Culture, enseignement et politique au menu des quotidiens marocains

L’industrie culturelle marocaine, la répartition géographique des universités et la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire du Sommet arabe, tenue à Alger, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’intéresse à l’industrie culturelle marocaine, déplore que le Royaume ait, pendant plusieurs années, « laissé le terrain vide à Internet et sa culture de divertissement », au moment où il devait développer une industrie culturelle capable de forger des générations immunisées, ne serait-ce qu’en partie contre les effets ravageurs des réseaux sociaux.

Des générations, qui dans leur temps libre chercheraient à se développer, car c’est le temps de l’inactivité qui rend possible l’activité d’inventer, de créer, de rêver, bref de se soustraire réellement aux injonctions du monde post-moderne, relève la publication.

Les jeunes ont exprimé, devant la Commission spéciale sur le modèle de développement, leur volonté quant au développement et à la multiplication des espaces dédiés à l’expression culturelle et artistique, rappelle-t-il, appelant les institutions marocaine à “emboîter réellement le pas”.

+L’Economiste+, qui revient sur le problème de la répartition géographique des universités, indique que le gouvernement n’envisage pas d’implanter des antennes universitaires dans toutes les régions qui en ont besoin.

“Pour l’actuelle équipe chargée de l’enseignement supérieur, ce n’est pas à l’université de se déplacer auprès des étudiants, mais l’inverse”, déplore le quotidien, se demandant si c’est raisonnable de pousser des milliers de jeunes à l’abandon, car incapables de subvenir à leurs besoins loin de leurs familles.

Parmi les étudiants qui quittent chaque année les facultés à accès ouvert sans diplôme, il y a ceux qui ont commis une erreur d’orientation, ceux qui ne se retrouvent pas parmi des effectifs pléthoriques, mais aussi ceux qui, sans ressources, sont contraints de décrocher, constate-t-il.

Des régions de 80.000 ou 100.000 habitants, produisant des milliers de bacheliers, ne mériteraient-elles pas de recevoir des antennes universitaires? regrette-t-il, soulignant que le système d’enseignement gagnerait à garantir une vraie «équité territoriale».

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire au Sommet arabe tenue à Alger, qualifie d’“intox de bas de gamme” tentée par Alger au sujet d’un prétendu retrait de la délégation marocaine de la salle où se tenait cette réunion.

La risée dans l’histoire est que les membres des délégations des pays arabes présentes dans la salle ont tous constaté de visu que les représentants du Royaume étaient bien là.

Plus que ça, la délégation marocaine a protesté officiellement et conformément aux règles de l’art diplomatiques contre les agissements provocateurs des organisateurs algériens.

Tout cela s’est produit séance tenante devant des centaines de témoins oculaires on ne peut plus officiels, relève le journal.

L’action du gouvernement au menu de la presse hebdomadaire marocaine

L’action du gouvernement est le thème principal traité par la presse hebdomadaire parue ce samedi.+Finances News Hebdo+ écrit que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a défendu, avec un brin de triomphalisme, son bilan au Parlement, égrenant, une à une, les différentes actions mises en œuvre par l’équipe gouvernementale depuis qu’elle a pris les rênes du pays.

Tout ce qui a été initié jusque-là est en phase avec les engagements électoraux des partis de la majorité, devenus des engagements gouvernementaux après les élections du 8 septembre 2021, constate l’éditorialiste.

Les priorités pour 2023, consignées dans le projet de Loi de Finances pour 2023, sont circonscrites autour de quatre axes : le renforcement des fondements de l’État social, la relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement, la consécration de la justice spatiale et le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes, relève-t-il.

Pour sa part, +La Vie éco+ écrit que l’enveloppe d’investissement prévue dans le projet de Loi de finances 2023, un montant record de 300 milliards de dirhams, a de quoi faire saliver les «spécialistes» de la commande publique.

Cette cagnotte mirobolante, qui viendra garnir le carnet de commandes des entreprises nationales et internationales, est une nouvelle démonstration du rôle des marchés publics en tant que levier de développement économique, de propulseur à la consommation et à la croissance, estime l’éditorialiste.

Mais ce qui est encore plus réconfortant, c’est que cet effort budgétaire colossal, dans un contexte de crise, est couplé à un chantier de refonte de tout l’arsenal législatif en la matière, relève-t-il, soulignant que le futur décret sur les marchés publics sera l’occasion de tirer vers le haut notre tissu économique.

Il devrait intégrer les dimensions sociales et de développement durable, renforcer les mécanismes de préférence nationale, consolider les dispositifs de facilitation d’accès aux PME, aux auto-entrepreneurs et coopératives, note-t-il.

Un référentiel unique applicable aux marchés passés par l’Etat, la dématérialisation de la chaîne comptable et financière, ainsi que la mise en place d’un Observatoire national de la commande publique sont également dans le pipe, ajoute-t-il, estimant que ces dispositifs devraient verrouiller davantage les process des marchés publics de manière à les rendre imperméables aux tentatives de corruption.

La commande publique ne sera plus ni un moyen de pression, ni un outil de rétribution de privilèges et encore moins une vache à lait pour engraisser des fonctionnaires et entrepreneurs dépourvus de sens moral, estime-t-il.

+Maroc Hebdo+, qui relève l’absence de communication du gouvernement, constate que plus d’un an après sa prise de fonction officielle, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch n’a accordé qu’une maigre interview, et ce le 19 janvier 2022 à la radiotélévision publique.

Ce dont, à l’occasion de l’Université d’été de la jeunesse du RNI tenue les 9 et 10 septembre 2021 dans la ville d’Agadir, il se targuait même, en affirmait qu’il n’était pas de « ceux qui aiment trop parler avant d’agir ».

Dans le fond, peut-être qu’il a raison et qu’il vaut mieux ne pas céder au verbiage, mais la nature ayant, in fine, horreur du vide, celui-ci finit nécessairement toujours par être comblé, et pas toujours dans le sens que les concernés espèrent, fait-il remarquer.

Certes, du temps où il n’était que simple ministre, Akhannouch avait indéniablement réussi à jouer d’une réserve que ceux qui le côtoient de près disent également être sienne dans le privé, mais en tant que chef de parti, puis deuxième personnalité de l’État, “la paire de manches est fatalement différente et, à l’évidence, épineuse”, commente-t-il.

Akhannouch se doit à coup sûr de refaire ses gammes, et ce autant pour son propre bien que celui du Maroc: en ces temps de défiance à l’égard de nombreuses institutions nationales, dont la gouvernementale, le moins que l’on puisse dire est qu’une majorité impopulaire n’est pas ce qui va faire pièce au nihilisme, indépendamment de “ce qui a été véritablement réalisé”, soutient-il.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Privatisation, taxation des superprofits, tolérance zéro de la douane… Voici les principaux titres développés par la presse nationale de ce jeudi 27 octobre:+L’Economiste+ rapporte que la somme devant provenir de la privatisation est de 10 milliards de DH. Sur ce montant, 5 milliards de DH iront dans le budget de l’Etat et un montant similaire au Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Sur la liste des établissements qui seront cédés au secteur privé, la ministre des Finances reste discrète. Selon la ministre des Finances, le portefeuille des privatisables s’effectuera soit par introduction en Bourse soit par cessions à des institutionnels privés marocains ou internationaux connus.

La même publication fait savoir que désormais il y a des changements aux aéroports internationaux du Maroc. En effet, l’Administration des Douanes vient de mettre en place de nouvelles règles à observer tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire marocain. 

Désormais, les voyageurs de toutes catégories doivent s’acquitter des droits et taxes pour les cadeaux qu’ils ramènent avec eux. «En tant que voyageur en visite au Maroc, vous êtes autorisé à ramener de l’étranger, sans formalités douanières ni paiement de droits et tares à l’importation, des cadeaux en quantité limitée et sans caractère commercial dans la limite d’une valeur globale de 2.000 dirhams » précise la Douane.

+L’Opinion+ indique que quelques jours après la soumission du PLF 2023 au Parlement, la ministre des Finances Nadia Fettah et le ministre délégué chargé du Budget Fouzi Lekjaâ ont tenu mardi une conférence de presse pour répondre aux questions relatives au texte, dont certaines ont été sources de polémiques. Il s’agissait de défendre le choix de l’Exécutif de ne pas retenir les propositions concernant la réforme de l’IR et la taxe sur les superprofits. 

Fouzi Lekjaâ a affirmé que l’option de baisser le taux de l’IR pour augmenter les salaires n’a jamais fait partie de la philosophie du gouvernement.

+Al Bayane+ rapporte que le Bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) estime que le projet de loi de finances (PLF) pour 2023, reste dominé par une « logique arithmétique et technique étroite ». Selon le parti, le PLF 2023 ne répond pas aux attentes des différentes couches sociales et aux aspirations de l’entreprise nationale, tous secteurs confondus. Il s’agit aussi d’un projet qui manque de la vision politique requise et de l’ambition réformiste attendue, a-t-il souligné.

+Assabah+ informe que les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont, en coordination avec la police des frontières, ont procédé mardi dernier à l’arrestation de 21 faux étudiants à l’aéroport Mohammed V. Les mis en cause s’apprêtaient à quitter le territoire national pour, soi-disant, rejoindre des universités en Europe.

Les étudiants fictifs, qui étaient supposés poursuivre leurs études universitaires, sont originaires de plusieurs villes et avaient pour destination l’Espagne, la Belgique et la France.

Ce qui est intriguant c’est qu’ils disposaient de visas valides qui leur ont été délivrés par les consulats des pays précités. Mais c’était sans compter sur le flair des éléments de la DGST qui ont eu des doutes sur la véracité des diplômes et de plusieurs documents présentés aux consulats. Ils ont eu des soupçons sur l’existence d’un réseau spécialisé dans la falsification des documents qui offre ses services aux personnes désireuses d’immigrer en contrepartie d’une somme d’argent.

TIC, lutte contre la corruption et finances au menu des quotidiens marocains

Les nouvelles technologies au Maroc , la lutte contre la corruption et le projet de loi de finances pour 2023 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication, estime que malgré les progrès importants réalisés dans ce domaine, notamment en matière de télécoms, d’Internet et de digital, le fait est que le Maroc accuse encore à ce jour un retard manifeste sur certains aspects qui constituent déjà les tendances lourdes de la nouvelle économie mondiale, à savoir la fibre optique et la 5G.

Pour la première, le Maroc compte moins de 500.000 abonnés tandis que la deuxième n’est pas encore d’actualité ni même en préparation, explique le quotidien.

Pourtant, dans un futur très proche, toutes les industries de pointe sur lesquelles le Maroc entend se positionner comme plateforme compétitive ainsi que les domaines de la santé, de la médecine, de l’éducation et même les services publics de base, seront tributaires de ces technologies, fait-il remarquer.

Abordant la lutte contre la corruption, +L’Économiste+ écrit que la nomination des derniers membres de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption est un « grand pas » pour cette instance dont l’architecture définitive est maintenant en place pour passer à l’action.

Le journal estime que l’inquiétante dégradation du classement marocain ne doit pas être prise à la légère sur un sujet qui charrie des enjeux de confiance et d’attractivité-pays.

Combattre les profondes racines de ce mal qui a abîmé des valeurs et des références sera long, mais vital, estime-t-il. C’est non seulement une nécessité politique mais aussi un outil de mutation profonde de la vie, privée ou publique, des Marocains, ajoute-t-il.

Car, “ce sont eux qui devront aussi faire bouger les choses et prendre conscience que c’est un jeu pernicieux. Sinon, cela ne servirait à rien », relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur le projet de loi de finances pour 2023, présenté par le gouvernement le 20 octobre dernier devant le parlement, estime que nos finances publiques, contrairement aux affirmations officielles qui prétendent qu’elles montrent une certaine résilience, connaissent une certaine “fragilité”.

D’où l’urgence de procéder à une réforme fiscale en profondeur afin de mobiliser tout le potentiel fiscal dont nous disposons, soutient la publication.

Cette fragilité, on la retrouve d’une façon plus nette au niveau de la structure du Budget général, étant donné que la part de lion, soit les deux-tiers, de ce budget de 408 milliards DH, revient au fonctionnement, alors que le tiers restant se partage entre l’investissement (26%) et le remboursement des intérêts de la dette (7,6%), explique-t-il.

Les dépenses relatives au “matériel et dépenses diverses” absorbent 24 % des dépenses de fonctionnement, soit 64,8 milliards DH avec une augmentation de 16,5% par rapport à 2022.

Ce qui s’inscrit non seulement en contradiction avec la note de cadrage du Chef du gouvernement incitant les différents départements ministériels et l’administration en général à suivre un régime d’amaigrissement en réduisant le train de vie de l’Etat, mais aussi avec l’une des orientations affichées du PLF consistant à « rétablir des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes», relève-t-il.

Le Maroc engagé à infuser davantage le nexus paix, sécurité et développement en Afrique

Le Maroc réitère son engagement pour une réorientation des efforts pour infuser davantage le triple nexus paix, sécurité et développement au sein de l’architecture institutionnelle africaine, a souligné mardi, à Tanger, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita.Intervenant par visioconférence à l’occasion de l’ouverture de la Policy Conference de Tanger organisée en partenariat avec le Département aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine (UA), le ministre a plaidé pour la mise en place d’un Fonds de l’UA pour le Développement, à l’instar du Fonds pour la Paix, dédié à financer l’action collective africaine en matière de développement socio-économique et humain.

Il a également appelé à explorer les pistes et mécanismes susceptibles de renforcer les synergies et la coordination entre les différents organes en charge du développement durable, de la paix et de la sécurité et de la gouvernance en Afrique, plus singulièrement entre l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA), l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA), l’AUDA-NEPAD et la BAD.

Par ailleurs, le ministre a préconisé l’instauration de la continuité de cette Policy Conference en l’institutionnalisant en tant que « Processus de Tanger », qui impliquera toutes les parties prenantes y compris le secteur privé dans la création d’un momentum positif en faveur de la stabilité et de l’essor du Continent, notant que l’objectif sera aussi d’élaborer des données fiables sur la mise en place du triptyque « paix, sécurité et développement » dans la concrétisation de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable.

Le choix du Maroc pour l’accueil de cette conférence constitue un gage de reconnaissance envers la contribution du Royaume à la thématique puisque SM le Roi a érigé l’approche basée sur le « nexus paix, sécurité et développement » au cœur de l’engagement du Maroc pour l’Afrique depuis le retour du Royaume à l’UA, a-t-il relevé.

Au niveau de l’institution panafricaine, le Maroc, dès son premier mandat au sein du Conseil Paix et Sécurité entre 2018 et 2020, avait veillé à inscrire le triple nexus à l’ordre du jour des travaux de ce Conseil, a-t-il rappelé, ajoutant que la vision du Royaume se traduit aussi au niveau international, en plaidant au sein des plateformes multilatérales et particulièrement au sein de l’ONU, à factoriser les besoins africains et les réalités africaines dans toute initiative visant la paix, la sécurité et le développement du Continent, dans une démarche « partenariale » et non « d’assistance ».

A cet égard, l’engagement de l’Afrique à relever les défis sécuritaires qui sont multiples et de nature complexe et multidimensionnelle doit se baser sur des approches nouvelles qui permettent d’anticiper et intervenir au lieu de constater et réagir. De ce fait, a ajouté le ministre, « le Maroc estime que le temps et l’ordre de l’action devraient inviter plus de confiance en nos capacités africaines collectives pour relever nos propres défis et avancer de l’avant », rappelant à cette occasion, l’appel Royal qui est resté célèbre : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

« C’est bien cette confiance que nous estimons fait défaut aux efforts pour la paix, la sécurité et le développement du continent pour ainsi débloquer son potentiel d’intégration continentale et mondiale », a-t-il poursuivi, soulignant que la confiance signifie « un partenariat d’égal à égal, affranchi de tous les relents de prédation et d’influence orientés vers le profit ».

La confiance dépend également, a-t-il enchainé, d’une « solidarité active, au-delà de l’intérêt immédiat et pour une construction panafricaine qui requiert un engagement sincère et une mutualisation des moyens au service des populations africaines », précisant que la confiance signifie aussi « la centralité de la dimension humaine à travers une coopération concrète tournée vers et tournant autour des populations ».

Et de conclure que cette confiance constitue la clé de voûte pour mettre en route tous les projets fédérateurs de l’Afrique visant le développement et l’intégration de l’espace continental.

Economie et protection sociale au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la production des bus électriques au Maroc, la couverture sociale universelle et la problématique de la fuite des cerveaux sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la production des bus électriques au Maroc, écrit que cela serait possible si l’orientation nationale s’attelait dès aujourd’hui à faire éclore ce potentiel et ses retombées positives qui se déclineraient à divers niveaux.

La mise en branle au Maroc d’un écosystème industriel de production de bus et minibus électriques pourra bénéficier d’un taux d’intégration très important en capitalisant sur les atouts nationaux en matière de savoir-faire industriel, de production d’énergies renouvelables et de disponibilité des minerais stratégiques, souligne le journal.

Pour y arriver, encore faut-il que les décideurs politiques cessent de s’approvisionner exclusivement en bus thermiques, même si ces véhicules sont assemblés localement, suggère-t-il.

Dans le même élan, donner sa chance à l’entreprise et à l’investisseur marocains de s’atteler au défi pourrait se révéler « un tournant stratégique » pour l’atteinte des objectifs nationaux en matière de décarbonation et de production de valeur ajoutée locale, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la couverture sociale universelle, un chantier royal, permettra à des millions de Marocains et leurs familles, jusqu’ici sans couverture sociale, de bénéficier d’un accès équitable aux soins et d’aspirer à des allocations familiales et une pension de vieillesse. “C’est un chantier royal titanesque qui est en train de prendre forme”, relève le quotidien.

Le gouvernement, en dépit de la conjoncture économique internationale et nationale, maintient la même cadence des réalisations et préparatifs pour respecter le calendrier annoncé par le Souverain, souligne-t-il.

Il faut dire que le secteur de la prévoyance sociale a été érigé en une priorité gouvernementale dès l’investiture de l’équipe gouvernementale il y a plus d’une année, note-t-il, rappelant que plusieurs décrets ont été adoptés en un temps record par l’Exécutif permettant à des millions de professionnels et d’actifs non salariés d’intégrer le système de la prévoyance sociale avec leurs ayants droit.

+L’Economiste+, qui commente la problématique de l’exode des cerveaux, préconise de leur offrir les “bonnes conditions” pour rester, notamment “un niveau de vie plus important” et “plus de perspectives”.

“Pour réussir ce challenge, il faut investir, réformer, tenir ses promesses… Il faut que l’herbe soit plus verte chez nous”, note la publication.

“Sachant qu’un migrant sur 3 dans le monde s’installe en Europe, que cette même Europe vieillissante est en quête effrénée de jeunes compétences, alors que les conditions restent inchangées au Maroc”, déplore-t-il, appelant à arrêter cette “grande saignée”.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

Les enjeux du PLF 2023, le financement par l’Allemagne d’une usine à hydrogène au Maroc et le développement de l’industrie militaire, sont les principaux sujets traités par la presse nationale parue ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le projet de loi de Finances 2023 muscle le dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent. Alors que le Maroc s’apprête à quitter la liste grise du Groupe d’action financière, les autorités continuent de mettre en œuvre des mesures destinées à endiguer tous risques liés au blanchiment de capitaux ou bien au financement du terrorisme. 

Le Projet de loi de finances 2023 permet aux autorités compétentes de procéder à des saisies en cas de soupçons. Par ailleurs, ce projet de loi fixe un autre défi tout aussi stratégique et important pour le pays, à savoir la récupération de «l’investment grade». Cet objectif devient une priorité pour le gouvernement qui espère retrouver sa note souveraine d’avant la crise sanitaire dès l’année prochaine, souligne le journal.

+L’Opinion+, qui s’intéresse à la réforme de l’impôt sur les sociétés, estime que peu de temps après l’adoption de la loi-cadre relative à la réforme fiscale, le gouvernement a commencé à appliquer l’une de ses mesures phares, en entamant l’harmonisation du barème de l’Impôt sur les Sociétés. 

Une mesure qui signifie la marche vers un taux unifié de 20% pour une grande partie d’entreprises avec une augmentation à 35% du taux appliqué aux bénéfices supérieurs à 100 millions DH. D’aucuns y voient une hausse de la pression fiscale, d’autres une façon de trouver un équilibre. En tout cas, le gouvernement compte, pour sa part, accroître les recettes de l’IS en 2023, au moment où l’investissement public a atteint un niveau record.

+Le Matin+ fait savoir que l’Allemagne soutient le Maroc dans ses grands projets de développement économique et social, notamment le chantier de la généralisation de la protection sociale, l’eau et les énergies renouvelables. Ainsi, une importante délégation marocaine s’est rendue cette semaine en Allemagne dans le cadre des sessions de négociations gouvernementales entre les deux pays dans plusieurs domaines. 

Il a été convenu dans ce cadre de lancer l’exécution d’un nouveau programme d’appui au Maroc d’un montant de plus de 243 millions d’euros au titre de l’année 2023. Ce programme concerne plusieurs domaines, en particulier ceux liés au développement social et à l’économie durable, indique le quotidien.

La même publication relève que dans le cadre de la stratégie de modernisation de ses capacités militaires, le Maroc multiplie les initiatives pour développer une industrie de la Défense performante. En témoignent les partenariats signés dernièrement avec Israël en vue de fabriquer des drones. 

Or, fabriquer des drones et acquérir des avions et appareils militaires de dernière génération ne peut se concrétiser en l’absence de centres de maintenance et d’entretien de ces équipements. Pour combler ce vide, un partenariat a été bouclé avec le groupe Orizio, en vue de mettre en place un centre dans la région de Benslimane dédié à la maintenance et à l’entretien des appareils militaires nationaux et même ceux des pays de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique (EMOA), croit savoir le journal.

Politique et santé au menu de la presse hebdomadaire marocaine

Le discours royal adressé au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de l’année législative en cours, les enjeux du partenariat vert signé entre le Maroc et l’Union européenne et la réduction de la TVA sur les médicaments sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire.+La Vie éco+, qui s’attarde sur le discours adressé par le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne, écrit que la cérémonie solennelle d’ouverture de cette session est porteuse d’un message d’une forte symbolique : le Maroc a définitivement laissé derrière lui les affres de la pandémie et ses restrictions contraignantes.

Aujourd’hui, il est question de relancer la machine tout en gérant les séquelles et en faisant face aux nouveaux défis qui s’imposent, relève l’éditorialiste.

Le Souverain a pris le soin de signifier aux Marocains qu’il est soucieux de leurs préoccupations, estime-t-il.

Son discours devant les élus a d’abord traité de la problématique pénurie d’eau et de la sécheresse qui vient rendre encore plus complexe une conjoncture des plus défavorables.

Il a livré dans ce sens une feuille de route à suivre par les responsables, les exhortant à faire preuve de responsabilité et de transparence envers les citoyens, explique-t-il.

La thématique de l’investissement a eu également la part belle dans le discours royal, ajoute-t-il. Dans ce domaine, le Souverain a même procédé, quelques jours plus tard, à la nomination du premier directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement à l’issue d’un Conseil des ministres, constate-t-il, y voyant une suite logique, étant donné que l’activation de ce véhicule constitue une pièce-maîtresse du puzzle qui recompose l’offre Maroc en matière d’investissement.

+Finances News Hebdo+, qui aborde le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, écrit que ce partenariat vient de franchir une nouvelle étape majeure, les deux parties ayant signé un mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.

Il permettra de placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc, estime l’éditorialiste.

Bref, il s’agit d’un partenariat que l’on peut qualifier de «classique», qui lie deux parties qui ont une tradition de coopération profonde, estime-t-il.

Mais, l’on s’en doute, les ennemis du Royaume n’ont jamais vu d’un bon œil les accointances entre le Maroc et l’UE, relève-t-il. « C’est pourquoi ils tambourinent constamment aux portes de la Cour de justice de l’UE, multipliant les recours », fait-il remarquer.

La même publication rapporte que la taxe sur les médicaments importés sera réduite. Cette décision sera actée dans le cadre du Projet de loi de finances 2023. D’un côté, l’entrée en vigueur de cette mesure va contribuer à la baisse des prix des médicaments ainsi qu’à la préservation de la pérennité des caisses, mais, d’un autre, la réduction de la TVA posera un problème au niveau de la trésorerie des industriels pharmaceutiques. 

“Ces derniers acquièrent les équipements avec une TVA s’élevant à 20% au moment où les médicaments sont taxés à 7% ou 0%. Cela génère donc un crédit TVA qui s’accumule pendant plusieurs années avant que les opérateurs ne soient remboursés par l’Etat. Au cas où la TVA sur les médicaments serait carrément supprimée, cela va nécessiter une épuration continue du crédit TVA et non pas une accumulation de ce crédit pendant plusieurs années», explique Abdelmadjid Belaiche, expert en industrie pharmaceutique, et membre de la Société marocaine de l’économie des produits de santé, cité par l’hebdomadaire.

Economie et éducation au menu des quotidiens marocains

Le projet de loi de finances pour 2023 et la réforme de l’école publique sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que pour cette année 2023, « la tâche se trouve davantage complexifiée » à cause des paramètres conjoncturels et des priorités qui sont nombreuses, jugeant nécessaire de s’accorder sur des principes méthodologiques, notamment la hiérarchisation des priorités.

Pour ce faire, il sera nécessaire de partir sur un postulat de base important, à savoir qu’une loi de Finances, quel que soit le niveau des ressources et fonds mobilisés, ne peut pas apporter des solutions à tous les problèmes, suggère le quotidien.

Les réformes lourdes nécessiteront des budgets encore plus volumineux dans la santé, l’éducation, les retraites… sans oublier les menaces conjoncturelles qui se profilent et qui pourront mettre à rude épreuve les finances publiques comme la sécheresse, le stress hydrique, l’inflation et la flambée des prix, estime-t-il, appelant à arbitrer entre urgences et priorités.

Pour +L’Opinion+, le gouvernement a placé la réforme des systèmes de la Santé et de l’Éducation en tête de ses priorités, en leur accordant une enveloppe globale dépassant les 96 milliards de dirhams, contre près de 86 milliards DH en 2022, alors que les dépenses d’investissement du Budget général sont estimées à quelque 106 milliards DH.

C’est dire que malgré le contexte économique entaché par les multiples incertitudes et les risques substantiels qui floutent toutes les projections macroéconomiques, dont les risques de stagflation, le gouvernement n’a pas rétropédalé et a décidé de poursuivre sa marche vers les réformes structurelles annoncées en grande pompe lors des élections, relève le journal.

Des chantiers, dont le coût n’est pas du tout supportable par les trésoreries de l’Etat mais qui demeurent nécessaires pour l’édification de l’Etat social, objet d’attente de tous les Marocains, depuis plusieurs décennies, constate-t-il.

Il est vrai que les «concessions» fiscales faites par l’Etat dans le PLF 2023 sont vitales pour que la machine économique puisse rouler de nouveau et pour alléger la pression financière des ménages, mais pourvu qu’elles n’aient pas de répercussions sur les prochains exercices, met-il en garde.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la réforme de l’enseignement, se demande si ce secteur devrait sans cesse attendre un “homme providentiel”, qui pourrait imposer son leadership, fédérer toutes les forces vives et décliner la vision stratégique de la réforme.

A chaque nomination, « on attend une feuille de route précisant le plan de travail”, mais le système est “tellement complexe et avec tellement de subtilités qu’aucun ministre ne peut en comprendre les rouages rapidement, surtout s’il est étranger au domaine”, fait-il remarquer.

Il estime inapproprié de “fonder tous les espoirs sur des personnes qui passent dans le secteur tels des éclairs”, estimant que la réforme devrait d’abord être un “état d’esprit” à insuffler auprès d’acteurs “soigneusement” sélectionnés, “de vrais piliers dont il faudrait garantir l’adhésion, par des incitations, de la reconnaissance et une liberté d’innover et d’oser sortir du cadre”.

Le discours royal commenté par la presse marocaine

Le discours adressé vendredi par le Roi Mohammed VI au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, est largement commenté par la presse marocaine parue ce lundi.+L’Opinion+ écrit que dans les prochaines années, la priorité absolue de toute politique publique sera la préservation et la valorisation des ressources hydriques, expliquant que ce nouveau cap a été tracé par le Roi Mohammed VI dans son discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne.

La volonté royale est de placer la question de l’eau au cœur de toute action gouvernementale, de toute stratégie sectorielle, de tout projet public, en résumé de toute vision d’avenir, relève l’éditorialiste.

Il s’agit d’une nouvelle étape dans le développement du pays, au même titre que l’INDH lancée par le discours royal du 18 mai 2005, ou la valorisation du capital immatériel souhaitée par le Souverain lors du discours du 30 juillet 2014, constate-t-il.

En affirmant dans son discours qu’ « il est essentiel de garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs », le Souverain interpelle directement le ministère de l’Equipement et de l’Eau, en charge du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, et qui doit devenir un département transversal dans le dispositif gouvernemental, estime-t-il.

L’autre chantier est la révision de la tarification de l’eau, relève-t-il, soulignant que le coût de l’eau doit surtout être assumé par les principaux consommateurs, comme les grands agriculteurs ou les industriels

+L’Economiste+, quant à lui, indique que “le discours royal a montré la voie” sur deux dossiers stratégiques, qui sont l’investissement et l’eau.

Sur l’investissement, le Roi a fixé un nouveau cap, avec des objectifs chiffrés et un calendrier précis. Ainsi, le Souverain a souligné la nécessité de “mobiliser 550 milliards de DH d’investissements et créer 500.000 emplois à l’horizon de 2026”, rapporte le quotidien.

Dans le domaine du stress hydrique, le gouvernement, comme la classe politique, dispose désormais d’une feuille de route claire, constate-t-il, soulignant que le Maroc, face au changement climatique, est appelé à faire preuve d’imagination et à mettre en place des solutions innovantes, tout en accélérant la politique des barrages.

Même tonalité chez +Assahra Al Maghribia+, qui estime que, comme à l’accoutumée, et avec toute la clarté requise, SM le Roi a fait une description exhaustive de la réalité tout en appelant à “une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale”.

Sur le thème de l’investissement, le Roi a affirmé qu’ “aujourd’hui, nous misons sur l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs”, ajoute le quotidien.

Dans le même ordre d’idées, +Al Alam+ écrit qu’autant le discours royal a défini, d’une manière claire, les conditions objectives des politiques se rapportant à l’eau, autant il a souligné la nécessité d’un “traitement diligent” de la problématique de l’eau dans toutes ses dimensions.

Dans ce discours, le Souverain a affirmé que l’état actuel des ressources hydriques “nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens” et “exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle”.

Il a également souligné que le Maroc se trouve désormais dans une situation de stress hydrique structurel et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes, ajoute le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le discours royal a été consacré à deux thématiques aujourd’hui cruciales que sont l’investissement et le stress hydrique.

C’est l’illustration que la donne climatique et environnementale avec toutes ses facettes est devenue un des paramètres déterminants de l’économie, explique la publication.

Et cela conforte aussi le Maroc dans ses choix faits depuis plusieurs années en matière de transition énergétique, de gestion des ressources naturelles, d’économie verte et de durabilité, estime-t-il.

Stress hydrique, rentrée parlementaire et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La problématique de l’eau, les enjeux de la nouvelle année législative et la croissance de l’économie nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce samedi.+Le Matin+ rapporte que le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi, à un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et à rompre avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale. 

Présidant l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, le Souverain a souligné que « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens », ajoutant qu’il « exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle ».

La Vie éco, qui aborde les enjeux de la nouvelle année législative, écrit que cette année législative sera des plus charnières et que sa première session (d’automne) sera plus prolifique sur le plan législatif que ses semblables.

Mais, avec une inflation record, certains élus, notamment de l’opposition, ne manqueront pas de placer la flambée des prix au cœur des débats, et laisseront ainsi de côté « le bon sens » pour “prendre des raccourcis” et rendre le gouvernement responsable du renchérissement des prix, déplore l’hebdomadaire.

“C’est le jeu politicien, populiste, démago et improductif auquel ils nous ont généralement habitués”, estime-t-il.

Au-delà de ces débats stériles, cette session législative sera certainement plus fertile, et ne devrait pas se cantonner à l’adoption de la Loi de finances 2023, mais connaîtra également l’approbation de la loi-cadre formant Charte d’investissement qui a déjà été approuvée en commission à la Chambre des représentants, fait-il savoir.

Il y a aussi le projet de loi concernant la réforme du système de santé qui va de pair avec la généralisation de la protection sociale, le projet de loi modifiant le code de commerce relatif aux délais de paiement, la réforme du Conseil de la concurrence, mais surtout celui encadrant l’exercice de droit de grève, entre autres, ajoute-t-il.

L’adoption de ces textes, qui sera une prouesse pour l’institution législative, sera possible grâce à une majorité parlementaire qui a accordé ses violons bien avant de prendre les rênes mais surtout qui fait du dialogue et de la concertation son mantra, estime-t-il.

L’opposition sera dans son rôle de “vilipender” l’action de l’Exécutif soutenu par sa majorité, quoique “consciente que les réformes doivent avancer à la bonne cadence”, à savoir “avec célérité, sérénité et efficacité”, relève-t-il.

+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la croissance de l’économie nationale, écrit qu’avec “quelques averses orageuses” enregistrées en cette première quinzaine d’octobre 2022, il est certainement encore tôt pour s’inquiéter, mais qu’il faudrait “rester sur ses gardes”, d’autant plus que ces dernières années, le Maroc a connu des épisodes de sécheresse violente.

Des sécheresses de plus en plus récurrentes, nourries par les changements climatiques, qui alimentent allègrement le déficit hydrique sévère que connaît le Royaume, et plombent surtout l’économie nationale, constate le journal.

Et c’est la problématique majeure à laquelle est confronté le gouvernement: la croissance reste largement tributaire de la campagne agricole, donc de la pluviométrie, relève-t-il.

Dans un contexte où il y a une récurrence des sécheresses, la croissance est malmenée, vu que le PIB non agricole n’est pas suffisamment robuste, souligne la publication.

Dans pareil contexte, et avec le modèle de croissance actuel du Maroc, faire des projections c’est comme jouer au loto: il faut cocher les cases… et prier ensuite, ajoute-t-il.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

La réforme du secteur de la santé, l’industrie pharmaceutique et le projet du tunnel ferroviaire sous-marin Maroc-Espagne, sont les principaux titres développés par la presse marocaine parue ce vendredi.+L’Économiste+ écrit que le ministre de la santé, Khalid Ait Taleb vient de faire franchir à son projet de loi-cadre relatif à la réforme de la Santé, l’étape de la Commission de l’enseignement et des affaires sociales de la Chambre des conseillers. En effet, le texte vient d’être adopté. Il faudra attendre sa programmation rapidement en séance plénière pour le vote et son transfert vers la Chambre des représentants. 

Au sein de cette Commission, le ministre de la Santé et de la protection sociale a fait preuve de souplesse en acceptant quelques amendements sur les 132 émanant des groupes et groupements parlementaires. Pourtant, de manière générale, un projet de loi-cadre est voté tel quel, sachant que d’autres textes viendront par la suite pour son implémentation et qui nécessitent des propositions de changement, souligne le journal.

+Les Inspirations Éco+ indique que quelques jours avant le dépôt du PLF 2023 au Parlement, la sortie de Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, annonçant le projet du gouvernement de supprimer la TVA sur les médicaments afin de les maintenir à un prix abordable, et la réaction de la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP) tombent à pic. 

Une telle mesure permettrait aux ménages marocains d’économiser environ 1,12 milliard de dirhams (1 euro = 10,7 DH), sur environ 16 milliards DH déboursés pour l’achat de médicaments chaque année dans le Royaume. Le président de la Fédération, explique que supprimer uniquement la TVA sur les médicaments “risque de déstabiliser l’équilibre financier des entreprises pharmaceutiques”, dans la mesure ou, selon le dirigeant, les industriels “ont déjà un crédit de TVA”.

+L’Opinion+, qui s’intéresse au projet du tunnel ferroviaire sous-marin Maroc-Espagne, estime que l’idée de relier par un tunnel sous-marin les deux rives du Détroit, et par ricochet les continents africain et européen, remonte à plus d’un siècle. Sa conception actuelle a donné lieu à une déclaration conjointe de l’Espagne et du Maroc datant de 1979. 

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les relations entre le Maroc et l’Espagne ont connu des hauts et des bas. Aujourd’hui, le fameux projet commence à prendre forme. Côté Maroc, le travail est confié à la Société Nationale d’Etudes du Détroit (SNED), et en Espagne, c’est l’entreprise publique SEGECSA qui en est chargée. Celle-ci a révélé les nouveaux rebondissements concernant ce chantier titanesque qui devrait certainement donner lieu à une nouvelle donne politique et économique dans la région.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

L’Etat au secours des établissements publics, la consommation privée sauve la croissance du Maroc en 2022 ou encore la décarbonation, sont les titres développés par la presse marocaine parue ce mercredi.+L’Economiste+ relève que le gouvernement, en 4 mois, vient de consentir une nouvelle rallonge budgétaire. La première de 16 milliards de DH (1 euro = 10,7 DH) a été consacrée à la compensation et la nouvelle devrait pallier les effets du Covid et aussi la hausse du cours des matières premières. 

Au total, 12 milliards de DH supplémentaires seront accordés. Sur ce montant, 2 milliards de DH iront à la Caisse marocaine de retraite (CMR) et 3 milliards pour faire face aux dépenses urgentes qui pourraient survenir d’ici la fin de l’année ainsi qu’aux engagements pris vis-à-vis des enseignants (1 milliard de DH). Le gouvernement compte accorder 7 milliards de DH au soutien de certaines entreprises et établissements publics dont RAM et l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), fait savoir la publication.

+Aujourd’hui Le Maroc+, s’intéresse à la santé mentale des Marocain, indique qu’ environ 48,9% de la population marocaine enquêtée, âgée de 15 ans et plus, présente ou a déjà présenté des signes de troubles mentaux, selon les résultats de l’enquête nationale relative aux troubles mentaux menée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). 

Dans son étude, le Conseil pointe du doigt la pénurie des ressources humaines à laquelle fait face le secteur. Le Maroc ne dispose actuellement que de 454 psychiatres et de 2.431 lits réservés aux maladies mentales. Le CESE estime que ces données témoignent du sous-investissement de l’État. Il recommande d’élaborer des politiques et programmes publics concertés de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et des risques psychosociaux adossés à des indicateurs chiffrés et mesurables et à des études d’impacts sanitaires et sociaux.

+Le Matin+, qui se réfère à une nouvelle étude, Fitch Solutions, souligne que la consommation privée sera le principal moteur de la croissance du Maroc en 2022, estimée à 1,5%. Dopée par les transferts des MRE et les mesures du gouvernement contre la hausse des prix, la consommation privée contribuera à hauteur de 1,4 point de pourcentage (pp) à l’augmentation du PIB, devant la consommation publique (1,2 pp). En revanche, la contribution de l’investissement sera négative de -0,3 pp ainsi que celles des exportations nettes (-0,9 pp). 

Pour 2023, Fitch Solutions table sur un rebond de la croissance à 2,8%, portée également par la consommation privée suite notamment à la décélération de l’inflation. Néanmoins, le resserrement monétaire par la Banque centrale et le fort ralentissement de l’activité économique dans la zone euro pèseront sur la croissance du Royaume.

+L’Opinion+ indique que Marrakech vient d’accueillir la 4ème Conférence Internationale de la Mobilité Durable (CIMD) couplée à la réunion annuelle de la Fédération Routière Internationale (IRF), au moment où Dakar a servi de réceptacle à la Semaine de la Mobilité Durable et du Climat (SMDC). C’est dire que la semaine du 3 au 7 octobre a été très chargée pour les experts et acteurs nationaux et continentaux de la Mobilité durable. 

Ceux-ci s’accordent sur le fait que le secteur routier se doit d’amorcer un virage tangible vers la durabilité et les énergies propres, car son poids actuel en matière d’émissions en gaz à effets de serre (GES) est encore loin de participer aux objectifs définis par l’Accord de Paris pour réaliser les réductions envisagées.

Les enjeux de la session parlementaire d’octobre au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la session parlementaire d’octobre, dont l’ouverture est prévue ce vendredi, est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la session d’octobre est traditionnellement et principalement accaparée par les tractations au sujet du projet de loi de Finances, qui est l’occasion pour le gouvernement et les élus de la majorité de traduire en budgets d’actions les orientations prises qui ont fait l’objet d’engagements en début de mandat ou encore d’allouer les fonds nécessaires aux grandes réformes entamées.

L’exercice est un « passage obligé », mais il est “chronophage” et, surtout, il porte par définition sur un horizon court de douze mois durant lesquels les données peuvent pourtant changer.

Preuve en est, le gouvernement a dû au moins à deux reprises, depuis janvier 2022, procéder à un redimensionnement des budgets pour parer aux urgences et s’adapter aux évolutions conjoncturelles, constate l’éditorialiste.

Cela dit, en parallèle, il y a tout un volume de travail qui doit se poursuivre en termes de législation pour continuer à faire avancer les chantiers pluriannuels, estime-t-il.

Face à cette “dualité temporelle”, il appartient donc aux élus comme à l’Exécutif de “trouver au bon timing le bon dosage” entre les ajustements dictés par les impératifs du moment et la nécessité de garder le cap fixé par les visions à long terme, soutient-il

Dans le même ordre d’idées, +L’Économiste+ estime que cette fois-ci, la rentrée parlementaire intervient dans un contexte marqué par la flambée des prix des produits, une inflation galopante et des tensions sociales que le dialogue social, engagé par le gouvernement, tente de contenir.

Après deux inaugurations à distance pour cause de pandémie, l’ouverture de la session d’automne devrait se faire en présentiel et sera marquée par le discours royal, très attendu et perçu comme une feuille de route pour le gouvernement et la classe politique, prévoit le quotidien.

Au cours de l’année qui commence, les parlementaires doivent faire preuve de “plus de responsabilité et d’anticipation que par le passé”, du fait que “la situation est difficile plus qu’elle ne l’a jamais été”, juge-t-il, notant que les marges budgétaires sont réduites et le gouvernement sera “acculé” à recourir au marché international pour soulager les finances publiques.

Le projet de loi de finances pour 2023 ayant été confectionné dans ce contexte, les groupes parlementaires devraient faire preuve de plus d’audace et d’innovation pour pouvoir résoudre la crise et ainsi devenir ainsi de véritables forces de proposition, recommande-t-il.

Divers sujets à la Une des quotidies et hebdomadaires marocains

L’action du gouvernement, les enjeux de la réglementation des activités relatives au cannabis et la promotion du secteur touristique sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur l’action du gouvernement, écrit que dans cette conjoncture économique très délicate, le gouvernement a essayé d’envoyer des signaux rassurants à la collectivité, histoire de lui prouver qu’il est bien là et qu’il se soucie de son porte-monnaie.

Doublement du plafond de la Caisse de compensation, hausse de 5% du SMIG dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales et de 10% du SMAG (secteur agricole), suppression des droits de douane sur le blé tendre, plan de relance du tourisme, subventions aux professionnels du transport pour faire face à la hausse des prix des carburants… sont autant de mesures qu’il a initiées, relève le journal.

Auxquelles devraient s’ajouter d’autres prévues dans le projet de Loi de Finances 2023, comme notamment la baisse de l’impôt sur le revenu pour casser la diffusion des pressions inflationnistes, ajoute-t-il.

Pourtant, les citoyens ont quand même l’impression que l’Exécutif n’en fait pas suffisamment, du fait de leur ressenti par rapport à l’inflation, car leur pouvoir d’achat reste toujours laminé par des niveaux de prix élevés, notamment des carburants, fait-il remarquer.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur les enjeux de la légalisation du cannabis, écrit que le premier directeur général par intérim de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis, Mohammed El Guerrouj, a signé cette semaine les premières autorisations d’exercice des activités de transformation et de fabrication du cannabis pour la commercialisation et l’exportation à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.

Pas moins de dix licences d’exploitation ont été délivrées dans le cadre de cette première vague d’autorisations, un chiffre qui en dit long sur le potentiel d’attractivité du Royaume concernant cette filière dans laquelle il a des atouts à faire valoir, précise l’éditorialiste.

La filière du cannabis, qui évoluait dans la clandestinité, disposera progressivement d’un environnement légal protecteur pour s’épanouir. Certes, les 100.000 familles qui y votent actuellement grâce à cette culture (étendue sur 55.000 hectares) ne pourraient toutes être servies dans un premier temps, étant donné que les agriculteurs seront autorisés au fur et à mesure sur la base des besoins exprimés par les industriels récemment autorisés, annonce-t-il.

Jusque-là rien n’a encore filtré sur les volumes à commander, ni sur les superficies à mobiliser et encore moins sur l’identité des opérateurs ayant décroché leur sésame, mais gageons que le pactole ne sera pas anodin quand on sait que le marché mondial du cannabis devrait atteindre, selon les prévisions des experts, plus de 90 milliards de dollars d’ici 2026, souligne-t-il.

Une échéance où l’on verra des agriculteurs aujourd’hui stigmatisés gagner leur vie dignement, et surtout protégés des réseaux de trafic de drogue qui jusque-là s’enrichissaient sur la sueur de leur front, relève-t-il.

Une révolution qui permettra de panser davantage les plaies d’une région du Rif qui a encore besoin de rattraper un retard de développement dû à des décennies d’enclavement, estime-t-il.

+Le Matin+ rapportee que la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) a lancé un appel à manifestation d’intérêt destiné aux propriétaires des Kasbahs. Ces derniers peuvent candidater, entre le 15 octobre et le 15 novembre 2022, afin de bénéficier de la contribution financière de l’Etat pour la réhabilitation et la reconversion des Kasbahs en établissements d’hébergement touristique, et la création d’activités génératrices de revenus aux alentours de ces Kasbahs. L’aide octroyée est fixée à 40% du montant total de l’investissement, avec un plafond de 16 millions de DH par projet.

Une initiative qui vient donner un nouvel élan au secteur touristique. Les propriétaires de kasbahs éligibles bénéficieront d’une contribution financière du Fonds Hassan II pour le développement économique et social égale à un maximum de 40% du montant total de l’investissement, avec un plafond de 16 millions de DH par projet de reconversion en établissement d’hébergement touristique.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la mise à niveau des Centre Hospitaliers Universitaires (CHU), la prise en charge des personnes âgées au Maroc et le superprofit des société de distribution des carburants au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde les enjeux de la mise à niveau des CHU, écrit que généraliser la couverture médicale et l’étendre à de nouveaux bénéficiaires suppose évidemment que ces derniers puissent effectivement avoir accès aux prestations à chaque fois qu’ils en ont besoin.

Car, assurer une couverture n’aurait aucun sens et donner des cartes à des millions de Marocains ne servirait à rien si dans la réalité les assurés ne peuvent finalement pas se soigner correctement à cause de l’absence ou de l’insuffisance de moyens matériels ou même humains, de l’état des structures d’accueil ou de toutes autres raisons techniques ou logistiques, fait remarquer le journal.

C’est donc à juste titre que le gouvernement, à travers le ministère de la santé, a consacré un budget conséquent, près de 1,7 milliard DH à la mise à niveau des grands centres hospitaliers en plus de ce qui a déjà été alloué à la santé dans la loi de Finances 2022, explique-t-il.

Et ce n’est pas tout, la généralisation de la couverture médicale, parce qu’elle augmentera la demande, produira probablement d’autres effets et créera aussi des opportunités pour l’investissement privé synonymes d’emplois, estime-t-il.

Même si la notion de rentabilité est souvent difficile à appliquer aux réformes au contenu social, elles sont loin d’être à fonds perdus, du fait que leurs effets à moyen et long termes sont bien mesurables et quantifiables, estime-t-il.

+L’Économiste+ écrit que bien qu’ils dénotent une amélioration de la durée de vie des personnes âgées de 60 ans et plus et de 70 ans et plus, qui passeraient respectivement de 4,3 millions et 1,6 millions en 2021 à 6 millions et 2,6 millions en 2030, ces chiffres révélés par le HCP « restent tout autant effrayants », vu la fragilité du modèle sociétal, des caisses de retraite et du système de santé, dont l’offre de soins est “totalement inadaptée”.

Une “grande précarité” pour les personnes âgées dont le poids démographique atteindrait le quart de la population totale vers 2050, souligne la publication.

Sur le terrain, les difficultés sont bien réelles : très peu de centres sociaux, pas de politique de gériatrie digne de ce nom, un hôpital défaillant et une structure familiale qui s’effrite, relève-t-il.

+L’Opinion+ écrit que les révélations du dernier rapport du Conseil de la Concurrence ont été accablantes pour les sociétés de distribution. En plus de neutraliser toute concurrence au vrai sens du terme, ces dernières ont augmenté leurs marges au moment où les cours du pétrole étaient à des niveaux très bas (entre 2020 et 2021). 

Les avis sont partagés puisque le débat vient d’être lancé. « Oui, je suis pour taxer les superprofits des sociétés de distribution », opine Hicham El Aadnani, expert en stratégie et intelligence économique et membre de l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI), cité par la publication.

 L’interlocuteur estime normal, voire évident, de taxer de façon plus conséquente les sociétés qui réalisent des bénéfices quand les citoyens voient s’éroder leur pouvoir d’achat.

Politique et agriculture au menu des quotidiens marocains

L’intégrité territoriale du Royaume, le secteur agricole et les enjeux du développement des régions sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que le polisario, en perte d’espoir de voir aboutir son projet séparatiste, recourt, comme à l’accoutumée, à la menace, expliquant qu’après avoir annoncé son retrait de l’accord du cessez-le-feu en 2020, l’entité séparatiste continue de bluffer en menaçant, cette fois-ci, de se livrer à la tactique terroriste, en faisant usage de drones.

Il s’agit en effet du « coup de bluff traditionnel » auquel il recourt chaque fois que la réunion du Conseil de Sécurité est imminente, “une façon, vaine, de tenter de renverser la vapeur du cours normal des choses et de créer la confusion”, constate-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur le secteur agricole au Maroc, écrit que dans le giron de l’activité agricole qui va inévitablement devenir encore plus centrale et stratégique dans les décennies qui viennent, des filières telles que les engrais et fertilisants, les semences sélectionnées, les intrants nécessaires aux cultures ou encore le matériel et la machinerie, se verront ouvrir de formidables gisements d’opportunités d’investissement et de création de valeur et d’emplois aussi bien pour le marché domestique qu’à l’export.

Mais, le capital privé marocain, les grandes entreprises comme les petites start-up innovantes, n’ont pas encore pleinement investi ces filières qui constituent, entre autres, l’écosystème agricole, déplore l’éditorialiste

Le Plan Maroc Vert puis son successeur, Al Jayl Al Akhdar, ont donné lieu à une véritable métamorphose de l’agriculture marocaine, mais une fois de plus, l’effort public et les budgets de l’Etat, bien qu’importants, ne peuvent donner pleinement leurs résultats sans l’implication du privé, fait-il remarquer.

Et ce ne sont ni les fonds, ni les aides, ni les opportunités qui manquent, mais seulement de l’audace et des pionniers, estime-t-il.

L’Economiste, qui aborde le plan de développement régional de Casablanca, écrit que des milliers d’heures de travail, et des tournées pour recueillir les informations ont été nécessaires au conseil régional de Casablanca pour mettre en place son plan de développement.

Certes, tous les autres conseils ont suivi, avec des projets différents, mais, les budgets risquent de ne pas accompagner les ambitions, alors que les territoires sont dans le besoin d’assurer leur croissance, relève l’éditorialiste.

Les régions se doivent aussi de répondre aux attentes urgentes des populations tant en termes d’infrastructures de base que de villégiature, soutient-il, appelant à ne pas rechigner à faire son travail et accomplir les projets pour “changer notre environnement et notre façon de vivre”.

“Que l’on puisse imaginer que toutes ces commodités qui seront construites, c’est pour respecter ceux qui n’ont pas le confort nécessaire pour vaquer à leurs occupations l’esprit plus tranquille”, note-t-il.

Economie et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la suppression de la TVA sur les médicaments, le secteur touristique et les implications des incidents du festival de musique « L’Boulevard » sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la suppression de la TVA appliquée aux médicaments, écrit que cette disposition, qui s’inscrit dans le cadre du PLF 2023, “rendra non seulement les médicaments plus accessibles”, mais “soulagera également les caisses des organismes de prévoyance sociale”.

Par rapport au niveau de vie des citoyens, le prix du médicament au Maroc reste “élevé” et “ne permet pas un suivi médical dans les meilleures conditions”, d’où “une nouvelle vision” dans ce domaine, qui sera pilotée par la nouvelle Agence du Médicament, explique le journal.

Mais, si l’Etat consent un effort financier pour baisser les prix, la situation dans l’industrie pharmaceutique n’est pas encore réglée, du fait que le marché du médicament, selon un avis rendu public par le conseil de la concurrence en 2020, est “très administré” et “très réglementé”, et dont le cadre légal et juridique reste “inapproprié” et “dépassé”, fait-il remarquer.

Il est urgent que l’Etat trace une nouvelle feuille de route pour ce secteur, avec le souci premier de rendre les médicaments plus abordables aux citoyens, plaide-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde le secteur touristique, écrit que l’année 2022 sera probablement une année record pour le secteur touristique, du moins en termes de recettes, précisant que jusqu’au mois d’août de cette année, les arrivées de touristes ont généré quelque 52,2 milliards DH en devises, alors qu’à la même période de 2017, année pendant laquelle ces recettes avaient frôlé les 70 milliards DH, niveau le plus élevé jamais atteint par le secteur, le Maroc enregistrait quelque 49 milliards DH.

Logiquement, si le cap et le rythme sont maintenus, ce record historique de 2017 sera pulvérisé, estime le quotidien.

Les années qui viennent, et sauf une autre catastrophe qui viendrait encore frapper l’économie mondiale, la compétition sera “plus acharnée” sur les parts de marché et les tendances mondiales du voyage connaîtront des transformations en continu et sur des cycles temporels plus courts, prévoit-il, soulignant que le seul moyen de rester durablement dans la course c’est de “les anticiper et s’y préparer”.

Revenant sur les violences commis au festival de musique « L’boulevard », dont la 20e édition a été organisée du 23 septembre au 02 octobre à Casablanca, +L’Économiste+ estime que ce qui s’est passé vendredi dernier à ce festival “n’est ni inédit, ni surprenant”, mais “la réalité d’une partie de nos jeunes, sans repères, sans perspectives, sans projet de vie”.

Selon lui, le sujet ne se prête ni à la surenchère, ni aux échanges d’accusations, ni aux lectures simplistes, étant donné que ces incidents, au même titre que les scènes de vandalisme à côté des stades les jours de match, ou encore les combats aux sabres dans les quartiers populaires, “cristallisent le désarroi d’une partie de notre jeunesse, laissée au bord du chemin du développement”.

La solution sécuritaire est « incontournable », mais elle ne permettra pas de “soigner le mal à la racine”, fait remarquer la publication, soulignant l’urgence de “reprendre en main” la jeunesse marocaine, “avant qu’il ne soit trop tard”.

Certes, l’Etat a misé sur le développement des infrastructures sociales, éducatives et sportives au niveau local, mais au-delà des stratégies sectorielles, “ces jeunes ont besoin d’une vision, d’un projet qui leur parle”, afin de leur faire “changer de mindset”.

Economie, agriculture et sécurité au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment la question des délais de paiement, le stress hydrique et agriculture et la participation du Maroc au dispositif de sécurité du Mondial 2022 au Qatar.+L’Économiste+ écrit que les délais de paiement des arriérés sont un véritable casse-tête pour les entreprises et pour l’exécutif. Des tentatives pour le traiter ont été menées mais sans résultats. Cette fois-ci, en adoptant, lors du Conseil de gouvernement de jeudi dernier, le projet de loi qui réforme le code de Commerce sur les questions relatives aux délais de paiement. 

Selon la publication, il s’agit de combler les insuffisances et les obstacles qui entravent le respect des délais. La mise en œuvre du projet de loi sera appliquée progressivement entre le ler janvier 2023 et le ler janvier 2025, en fonction du chiffre d’affaires annuel des personnes concernées. Ainsi, elle commencera en 2023 par les grandes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 50 millions de DH. Elle sera suivie en 2024 par les entreprises de taille moyenne et dont le chiffre d’affaires se situe entre 10 et 50 millions de DH.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque la question du stress hydrique, estime qu’une agriculture résiliente aux changements climatiques reste le pari fait par le gouvernement dans un contexte marqué par le recul des réserves en eau et des perturbations du cycle des pluies. 

Dans ce sens, le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts vient de dévoiler de nouvelles mesures face à cette situation. Parmi les mesures adoptées, il y a l’encouragement à l’utilisation d’une agriculture durable à travers l’adoption des techniques du semis direct et la rotation intensive des cultures. 

Le gouvernement compte également soutenir la conversion vers des cultures biologiques puisqu’il s’agit d’élargir la superficie couverte à plus de 100.000 hectares à l’horizon 2030. Par ailleurs, le gouvernement travaille au développement de l’irrigation localisée sur une superficie de 350.000 hectares supplémentaires en plus de la mise en place de nouveaux mécanismes pour l’adaptation à la rareté des ressources en eau, fait savoir le journal.

Dans la même veine, +L’Opinion+ croit savoir que les cultures d’avocats, de pastèques rouges, ainsi que les nouvelles plantations d’agrumes, ne sont désormais plus éligibles aux subventions d’appui aux projets d’irrigation locale. La décision- signée conjointement par le ministre de l’Agriculture et le ministre délégué chargé du Budget – répond ainsi aux signaux d’alerte qui ont régulièrement pointé les incitations dont bénéficient certaines cultures consommatrices d’eau dans un contexte national pourtant marqué par la sécheresse et la pénurie hydrique. 

Si cette nouvelle orientation a engendré des réactions positives, il n’en demeure pas moins qu’il en est qui espèrent qu’elle soit bientôt appliquée à d’autres cultures hydrivores qui, à défaut d’être proscrites, doivent au moins ne plus bénéficier d’appui financier de la part de l’Etat.

+Al Massae+ rapporte que les services de sécurité ont interpellé, vendredi, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), vingt individus pour liens présumés avec un réseau criminel actif dans l’organisation d’opérations d’immigration illégale via la falsification des documents officiels et bancaires requis pour constituer les dossiers de demande de visa Schengen. 

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué samedi dans un communiqué que les interventions sécuritaires ont abouti à l’arrestation de tous les mis en cause lors d’opérations simultanées dans les villes de Nador, Oujda, Jerada, Martil, Rabat et Sala Al Jadida.

+Le Matin+ indique que le Maroc et le Qatar ont signé, une déclaration commune, concernant le partage d’informations relatives à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022.

Selon le média qatarien Bein Sport, cité par le quotidien, l’annonce vise à renforcer la coopération en matière de sécurité entre le Maroc et le Qatar, en mettant en œuvre des stratégies pour garantir la sécurité pendant les 28 jours de la Coupe du monde. Elle vise également à améliorer les capacités des services de sécurité concernées par la sécurité de l’événement, ainsi que des supporters.

Pour concrétiser cet accord, l’ambassadeur du Maroc au Qatar a signé vendredi dernier, une convention avec le général Ibrahim Khalil Mhandi, chef de la sécurité du mondial, rapporte des médias. 

 Pour rappel, Abdellatif Hammouchi avait visité le stade principal où se déroulera la finale de la Coupe du monde Qatar 2022 pour inspecter et vérifier les diverses installations de ce stade. Il s’est également rendu au centre de commandement de cybersécurité.

Santé et économie au menu des hebdomadaires marocains

L’accès aux services de santé et les enjeux de la hausse du taux directeur, décidée par la banque centrale, sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie éco+, qui s’attarde sur l’accès aux services de santé, écrit que la généralisation de la couverture médicale, à travers le régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), est actée, et qu’elle est mise en œuvre au Royaume grâce aux instructions royales et la détermination de l’Exécutif à concrétiser ce chantier.

Pour les plus vulnérables, les actuels Ramedistes, le gouvernement a déjà annoncé qu’il prendrait en charge les cotisations, relève le journal, soulignant que le régime dédié à cette catégorie, comme pour celui des travailleurs non salariés, n’a rien à envier à celui déjà mis en place pour les employés du secteur privé.

+Finances News Hebdo+, qui aborde les enjeux de l’augmentation du taux directeur par la banque centrale, qui passe ainsi de 1,5 à 2% , écrit que le gouverneur de l’institution financière s’est en effet plié à ce qui semble être « un consensus » auquel souscrivent pratiquement toutes les Banques centrales en ce moment : augmenter les taux directeurs pour juguler une inflation galopante, au risque de freiner la croissance.

Le patron de la banque centrale s’est pourtant montré pendant longtemps, notamment lors des deux derniers Conseils de mars et juin, réticent à relever ce taux, avançant entre autres arguments la nature des pressions inflationnistes, principalement d’origine externe, mais il a fini par abdiquer car, aujourd’hui, la situation économique a visiblement changé, avec un risque de stagflation de plus en plus prégnant, estime l’éditorialiste.

Ainsi, après un rebond de 7,9% en 2021, la croissance économique s’établirait, selon les prévisions de la banque, à 0,8% cette année, avant de s’accélérer en 2023 pour se situer à 3,6%, alors que le gouvernement table sur un taux de croissance économique de 1,5% en 2022 et 4,5% en 2023, note-t-il.

Mais, au-delà des écarts dans ces prévisions, c’est davantage la faiblesse de la croissance qui interpelle : elle est en déphasage par rapport aux ambitions de développement du Maroc et, surtout, ne permet guère de remédier à la problématique du chômage structurel que l’économie nationale traîne comme un boulet, relève-t-il.

Economie et social au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du projet du gazoduc Nigéria-Maroc, le dialogue social et la réputation du Maroc sont les principaux sujets traités par les les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux du projet du gazoduc Nigéria-Maroc, écrit qu’alors que le bras de fer entre le Maroc et l’Algérie autour du gazoduc qui devrait relier le Vieux continent au Nigeria, via l’un ou l’autre pays maghrébin, est à son comble, la Libye a mis sur la table cette semaine son propre projet de gazoduc en partance du Nigeria.

Mais, malgré ses défis logistiques qui résultent, entre autres, de son tracé sous-marin sur la côte atlantique, de la longueur de son trajet (6000 km) et de la multiplicité des parties qu’il implique (13 pays africains et au moins trois pays européens), le projet de gazoduc marocain a pour principal atout son caractère inclusif, structurant et multidimensionnel qui permet une meilleure répartition des richesses et un développement pluriel, constate le quotidien.

Car, en favorisant le développement des 13 pays africains de la côte atlantique, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc offre l’avantage d’être profitable à une population de 400 millions d’habitants, rapporte-t-il.

Un argument qui ne manquera pas de faire mouche auprès des bailleurs de fonds et des instances financières européennes qui y verront sans doute le meilleur remède contre la pauvreté, la famine, l’instabilité politique, le terrorisme et l’immigration clandestine, ainsi que tous les autres maux qui tourmentent cette partie du continent africain, avant de rejaillir sur leurs propres terres.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que les concertations du deuxième round du dialogue social portent, certes, sur des questions complexes et épineuses à l’instar de la baisse de l’impôt sur le revenu, mais que visiblement, les partenaires, à savoir le gouvernement, les syndicats et le secteur privé, « s’inscrivent résolument dans un nouvel état d’esprit fait de calme, de sérénité et de franchise ».

Quoique l’impôt ait toujours constitué un périmètre sanctuarisé et une des limites contraignantes pour l’État étant donné ses implications financières et budgétaires directes, le gouvernement, au lieu de “botter en touche en invoquant la situation économique”, a accepté d’emblée le principe de baisser l’IR, entre autres, relève la publication.

Les syndicats de leur côté sont eux aussi visiblement dans une logique de responsabilité collective et non pas de surenchère revendicative, ajoute-t-il.

+L’Économiste+, qui s’attarde sur la réputation du Maroc dont un rapport vient d’être publié par l’Institut royal des études stratégiques, écrit que la perception est “globalement satisfaisante”, mais qu’il y a également des aspects qui fâchent, notamment, la qualité du système éducatif, la technologie, les droits de l’homme et le déficit de marque, entre autres.

Aucune politique, aucun modèle ne fonctionnera si les hommes ne sont pas formés, impliqués et insérés dans la dynamique, estime le journal, soulignant que le gros défi sera celui de “changer de mindset”, cet état d’esprit qui, explique le journal, va “reprogrammer notre façon de faire et de travailler”.

Certes, la transformation entamée ces vingt dernières années a permis l’émergence de boosters de l’attractivité, a dévoilé une capacité à négocier avec la nouvelle donne internationale, mais il faut “accélérer le mouvement”, et “corriger ce qui ne va pas” afin de “trouver les trucs qui font mouche”, soutient-il.

Economie et enseignement supérieur au menu des quotidiens marocains

L’avis du Conseil de la concurrence sur le marché des carburants et les enjeux du recrutement dans le secteur de l’enseignement supérieur sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mardi.Evoquant l’avis rendu par le Conseil de la concurrence sur le marché des carburants, +L’Opinion+ écrit que ce rapport, qui couvre la période entre 2018 et 2022, révèle que les pétroliers ont profité de la libéralisation pour faire exploser leurs marges.

Cette situation pourrait s’expliquer par le niveau de rentabilité financière très élevé que cette activité permet de générer et qui n’incite pas les opérateurs à une rivalité concurrentielle par les prix sur ces marchés, du moment qu’ils sont assurés, ou presque, de la réalisation de résultats positifs quels que soient la conjoncture ou le nombre d’opérateurs, déplore la journal.

Cela pourrait s’apparenter à une configuration de situation de rente, puisqu’ils ont la garantie qu’aucun nouvel entrant n’aura la taille ni les capacités financières pour venir les bousculer, ajoute-t-il.

C’est pourquoi, une réforme profonde du cadre légal et réglementaire régissant le marché des hydrocarbures devient nécessaire, d’autant plus que les activités économiques liées aux marchés du gasoil et de l’essence, sont toujours régies par des textes désuets, voire obsolètes, qui datent des années 70 du siècle dernier, et ce, malgré les bouleversements qui ont marqué les marchés de ces produits, soutient-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, quant à lui, estime que l’avis du Conseil a plus particulièrement établi deux faits majeurs, entre autres conclusions.

Le premier est que, contrairement aux fausses vérités, le niveau et volume des marges dégagées par l’ensemble des distributeurs n’est finalement pas celui que les réseaux sociaux ont martelé des mois durant.

Le second constat est qu’il n’y a strictement aucune ombre d’entente entre opérateurs sur les prix de vente, explique le quotidien.

Les sages et experts de ce Conseil n’ont rien inventé, mais seulement collecté, compilé et analysé des données auprès des opérateurs et des acteurs du secteur, relève-t-il.

Il s’agit là de la réponse la plus institutionnelle qui soit, émanant de la seule autorité habilitée constitutionnellement à rendre de tels verdicts, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur le secteur de l’enseignement supérieur, écrit que la rentrée universitaire est marquée par deux grandes nouvelles: un record de 2.350 recrutements pour les universités en 2023, et la fin des postes dits « transformés ».

Instaurée il y a quelques années, l’expérience des postes “transformés”, c’est à dire, récupérer des docteurs d’autres départements ministériels et les affecter à l’enseignement et à la recherche pour trouver une solution au déficit d’enseignants, a montré ses limites, constate l’éditorialiste.

L’Enseignement supérieur ayant subi les conséquences du sous-investissement chronique en capital humain, cet effort en recrutement, lié à la volonté du gouvernement de renforcer la formation en santé et en sciences de l’éducation, devrait être maintenu, voire augmenté, plaide-t-il.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

La révision du Code de la famille et les enjeux d’une éventuelle hausse du taux directeur sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mardi.Abordant la révision du Code de la famille, +L’Opinion+ se demande si cette même Moudawana, qui a été mondialement acclamée en 2004 pour être « one step ahead » vis-à-vis des droits de la femme et de la famille, n’est pas victime de son propre succès et, surtout, si elle n’est pas en passe de se positionner “one step behind”.

Le problème se pose car, au Maroc, l’avortement n’est autorisé que dans le cadre du mariage, lorsque la grossesse représente un danger pour la santé de la femme et, surtout, avec l’accord de son mari.

Alors que dans le cas d’une grossesse résultant d’un inceste ou d’un viol, en l’absence d’un cadre réglementaire sain et salutaire, le sort de la mère, souvent très jeune, est tributaire du marché illégal de l’avortement : celui des charlatans, explique le journal.

Réclamée à cor et à cri par la société civile, une révision du Code de la famille s’impose plus que jamais, car bien que la polygamie devienne plus complexe, la reconnaissance des mariages civils faits à l’étranger ou l’assouplissement de la demande de divorce par la femme marocaine, ses incohérences provoquent des remous, relève-t-il.

De plus, même si l’âge minimum légal de mariage est passé de 15 à 18 ans, le mariage par la Fatiha est toujours monnaie courante dans les villages enclavés, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur les enjeux de la hausse du taux directeur, dont une décision pourrait être prise lors du conseil de la Banque centrale prévu aujourd’hui mardi, estime que cette hausse pourrait freiner l’inflation et favoriser l’épargne, mais qu’elle aurait pour conséquence le ralentissement de la croissance.

“Aujourd’hui, les prix brûlent les caddies des consommateurs et leurs portefeuilles. L’inflation est cruelle pour les revenus modestes. La guerre en Ukraine a pris en otage les économies du monde (…) La sécheresse est venue compléter le tableau et nous a pris en défaut de planification et de préparation”, constate la publication.

Pour atténuer tous “ces chocs qui nous viennent d’un peu partout”, des choix cruciaux sont à faire dans l’urgence pour passer le cap des prochains mois, soutient-il, soulignant que la sortie de crise sera difficile et dépendra de toutes les leçons qui devront être tirées par tous.

Economie, alimentaire et fiscalité au menu des quotidiens marocains

Le Conseil de la banque centrale, sécurité alimentaire, impôt sur les sociétés sont les principaux titres de la presse marocaine nationale parue ce lundi.+L’Économiste+ rapporte que le Conseil de la banque centrale, prévu demain mardi 27 septembre, se tient dans un contexte difficile aussi bien sur le plan national qu’international.

Un contexte marqué par des tensions inflationnistes à des niveaux historiques, le fort ralentissement de la croissance économique (les prévisions font état d’un taux en dessous de 1% pour 2022) ainsi que les tours de vis des Banques centrales internationales aussi bien la FED que la BCE pour faire face aux vagues inflationnistes, souligne-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui évoque la question de la sécurité alimentaire, écrit que c’est une véritable stratégie mise en œuvre pour garantir l’approvisionnement normal en céréales.

Dans un contexte marqué par une récolte en baisse en raison des conditions climatiques et surtout l’impact des tensions géopolitiques sur le marché international, le Maroc a mis sur pied un dispositif pour éviter un impact sur les besoins du marché local.

Dans ce sens, le Royaume a multiplié les pays fournisseurs. Les principaux marchés approvisionnant le Maroc sont la France et l’Argentine et dans une moindre mesure le Brésil, fait-il savoir.

Selon les projections du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, l’état des stocks dans ces pays et les données relatives à leurs dernières récoltes rassurent sur leurs capacités d’importation pour la campagne 2022-2023.

+Le Matin+ indique que le gouvernement a proposé une baisse de l’Impôt sur le Revenu et refusé une hausse des salaires. Après une première réunion, tenue jeudi dernier, avec le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, plusieurs sources syndicales ont affirmé que le gouvernement n’est pas sur la même longueur d’ondes que les partenaires sociaux, notamment sur la question de la hausse des salaires.

Cette mesure n’est pas programmée dans l’offre gouvernementale, assure une source syndicale. La possibilité d’une baisse au niveau de l’IR a été discutée, mais reste en dessous des attentes des centrales syndicales, affirme la même source, citée par le quotidien.

Politique et économie au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, les enjeux de la reprise du travail des commissions parlementaires et les relations économiques Maroc-Mauritanie, sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit qu’il y a des constantes dans ce conflit artificiel entretenu par le pouvoir algérien.

Primo : le Royaume est résolument engagé à parvenir à une solution politique définitive au différend régional artificiel autour du Sahara marocain, sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie et dans le cadre de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du Maroc, ce qui a été clairement réaffirmé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la 77ème Assemblée générale de l’ONU, à New-York.

Secundo : cette initiative, jugée «sérieuse et réaliste» est soutenue par le Conseil de sécurité et plus de 90 pays depuis qu’elle a été présentée en 2007, soit 15 ans maintenant.

Tertio : La participation de l’Algérie, avec sérieux et bonne foi, au processus des tables-rondes, au même titre que sa responsabilité avérée dans la création et le maintien de ce différend artificiel, est une condition sine qua non pour parvenir à un règlement définitif à cette question, relève le journal.

Mais, Alger ne veut cependant guère entendre ces vérités, constate-t-il, expliquant que le pouvoir en place préfère se défausser pour prendre en otage le processus politique onusien, comme en atteste son refus de prendre de nouveau part aux tables-rondes, malgré ses responsabilités avérées dans ce dossier.

Pour autant, cela n’entame nullement l’implication du Maroc dans le développement de ses provinces sahariennes, étant donné que les provinces du Sud vivent au rythme d’une dynamique de développement irréversible, dans le cadre du nouveau modèle de développement, constate-t-il.

+La Vie éco+, qui aborde les enjeux de la reprise du travail des commissions de la Chambre des représentants, évoque « un vent de dynamisme » qui souffle au sein de l’institution législative, expliquant que les commissions parlementaires ont fait leur rentrée plus tôt qu’à leur habitude et s’activent pour débattre de plusieurs projets de lois, dans l’espoir de les faire adopter au courant de la prochaine session d’automne.

Sur certains projets de textes soumis actuellement aux commissions parlementaires, les débats sont houleux, animés, voire passionnés… et cela donne du baume au cœur des observateurs politiques, lassés d’assimiler l’hémicycle à une méga salle de sieste pour des élus, estime l’hebdomadaire.

Particulièrement la loi cadre formant charte d’investissement a suscité plusieurs interrogations légitimes de la part de certains députés de la Commission des Finances, en qualifiant ce texte de “Général” et “vague”, qu’il “manque de précision et de clarté” et qu’il exclut “certains secteurs et certaines catégories d’investisseurs”.

Maintenant que les représentants de la Nation sont passés à l’examen de ce projet, article par article, ils sont rassurés sur le fait que cette loi-cadre sera mise en application que ce soit sur le plan législatif, avec l’adoption des textes réglementaires et législatifs y afférents mais surtout sur le terrain avec une mobilisation générale pour atteindre sa finalité : rassurer les investisseurs et les convaincre de miser sur le Royaume, relève-t-il.

+La Nouvelle Tribune+ rapporte que la CGEM et l’Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM) ont organisé la deuxième édition du Forum économique Maroc- Mauritanie. Cet événement vise à renforcer la coopération économique et commerciale entre les deux pays et à donner une nouvelle impulsion aux relations entre les deux communautés des affaires. 

La précédente rencontre économique Mauritanie-Maroc a permis aux deux communautés des affaires d’identifier, sur le terrain, les secteurs qui peuvent être au cœur de la dynamisation des relations économiques des deux pays, ainsi que les opportunités qui en découlent. Plusieurs secteurs de coopération ont été déterminés, dont l’agriculture, l’hydraulique, l’énergie et la santé, a souligné Chakib Alj, président de la CGEM.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la participation du Maroc à la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et la réouverture prochaine des points de passage de Sebta et Melilla à la circulation des marchandises sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.Abordant les enjeux de la participation du Maroc à la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, à New-York, +Aujourd’hui Le Maroc+, écrit que tout le long de la semaine que durèrent les travaux de cette Assemblée générale, la team Maroc a disposé d’une « formidable vitrine » pour exposer aux représentants officiels et gouvernementaux, acteurs privés, ONG et autres spécialistes et experts du monde entier tout ce qui s’est fait et se fait encore au Maroc en termes de réalisations et d’avancées dans différents domaines.

Les officiels marocains ont visiblement et pleinement profité de cette fenêtre temporelle pour “porter la voix du Maroc encore plus haut”, estime le quotidien.

Beaucoup de délégations de pays partenaires africains, européens et autres ont profité des à-côtés de l’Assemblée pour réaffirmer et témoigner une énième fois de leur “engagement” pour la solution que le Maroc propose au sujet du Sahara, ajoute-t-il.

Pour sa part, +l’Économiste+ estime que, lors de cette Assemblée générale, “on a assisté à la révélation d’un nouveau Akhannouch”, qui a été “à la hauteur”, devant “les grands de ce monde”.

Face aux chefs d’Etat et de gouvernement et une intervention diffusée à travers les cinq continents, il a bien fait de “démasquer les énièmes manœuvres algériennes” visant à “pilonner, sans y arriver, la solution politique, basée sur l’offre d’autonomie du Sahara marocain”, note le journal.

L’autre dossier important où le chef du gouvernement a remis les pendules à l’heure concerne le rapprochement du Maroc et d’Israël: sur ce dossier, les adversaires du Royaume ont cherché à détourner le sujet pour le présenter comme un abandon des Palestiniens, alors qu’au contraire, cette proximité servira à mieux défendre la cause palestinienne et la solution à deux Etats, soutient-il.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur la réouverture prochaine des points de passage de Sebta et Mellilia à la circulation des marchandises, écrit que cette relance devrait être effective à compter du mois de janvier 2023 et sera “régulière” et “ordonnée”.

La réouverture économique de ces points de passage, décidée à l’issue d’un entretien entre Nasser Bourita et José Manuel Albares, en marge de la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, “est sans aucun doute la manifestation la plus concrète du dégel des relations bilatérales entre le Royaume du Maroc et celui d’Espagne”, relève la publication.

Elle vient couronner l’embellie qu’avait inaugurée la reconnaissance par l’Espagne de la souveraineté du Maroc sur son Sahara au travers de la primauté de son initiative de large autonomie pour ses provinces du Sud, sur toutes les autres options, note-t-il.

Cette reprise qui se veut respectueuse du droit, et surtout de la confiance et du respect mutuel que les deux pays ont décidé d’ériger en ligne directrice de leur partenariat, “scelle donc une volonté franche et commune de mettre fin au phénomène indigne et destructeur de la contrebande”, ajoute-t-il.

Lactuialité politique au menu des quotidiens marocains

La question de l’intégrité territoriale et la politique africaine du Royaume sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de jeudi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit qu’il n’y a pas de meilleure consécration de la légalité et de la justesse de la cause marocaine pour son Sahara que la posture de la communauté internationale traduite par l’Assemblée générale de l’ONU, soulignant que cette tribune solennelle pour défendre les valeurs universelles et collectives n’a jamais été prêtée à « un groupuscule de mercenaires instrumentalisés, qui s’est autoproclamé un jour État défenseur d’une population qu’il n’a d’ailleurs pas ».

“L’ONU n’a jamais reconnu à ce jour ni l’existence ni la légitimité de ce qui est finalement bande armée, équipée, nourrie et logée” par le régime algérien, relève le journal.

Même les pays qui ont été soit dupés, soit victimes de chantages dans les années 70 et 80 du siècle passé ont fini par se rendre compte l’un après l’autre de la “supercherie” et du “ridicule”, comme cela a été prouvé par l’ouverture des représentations consulaires dans les villes de Laâyoune et Dakhla durant ces deux dernières années ou encore par le nombre de pays qui ont retiré officiellement leur reconnaissance d’une pseudo république, ajoute-t-il.

Quoi qu’il en soit, le Maroc reste inlassablement fidèle à sa philosophie du légalisme, du vivre-ensemble et de la main tendue à travers son modèle d’autonomie devenu aujourd’hui la seule et unique voie adoptée à la majorité par le concert des nations, souligne-t-il.

Abordant la politique africaine du Maroc, +L’Opinion+ écrit que, grâce à une diplomatie économique efficace, Rabat a décidé de développer une coopération bénéfique avec les pays de la région, notamment avec la Mauritanie, devenue point de bascule pour l’équilibre des forces régionales et qui jouit désormais d’un poids stratégique que lui confère son statut de point de passage obligé vers l’Afrique de l’Ouest, ainsi que de futur pays producteur et exportateur d’hydrocarbures.

La deuxième édition du Forum économique maroco-mauritanien, qui a réuni mardi 400 entreprises opérant dans 14 secteurs différents, “n’est qu’un avant-goût des énormes potentialités que recèle un partenariat avec ce pays”, estime le quotidien.

Chacun des deux pays dispose de “précieux atouts” qu’il peut partager avec l’autre en vue d’aboutir à un “partenariat mutuellement bénéfique”, estime-t-il, notant que “cette tendance est désormais érigée en politique d’Etat”, puisque pas plus loin que mars dernier, 13 accords de coopération avaient été signés dans la foulée de la réunion du Haut Comité mixte.

+L’Economiste+, quant à lui, reproche aux ministres marocains de ne pas effectuer assez de visites dans les pays africains pour nouer des partenariats, qui soient utiles pour le Maroc.

Au cours des derniers temps, ce sont beaucoup plus les ministres africains qui viennent au Maroc que l’inverse, constate la publication.

Depuis les tournées royales dans le continent, qui prenaient parfois des semaines, ni le chef de gouvernement, ni ses ministres n’ont jugé utile de prendre le relais, relève-t-il.

Les membres du gouvernement “devraient couper avec cette passivité” pour anticiper et commencer à sillonner l’Afrique afin de “développer de sérieuses relations bilatérales et sectorielles” avec leurs homologues du continent, recommande-t-il.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

La question de l’accès au logement, les enjeux de la mise en place d’un manuel de procédure relatif à la Charte de l’investissement et l’occupation du domaine public sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde l’accès au logement, écrit que depuis le début des années 2000, plusieurs stratégies, qui consistaient principalement en des avantages fiscaux octroyés aux promoteurs immobiliers, ont été mises en place pour encourager l’accès au logement, mais que la qualité de ces logements, construits à la va-vite et vendus entre 140.000 et 250.000 dirhams, laissait souvent à désirer.

Implantés dans la périphérie des grandes villes, la majorité de ces projets immobiliers cumulait les problèmes de transport, le manque de sécurité, la rareté des espaces verts et, surtout, l’absence totale de toute vision sociale et d’infrastructures culturelles qui garantissent un minimum de décence en matière de cadre et de qualité de vie, déplore le quotidien.

Résultat : des promoteurs se sont enrichis sur la construction à la chaîne de logements sociaux, faisant passer les besoins des citoyens au second plan et créant au passage des ghettos invivables, véritables poudrières sociales qui menacent à tout moment ruine et chaos social, relève-t-il.

Durant toutes ces années, l’approche de l’Etat consistait à encourager l’offre, oubliant que l’objectif principal d’un promoteur immobilier est de maximiser son profit, et non la qualité de son produit, note-t-il, appelant à recentrer désormais la stratégie de l’Etat sur ceux qui sont en marge du marché du logement, notamment les couches défavorisées, les jeunes qui débutent leur vie professionnelle, les personnes qui n’ont pas de revenu stable pour contracter un crédit immobilier et même les familles à revenus modestes de la classe moyenne.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur le manuel de procédure que l’administration prépare pour permettre un déploiement correct de la future Charte de l’investissement, estime que cette démarche est « louable » dans le sens où elle est censée tracer le cadre précis et détaillé auquel devront répondre les responsables publics et les différentes instances et les acteurs qui seront impliqués dans ce grand chantier.

Un manuel unique a pour premier avantage d’apporter une uniformité dans les procédures et donc gage d’équité à travers un traitement égal à situations égales.

Sans une telle uniformisation des process, la porte serait d’emblée ouverte à la discrétion de l’acteur humain avec toutes les imperfections et inconvénients que cela suppose, estime la publication.

Un manuel de procédures est également le meilleur moyen de s’assurer de la traçabilité et de la continuité des process qui seront ainsi consignés et donc facilement applicables par tout responsable public, estime-t-il.

Enfin, un des bienfaits majeurs d’un tel manuel est d’installer la confiance et la transparence avec la communauté des investisseurs en leur expliquant dans le détail qui fait quoi et comment, ce à quoi ils peuvent prétendre légalement ainsi que leurs obligations. Encourager l’acte d’investir devait bien commencer par là, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui revient sur l’occupation du domaine public, écrit que les autorités ont décidé de traquer les contrevenants, et appliquent désormais les règles stricto sensu, avec des majorations à faire sortir de leurs gonds les plus pacifistes des restaurateurs, à Rabat.

A la base, un nouvel arrêté fiscal, venu changer un texte vieux de plus d’un siècle, a notamment dépoussiéré certaines dispositions et ajouté d’autres ayant attrait à l’impact environnemental, la durée de la location, les redevances à payer et leur rééchelonnement, tout en précisant les amendes et peines encourues en cas de non-respect de toutes ces nouvelles règles, explique le journal.

Sauf qu’avant de serrer la vis, “il faut d’abord balayer devant chez soi” et “surtout appliquer la loi à tous sans exception”, estime-t-il.

Car “quand on voit l’anarchie qui règne encore dans le domaine public, les étals, les marchands ambulants qui squattent des trottoirs crevés, des fils électriques qui dépassent de partout et des bouches d’égout mal fermées, on se demande bien pourquoi certains paieraient ‘plein pot’ et d’autres continueraient à en jouir sans être inquiétés’, fait-il remarquer.

Education et santé au menu des quotidiens marocains

L’abandon scolaire, le statut des enseignants-chercheurs et la lutte contre le cancer de l’utérus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur l’abandon scolaire, rapporte qu’en 2020-2021, plus de 331.000 enfants ont abandonné le système scolaire, faute de réforme appropriée.

La réforme de l’enseignement, en plus de transformer qualitativement l’école publique, a également pour finalité de devenir inclusive, mais elle ne peut pas y arriver à elle seule, car l’enseignement et les problèmes techniques de l’apprentissage ne sont qu’une petite pièce d’un grand puzzle, relève le journal.

L’attractivité de l’école trouve également ses déterminants dans d’autres facteurs exogènes au système éducatif lui-même, tels que l’urbanisme, qui a des répercussions directes sur la scolarité des enfants à travers l’agencement des villes, des quartiers, des équipements publics, note-t-il.

L’éloignement, le manque de dessertes par le transport ou encore un emplacement inapproprié parce qu’excentré, non sécurisé, ou non couvert par des services de base ou par la route, sont autant de paramètres qui contribuent à l’abandon scolaire, constate-t-il.

Des agglomérations ou des groupements d’habitations, même en milieu rural, sont surtout un cadre de vie saine qui prend en considération tous les aspects du quotidien et fournit les conditions d’épanouissement à commencer par l’apprentissage et l’enseignement, propose-t-il.

+L’Economiste+ se demande si le gouvernement pourra débloquer quelques milliards de dirhams pour le nouveau statut des enseignants-chercheurs, du fait que dans cette « rude » conjoncture où les charges de compensation explosent, “le souci de l’exécutif est d’abord de trouver de l’argent pour parer aux urgences”, estime le quotidien.

En plus, concéder des revalorisations, sachant que d’autres corps de métiers sont dans l’expectative, pourrait représenter un choix risqué, ajoute-t-il.

Les syndicats sont prêts à tout pour obtenir leur nouveau statut, qui devrait, certes, être l’occasion d’introduire des conditions de rémunération et d’avancement de carrière plus stimulantes, et surtout plus équitables permettant de récompenser les meilleures compétences, mais aussi de relever le niveau d’exigence vis-à-vis du corps enseignant, constate-t-il.

Les enseignants fantômes, et il y en a, ainsi que ceux qui ne s’adonnent jamais à la recherche scientifique, n’encadrent jamais d’étudiants et se contentent de quelques petites heures de cours par semaine “ne devraient pas avoir leur place à l’université”, soutient-il.

+L’Opinion+ écrit que le vaccin préventif contre le cancer de l’utérus devra être administré dans les écoles marocaines aux jeunes filles âgées de 11 ans, notant que cette décision s’inscrit en droite ligne d’une politique sanitaire préventive et bienveillante qui a démontré tout son mérite lors de la parenthèse, toujours ouverte, du Coronavirus.

Au Maroc, après le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus constitue, en effet, l’une des pathologies les plus menaçantes pour la gente féminine : il touche 12,8% des femmes atteintes de maladies oncologiques.

Pis, en cas de retard de diagnostic, plusieurs centaines de personnes en meurent, annuellement, met en garde la publication.

Politique et social au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, le dialogue social et l’action du gouvernement sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+Finances News Hebdo+, qui aborde la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que la dernière tournée qu’a effectuée l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour rencontrer les différents acteurs impliqués dans ce dossier n’a débouché sur « rien de bien concret, sauf à relever les inepties des membres du polisario qui rejettent la résolution 2602 du Conseil de sécurité et s’attachent à ‘l’autodétermination’, ainsi que la posture rebelle et irresponsable d’Alger, qui poursuit insidieusement sa stratégie d’obstruction et de pourrissement ».

Selon l’hebdomadaire, le régime algérien dresse un “rempart” contre toutes les initiatives diplomatiques, notamment celle préconisée par l’ONU, à savoir les tables rondes, “dont, visiblement, Alger ne veut plus entendre parler, alors qu’elle en a déjà participé à deux reprises, notamment en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève”.

Aujourd’hui, Alger préfère se défausser de ses responsabilités en refusant de se mettre autour de la table des négociations, appelant plutôt à des “négociations directes” entre le Maroc et l’entité séparatiste, note-t-il.

En se retirant délibérément des tables-rondes, le pouvoir algérien torpille donc tous les efforts onusiens pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à ce différend artificiel autour du Sahara marocain, ajoute-t-il.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur le dialogue social, écrit que le gouvernement a rompu avec “les années de dialogue de sourds”, où le Chef de gouvernement méprisait les centrales syndicales au point de couper l’écoute, alors que “ses farouches opposants syndicalistes le lui rendaient bien, allant jusqu’à inviter, aux manifestations syndicales, des équidés chargés en banderoles décriant le patron de l’Exécutif”.

Aujourd’hui, c’est plutôt une approche de concertation et d’efficacité qui est prônée, relève le journal.

Après avoir réussi à négocier un pacte social qui fait date (30 avril 2022), le gouvernement met tout en œuvre pour traduire ses termes en réalisations, et honore ainsi ses engagements: hausse du salaire minimum dans le privé comme dans le public en temps convenu et revalorisation des retraites.

Ni les difficultés des finances publiques, ni les besoins en trésorerie des entreprises privées et encore moins les énormes défis qui attendent la CNSS n’ont servi de prétexte pour retarder l’entrée en vigueur de ces mesures qui se ressentiront sur les prochains bulletins de paie de 117.000 smigards et les pensions servis à plus de 800 000 retraités, explique-t-il.

Tout en plaçant le soutien du pouvoir d’achat des citoyens au-dessus de toute considération, le gouvernement a surtout démontré son sens de l’engagement et sa détermination à respecter un calendrier qui sert de repère pour faire avancer des réformes capitales.

+Tel Quel+, qui revient sur la problématique de l’effet des politiques publiques conduites par le gouvernement, souligne, en revanche, que bien que les chantiers colossaux lancés tels que la généralisation de la protection sociale, la refonte du système hospitalier, la distribution d’aides directes aux populations vulnérables, la réforme de l’école publique et la transition énergétique ont le potentiel de changer la face du pays, “ils prendront des années à réellement ruisseler sur les populations”.

L’une des raisons de la “désaffection” ressentie vis-à-vis d’Aziz Akhannouch et de son gouvernement réside précisément dans le fait d’“hypothéquer le présent pour l’avenir”, estime la publication.

En clair, dans l’attente que les gros projets aboutissent, “le peuple n’a rien, ou si peu à se mettre sous la dent”, constate-t-il, estimant que “les petites victoires du quotidien visant directement le réel des citoyens, maintenant et tout de suite, manquent cruellement à l’appel”, d’où “le déficit patent de confiance”.

Il préconise en conséquence de “savoir intelligemment conjuguer le temps long et le temps court” afin de créer la confiance.