La République centrafricaine a célébré, le 3 décembre, en différé, la Journée mondiale de lutte contre le sida. Une occasion pour les autorités et les partenaires techniques de dresser un bilan des avancées réalisées dans la riposte nationale.
L’ONU-SIDA, à travers son représentant pays, Tarsis Barihouta, a salué les efforts consentis ces dernières années, notamment en matière de prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Selon l’agence onusienne, la Centrafrique enregistre cette année une baisse de 62 % des nouvelles infections ainsi qu’une réduction de 72 % des décès liés au sida. Des progrès jugés « remarquables » dans un contexte marqué par les défis sécuritaires, la faiblesse du système de santé et les inégalités d’accès aux soins.
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« Ces résultats démontrent que lorsque les ressources sont orientées correctement, lorsque les communautés sont impliquées et lorsque l’engagement politique est réel, il est possible de changer le cours de l’épidémie », a déclaré Tarsis Barihouta lors de la cérémonie officielle.
Malgré ces avancées, l’ONU-SIDA met en garde contre une persistance d’indicateurs préoccupants, notamment le taux de transmission mère-enfant, qui demeure particulièrement élevé, atteignant 18 %. Un chiffre largement supérieur au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, qui appelle à une intensification des programmes de prévention et à un meilleur accompagnement des femmes enceintes vivant avec le VIH.
Les autorités centrafricaines ont réaffirmé leur engagement à renforcer les services de dépistage, d’accès aux antirétroviraux et de suivi communautaire. Elles comptent également intensifier les campagnes de sensibilisation, notamment auprès des jeunes, afin de réduire les comportements à risque.
À l’occasion de cette journée commémorative, plusieurs organisations ont plaidé pour un financement durable de la riposte, rappelant que la lutte contre le sida reste un combat de longue haleine nécessitant solidarité, constance et innovation.
