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Crise malienne : l’intransigeance du M5-RFP

Des milliers de personnes ont manifesté sous la pluie mardi à la Place de l'indépendance de Bamako pour la démission…

Des milliers de personnes ont manifesté sous la pluie mardi à la Place de l’indépendance de Bamako pour la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) campe sur ses positions. Après avoir observé une trêve d’une vingtaine de jours, ce collectif hétéroclite est à nouveau en ordre de marche.

La mission de médiation à Bamako de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), celle de cinq chefs d’Etat de cet espace communautaire puis le sommet extraordinaire de l’organisation régionale en visioconférence n’ont pas changé la donne.

Le M5-RFP a recémment rejeté le plan de sortie de crise proposé par la Cedeao. Cette dernière estime que la démission d’IBK est « une ligne rouge ». Dans leurs recommandations, les présidents ouest-africains ont entre autres invité tous les acteurs de la crise sociopolitique à participer à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Jusque-là, le M5-RFP est sourd à cet appel. Pendant ce temps, Ibrahim Boubacar Keïta a commencé à mettre en œuvre le plan de sortie de crise avec notamment l’installation hier lundi de la nouvelle Cour Constitutionnelle.

Le chef de la mission de médiation de la Cedeao, Goodluck Jonathan, a assisté à la cérémonie de prestation de serment des membres de cette haute juridiction. L’ancien président du Nigeria est revenu dans la capitale malienne pour essayer d’arracher le compris tant attendu : « Toute la communauté internationale sait qu’il y a des difficultés au Mali. Nous tentons d’aider (ce) peuple à les résoudre ».


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