RCA : 8 militaires meurent après une confrontation contre la Séléka

Au moins huit éléments des Forces armées centrafricaines sont morts à l’issue d’un affrontement contre les hommes armés de la Séléka de la Coalition des patriotes pour le changement.

Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 mai 2022, des attaques armées ont opposées, les FACA aux rebelles de la Séléka, à Nzacko, au Sud-Est du pays. 8 militaires centrafricains ont perdu la vie. Ce sont les rebelles qui ont attaqué la base des forces armés. C’est une information confirmée par les autorités militaires.

Si quelques sources confirment la nouvelle, pour le porte-parole du gouvernement, il s’agit des opérations de ratissage initiées dans plusieurs parties du territoire. « Le gouvernement n’a pas cette information. Je crois que, nous menons un peu partout des opérations de ratissage pour traquer les bandits. Les opérations militaires se font actuellement dans le pays.» Ghislain Serge Djorie remet en cause cette information.

La MINUSCA quant à elle annonce, le déploiement d’une mission de patrouille dans la localité de Nzacko afin d’évaluer la situation sécuritaire.

 

Le transfert de Mahamat Said ancien leader du groupe armé de la Séléka à la CPI, un espoir de justice pour les victimes

Les autorités de la République centrafricaine ont transféré l’ancien leader du groupe armé de la Séléka à la Cour pénale internationale (CPI).

 Pour Alice Banens, conseillère juridique à Amnesty International, « l’arrestation et le transfert de Mahamat Said Abdel Kani, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, est une mesure positive vers l’obtention de la justice pour les victimes du conflit armé qui fait rage dans le pays depuis 2012 jusqu’à présent.

Il faut noter que,  « c’est la première fois qu’une procédure judiciaire est intentée contre un membre de l’ex-Séléka pour des crimes relevant du droit international devant un tribunal national ou international. Elle adresse un message aux auteurs d’atteintes aux droits humains encore commises, à savoir que personne n’est au-dessus de la loi » dit Alice Banens.

Et d’ajoute : « Il reste encore beaucoup à faire toutefois. La CPI, la Cour pénale spéciale de Bangui et les tribunaux pénaux ordinaires centrafricains doivent travailler ensemble afin de mener des enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces et d’engager des poursuites contre tous les responsables présumés des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine. »

Pour Rappel, Mahamat Said Abdel Kani a été remis à la Cour pénale internationale (CPI) par les autorités de République centrafricaine le 24 janvier 2021. Il est soupçonné d’être responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis à Bangui en 2013, notamment d’actes de torture, de disparitions forcées et de persécutions.

 

RCA-Nord : 60 rebelles désarmés dans la Nana-Grébizi

Il s’agit de 53 ex-combattants du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), et sept autres de la Séléka rénovée.

Dans le cadre de la mise en œuvre du processus de paix dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (nord), 60 rebelles ont été désarmés et démobilisés jusqu’à dimanche dernier, a indiqué lundi Abdoulaye Mahamat, préfet de la Nana-Grébizi dont Kaga-Bandoro est le chef-lieu.

Il s’agit de 53 ex-combattants du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), et sept autres de la Séléka rénovée. Ils ont choisi la paix après avoir obtenu un préalable de la part d’une mission officielle chargée du désarmement. Celui-ci concerne notamment le cantonnement immédiat et la prise en charge des ex-rebelles par le gouvernement, a précisé le préfet.

Une fois désarmés, les ex-combattants ont le choix entre deux propositions : rejoindre les rangs des forces de défense et de sécurité s’ils en ont l’aptitude, ou bien suivre un programme de réintégration socioprofessionnelle. Pour la seconde catégorie, ils seront dotés, à la fin d’une formation, de kits d’installation en fonction du métier qu’ils auront librement choisi.

Le désarmement à Kaga-Bandoro, qui se poursuit encore, intervient après celui de la ville centrafricaine de Ndélé (nord), organisé entre juin et juillet dernier, où ont été désarmés les combattants du Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Am-dafock : affrontements entre FPRC et MLCJ

Ces combats entre ces deux groupes armés rivaux ont débuté par une contre-offensive des rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique.

Depuis dimanche après-midi, des combats ont repris entre les rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), et leurs frères rivaux du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) dans la ville d’Am-dafock, à l’extrême nord de la RCA, a constaté sur place un journaliste du CNC.

D’après des éléments d’informations recoupées sur place, les affrontements entre les deux groupes rivaux ont débuté vers 14 heures par une contre-offensive des rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), une faction puissante de l’ex-coalition Seleka dirigée par Noureddine Adam.

Le FPRC, qui a mené cette offensive sur plusieurs fronts, aurait déployé des dizaines des mercenaires dans ses rangs pour mener à bien cette bataille décisive, comme faisait le MLCJ en septembre, puis en octobre dernier.

Pendant ce temps, à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui Bangoran, des dizaines des motos, remplie des combattants du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) dirigé par l’autoproclamé Général Mahamat Al Khatim sont arrivées dans la ville. L’objectif, selon un officier du FPRC contacté par CNC, serait de renforcer les troupes qui sont déjà sur le théâtre d’opérations, explique-t-il.

Cependant, les rebelles du FPRC, qui ont quitté Bria dimanche pour la ville d’Am dafock, se sont affrontés avec ceux du MLCJ dans la ville de Sam Ouaddja,située à 539 kilomètres de Birao.

Pour l’heure, les rebelles du  FPRC semblent progresser, et plusieurs positions du MLCJ auraient été anéanties par le FPRC. Aucun bilan n’est disponible pour le moment.

Il y’a lieu de rappeler qu’en septembre et octobre derniers, des combats ont opposé le FPRC, dirigé par le général Noureddine Adam, au MLCJ, du ministre Gilbert Toumou Déa, faisant au total une quarantaine des morts, principalement des combattants rebelles.