Afrique : le train et le BRT, une solution contre les accidents (expert)

Le Sénégal a vécu ces derniers jours une tragédie routière qui a ému au-delà de ses frontières. Spécialiste de la sécurité routière, Abdou Karim Diop a expliqué dans un entretien avec APA que les moyens de transport de masse tels que le Train express régional (Ter) et le Bus rapid transit (BRT) sont des solutions face à l’insécurité routière en Afrique.En l’espace d’une semaine de ce mois de janvier, les routes sénégalaises ont enregistré plus de 60 morts par accident. Vous avez écrit un livre sur « Les accidents de la route » (EdiSal). Quelles sont les principales causes d’accident routier au Sénégal ?

Il va falloir que je m’incline d’abord devant la mémoire des victimes. Parce que jamais dans l’histoire des accidents routiers au Sénégal, il n’y a eu des morts aussi importants que l’accident de Sikilo (centre). Les causes, on les connaît. Ce sont le facteur humain à 90%, le facteur automobile pour 7% et le facteur routes pour 3%. On peut les décomposer.

Pour ce qui concerne le facteur humain, il y a quatre éléments qui interviennent à ce niveau. C’est d’abord des erreurs de perception liées à un défaut de maîtrise de la part du conducteur. Il y a ensuite des fautes de manœuvre, puis une incompétence momentanée qui peut être liée au sommeil, à un médicament, à la fatigue, à la somnolence etc. Et le dernier élément, c’est l’incompétence totale du conducteur. 

Maintenant le facteur véhicule est surtout lié à l’ancienneté du parc automobile. Au Sénégal, sa moyenne d’âge est de vingt ans. Un véhicule est amorti à partir de cinq ans. Au-delà, il commence à tomber assez souvent en panne. Ce qui fait qu’il n’est pas tellement rentable. C’est la raison pour laquelle cet élément-là fait intervenir le facteur véhicule sur les 7% des causes d’accident de la route. Il y a des véhicules de 70 ans qui circulent au Sénégal. C’est extraordinaire !

Le dernier facteur qui intervient pour 3% est lié aux problèmes de conception ou de lisibilité de la route en raison d’un défaut de signalisations horizontales et verticales. Ce sont tous ces facteurs conjugués qui interviennent dans la survenue des accidents. On n’y a pas intégré le facteur institutionnel parce que l’Etat joue un rôle particulièrement important dans la définition de la politique de sécurité routière dans nos pays.

L’OMS note que le taux de mortalité dû aux accidents routiers est de 26,6 décès pour 100.000 habitants en Afrique, soit trois fois plus que dans les pays développés. Pourquoi est-il plus difficile de faire respecter le code de la route sur le continent africain ?

Le premier élément d’abord, c’est la vieillesse du parc automobile. Il y a quelque chose comme 1,2 milliard de véhicules d’occasions qui circulent dans le monde et un milliard de pneus. Toutes ces carcasses sont acheminées le plus souvent vers le continent africain. C’est comme si on dirait que nous sommes la poubelle du monde. Ces éléments interviennent dans la survenue des accidents. 

L’analphabétisme est aussi une explication. Pour le cas du Sénégal, le taux d’alphabétisation pour les populations de plus de quinze ans est de 51%. Nous sommes dans des contextes de pays sous développés avec des routes et véhicules qui laissent à désirer. A l’inverse, en Occident, le contrôle et les sanctions sont beaucoup plus sévères. C’est la raison pour laquelle dans ces pays il y a moins d’accidents que sous nos tropiques.

 Après l’accident de Kaffrine (centre) qui a tué plus de 40 personnes, l’Etat a reculé sur certaines des 22 nouvelles mesures visant à renforcer la sécurité routière. Pourquoi ?

L’État a reculé pour mieux sauter. Parce qu’il y a deux impératifs auxquels il est confronté. Le premier impératif, c’est la libre circulation des biens et des personnes. Les populations qui aspirent à se déplacer, à vaquer à leurs occupations et à se livrer à leurs activités économiques. Le deuxième impératif, c’est la sécurité routière. C’est un choix qui est plus ou moins cornélien, entre satisfaire la volonté des populations pour aspirer à une sécurité routière et permettre à ces populations de se déplacer. 

Il y a des solutions conjoncturelles face à des situations d’urgence qu’il va falloir gérer. Le corridor Dakar – Bamako, qui enregistre 46% des accidents mortels au Sénégal, est une route bidirectionnelle. Et ces types de routes occasionnent beaucoup d’accidents parce que les voitures se croisent. Bien sûr, il va falloir beaucoup de temps et beaucoup de milliards pour financer une route tridirectionnelle qui irait de Dakar jusqu’à la frontière vers le Mali.

 Les syndicats des transporteurs sont réputés très puissants, ce qui explique certains rétropédalages du gouvernement. Comment l’Etat doit-il procéder pour que ses mesures soient suivies d’effet ?

Il y a d’abord un travail de pédagogie qu’il va falloir enclencher à l’endroit des populations pour qui ces mesures sont destinées de façon générale, sans omettre les transporteurs et les conducteurs. Il faut nécessairement adopter une démarche inclusive, participative. L’État, les transporteurs, les chauffeurs doivent s’asseoir autour d’une table de négociation pour prendre ces mesures fortes. Même si elles sont difficiles, il faudra nécessairement que l’État les prenne parce qu’elles vont dans le sens de l’amélioration des conditions de sécurité routière dans le pays. On ne peut pas laisser l’anarchie s’installer sur les routes du pays. Annuellement, c’est presque 4000 personnes qui trouvent la mort (à cause des accidents routiers) et 27.000 blessés alors que 47 accidents sont enregistrés par jour. Il faut freiner cette hémorragie et cette hécatombe routière.

 Certains transporteurs ont décrété une grève illimitée en réaction aux mesures de l’Etat, empêchant plusieurs personnes de se rendre à leur lieu de travail. Quelles sont les solutions qui s’imposent à ce cas d’espèce ? 

Nous sommes dans un Etat de droit qui garantit la liberté du travail comme le droit de grève. Au Sénégal, l’essentiel des déplacements routiers est garantie par les structures privées. La société publique de transport « Dakar Dem Dikk » n’assure que 6% des déplacements dans le pays. Le reste est géré par le privé. C’est un problème. C’est la raison pour laquelle l’Etat a fait d’une pierre deux coups en mettant en service le Train express régional (Ter). Cette offre de transport de masse (qui relie Dakar à Diamniadio sur une distance d’une trentaine de kilomètres) permet de juguler ces accidents de la route. 60.000 personnes se déplacent tous les jours sans utiliser le véhicule. Cette solution permet de régler le problème des accidents routiers au Sénégal et assurer le déplacement des populations. 

Et encore, le Sénégal gagnerait beaucoup plus avec la mise en service du projet du Bus rapid transit (BRT) dans le deuxième semestre de cette année. 300.000 personnes seront déplacées quotidiennement. Si l’État parvient à conjuguer les forces du TER et celles du BRT, il parviendra à régler beaucoup de problèmes liés au déplacement des populations et les accidents routiers.

 Plus généralement, quelles sont les réformes que l’Afrique doit mener pour réduire le nombre de morts causés par les accidents de la route ?

Je vous parlerais de la matrice de Haddon. Elle agit sur trois éléments : le facteur humain, le facteur route et le facteur véhicule. Il faut investir sur l’homme avant l’accident pour prévenir les traumatismes. Cet investissement doit porter sur les notions de secourisme, la conduite automobile, l’obtention du permis de conduire etc. il faut aussi des routes très bien conçues et lisibles. Celles-ci doivent permettre au conducteur fautif de pouvoir amoindrir la faute qu’il a commise. Les bandes d’arrêt d’urgence sont également très importantes parce qu’elles permettent au secouriste d’intervenir rapidement sur les lieux de l’accident. L’autre élément, c’est le véhicule. Il doit être en bon état et effectuer la visite technique. Tous ces éléments combinés permettront de juguler le mal.

Burkina : 843 enfants en situation de mendicité à Ouagadougou

Le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées à cause de la crise sécuritaire.Au Burkina Faso, les exactions des groupes jihadistes ont entraîné un déplacement massif de populations, notamment des femmes et des enfants, vers les grandes villes de l’intérieur du pays. Sans véritables moyens de substance, elles sont obligées de mendier pour survivre. 

Le gouvernement de transition a recensé 843 enfants en situation de mendicité dans les rues de la capitale, Ouagadougou, a annoncé le ministre en charge de la Jeunesse, Boubacar Savadogo, ce vendredi 20 janvier 2023, devant les députés. 

Il a indiqué que l’Exécutif s’est engagé à mettre en place une opération de retrait des enfants au niveau des feux tricolores pour une meilleure prise en charge. 

« Le gouvernement lance un appel à une solidarité agissante envers les personnes déplacées internes », a ajouté le ministre Savadogo.

La fermeture des écoles, en raison du terrorisme, a conduit plusieurs enfants dans la mendicité, les privant de leur droit à l’éducation.

« Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père »

Selon le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, à la date du 31 octobre 2022, le nombre d’établissements fermés est passé de 4 258 à 5 709, soit une hausse de 1 451 structures éducatives. Ces fermetures représentent environ 22% des structures éducatives du Burkina. Elles affectent 1 008 327 élèves, dont 490 622 filles (48,66%).

« A notre arrivée à Ouagadougou, mes parents ne m’ont pas scolarisée. Chaque matin, ils me demandent de suivre notre voisine pour aller mendier. Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père », a confié Rasmata, assise à même le sol, près d’un feu tricolore, au rond point des Nations unies de Ouagadougou.

Le gouvernement a expliqué que le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées, du fait de la crise sécuritaire. Selon une étude du ministère en charge de l’action sociale, en 2018, au Burkina, plus de 10 000 enfants et jeunes étaient dans la de rue. Parmi eux, 4 226 étaient en situation de mendicité.  

Éthiopie : découverte d’un gisement estimé à deux milliards de barils de pétrole brut

Les autorités éthiopiennes ont assuré travailler pour que les ressources pétrolières découvertes profitent aux populations.Une découverte d’un gisement de pétrole estimé à deux milliards de barils a été faite dans le bassin de la rivière Abay en Éthiopie, a révélé le plus haut responsable du secteur minier. 

Le ministre éthiopien sortant des Mines et du Pétrole, Takele Uma, a déclaré jeudi que des résultats positifs avaient été enregistrés dans l’un des bassins situés dans l’Etat régional d’Amhara.

« Une étude d’exploration pétrolière menée à Warra Iluu, qui fait partie du bassin d’Abay, a montré qu’il y a plus de deux milliards de barils de pétrole brut », a annoncé Uma sur Twitter.

« Le gouvernement travaille à l’utilisation des ressources en pétrole brut découvertes, afin d’assurer la prospérité de la nation », a ajouté Uma.

Le pays d’Afrique de l’Est mène actuellement des activités d’exploration pétrolière dans cinq bassins fluviaux situés dans le pays.

Auparavant, une société anonyme a lancé une offre d’exploration à Warre Illu, mais a été contrainte de cesser ses opérations en raison d’un manque de capacité.

Le Rwanda accuse la RDC de sortir du processus de paix

Le gouvernement rwandais a exprimé jeudi sa préoccupation face à la RD Congo qui « semble abandonner » les processus de paix de Luanda et de Nairobi.Kigali n’est pas du goût de la tournure prise par le processus visant à rétablir la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « Le Rwanda note avec regret la déclaration du 18 janvier 2023 du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), qui est une lecture sélective du communiqué de Luanda du 23 novembre 2022 », indique une partie de la déclaration publiée par le Bureau du porte-parole du gouvernement à Kigali.

Mercredi, les autorités congolaises ont assuré qu’elles emploieront tous les moyens en leur possession pour « défendre l’intégrité territoriale » de leur pays, déplorant le non-respect des accords de paix par le Mouvement du 23 mars et des autorités rwandaises, accusées de soutenir les rebelles qui sévissent dans l’est de la RDC.

Selon le porte-parole du gouvernement rwandais, « la déclaration de la RDC évite les décisions clés du sommet de novembre et se conclut par ce qui ne peut être considéré que comme une menace d’attaques imminentes contre le Rwanda ».

Les processus de Nairobi et de Luanda ont été établis en 2022 pour aider à rétablir la paix dans l’est de la RD Congo, où plus de 120 groupes armés locaux et étrangers sont actifs.

La réaction du gouvernement rwandais intervient après que des manifestants congolais sont descendus dans les rues de Goma mercredi, réclamant le départ de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est déployée en 2022 pour soutenir les processus de paix.

« Les manifestations organisées contre la Force régionale de la CAE, à Goma et dans d’autres régions de la RDC, font partie d’un plan de l’armée et du gouvernement de la RDC visant à quitter les processus de paix de Nairobi/Luanda », indique le communiqué.

Selon le gouvernement rwandais, l’objectif des manifestants est de provoquer le départ de la force, alors que le communiqué de Luanda appelle au maintien du déploiement intégral des troupes régionales.

Sénégal : Ousmane Sonko charge le doyen des juges et « appelle à la résistance »

La réaction musclée de l’opposant Ousmane Sonko après le renvoi en procès de l’affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage dakarois où il a été accusé de viols et menaces de mort par une ex-employée, fait les choux gras des quotidiens sénégalais reçus vendredi à APA.Renvoyé devant la chambre criminelle dans l’affaire de viols et menaces de mort l’opposant à la plaignante Adji Sarr, l’opposant Ousmane « Sonko appelle à la résistance et menace », note L’AS. Face à la presse hier, le leader de Pastef estime qu’il « ne voit pas le juge qui le condamnera à cinq ans » de prison dans ce dossier qu’il qualifie de « politique ».

« Je considère désormais le doyen des juges Oumar Maham Diallo comme un adversaire politique qui a exécuté une commande », souligne dans EnQuête le maire de Ziguinchor (sud), arrivé troisième à la dernière élection présidentielle avec plus de 15% des voix.

Ce journal, qui constate que « Sonko se braque », ajoute que l’opposant « fait un appel à la résistance et annonce un méga-meeting ce dimanche à Keur Massar », dans la banlieue dakaroise. « Je vais résister jusqu’à la fin de ma vie », a-t-il déclaré dans Le Quotidien avant de qualifier le Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, de « danger pour le pays ».

Présentée comme l’épouse du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome et faisant partie du « complot », selon Ousmane Sonko, l’avocate Dior Diagne a répliqué dans Le Quotidien que les « accusations mensongères (de M. Sonko) ne resteront pas impunies ». « Je n’éprouve que de la pitié pour un père de famille et époux comme Sonko », poursuit-elle dans L’AS.

Le Soleil fait un focus sur la « pensée toujours vive » d’Amilcar Cabral, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance en Guinée-Bissau et au Cap-Vert. « Cinquante années après son assassinat », rappelle le quotidien national indiquant que « des universitaires préconisent la réactualisation de sa pensée » à travers un colloque international ouvert à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud).

« Révolutionnaire panafricaniste, Amilcar Cabral, assassiné le 20 janvier 1973, soit deux ans avant l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, était le héros de la libération des peuples de ces deux pays +frères+. Son combat de longue haleine a abouti à ce résultat positif. Amilcar Cabral n’avait pas qu’une vision politique. De son vivant, il a eu à axer ses travaux et réflexions sur l’économie, l’agriculture, la culture etc. En un mot sur le devenir de l’Afrique et le meilleur être de ses populations », souligne le quotidien national.

Dans un large dossier, Bés Bi tente de comprendre « l’attraction » autour du Concours de recrutement d’élèves-maîtres (Crem) au Sénégal, un « Crem (au) bon goût ». Le journal observe que « près de 60.000 candidats se sont inscrits pour un besoin de 1500 enseignants » alors que le dernier délai est fixé « aujourd’hui à 17 heures ». Les raisons d’un tel rush sont la « revalorisation salariale des enseignants » mais aussi le « chômage » des jeunes diplômés. Toutefois, avec un tel nombre de candidats, évalue le journal, « l’Etat empoche près de 600 millions de FCFA ».

Ethiopie : des millions de chrétiens orthodoxes célèbrent l’Epiphanie

Plusieurs millions de chrétiens orthodoxes éthiopiens ont célébré jeudi l’Epiphanie, qui marque le voyage de Jésus-Christ de la Galilée au Jourdain et son baptême par Jean le Baptiste.Cette année, la célébration de l’Epiphanie, également appelée « Timket », a commencé mercredi après-midi, lorsque les Tabots (répliques de l’Arche des Alliances) de plusieurs églises sont venus passer une nuit ensemble dans des tentes.

Les prêtres qui portaient cérémonieusement les Talbots vers les lieux publics désignés étaient accompagnés par des dizaines de milliers de fidèles chantant et psalmodiant.

Les fidèles passent la nuit à assister à des prières nocturnes, notamment à la liturgie eucharistique, et des centaines de milliers de personnes participent à la fête principale du jeudi. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe Abune Mathias a fait la bénédiction, la prière et a aspergé d’eau bénite les participants, avant de déclarer que « la célébration était un rappel de la nécessité de la paix, de la compassion et de l’amour ».

Des célébrations similaires ont eu lieu dans tout le pays, y compris dans la ville de Gondar, où des fidèles ont assisté à la fête dans des lieux prévus à cet effet.

Chaque Talbot est ensuite retourné à son église respective avec une cérémonie encore plus colorée, la foule scandant des chants spirituels.

La célébration de cette fête religieuse s’est terminée sans aucun problème de sécurité, selon un communiqué publié par la police fédérale éthiopienne.

L’Epiphanie éthiopienne/Timket est le quatrième patrimoine immatériel de l’humanité inscrit par l’UNESCO, après le Meskel, le système Geda et la Fichee Chambalala.

Interpol et la Cedeao discutent de sécurité

La rencontre tenue à Abuja, la capitale économique du Nigeria, vise à renforcer la coopération sécuritaire et à examiner les activités en cours avec la Cedeao et d’autres institutions au Nigeria.La délégation d’Interpol conduite par son directeur exécutif des services de police, M. Stephen Kavanagh, a rendu une visite de travail à l’Ambassadeur Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la Commission de la Cedeao, le 17 janvier 2023, à Abuja.

Cette rencontre, selon le communiqué de la Commission de la Cedeao, s’inscrit dans le cadre d’une série de visites d’Interpol visant à renforcer la coopération et à examiner les activités en cours avec la Cedeao et d’autres institutions au Nigéria.

 M. Kavanagh était accompagné de M. Theos Badege, directeur adjoint des services informatiques, Richard Gotwe, chef du Programme du système d’information de police de l’Afrique de l’Ouest (Wapis), Mohamed Yansaneh, Coordinateur du Programme SIPAO (système d’information de la police de l’Afrique de l’Ouest) à la Commission de la Cedeao.

 M. Kavanagh a remercié la Commission de la Cedeao pour ses efforts dans la lutte contre la cybercriminalité, le terrorisme, la migration illégale dans la région et a loué le leadership du commissaire Abdel-Fatau dans le projet SIPAO

 Le Commissaire Abdel-Fatau Musah, pour sa part, a indiqué que 2023 est une année marquée par de sérieux défis sécuritaires, notamment le terrorisme, le trafic. Il a souhaité renforcer la coopération entre la Cedeao et Interpol.

 Le Commissaire a souligné la nécessité pour Interpol de travailler plus étroitement avec le Giaba (le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest), l’organe de la Cedeao qui mène la lutte contre le blanchiment de fonds et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Il a également appelé à une relation gagnant-gagnant et à la réciprocité entre les tiers et la Cedeao dans les efforts conjoints de lutte contre la criminalité transnationale organisée.

M. Richard Gotwe, chef du Programme SIPAO, a indiqué que le projet est dans sa phase d’opérationnalisation au niveau national, et plus de la moitié des Etats membres ont le système installé et opérationnel. Il a également appelé au renforcement de la coopération au niveau régional pour la pleine réalisation des objectifs du projet.
 La visite d’Interpol dans la capitale du Nigéria a pris fin le 18 janvier 2023. 

Sénégal : première vente aux enchères des avoirs criminels

Les profits générés seront reversés au Trésor public, a indiqué le directeur général de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac), Mor Ndiaye.L’esplanade du Musée des civilisations noires de Dakar a accueilli, ce jeudi 19 janvier 2023, des objets tout particuliers. En lieu et place des œuvres d’arts, y sont exposées des voitures de tout genre, mais aussi des motos sportives. Non immatriculées et non dédouanées pour la plupart, elles ont été saisies ou confisquées par la justice sénégalaise dans le cadre de procédures pénales. Ces biens sont vendus aux enchères par l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac).

« Ces biens ont été saisis sur des criminels et délinquants qui se sont adonnés à des abus de confiance, des escroqueries, des détournements de deniers publics… », a déclaré le directeur général de l’Onrac, Mor Ndiaye, précisant que la vente concerne « plus d’une cinquante de biens constitués de véhicules de luxe, de motos, de téléphones portables, de téléviseurs, d’ordinateurs portables high tech et bien d’autres lots ». 

Ces avoirs saisis sont répartis en deux catégories. La première concerne les biens dont le résultat de la vente est placé sous une consignation provisoire en attendant l’issue de la procédure. Il s’agit de la dépossession temporaire. 

« Si d’aventure il y a une condamnation définitive, ces montants seront virés dans les caisses de l’Etat par le truchement du trésor public. Si entre temps il y a une ordonnance de non-lieu ou une décision de relaxe ou d’acquittement, ces montants seront restitués à leur propriétaire légitime. La restitution ne sera plus en nature parce que le bien a été déjà vendu, mais une restitution en valeur », a expliqué le DG de l’Onrac.

La seconde catégorie porte sur les biens confisqués à la suite d’une décision définitive de justice. « Dans ce cas, l’argent de la liquidation est directement reversé dans les caisses de l’Etat », a indiqué Mor Ndiaye.

Toutes les dispositions ont été prises, d’après le magistrat, pour que les acquéreurs de ces biens n’aient pas de crainte ou d’inquiétude sur la sûreté des articles qu’ils achètent.  « C’est l’Etat qui vend et toute la documentation qui sied a déjà été préparée. Les futurs propriétaires pourront se rapprocher du commissaire-priseur ou des services de l’Onrac pour régulariser leur bien », a-t-il dit. 

Selon le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, c’est la première fois qu’une telle vente aux enchères est organisée au Sénégal. A l’en croire, cela répond à la nécessité de désengorger les cours des tribunaux, commissariats de police et garnisons de gendarmerie. De même, cette vente permet de valoriser ces biens au profit de l’Etat. 

« Le principe qui gouverne tout cela est que le crime ne devrait jamais payer. La commission d’une infraction ne devrait jamais payer. Mais aujourd’hui, cela va payer pour l’Etat et les justiciables parce que si nous vendons et que nous reversons les profits dans les caisses de l’Etat, cet argent sera utilisé pour financer des projets de développement », a souligné Mor Ndiaye. 

Après Dakar, les équipes de l’Onrac procéderont, le 30 janvier prochain, à Kédougou (Sud-Est), à la deuxième vente aux enchères des avoirs criminels saisis. D’autres liquidation d’articles de ce genre suivront au fur et à mesure que des saisies seront réalisées par la Justice, a assuré le DG de l’Onrac. 

Sénégal : Ousmane Sonko renvoyé devant la chambre criminelle

Le renvoi devant la chambre criminelle de l’affaire « Sweet Beauté », du nom du salon de massage dakarois où l’opposant Ousmane Sonko est accusé de viols et menaces de mort par une ex-employée, est le sujet le plus traité par les quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA.Du « salon » de massage Sweet Beauté aux « chambres » criminelles du tribunal de Dakar : Bés Bi note que l’opposant Ousmane Sonko est « renvoyé en procès » dans l’affaire de viols et menaces de mort dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr. Avocat de la partie civile, Maître El Hadj Diouf « crie victoire ». De son côté, « la défense peaufine sa stratégie » pour tirer d’affaire le leader de Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) dont l’avenir politique est « en question », selon le journal.

EnQuête prédit « un procès toxique » après que « le Doyen des juges Maham Diallo a envoyé Sonko en procès pour viols et menaces de mort ». Le journal précise qu’« un passage en prison n’est pas obligatoire pour Ousmane Sonko » malgré la lourdeur des charges qui pèsent sur lui. Alors que la date des audiences n’est pas encore fixée, « Me El Hadj Diouf crie victoire ».

Consultant en droit, Me Al Amath Thiam précise dans Sud Quotidien que « c’est le parquet qui fixe les dates d’audience ». « Selon les dispositions de l’article 175 du code de procédure pénale, la prise de corps doit précéder l’ordonnance de renvoi. (…) Le président du tribunal choisit les magistrats qui vont siéger en se basant sur leur expertise en matière de viol », souligne-t-il.

Le Quotidien écrit pour sa part que la gérante du salon de massage Sweet Beauté, Ndèye Khady Ndiaye, est « renvoyée également en procès ». Avec Ousmane Sonko, ils « auront à faire face à leur accusatrice, Adji Sarr. « Ce que le leader du parti Pastef a voulu éviter par tous les moyens aura bien lieu, la nouvelle guerre des trois », indique le journal.

Sur la mise en œuvre des mesures d’urgence de la sécurité routière, Le Soleil rappelle que « l’Etat reste ferme ». Ainsi, « le gouvernement est invité à appliquer toutes les mesures validées en Conseil des ministres ». Ce qui met certains transporteurs dans tous leurs états. Ils ont décrété une grève illimitée depuis hier. « Les cars +Ndiaga Ndiaye+ désertent » là où les bus « Dakar Dem Dikk et d’Aftu assurent difficilement » la desserte des populations, constate le quotidien national.

En football, Stades digère difficilement le revers de l’équipe nationale locale hier face à l’Ouganda (0-1), notant que « le Sénégal a vu rouge à Annaba », en Algérie où se tient l’édition 2023 du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux footballeurs évoluant dans les championnats de leur pays. Selon le quotidien sportif, les Lions locaux tenaient le bon bout face aux Cranes en obtenant même un « penalty raté ». Ils concéderont par la suite un « but contre le cours du jeu » et une « expulsion ».

Le sélectionneur sénégalais, Pape Thiaw, n’est pas abattu malgré tout même si une victoire aurait permis à son équipe de passer au second tour après un premier succès (1-0) face à la Côte d’Ivoire. « On va se relever très vite », a promis l’ancien attaquant de la génération 2002 qui a qualifié le Sénégal pour la première fois à une finale de Coupe d’Afrique et à un quart de finale de la Coupe du monde.

Procès du 28 septembre: Alpha Condé et Sékouba Konaté réclamés à la barre

En Guinée, les avocats de la défense de Moussa Dadis Camara ont fait une demande particulière auprès de tribunal exceptionnel des crimes du 28 septembre 2009.À l’occasion de la 13ème journée de la comparution de Moussa Dadis Camara, président de la Guinée au moment des massacres du 28 septembre 2009, la parole était à la défense de l’ex homme fort du Comité national pour la démocratie et le développement (CNDD).

Dadis Camara qui est poursuivi dans ce procès pour « meurtre, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, torture, enlèvement et séquestration, violence sexuelle, attentat à la pudeur », a toujours nié sa responsabilité dans la commission de ces crimes.

Aux premiers jours de son interrogatoire, l’ex chef d’État guinéen a accusé son ancien ministre de la Défense et numero 2 du CNDD, le général Sékouba Konaté d’avoir comploté avec son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, afin de l’évincer du pouvoir dans l’unique but de le remettre à Alpha Condé, président de la Guinée de décembre 2010 à septembre 2021.

« Le mobile de ceux qui ont planifié et exécuté ce complot était de saboter son pouvoir et faciliter son éviction du pouvoir. Chose qu’ils ont obtenue », a déclaré Maître Pépé Antoine Lamah, un des avocats de la défense.

Ce mercredi 18 janvier 2023, lors de la 13ème comparution l’ex chef de la junte, sa défense a fait une demande exceptionnelle au tribunal criminel de Dixinn par rapport aux deux anciens présidents de la Guinée sous et après la transition de 2009-2010.

« Dans l’intérêt de la manifestation de la vérité, qui a commencé à jaillir dans votre tribunal, ordonnez la comparution de Sékouba Konaté et Alpha Condé par rapport à toutes les questions que nous avons soulevées ici », a-t-il sollicité auprès du juge Ibrahima Sory II Tounkara.

Cette requête de la défense de Dadis Camara n’a pas été examinée par le tribunal. Son interrogatoire va continuer le 23 janvier, date à laquelle l’audience a été renvoyée.

Ces derniers jours de l’interrogatoire de l’ex président ont été marqués par des révélations de la défense de Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, accusant Dadis de s’être rendu au stade le jour des massacres en passant par une issue de secours du camp Alpha Yaya, qui faisait office de palais présidentiel de la Guinée, à l’époque.

Suspension des vols humanitaires du PAM : Ouagadougou s’explique

Le gouvernement avait décidé, mercredi 11 janvier 2023, de suspendre les vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial.Que s’est-il passé entre le gouvernement de transition du Burkina et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour que les hélicos affretés par l’agence onusienne afin d’achminer les vivres dans les zones sous blocus jihadiste soient cloués au sol ? « Il y a eu un problème de communication et un malentendu assez sérieux dans le ravitaillement de la flotte aérienne du PAM », a argué la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé.

Elle a affirmé que lorsque le PAM a informé le gouvernement de l’acquisition des nouveaux cargos, l’agence onusienne a reçu l’autorisation de l’exécutif pour faire venir ces helicopteres humanitaires au Burkina.

Lors d’une première réunion avec les acteurs humanitaires, « j’ai demandé si l’Etat peut aussi convoyer des vivres avec ces trois aéronefs. Ils ont dit que dans le principe humanitaire, il n’est pas en mesure de convoyer les vivres de l’Etat », a expliqué la ministre Somé.

A l’occasion d’une seconde rencontre, elle a réitéré sa demande d’aide en expliquant que le pays dispose de vivres longtemps stockés dans les magasins, qui risquent d’être avariés s’ils ne sont pas acheminés le plus tôt vers les populations. « Le coordonnateur par intérim du Système des Nations unies, Abdouraouf Gnon-Konde a reconnu que c’est logique mais a voulu d’abord se référer au siège du PAM dans le but de poser la préoccupation avant de nous revenir pour la suite », a ajouté Nandy Somé.

En retour, selon la ministre de l’Action humanitaire, le PAM a donné son accord mais a exigé une contrepartie à l’Etat burkinabè, parce que les trois hélicos Chinook ont été loués pour une période de trois mois et devaient transporter en tout 10 000 tonnes de vivres. Elle a estimé la contrepartie burkinabè entre 13 et 15 milliards FCFA (20 à 25 millions de dollars) pour transporter 7 000 tonnes de vivres.

« Pendant que nous étions dans ces discussions (…), ils ont commencé leurs vols sans qu’un protocole ne soit établi…. Parce qu’à l’image de l’hélicoptère qui était déjà là, il fallait qu’avec les Chinooks, on s’accorde sur les mêmes principes : avoir les plans de vol 72 heures avant, le contenu et les quantités des vivres transportés, connaître leur destination… Personne ne les avait autorisés à voler. Voilà ce qui nous a amenés à leur dire de suspendre les vols », a expliqué la cheffe du département en charge de la question humanitaire.

Toutefois, elle a rassuré que les échanges sont en cours pour que les vols humanitaires reprennent. Pour elle, la mesure du gouvernement lui permet de voir clair sur les questions de coopération.

Sénégal : la visite de Marine Le Pen fait grincer des dents

Le séjour de la cheffe de l’extrême droite française au pays de la Teranga ne laisse pas indifférent ceux qui se revendiquent du panafricanisme.Personnes anonymes ou personnalités de premier plan, ils sont nombreux à fustiger la visite de Marine Le Pen au Sénégal. La cheffe de l’extrême droite française séjourne au pays de la Teranga depuis lundi 16 janvier 2023. La candidate malheureuse aux deux dernières élections présidentielles (2017-2022) est venue exposer aux acteurs politiques, économiques et à la société civile ce qu’elle présente comme un nouveau projet de partenariat entre l’Afrique et l’Europe. Comme attendue, sa venue a suscité un tollé notamment sur les réseaux sociaux.

« Que vient faire au Sénégal Marine Le Pen qui incarne en France le racisme et la xénophobie depuis des décennies ? », s’interroge sur Twitter l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, avant d’affirmer que « comme militante antiraciste, je ne lui souhaite absolument pas la bienvenue au Sénégal ! »

Pour l’ancienne collaboratrice du président Macky Sall, devenue récemment l’une de ses plus virulents détracteurs, « la politicienne la plus raciste de France depuis des décennies Marine le Pen n’aurait jamais dû être autorisée à fouler le sol sénégalais ».

Le Franco-béninois Kemi Seba, auteur grand pourfendeur de Paris sur le continent noir, fustige également ce déplacement. « Marine Le Pen autorisée à entrer au Sénégal, pendant que je suis interdit d’y fouler le sol…Tellement d’amour pour ce pays, mais tant de blessures… », peste-t-il sur Twitter.

Il est consolé sur le même réseau social par Nathalie Yamb, autre dénonciatrice de la politique française en Afrique et grande défenseuse de la cause de la Russie. « Je te comprends, le sang. Je ressens tellement ta douleur. Un jour, cela changera. Nous nous en assurerons », promet-elle. Elle est rejointe par Cheikh Tidiane Niasse qui déclare : « Nous avons la douloureuse peine de vivre cette ignoble contradiction. Mais résigne-toi frère. Tu seras pour bientôt rétablis dans tes droits : sous peu l’Afrique sera aux Africains ».

« Marine Le Pen persona non grata au Sénégal ? Au contraire, déployons en sa faveur la légendaire Teranga. Servons-lui de l’eau du canari sacré, du jus de madd (Saba senegalensis) glacé, du ceebu jen (riz au poisson) estampillé Unesco ! A convertir en ambassadrice de la Teranga en France ! », recommande le journaliste Mademba Ndiaye.

Mardi 17 janvier, Marine Le Pen a effectué son premier déplacement à la Compagnie sucrière sénégalaise située au Nord du pays. De retour dans la capitale mercredi, elle a visité le centre hospitalier universitaire de Fann et échangé avec la direction autour des enjeux de la coopération entre la France et le Sénégal en matière de santé.

Par la suite, elle s’est entretenue avec le général Étienne du Peyroux, qui commande les Éléments français au Sénégal. Leurs discussions ont porté essentiellement sur la présence française dans la région et sur l’importance de la relation bilatérale entre Paris et Dakar, informe-t-elle sur Twitter.

L’Ouganda va produire des vaccins anti-tiques

L’Ouganda va produire son propre vaccin anti-tiques pour lutter contre fièvre aphteuse qui menace son agriculture.Le ministère de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche, par l’intermédiaire de l’Organisation nationale de recherche agricole (NARO), indique qu’il est à un stade avancé de la mise en place d’une infrastructure locale de fabrication de vaccins à Nakyesasa, dans le district de Wakiso, afin de produire des vaccins contre les tiques et la fièvre aphteuse.

Selon le ministère, l’Ouganda devrait commencer à fabriquer les vaccins dans environ deux ans. Cette information a été révélée mercredi lorsque l’équipe technique du ministère, dirigée par Ronald Ssegawa Gyagenda, sous-secrétaire et commissaire en charge des finances et de l’administration, s’est présentée devant le Comité des comptes publics pour répondre aux questions de l’Auditeur général concernant l’exercice financier 2020/2021.

« Nous prévoyons de faire fabriquer en Ouganda, par l’intermédiaire de la NARO, des vaccins contre les poux et contre la fièvre aphteuse, et l’installation de Nakyesasa a été mise en place. Nous allons produire une souche de vaccin qui peut être multipliée, mais nous avons accéléré la production de celui contre les tiques, qui est devenu si grave, et il est maintenant testé sur le terrain avant que nous lancions la fabrication complète », a déclaré Fred Mayanja, commissaire à la planification et au développement agricoles.

Sénégal : l’Etat reste ferme malgré la grogne des transporteurs

La décision de l’Etat du Sénégal de rester ferme dans l’application des dernières mesures pour la sécurité routière en dépit de la grève illimitée décrétée par des syndicats de transporteurs est le sujet qui occupe la Une de la plupart des journaux reçus mercredi à APA.Sud Quotidien note que la « grève illimitée » des transporteurs débute ce mercredi pour protester contre les dernières mesures de l’Etat visant à renforcer la sécurité routière au Sénégal. Toutefois, le ministre des Transports « Mansour Faye avertit les fautifs », indiquant qu’il « ne lésinera devant aucun effort pour mettre en œuvre les décisions protectrices de la vie des citoyens ».

Malgré les « mouvements d’humeur des transporteurs », Le Quotidien rapporte que « Mansour (Faye est) ferme au volant » estimant que « l’Etat ne recule pas ». En revanche, s’est-il empressé de préciser, « ceux qui veulent ma démission doivent faire preuve d’endurance ».

Après les accidents routiers qui ont coûté la vie à plus de soixante personnes ces derniers jours au centre et au nord du pays, des Sénégalais ont réclamé la démission du ministre des Transports, Mansour Faye. Cependant, « droit dans ses bottes », remarque Bés Bi sous le titre « ministre assurance tous risques », le beau frère du président Macky Sall dit qu’il est « focus sur (ses) missions ».

« Nous, on est dans le temps de l’action et je conseille à ces citoyens qui réclament ma démission d’avoir plus d’endurance. Parce que je me focalise sur les missions que le président de la République a bien voulu me confier, et je ferai de mon mieux pour m’acquitter de mes tâches et essayer d’apporter des solutions par rapport aux préoccupations des Sénégalais », a-t-il rappelé dans le journal.

Sur un autre sujet, L’AS affirme que « le budget de 2022 (a été) exécuté dans de bonnes conditions ». « Procédant hier au lancement officiel de la gestion budgétaire de l’année 2023, le ministre des Finances s’est vanté de la bonne exécution du budget de 2022 qui, selon lui, a connu un taux d’engagement de 95,7% et d’ordonnancement qui s’élève à 95,4% », a souligné le journal à travers lequel le ministre Mamadou Moustapha Ba « rassure (également) sur les orientations prises par le gouvernement pour la mobilisation des crédits » pour l’année budgétaire en cours.

EnQuête se fait l’écho d’un « scandale tentaculaire » en évoquant le dossier Necotrans au sein du Port autonome de Dakar. En effet, « une enquête pour +corruption d’agents publics étrangers+ et +blanchiment de capitaux+ ouverte à Paris par le Parquet national financier contre les frères Grégory et Emmanuel Quérel, anciens président directeur général et directeur général de filiale à Necotrans, secoue le milieu portuaire jusqu’au Port autonome de Dakar », ecrit le quotidien.

En football, Walf Quotidien indique que les Lions locaux sont « à la porte d’une qualification » au second tour du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Le Sénégal a battu (1-0) samedi la Côte d’Ivoire et va affronter ce soir l’Ouganda pour son deuxième match de poule.

« Nous avons notre plan de jeu », précise le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw. Toutefois, « ça va être un match difficile », a-t-il prévenu dans le quotidien sportif Stades dans lequel son homologue, le Serbe Milutin Sredojević, répond que son équipe va « exploiter les failles de l’adversaire ». Malgré tout, l’ancien gardien international local, Mamadou Ba, qui a participé au Chan 2009 avec les Lions, estime que « le Sénégal part largement favori contre l’Ouganda ».

Burkina : L’armée sollicite du matériel pour ravitailler les zones sous joug jihadiste

Le gouvernement de Transition a suspendu, la semaine dernière, la rotation des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM), à cause d’un « manque de coordination ».L’armée Burkinabè a sollicité, mardi 17 janvier 2023, des moyens logistiques pouvant lui permettre d’approvisionner les localités sous blocus des groupes jihadistes, selon un communiqué du Chef d’Etat-major général des armées, parvenu à APA.

Le commandement militaire demande « à toutes les bonnes volontés de mettre à la disposition des Forces armées nationales, des camions avec conducteurs pour le transport des vivres et des denrées de première nécessité au profit de nos concitoyens en difficulté ».

L’armée sollicite ces moyens logistiques « à titre gratuit ou à prix social », dans l’optique de continuer à assurer le ravitaillement des populations vivant dans les zones à fort défi sécuritaire.

L’appel à mobilisation des camions intervient moins d’une semaine après la suspension des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour « manque de coordination ».

Le mercredi 11 janvier dernier, le gouvernement avait suspendu la rotation de trois nouveaux cargos Chinook, acquis par l’agence onusienne pour, selon elle, augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres des villes sous blocus des groupes jihadistes. Les autorités ont pris cette mesure pour s’assurer que ces Chinook se limitent à leur rôle de cargo humanitaire, avaient rapporté des sources concordantes à APA.

Le pays est confronté à une crise humanitaire sans précédent. L’armée organise des convois humanitaires pour ravitailler les localités sous blocus jihadiste. Ces convois sont régulièrement la cible d’attaques terroristes.

Toutefois, le CEMGA espère pouvoir compter sur le patriotisme et l’esprit de solidarité des Burkinabè pour la réussite de cette opération.

Décès du vice-présidence gambien en Inde: Qui était Badara Alieu Joof ?

Le vice-président gambien Badara Alieu Joof est décédé en Inde, où il suivait un traitement médical, a confirmé la Présidence dans un communiqué publié mercredi à Banjul.La cause de son décès n’est pas encore rendue publique, mais des sources indiquent qu’il était diabétique depuis de nombreuses années et qu’il avait été transporté par avion en Inde à la fin du mois dernier.

Le président Adama Barrow a confirmé la nouvelle du décès de M. Joof avec « un cœur lourd » et a regretté avec les Gambiens, la perte d’un fonctionnaire compétent et dévoué dont l’honnêteté professionnelle était irréprochable.

Dans l’administration, M. Joof avait la réputation d’être un fonctionnaire honnête et sérieux. Il était également connu pour son éloquence et était loué pour sa volonté inébranlable de servir son pays avec distinction et honneur.

M. Joof a été nommé vice-président peu de temps après la réélection du président Adama Barrow en décembre 2021 et a mené ce qui a été décrit comme de solides initiatives de réforme visant à restructurer la fonction publique et à promouvoir la bonne gouvernance.

M. Joof, ancien professeur au Gambia College, puis secrétaire général du ministère de l’Education, a été ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche, des sciences et de la technologie dans le premier cabinet du président Barrow, peu après que ce dernier a pris le pouvoir après sa victoire électorale surprise contre Yahya Jammeh en 2017.

Ce haut fonctionnaire a survécu à plusieurs remaniements ministériels sous Barrow et est finalement devenu un choix populaire pour la vice-présidence en 2022.

Peu de temps après, la cote de popularité nationale de Joof a grimpé en flèche grâce à son discours puissamment persuasif exhortant les hauts fonctionnaires de l’Etat à lutter contre la facilité et la corruption, tout en faisant cause commune avec les citoyens ordinaires pour que le gouvernement soit non seulement conscient des difficultés économiques cuisantes qui gâchent leur vie, mais qu’il agisse de manière décisive pour soulager cette détresse.

Titulaire d’une licence en éducation de l’université de Bristol, Joof a également obtenu une maîtrise en littérature anglaise de l’université d’East London et un diplôme similaire en économie du développement de l’université de Bath, toujours au Royaume-Uni.

Il a également occupé plusieurs fonctions au sein de la Banque mondiale, notamment en tant qu’agent de liaison pour la Gambie et en tant que spécialiste de l’éducation basé à Dakar, au Sénégal.

Au Sénégal, Marine Le Pen cherche à polir son image de présidentiable (Expert)

La candidate malheureuse aux deux dernières élections présidentielles françaises a entamé lundi soir une visite de trois jours dans la capitale sénégalaise.Près de six ans après sa dernière visite au Tchad où elle avait été reçue par le défunt président Idriss Déby Itno à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017, Marine Le Pen est de retour sur le continent africain. La cheffe de fil de l’opposition française est au Sénégal depuis hier soir, lundi, pour une visite de trois jours.

Si l’agenda spécifique de ce voyage est inconnu du grand public, nous savons au moins que le leader de l’extrême droite française compte rencontrer plusieurs acteurs politiques et de la Société civile. Un tête-à-tête avec le président Macky Sall semble toutefois peu probable au vue des relations intrinsèques qu’entretient ce dernier avec son homologue français.

Que peut-on donc s’attendre de cette visite de Mme Le Pen dont la famille politique a longtemps été hostile aux relations entre Paris et le continent noir ? La réponse à cette interrogation figure en partie dans une tribune qu’elle a publiée, lundi 16 janvier, dans le quotidien français l’Opinion. Elle y détaille sa vision des relations entre l’Europe et l’Afrique avec le Sénégal comme fer de lance de cette future coopération.

« J’ai défendu à plusieurs reprises un élargissement raisonnable des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. C’est le seul moyen pour l’ONU de retrouver les voies de l’universel et donc sa légitimité à dire le droit. Par esprit de justice et parce que rien ne serait pire aussi qu’un système onusien donnant le sentiment d’une nomenklatura de puissants, il m’apparaît évident qu’un représentant de l’Afrique doit siéger comme membre permanent du Conseil de sécurité », déclare-t-elle.

Le Sénégal membre permanent du Conseil de Sécurité de l’Onu ?

Le pays de la Teranga dispose d’une très longue tradition diplomatique « où se mêlent l’intransigeance et la nuance, la fermeté et la souplesse ». Forte de cette expérience, Dakar a tous les atouts, selon Mme Le Pen, pour représenter l’Afrique au cercle très restreint des pays ayant le droit de véto sur les questions internationales.

« Etat de droit respectueux des alternances politiques, pays à majorité musulmane où les chrétiens vivent en fraternité et en parfaite citoyenneté dans une société unie autour de ses cultures séculaires, doté d’une diplomatie rayonnante, je pense que le Sénégal pourrait assumer cette charge si particulière. Cette proposition pourrait devenir celle de la France auprès des quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité », affirme-t-elle.

Comme tout acte posé par les politiques, l’appel de Marine Le Pen n’a cependant rien d’anodin. Pour Mouhamadou Lamine Bara Lo, Expert en Politique étrangère, Défense et Sécurité et Président du mouvement politique Farlu (Détermination en langue wolof), celui-ci peut s’apprécier sous plusieurs angles.

« Cet appel rentre fondamentalement dans une démarche de toilettage de l’image de Mme Marine Le Pen. En le faisant, elle manifeste un intérêt pour les pays africains d’abord, et particulièrement pour ceux qui ont été ou sont dans la zone d’influence française, et qui comptent une diaspora importante en France et pour la plupart naturalisée. Il y a une dynamique électorale qu’il faut d’ores et déjà comprendre », analyse-t-il.

La question de la réforme de la gouvernance mondiale pour plus de justice et d’équité entre les pays est de plus en plus brandie. En s’invitant sur ce débat, Mme Le Pen « veut aussi prouver au public français et international, son intérêt pour les enjeux géopolitiques. Et de fait, elle renforce son image de présidentiable », poursuit M. Lo.

A l’en croire, les questions de politiques internationales sont importantes pour tout […] et les candidats, pour renforcer leur image, ont tendance à mettre en avant leur capacité à les comprendre et à pouvoir se positionner. Et la question de la réforme du Conseil de Sécurité de l’Onu est une question internationale plus qu’actuelle, relève-t-il.

L’écrivain sénégalais, Khalifa Touré n’en dit pas moins quand il assure que « la visite de Marine Le Pen au Sénégal, au-delà des apparences, entre dans le cadre d’un plan d’offensive politique du Rassemblement National sur un territoire considéré peu ou prou comme un pré-carré français ».

Et en se déplaçant à Dakar, la cheffe de fil de l’opposition française « a trois cibles : essentiellement, l’élite française qui pèse et décide politiquement ; l’électorat de l’extrême droite qui s’est sensiblement étendu et l’élite africaine qui cherche le pouvoir international à travers un siège permanent au Conseil de Sécurité », note M. Touré.

Quid de la position de l’Union africaine ?

Depuis quelques années, les pays du continent noir, à travers l’organisation régionale qu’est l’Union africaine, tentent de parler d’une même voix sur les questions internationales. Qu’il s’agisse de l’élargissement des membres permanent du Conseil de Sécurité ou de l’obtention d’un siège au sein du G20, les Etats africains portent leurs choix sur l’organisation panafricaine. Son président en exercice, le Sénégalais, Macky Sall, a ainsi obtenu des promesses de soutien pour l’adhésion de l’UA au G20.

L’appel de Mme Le Pen concernant le Conseil de sécurité « peut ainsi paraitre un peu pertinent parce qu’il se démarque de la position africaine […] qui, dans son ensemble, veut au moins un siège pour l’UA afin que les 55 Etats du continent soient représentés », souligne Mouhamadou Lamine Bara Lo.

Ce dernier va même jusqu’à soulever « l’impertinence » d’individualiser le Sénégal dans ce besoin de réforme. Car, soutient-il, même les Africains ont compris que la réforme voulue du Conseil de Sécurité doit être une réforme globale qui devrait intéresser plusieurs pays dont les puissances émergentes qui ont besoin de nouer des alliances avec le continent noir pour que ce vœu se concrétise.

« C’est une démarche qui ne peut être que globale. Et au-delà du Sénégal, c’est une démarche africaine, d’où l’impertinence d’évoquer le seul cas du Sénégal pour avoir un siège. Ce qui nous ramène à la dimension politique de cette annonce », note l’expert en en Politique étrangère, Défense et Sécurité.

S’il ignore sous quelle forme l’Afrique entrera au Conseil de Sécurité de l’Onu, Khalifa Touré est convaincu que cela finira par arriver. « Il vaut mieux donc que le Titulaire du siège ait des liens historiques solides avec la France. Ce calcul à la fois politique et diplomatique est très complexe et renvoie à 2 choses : Marine Le Pen croit à un destin présidentiel et l’Afrique, surtout le Sénégal, est un immense marché diplomatique », fait remarquer l’auteur de : Les archives de la Vie – Un regard littéraire sur le monde.

M. Touré est convaincu que « la visite de Marine Le Pen et son choix du Sénégal est une sorte de fuite en avant que seuls les initiés peuvent comprendre. Car la France travaille pour que le choix soit porté sur un pays francophone, le Sénégal en l’occurrence ».

Il reconnait toutefois qu’il sera « extrêmement difficile » pour Dakar de rafler ce poste face à des géants comme l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigéria contre qui, le Sénégal « pèse diplomatiquement, mais ne fait pas forcement le poids ».

Guinée : la avocats Kassory Fofana montent au créneau

L’ancien Premier ministre d’Alpha Condé est emprisonné depuis le 26 avril 2022 pour « détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, corruption d’argent publics et enrichissement illicite ».Figure historique du régime de l’ancien président de la République de Guinée Alpha Condé en séjour médical en Turquie, Ibrahima Kassory Fofana est toujours en prison. Pourtant, le 10 janvier 2023, sa défense attendait un arrêt définitif de la Cour Suprême qui devait élargir leur client. Mais c’était sans compter sur le juge Mangadouba Sow, qui a décidé de renvoyer l’affaire au 24 janvier 2023.

Un nouveau renvoi qui agace les avocats de Kassory Fofana. « Puisque le dossier est vide, les juges d’instructions sont fatigués de la procédure, ils ont ordonné sa libération. Nous invitons la Cour Suprême à s’assumer et dire le droit. Quand on est en fin de carrière on a peur de quoi maintenant ? C’est la maturité à la Cour Suprême, il n’y pas de magistrat à la Cour Suprême qui a moins de 30 ans. Les jeunes magistrats de la CRIEF se sont assumés pour faire bénéficier à Dr Kassory quatre ordonnances de mise en liberté » a déclaré Me Sidiki Bérété, un des avocats de la défense de Kassory Fofana.

Neuf mois après sa mise sous mandat de dépôt, cet ancien dignitaire du régime déchu de Condé, a bénéficié de quatre ordonnances de mise liberté. Mais à chaque fois, le juge du parquet spécial de la CRIEF se pourvoit en cassation. En conférence de presse ce mardi 17 janvier, la défense de Kassory Fofana a qualifié cela de séquestration. « Ce n’est plus une détention mais de la séquestration. Quand quelqu’un est détenu illégalement, c’est une infraction à la loi pénale ».

En Guinée, depuis la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) en décembre 2021 par la junte militaire, plusieurs anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé sont incarcérés pour des faits présumés de détournement des deniers publics. Après la chute de Condé  en septembre 2021, Ibrahima Kassory Fofana a été élu à la Présidence du Conseil National Exécutif Provisoire du RPG arc-en-ciel au mois de mars 2022 à travers une convention nationale de l’ex parti au pouvoir.

Nigeria : 25 millions de personnes menacées par la faim (Rapport)

Près de 25 millions de Nigérians risquent de souffrir de la faim pendant la période de soudure, entre juin et août 2023, si des mesures urgentes ne sont pas prises, a indiqué la dernière édition de Cadre Harmonisé, une analyse alimentaire et nutritionnelle menée par le gouvernement et soutenue par l’Organisation des Nations-Unies (ONU).Cette année risque d’être difficile pour moins de 10% de la population du Nigeria. Selon le Cadre harmonisé, un outil d’analyse sur la situation alimentaire et nutritionnelle, cette frange de la population de ce pays d’Afrique de l’Ouest est exposée à une insécurité alimentaire.

Les Nations unies ont appelé le gouvernement nigérian, la communauté des donateurs et les parties prenantes publiques et privées à engager de toute urgence des ressources et à mettre en œuvre des mesures d’atténuation afin de sauver des vies et d’éviter une situation potentiellement catastrophique en matière de sécurité alimentaire et de nutrition dans la nation la plus peuplée d’Afrique (250 millions).

La poursuite des conflits, le changement climatique, l’inflation et la hausse des prix des denrées alimentaires sont les principaux moteurs de cette tendance alarmante, indique l’analyse.

« L’accès à la nourriture a été affecté par la violence persistante dans les Etats du nord-est de Borno, Adamawa et Yobe (BAY) et par le banditisme armé et les enlèvements dans des Etats tels que Katsina, Sokoto, Kaduna, Benue et Niger (diffèrent de l’Etat du Niger) », ajoute-t-elle.

Selon l’Agence nationale de gestion des urgences, les inondations généralisées de la saison des pluies de 2022 ont endommagé plus de 676.000 hectares de terres agricoles, diminuant les récoltes et augmenté le risque d’insécurité alimentaire pour les familles dans le pays.

Ces inondations constituent l’un des effets du changement et de la variabilité climatiques sur le Nigeria, où sont attendus des phénomènes météorologiques plus extrêmes susceptibles d’être une réelle menace pour la sécurité alimentaire.

Sur les 17 millions de personnes qui sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire, trois millions se trouvent dans les États de la zone BAY du nord-est.

Sans action immédiate, ce chiffre pourrait passer à 4,4 millions pendant la période de soudure.

Ce chiffre inclut les populations déplacées et les rapatriés très vulnérables qui luttent déjà pour survivre à une crise humanitaire de grande ampleur dans laquelle 8,3 millions de personnes ont besoin d’aide.

« La sécurité alimentaire et la situation nutritionnelle à travers le Nigeria sont profondément préoccupantes », a déclaré M. Matthias Schmale, le coordinateur résident et humanitaire pour le Nigeria. « J’ai visité des centres de stabilisation nutritionnelle remplis d’enfants qui se battent pour rester en vie. Nous devons agir maintenant pour garantir qu’ils reçoivent, ainsi que d’autres, l’aide vitale dont ils ont besoin », a-t-il insisté.

En effet, les enfants sont les plus vulnérables face à l’insécurité alimentaire. Environ 6 des 17 millions de Nigérians en situation d’insécurité alimentaire aujourd’hui sont des enfants de moins de cinq ans vivant dans les Etats de Borno, Adamawa, Yobe, Sokoto, Katsina et Zamfara. Ces enfants présentent un risque réel de mortalité, attribué à la malnutrition aiguë.

Dans les seuls Etats de BAY, le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë devrait passer de 1,74 million en 2022 à 2 millions en 2023.

Le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF, sigle anglais), en collaboration avec le gouvernement et des partenaires tels que Médecins sans frontières (MSF) et l’Alliance internationale pour l’action médicale (ALIMA, sigle anglais), investit dans l’intensification des interventions nutritionnelles préventives, tout en veillant à ce que les enfants vulnérables aient accès à des services nutritionnels vitaux.

En 2022, l’UNICEF et ses partenaires ont pu offrir à environ 650.000 enfants des services nutritionnels vitaux dans les six Etats susmentionnés.

La région du nord-ouest, autour des Etats de Katsina, Zamfara et Sokoto, est un point chaud croissant en matière d’insécurité alimentaire et de malnutrition.

On estime que 2,9 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire critique (Cadre Harmonisé Phase 3 ou pire).

Si aucune mesure urgente n’est prise, ce chiffre devrait passer à 4,3 millions pendant la période de soudure, met en garde l’UNICEF.

Avec ses partenaires, l’Organisation Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) a aidé le gouvernement à rétablir les moyens de subsistance dans les régions du nord-est et du nord-ouest.

Il s’agit notamment de l’élevage, la production agricole, le micro-jardinage à domicile, le développement de la chaîne de valeur et l’aquaculture.

Egypte : décès du premier ministre de l’Intérieur de l’après-Moubarak

Le premier ministre de l’Intérieur après la chute du président égyptien Hosni Moubarak, est décédé à l’âge de 85 ans après une longue bataille contre une maladie non révélée, a appris APA mardi.Le Général de division Mansour Essawy n’est plus. Le premier ministre de l’Intérieur de l’après Hosni Moubarak est mort mardi des suites d’une maladie. Les funérailles auront lieu mardi 18 janvier à la mosquée El-Sayida Nafissa et un service commémoratif sera organisé pour lui au Caire mercredi.

Ce diplômé de l’académie de police de 1959 est né à Esna, dans le gouvernorat de Louxor, à 500 kilomètres du Caire, le 18 septembre 1937.

Il a commencé sa carrière au bureau de la sécurité du Caire, qu’il a dirigé par la suite, avant de prendre la tête de la direction de la sécurité à Gizeh, près de la capitale et d’occuper le poste de vice-ministre de l’Intérieur pour la Haute-Egypte.

En mars 2011, suite à la chute de Moubarak (1981-2011), Essawy devient ministre de l’Intérieur dans l’administration de transition dirigée par le Premier ministre de l’époque, Essam Sharaf. Il quittera ce poste dix mois après avoir pris fonction.

Sénégal : plus de 60 morts sur les routes en une semaine

Le nouvel accident tragique survenu lundi au nord du Sénégal, une semaine après celui de Kaffrine (centre) qui a obligé l’Etat à prendre des mesures rejetées par une partie des transporteurs, préoccupe les quotidiens sénégalais reçus mardi à APA.Le Soleil indique que le Sénégal est « à nouveau endeuillé » après la collision entre un car de voyageurs et un camion entre Louga et Saint-Louis, au nord du pays, notant que « 22 morts et 23 blessés » ont été enregistrés dont « sept dans un état grave ». Le journal souligne que ces derniers ont été « évacués à Dakar par un hélicoptère affrété par le président de la République ». Au chevet des victimes, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé que « les mesures prises par l’Etat seront appliquées dans toute leur rigueur ».

Le Quotidien note que c’est « une semaine sang » pour le Sénégal avec ce nouvel accident qui intervient huit jours après le tragique accident de Kaffrine (centre) qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés. « Les autorités insistent sur l’application des mesures » dans ce cas. Parce que, dans l’accident survenu hier à Sakal (nord) et qui a coûté la vie à 22 personnes, « 15 personnes de plus (étaient) surchargées » dans le car qui a cogné le camion, fait remarquer Sud Quotidien qui répertorie « 65 personnes tuées et plus de 100 blessés sur les routes, en une semaine ».

Ainsi, face aux accidents routiers, la grève des transporteurs et le rapport accablant de la Cour des comptes, entre autres, le ministre des Transports, Mansour Faye, également beau-frère du chef de l’Etat, est une « surcharge pour Macky » Sall, analyse Bés Bi. Plusieurs Sénégalais estiment qu’il « doit démissionner » alors que l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu) « se démarque » de la grève illimitée décrétée aujourd’hui par les transporteurs. Cette organisation « maintient ses tarifs » également après avoir menacé de les augmenter en réaction à la hausse du prix du carburant, ajoute Le Soleil.

En politique, Walf Quotidien flaire un « vent de rébellion dans la majorité » présidentielle contre l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. « On est loin de la période où les injonctions de Macky quant à la troisième candidature étaient appliquées au pied de la lettre. Maintenant, dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), les notes sont de plus en plus discordantes », remarque le journal alors que Le Soleil note « une floraison de déclarations de candidatures avant l’heure ».

« À presque un an de l’élection présidentielle de 2024, les déclarations de candidatures fusent de partout. Au moins six leaders de l’opposition ont déjà manifesté leur volonté de briguer la magistrature suprême », observe le quotidien national qui craint un « choc des ambitions dans l’opposition » même si on risque de voir « des candidatures farfelues ».

Buhari honoré par le Forum de la paix à Nouakchott

Le président nigérian Muhammadu Buhari devrait quitter Abuja lundi pour se rendre en Mauritanie, afin de recevoir mardi à Nouakchott, la capitale mauritanienne, le « Prix africain pour le renforcement de la paix ».Le porte-parole de la présidence, M. Femi Adesina, a déclaré dans un communiqué à Abuja que ce prix était une reconnaissance du rôle de leader du président Buhari dans la promotion de la paix en Afrique.

Selon M. Adesina, le prix sera remis au président Buhari par le Forum de la paix d’Abu Dhabi, qui est une assemblée de dirigeants créée en 2014 pour rechercher de nouvelles façons d’embrasser une citoyenneté inclusive, de promouvoir une paix durable et d’œuvrer à un monde plus sûr et plus durable pour tous.

Le communiqué ajoute que le président Buhari participera au programme du 3ème forum de la Conférence africaine pour la paix, où il prononcera un discours sur les étapes et les acquis du processus de paix africain.

Le président nigérian sera accompagné dans son voyage par le ministre des Affaires étrangères, M. Geoffrey Onyeama, le ministre de la Défense, le général de division Bashir Magashi (en retraite), le conseiller à la sécurité nationale, le général de division Mohammed Monguno (en retraite), et le directeur général de l’Agence nationale des renseignements, M. Ahmed Abubakar.

Ethiopie : l’inflation descend à 33,8%

Le taux d’inflation en Ethiopie a baissé pour atteindre 33,8% en décembre 2022, après avoir atteint 35,1% le mois précédent, a révélé lundi le Service éthiopien des statistiques (ESS).L’ESS a révélé que les principales raisons de la baisse du taux d’inflation général en décembre 2022 étaient dues à la diminution des prix des denrées alimentaires. Il a notamment mentionné la baisse des prix de la plupart des céréales, des légumineuses, de l’huile comestible, des graisses, de la viande, du lait, du fromage et des œufs, qui a entraîné une baisse de l’inflation alimentaire.

L’ESS a également révélé que les prix des oignons, de l’ail, des tomates, des choux, des grains de café et des boissons non alcoolisées ont également diminué.

Cependant, le rapport du Service éthiopien des statistiques a également révélé une augmentation des prix des articles non alimentaires tels que les vêtements et les chaussures, les biens de réparation et d’entretien du logement, le carburant, le khat, les bijoux et les produits électroniques.

Selon le rapport de l’ESS, l’inflation non alimentaire s’est établie à 35,2% en décembre, en baisse par rapport au chiffre de 36,5% enregistré en novembre. L’inflation des produits alimentaires a atteint 32,9% en décembre, contre 34,2% en novembre.

Sénégal : bras de fer entre l’Etat et les transporteurs

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le bras de fer entre l’État et les transporteurs sur l’application des nouvelles mesures pour la sécurité routière après que plus de soixante personnes ont perdu la vie en l’espace d’une semaine dans des accidents routiers au centre et au nord du pays.Bés Bi note que les « transports (sont) en transe » au Sénégal après la hausse du prix du carburant et la prise de vingt-deux mesures par l’État pour renforcer la sécurité routière. Après un conclave tenu samedi, les transporteurs ont « décrété » une « grève illimitée » et « envisagent » d’augmenter le prix des tickets pour les passagers. Toutefois, met en garde dans le journal le ministre des Transports Mansour Faye, « toute hausse unilatérale serait une infraction ».

Le Quotidien souligne que l’Etat, qui veut la « régulation du secteur » des transports, se retrouve « dans un gros bouchon ». Malgré « des concessions sur la vétusté des véhicules », des transporteurs ont fait l’« annonce d’une grève illimitée » pour fustiger les 22 mesures du gouvernement pendant que ce dernier « dit niet » à toute hausse des tarifs des cars et bus de transport en commun.

Sud Quotidien observe que le « bras de fer » continue entre l’Etat et les acteurs du transport qui « décrètent la grève générale dès demain, à minuit ». Selon le journal, ils n’ont pas été dissuadés par le « rétropédalage » du ministre Mansour Faye sur la mesure d’interdiction des porte-bagages et des sièges supplémentaires appelés « Versailles » dans les véhicules de transport en commun.

Le Soleil s’entretient avec le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. Il affirme que « le président (Macky Sall) réceptionnera 300 tracteurs le 30 janvier ». Dans la même politique, « 83 milliards de FCFA (seront) mobilisés sur trois ans pour l’acquisition de matériel agricole ». « Ce matériel sera composé de 700 tracteurs équipés, 50 moissonneuses-batteuses, 100 magasins de stockage, 20 entrepôts frigorifiques et 70 motoculteurs », a-t-il expliqué avant d’ajouter que Dakar sera la « capitale de la souveraineté alimentaire du 25 au 27 janvier 2023 ».

Le quotidien national se fait également l’écho de l’« entrée en matière réussie pour les Lions locaux » dans le Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Le Sénégal a battu samedi la Côte d’Ivoire, en match d’ouverture de son groupe, par un but à zéro.

« Le Sénégal comme en 2009 et 2011 ! », s’exclame le quotidien sportif Stades qui magnifie la performance de Lamine Camara, pensionnaire de Génération Foot et « l’homme à tout faire » de cette sélection. Cependant, Pape Thiaw, sélectionneur de l’équipe nationale locale, précise dans Walf Quotidien que, même si « le Sénégal lance idéalement son Chan », « rien n’est encore joué ».

Sénégal : 19 morts dans un accident routier (médias)

Une collision entre un véhicule de transport en commun et un camion a fait au moins dix-neuf morts lundi 16 janvier dans une localité du nord du Sénégal.Le Sénégal vient de vivre une nouvelle tragédie sur ses routes. Une semaine après le terrible accident qui a fait 42 morts à Kaffrine (centre-ouest), un nouvel accident tragique s’est produit ce lundi matin à Sakal, dans la région de Louga (nord). Un car de transport en commun appelé « Ndiaga Ndiaye » est entré en collision avec un camion aux environs de cinq heures du matin. Le bilan provisoire fait état de 19 morts et plusieurs blessés, rapportent plusieurs médias locaux consultés par APA.

« Encore un autre accident mortel sur nos routes à l’entrée de Ngeun Sarr (nord). 19 vies humaines perdues et 24 blessés. Cela met en évidence la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière. Mes condoléances émues aux familles éplorées. Prompt rétablissement aux blessés », a réagi le président Macky Sall dans un tweet.

Le 8 janvier dernier, le tragique accident de Kaffrine avait occasionné trois jours de deuil national et la prise de 22 mesures par le gouvernement pour renforcer la sécurité routière. Cependant, des syndicats de transporteurs ont exprimé leur désaccord face à certaines de ces mesures et menacent d’aller en grève illimitée à partir de mardi.

Une ressortissante sénégalaise victime de viol en Turquie

Dakar assure de sa disponibilité à communiquer régulièrement sur le suivi de ce dossier.Dimanche 15 janvier, les autorités sénégalaises ont affirmé être intervenues auprès de leurs homologues turques pour que les auteurs d’un viol dont a été victime un de leurs ressortissants à Istanbul, « soient jugés et sévèrement punis ».

Selon la presse locale, les faits en question se sont déroulés deux jours plus tôt. Une jeune étudiante aurait été prise à partie par deux citoyens turcs dans une fabrique où la victime présumée travaillait. Après leur « forfait », les deux bourreaux de la jeune dame ont été interpellés.

Dans un communiqué paru dimanche, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur qui a dénoncé « un crime odieux et insupportable », assure avoir commis un avocat pour que cette affaire soit tirée au clair. 

Dakar appelle la communauté sénégalaise de Turquie au calme et au respect de la « vie privée de la victime », assurant tout de même de sa « disponibilité et de son ouverture à communiquer sur le suivi régulier de ce dossier ».

Mali: retour mouvementé de l’Imam Dicko à Bamako

L’accueil triomphal que les partisans de l’Imam Mahmoud Dicko voulaient réserver à leur leader de retour des Lieux Saints de l’Islam, le samedi 14 janvier, ne s’est pas passé comme prevu.L’Imam Mahmoud Dicko à séjourné aux Lieux Saints de l’Islam où il a officiellement nommé membre Permanent de la Ligue Islamique Mondiale (LIM), une « ONG basée à la Mecque et composée de tous les courants des pays musulmans ». Il s’agit d’une organisation qui prône l’amitié et la solidarité entre les peuples. 

A travers cette nomination considérée comme une consécration pour sa carrière au service de la religion, l’Imam Mahmoud Dicko devient également membre du Bureau des Ulémas de la LIM. Un couronnement qu’il a dédié à tous les leaders ainsi qu’à toute la communauté musulmane du Mali.

C’est pour cette raison que ses partisans s’étaient donnés rendez-vous à l’aéroport de Bamako afin de lui réserver un accueil chaleureux. Mais c’était sans compter sur la présence d’un impressionnant dispositif de sécurité dont les éléments n’ont pas hésité à charger les partisans de l’Imam Dicko. Pour le moment, les raisons de cette répression ne sont pas connues, d’ores et déjà elle a été condamnée par de nombreuses voix au Mali, y compris celles de leaders politiques. Plusieurs d’entre eux lui ont même rendu visite à son domicile pour lui exprimer leur soutien.

Pas en odeur de sainteté avec les militaires au pouvoir

Bien qu’étant le leader incontesté du mouvement citoyen qui a précipité le renversement de l’ancien régime en août 2020, l’Imam Dicko avait pris ses distances avec les autorités de la transition depuis mai 2021, correspondant à la deuxième partie de la Transition pendant laquelle nombreux de ses proches nommés lors de la première partie ont été écartés.

Preuve de ce divorce entre les autorités de la Transition et l’Imam Dicko, récemment les partisans de ce dernier n’hésitaient pas à désavouer et à marquer leur rejet de toutes les initiatives prises par le gouvernement. La dernière illustration c’est la sortie récente de ses partisans regroupés au sein de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS) demandant aux autorités de renoncer à l’élaboration d’une nouvelle Constitution devant remplacer celle en vigueur depuis le 25 février 1992.

Un étudiant retrouvé pendu sur un campus à Abidjan

L’étudiant, en Master 1 de physique chimie, a été retrouvé pendu ce samedi 14 janvier 2023 au deuxième étage du Bâtiment U du campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.Nommé Ibrahim Diabaté, il était inscrit en Master 1 de physique chimie à l’Université Félix Houphouët-Boigny, la plus grande université publique du pays. L’évènement a créé l’émoi au sein de la communauté estudiantine.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’on aperçoit un jeune homme, torse nu, suspendu sur une corde, au deuxième étage du Bâtiment U du campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Ce drame survient après le décès d’un étudiant en Licence 1 de Mathématiques-Informatique, Ange Jaurès Gnobrongi Gnaly, dont le corps sans vie a été découvert, le mardi 10 janvier 2023, à la suite d’une partie de baignade dans la piscine de l’Université Houphouët-Boigny de Cocody.

La police, à la suite d’un constat, a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cet incident. Les interrogatoires de ses proches devraient permettre de savoir si c’est un suicide ou un acte criminel qui a été fomenté.

Burkina : Pourquoi les vols humanitaires sont suspendus ?

La mesure du gouvernement concerne trois hélicoptères Chinook, nouvellement acquis par le Programme Alimentaire Mondial (PAM).Les autorités de la Transition ont suspendu, le mercredi 11 janvier 2023, les vols d’avions humanitaires, récemment acquis par l’agence onusienne, a appris APA auprès d’agents humanitaires.

Ils ont expliqué que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a acquis trois nouveaux cargos Chinook, pour augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres des villes sous blocus des groupes jihadistes.

« Les hélicoptères sont de gros porteurs. Ils ont une capacité de huit tonnes, une quantité qu’on convoyait en trois livraisons », a indiqué une source. Elle a ajouté que le lundi 09 janvier, un de ces aéronef a livré 24 tonnes de vivres en seulement quatre rotations à Djibo, au nord du pays.

Les inquiétudes des autorités burkinabè

Selon une source au ministère de l’Action humanitaire qui a requis l’anonymat, « les autorités veulent être sûres que ces Chinook se limitent à leur rôle de cargo humanitaire » soulignant que le gouvernement s’est opposé à ce que ces hélicoptère poursuivent leurs rotations. 

Moins d’un mois après l’expulsion de la Coordinatrice du système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, il s’agit d’un nouvel incident entre le Burkina et les agences onusiennes même si les deux parties ont confié à APA que « les choses sont entrain de rentrer dans l’ordre ».

Le pays fait face à une crise humanitaire sans précédent, consécutive à la situation sécuritaire. Plusieurs localités, sous blocus jihadiste, sont régulièrement ravitaillées par voie aérienne. Près de deux millions de personnes sont déplacées du fait des exactions des groupes jihadistes. 

Zimbabwe : conférence de l’OMS sur les maladies non transmissibles

Des experts de la santé de plusieurs pays africains partagent les dernières avancées et tendances en matière de gestion des maladies non transmissibles (MNT) lors de la 2e Conférence régionale africaine sur les maladies non transmissibles qui se déroule actuellement dans la station balnéaire de Victoria Falls, au Zimbabwe.La conférence, qui se déroule du 12 au 14 janvier, réunit des experts de la prévention, de la surveillance et de la gestion des maladies non transmissibles issus des ministères de la santé de sept pays, ainsi que des chercheurs de haut niveau et des universitaires de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ailleurs.

Parmi les autres participants figurent des représentants de donateurs et d’organisations de la société civile qui s’occupent de questions de santé. « Cette conférence attire notre attention sur la nécessité urgente de s’attaquer aux MNT, comme le prévoit la stratégie nationale de santé 2020-2025 », a déclaré le vice-ministre zimbabwéen de la Santé, John Mangwiro, qui est l’invité d’honneur.

Selon l’expert, la conférence est également l’occasion pour les pays africains de « faire le point et de partager les enseignements tirés de la mise en œuvre du paquet d’interventions essentielles de l’OMS en matière de MNT pour les soins de santé primaires dans des contextes à faibles ressources ».

La conférence se déroule sous le thème « Prévention, surveillance et gestion des MNT pour atteindre l’ODD 3 dans le contexte de Covid-19 et d’autres urgences sanitaires ».

L’objectif principal de la réunion est de partager les expériences concernant les dernières avancées et tendances en matière de prévention, de gestion et de surveillance des MNT dans le contexte de la pandémie Covid-19 et d’autres urgences sanitaires, notamment le VIH et le sida.

Selon l’OMS, les MNT étaient responsables de 37 % des décès en Afrique en 2019, contre 24 % en 2000. La pandémie mondiale de Covid-19 a exacerbé la situation, précise-t-elle.