Le quatrième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-4) lancé le 8 décembre dernier, se poursuit sur l’ensemble du territoire national.
L’Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales (ICASEES), a lancé le quatrième recensement général de la population. Cette opération statistique vise à doter la République centrafricaine de données fiables et actualisées sur sa population et ses conditions de vie.
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Sur le terrain, le déploiement des agents recenseurs est visible aussi bien dans les grandes agglomérations que dans les localités les plus reculées. Munis de questionnaires et d’outils numériques, ils sillonnent quartiers et villages pour collecter des informations essentielles sur les ménages, les logements et la composition démographique du pays. Globalement, l’opération se déroule dans le calme et sans incidents majeurs, selon les responsables de l’ICASEES.
Cependant, malgré cette avancée notable, une frange importante de la population exprime encore des incompréhensions quant au déroulement et aux objectifs du recensement. « On nous pose beaucoup de questions, mais on ne sait pas exactement à quoi cela va servir », confie une habitante du quartier PK5 à Bangui. D’autres s’interrogent sur l’usage des données collectées ou craignent une confusion avec des opérations fiscales ou sécuritaires.
Face à ces préoccupations, les autorités statistiques rappellent que le recensement est une opération strictement scientifique et confidentielle. Les informations recueillies servent exclusivement à orienter les politiques publiques, notamment en matière de santé, d’éducation, d’aménagement du territoire et de lutte contre la pauvreté. « Aucune donnée individuelle ne sera utilisée à des fins de contrôle ou d’imposition », assure un responsable de l’ICASEES.
Les experts soulignent par ailleurs que la réussite du RGPH-4 dépend largement de l’adhésion et de la compréhension des populations. Ils appellent ainsi au renforcement des campagnes de sensibilisation à travers les médias, les leaders communautaires et les autorités locales, afin de mieux expliquer l’importance de cette opération nationale.
