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Af’Sud : l’armée en renfort face aux émeutes

La contestation partie vendredi en région zoulou, à l'est du pays, a déjà fait 32 morts en quatre jours selon…

La contestation partie vendredi en région zoulou, à l’est du pays, a déjà fait 32 morts en quatre jours selon le président sud-africain Cyril Ramaphosa.Johannesburg est en état de siège. Alors que la contestation gagne les grandes villes du pays, 2500 militaires sont appelés en renfort lundi pour maintenir l’ordre. Le bilan est déjà très lourd dans le Kwazulu-Natal avec 26 décès auxquels il faut ajouter six morts dans l’agglomération de Johannesburg.

L’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma, condamné à quinze mois de prison, a été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. La purge anticorruption menée par le président sud-africain Ramaphosa, au sein du Congrès national africain (ANC), vaut à son prédécesseur, issu de l’ethnie zoulou, ses déboires judiciaires.

Jacob Zuma, 79 ans, à la tête du pays entre 2009 et 2018, est accablé par une série de scandales de corruption. Cette figure de la lutte anti-apartheid, s’est constituée prisonnier le 7 juillet dernier après sa condamnation pour « outrage à la justice ». Quelques jours auparavant, il avait refusé de comparaître devant une commission anticorruption.

L’opposition sud-africaine réunie autour de l’Alliance démocratique, estime que cette révolte populaire est la conséquence logique de cette « guerre interne » au sein de l’ANC.

Dans un message prononcé lundi soir, Ramaphosa a promis de restaurer le « calme » et la « stabilité », tout en soulignant le « caractère politique » des violences qui touchent plusieurs villes du pays.

L’Afrique du Sud est le pays le plus touché par la pandémie du coronavirus en Afrique, totalisant 37% des cas de contaminations du continent avec 2,2 millions cas d’infections et 64.509 décès à la date du 11 juillet 2021.

Les effets de la crise sanitaire et les mesures de restrictions du gouvernement pour contenir cette troisième vague, ont installé une crise sociale dans la société sud-africaine. Selon la Banque mondiale, les scènes de violences ainsi que les conséquences de la pandémie risquent de porter un sérieux coup aux perspectives de développement sur le long terme du pays.


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