Corne de l’Afrique : alerte sur la hausse du mariage des enfants

Les familles démunies s’arrangeant pour marier des filles d’à peine douze ans à des hommes cinq fois plus âgés, regrette le Fonds des Nations Unies pour l’enfance.Dans la Corne de l’Afrique, le changement climatique est une réalité. La sécheresse fragilise la vie des hommes et de leurs bétails. Et la guerre en Ukraine fait exploser les prix des aliments et du carburant. Du coup, de nombreuses familles sont confrontées à des choix difficiles.

D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef, sigle en anglais), de plus en plus de parents obligent leurs filles à se marier. L’enjeu, c’est la dot et une bouche de moins à nourrir. Cette pratique pousse généralement les jeunes filles à abandonner les études.

Andy Brooks, Conseiller régional de l’Unicef pour la protection de l’enfance en Afrique orientale et australe, affirme avoir constaté « des taux alarmants de mariages d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines (MGF) dans toute la Corne de l’Afrique ».

L’organisme onusien, citant des sources éthiopiennes, affirme que les mariages d’enfants ont augmenté en moyenne de 119  % dans les régions les plus touchées par la sécheresse – Somali, Oromia et la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP, sigle anglais) – entre janvier et avril 2021 et la même période en 2022. En outre, les cas de MGF dans la région SNNP ont augmenté de 27 % sur la période considérée.

A en croire l’Unicef, au Kenya, les filles sont également confrontées à des risques accrus de mariage d’enfants et de Mutilations Génitales Féminines. Quatorze des 23 comtés frappés par la sécheresse ont des taux de prévalence atteignant 98 % en MGF.

Les filles de ces régions risquent désormais d’être excisées à un plus jeune âge car les familles les préparent au mariage, soutient le Fonds des Nations Unies pour l’enfance. L’organisme spécialisé ajoute que des filles vivant dans les régions frontalières sont emmenées dans les pays voisins pour y subir des mutilations ou être mariées à des hommes plus âgés.

Face à cette situation, l’agence onusienne dit s’efforcer d’étendre les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence sexiste afin de répondre aux besoins croissants de protection. Il s’agit notamment de mettre en place des programmes communautaires visant à réduire les risques de violence, d’exploitation, d’abus et de mariage d’enfants et de fournir des services pour aider les femmes et les enfants à se remettre de la violence.

L’Unicef demande aussi que les services de protection de l’enfance et de lutte contre la violence liée au sexe soient étendus de toute urgence par le biais de services permanents et d’équipes mobiles pour atteindre les plus vulnérables.

Sénégal : l’opposition reporte sa manifestation « interdite »

Ousmane Sonko et ses camarades de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) ont décidé de reporter à une date ultérieure leurs manifestations prévues ce mercredi 29 juin dans le pays.Les marches sont reportées « à une date ultérieure », affirme Aïda Mbodj, l’une des responsables de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition. Assise aux côtés d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall ou encore Déthié Fall, la députée a évoqué lors d’un point de presse, ce mercredi à Dakar, la médiation de religieux, la préparation de la fête musulmane de l’Eid el Kebir, ou encore les examens scolaires de fin d’année, pour expliquer le report.

Ce mercredi, un dispositif important de la gendarmerie et de la police a été déployé sur plusieurs artères de la ville dakaroise pour faire respecter l’ordre d’interdiction de la manifestation du préfet. Dans plusieurs localités du pays où la coalition avait décidé aussi de marcher aujourd’hui, l’administration territoriale a opposé une fin de non-recevoir à leurs demandes.

Toutefois, Ousmane Sonko avait appelé ses partisans sur sa page Facebook à ne pas venir près de son domicile pour veiller. « Il n’y a rien à craindre », écrivait-il.

Yewwi Askan Wi proteste contre le rejet de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Après avoir tenu une première manifestation autorisée le 8 juin, plusieurs leaders et militants de YAW ont été arrêtés le 17 juin. Ils s’étaient donné rendez-vous pour assister à un rassemblement « interdit » par le préfet en centre-ville dakarois.

Ce jour-là, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre avaient fait trois morts à Dakar et en Casamance, dans le sud du pays. La quasi-totalité des personnes arrêtées ont été libérées ces derniers jours par la justice.

Pour justifier les interdictions de manifestations, les préfets de plusieurs départements ont invoqué des « menaces de troubles à l’ordre public », « des risques d’infiltrations par des individus mal intentionnés », ou encore « la violation du code électoral » qui interdit toute « propagande déguisée » avant l’ouverture officielle de la campagne, prévue dans moins de deux semaines.

Des organisations de défense des droits humains, telles que Amnesty International, ont mis en garde face à « une menace réelle pour le droit de manifester au Sénégal ». L’organisation dénonce notamment des « arrestations arbitraires » lors des derniers rassemblements.

Afrique de l’Ouest : des saisies record de cocaïne

La route sahélienne est devenue une zone de transit relativement importante pour les trafiquants.Dans la région ouest africaine, le trafic de stupéfiants gagne du terrain. Ainsi, plus de 57 tonnes de cocaïne y ont été saisies entre 2019 et 2022, selon le dernier rapport mondial sur les drogues 2022 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Ces saisies ont été enregistrées « au Cap-Vert (16,6 tonnes), au Sénégal (4,7 tonnes), au Bénin (3,9 tonnes), en Côte d’Ivoire (3,5 tonnes), en Gambie (3 tonnes) et en Guinée Bissau (2,7 tonnes) », précise le document de la plateforme de surveillance des drogues de l’ONUDC rendu public le 27 juin à Abidjan.

« Si 90% de la cocaïne saisie dans le monde suit les routes maritimes, d’importantes saisies enregistrées au Niger (214kg), au Burkina Faso (115kg) et au Mali (33,9kg) depuis 2021, démontrent que la route sahélienne reste une zone de transit relativement importante », poursuit l’ONUDC dans son rapport.

L’organisme onusien révèle que l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont dans « le cercle vicieux entre drogues et conflits » et concentrent une consommation de cannabis et d’opioïdes pharmaceutiques supérieures aux moyennes mondiales.

Ces régions offrent un environnement propice à la production et au trafic de drogues, générant des revenus pour des groupes armés qui, à leur tour, alimentent les conflits. Longtemps considérées comme des zones de transit, elles sont touchées de plein fouet par le fléau de la drogue. La majorité des personnes qui y sont traitées pour des troubles liés à la consommation de drogue sont des hommes âgés de moins de 35 ans.

S’agissant de la Côte d’Ivoire, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, a indiqué que le gouvernement reste engagé à lutter contre la consommation et le trafic de drogues avec le soutien de l’ONUDC comme le démontrent l’élaboration du projet de loi relatif à la lutte contre le trafic et l’usage illicite des stupéfiants et substances psychotropes.

« C’est dans ce contexte que l’Etat ivoirien a mis en place une stratégie nationale contre la criminalité organisée », a fait savoir le général Diomandé.

Un Swazi lauréat du prix littéraire « Commonwealth Short Story Prize »

Ntsika Kota, d’Eswatini, a été désigné lauréat du Prix 2022 de la « nouvelle » du Commonwealth, ont annoncé les organisateurs dimanche.Le Swazi, né à Mbabane, a surmonté la rude concurrence de 6.728 autres concurrents du monde entier pour remporter le prix de 5.000 £ (environ 6.137 dollars US) pour son histoire intitulée « And the earth drank deep ».

Cet ouvrage basé sur la fiction raconte l’histoire d’un groupe de villageois dans une société de chasseurs-cueilleurs confrontés aux menaces des animaux sauvages, des maladies et de la mort inattendue.

« Le lauréat de cette année est un classique instantané : un récit linéaire dans la tradition de la nouvelle réaliste. Les événements se déroulent autour d’un concept éthique central avec une tension qui s’accumule, et une fin surprenante laisse le lecteur avec de nombreuses questions et dans un état de provocation », a indiqué l’écrivain guyanais Fred D’Aguiar, président du jury.

Kota, 29 ans, est un écrivain autodidacte qui dit avoir été inspiré à l’origine par un devoir d’écriture au lycée.

 « Commonwealth Short Story Prize » est une récompense mondiale décernée aux auteurs de nouvelles non publiés (2.000-5.000 mots) en anglais et qui est administré et financé par la Fondation du Commonwealth », selon les organisateurs. Le Commonwealth Short Story Prize, dont l’inscription est gratuite, récompense chaque année la meilleure nouvelle inédite du Commonwealth.

Il s’agit du seul prix littéraire au monde où les œuvres peuvent être soumises en plusieurs langues, dont le chinois, le créole, l’anglais, le français, le grec, le malais, le portugais, le samoan, le swahili, le tamoul et le turc.

JN/fss/cgd/APA

Il est maintenant possible de s’inscrire à L’édition 2022 du « Commonwealth Short Story Prize », qui est une récompense mondiale décernée aux auteurs de nouvelles non publiés (2.000-5.000 mots) en anglais et qui est administré et financé par la Fondation du Commonwealth.

Côte d’Ivoire : la situation des veuves interpelle l’Onu Femmes

La Côte d’Ivoire compte plus de 380000 veuves dans le pays, selon ONU Femmes qui dénombre dans le monde 258 millions dont 115 millions de veuves vivent dans l’extrême pauvreté.« En Côte d’Ivoire, on compte, selon les ONG de soutien aux veuves plus de 380 000 veuves », a dit samedi Mme Marie Nguzi, chargée de l’inclusion sociale à ONU Femmes Côte d’Ivoire, à l’occasion de la 12e édition de la Journée internationales des veuves, à Abidjan.

« Dans le monde, les veuves sont estimées à 258 millions et parmi elles 115 millions vivent dans une extrême pauvreté, soit une veuve sur dix. », a indiqué Mme Marie Nguzi, au nom de la représentante résidente de ONU Femmes Côte d’Ivoire.

Mme Marie Nguzi s’exprimait, à l’occasion de la Journée internationale de veuves, qui était célébrée samedi au terrain de Williamsville, un quartier d’Adjamé, commune située dans le Nord d’Abidjan.

Cette journée internationale des veuves a été organisée par la Fondation internationale veuves d’Afrique Kissah Koné (FIVAKK), autour du thème est « Quelle politique de protection sociale et de soutien pour les veuves en Côte d’Ivoire ? ».

Mme Marie Nguzi a fait avoir que l’absence des données fiables sur leur nombre, ne permet pas une analyse pertinente pouvant conduire à la mise en place des programmes plus cohérents de prise en charge des veuves.

De nombreuses veuves, ajoutera-elle, vivent dans la précarité avec des enfants à charge. Celles-ci rencontrent d’énormes difficultés, par exemple, obtenir les documents administratifs liés au décès du mari, un réel parcours du combattant.

De plus, « les veuves sont confrontées aux pratiques humiliantes et rétrogrades ainsi qu’aux maltraitances de la part des familles, (et) cela doit cesser », a lancé Mme Marie Nguzi, au nom de représentant de la représentante de ONU Femmes Côte d’Ivoire.

Elle a félicité Mme Kissah Koné, la présidente de la Fondation internationale veuves d’Afrique Kissah Koné, pour cette « belle initiative » et pour l’attention soutenue qu’elle ne cesse d’apporter aux veuves.

Au cours de cette session, les communautés et le grand public ont été sensibilisés sur la situation des veuves, tout en attirant l’attention des pouvoirs publics sur les droits des veuves afin de leur apporter la solidarité.

Mme Kissah Koné, a plaidé pour « une assistance sociale à l’endroit des veuves, la mise en place d’une cellule de protection sociale avec un numéro vert afin de dénoncer toute veuve en situation de veuvage, jetée dehors dans le feu de l’action par la belle famille ».

Elle a appelé également le gouvernement à mettre en place des programmes et des politiques d’élimination de toute sorte de violences à l’égard des veuves et de leurs enfants, tout en appelant à octroyer une pension aux veuves, pas forcément basée sur leur situation matrimoniale.

La psycho pédagogue, Mme Odile Pohan, a fait savoir aux femmes que « le mari est complémentaire et non vital », les invitant à entreprendre afin d’être autonomes financièrement et se relancer en cas de décès de leur époux.

La veuve doit être capable de relever le défi, grâce à une activité génératrice de revenu, car celle qui ne travaille pas peut se trouver dans une posture de mendicité et de toutes les tentations, a-t-elle poursuivi.

La Côte d’Ivoire a ratifié de nombreux textes juridiques au plan juridique pour assurer la protection des veuves. Au plan national, de nombreuses lois ont été adoptées dont celles de 2019 relative à la succession.

« Ces textes et lois, ne sont malheureusement toujours pas appliqués et les bénéficiaires, elles-mêmes, les ignorent. Par ailleurs, il existe des difficultés liées aux pesanteurs socioculturelles et aux préjugés, un véritable frein à l’épanouissement des veuves » a fait observer Mme Nguzi.

L’inspecteur général, Ebenezer Abo, représentant le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, président de la cérémonie, a assuré que ce ministère est « le premier guichet pour apporter l’assistance aux veuves et le soutien ».

M. Abo a par ailleurs fait observer que le ministère travaille également à l’emploi des couches sociales vulnérables et particulièrement les veuves, les appelant à saisir le ministère de l’Emploi et de la protection sociale.

ONU Femmes est présente en Côte d’Ivoire depuis 2011 et a contribué avec ses partenaires à promouvoir l’égalité entre les sexes et les droits des femmes. Les veuves sont pour l’organisation onusienne une cible privilégiée dans le cadre de la mise en oeuvre des ODD.

La Journée internationale des veuves a été instituée par les Nations Unies en décembre 2010. Elle est célébrée le 23 juin de chaque année et vise à définir de nouvelles perspectives en vue d’améliorer leurs conditions de vie.

Cette journée donne également l’opportunité aux États, aux associations, aux organisations de la société civile et aux veuves de faire le point des progrès accomplis en matière de protection et de promotion des droits des veuves.

Un siècle après son décès, El Hadji Malick Sy réunit politiques et soufis

La communauté Tidjane de Tivaouane, une cité religieuse située à quelque 90 km de Dakar, la capitale, commémore du 24 au 27 juin la disparition du célèbre guide religieux soufi, survenu il y a un siècle, un évènement rehaussé par une forte délégation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc.A deux jours du centenaire du décès de Seydi Hadji Malick SY, c’est l’affluence des grands jours à Tivaouane. Dans les coins et recoins de la ville, les fidèles ne laissent place à aucun espace. Ce samedi 25 juin, ils ont très tôt pris place à la salle de conférence du « Complexe Hadji Malick Sy » pour assister à la cérémonie officielle de ce centenaire.

Ce lieu est habituellement dédié aux cérémonies du Gamou ou Mawlid, la célébration de la naissance du prophète de l’Islam, Mohammad, qui est un événement particulier dans le calendrier de cette ville. Cette fois, il est spécialement emménagé pour accueillir le président Macky Sall, accompagné d’une forte délégation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc. Le royaume chérifien, pays d’origine de cette branche confrérique de l’Islam, est l’invité spécial de l’événement. 

Dans la salle, les hauts parleurs distillent des récitations coraniques à l’assistance. Le khalife général Serigne Babacar Sy Mansour et ses hôtes sont annoncés d’un moment à l’autre. Submergé, le service protocolaire se démène pour orienter une foule qui augmente au fil des minutes. 

Dans les rangs des fidèles venus d’un peu partout du Sénégal, les discussions vont bon train. Sur les visages, on peut lire toute la fierté qui les anime et la chance qu’ils ont d’assister à ce moment symbolique. « C’est un grand jour pour nous habitants de Tivaouane. À travers cette commémoration, nous célébrons ce grand homme de Dieu et tout ce qu’il incarne en termes de valeurs et de vertus. Nous lui devons cela après tout ce qu’il a fait pour nous », indique Aissatou Bambado Sall, le masque anti-Covid-19 bien ajusté sur la bouche.

Revigoration de la foi

Alioune Badara Guèye, venu spécialement de Dakar, ne cache pas non plus sa satisfaction et compte repartir de la ville de Maodo, surnom du guide religieux, avec une foi revigorée. « Cent ans après sa disparition, les écrits et œuvres de Seydi Hadji Malick Sy sont toujours d’actualité. Ce n’est qu’un homme de Dieu qui peut bénéficier de cette grâce. Mon objectif en venant à cette commémoration est de bénéficier davantage de ses enseignements et orientations, afin d’en être un relayeur auprès de mon entourage, ma communauté… », dit-il.

Il est quinze heures passées. La délégation des officiels se fait toujours désirer. On apprend qu’après une audience avec le Khalife des Tidjanes, la délégation du chef de l’État sénégalais est partie se recueillir au mausolée d’El Hadj Malick Sy. Macky Sall en a profité aussi pour poser la première pierre du nouvel hôpital de niveau 3 et s’enquérir de l’avancée du chantier de reconstruction de la grande mosquée de la ville religieuse. Il a terminé sa visite par effectuer un tour au vernissage d’une exposition dédiée à la vie et à l’œuvre du guide religieux et de sa famille.

Alors que l’attente devenait longue, les chanteurs religieux s’emparent des micros et commencent à déclamer les cantiques écrits par le vénéré guide en l’honneur du prophète de l’islam. Les fidèles tidjanes son conquis. Des claquements de doigts se font entendre çà et là, accompagnés par de timides balancements de corps. 

Tout à coup, des acclamations fusent de partout. Il est 16h 30. Le président de la République, accompagné de quelques uns de ses ministres dont celui de l’Intérieur, Antoine Abdoulaye Diome, et d’une partie de la famille du chef religieux, vient de faire son entrée. Les salutations d’usages terminées, la cérémonie tant attendue peut désormais commencer. Après un bref récital du coran, les psalmodies reprises en chœur par la foule retentissent de nouveau. Patience encore. 

La chorale ne dure que quelques minutes et laisse place aux discours. Demba Diop Sy, maire de Tivaouane, est le premier à s’exprimer parmi les officiels. Dans son discours, il a loué les efforts entrepris par Macky Sall pour la réussite de ce rendez-vous. 

Un événement important pour le Maroc

« C’est un jour que nous avons préparé de longue date. Et nous nous en réjouissons que cela soit une réussite totale. Nous remercions également le président de la République d’avoir voulu associer sa Majesté Le Roi Mohammed VI à cet important événement. Car il est inimaginable qu’une manifestation d’une telle envergure sans que Fès (ville marocaine de la Tidjaniya) ne soit associé », s’est-il réjoui sous une pluie d’applaudissements. 

L’Ambassade du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, à la tête de la délégation de Sa Majesté, a salué de son côté l’association de son pays à cette célébration. « Notre présence ici traduit l’importance que Sa Majesté Le Roi Mohammed VI accorde aux enseignements de Seydi Hadji Malick Sy. Nous vous invitons à les revisiter et à les inculquer aux jeunes », a déclaré le diplomate.

Dans son allocution, le président Macky Sall s’est réjoui de la présence de « la forte délégation marocaine envoyée par notre ami, le Roi Mohammed VI, qui a bien voulu co-parrainer avec (lui) cet événement historique ». A travers cet acte qu’il vient de poser, « Sa Majesté poursuit une longue tradition de relations amicales, fraternelles et spirituelle entre les peuples marocains et sénégalais », a-t-il affirmé. 

Parlant de l’homme à qui cette journée est dédiée, le président de la République a soutenu qu’en ces moments sombres que traverse l’humanité, Seydi Hadji Malick Sy, à travers ses écrits, peut être perçu comme « un phare dans une mer agitée diffusant une lumière éclatante vers une rive sûre ». Il a ainsi invité à une large diffusion de ce legs auprès notamment des plus jeunes.

S’exprimant au nom du Khalife général, Serigne Mansour Sy Dabakh a précisé que cette cérémonie « n’est point un anniversaire, mais une occasion de vivifier les enseignements de Seydi Hadji Malick Sy ». 

A quelques semaines des élections législatives du 31 juillet, la tension entre le pouvoir et l’opposition est à son summum. Il en a profité ainsi pour exhorter la classe politique, tous bords confondus, à privilégier le dialogue en vue de dépasser leurs divergences.

La célébration du centenaire de l’un des précurseurs de la voie Tidiane au Sénégal est placée sous le thème : « Seydi Hadji Malick, cent après, lumière sur sa vie et son œuvre ».

Sénégal : la BOAD soutient l’assainissement et l’éducation

La Banque Ouest Africaine de Développement va allouer 40 milliards de F CFA à ces deux secteurs.Amadou Hott, Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et Serge Ekué Président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) ont signé, vendredi soir à Dakar, deux conventions de financement pour appuyer des projets de développement en cours d’exécution. 

La première porte sur le financement complémentaire de la phase de consolidation du Programme d’assainissement dans 10 villes du Sénégal, dont Dakar et sa banlieue, Saint-Louis, Tambacounda, Kolda, Touba et Tivaouane pour un montant de 15 milliards de Francs CFA. 

L’objectif visé est d’améliorer de façon significative les conditions de vie et la santé des populations, en favorisant l’accès durable aux services publics d’assainissement.

Ce programme permettra entre autres d’accroitre le taux d’accès à l’assainissement des eaux usées dans la zone du Programme de 56% en 2014 à 74% en 2024 ; d’accroitre le taux de dépollution de 40% en 2014 à 50% en 2024 ; d’augmenter de 46% la capacité de traitement des eaux usées dans la zone du Programme par un traitement additionnel de 10 408 m 3 /jour. 

Il devrait aussi permettre d’atteindre un niveau de traitement des eaux usées conforme aux directives de l’OMS ; et de réduire de 30% le nombre de personnes affectées par les inondations dans la ville de Kaolack.

La deuxième convention est relative au Programme de Remplacement d’Abris Provisoires et d’ouvrages annexes (PRORAP) du secteur de l’éducation. Elle ambitionne de contribuer à la satisfaction de la demande en salles de classe et corriger les disparités au niveau de l’éducation nationale. 

De manière spécifique, il s’agira de mettre dans de bonnes conditions d’apprentissage 85 624 enfants défavorisés et de réduire de 50% le taux d’abandon dans les écoles concernées.

Les principaux résultats attendus par le Gouvernement demeurent la construction et l’équipement des 1529 salles de classe équipées d’ici 2024 et l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie des bénéficiaires. Il est également attendu la création de 726 emplois indirects et induits et 7 720 emplois créés par le Projet.

Le Sénégal est le premier partenaire de la BOAD parmi les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Ses engagements cumulés au pays de la Teranga s’élèvent à 1 166,2 milliards de FCFA au 31 Décembre 2021.

Côte d’Ivoire: le taux d’accès à l’électricité estimé à 92%

Le taux d’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire est estimé à 92%, a indiqué vendredi le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, lors d’une visite du président nigérien Mohamed Bazoum, à la centrale thermique de la CIPREL. »Le taux d’accès à l’électricité a atteint 92% dans notre pays », a déclaré le ministre ivoirien Mamadou Sangafowa Coulibaly, à l’occasion d’une visite de M. Mohamed Bazoum, à la Compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL).

Il a relevé qu’entre 2012 et 2021, la Côte d’Ivoire a plus que doublé ses exportations d’énergie dans la sous-région. Celles-ci sont passées de 620 gigawattheures (GWh) à 1275 GWh, soit une croissance de 105%. 

« Nous avons dans le même temps multiplié par trois le nombre d’abonnés dans notre pays, passant de 1,1 million d’abonnés à 3,25 millions, soit une hausse de 195% », a ajouté le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly.

L’énergie produite en Côte d’Ivoire est essentiellement d’origine thermique et hydraulique avec des progrès réels en cours dans les énergies renouvelables. Le pays s’est engagé à porter la part des énergies renouvelables à 45% de l’énergie totale produite en 2030 contre 30% aujourd’hui.

La CIPREL représente 32% de la production totale d’électricité et 38% de l’énergie thermique du pays. Avec une production importante de gaz, la Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub énergétique régional. 

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, qui achève une visite de 48h à Abidjan, s’est dit « impressionné » de ce qu’il a vu, rappelant que la Côte d’Ivoire, en 95, était en butte à des difficultés dans la production d’énergie, mais aujourd’hui a une capacité suffisante d’énergie et en exporte. 

« Nous sommes dans une logique d’interconnexion au niveau de la Cedeao et l’électricité produite en Côte d’Ivoire (peut servir) le plus loin possible, au sein de la région ouest-africaine », a-t-il poursuivi. 

Le directeur général de la CIPREL, Mme Kadidjatou Diallo, a noté que cette centrale, créée en 94, opère sous forme de « BOT » de production d’électricité. Elle a investi 330 milliards Fcfa pour 556 Mw de puissance installée et a un engagement annuel contractuel de 3.510 GWh depuis janvier 2022.  

La CIPREL appartient au groupe industriel panafricain Eranove,  qui existe depuis plus de 60 ans. En 2021, le groupe enregistrait 8334 collaborateurs, 1247 MW de capacités opérées et 5522 GWh d’électricité produite. 

La visite s’est déroulée en présence du vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Meyliet Tiémoko Koné. Le président nigérien est le quatrième chef d’État à visiter les installations de la CIPREL après les présidents ghanéen (en 2017), libérien (en 2018) et sénégalais (en 2019).

La guerre en Ukraine exacerbe la crise alimentaire en Ethiopie (Pam)

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a averti que les retombées du conflit Russie-Ukraine exacerbent la crise alimentaire en Ethiopie.Dans un document, le Pam a déclaré que l’Éthiopie est un grand importateur de blé à la fois d’Ukraine et de Russie et que l’interruption de l’approvisionnement liée à la crise ukrainienne exacerbe l’insécurité alimentaire dans ce pays d’Afrique de l’Est.

 « La crise en Ukraine a également augmenté le coût du blé et des engrais pour des millions d’agriculteurs éthiopiens, menaçant la récolte de cette année », a déclaré le PAM dans sa mise à jour opérationnelle.

Selon les données officielles, l’Éthiopie a enregistré un taux record d’inflation alimentaire de 43,9 % en mai, la combinaison du conflit et de la sécheresse ayant contribué à la hausse des prix alimentaires dans le pays.

 L’agence des Nations unies a également mis en garde contre la menace d’une crise de malnutrition en Éthiopie en raison d’un grave manque de financement de ses opérations.

 Selon le Pam, entre janvier et avril, il n’a pu fournir un traitement nutritionnel qu’à 40 % des 1,4 million de femmes et d’enfants souffrant de malnutrition aiguë dans le nord de l’Éthiopie, en raison d’un grave manque de financement.

L’agence des Nations unies a pour objectif d’atteindre plus de 11 millions de personnes vulnérables en Éthiopie au cours des six prochains mois, mais elle est confrontée à un déficit de financement de 470 millions de dollars.

Côte d’Ivoire: ouverture officielle du poste à péage de Grand-Bassam

L’ouverture du poste à péage de Grand-Bassam, constitue le « premier maillon » de l’autoroute Abidjan-Lagos.Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, est revenu sur l’importance de l’ouvrage.

« Au niveau de la Cedeao, il y une décision qui a été prise par les chefs d’Etat de construire l’autoroute Abidjan-Lagos, et la section Abidjan Grand-Bassam, est le premier maillon de l’autoroute Abidjan-Lagos », a dit M. Amédé Koffi Kouakou. 

Il a fait savoir que chacun des pays doit construire la portion de l’autoroute qui le concerne, révélant que lorsque la Côte d’Ivoire a « « sollicité la Chine pour financer ce projet, une des exigences était qu’il y ait un péage sur cette autoroute ».

M. Amédé Koffi Kouakou a soutenu que « pour qu’on puisse aisément financer la route, il faut accompagner et commercialiser la route; ceux qui prennent la route doivent pouvoir payer un droit d’usage », 

Cette autoroute internationale était prévue à péage, mais « nous avons entendu beaucoup de débats concernant le coût (et) je voudrais rassurer les Ivoiriens que (la lutte contre la cherté de la vie) est une préoccupation pour le président Alassane Ouattara »,

 Selon les tarifs arrêtés par le gouvernement, les véhicules légers, représentant la classe 1, payeront 1.000 Fcfa par passage, les véhicules intermédiaires (classe 2) débourseront 1.500 Fcfa.

Les véhicules de la classe 3, poids lourds, autocars, véhicules à deux essieux, eux, payeront 2.500 Fcfa par passage, tandis que ceux de la classe 4, poids lourds, véhicules à 3 essieux et plus, s’acquitteront du montant de 3.500 Fcfa par passage.

Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou a fait observer que les populations ont également le choix d’emprunter la voie du côté du littoral, qui elle n’est pas à péage.  

Le péage comprend 16 voies, soit huit voies de chaque côté de la route pour éviter de longues queues sur cette autoroute de 2×3 voies. Sur le flanc, il a été construit une gare de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam, avec un centre de contrôle de tous les péages de Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire, qui est passée de 6.500 Km de routes bitumées en 2011 à plus de 7.500 Km aujourd’hui, enregistre actuellement quelque 2.000 Km en cours de construction. Le pays envisage d’atteindre plus de 9.500 Km de voies goudronnées en 2023.

M. Marius Comoé, président d’une association de consommateurs, a dit que ce qui préoccupe les populations, c’est de savoir si c’est une nécessité de passer par ce péage. Les consommateurs veilleront à ce que la voie sur le littoral passant par Grand-Bassam soit toujours ouverte. 

Des députés ont aussi effectué le déplacement pour l’inauguration de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam. M. Basile Fregbo, président par intérim du groupe parlementaire du Rhdp (pouvoir), a salué « un travail de qualité » et la voie alternative pour les citoyens pour aller à Grand-Bassam. 

Sénégal : Tivaouane prépare le centenaire du rappel à Dieu de son guide

Cent ans après sa disparition, El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie tidjane au Sénégal et en Afrique, est toujours présent dans la mémoire des fidèles.Située à une centaine de kilomètres de Dakar, Tivaouane est une cité religieuse habituellement surnommée la ville de Maodo, du nom d’El Hadji Malick Sy, l’un des plus grands guides religieux musulmans du pays. La centième année de son rappel à Dieu sera célébrée lundi 27 juin prochain. Déjà, les préparatifs vont bon train dans la ville religieuse prise d’assaut par de nombreux disciples.

Sous le thème « El Hadj Malick Sy, 100 ans après…lumière sur sa vie et son œuvre », l’événement est placé sous le haut patronage du président Macky Sall et du Roi du Maroc Mohammed VI. Macky Sall est d’ailleurs attendu demain samedi dans la cité religieuse. Il sera reçu par le khalife général, Serigne Babacar Sy Mansour, en compagnie du représentant du Royaume chérifien. Cinq mille enfants d’écoles coraniques habillés en blanc seront dans le comité d’accueil, selon un communiqué.

En outre, le chef de l’Etat effectuera une visite de chantier à la Grande mosquée de Tivaouane. D’autres activités, comme le vernissage de l’exposition sur la vie et l’œuvre d’El Hadji Malick Sy et de sa famille, sont prévues dans cette commémoration.

« Cent ans après sa disparition, nous ne cherchons pas à célébrer un anniversaire mais voulons prendre prétexte du symbole du siècle comme horizon temporel choisi par Dieu SWT pour renouveler sa religion, comme l’a rappelé le hadith prophétique cité en haut , pour revisiter sa vie et son œuvre, rappeler et perpétuer son legs inscrit dans des textes fondamentaux et rapportés par des témoignages indiscutables », explique l’actuel khalife dans un message transmis à la presse.

Serigne Babacar SY Mansour souhaite que les activités inscrites dans la célébration du centenaire du rappel à Dieu de son grand-père « soient le début d’une prise de conscience réelle pour valoriser davantage le patrimoine qu’il nous a légué, qui appartient à l’universel et qu’il nous faut transmettre intact aux générations à venir ».

Né vers 1855 à Gaya, un village du nord du pays, El Hadji Malick Sy fut un serviteur infatigable de l’islam et de la tarikha (confrérie) tidjaniya qu’il contribua dans une très grande mesure à répandre partout au Sénégal et au-delà, via ses nombreux « muqaddams » (grands disciples) qu’il forma et envoya dans plusieurs pays d’Afrique.

Résistant pacifique, El Hadji Malick Sy s’est installé entre 1900 et 1902 à Tivaouane. A l’époque, le pouvoir colonial luttait contre l’expansion de la pensée islamique. Toutefois, Maodo a réussi la prouesse de propager ses idées par le truchement d’une stratégie de coexistence pacifique.

Sénégal : Macky Sall content du nouveau visage de la corniche ouest

Le président de la République a effectué une visite inopinée, jeudi 23 juin 2022, sur la corniche ouest de la capitale sénégalaise; pour constater l’état d’avancement des travaux d’aménagement.Il était dix-neuf heures passées quand le président Macky Sall a débarqué sur les chantiers de la corniche ouest de Dakar. Dans cette visite, le chef de l’Etat était accompagné de certains membres du gouvernement tels que le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow et son collègue de la Pêche Alioune Ndoye. Le projet d’embellissement de la corniche ouest dakaroise est en bonne voie.

Sur place, le visiteur a la possibilité de profiter de la vue maritime pour se changer les idées ou utiliser les équipements sportifs mis à disposition pour se refaire une santé. Ainsi, après s’être renseigné sur le niveau d’exécution des travaux, Macky Sall a invité ses compatriotes à s’approprier cette infrastructure et à en prendre soin. « Nous avons l’une des plus belles corniches du monde, mais malheureusement nous ne l’avions pas valorisé. Ce projet vise donc à rendre cet espace plus attrayant », a-t-il déclaré.

L’objectif est clair pour le président : continuer d’embellir et d’aménager cette façade maritime au bénéfice principalement des Dakarois pour la détente et la pratique du sport. Dans ce cadre, les travaux seront prolongés jusqu’à la plage des Mamelles en passant par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où une agora sera érigée, a signalé le président de la République. Il se réjouit pour le moment que les chantiers entamés à la plage de Koussoum, à quelques mètres du centre-ville, soient arrivés à terme. Cela permet ainsi à plusieurs riverains de venir profiter des infrastructures installées sur place. Mais pour rendre la capitale plus verte, Macky Sall a invité les Dakarois à mettre à profit le peu d’espace disponible dans leurs concessions pour planter des arbres.

L’aménagement de la corniche ouest est un projet d’envergure de l’Etat. Il vise à doter Dakar d’une Corniche attractive, acquérir une nouvelle identité et diffuser une nouvelle image d’elle-même. Cette volonté d’embellir la Corniche répond aussi à la nécessité d’impulser une dynamique touristique, économique et culturelle, favorable au financement des programmes de sauvegarde et de développement de la presqu’île du Cap Vert.

D’un coût de plus de 18 milliards de FCFA, ce programme a pour slogan « Rendre la Corniche aux Dakarois ». Il bénéficie du soutien du président de la République et s’étend sur dix kilomètres en allant de la plage de Koussoum jusqu’au Plateau, en passant par la Mosquée de la Divinité au quartier des Mamelles.

L’exécution des travaux a été confiée à l’entreprise marocaine CERSIS, basée à Casablanca. L’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le sous-emploi (AGETIP) du Sénégal est pour sa part désignée comme Maître d’Ouvrage Délégué (MOD). Le choix d’AGETIP s’explique, selon les autorités, pour sa capacité à gérer des projets multi acteurs, son expérience en protection côtière et son expertise dans les programmes résilients.

Entièrement financé par l’Etat du Sénégal, le projet a pour objectifs principaux de rendre la Corniche accessible à pied et à vélo, de protéger les falaises et la côte contre l’érosion, de stabiliser et de sécuriser le parcours le long de la Corniche, de végétaliser tout le long du littoral, de créer des espaces accueillants, qualitatifs et ombrés et de réorganiser et d’optimiser les lieux et les terrains de sports.

L’Afrique du Sud enregistre son premier cas de variole du singe

La personne diagnostiquée avec la maladie, réside à Johannesburg, la capitale économique du pays, a déclaré jeudi le ministre de la Santé Joe Phaahla.Selon le ministre, il a reçu un rapport du National Health Laboratory Services confirmant le premier cas de variole du singe en Afrique du Sud.

« Le patient est un homme de 30 ans de Johannesburg qui n’a pas d’antécédents de voyage, ce qui signifie que ce cas ne peut pas être attribué à une contamination en dehors de l’Afrique du Sud », a déclaré M. Phaahla dans un communiqué.

Il a révélé que son ministère avait entamé un processus de recherche des contacts afin d’éviter la propagation de la maladie.

L’Institut national des maladies transmissibles a organisé une formation en ligne pour nos agents de santé afin qu’ils puissent détecter la maladie et effectuer les tests de laboratoire nécessaires, a-t-il ajouté.

La variole du singe est généralement une maladie bénigne qui se manifeste par des cloques sur la peau et dont le taux de mortalité est faible.

La maladie ne se propage que par des gouttelettes proches, ce qui signifie que l’on ne peut pas l’attraper en se trouvant dans la même pièce qu’une personne infectée.

Bien que la maladie ait déjà été signalée dans des pays africains au début des années 2000, l’épidémie actuelle est dominée par des chiffres élevés dans les pays occidentaux tels que le Canada, la France, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Sécurité alimentaire : 2,3 milliards de dollars de la BM pour l’Afrique

La Banque mondiale a déclaré mercredi avoir approuvé un programme de 2,3 milliards de dollars pour aider les pays d’Afrique orientale et australe à lutter contre l’insécurité alimentaire.Selon la Banque mondiale, ces fonds permettront d’accroître la résilience des systèmes alimentaires de la région et sa capacité à lutter contre l’insécurité alimentaire croissante.

« Assurer la coordination régionale pour relever les défis posés par le changement climatique, la volatilité des marchés et la nécessité de réformer la politique alimentaire constituent des priorités essentielles », a déclaré Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique orientale et australe, dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya.

Selon la BM, on estime que 66,4 millions de personnes dans la région devraient subir un stress alimentaire ou une crise alimentaire, une urgence ou une famine d’ici juillet.

Les chocs du système alimentaire provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, des épidémies de ravageurs et de maladies, l’instabilité politique et des marchés, ainsi que les conflits, sont de plus en plus fréquents et graves, ce qui expose davantage de personnes à l’insécurité alimentaire.

Selon l’institution de Bretton Woods, la crise ukrainienne exacerbe encore ces effets en perturbant les marchés mondiaux des aliments, des carburants et des engrais.

M. Ghanem a déclaré qu’il s’agissait de la première opération régionale et multisectorielle visant à réduire le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire en Afrique orientale et australe en renforçant la résilience des systèmes alimentaires et la préparation à la lutte contre l’insécurité alimentaire croissante.

 Il a déclaré que la première phase du projet visera l’Éthiopie, où 22,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse la plus grave que le pays ait connue, et Madagascar, où 7,8 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en raison de sécheresses historiques dans le sud du pays.

La première phase soutiendra également l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui renforcera le partage d’informations et de données, et le Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles pour l’Afrique australe, qui exploitera ses réseaux existants et ses outils de sensibilisation pour les mécanismes de coordination régionale.

Ethiopie : l’exportation de l’or rapporte plus de 500 millions de dollars

L’Ethiopie a fait 513,9 millions de dollars de recettes grâce à l’exportation d’or au cours des onze derniers mois de l’année fiscale qui s’achève le 8 juillet 2022.Le ministre des Mines, Takele Uma, qui s’adressait aux médias, a déclaré que les 513,9 millions de dollars de recettes ont été obtenus grâce aux exportations d’or réalisées par l’intermédiaire de la Banque centrale éthiopienne au cours des 11 derniers mois.

Ce chiffre fait de l’or le deuxième produit de base le plus générateur de devises étrangères, après les exportations de café, qui a généré 1,2 milliard de dollars au cours de la même période.

Le ministère travaille avec la Banque nationale d’Éthiopie pour stimuler les dépôts et les exportations d’or.

En plus de la promulgation d’une nouvelle politique minière et de la révision de la proclamation, « le gouvernement a créé un environnement favorable pour que les entreprises nationales et étrangères puissent investir dans le pays », a déclaré M. Takele.

Il a ajouté que de nombreuses sociétés minières travaillent actuellement de bonne foi pour se conformer à la loi afin de tirer profit de leurs ressources minérales et de celles de l’Éthiopie. Les autorités se montrent également plus strictes à l’égard des entreprises titulaires d’une licence qui ne respectent pas les termes de leur contrat et la loi du pays.

Le ministère des Mines a récemment révoqué les licences de 972 sociétés engagées dans des activités d’extraction et d’exploration pour non-respect des termes de leurs contrats et autres, ont déclaré ses hauts responsables.

Sénégal : le packaging, un secteur porteur qui peine à décoller

Au pays de la Teranga, l’industrie de l’emballage butte sur le problème de l’approvisionnement pour atteindre son plein potentiel.Une boîte à camembert en peuplier déroulé, une brique en carton pour jus, des pots en verre ou une boîte à poussins en carton : ces matériaux sont à l’honneur à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) ce jeudi 23 juin.

Sur un peu moins de 150 m², des entreprises évoluant dans le secteur du packaging exposent leurs solutions à la problématique de l’emballage et son rôle dans la valorisation des produits locaux. La Société Rufisquoise de fabrication de sacs (RUF SAC) est l’une d’entre elles.

« Nous confectionnons des emballages en papier écologiques et recyclables pour diverses applications avec des gammes qui répondent autant aux industriels, qu’aux commerçants ou grand public », explique Isabelle Fort, directrice commerciale de RUF SAC, devant son stand où sont exposés des prototypes de sacs pour ciment, farine, produits pharmaceutiques…

Juste en face, Yacine Badji Diatta, directrice commerciale de la Société d’Emballage Industrielle du Sénégal (SEIS) présente, avec beaucoup d’aisance, les différents types de cartons que son entreprise fabrique. « Nous sommes dans tout ce qui est emballage en carton que nous adaptons aux besoins du client. Nous travaillons avec les industries agroalimentaires, les brasseries, les producteurs de poussins… », confie-t-elle.

Pour cette jeune entreprise, ce genre de rencontre constitue une véritable opportunité pour se faire connaître et rencontrer d’éventuels clients. « Nous sommes en compétition avec une multinationale implantée au Sénégal depuis plus de 50 ans et qui détenait le monopôle du marché. Ces rendez-vous sont donc cruciaux pour nous car ils nous permettent de nous faire connaître et de gagner quelques parts de marché », se félicite Mme Diatta.

Si RUF SAC, SEIS et les autres acteurs du secteur n’éprouvent pas de difficultés pour écouler leurs productions, tous font face à un problème titanesque : l’approvisionnement en matière première. « Avec les crises mondiales que nous vivons, tous les prix ont flambé. Le prix de revient du produit va donc être un peu élevé et cela n’arrange pas les PME/PMI », souligne la directrice commerciale de SEIS.

L’accès à l’information et les moyens financiers pour commander une quantité importante en matière première est l’autre difficulté que rencontrent ces petits industriels.

« Si nous arrivons à commander par conteneur, le produit nous revient moins cher. Mais individuellement, il faut importer par palette ou en petite quantité et dans ce cas le coût de production en pâtit », note la gérante de la centrale d’achat Andando (compagnonnage en langue wolof), Lucia Mendy. Cette dernière cherche à mutualiser les efforts pour fournir aux transformateurs de produits locaux des emballages de qualité et à moindre coût.

Seydina Ababacar Sadikh Ndiaye, représentant la ministre du Commerce, a promis que son département travaillera à mettre en place les mécanismes et outils nécessaires devant faciliter l’approvisionnement.

« La qualité et la disponibilité des emballages jouent un rôle important dans l’accès aux marchés et l’écoulement des produits. C’est pourquoi, nous ferons de notre mieux pour résoudre définitivement ce problème qui plombe l’activité de plusieurs de nos producteurs », a assuré M. Ndiaye.

Il a également invité le secteur privé national à investir dans le secteur à travers la création de centres techniques d’emballage et de conditionnement dans toutes les capitales régionales du pays. Au-delà de la création d’emplois, cela permettrait, à l’en croire, de réduire les prix de vente actuels des produits de près de 30 %.

Côte d’Ivoire: plusieurs morts dans des inondations à Abidjan

Des inondations consécutives à une forte pluie qui s’abat sur la capitale économique ivoirienne ont fait, mardi, quatre morts.Selon un bilan provisoire dressé par le Groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM) engagé depuis 03h00, Gmt et heure locale sur plusieurs zones inondées ce mardi 21 juin 2022 à Abidjan, ces inondations ont fait «39 victimes» constituées de «34 mises en sécurité, 01 transportée et 04 décédées»  qui sont toutes des enfants. « Les interventions se poursuivent », ajoute le GSPM.

Les zones inondées sont notamment Bingerville Feh Kessé, Bingerville Marché, Bingerville École Électricité, Riviera Palmeraie, Riviera Allabra, Riviera Attoban, Cocody Angré CHU, Cocody Bonoumin, Yopougon Abododoumé.

Le jeudi 16 juin dernier, les pluies diluviennes ont  fait six morts au quartier Mossikro de la commune d’Attécoubé, dans l’Ouest d’Abidjan. Une délégation du gouvernement conduite par le Premier ministre Patrick Achi s’était rendue sur le terrain à Attécoubé suite à ce drame en ordonnant aux populations de quitter les zones à risques.

Le gouvernement ivoirien a annoncé fin mai dernier, le départ forcé de 4 000 ménages de plusieurs communes d’Abidjan en prévision à la saison pluvieuse pour éviter des dégâts dans les zones où il y a risques d’inondation, d’éboulement ou d’effondrement de terrain.

Les prévisions de la météorologie de cette année annoncent de fortes précipitations de juin à août 2022. Le ministère de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité a annoncé également le déguerpissement de 25 000 personnes pour les six prochains mois. En 2018, les pluies diluviennes avaient fait 18 morts à Abidjan avec d’importants dégâts matériels.

Côte d’Ivoire: hausse du taux de réussite au CEPE

Le taux de réussite à l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), session 2022 en Côte d’Ivoire, s’est établi à 64,76% contre 52,51% en 2021, soit une hausse de 12, 25%.La proclamation des résultats du CEPE session 2022 a été faite, mardi, par le directeur des examens et concours, Mme Mariam Nimaga Dosso, lors d’un point de presse. 

Pour cette session 2022, 442.558 candidats ont été déclarés admis sur 683.386 candidats qui se sont présentés dans les salles de composition, soit un taux de réussite de 64,76% contre 52,51% en 2021.

Elle a fait observer que le taux de réussite a connu une hausse de 12,25% par rapport au net recul de 42,8% enregistrés l’année précédente. Les résultats désagrégés indiquent 220.157 filles admises sur 336.160 présentées, soit un taux de succès de 65,49%.

Au niveau des garçons, l’on a 222.401 candidats déclarés admis sur 347.226 présents, soit un taux de réussite de 64,05%, a ajouté Mme Dosso, soulignant que les réclamations seront reçues par les IEPP du 21 au 26 juin 2022.

« Aucune requête ne doit être rejetée à la réception (et) ce recours est totalement gratuit », a mentionné le directeur des examens et concours, affirmant que des jurys spéciaux de réclamation siégeront le 27 juin 2022 et les résultats seront proclamés ce même jour à 14h.

RDC : la Communauté d’Afrique de l’Est annonce des mesures

Les dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) veulent une action forte contre les discours de haine en République démocratique du Congo.Yoweri Museveni (Ouganda), Paul Kagame (Rwanda), Salva Kiir (Soudan du Sud), Antoine Felix Tshisekedi (RDC) et Evariste Ndayishimiye (Burundi) ont pris part à ce sommet sommet organisé par le président kenyan Uhuru Kenyatta. La Tanzanie était représentée par le Dr John Steven Simba Chawene, Haut-Commissaire.

Les dirigeants de l’organisation internationale, réunis à Nairobi, la capitale kenyane, ont discuté des problèmes de sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils ont appelé à « une action forte pour mettre fin à tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres discours d’incitation politique ».

Selon les résolutions finales du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est, les chefs d’État se sont engagés à contribuer à la « réconciliation et à une paix durable » et sont déterminés à trouver « une solution rapide et durable au conflit en République démocratique du Congo », en particulier dans « les provinces du Nord et du Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri ».

Une force régionale déployée en RDC

Ils ont apprécié la primauté de la constitution de la RDC et se sont engagés à maintenir un pays unifié et sûr, avec des institutions cohérentes et crédibles du gouvernement central exerçant une pleine autorité territoriale. Ils estiment que les moyens pacifiques restent la solution pour résoudre les conflits, selon la déclaration.

Parmi les autres résolutions du sommet, figure la création de la force régionale qui sera constituée en tant que force de la Communauté d’Afrique de l’Est, en vertu du protocole de la CAE sur la paix et la sécurité et de l’article 124 du traité de la CAE sur la paix et la sécurité régionales et de l’article 125 sur la coopération en matière de défense.

Il a déclaré que la force régionale proposée a reçu son mandat opérationnel et a détaillé sa structure opérationnelle pour les chefs d’État.

Les dirigeants régionaux ont demandé qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités commence immédiatement, y compris le retrait des positions récemment prises.

Ce faisant, le processus politique doit être intensifié par toutes les parties afin de permettre aux citoyens de la RD Congo de se sentir en sécurité et de pouvoir reprendre et poursuivre leurs activités sociales, culturelles et économiques respectives, indique la déclaration.

Ils ont également souligné que tout langage offensant, discours de haine, menaces de génocide et autres propos politiquement incitatifs doivent cesser et être découragés par toutes les parties.

La population de la RD Congo doit être encouragée à travailler ensemble afin de stabiliser l’est du pays pour qu’il prospère, a soutenu la communiqué.

Zimbabwe : grève des infirmières qui réclament leurs salaires en dollar américain

Les infirmières des hôpitaux publics du Zimbabwe ont fait tomber leurs blouses lundi pour protester contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail.Les infirmières réclament d’être payées en dollars américains, plus stables, et une augmentation de plus de 500 % de leur salaire mensuel.

Elles sont actuellement payées en moyenne 20 000 dollars zimbabwéens par mois, ce qui correspond à environ 60 dollars américains au taux de change officiel et à un montant encore plus bas sur le marché parallèle florissant où le billet vert s’échange à plus de 600 dollars zimbabwéens.

L’Association des infirmières du Zimbabwe et le Syndicat des infirmières et infirmiers professionnels du Zimbabwe menacent de poursuivre la grève jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites, insistant sur le fait que leurs membres ne sont pas en mesure de se présenter au travail pour cause d’ « incapacité ».

Le pays a connu une récente flambée des prix des produits de base et des transports.

L’adhésion aux BRICS est bénéfique pour l’Afrique du Sud (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a fait l’éloge du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), affirmant que Pretoria a grandement bénéficié du commerce avec ce groupe d’économies émergentes depuis sa création il y a 12 ans.Dans sa lettre d’information hebdomadaire, M. Ramaphosa a déclaré que le commerce total de l’Afrique du Sud avec les autres pays des BRICS a atteint 47 milliards de dollars en 2021, contre 32,5 milliards en 2017.

Cela s’explique par le fait que, dès le départ, les cinq pays ont identifié le renforcement des liens économiques et financiers comme l’un des principaux piliers de leur coopération.

« Les pays ont adopté la stratégie pour le partenariat économique des BRICS afin d’accroître l’accès aux marchés des uns et des autres, de promouvoir le commerce et les investissements mutuels et de créer un environnement favorable aux investisseurs dans tous les pays des BRICS », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « Une grande partie de cette stratégie, en particulier pour l’Afrique du Sud, consiste à diversifier les échanges commerciaux afin d’échanger davantage de produits manufacturés que de matières premières ».

L’année dernière, plus de 17 % des exportations sud-africaines étaient destinées à d’autres pays BRICS, tandis que plus de 29 % des importations totales du pays provenaient de ces pays, a-t-il ajouté.

Ces pays, poursuit-il, étaient donc des partenaires commerciaux importants et que la valeur de ces échanges continuait de croître.

Le gouvernement sud-africain s’efforçant de reconstruire le pays à la suite de la pandémie de Covid-19, « nous avons beaucoup à gagner de notre participation aux BRICS et des relations que nous avons établies avec les autres pays membres », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a également annoncé que cette année, lui et d’autres dirigeants des BRICS convergeraient virtuellement pour un sommet, le président chinois Xi Jinping accueillant l’événement à une date qui sera annoncée en temps voulu.

Libye : MSF appelle à faciliter l’évacuation des migrants les plus vulnérables

Médecins Sans Frontières (MSF) invite les pays européens et nord-américains à accélérer de toute urgence l’évacuation des personnes qui vivent dans des conditions inhumaines en Libye.En Libye, les candidats à l’émigration clandestine, venus principalement de l’Afrique subsaharienne, souffrent le martyre. Dans un communiqué parvenu ce lundi à APA, MSF tire la sonnette d’alarme.

« En Libye, la grande majorité des exilés sont victimes de détention arbitraire, de torture et de violences, y compris sexuelles. Leurs possibilités de protection physique et juridique y sont extrêmement limitées et fragiles. En conséquence, la route migratoire, très souvent mortelle, via la mer Méditerranée est parfois leur seule échappatoire », explique Claudia Lodesani, responsable des programmes en Libye pour MSF, citée par la note. 

Depuis 2016 et le début de son intervention humanitaire auprès de personnes migrantes en Libye, MSF affirme avoir été confrontée, de façon répétée, à l’impossibilité de les protéger, à l’intérieur comme à l’extérieur des centres de détention, et de garantir la continuité des soins pour celles et ceux qui présentent les troubles physiques et mentaux les plus graves, notamment les victimes de torture.

C’est pourquoi, elle appelle les pays occidentaux à agir à travers le renforcement des mécanismes de secours existants et l’ouverture de voies de sortie alternatives.

« Nous pensons que les pays sûrs, notamment au sein de l’Union européenne, qui financent depuis des années les garde-côtes libyens et encouragent le retour forcé des migrants vers la Libye ont, au contraire, le devoir de faciliter la sortie et la protection, sur leur sol, de ces personnes victimes de violence », estime Mme Losiane.

Dans son rapport intitulé « Out of Libya » publié ce lundi, MSF décrit la faiblesse des mécanismes de protection existants pour les personnes bloquées en Libye. Selon l’ONG française, les rares voies de sortie légale vers des pays sûrs, mises en place par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) sont très lentes et restrictives. 

A en croire MSF, seules les personnes de neuf nationalités sont prises en compte pour l’enregistrement auprès de ce service du HCR difficilement accessible et quasiment inexistant en dehors de Tripoli et dans les centres de détention. Le nombre de places dans les pays de destination est aussi très limité. 

« En 2021, seules 1 662 personnes ont pu quitter la Libye via les mécanismes de réinstallation du HCR sur environ 40 000 personnes inscrites, et environ 3 000 personnes via le programme de retour volontaire de l’OIM. Au total, on estime à 600 000 le nombre d’exilés présents dans le pays », soutient MSF.

Ce rapport présente également des solutions alternatives, en particulier celles qui peuvent être mises en place par les organisations de secours et les gouvernements.

En Italie, un corridor humanitaire a déjà été ouvert et permet la sortie d’un certain nombre de personnes en situation de grande vulnérabilité et ayant besoin de protection, notamment des patients de MSF en Libye. 

Ce type de mécanismes, plaide l’ONG sanitaire, doit pouvoir être dupliqué dans d’autres pays sûrs. En France, des discussions sont en cours avec les autorités afin d’évacuer des survivants de torture, de violence et de détention, ainsi que des personnes présentant de graves pathologies médicales, informe-t-elle, ajoutant que ces personnes feraient l’objet d’un suivi spécifique de MSF à leur arrivée dans le pays d’accueil.

« La prise en charge médicale de personnes détenues arbitrairement et indéfiniment, ou à risque de subir des violences systématiques, pose de nombreux dilemmes. Nos possibilités d’actions sont, de fait, limitées. Pour réellement protéger les personnes les plus vulnérables, il faut avant tout, et de toute urgence, les sortir du système de détention et du pays », explique Jérôme Tubiana, responsable de plaidoyer en Libye pour MSF.

Le HCR déclare officiellement la cessation du statut de réfugié ivoirien

Cette mesure prend effet le 30 juin 2022, lors de la Journée mondiale du réfugié.Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré lundi officiellement, à Abidjan, la cessation du statut des réfugiés ivoiriens.

M. Filippo Grandi a fait cette déclaration, en présence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et du vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, et des représentants des pays d’accueil des réfugiés ivoiriens.

« Je veux donc vous rendre hommage M. le président parce que vous avez proposé vous-même d’entamer ce processus qui a été rendu possible par de multiples facteurs, essentiellement, ici en Côte d’Ivoire, le rétablissement de la paix et de la stabilité, les efforts de réconciliation nationale et le développement économique que vous avez guidé », a dit M. Filippo Grandi.

Il a aussi rendu un hommage aux pays de la région qui ont joué un « rôle indispensable dans l’accueil de plus de 300.000 réfugiés ivoiriens, notamment la Guinée, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Togo ».

« Des réfugiés rentrent encore et on va continuer les opérations de rapatriement pendant quelques semaines encore (…). Il est important que ceux qui ne souhaitent pas rentrer, pour des raisons personnelles, des mesures de régularisation soient prises », a-t-il assuré.

Le nombre de réfugiés dans le monde, fera-t-il observer, a atteint 100 millions dans le monde et la crise en Ukraine l’a propulsé davantage. « Merci président Ouattara d’avoir lancé ce challenge (..) et merci pour les pays d’accueil pour votre rôle humanitaire ».

Le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a au nom du président Alassane Ouattara salué les pays d’accueil, rappelant que « plus de 300.000 compatriotes réfugiés ont regagné le pays, soit plus de 96% des réfugiés ivoiriens ».

Le Ghanéen Frédéric Daniel, a au nom des pays d’accueil, fait savoir que « le 30 juin 2022, c’est à cette date que le gouvernement ivoirien, les pays d’asile et le HRC se sont accordés pour marquer la fin du statut des réfugiés ivoiriens ».

Le gouvernement ivoirien, à l’issue d’une réunion régionale, les 6 et 7 septembre 2021 à Abidjan, a signé avec des pays accueillant des réfugiés ivoiriens, une déclaration conjointe devant conduire à la cessation du statut de réfugié.

La clause de cessation de réfugié ivoirien a été officiellement recommandée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés « HCR », lors de la 72e session de son Comité exécutif, qui a eu lieu du 4 au 8 octobre 2021.

Le gouvernement ivoirien favorise le retour de dirigeants de l’opposition de premier plan, depuis février 2021. L’ex-président Laurent Gbagbo est dans ce contexte rentré au pays le 17 juin 2021.

Le gouvernement ivoirien a adopté, il y a quelques semaines, un projet de loi instituant le statut d’asile national pour les réfugiés. La Côte d’Ivoire ne disposait pas véritablement de textes pour encadrer le statut de réfugié.

RDC : Bruxelles restitue une « relique » de Patrice Lumumba

Soixante-et-un ans après sa mort, la dépouille de l’ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC) a été restituée lundi 20 juin à sa famille et à son pays.Cette restitution concerne une dent conservée toutes ces années par l’un des policiers belges qui avaient été chargés de faire disparaître toute trace du héros national. Cette dent restituée par la Belgique a valeur de « relique » et doit permettre aux Congolais d’établir un lieu dédié à la mémoire de leur ancien Premier ministre, torturé puis abattu en 1961.

« Je vous remercie pour les démarches judiciaires que vous avez entreprises parce que, sans ces démarches, on n’en serait pas là aujourd’hui, cela a permis à la justice de notre pays de pouvoir avancer », a déclaré Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral belge.

Une cérémonie officielle privée s’est tenue ce lundi dans la capitale belge. A cette occasion, les enfants de Lumumba ont reçu un coffret bleu vif contenant la dent de leur père, assassiné au Katanga en 1961. Un des fils s’est saisi du coffret, sans s’exprimer. La dépouille a ensuite été mise dans un cercueil de bois sombre qui a été conduit à l’ambassade de RDC, première étape de son retour en terre congolaise.

Une cérémonie officielle présidée par les Premiers ministres belge et congolais était programmée après la partie « intime et privée » de la restitution. Présent à cette cérémonie, le Premier ministre belge Alexander De Croo a renouvelé les « excuses » de son pays pour la responsabilité de certains dirigeants et fonctionnaires de l’ex-puissance coloniale dans l’assassinat de Patrice Lumumba.

Évoquant la procédure judiciaire en cours pour « crime de guerre », après la plainte déposée en 2011 par la famille pour éclaircir les conditions de l’assassinat, Frédéric Van Leeuw a ajouté : « Je m’engage évidemment avec le juge d’instruction à continuer à essayer d’avancer (…) cela reste un combat ».

La restitution doit permettre aux proches d’achever leur deuil et au pouvoir congolais d’ériger un « Mémorial Patrice Lumumba », en cours de construction à Kinshasa, sur un grand axe où s’élève déjà une statue du héros national.

Sénégal : un important financement pour l’industrie pharmaceutique

La France vient d’allouer 25 millions d’euros, soit 16,4 milliards de F CFA, sous forme de prêt, au Programme d’Appui à la relance de l’industrie pharmaceutique.La convention qui servira, principalement, à financer le projet Madiba, pilier majeur de la stratégie de relance de l’industrie pharmaceutique, a été signé jeudi soir par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot. 

La nécessaire autonomie en matière de fabrication locale de vaccins, de médicaments et de technologies de la santé est l’une des principales leçons tirées de la pandémie, a indiqué M. Hott, rappelant au passage que « l’Afrique importe actuellement 99 % de ses vaccins ».

Amadou Hott s’est félicité du fait qu’avec ce programme ambitieux, le Sénégal fera partie des pays qui devront servir de hub dans la production de vaccins en Afrique.

Au terme de ce programme, le Gouvernement ambitionne de restructurer le secteur pharmaceutique en mettant l’accent sur un cadre réglementaire et des institutions de réglementation pharmaceutique renforcés pour assurer l’ouverture du capital aux privés non professionnels tout en garantissant la qualité, la sécurité et l’efficacité des produits de santé disponibles. 

Une dynamique de mise en place d’un dispositif de formation de ressources humaines permettant à terme l’établissement et la pérennité d’une industrie pharmaceutique locale et une souveraineté vaccinale assurée par la mise en place de capacités de production de vaccins, à travers les différents projets de  l’Institut Pasteur de Dakar, notamment Madiba et Africamaril sont aussi attendues.

Enfin, un environnement d’investissement favorable au développement de projets industriels pour que le secteur pharmaceutique puisse être un secteur producteur de valeur économique et d’emplois sera également mis en place. 

Madiba est un projet de construction au Sénégal d’une usine de production de vaccins contre la Covid-19 et d’autres maladies endémiques. Il vise à augmenter les capacités de production médicale et de vaccin de l’Afrique et réduire ainsi sa dépendance de l’extérieur.

Ce mécanisme, soutenu par le gouvernement du Sénégal et les partenaires financiers internationaux, est hébergé par l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) qui abrite un pôle régional de production.

Africamaril, autre projet de l’IPD, fabrique à Diamniadio, la nouvelle ville située à la périphérie de Dakar, des vaccins contre la fièvre jaune. 

La Tanzanie interdit l’abattage des ânes

Le but de cette mesure est de prévenir le risque d’extinction de l’animal.Dans un discours budgétaire devant le Parlement, Mashimba Mashauri Ndakithe, le ministre tanzanien de l’élevage a déclaré que le rythme auquel les ânes sont abattus constitue une menace pour leur existence à long terme.

Il a conseillé aux investisseurs dans le commerce des ânes de se tourner vers d’autres animaux d’élevage et de donner aux ânes une nouvelle vie.

La population actuelle d’ânes en Tanzanie est estimée à 650.000.

L’interdiction a été saluée par les groupes de défense des animaux, qui y voient une rare victoire dans la campagne contre les risques pour l’existence des animaux.

« Ce n’est pas souvent que nous avons de bonnes nouvelles à partager concernant le commerce de la peau d’âne, mais il s’agit d’une victoire majeure, a déclaré Ian Cawsey, Directeur de la politique, du plaidoyer et des campagnes au Donkey Sanctuary.

« Le rejet de l’abattage des ânes par la Tanzanie ajoute une voix puissante au nombre croissant de pays qui déclarent que leurs ânes ne sont pas destinés à l’abattage. Cela signifie que les 650 000 ânes d’un pays, qui soutiennent des millions d’autres personnes, ne risqueront plus d’être abattus pour leur peau.

« Depuis 2016, The Donkey Sanctuary travaille avec des organisations partenaires en Tanzanie, en Afrique de l’Est, pour aider les communautés à protéger leurs ânes contre le vol pour le commerce et aussi pour exposer les problèmes vraiment horribles de bien-être animal autour de leur abattage – certains des pires cas que nous ayons jamais vus », a-t-il déclaré.

La position de la Tanzanie contre ce commerce reflète les mesures prises par le Kenya, le Nigeria et un certain nombre de pays d’Afrique occidentale pour interdire l’abattage des ânes pour leur peau.

Le Nigeria est allé jusqu’à déclarer ses ânes comme une espèce en voie de disparition en raison de leur abattage.

Un rapport du Donkey Sanctuary publié en mai 2022 a mis en lumière les preuves croissantes de l’implication de criminels dans le commerce de la peau d’âne, les commerçants en ligne vendant des peaux d’âne aux côtés d’articles de la faune sauvage tels que l’ivoire, la corne de rhinocéros et les drogues.

M. Cawsey espère que d’autres pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Botswana et l’Egypte, qui autorisent la poursuite de ce commerce, reconsidéreront leur soutien à l’abattage des ânes et prendront des mesures similaires pour protéger leurs populations nationales d’ânes.

Afrique du Sud : l’autonomisation des jeunes, une priorité du gouvernement

Le ministre à la Présidence, Mondli Gungubele, a encouragé, ce jeudi, les jeunes à saisir toutes les opportunités qui leur sont offertes pour créer et développer leurs propres entreprises.Le 16 juin de chaque année, l’Afrique du Sud se souvient du massacre de Soweto. Il y a 46 ans, jour pour jour, des jeunes de ce township marchaient contre une décision du gouvernement qui voulait imposer l’afrikaans, parlé par les Blancs, comme langue d’enseignement. Ce jour-là, la police a ouvert le feu sur les manifestants. Officiellement, le bilan était de 23 morts, mais il serait proche de 200 décès selon certaines sources.

La date est devenue, en Afrique du Sud, la Journée des jeunes en reconnaissance de leur sacrifice pour la nation arc-en-ciel. Au fil du temps, le droit à l’éducation et à l’emploi se sont imposés comme des sujets majeurs lors de la commémoration.

Durant celle de cette année, Mondli Gungubele, le ministre à la Présidence, a déclaré que « les jeunes sont l’avenir de ce pays. Par conséquent, le gouvernement reste déterminé à créer un environnement favorable afin qu’ils deviennent des entrepreneurs et des dirigeants prospères ».

Poursuivant, il a invité cette frange de la population sud-africaine à aider l’Etat à « construire un meilleur avenir pour tous ». D’après le Système de communication et d’information du gouvernement (GCIS, sigle en anglais), des efforts sont consentis pour éduquer et former les jeunes, mais aussi stimuler l’emploi à travers notamment la mise en place d’un fonds dédié.

« Depuis octobre 2020, les deux premières phases du programme présidentiel de stimulation de l’emploi ont créé 850.000 opportunités pour des cibles composées à 84 % de jeunes », a expliqué le GCIS.

Le dernier programme en date a commencé à recruter 50.000 jeunes dans les domaines de la sécurité communautaire, de l’alimentation et de la nutrition, de l’inclusion numérique, des sports, des arts et des loisirs, a ajouté la source.

Burkina Faso : bilan macabre après l’attaque de Seytenga

Le dernier bilan fait état de soixante-dix-neuf civils tués dans la sanglante attaque de Seytenga, au Burkina Faso.Ça fait froid dans le dos. A Seytenga, dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou, l’attaque contre des civils dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin a occasionné la mort de 79 personnes. C’est le bilan communiqué par le gouvernement vingt-quatre heures après un premier décompte de 50 décès parmi les civils.

Dans la soirée de lundi, le président de la transition, le Colonel-Lieutenant Paul Henri Sandaogo Damiba a décrété un deuil de trois jours à compter du mardi 14 juin.

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Symptomatique de la détérioration continue de la sécurité dans le nord du Burkina Faso, cette attaque attribuée aux jihadistes de l’Etat islamique au Sahel (EIS) est la plus meurtrière après la tragédie de Solhan, dans la province de Yagha (région du Sahel) où 160 civils avaient perdu la vie.

Arrivés au pouvoir en janvier par un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré, les militaires avaient pris le pari de renverser la tendance.

Suivant cette logique, le président de la transition, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba s’est ouvert au dialogue avec les jihadistes locaux. Une position qu’il a réaffirmée lors d’une visite samedi 11 janvier à Barani, dans le centre-nord, pour décorer des gendarmes au lendemain d’une attaque qui a fait 4 morts parmi le Groupe d’action rapide, de surveillance et d’intervention (GARSI).

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale coopèrent sur le pétrole et les mines

L’Ethiopie et la Guinée équatoriale ont signé lundi un protocole d’accord de collaboration dans les secteurs minier et pétrolier.L’accord a été conclu après des discussions approfondies entre la délégation équato-guinéenne en visite à Addis-Abeba, dirigée par le ministre des Mines et du pétrole Gabriel Mbaga Obiang, et son homologue éthiopien.

Le protocole prévoit, entre autres, l’échange d’informations sur le secteur minier, le gaz naturel et le pétrole, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les deux pays avaient entamé des discussions initiales sur l’accord après qu’une délégation éthiopienne de haut niveau, dirigée par le Premier ministre Abiy Ahmed, a participé au sommet extraordinaire de l’UA il y a quelques jours à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.

 A la suite de cette visite réussie, le ministre éthiopien des Mines, Takele Uma, avait déclaré : « Nous sommes heureux d’accueillir à Addis-Abeba le ministre des mines et du Pétrole de la Guinée équatoriale, M. Gabriel Mbaga ».

Selon la Banque mondiale, la Guinée équatoriale a été l’une des économies avec la croissance la plus rapide d’Afrique au cours de la dernière décennie.

Le pays est le troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l’Angola, et dépend principalement des exportations de pétrole et de gaz pour développer son économie.

Côte d’Ivoire : vers une labellisation des produits agricoles

Des acteurs de différentes filières agricoles, en Côte d’Ivoire, bénéficient à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan, d’une formation, au travers d’un atelier, visant la labellisation de produits agricoles réputés sur le marché ivoirien.Cet atelier, initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, se déroule du 13 au 18 juin 2022.

Durant six jours, des experts renforceront les capacités des acteurs des filières Coton, Anacarde, Karité, Cacao, Hévéa, Palmier à huile, Manioc, Banane Plantain et riz sur les démarches Indication Géographique (IG) et Marque Collective (MC) dans le développement régional.

Selon le représentant pays de la FAO, M. Samy Gaiji, ce projet vise à protéger l’origine des produits ivoiriens en vue de la valorisation des produits du terroir sur le marché régional et international.

Il a expliqué que cet atelier se focalise sur la promotion des origines géographiques des marques et a pour objectif l’augmentation des revenus des agriculteurs afin que leurs produits soient reconnus en terme géographique mais aussi en tant que marque collective.

In fine, cela devrait permettre d’avoir une labellisation des produits agricoles en Côte d’Ivoire. Et ce, à travers l’identification et qualification des produits qui ont une réputation par le biais de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI).

A l’occasion de la 5e édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA), le fonds Pierre Castel a décerné, le 22 novembre 2019, à la Burkinabè Florence Bassono, un prix pour son produit dénommé « Faso Attiéké », a soulevé une polémique.

La controverse sur l’appellation Faso-Attiéké au SARA 2019 a interpellé la Côte d’Ivoire, dont ce met fait à base de semoule de manioc est un patrimoine culinaire, n’avait jamais protégé cette marque collective. Aujourd’hui, l’Etat a labellisé ce produit.

Ce projet viendra, entre autres, montrer quel est le meilleur Attiéké de Côte d’Ivoire ? Celui de Dabou ? Quelles sont les meilleures mangues de Côte d’Ivoire ? Celle de Korhogo ? Celle d’Odienné ? », a-t-il dit.

Le représentant du directeur général de l’OIPI, Alexis Kouamé Kouabran, coordonnateur des services techniques de cet organe d’Etat, a indiqué que ce projet vise à mettre à la disposition des acteurs de filières agricoles, cet « outil de création de richesse appelé Indication Géographique ».

Ce projet est prévu se dérouler sur la période allant de mai à décembre 2022 avec la formation en atelier, du 13 au 18 juin 2022 : atelier de formation, l’identification et qualification des produits ayant une réputation, de juin à novembre 2022.

Ensuite, l’OIPI, notera-t-il, va élaborer un guide du demandeur. de mai à juillet 2022, procéder en novembre l’élaboration d’un plan d’action pour la valorisation des produits disposant d’une plus grande réputation et un lien avec le terroir, avant la restitution en décembre 2022, en atelier.

Représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, le conseiller technique, Bernard Kouassi, a admis que le secteur agricole est à l’origine de l’essor économique ivoirien, mais le pays a souvent exporté des produits bruts et sans labellisation.

« Or, de plus en plus, le label, au moment où on parle de traçabilité, établit des normes », a-t-il relevé, tout en encourageant « les producteurs à s’organiser et à se professionnaliser pour aller le plus loin possible dans la transformation et de ne pas s’arrêter au produit primaire ».

L’ambassadeur Seydou Cissé, représentant permanent de la Côte d’Ivoire près la FAO, le FIDA et le PAM, a fait observer que l’offre doit désormais, en plus des normes, répondre aux standards de production, de consommation et traçabilité.

La stratégie de valorisation et de transformation de nos matières premières agricoles doivent se faire selon les standards sanitaires, de qualité, les indications géographiques, les exigences sociales et environnementales ainsi qu’une une force de vente à l’international, a-t-il renchéri.

La Côte d’Ivoire regorge de grandes potentialités agricoles qui ne sont suffisamment valorisées. Ce projet qui s’inscrit dans le Plan national d’Investissement agricole deuxième génération (PNKA II) vient promouvoir des modes de production et de consommation durables.

Avec une économie basée à 50% sur l’agriculture, la Côte d’Ivoire se positionne comme le leader mondial du cacao, de la noix de cajou, de l’hévéa. Elle est aussi classée parmi les 5 premiers producteurs mondiaux de karité et le second producteur africain de coton.