L’Université de Bangui a accueilli, ce samedi 5 décembre 2025, la cérémonie officielle de lancement de la 37ᵉ Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA en République centrafricaine.
Placée sous le thème « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au SIDA » et le slogan national « Protégeons les acquis, avançons », la cérémonie a réuni de hautes autorités du pays, dont le Président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji, le Premier ministre Félix Moloua, des membres du gouvernement, des diplomates ainsi que des représentants des agences des Nations unies.
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Dans son mot de bienvenue, le recteur de l’Université de Bangui, le Professeur Gérard Grezenguet, a salué la présence du Chef de l’État et rappelé l’importance de cette journée pour renforcer la sensibilisation, l’éducation et la lutte contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH. Il a insisté sur l’objectif ambitieux de zéro nouvelle infection d’ici 2030.
Un témoignage émouvant d’une étudiante vivant avec le VIH depuis l’âge de 12 ans, victime de la transmission mère-enfant, a profondément marqué l’assistance. Orpheline et suivie par le club « Eh Bata Guigui », elle a expliqué que sa survie dépend du respect rigoureux de son traitement antirétroviral. Elle a lancé un appel à la prévention et au soutien des enfants et jeunes vivant avec le VIH.
Le Directeur exécutif du Réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH/SIDA (RECAPEV), Bienvenu Gazalima, a rappelé que la lutte mondiale en est à sa 37ᵉ année et a invité les acteurs nationaux à transformer le slogan en actions concrètes sur le terrain.
De son côté, le directeur pays de l’ONUSIDA a salué les progrès accomplis tout en soulignant les défis qui persistent dans la riposte nationale.
Dans son allocution, le Président Touadéra a mis en avant les avancées enregistrées au niveau mondial et national. Il a indiqué que le nombre de nouvelles infections dans le monde a atteint son niveau le plus bas depuis les années 1980 et que près de 31 millions de personnes bénéficient aujourd’hui d’un traitement antirétroviral.
En République centrafricaine, les résultats sont encourageants : le taux de prévalence est passé de 4 % en 2017 à 2,4 % en 2024, soit une baisse de 40 % ; le nombre de décès liés au VIH est passé de 10 000 en 2000 à moins de 2 500 en 2024, soit une baisse de 75 %.
Ces avancées sont attribuées à l’élargissement de l’accès aux traitements et à l’engagement des acteurs nationaux et internationaux.
Le Chef de l’État a réaffirmé la détermination de la République centrafricaine à mettre fin au VIH comme menace pour la santé publique d’ici 2030, conformément aux Objectifs de développement durable.
