Politique




RCA : les opérations électorales suspendues à Niem-Yéléwa

Quatre jours après leur redémarrage dans les sous-préfectures de koui, de Ngaoundaye, puis à Niem-Yéléwa, les opérations d’enrôlement des électeurs…

Quatre jours après leur redémarrage dans les sous-préfectures de koui, de Ngaoundaye, puis à Niem-Yéléwa, les opérations d’enrôlement des électeurs viennent d’être suspendus par l’autorité nationale des élections (ÂNE).

Pour l’heure, on ignore les vraies raisons de cette nouvelle décision de l’autorité nationale des élections. Mais une chose est sûre, les opérations d’enrôlement des électeurs sont à nouveau suspendues à Niem-Yéléwa, et selon nos informations, celle-ci est valable également à koui et à Ngaoundaye.

Pendant ce temps, à Niem-Yéléwa, les populations, qui se sont mobilisées en nombre pour se faire inscrire sur les listes électorales, ont été refoulées, et ce, selon les agents,  à la demande des autorités de l’ÂNE à Bangui. Au même moment, les agents tablettes et recenseurs, qui devraient percevoir leur per diem qui s’élève à 210 000 francs CFA pour la totalité des 10 jours de l’opération, n’ont reçu que 70 000 francs CFA de la part de l’ÂNE. Ce qui a suscité leur colère ce mardi 13 octobre 2020. Selon le rapporteur général de l’ÂNE, les agents n’ont travaillé que 4 jours et non 10 jours comme prévu, et donc ils doivent être payés conformément aux quatre jours qu’ils avaient faits.

« Il est hors de question! Nous avons travaillé 4 jours, et c’est l’ÂNE qui nous demande de suspendre toutes les activités. Le contrat initial avait prévu 10 jours d’opération pour une somme de 210 000 francs CFA et non 70 000 francs CFA. Nous devrons être payés comme prévu, quelle que soit l’issue du contrat » rétorque les agents tablettes et recenseurs en colère joints au téléphone depuis la ville de Bouar.

Alors, nombreux sont ceux qui se demandent pour quelle raison l’ANE a suspendu les opérations électorales dans ces localités ? S’agit-il d’une stratégie de sabotage de la population électorale de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé ? Ou s’agit-il d’une pratique mafieuse de  certains cadres de l’ANE pour se faire de l’argent sur le dos des agents tablettes et recenseurs ?

Rappelons qu’après une négociation entamée avec le chef rebelle Abass Sidiki, les opérations du recensement électoral ont repris dans certaines localités de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré après être suspendues pour des raisons de sécurité.


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