Les Centrafricains ont commencé à voter ce dimanche 28 décembre 2025 dans le cadre d’un vaste quadruple scrutin combinant l’élection présidentielle, les législatives, les municipales et les régionales.
Au cœur du scrutin de ce 28 décembre 2025, le président sortant Faustin-Archange Touadéra, au pouvoir depuis 2016, brigue un troisième mandat consécutif, dans un contexte politique et sécuritaire encore fragile.
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Des débuts laborieux dans plusieurs centres de vote
À Bangui, notamment dans le quartier populaire du PK5, les opérations électorales ont connu des retards notables. À l’école primaire Gbaya-Doumbia, l’un des plus grands centres de vote de la capitale, des files d’attente s’allongeaient dès 9h30 heure. La cause : une erreur dans la distribution des bulletins des élections législatives. Des bulletins appartenant à une mauvaise circonscription avaient été acheminés, contraignant la moitié des bureaux à suspendre temporairement leurs activités.
Présents depuis l’aube, certains électeurs, arrivés à l’ouverture des bureaux de vote, ont exprimé leur agacement face à cette situation, tout comme des candidats se disant lésés par cet incident, dont les effets se faisaient également sentir dans d’autres centres de vote du PK5. Selon les autorités électorales, le problème était toutefois en cours de résolution à la mi-journée.
De manière générale, des retards de plus d’une heure ont été observés dans la majorité des bureaux de vote de la capitale. La complexité de ce quadruple scrutin y est pour beaucoup. Chaque électeur doit en effet glisser quatre bulletins dans quatre urnes distinctes, correspondant à la présidentielle, aux législatives, aux régionales et aux municipales. Il est a noter que ces élections avaient été organisées pour la première fois depuis 1988.
À l’école primaire Gbaya-Doumbia, 16 bureaux de vote, accueillant chacun entre 450 et 500 électeurs, étaient mobilisés pour cette opération électorale.
Même constat au lycée Barthélemy Boganda, autre grand centre de vote de Bangui. Les électeurs venus dès l’heure théorique d’ouverture ont dû patienter, les opérations n’ayant débuté qu’avec 1h à 1h20 de retard, selon les bureaux. L’installation du matériel, l’affichage des listes électorales et la mise en place des quatre urnes par bureau, chacune dotée d’un couvercle de couleur distincte, ont nécessité un temps supplémentaire.
Les bulletins sont également codifiés par couleur : rouge pour la présidentielle, bleu pour les législatives, blanc pour les régionales et gris pour les municipales. Si l’organisation s’est progressivement améliorée, certains électeurs ont toutefois éprouvé des difficultés à s’orienter entre les bulletins, les urnes et les listes électorales.




