Namibie : marche contre l’offre allemande pour le génocide

La manifestation s’est déroulée, ce mardi dans la capitale Windhoek, pour dénoncer l’accord conclu entre le gouvernement namibien et l’Allemagne concernant l’indemnisation pour le génocide commis par Berlin dans les années 1900.En mai dernier 2021, l’Allemagne a reconnu pour la première fois avoir commis un génocide à l’encontre des peuples indigènes Herero et Nama de Namibie entre 1904 et 1908.

Elle est parvenue à un accord avec les négociateurs namibiens en proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau.

Le pacte a toutefois été critiqué par l’opposition namibienne et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama de Namibie qui l’ont dénoncé comme étant un « accord bon marché », comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et d’avantages sociaux versés aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 ans, après la fin de la seconde guerre mondiale.

Ce mardi, des membres de divers partis politiques et des autorités traditionnelles ont défilé dans les rues de Windhoek, exigeant que la SWAPO, le parti au pouvoir mette de côté l’accord jusqu’à ce qu’il ait consulté de manière adéquate toutes les parties prenantes.

La manifestation a débuté dans le quartier Herero de la commune de Katutura, puis s’est dirigée vers le quartier central des affaires de la capitale, où les manifestants ont dressé un piquet de grève devant le bâtiment du Parlement et demandé une audience avec son président, Peter Katjavivi.

Parmi les manifestants, figuraient des membres du Landless People’s Movement et du Popular Democratic Movement, deux partis d’opposition qui se sont vivement opposés à l’accord conclu par les deux gouvernements.

Le Rwanda relocalise des réfugiés congolais

La décision est prise en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour relocaliser les réfugiés congolais du camp de Gihembe (Nord) à Mahama (Sud) en raison des risques de catastrophe et de la vétusté des infrastructures.« Le camp de Gihembe est situé dans une zone à haut risque et est affecté par des risques environnementaux causés par l’érosion et les ravages des ravines, avec des infrastructures vieillissantes », explique un communiqué publié ce lundi par le ministère rwandais de la Gestion des catastrophes et des Affaires des réfugiés.

Construit en 1997, le camp de Gihembe abrite 9.922 réfugiés congolais répartis dans 2.277 ménages.

Quelque 2.392 réfugiés ont déjà été transférés à Mahama, et les familles restantes seront relogées d’ici décembre 2021, selon les autorités de Kigali.

Ceux qui ne souhaitent pas être relocalisés à Mahama ont la possibilité de s’enregistrer comme réfugiés urbains.

En fonction de leur décision, les réfugiés relocalisés bénéficient des mêmes droits et de l’ensemble des aides allouées à tout autre camp ou réfugié urbain au Rwanda, selon leur classification de vulnérabilité, précise le communiqué.

Le Rwanda accueille environ 127.000 réfugiés, principalement originaires du Burundi et de la République démocratique du Congo, selon le HCR.

Côte d’Ivoire: lancement des travaux de la route côtière pour un coût de 308 milliards Fcfa

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé samedi à San-Pedro (Sud-ouest) au lancement des travaux de renforcement de la route côtière, pour un coût d’investissement de 308 milliards de Fcfa, lors d’une cérémonie.

Ces travaux de renforcement de la route côtière, longue de 353,5 Km, sont répartis en trois lots et sont attribués à trois entreprises. Financés par l’État de Côte d’Ivoire, ils devraient permettre de relier Abidjan-San Pedro.

San-Pedro, deuxième ville portuaire de la Côte d’Ivoire, devrait accueillir en 2023 des matchs de la Coupe d’Afrique des nations de football dont le pays est hôte. La route de la côtière est quasiment impraticable depuis quelques années.  

« Les graves crises politico-militaires qu’ont connues la Côte d’Ivoire, n’ont pas permis de donner à cet axe majeur, l’entretien qu’il aurait fallu au moment où il aurait fallu, au point que nous en sommes arrivés à un tel niveau de dégradation », a fait savoir M. Patrick Achi. 

Le Premier ministre ivoirien a indiqué que ce tronçon réclamait en termes de renforcement, plus de 300 milliards de FCFA, et ce sont ces ressources mobilisées par le chef de l’Etat qui permettent de réhabiliter « dans 15 mois » les travaux de cette nouvelle voie.

La voie de la côtière présente d’énormes opportunités économiques, touristiques et sportives pour la Côte d’Ivoire. Sa réhabilitation devrait permettre d’améliorer le réseau routier revêtu et la réduction du coût et du temps de déplacement des personnes et des biens.

Les travaux auront lieu sur le tronçon Songon – Dabou – Grand-Lahou (93 Km), l’axe Grand-Lahou – Fresco (80 Km) et le tronçon Fresco – Sassandra – San Pedro – Grand-Béréby (180,5 Km). Les  localités traversées bénéficieront d’un linéaire de voirie de 72 Km, dont 25 Km pour San-Pedro.

Fonctionnaires ivoiriens: le « SIGFAE » a mis « fin à des pertes de 42 milliards Fcfa »

Le Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (SIGFAE) de Côte d’Ivoire a permis de mettre fin à des pertes de plus de 42 milliards Fcfa par an, selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargé de la Modernisation de l’administration, Brice Kouassi Kouamé.

Le secrétaire d’Etat chargé de la Modernisation de l’administration, M. Brice Kouassi, s’exprimait vendredi à l’occasion de la clôture de la deuxième édition de l’African Digital Week, organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien), en partenariat avec l’UNETEL, le GOTIC et le Club des DSI. 

Cet événement qui a réuni les professionnels du monde de l’économie numérique s’est tenu les 16 et 17 septembre 2021, au Boulay Beach Resort (BBR). Il a permis d’évoquer les défis liés à la digitalisation des services au niveau du secteur public et du secteur privé. 

 En ce qui concerne la fonction publique, le gouvernement ivoirien a instauré le Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (SIGFAE) qui a « permis un gain de plus de 42 milliards Fcfa par an », a indiqué le secrétaire d’Etat Brice Kouassi. 

Aujourd’hui, poursuivra-t-il, plusieurs services et processus du secteur public ivoirien sont dématérialisés. Et, dans cet élan, le gouvernement a pris une série de mesures pour numériser les services au profit des usagers. 

« Tous les services sont plus ou moins digitalisés pour permettre aux usagers d’avoir accès à un service de qualité et une vie facilitée », a-t-il ajouté, annonçant le projet de la signature électronique qui devrait permettre désormais une gestion électronique des courriers. 

Le coordonnateur du Fonds de développement du service universel des télécommunications, le Sénégalais Amadou Manel Fall, était présent à cette rencontre de partage d’expériences. Il a fait observer qu’au Sénégal, à l’instar des autres États, l’on constate une dématérialisation des procédures administratives.

En outre, les populations ont de plus en plus accès à des services digitalisés. Cependant, le problème de l’extension des services universels jusque dans les hameaux les plus reculés demeure: pendant que le secteur privé vise la rentabilité avant de se déployer, l’Etat lui, espère une couverture sur tout son territoire. 

M. Brice Kouassi a relevé qu’un dilemme se posait, à savoir faire un basculement total vers le digital, où y aller progressivement. En tout état de cause, cela s’impose et la Côte d’Ivoire y est engagée, en drainant toutes les couches socio-professionnelles vers un écosystème numérique.   

Armée ivoirienne: plus de 60 dossiers de rackets bientôt jugés (procureur militaire)

Plus d’une soixantaine de dossiers de rackets impliquant des policiers et des gendarmes, à travers le territoire national ivoirien, seront jugés lors de la prochaine rentrée judiciaire, a annoncé vendredi à Abidjan, le procureur militaire, Ange Kessi.

Le contre-amiral Ange Kessi, commissaire du gouvernement ivoirien, s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse initiée par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Ballo.

La sensibilisation « est terminée, nous sommes rentrés dans la phase de répression. Dès la rentrée judiciaire, le tribunal militaire a déjà programmé 43 dossiers à laquelle vont s’ajouter une quinzaine qui devraient être jugés l’année passée », a indiqué le procureur militaire. 

« Donc, c’est au moins une soixantaine de dossiers que nous allons juger », a fait savoir le commissaire du gouvernement,  ajoutant que « la  Côte d’Ivoire doit figurer parmi les pays qui sont les moins corrompus dans le monde ».

S’appuyant sur la collaboration et les renseignements recueillis auprès de certains partenaires dont l’ONG Égalité & Justice pour tous, plusieurs procédures de poursuites judiciaires ont été initiées.

« C’est alors que pour le compte de l’année judiciaire écoulée (2020-2021), sur 77 cas dénoncés par l’ONG, le Parquet militaire a initié 43 procédures de poursuites contre les agents des forces de défense et de sécurité pour extorsion de fonds sur les usagers de la route », a-t-dit.

Les 34 autres cas feront l’objet d’enquête pour défaut de preuves matérielles, a relevé le procureur militaire. Sur ces 43 agents visés, l’on a pour le District d’Abidjan deux policiers issus de la commune d’Abobo et trois  de la cité d’Anyama.

Selon le ministre chargé de la Bonne gouvernance, Epiphane Zoro Ballo, des vidéos de lanceurs d’alertes attestent des actes de rackets impliquant certains agents des forces de défense et de sécurité.

« Ces enregistrements nous indiquent clairement l’implication des unités de la gendarmerie  (17 personnes) et de la police (22 personnes), soit 39 agents des forces de défense et de sécurité dont 24 ont fait effectivement l’objet de poursuites », a-t-il souligné.

M. Epiphane Zoro Ballo a annoncé une plateforme web de signalement et un numéro vert de sorte que les cas de corruption soient dénoncés, et un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alertes, ce qui devrait permettre une collaboration avec les populations dans ce projet.

Mardi, le ministre Epiphane Zoro a annoncé une opération de lutte contre la corruption dénommée opération « coup de poing », tout en prévenant qu’aucun département se sera épargné dans le cadre d’investigations en cours.

Le procureur militaire a fait remarquer que le racket est puni de 5 ans de prison. Depuis 2011, soit en l’espace de 10 ans, quelque 326 dossiers pour faits contre le racket ont été enregistrés, soit 32 dossiers par an. Sur ces 326 dossiers, 200 actes soutenus par des preuves ont été jugés.

Par ailleurs, le commissaire du gouvernement, Ange Kessi a révélé que les plaintes pour arnaque aux concours, 2.600 ont été notifiées depuis janvier 2021 et en un seul jour, le Parquet peut recevoir 12 dossiers.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour une assistance des migrants de retour volontaire

La Convention de la Société ivoirienne (CSCI) qui plaide pour une assistance à l’employabilité des migrants de retour volontaire en Côte d’Ivoire, a rendu jeudi publique une étude montrant la fragilité de leur situation.L’étude fait état des caractéristiques socio-démographiques des migrants de retour volontaire notamment à Abidjan et Daloa (Centre-Ouest). L’approche individuelle indique une domination des hommes avec un taux de 77%.

Les facteurs économiques et sociaux, particulièrement le chômage et la pauvreté soutiennent la décision des migrants d’entreprendre une aventure périlleuse à la recherche d’autres horizons moins sombres. 

En allant sous d’autres cieux, les migrants aspirent à plus de sécurité matérielle, voire plus de bien-être.  De retour au pays, une enquête révèle qu’un nombre important pratique une activité de faibles revenus dans le secteur informel. 

Les migrants de retour, travaillent principalement dans le commerce, notamment de détails, dans l’agriculture, l’élevage et d’autres activités saisonnières, souligne le texte qui note que les emplois informels ne permettent pas une inclusion durable de la jeunesse.

De ce fait, ces migrants de retour sont susceptibles de produire des récidives de la migration irrégulière, souligne l’étude. La CSCI juge primordiale de mettre l’accent sur l’employabilité des migrants de retour et le développement d’entreprises à leur profit. 

Les migrants de retour interrogés manquent généralement de qualifications professionnelles et déclarent n’avoir aucune compétence professionnelle. Ils éprouvent des difficultés de réinsertion professionnelle. 

Les personnes ayant un niveau d’instruction secondaire approchent un taux de 38,3%, alors que 9% ont un niveau scolaire primaire. Ensuite, 14,4% ont intégré l’école coranique. La proportion des migrants ayant un niveau supérieur sont de 13,1% contre 9% non scolarisés. 

Les résultats de l’étude ressortent que la majorité des migrants interviewés sont célibataires, à savoir 41,17% pour les femmes et 41,52% pour les hommes. Ce qui montre que le mariage est considéré comme une situation stable.

L’étude dévoile que la majorité des migrants de retour volontaire soit 47,3% ont résidé dans les pays d’accueil de moins d’un an. 

L’âge moyen des migrants de retour est de 27,7 ans. Entre mai 2017 et mai 2018, un projet dénommé « FFUE » a permis d’assurer l’assistance de 2.214 migrants de retour. Ce projet a été financé par l’Union européenne et mis en oeuvre par le gouvernement ivoirien.

L’étude sur la situation des migrants de retour volontaire en Côte d’Ivoire a été réalisé par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) en partenariat avec France volontaires et France expatriés. 

Sénégal : Simon et Kilifeu, des activistes dans de beaux draps

Ces membres fondateurs du mouvement citoyen Y’en a marre sont placés sous mandat de dépôt depuis mercredi après leur inculpation dans une affaire de trafic de passeports.Les activistes sénégalais traversent une zone de turbulence. Avant cette affaire, Guy Marius Sagna a été arrêté dimanche pour la énième fois après avoir participé à une marche non autorisée contre la cherté de la vie.

Assane Diouf, souvent qualifié d’« insulteur public numéro un », est également alpagué dans la même semaine pour destruction de biens appartenant à autrui.

Mais l’affaire qui défraie la chronique ces temps-ci est bien le trafic de passeports et de visas dans laquelle deux membres fondateurs de Y’en a marre sont mis en cause. Ce mouvement s’est fait remarquer depuis sa création en janvier 2011 dans ses combats citoyens contre la corruption, la mauvaise gouvernance et pour un « Nouveau Type de Sénégalais ».

Suffisant pour que plusieurs observateurs disent que Simon Kouka et Landing Mbessane Seck, à l’état civil, ont prêté le flanc au vu de toutes les valeurs qu’ils défendaient. Les deux rappeurs ont en effet été inculpés pour trafic de migrants, faux et usage de faux et association de malfaiteurs, entre autres.

Après les avoir écoutés, le juge d’instruction du deuxième cabinet a décidé de leur sort dans l’après-midi du mercredi. Il a également prononcé le mandat de dépôt pour Thierno Amadou Diallo, l’« ami de longue date » qui aurait filmé Kilifeu en train de recevoir une somme d’argent pour lui faciliter l’obtention de visas. Il purge déjà une peine de deux mois pour vol, selon le quotidien sénégalais EnQuête.

Par ailleurs, deux députés de la majorité présidentielle sont aussi cités dans ce dossier de trafic de documents de voyage. Le journal Libération rapportait mardi que « Mamadou Sall, Boubacar Biaye et Sadio Dansokho ont +épousé+ 14 clientes de Kondé », présenté comme le cerveau de cette affaire, en vue de leur permettre avec leurs statuts de parlementaires de bénéficier facilement de passeports diplomatiques ou de visas.

« Ils étaient informés et percevaient leurs pourcentages », a confessé Kondé dans un Procès-Verbal exploité par le journal qui note qu’« ils sont mouillés jusqu’à la moelle ».

Pour sa part, L’Observateur s’indigne ce jeudi de la « série d’affaires à retentissement » qui salit « l’image » de l’Assemblée nationale. Ce journal rappelle l’histoire du trafic de faux billets de banque qui avait coûté la prison, pour quelques temps, à Seydina Fall Bougazelli, un député de la majorité parlementaire.

Dénonçant dans ce nouveau dossier « le silence intrigant du président de l’institution », Moustapha Niasse, L’Observateur soutient de toute façon que cette treizième législature est « un mandat qui fait tâche ».

Prison d’Abidjan: « jamais » un mineur de 8 ans n’a été incarcéré à la Maca (procureur)

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, près le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Richard Adou, dément qu' »aucun mineur de 8 ans n’a jamais été enregistré dans les registres d’écrou de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) », en réaction à un témoignage.

Au cours de l’émission « Les femmes d’ici », diffusée sur les antennes de la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI, privée), le 9 septembre 2021, Diana Blé, une invitée, a témoigné sur son séjour carcéral, affirmant avoir vu une fille de 8 ans à la Maca, la plus grande prison du pays. 

« J’ai vu une petite fille de 8 ans qui était emprisonnée à la Maca. J’étais choquée. Je lui ai demandé pourquoi elle était là, elle m’a dit qu’elle a été condamnée par un juge pour avoir volé 3.000 Fcfa »,  a déclaré Mme Diana Blé. 

Selon le procureur de la République de Côte d’Ivoire, « ces propos sont dénués de tout fondement (car) aucun mineur de 8 ans n’a jamais été enregistré dans les registres d’écrou de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ». 

M. Richard Adou qui « s’insurge contre la publication et la diffusion de cette information fausse et tendancieuse », estime qu’elle vise à « jeter le discrédit sur l’institution judiciaire et son fonctionnement ainsi que ses animateurs ». 

Le procureur précise que l’article 113 du Code pénal ivoirien dispose que « les faits commis par un mineur de 10 ans ne sont pas susceptibles de qualification et de poursuites pénales », poursuit le communiqué.  

L’Etat de Côte d’Ivoire, conformément à ses engagements internationaux, a adopté un cadre législatif qui prévoit des dispositions spécifiques applicables au mineur impliqué dans une procédure pénale en tant qu’auteur, victime ou témoin, a-t-il renchéri.  

La loi en Côte d’Ivoire stipule que la divulgation ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit des nouvelles fausses, des pièces fabriquées, falsifiées, mensongères attribuées à des tiers est sanctionnée par la loi. De ce fait, cette dame risque des poursuites judiciaires. 

Ouattara invite les ministres-gouverneurs au « strict respect » de leurs attributions

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a exhorté mardi les ministres-gouverneurs au « strict respect » de leurs missions et attributions afin d’éviter des chevauchements avec les autres collectivités, lors d’une rencontre.

« J’ai vu déjà quelques problèmes entre certains ministres-gouverneurs et (une) présidente de région », a déclaré M. Alassane Ouattara, à l’ouverture de la rencontre, à la présidence de la République.   

« Je vous propose d’exercer vos missions et vos attributions dans le strict respect de celles de vos villes (par rapport) aux autres collectivités territoriales et aux entités de services déconcentrés », ajouté le président ivoirien. 

Dans le cadre de l’optimisation des dépenses de l’Etat, le chef de l’Etat ivoirien a annoncé avoir instruit le Premier ministre à l’effet de « prendre des dispositions pour que la création des nouveaux Districts n’aient pas d’impacts budgétaires importants ».

Pour 2021, dira-t-il, « la répartition des impôts initialement rétrocédés uniquement au District autonome d’Abidjan et de Yamoussoukro sera étendue aux 12 nouveaux Districts »; et pour bien mener leurs activités, un cadre organique des emplois a été fixé par décret.  

La loi No 2014-451 du 5 août 2014 portant organisation de l’orientation générale de l’administration territoriale prévoit la création du District autonome en vue de renforcer le maillage territorial de l’administration, a rappelé M. Ouattara relativement aux polémiques. 

Cela institue « un palier au dessus de la région et par conséquent « ce n’est pas nouveau contrairement à  ce que j’ai lu dans la presse. C’est depuis 2014 que nous avons prévu de mettre en place les Districts », a-t-il martelé.  

Le District autonome est un véritable pôle de développement local qui doit regrouper au moins deux régions et qui obéit dans son fonctionnement, à la fois aux règles de la déconcentration et de la décentralisation, a-t-il souligné. 

Il a fait savoir que, de ce fait, le District autonome doit contribuer à améliorer l’efficacité de l’action déconcentrée et décentralisée du gouvernement, notamment en ce qui concerne la coordination et le suivi des politiques d’aménagement et de développement du territoire. 

« Nous avons de grands projets d’infrastructures qui vont au-delà des régions et donc il était tout à fait normal que nous ayons des personnalités d’expérience pour la coordination entre plusieurs régions », a-t-il poursuivi.

Les textes régissant les missions et les modalités de fonctionnement des Districts autonomes permettent d' »éviter tout chevauchement dans les attributions des différents acteurs du développement local », a-t-il insisté.  

Le 29 juin 2021, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a créé 12 nouveaux Districts autonomes en plus de ceux d’Abidjan et de Yamoussoukro,  déjà existant. Cette décision vise à poursuivre le maillage territorial du pays, tout en relevant le défi d’un développement équilibré sur le territoire.   

La rencontre s’est tenue en présence du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, et du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé. Le ministre de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, y a également pris part. 

Côte d’Ivoire : un mort dans des altercations entre jeunes à Bouaké

Un jeune homme a été tué et plusieurs autres personnes ont été blessées dimanche suite à une série de règlements de compte entre groupes de jeunes à Bouaké, a constaté APA sur place dans la deuxième ville ivoirienne.

Moussa Diallo dit rougeau, 19 ans et mécanicien de profession a perdu la vie dimanche matin aux encablures de la préfecture de région au centre de Bouaké après avoir reçu plusieurs coups de machette aussi bien à la tête que sur différentes parties de son corps. 

Selon des sources proches de la victime, les coups mortels auraient été portés par un groupe de jeunes voyous venus de Koko, un quartier situé au centre de la ville.

Le drame est survenu à la suite d’une altercation intervenue dans un cabaret à Koko entre un jeune de ce quartier et un autre du quartier voisin de Djamourou. S’en est alors suivie une bagarre rangée qui se serait soldée par un blessé du côté de la bande de Koko.

 Les choses ont pris une autre tournure le lendemain dimanche, quand un groupuscule armé d’armes blanches s’est déferlé vers Djamourou pour venger l’affront subit par leur camarade, la veille. Cette sortie s’est terminée dans le sang avec la mort par arme blanche du jeune Moussa.

Unique enfant de sa famille et habitant de Djamourou, cette mort tragique du jeune mécanicien a fini par créer l’émoi dans ce quartier populaire dans le nord de Bouaké.

Très vite, une vendetta a été organisée dans la mi-journée de dimanche par les jeunes de ce quartier, qui, à leur tour se sont munis de machettes et de gourdins et ont opéré une descente musclée sur Koko. Des agressions physiques ont été également enregistrées à la suite de cette opération musclée.

Ce différend entre bandes rivales a donc fini par se transformer en conflit entre deux quartiers populaires de la capitale de la région de Gbêkê, notamment Koko et Djamourou.

Lundi matin, la tension était encore perceptible entre les belligérants. Faisant fi de l’ouverture d’une enquête judiciaire par le commissariat du 2è arrondissement sur cette affaire, un groupe de jeunes de Djamourou a décidé d’organiser à son propre chef une battue au quartier Koko à la recherche des assassins de leur frère, ont-ils fait savoir. Ce qui a provoqué le courroux de certains jeunes de Koko qui se sont donc dressés contre cette autre agression.

Informé de la situation, le commissaire du 2è arrondissement, Bakayoko Souleymane Gaoussou et ses hommes ont aussitôt décidé d’entreprendre une série de médiations entre les deux quartiers. Tout au long de la journée et de la soirée de lundi, des séances de sensibilisation ont été organisées à cet effet de part et d’autre.

A cette occasion, le patron du 2è arrondissement a tenu à rassurer les uns et les autres sur les avancés notables déjà enregistrées par son équipe, un jour seulement après l’ouverture de l’enquête.

Des arrestations ont été déjà opérées et d’autres interpellations sont en cours avant le transfèrement de cette affaire à la justice, a-t-il expliqué aux différents chefs des deux quartiers en présence de nombreux jeunes.

Cette initiative du 2è arrondissement sous la houlette du préfet de police de Bouaké a été fort appréciée dans les deux camps. Ce qui a contribué à baisser la tension entre les deux parties. En outre, le calme était perceptible toute la soirée du lundi autant à Koko qu’à Djamourou.          

Toutefois, un dispositif sécuritaire a été déployé entre les deux quartiers pour décourager toutes autres velléités de reprises des hostilités.

Burkina: 275.000 personnes contraintes de fuir les violences

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais), dans un communiqué parvenu lundi à APA, tire la sonnette d’alarme et pointe du doigt l’augmentation de la violence et la « lente et insuffisante réponse humanitaire » pour expliquer ce regain des déplacements.Les déplacements internes reprennent de plus belle au Burkina Faso. Selon le NRC,  en moyenne, 13 000 personnes par semaine ont été forcées à fuir leur foyer depuis avril. Les autorités gouvernementales chargées d’enregistrer les populations affectées ont du mal à gérer un nombre toujours croissant de déplacés, alerte l’organisme.

Partant de ce constat, les organisations humanitaires demandent, depuis le mois de juin, que l’enregistrement et le partage d’informations se fassent dans un délai maximum d’une semaine.

« Nous demandons au gouvernement de nous laisser intervenir et d’apporter notre soutien. Les organisations de secours ont la capacité d’aider les personnes dans les zones les plus inaccessibles où l’aide est urgente, en complément du travail essentiel des autorités », a déclaré le directeur du NRC au Burkina Faso, Manenji Mangundu, cité par le communiqué.

Par ailleurs, souligne la note, la lenteur et l’insuffisance de la réponse humanitaire contraignent les populations à choisir entre l’insécurité et la faim.

« Malgré la recrudescence du conflit, la réponse humanitaire visant à aider les personnes dans le besoin prend beaucoup de retard. Une grave carence dans le financement de l’aide, combinée à un manque de capacité des autorités locales, empêche les organisations humanitaires comme la nôtre de réagir à temps », a déploré M. Mangundu.

La réponse humanitaire pour le pays en 2021 requiert quelque 607 millions USD. Il n’est financé qu’à hauteur de 24 % à ce jour, déplore l’organisation norvégienne.

Selon l’organe humanitaire du gouvernement, le CONASUR, plus de 1,4 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du Burkina Faso. Il estime également que 4,8 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et 2,9 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë.

Pour le Conseil Norvégien pour les Réfugiés, le fait de ne pas répondre aux besoins humanitaires urgents oblige les familles vulnérables à faire un choix impossible entre nourrir leurs enfants et leur propre sécurité. « De nombreuses personnes disent au NRC qu’elles veulent rentrer chez elles pour accéder à leurs stocks de nourriture, malgré le risque d’attaques », rapporte le communiqué.

D’autres familles font, selon le NRC, un choix différent mais tout aussi douloureux : rester dans une zone assiégée où les pénuries de nourriture sont devenues si critiques qu’il n’y a que des feuilles à manger ou bien marcher pendant plusieurs jours à la recherche de nourriture et risquer de se faire attaquer.

Ces dernières semaines, soutient l’organisme humanitaire, des dizaines de femmes de la ville de Mansila (région du Sahel) ont parcouru 40 kilomètres à pied jusqu’à la ville de Sebba (Région du Sahel) avec leurs enfants à la recherche de nourriture, mais elles n’ont reçu aucune aide depuis leur fuite.

« La faim vous fait crier à l’aide mais personne ne vient. Les gens ont l’impression de ne plus faire partie du Burkina Faso. Nous avons le sentiment de ne pas être dignes d’être aidés », a déclaré Bandé, une mère qui vient de s’échapper de Mansila et citée dans le document.

« Si le choix est de mourir en route ou de mourir de faim à Mansila, mieux vaut au moins mourir en essayant de sortir », a-t-elle ajouté.

Le Togo s’imprègne du Programme électricité pour tous en Côte d’Ivoire

Une délégation togolaise conduite par la ministre déléguée auprès du président de la République, chargée de l’Énergie et des mines, Mme Mawunyo Mila Aziable, s’est imprégnée du 9 au 10 septembre 2021, au Programme électricité pour tous en Côte d’Ivoire.

Cette visite de travail de la délégation togolaise en Côte d’Ivoire, sur le Programme électricité pour tous (PEPT) et sur la gestion des services de l’énergie, intervient dans le cadre du renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Togo. 

Les présidents de la République des deux pays ont approuvé la tenue de cette visite de travail portant sur le secteur de l’électricité de la Côte d’Ivoire, les 9 et 10 septembre 2021. Et ce, dans le cadre de la coopération énergétique.  

Cette visite avait pour objectif, pour la délégation togolaise conduite par la ministre déléguée auprès du président de la République, chargée de l’Énergie et des mines, de s’imprégner du modèle ivoirien du Programme électricité pour tous (PEPT) et de partager les expériences. 

Elle a été marquée par une série de présentations par les acteurs du secteur de l’électricité portant notamment sur le cadre institutionnel et réglementaire, le bilan de la mise en oeuvre du PEPT en Côte d’Ivoire et les offres commerciales. 

Les deux parties ont également échangé sur les modalités de déploiement, le financement-recouvrement, le suivi-évaluation du PEPT, le système d’échange et de transport d’énergie électrique. 

A l’issue des présentations, des échanges ont permis d’approfondir la compréhension des sujets abordés. Ensuite, les délégations ont effectué une visite du centre informatique du concessionnaire du service public de l’électricité. 

Elles se sont rendues sur le site de déploiement du PEPT à Anono dans la commune de Cocody (Est d’Abidjan), ainsi que des structures chargées de la gestion des services de transport et du centre de conduite du réseau électrique (dispatching). 

La ministre déléguée, chargée de l’Énergie et des mines, Mme Mawunyo Mila Aziable, et le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, se sont félicités de cette initiative qui concourt à l’intégration du réseau électrique régional. 

Nigeria : des assaillants libèrent plusieurs détenus

Au total, 240 prisonniers de la Medium Prison de Kabba, dans l’Etat de Kogi (centre-nord du Nigeria), se sont échappés, lorsque des inconnus armés ont attaqué ce centre pénitentiaire.Le porte-parole de l’administration pénitentiaire nigériane, Francis Enobore, a précisé que l’attaque a eu lieu hier dimanche vers minuit. Selon lui, de nombreux assaillants lourdement armés, sont arrivés à la prison et s’en sont pris aux gardes dans une violente fusillade avant que les prisonniers ne s’échappent.

Il a révélé que le contrôleur général du service correctionnel nigérian, Haliru Nababa, a ordonné l’activation immédiate d’une procédure de recapture et le lancement d’enquêtes détaillées sur cette attaque.

La prison de Kabba a été créée en 2008 et peut accueillir 200 détenus. Des attaques similaires avaient été menées dans deux prisons des Etats d’Imo et d’Edo et plus de 1.840 détenus s’étaient alors échappés.

Côte d’Ivoire: dénombrement de la population du 1er au 21 novembre 2021

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, a annoncé vendredi à Yamoussoukro le dénombrement de la population, en Côte d’Ivoire, du 1er au 21 novembre 2021.Mme Kaba Nialé a annoncé cette opération, lors du lancement officiel du dénombrement du recensement de la population 2021 avec le corps préfectoral, devant un parterre de personnalités dont des rois et chefs traditionnels. 

Cette cérémonie se tient après l’installation des Comités locaux de recensement, en février 2019, et vise à informer le corps préfectoral, la population entière, la presse, ainsi que les partenaires techniques et financiers, de la réalisation effective du dénombrement de la population du 1er au 21 novembre 2021, sur toute l’étendue du territoire national, a précisé Mme Kaba Nialé.

Le dénombrement se déclinera en trois principales activités, à savoir le recrutement du personnel de terrain, la formation du personnel de terrain et la collecte des données, a souligné le ministre du Plan et du développement. 

Il mobilisera environ 40.000 agents de terrains qui seront chargés durant 21 jours de sillonner tous les campements, hameaux et villages afin de collecter les données sur l’ensemble de la population, a-t-elle relevé. 

Le processus de recrutement de ce personnel a été lancé le 10 août 2021 lors d’une conférence de presse animée par Mme Kaba Nialé et le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré. Il est prévu s’achever le 21 septembre 2021. 

 Au total, ce sont 38.971 jeunes qui seront formés localement par le Bureau technique permanent du recensement (BTPR) avec l’appui de l’Agence emploi jeune.

A l’issue de la formation, 28.346 seront recrutés et affectés dans les différentes zones de dénombrement, aire de travail d’un agent recenseur comme agents recenseurs et 7.087 comme chefs d’équipe, encadrés par 400 superviseurs et 36 coordonnateurs régionaux.

Pour garantir la qualité des données collectées, le gouvernement ivoirien, à travers l’appui des Partenaires techniques et financiers, a mis à la disposition du projet 37.700 tablettes et accessoires.

Ce recensement de la population (RP 2021) est le cinquième que la Côte d’Ivoire organise et fait suite au quatrième recensement qui s’est déroulé en 2014. Il a été institué par un décret en août 2018 et comprend un Conseil national du recensement (CNR) présidé par le Premier ministre.

Il comprend également un Comité technique du recensement (CTR) présidé par le ministère du Plan et du développement et un Bureau technique permanent du recensement (BTPR), organe d’exécution technique logé à l’Institut national de la statistique. 

Le Recensement général de la population et de l’habitat est une opération de dénombrement de la population qui vise à recueillir des données démographiques, sociales et économiques sur toute la population vivant sur le territoire national, qu’elle soit ivoirienne ou étrangère.

Décès à Paris de Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Bceao

L’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), est décédé vendredi à Paris des suites de la Covid-19, selon des sources concordantes.

L’ancien Premier ministre ivoirien, malade depuis quelques semaines, avait été évacué à Paris pour des soins. Il a plongé dans le coma pendant plusieurs heures avant de tirer sa référence, ce vendredi.

Économiste de formation, Charles Konan Banny débute en 1976 sa carrière de banquier  à la Bceao. Dix ans plus tard, il devient directeur national de la Banque centrale pour la Côte d’Ivoire.

 M. Banny devient officiellement gouverneur de la Bceao le 1er janvier 1994. Il était auparavant gouverneur par intérim de l’institution de 1990 à 1993, après que Alassane Ouattara, a été nommé Premier ministre Ivoirien sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny.

Il était  aux commandes de la Bceao jusqu’en 2005. À la suite de la crise politico-militaire dans son pays, il est nommé Premier ministre de Côte d’Ivoire le 4 décembre 2005 et demeurera à ce poste jusqu’au 29 mars 2007.

L’ancien Premier ministre Charles Konan Banny a été le président de la « Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation » en Côte d’Ivoire de septembre 2011 à décembre 2014.

Côte d’Ivoire: décès de l’ex-ministre de la Construction Kakou Tiapani

L’ancien ministre ivoirien de la Construction et de l’urbanisme, Albert Claude Kakou Tiapani, a tiré jeudi sa révérence, selon une note de sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

M. Aimé Henri Konan Bédié, président du Pdci a « la profonde douleur d’informer, les militants et l’ensemble de la communauté ivoirienne, du rappel au créateur, ce jour jeudi 9 septembre 2021, de M. Albert Claude Kakou Tiapani », indique la la note. 

L’ancien ministre de la Construction et de l’urbanisme Albert Kakou Tiapani était coordonnateur de l’Inspection du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique Africain (PDCI-RDA).

« Fils du pays Adioukrou (Sud ivoirien) », il a « servi la nation dans la pleine expression de ses valeurs fondatrices (et) apporté une part significative et positive au développement de la Côte d’Ivoire », loue le parti. 

Côte d’Ivoire: un homme déféré pour actes sexuels sur 5 de ses enfants mineurs

Un homme, déféré à la suite d’actes sexuels sur cinq de ses enfants mineurs en Côte d’Ivoire, risque l’emprisonnement à vie, selon une note du procureur de la République, Richard Adou.

« Déféré ce jour au Parquet, j’ai requis à l’encontre de ce mis en cause l’ouverture d’une information judiciaire avec mandat de dépôt pour les faits d’administration de substances nuisibles à la santé et de viol commis sur des mineurs par un ascendant », indique la note.

L’interpellation du père, intervient après que dame Sonia Nelly N’Kpoman épouse Coffi, une assistance sociale, a saisi la sous-direction de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance, d’une plainte contre M. Coffi Gbetondji Yao Martial Olivier, un assureur.

Son frère, Coffi Gbetondji Guy Roland, un responsable commercial, est aussi visé par cette plainte pour des faits d’administration de substance nuisible à la santé et viol commis par un ascendant sur ses cinq enfants mineurs dont 4 de sexe masculin et 1 de sexe féminin.  

Ces enfants sont respectivement âgés de 13; 11; 08; 05 et 03 ans. La plaignante rapporte avoir constaté que son propre époux, se livrait régulièrement à des actes de pénétration sexuelle sur leurs enfants après leur avoir fait consommer de la drogue.

Elle soutient que son époux s’adonnait souvent à ces actes odieux avec la complicité de son frère Coffi Gbetondji Guy Roland. En outre, les cinq mineurs ont indiqué qu’ils subissaient des assauts sexuels répétés de leur père et de leur oncle.

Par ailleurs, le certificat médical établi par un médecin gynécologue met en évidence des indices de violences sexuelles subies par ces enfants, poursuit le texte, qui souligne qu’une analyse faite par un laboratoire de référence révèle une drogue de synthèse dissimulée dans son placard.  

Le procureur qui met en garde les acteurs de violences sexuelles, prévient que le viol commis par un ascendant sur un mineur est un crime puni par la loi, de l’emprisonnement à vie, car les blessures infligées aux victimes portent atteinte à leur intégrité physique et psychologique.  

La Côte d’Ivoire veut classifier les entreprises opérant dans les travaux routiers

La Côte d’Ivoire, qui envisage de créer des champions nationaux dans le secteur des infrastructures routières, œuvre à mettre en place des « critères pointus pour classifier les entreprises» intervenant dans les travaux routiers.

Dans cet élan, le ministère de l’Equipement et de l’entretien routier et des partenaires techniques et financiers, ont organisé un atelier de réflexion avec les différents acteurs routiers pour définir les critères de performance des entreprises.

Selon le directeur de cabinet adjoint du ministère, Stéphane Ezoa, il s’agit de «faire du réseau routier de la Côte d’Ivoire le plus performant de la sous-région». Par conséquent, cet outil vient en appoint pour établir les bases pour produire des résultats de qualité.

En vue d’apporter une amélioration considérable à la gestion des marchés publics, il a été mis en place une plateforme informatique dénommée « ageroutemarche.ci », qui permet d’effectuer à distance le suivi et l’évaluation efficace des projets routiers.

Cette plateforme dont le projet est piloté par l’Agence de gestion des routes (Ageroute) est aussi suivie par la population ainsi que les partenaires nationaux et internationaux. L’Ageroute a procédé courant 2019 au développement de ce web système. 

Elle intervient dans le cadre du Programme d’amélioration de la gouvernance et de la délivrance des services de biens aux populations (PAGDS), pour permettre une meilleure gestion des contrats des entreprises effectuant les travaux routiers.

La plateforme ageroute marché, lancée avec le ministère, permet aux entreprises de soumissionner, a dit M. Stéphane Ezoa, ajoutant qu’elle est appuyée par la Banque mondiale à hauteur de 18 millions de dollars, répartis par échéances.

De façon spécifique, la plateforme vise à améliorer les procédures de passations des marchés publics, retracer toutes les étapes significatives de la passation de marché, d’archiver dans le cloud tous les documents liés à la passation de marché.

Elle permet en outre de favoriser la transparence au niveau des procédures de passation des marchés publics, de permettre un meilleur suivi de l’exécution des marchés de travaux par les partenaires nationaux, internationaux et les populations.

Transport aérien: la Côte d’Ivoire atteint un taux de conformité de 82%

La Côte d’Ivoire a atteint un taux de conformité de 82% aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), a annoncé, mardi, à Abidjan le directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) Sinaly Silué.

M. Silué qui s’exprimait à « L’invité du Forum », une tribune du Forum des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (FORDPCI) a dressé le bilan et les perspectives de sa structure.

Saluant les performances de l’ANAC, il  a souligné que la Côte d’Ivoire a attient « un taux de conformité aux normes de sécurité de l’OACI de 42% en 2011 à 64% en 2015, et de 82% en 2019».

L’obtention en 2015 de la certification américaine TSA de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan figure également au nombre des acquis.

 « Le renouvellement de la certification américaine TSA en décembre 2017 démontre du maintien des conditions de sûreté aéroportuaire qui ont prévalues à l’obtention de la certification initiale en 2015», s’est félicité M. Sinaly Silué.

S’agissant des perspectives, le patron de l’ANAC veut obtenir au cours des prochaines années la certification de l’aéroport de Bouaké (Centre), la réalisation du long courrier par la compagnie nationale avec notamment des vols directs vers les Etats-Unis, la classification en catégorie 1 FAA (Federal Aviation Administration’s ) des Etats-Unis , l’augmentation du niveau de sécurité OACI de 82% à 90%.

L’extension de l’aérogare d’Abidjan à 5 millions de passagers ainsi que l’aménagement de l’avenue de l’aéroport d’Abidjan et la réalisation d’une nouvelle voirie d’accès sont également des objectifs à atteindre.

L’ANAC est une autorité indépendante avec un statut d’administration autonome. Elle assure pour le compte de l’État ivoirien, les missions de réglementation, de contrôle, de surveillance, de sûreté aéroportuaire, de sécurité de l’aviation civile, de médecine aéronautique et de coordination en matière de transport aérien.

Malawi : hausse des suicides au premier trimestre 2021

Le nombre de personnes se donnant la mort a augmenté de 72 % entre janvier et mars 2021 par rapport à la même période en 2020 selon Dennis Mwafulirwa, Directeur Général du Connect Plus Resource Institute (CPRI), une organisation malawite qui promeut la santé mentale et lutte contre les suicides.Au Malawi, la fréquence des cas de suicide nécessite « une action nationale urgente » pour identifier puis traiter les problèmes qui poussent les gens à mettre fin à leurs vies, a déclaré Dennis Mwafulirwa.

Dans ce pays de l’Afrique de l’Est, les spécialistes expliquent ces actes par les défis socio-économiques exacerbés par la Covid-19. La pandémie a causé des pertes d’emploi innombrables et provoqué  des tensions dans les couples surtout pendant les périodes de confinement.

Pour juguler le mal, le Connect Plus Resource Institute (CPRI) compte organiser du 5 au 11 septembre prochain une campagne de prévention. Ces activités vont  coïncider avec la Journée mondiale de prévention du suicide célébrée le 10 septembre de chaque année.

Putsch en Guinée : pour la protection des droits humains

Les auteurs du putsch en Guinée contre le président Alpha Condé doivent protéger les droits de toute la population, plaide Amnesty International.« Nous appelons les dirigeants du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) à protéger et à garantir les droits humains de l’ensemble de la population guinéenne, victime depuis des années de violations et de répressions », a lancé, Samira Daoud, Directrice du programme Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International.

Rappelant que de nombreux opposants politiques et manifestants ont été arrêtés avant et après l’élection présidentielle d’octobre 2020, Mme Daouda a demandé leur libération.

« Il faut aussi que les instigateurs du coup d’État indiquent le fondement juridique de la détention du président Alpha Condé. Celui-ci doit être inculpé d’une infraction reconnue par la loi ou remis en liberté immédiatement », a poursuivi Samira Daoud.

Hier dimanche, le Groupement des forces spéciales (GFS) avec à sa tête le lieutenant-colonel, Mamady Doumbouya, s’est emparé du pouvoir en Guinée, après avoir mis aux arrêtés le président Alpha Condé, réélu en octobre dernier pour un 3ème mandat de cinq ans.

Sécurité routière: la Côte d’Ivoire lance officiellement la vidéo-verbalisation

Le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, et le ministre de l’intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, ont lancé lundi à Abidjan, dans le cadre de la sécurité routière, la vidéo-verbalisation qui entre en vigueur le 7 septembre 2021 à zéro heure.

« Il s’agit à partir de demain (mardi) de commencer à verbaliser avec le Système de transport intelligent » qui permettra de notifier par sms les infractions aux automobilistes, a dit à la presse M. Amadou Koné. 

Dès le 7 septembre 2021, débute « la répression tout en étant ferme sur les infractions de route », a-t-il ajouté, rappelant que pendant un mois, s’est tenue la campagne de sensibilisation qui a impliqué les forces de l’ordre.

M. Amadou Koné a indiqué que le système de transport intelligent va se déployer au fur et à mesure sur l’ensemble du territoire ivoirien afin de lutter contre l’incivisme sur les routes, un phénomène qui occasionne de nombreux accidents de la circulation. 

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, a assuré qu' »à partir d’aujourd’hui  (lundi) à minuit, la phase de répression commence » et verra un nombre accru de policiers sur les routes, dans les différentes agglomérations du pays.

La Côte d’Ivoire a adopté en juillet 2021 une stratégie en matière de sécurité routière sur la période 2021-2025 en vue de réduire le nombre de morts et de blessés dans les accidents de la circulation. 

Le pays enregistre chaque année un taux moyen de 24 décès pour 100 000 habitants selon l’OMS, un chiffre en dessous de la moyenne africaine. Toutefois, la situation de la sécurité routière demeure préoccupante.

Au cours des cinq dernières années, la Côte d’Ivoire a dénombré en moyenne par an, plus de 12 000 accidents corporels, plus de 1200 tués et plus de 21 000 blessés pour une perte moyenne de 3% du Produit intérieur brut pour l’économie nationale. 

Dans les 12 prochains mois, le ministère des Transports compte « stabiliser » les accidents de la route. Selon les statistiques officielles, du 1er janvier au 1er septembre 2021, les accidents ont baissé de 10,74%, cependant le nombre de morts a connu une hausse de 18%. 

Décès à Abidjan de Mathias Aka N’Goan, ex-maire de Cocody

L’ex-maire de Cocody (Est Abidjan) et actuel Président du Conseil d’administration de la Poste de Côte d’Ivoire, Mathias Aka N’Gouan, est décédé samedi dans la capitale économique ivoirienne, selon des sources proches de la famille.

M. Mathias Aka N’Gouan fut maire de la commune de Cocody de 2013 à 2018. Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), il a rejoint le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir). 

Sous la bannière du Rhdp, il s’était rempilé à l’élection municipale, après la fin de son premier mandat, mais il a été battu par l’équipe du Pdci, ex-parti unique, présidé par l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié.  

L’Afrique du Sud « pas en mesure » d’accueillir des Afghans

L’Afrique du Sud n’est « pas en mesure » d’accueillir les réfugiés afghans après la prise de contrôle de Kaboul, le 15 août dernier par les Talibans.Le gouvernement sud-africain avait reçu une demande pour accueillir un certain nombre de réfugiés afghans qui ont trouvé refuge au Pakistan en route vers une destination finale.  Selon un communiqué le ministère sud-africain des Affaires étrangères (DIRCO) « Le gouvernement sud-africain n’est malheureusement pas en mesure de répondre à une telle demande ».

La nation arc-en-ciel justifie cette mesure par le nombre important de réfugiés sur le sol sud-africains. « Nous aimerions pouvoir aider les réfugiés d’Afghanistan mais nous avons d’autres réfugiés d’autres pays à accueillir. L’Afrique du Sud accueille déjà un nombre important de réfugiés et est saisie pour répondre à leurs besoins », a-t-il ajouté.

Selon un diplomate sud-africain, la plupart des réfugiés arrivés en Afrique du Sud, bénéficient déjà de l’assistance sociale et des programmes de santé gratuits proposés par le gouvernement sud-africain.

L’Ouganda et le Rwanda sont les deux premiers pays africains à avoir accepté d’accueillir des réfugiés afghans. Un premier groupe est déjà arrivé à Kampala, la capitale ougandaise. Le Rwanda compte pour sa part accueillera 250 réfugiés afghans en l’occurrence des étudiants du seul internat pour filles d’Afghanistan, de leurs professeurs, du personnel d’encadrement et des membres de leurs familles.

Plus de 100.000 personnes, principalement des Afghans, ont fui le pays depuis la mi-août, lorsque les Talibans ont formé un nouveau gouvernement à Kaboul.

Affaire apologie du viol: Yves de M’Bella condamné à 1 an de prison avec sursis

Le célèbre animateur télé-radio Yves de M’Bella, accusé d’avoir fait l’apologie du viol à une émission sur la chaîne de télévision privée ivoirienne NCI, a été condamné mercredi à 12 mois de prison avec sursis et 2 millions Fcfa d’amende.

Le juge lui a également infligé une interdiction de voyager sur toute l’étendue du territoire ivoirien sur une période de deux ans, à appris APA dans la capitale économique ivoirienne.  

L’animateur télé-radio avait été convoqué le 31 août 2021 à la direction de la police criminelle pour « audition-interrogatoire suite à une enquête ouverte pour apologie, attentats aux mœurs relativement à l’émission télé d’ici vacances du 30 août 2021 ». 

Dans la conduite de l’émission, M. Yves de M’Bella a invité un ex-condamné pour viol à reconstituer sur le plateau, à l’aide d’un mannequin, son mode opératoire. La Ligue ivoirienne des droits des femmes a immédiatement saisi la justice.

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur) a suspendu mardi M. M’Bella, l’animateur de l’émission incriminée pour une durée de 30 jours, de toutes les antennes des chaînes de télévisions et de radios en Côte d’Ivoire.

Affaire apologie du viol: manifestation féministe devant le siège de NCI à Abidjan

Plus d’une vingtaine de femmes issues d’organisations de défense des droits de l’Homme ont manifesté bruyamment mercredi devant le siège de la télévision NCI, à Abidjan, pour dénoncer l’apologie du viol à une émission et réclamer des sanctions contre la chaîne de télé.

A l’entrée de l’établissement, de jeunes dames scandant « non à la culture du viol », tenaient des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire «ne blanchissez pas le viol » ou encore « le viol n’est pas un jeu ».

Membre de Bridje, une association citoyenne, Annabella Kemayou, dit être venue soutenir auprès d’autres ONG ce mouvement pour défendre le droit des femmes et faire respecter la femme en Côte d’Ivoire.

« On dénonce la banalisation du viol qui a été fait dans l’émission télé d’ici vacances de NCI » où la chaîne a reçu un ex-condamné pour viol, coups et blessures, à qui l’animateur a demandé de reconstituer sur le plateau, à l’aide d’un mannequin, son mode opératoire.

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur) a suspendu M. Yves de M’Bella, l’animateur de l’émission incriminée pour une durée de 30 jours, de toutes les antennes des chaînes de télévisions et de radios en Côte d’Ivoire.

« La suspension de 30 jours n’est pas suffisante, on veut plus, c’est un crime qui a été commis (…) et M. M’Bella n’est pas le seul responsable, ça été validé par une rédaction et la chaîne doit payer au même titre que son animateur. On réclame de réelles sanctions », a-t-elle lancé.    

La Ligue ivoirienne des droits des femmes, lead de ce rassemblement, qui se dit « choquée, outrée et scandalisée par l’apologie et la promotion du viol faites par le célèbre animateur Yves M’Bella », a saisi la justice qui statue sur cette affaire.

Affaire apologie du viol: Yves de M’Bella suspendu pour un mois (régulateur)

L’animateur télé Yves de M’Bella, accusé d’apologie de viol dans une émission sur la chaîne NCI, la Nouvelle Chaîne Ivoirienne a été suspendu mardi pour un mois de toutes les antennes de télévisions et de radios en Côte d’Ivoire, par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur). « Le collège de la HACA, réuni ce jour par visioconférence, a décidé de la suspension de M. Yves de M’Bella, animateur de l’émission incriminée pour une durée de 30 jours, de toutes les antennes des chaînes de télévisions et de radios en Côte d’Ivoire », indique un communiqué de cet organe de régulation.

Le régulateur du secteur audiovisuel ivoirien a dit « constater que dans la conduite de l’émission, M. Yves de M’Bella a invité l’ex-condamné pour viol à reconstituer sur le plateau, à l’aide d’un mannequin, son mode opératoire ».

Cette reconstitution d’un acte de viol par son auteur, en direct et à une heure de grande écoute, soutenue par des propos obscènes, « constitue une apologie du viol et porte une grave atteinte à la dignité de la femme, aux bonnes mœurs ainsi qu’à la sensibilité du jeune public », déclare la HACA. 

La HACA qui invite la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI) à plus de vigilance dans la programmation de ses émissions, l’exhorte à prendre toutes initiatives en vue de la sensibilisation des populations sur les violences faites aux femmes. 

Cet apologie du viol a irrité plusieurs organisations de défense des droits des femmes. Il a eu lieu au cours de l’émission « La Télé D’ici Vacances » avec comme invité deux ex-détenus dont l’un condamné pour viol, coups et blessures. 

Côte d’Ivoire/ « choquée » de l’apologie du viol dans une émission télé, une ONG saisit la justice

La Ligue ivoirienne des droits des femmes, « choquée » de l’apologie du viol dans une émission de la télévision privée NCI, annonce avoir saisi la justice, dans un communiqué.

« La Ligue ivoirienne des droits des femmes est choquée, outrée et scandalisée par l’apologie et la promotion du viol faites par le célèbre animateur Yves M’Bella », indique le communiqué publié mardi.  

L’animateur Yves M’Bella et son équipe ont invité sur le plateau de « la télé d’ici en vaccances » de la Chaîne de télévision NCI, un ancien violeur, qui a révélé comment il commettait son forfait.  

Pour l’ONG, « il est insultant, voire humiliant pour une chaîne de télévision d’inviter un violeur sur son plateau et de lui demander de faire une démonstration d’un acte de viol ». 

Avec un mannequin inerte, l’invité a depuis l’approche de sa victime, montré les techniques pour piéger cette dernière, et la soumette à sa besogne.     

La Ligue « condamne avec la dernière énergie cette émission et son contenu humiliant et dégradant pour la femme, la société, et tient à signifier que le viol est un crime », mentionne le texte. 

L’ONG annonce avoir entrepris en synergie avec le Collectif des activistes et des associations de défense des droits des femmes des actions auprès du ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant.  

Dans ce contexte, elle envisagent également de saisir la Haute autorité de la communication audiovisuelle et la direction de la  chaîne de télévision NCI, aux fins de prendre les mesures pour éviter ces bavures.  

« Une plainte pour outrage public à la pudeur et apologie de viol contre la chaîne de télévision NCI et l’animateur a été déposée par les soins de notre avocate auprès du procureur de la République », poursuit le texte. 

La Ligue ivoirienne des droits des femmes exige par ailleurs une sanction de la Haute autorité de la communication et de l’audiovisuel contre NCI, une suspension de l’animateur ainsi que des membres de son équipe présents sur le plateau. 

La Ligue demande aussi la « non association de l’image de Yves de M’Bella à la finale du concours Miss Côte d’Ivoire » et une émission de la chaîne sur la lutte contre le viol et les violences faites aux femmes.  Le film de l’émission qui circule sur les réseaux sociaux a affolé la toile. 

Les chauffeurs de taxis banalisés hantés par un imminent contrôle à Abidjan (REPORTAGE)

Les chauffeurs de taxis banalisés, à Abidjan, opérant en surcharge et avec des véhicules particuliers, sans carte de transport, craignent le contrôle routier strict officiellement annoncé à partir du 7 septembre 2021.

Un contrôle plus strict des véhicules à moteur annoncé par le ministère ivoirien des Transports, à partir du 7 septembre 2021, connaît déjà une phase de sensibilisation en amont. Dans le milieu des transports urbains, certains pourraient voir leur trafic s’évanouir. 

Au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, le commissaire de police du 1er Arrondissement, instruit les chauffeurs qui stationnent dans la commune. Pour Seydou Berté, chef de gare de taxis banalisés, à la rue des banques, cela est de bon aloi pour préserver des vies. 

M. Seydou Berté, vêtu d’un blazer noir, sous une pluie naissante, trouve cela « très bien » pour les conducteurs, pour le pays et pour les transporteurs, tout en assurant « nous sommes prêts » pour ces contrôles auxquels il semble ostensiblement habitué. 

Certes, ce contrôle de sécurité routière impliquant la vidéo verbalisation sera sans tolérance, mais Seydou estime que pour celui qui veut véritablement travailler, il va tout mettre en œuvre pour emprunter les lignes inter-communales.  

« Ce que l’Etat dit il faut respecter », soutient cet homme de la trentaine, en phase avec cette opération de sécurité routière, tout en plaidant pour que le gouvernement « facilite les paiements des taxes » liées au transport.

Pour stabiliser les accidents de la circulation, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place une stratégie visant à inverser la courbe des collisions pour atteindre, à partir de juillet 2022, une réduction majeure dans les cinq prochaines années.

Les pratiques de certains conducteurs occasionnent parfois des accrochages fâcheux. Parfois conscients, ils s’arcboutent pour leur profit personnel. Franck, lui, est « inquiet » parce qu’il va désormais perdre une place en prenant six passagers.

Dans plusieurs taxis banalisés, les propriétaires aménagent parfois des sièges supplémentaires pour prendre plus de passagers par rapport à la norme, créant un surcroît de places. Et ce, pour réaliser davantage de plus-value.

Constant Kablan, fort interressé de savoir la nouvelle donne à l’occasion de ces contrôles dans le pays, veut être renseigné sur le sort des véhicules banalisés, qui n’ont aucune carte de transport contrairement aux taxis intercommunaux qui dénoncent une concurrence déloyale.   

« Ceux qui ont actuellement leur voiture cabossée cherchent à réparer », confie-t-il, avouant « nous on craint », en tant que personnel, de rouler avec la visite technique et l’assurance et sans carte de stationnement ou titre de transport.  

Les accidents de la route sont en progression dans le pays. De 814 tués en 2013, l’on enregistre 1 465 tués en 2019 et 1 509 tués en 2020 malgré les restrictions imposées par la Covid-19 aux déplacements des populations, soit un accroissement de 79% en sept ans. 

Les accidents graves et mortels se concentrent à Abidjan pour plus de 40%. Pour Carine Nguessan, un usager des taxis banalisés, la répression des infractions va réduire les mauvaises conduites, cependant elle craint une rareté de ces véhicules qui transportent des milliers de personnes.  

Sur les principales voies, à Abidjan, des policiers distribuent des prospectus pour sensibiliser les chauffeurs sur le strict contrôle routier ayant déjà mobilisé des moyens technologiques de surveillance des mobilités.

Côte d’Ivoire: des consultations médicales pour 650 personnes

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique RSE, une société de cimenterie, a initié des consultations médicales au profit de plus de 650 personnes de Vridi 3 et de Brobo.

Ces consultations ont eu lieu à l’occasion de la 3e édition des activités de consultations médicales de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, la filiale Ivoirienne du groupe Holcim, à l’endroit des communautés de ses différents sites d’exploitation.

La première partie s’est déroulée les 20 et 21 août au centre communautaire de Vridi 3 (Sud d’Abidjan) et la seconde partie du 25 au 27 août à Sokouamékro, un village de la sous-préfecture de Brobo, à environ 20 Km de Bouaké (centre).  

Selon le bilan de ces journées, ce sont plus de 650 bénéficiaires qui ont été enregistrés dont 105 femmes pour des consultations prénatales et postnatales, 216 jeunes filles sensibilisées sur les grossesses précoces.

Au cours de ces consultations médicales, 160 femmes ont été sensibilisées sur le planning familial, tandis que 172 personnes ont été reçues (Hommes-Femmes- Enfants) pour des consultations générales. 

 « Nous sommes heureux des résultats que nous avons pu obtenir après cette troisième édition de notre activité santé », a déclaré Philomène Tsoh, la directrice de la Communication et du développement durable de l’entreprise.

« Cette activité nous tient particulièrement à cœur; l’hygiène et la santé faisant partie de l’un des quatre domaines prioritaires de notre politique RSE », a fait savoir Mme Philomène Tsoh.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création d’infrastructures plus intelligentes. Elle place son personnel et ses communautés au cœur de sa réussite.