La paix est «essentielle» pour «l’équilibre» du monde (Ouattara)

Le chef de l’ÉTat ivoirien a invité, ce lundi 2 mai, ses concitoyens à cultiver la paix.« Nous traversons des moments très difficiles avec les différentes crises dans le monde et la paix est essentielle  pour que le monde puisse trouver son équilibre et que toutes les maladies que nous avons vécues soient éloignées de nos populations », a déclaré Alassane Ouattara.

Il s’exprimait au terme de la prière de la fête de l’eïd-el-fitr à la grande mosquée de la Riviera Golf de Cocody, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

«Je voudrais encourager nos concitoyens à continuer à se faire confiance pour que la grâce d’Allah continue à régner sur notre beau pays. Ainsi, nous arriverons à faire face à toutes les difficultés à venir », a-t-il ajouté.

M. Ouattara a par ailleurs présenté ses « vœux les plus sincères à tous les Ivoiriens, à toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire », remerciant dans la foulée le « Seigneur pour la paix qui règne sur notre beau pays ».

Pour lui, « cette paix est le fruit des efforts de tous les Ivoiriens ». « Je remercie Allah de nous avoir donné cette opportunité, ce cadre d’échanges qui nous a permis de renforcer la paix dans notre beau pays », a conclu le président ivoirien.

Mali : célébration de l’Aïd el-Fitr ce dimanche

La lune a été bien aperçue dans plusieurs endroits du pays dont Yorosso dans la région de Sikasso annonce l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM).La fête du Ramadan sera célébrée ce dimanche 1 mai 2022 au Mali. 

La journée du lundi est déclarée chômée et payée par le gouvernement malien. 

Toutefois, il convient de noter que plusieurs pays musulmans ont fixé la fin du ramadan le lundi 2 mai 2021. En effet, pour ces pays, aucun croissant de lune n’était encore apparu dans le ciel ce samedi soir.

Ethiopie : plusieurs morts dans un conflit religieux

Les fidèles musulmans et chrétiens se disputent depuis longtemps la propriété des terres situées autour du cimetière de Sheikh Elias.Au moins 20 personnes ont été tuées dans un conflit religieux dans la ville de Gonder, située dans l’Etat régional d’Amhara, dans le nord de l’Ethiopie, a appris APA ce jeudi.

Dans un communiqué de presse, le Conseil des affaires islamiques de la région d’Amhara, le principal organe islamique officiel de la région, a déclaré qu’« un massacre » avait été commis mardi dernier contre des musulmans qui s’étaient rassemblés dans un cimetière pour enterrer le corps d’un éminent religieux islamique.

« Les informations dont nous disposons à ce jour portent à plus de 20 le nombre de morts des attaques du 26 avril 2022 », informe le communiqué.

Le principal organisme islamique de la région d’Amhara a également déclaré qu’au moins 100 musulmans avaient été blessés et nombreuses de leurs propriétés saccagées au cours des violences.

S’exprimant plus tôt dans la journée de mercredi, Zewdu Malede, maire de la ville de Gonder, a imputé la responsabilité de ces violences meurtrières à des éléments extrémistes isolés au sein des populations chrétienne et musulmane de la ville.

Arabie Saoudite : Lancement de la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière (Adhan)

L’Autorité générale du divertissement en Arabie Saoudite lance la plus grande compétition de récitation du Coran et de l’appel à la prière avec la participation de 36 candidats talentueux venant de 15 pays des différents coins du monde.Baptisée « Otr El-kalam » (Parfum de parole), cette compétition a connu une participation massive de 40.000 candidats dans les phases de présélection, une étape qui a abouti à la sélection de 36 candidats qualifiés pour les phases finales de la compétition. Il s’agit du premier concours au monde à combiner les deux catégories de la récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière dans un seul programme.

Les 36 candidats sont originaires d’Arabie saoudite, de l’Égypte, de l’Indonésie, du Maroc, du Yémen, de la Grande-Bretagne, de la Suisse, du Bahreïn, de la Malaisie, de la Syrie, de la Turquie, de la Libye, de l’Irak, de l’Algérie et l’Iran. De ces 36 candidats des deux catégories (récitation du Saint Coran et de l’appel à la prière), 24 seront qualifiés pour la deuxième étape.

Le concours sera diffusé dans un programme préenregistré sur la première chaine de télévision saoudienne +Saudia TV+, durant mois de Ramadan 2022, sous le nom de « Otr El-kalam ». Au total, ce sont 19 épisodes préenregistrés sur 19 jours, et le dernier épisode sera diffusé en direct dans lequel les gagnants seront annoncés pendant l’émission.

Le concours, qui a débuté ses premières étapes en 2019, vise à mettre en valeur les belles voix dans la récitation du Saint Coran et l’appel à la prière. La compétition puise sa raison d’être dans le principe de glorification du Saint Coran et de l’appel à la prière et de la mise en valeur de la beauté des voix et du maqamat (le Maqam arabe est un système de gammes, motifs mélodiques, possibilités de modulation, normes d’ornementation et conventions esthétiques qui forment ensemble un cadre mélodique et une tradition artistique riches), pour les récitants du Coran et les muezzins.

La valeur totale des prix du concours s’élève à 12 millions SAR (3,2 millions de dollars), ce qui est le prix le plus important au monde dans ce domaine.

Pour les prix pour la meilleure récitation du Coran, ils sont répartis comme suit : La première place SAR 5 millions (1,33 million de dollars), la deuxième place SAR 2 millions (533 000 de dollars), la troisième place SAR 1 million (266 000 de dollars) et la quatrième place 500 000 SAR (133.00 de dollars).

Quant aux prix pour le meilleur appel à la prière, ils sont répartis comme suit : première place 2 millions SAR (533.000 de dollars), deuxième place 1 million SAR (266 000 de dollars), troisième place 500.000 SAR (133.000 de dollars) et quatrième place SAR 250.000 (66.500 de dollars).

Depuis son lancement en 2019, le concours se distingue par ses critères précis qui renforcent la compétitivité à travers des étapes de qualifications par lesquelles les candidats retenus accèdent aux phases finales.

Le jury est composé d’une équipe spécialisée dans les concours coraniques, comprenant les muezzins des deux Saintes Mosquées, les meilleurs récitants dans le monde et des évaluateurs de concours de renommée internationale.

Ainsi, le jury est composé de 13 membres, dont le secrétaire général du concours, ce qui en fait le plus grand jury de l’histoire des concours coraniques. Cela reflète l’universalité et l’importance de la compétition. Tous les membres du jury se spécialisent dans des domaines particuliers, y compris des spécialistes de l’appel à la prière, des récitations et des maqamat.

Dans un souci d’égalité, l’Autorité générale du divertissement a permis à tous les candidats du monde entier de participer au concours grâce à des procédures d’inscription simples et faciles qui ne nécessitaient pas de déplacement. Les candidats sont passés par quatre phases de qualification en ligne avant d’atteindre les phases finales, qui seront diffusées dans l’émission télévisée (Otr El-kalam).

Maroc : Dimanche premier jour du mois de Ramadan

Le Maroc a annoncé que dimanche, 03 avril 2022 sera officiellement le premier jour du mois de Ramadan béni.L’annonce a été faite par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, qui a indiqué avoir observé le croissant lunaire du mois béni de Ramadan ce vendredi 1er avril 2022, précisant que « tous les délégués du ministère dans le Royaume et les unités des Forces Armées Royales associées à l’observation ont confirmé la non-observation du croissant lunaire annonçant le mois sacré de Ramadan ».

De ce fait, le mois de Chaâbane (8ème mois du calendrier musulman) aura épuisé ses 30 jours et le premier jour du mois sacré du Ramadan 1443 de l’Hégire correspondra au dimanche 03 avril 2022, ajoute le ministère.

Côte d’Ivoire : le ramadan démarre ce samedi

Le croissant lunaire a été aperçu dans le pays à Bondoukou (Nord-Est) et Dabakala (Centre-Nord).Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim) et le Conseil suprême des imams, organisations et structures sunnites en Côte d’Ivoire (Codiss), dans un communiqué conjoint, ont annoncé que « le jeûne du mois de ramadan commencera en Côte d’Ivoire le samedi 2 avril 2022 ».

Durant ce mois béni, les musulmans s’abstiennent notamment de manger ou de boire de l’aube au coucher du soleil. Le ramadan, quatrième pilier de l’Islam, est une période de générosité et de solidarité par excellence.

Mali: Il y a dix ans, Mamiti, 20 ans, « inaugurait » le tribunal islamique à Tombouctou

Le 30 mars une rébellion touarègue prenait le contrôle du Nord du Mali, avant d’être finalement supplantée par des groupes islamistes qui y ont installé des tribunaux islamiques. Un jeune touareg de Tombouctou était la première personne jugée puis condamné sur la base de la charia. Deuxième volet de notre série sur l’occupation, il y a exactement dix ans, du septentrion malien par les islamistes.Le jeune homme avait alors tout juste la vingtaine. Mais il s’en souvient comme si c’était hier. « L’armée malienne s’était retirée de la ville dans la nuit. Ce jour-là, tôt le matin, je suis sorti en ville comme la plupart des jeunes. Certains sont allés piller les maisons abandonnées et les administrations pour récupérer des motos, des téléviseurs, des climatiseurs etc. Mes amis et moi sommes partis vers le camp militaire. Mes amis cherchaient des véhicules, des motos, des armes ou des caisses de munitions qu’ils espéraient vendre ailleurs. Moi, j’avais un autre objectif. Aller au mess des officiers. J’étais persuadé que dans leur fuite, les militaires n’ont pas eu le temps de récupérer l’argent de la caisse et surtout les stock d’alcool. C’est un des meilleurs que j’ai goûté dans cette ville et qui est très prisé par les buveurs de Tombouctou. Je n’ai trouvé ni argent ni stocks, seulement trois ou quatre bouteilles de vin oubliées au fonds d’un frigo, dont j’ai bu une ou deux sur place, avant de quitter les lieux complètement ivre » rigole-t-il, aujourd’hui au téléphone, relatant le moment de son arrestation par une patrouille des islamistes d’Ansardine appuyé par Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), alors en concurrence pour le contrôle de la ville avec les nationalistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) avec lequel ils s’étaient initialement alliés pour déclencher cette énième rébellion qui venait d’éclater dans le Nord du Mali. 

«Je suis à peine sorti du camp qu’un pickup avec des combattants lourdement armés s’est arrêté devant moi. « Ils m’ont demandé de voir ce quil y avait dans le sachet que je portais. Je leur ai dit que c’était du vin. Ils m’ont ordonné de les jeter immédiatement par terre et ils y ont mis le feu. Là, j’ai compris que la situation était grave. J’étais persuadé qu’ils allaient m’exécuter sur place. J’avais si peur que j’ai dessaoulé sur le champ », plaisante drôlement le jeune touareg, imitant l’accent de celui qui semblait être le chef de la patrouille islamiste: Omar Ould Hamaha, que le monde entier allait’découvrir aux premières heures de l’occupation de Tombouctou, grâce à des vidéos mises en ligne par des habitants de la ville où il revendiquait haut et fort l’objectif des jihadistes d’occuper tout le territoire malien, menaçant la communauté internationale d’un « 11 septembre multiplié par dix si jamais elle se hasardait à  intervenir au Mali ».  « Barbe rousse », comme l’avait surnommé la presse internationale en raison de son bouc teint au henné, « pour faire comme le Prophète » -comme il le confiait, en septembre 2012 à l’auteur de ces lignes dans la ville de Gao où il avait fini par prendre ses quartiers-, conduit le jeune homme dans les locaux d’une ancienne banque transformée en commissariat de police islamique. Mamiti y passe cinq jours de garde à vue, où avec deux autres jeunes arrêtés pour le même motif de consommation d’alcool -un Arabe et un Songhai, la communauté noire majoritaire dans la ville- il passe son temps à jouer au repenti, en priant et lisant le Coran à haute voix. “Il fallait me voir. En quelques jours, j’étais devenu comme eux, au point que certains m’ont même proposé de les rejoindre comme combattant. Je n’ai pas dit non et je n’ai pas dit oui”, confie le jeune homme.Déféré devant le tribunal islamique, il est immédiatement condamné et puni.

 

« C’était vraiment bizarre. Lle commissaire était mon cousin maternel et le juge mon oncle maternel également. Je ne savais même pas qu’ils étaient avec eux. Au fond de moi, j’espérais qu’ils allaient me sauver, comme j’en avais l’habitude avec les autorités qui étaient là. Il y a avait toujours quelqu’un pour me sortir d’affaires. Mais là, rien. Mon cousin et mon oncle avaient bien de l’affection pour moi. Ils me l’ont dit. Mais là pas question de m’accorder de faveur. », se souvient Mamiti. Le premier, Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Mahmoud, longtemps en fuite, a été arrêté puis remis par les autorités maliennes le 31 mars 2018 à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye où son procès pour « crimes contre l’humanité » ouvert en 2020 est toujours en cours . Le second, Houka Houka Ag Alhousseini, un moment emprisonné à Bamako avant d’être libéré le 14 août 2014 dans le cadre d’une « concession politique » du gouvernement malien en direction d’une partie des islamistes ayant accepté de prendre part aux négociations de  paix alors en cours entre l’Etat et certains groupes armés et qui ont abouti à la signature d’un accord de paix en juin 2015. Aux dernières nouvelles, l’ancien juge islamique, qui est enseignant d’arabe de métier, a entretemps été réintégré à la fonction publique comme directeur d’école dans une localité proche de Tombouctou où, faute de magistrat de l’Etat, c’est lui qui rendrait encore justice sur la base de….la Charia. « Je suis le premier qui a été jugé et condamné: il paraît que c’était 40 coups de fouet. je n’ai même pas compté tellement j’avais mal. C’était une cravache faite à partir des poils de queue de chamelle.  Durant plusieurs jours, j’étais obligé de rester allongé sur le ventre. Des amis venaient me voir à la maison avec des bières et du haschich mais je ne voulais plus y toucher, tellement j’avais encore mal. La douleur des coups que j’ai reçus était encore dans ma tête. À cette époque, la seule chose que je voulais était de quitter la ville. Je me connais, j’aime trop la belle vie. Les filles, l’alcool, les joints et la musique. Or, tout cela est absolument interdit par les islamistes. Si je restais je n’allais pas résister longtemps à reprendre mes habitudes. J’ai donc décidé de partir », se souvient Mamiti, racontant avec un impressionnant art de l’autodérision la scène de son jugement et de sa punition sur la terrasse du très charmant hôtel que les islamistes avaient alors réquisitionné pour y installer leur tribunal.

 

Dix ans après les faits, Le jeune touareg n’a pas de haine ni envie de revanche à l’égard des islamistes qui l’ont fouetté et poussé à quitter sa ville natale. Le jeune touareg pardonne tout.  « Ce qui est arrivé est arrivé. Le passé c’est le passé. » se résigne-t-il. Est-ce l’effet des liens de famille avec son cousin Hassan l’ancien commissaire islamique ou son oncle Houka, l’ancien juge jihadiste? Est-ce l’effet des liens d’amitié ou de voisinage anciens avec certains jeunes qui avaient rallié les jihadistes, comme cela est fréquent dans le Nord du Mali? Ou est-ce, plus simplement, l’effet des croyances locales façonnées par des siècles de mysticisme islamique soufi qui érige le pardon en vertu religieuse majeure?
En dépit de son penchant assumé pour certains interdits « haram », Mamiti se veut « un bon musulman ». Il pense donc que pardonner est un devoir religieux, surtout qu’il multiplie, selon lui, ses “chances d’accéder au paradis d’Allah”. 
“C’est ça le vrai islam” philosophe le jeune homme qui donne l’exemple des chefs religieux de sa ville, comme le grand Imam de Tombouctou: Abderrahmane Ben Assayouti, un vénéré octogénaire héritier d’une vieille lignée d’érudit religieux venus il y a plusieurs siècles du Caire et d’Assyout en Égypte, comme d’autres de Baghdad, Damas, Istanbul, Kairouan, Tripoli, Fès, Marrakech, Cordoue, Médine, La Mecque, Sokoto, Zanzibar, etc. 
Au plus fort de l’occupation jihadistes, comme lors de précédents épisodes d’insurrections armées que le nord du Mali vit épisodiquement depuis l’indépendance du pays en 1960, le très respecté Imam a toujours appelé à la “paix des cœurs”. 
Depuis que la ville s’est vidée de ses jihadistes, chassés en 2013 par l’armée française, le religieux cesse de prêcher contre le sentiment de revanche que nourriraient certains habitants à l’égard d’autres en raison du comportement de quelques uns parmi eux durant l’épisode de l’occupation. 
“Toute ma vie j’ai prié pour la paix. Le pardon est essentiel en Islam. La haine est un mauvais sentiment » confirmait, en septembre 2018, le religieux à la vision manifestement trop abîmée annotant un vieux manuscrit au premier étage de son domicile, une vieille bâtisse érigée par un aïeul non loin de la grande mosquée historique de Djingareyber où sa famille a toujours officié. 
A la différence de Mamiti, l’homme de Dieu n’a jamais été maltraité par les jihadistes. En dépit de divergences doctrinales profondes entre ce mystique soufi et ces littéralistes salafistes, les islamistes ont toujours pris soin de lui manifester le plus grand égard. 
“Personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes avec eux. Ils m’ont toujours respecté et considéré. Ils venaient d’ailleurs régulièrement me rendre visite pour prendre de mes nouvelles ou me demander conseil en raison de mon statut et de mes connaissances, y compris Abou Zeid”, confie t-il en référence au redoutable émir d’Aqmi responsable de plusieurs enlèvements d’occidentaux, dont les anciens otages d’Areva, et qui a été tué au combat aux premiers premières semaines de l’opération militaire international conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les islamistes du nord du Mali. 
“Je ne juge jamais les humains. Mais ce fut, tout de même, une épreuve. Et comme on dit en Islam après toute épreuve vient la délivrance”, médite le vénéré religieux alternant des phrases en arabe, français et songhaï l’idiome soudanais en usage dans le Nord du Mali. 

Aujourd’hui, il n’y a plus de charia à Tombouctou, ni de police ou de juges islamiques. Les jihadistes ont aussi disparu de la ville. Théoriquement, Mamiti le jouisseur peut donc s’y adonner à ses plaisirs habituels, Mais il ne vit plus dans les parages. Après avoir longtemps erré entre Bamako, la capitale, et les camps de réfugiés dans les pays voisins, Mamiti, aujourd’hui trentenaire, a été contraint de s’exiler très loin de chez lui. « Avec ou sans les islamistes, mon pays va mal » dit le jeune homme qui vit désormais dans pays d’Europe du Nord, en allusion à la situation politique et sécuritaire qui règne au Mali où dix ans après le début de la guerre contre les jihadistes, ceux-ci sont loin d’avoir été vaincus et la paix n’y est toujours pas revenue. 

Gambie : un imam s’en prend aux femmes du tribunal de la charia

L’imam gambien Abdoulie Fatty, s’est indigné contre la nomination de deux femmes juges au tribunal de la charia.Alors que la Gambie se joint au reste du monde pour célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars, les féministes du pays se sont insurgées contre un imam qui a fait une déclaration controversée sur les femmes juges du tribunal de la charia.

En février, le système judiciaire gambien a nommé pour la première fois deux femmes magistrats dans le tribunal de la charia pour traiter des affaires de divorce, de mariage et d’héritage, si les parties sont musulmanes. Elles ont prêté serment aux côtés de trois de leurs homologues masculins dont la nomination n’a pas provoqué de remous comme celle des femmes juges.

Peu de temps après cette décision, l’imam Abdoulie Fatty s’est lancé dans une diatribe contre le système judiciaire pour la nomination de Madame Fatoumatta Sowe et Mariama Jatta. Il a soutenu que c’est une « parodie de l’Islam » que des magistrates soient autorisées à jouer le rôle de juges dans des tribunaux de la charia au nom de la démocratie et de l’autonomisation des femmes

« Si vous laissez vos affaires entre les mains des femmes, vous ne gagnerez jamais. Pourquoi devrions-nous être assis ici aujourd’hui à regarder notre système judiciaire nommer bon gré mal gré des femmes Cadis à la place des hommes ? Vous vous moquez de l’Islam et quiconque se moque de l’Islam en verra les conséquences », a-t-il averti.

L’imam Fatty d’indiquer que les femmes juges devraient savoir qu’elles n’ont pas leur place dans le système de justice islamique et devraient donc démissionner de leur poste pour éviter la colère de Dieu sur elles.

Cette sortie a créé un tollé chez féministes gambiennes qui se sont vivement indignées de ces commentaires, décrivant cette vision de l’imam comme une « image arriérée » de l’Islam et de la manière dont il ne devrait pas représenter les femmes.

L’activiste féministe Mama Linguere Sarr conseille à l’Imam Fatty « de prêcher la crainte de Dieu, le patriotisme et le respect du serment pour tous ceux qui occupent des fonctions publiques, car c’est grâce à ces valeurs qu’ils feront passer le pays et le bien commun avant leurs intérêts » dit-elle. Avant d’ajouter que c’est « veillant au bien commun et à l’amour du pays qu’ils mettront fin à la corruption et qu’ils travailleront à la construction de la nation ».

Une autre féministe gambienne basée au Royaume-Uni, interpelle l’Imam Fatty sur les raisons qui expliquent que seuls hommes méritent d’occuper des postes de responsabilité, même si leurs homologues femmes ont les mêmes qualifications ?

Une autre déclare qu’à un moment où le pays célèbre la Journée internationale de la femme, l’accent devrait être mis sur les stéréotypes profondément ancrés à l’encontre des femmes par la plupart des hommes qui utilisent la religion comme un moyen de continuer à les soumettre. « La marche du féminisme vers la terre promise ne peut être entravée à ce stade », ajoute-t-elle.

Dans une société patriarcale comme la Gambie, le spectacle inhabituel de deux femmes juges présidant des affaires et rendant la justice impliquant d’autres musulmans – hommes et femmes – continue de diviser l’opinion.

La constitution gambienne de 1997 reconnait la charia comme loi islamique, mais son introduction comme loi en 2001 avait provoqué un intense débat entre politique et érudits de l’Islam.

En 2012, l’ancien président Yayah Jammeh décida d’introduire la charia comme loi « pour garantir un procès équitable dans le pays », ce qui pourrait faire grandir la polémique et la contestation dans le pays.

Le pape François attendu en RDC et au Sud-Soudan en juillet

Le souverain pontife se rendra en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet, a annoncé jeudi le Vatican dans un communiqué.Le pape François, 85 ans, reprend son bâton de pèlerin. Après une absence de plus de deux ans en Afrique, il se rendra successivement à Kinshasa, Goma et Juba en réponse à l’invitation des chefs d’Etat et des évêques de ces deux pays en proie à des violences récurrentes.

« En réponse à l’invitation des chefs d’État et des Conférences épiscopales respectives, le pape François effectuera prochainement un voyage apostolique en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, au cours duquel il visitera les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Sud-Soudan, du 5 au 7 juillet, en se rendant à Djouba », renseigne le Saint-Siège, précisant que « le programme détaillé du voyage sera publié ultérieurement ».

Depuis son élection en 2013, François a visité à quatre reprises l’Afrique, en se rendant notamment au Kenya, en Ouganda, en Centrafrique, en Égypte et au Maroc. Son dernier déplacement sur le continent remonte à septembre 2019, lors duquel il s’était rendu au Mozambique, à Madagascar puis à l’île Maurice.

La RDC, pays de quelque 90 millions d’habitants en proie à des conflits armés persistants, compterait 40 % de catholiques, 35 % de protestants ou affiliés aux églises du réveil, 9 % de musulmans et 10 % de kimbanguistes (une église chrétienne née au Congo), selon des estimations. C’est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des Congolais.

Goma, principale ville de la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays, est le théâtre de violences de groupes armés depuis plus de vingt-cinq ans. La dernière visite d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985, quand Jean-Paul II avait passé deux jours dans le pays, qui s’appelait alors Zaïre.

Au Soudan du Sud, cette visite sera la première d’un pape depuis la création du pays, en 2011. Éprouvé par une instabilité chronique, ce pays pauvre de 11 millions d’habitants a sombré dans une sanglante guerre civile, entre 2013 et 2018, opposant les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir. Elle a coûté la vie à près de 400.000 personnes et forcé des millions d’autres à fuir leur foyer.

Les jeunes ivoiriens exhortés à éviter l’immigration clandestine

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité, le guide de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, a exhorté dimanche les jeunes à éviter l’immigration clandestine, lors de la célébration du 14e Giga Maoulid d’Abidjan.

« Aujourd’hui, il y a des tentations, et beaucoup de nos jeunes tentent l’aventure pour aller dans d’autres pays, derrière l’eau, mais il y a beaucoup qui restent dans l’eau », dans la méditerranée, a dit Cheick Aïma Ousmane Diakité, dans une exhortation. 

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité a renseigné les jeunes sur les dangers de ce phénomène à l’occasion de ce Maoulid, organisé par le Groupe de réflexion islamique spirituelle et esotérique (GRISE), une entité islamique et apolitique créée par de jeunes musulmans.

Plusieurs jeunes risquent leur vie, dans la méditerranée en tentant d’aller en Europe, alors qu' »ici, par la grâce de Dieu, en Afrique, et spécialement en Côte d’Ivoire, il y a beaucoup d’opportunités », a fait observer le guide religieux. 

Selon des études, ajoutera-t-il, « ceux qui vont à l’aventure et qui vont mourir dans l’eau, ne sont pas les plus pauvres, parce que pour organiser ces voyages c’est au moins un, deux, ou trois millions Fcfa qu’il faut ».  

Ce fonds, à Abidjan, selon l’imam, même avec un million Fcfa on peut « monter une petite affaire », parce que plusieurs sont devenus riches et ont commencé avec de petits fonds pour devenir prospère et « c’est ceux-là les vrais riches » et non ceux qui suivent des voies illégales.  

« Quand tu vas aujourd’hui, en France, en Allemagne, en Italie, les travaux que les gens ne faisaient pas, ils le font tous aujourd’hui. À Paris, j’ai vu des Français qui prennent des poubelles pour mettre dans des véhicules, alors qu’avant, ils ne s’intéressaient pas vraiment à ça », a-t-il dit.  

« Cela veut dire que le monde est en train de changer », a-t-il fait remarquer, tout en interpellant les parents qui encouragent leurs enfants à partir. Pour lui, c’est comme si on poussait son enfant à se suicider.

Les filles qui empruntent ce chemin, « toutes arrivent eu Europe avec le Sida au moins », car « près de 90% de ces filles ont toutes le Sida et d’autres maladies graves », s’est-il insurgé, avant d’ajouter « on ne voyage pas pour aller mourir ».   

Il a conseillé les jeunes, à « investir les deux ou trois millions de transport » au pays, et dans deux ans, trois ans, ils peuvent se prendre en charge. Et ce, afin d’être utiles à eux-mêmes, à leurs parents, à la communauté mais aussi à la Côte d’Ivoire.   

La célébration de la 14e édition du Giga Maoulid d’Abidjan a réuni, selon le président du Comité d’organisation, Konaté Sidiki, le député de Man (Ouest ivoirien), six ministres et des délégations venues du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie, de la France et de l’Italie. 

M. Binaté Mamadou, le représentant de la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, marraine de la cérémonie, a sollicité des prières pour la réussite du système éducatif ivoirien et des états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. 

Les états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation devraient donner un « nouveau souffle à l’école ivoirienne afin de la réconcilier avec les valeurs de l’excellence et les valeurs citoyennes », a-t-il déclaré, appelant également les fidèles à prier pour la paix, la stabilité et la sécurité du pays.

Le ministre Adama Kamara, en charge de l’Emploi et de la protection sociale, parrain de la cérémonie,  a salué cette tribune de haute spiritualité qui permet de prier pour le pays, le continent et l’humanité. 

Il s’est réjoui de ce moment qui a aussi réuni des pays de la sous-région ouest-africaine pour célébrer la naissance du Prophète Mouhamad et prier pour l’espace communautaire qui connaît une « recrudescence de prise de pouvoir par des voies non démocratiques ». 

La célébration était sous le haut patronage du ministre d’Etat, ministre ivoirien de la Défense,  Birahima Téné Ouattara. L’épouse de l’ex-Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a également apporté un « appui » au succès de cette cérémonie.

La commémoration de la naissance du Prophète Muhammad (Paix et Salut sur Lui), dénommée Giga Maoulid d’Abidjan draine chaque année, un nombre sans cesse croissant de fidèles. Plus de 9.000 fidèles et sympathisants ont été enregistrés lors des éditions précédentes.  

Cette année, la 14ème édition du Giga Maoulid d’Abidjan, s’est tenue au Palais des Sports de Treichville, avec pour conférencier principal le Cheick Malick Konaté autour du thème : « La dimension spirituelle du prophète Mouhamad ».  

Le GRISE est dirigé par le guide spirituel charismatique de la Tariqa Tidjani en Côte d’ivoire et éminent conférencier El Hadj Cheick Malick Konaté. Il tient chaque année et depuis plus de 10 ans, une série de manifestations d’envergure visant à la sensibilisation et l’éducation des fidèles musulmans.

Sénégal : des députés pour le durcissement de la loi contre l’homosexualité

Onze parlementaires ont déposé, mercredi, une proposition de loi modifiant l’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié.De Barack Obama à Justin Trudeau, des dirigeants occidentaux sont venus plaider la cause LGBT au Sénégal. En vain. Le chef de l’Etat Macky Sall est resté intraitable : « Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions. Le Sénégal est un pays tolérant, mais on n’est pas prêt à dépénaliser l’homosexualité », avait-il répondu au premier président noir des Etats-Unis.

Sept ans plus tard, le Premier ministre canadien a buté sur un Macky Sall toujours droit dans ses bottes. « Les lois de notre pays obéissent à des réalités qui sont le condensé de nos valeurs culturelles. Elles sont le reflet de notre vision, de notre manière de vivre et d’être. Et ces lois interdisent l’exhibition, les relations contre nature. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. On ne peut pas dire au Sénégal qu’il faut, demain, légaliser l’homosexualité ; et que demain c’est la Gay Pride… Ce n’est pas possible. Notre société ne l’accepte pas ».

Malgré ces mises au point, le lobby LGBT continue à dérouler son agenda pour la reconnaissance des droits de cette communauté. Selon les onze députés de l’opposition qui portent la proposition de loi, « il urge donc de renforcer la répression des actes contre nature pour protéger la nation sénégalaise ».

Leur texte, ont-ils précisé, a la modeste prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des croyants de ce pays. Mamadou Lamine Diallo, Moustapha Mamba Guirassy, Mame Diarra Fam, Cheikh Abiboulaye Dièye et sept autres parlementaires ont expliqué que les Sénégalais, rejetant déjà ce qu’ils considèrent comme « des contre valeurs », peuvent être tentés de « se faire justice » si le Droit ne prend pas en compte leurs aspirations profondes.

L’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié, visé par la proposition de loi, dispose actuellement que « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 F CFA, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».

De l’avis des initiateurs de la proposition de loi, devrait être puni « d’une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement ferme et d’une amende d’un million à cinq millions F CFA, sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes, quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre nature ».

À l’avant-garde dans la lutte pour la préservation des mœurs, plusieurs organisations de la société civile dont l’ONG Jamra avaient tenu, le 23 mai dernier à la Place de la nation de Dakar, un grand rassemblement contre la promotion de l’homosexualité.

L’imam Hassane Doumbia remporte le concours de sermon d’Abidjan

L’imam Hassane Doumbia a remporté, samedi à Abidjan, le concours de sermon organisé par la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI) autour du thème, « le divorce: causes, conséquences et solutions ».

L’imam Hassane Doumbia de la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan a décroché la première place de ce concours qui est à sa première édition. Il a été suivi par Haïdara Moussa de Cocody (Est d’Abidjan) classé 2è et l’imam Ouattara Yacoub de Yopougon (Ouest d’Abidjan) classé 3e, selon le verdict du jury présidé par l’imam Fodé Doumbia.

Chacun des candidats a eu 20 minutes pour développer le thème en arabe, français et malinké (l’une des langues de la Côte d’Ivoire). Selon eux, l’infidélité, les violences conjugales, le manque de respect et l’extrême pauvreté sont notamment des causes de nombreux divorces.

Dénommé «Al-Minbar», ce concours dont la phase préliminaire a été lancée le 22 août 2021 a mis en compétition les imams du district d’Abidjan.

Dans son intervention lors de cette finale, le président de la LIPCI, l’imam Ibrahim Koné  a mis l’accent sur la maîtrise de la communication pendant le sermon. « Une chose est d’avoir la science, mais une autre est de savoir la transmettre par une bonne communication », a-t-il souligné, insistant que le « meilleur communicateur est celui qui arrive à capter l’attention de son auditoire ».  

Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (COSIM), le Cheick Ousmane Diakité a pour sa part salué la LIPCI pour cette initiative. Pour lui, avant de parler une langue, « il faut la maîtriser ».

Le numéro 2 de l’Ambassade de l’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire, Ahmad Al Ghamdi, a abondé dans le même sens. Au nom de l’Ambassadeur Abdullah Bin Hamad Alsobaiee, il s’est félicité à son tour,  de l’organisation de cette activité en remettant 200 000 FCFA, 150 000 FCFA et 100 000 FCFA respectivement au premier, deuxième et troisième de ce concours.

Sénégal : lancement d’une académie des sciences religieuses

L’Académie Africaine des Sciences Religieuses, Sociales et Politiques(AASRSP) dont l’ambition est de perpétuer l’héritage de l’intellectuel sénégalais Alioune Diop (1910-1980), promoteur de la revue Présence africaine, a été officiellement lancée ce samedi à Dakar, a constaté APA.L’Afrique dispose désormais de son académie des sciences religieuses, sociales et politiques. Sa création avait été recommandée lors du colloque international « 50 ans après Vatican II, l’Afrique et l’héritage d’Alioune Diop : le dialogue des religions et les défis du temps présent », organisé à Dakar en janvier 2016.

Par la suite des laïcs chrétiens engagés et des religieux et parmi des participants des non chrétiens, se sont retrouvés pour réfléchir sur la façon de poursuivre l’intuition d’Alioune Diop, tenant compte des défis du temps présent.

Cette académie qui se veut « panafricaine, d’Afrique et de Madagascar, et ouverte sur le monde », a son siège à Dakar. D’initiative laïque et autonome, selon ses promoteurs, l’entité est « œcuménique dans son organisation, (mais) non confessionnelle dans le choix de ses membres. »      

« Par sa nature, précisent-ils, elle est une institution de réflexion et de recherche, privilégiant comme méthode la transdisciplinarité. »

Ses activités de réflexion concernent les problèmes majeurs de notre société dans les domaines religieux, social, politique, scientifique, culturel et environnemental. Ainsi, la dimension intellectuelle et spéculative de l’académie sera nourrie par l’expérience pratique.

Dans cette perspective, elle compte notamment défendre le pluralisme religieux et culturel, « en assumant au sein de l’église et de la société une fonction de veille, d’ouverture et de dialogue multiconfessionnel. »

A travers cette institution, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal voit une « voie idéale pour bâtir un monde de paix où ériger des lieux d’échange, d’attention et d’écoute de l’autre, de recherche, d’apprentissage aboutissant à l’enrichissement mutuel grâce à ce carrefour humain porté par l’expérience qui unit des hommes et des femmes d’horizons divers. »

Pour Moustapha Niasse, « le terreau des enfants d’Adam se construit ici et maintenant car consolider les acquis du présent, c’est construire en même temps l’avenir pour une société qui évolue dans un environnement de paix et de convivialité. »

Il s’agit de vaincre, d’après lui, tous les fanatismes, d’anéantir tous les obstacles que sont l’ignorance, l’obscurantisme qui, au 21e siècle, n’a toujours pas disparu dans notre environnement géographique et socio-politique. Autant d’obstacles à la construction d’un monde plus solidaire, plus juste et plus humain.

Tout en offrant un espace de formation pour les jeunes, l’académie jouera, espère le parlementaire, un rôle d’éveil, de prévention et d’anticipation des défis qui se dresseront face à nous. Elle proposera au continent africain y compris les populations de Madagascar et celles de la diaspora les moyens du savoir-vivre ensemble pour restaurer le dialogue pour un enrichissement mutuel, la fraternité, la justice et la paix, a-t-il ajouté.

De son côté, le président du Conseil Pontifical pour la Culture, S.Em. Gianfranco Cardinal Ravasi, a souligné que l’Afrique peut et doit être à l’avant-garde du dialogue. Car, dit-il, « c’est en Afrique que se jouent en grande partie les destinées d’une société marquée par la réflexion, le respect et l’échange et non par l’ignorance, la violence et l’intimidation. »

« L’Afrique ne peut se limiter à imiter d’autres modèles de dialogues. Mais elle doit s’en inspirer pour ouvrir le chemin afin que d’autres continents puissent un jour l’imiter à leur tour », a soutenu le religieux.

Cette académie qui se destine en même temps à l’information et aux échanges multiconfessionnels pour tous ceux et celles qui sont épris de savoirs, hommes et femmes de bonne volonté, devrait donc jouer ce rôle d’espace d’où jailliront des solutions aux divers problèmes qui minent l’Afrique en particulier et le monde en général pour une paix durable entre les humains.

Des évangéliques décident à Abidjan de plus s’engager dans les oeuvres sociales

Des dirigeants d’églises évangéliques de plus d’une dizaine de pays de la planète, ont à l’issue d’une conférence internationale à Abidjan, décidé ce week-end de s’engager davantage dans les œuvres sociales.

Selon Dr Dieunedort Kamdem, l’Assemblée générale a invité les confessions évangéliques à « mieux s’engager dans les oeuvres sociales », car « l’église doit penser ce monde meurtri, les orphelins, les veufs, les drogués, etc ».

« Nous devons de plus en plus manifester l’amour de Christ en prenant soin de ceux qui sont autour de nous », a-t-il ajouté, indiquant que les dirigeants des églises présentes à la conférence, ont décidé d’assister les épouses de pasteurs qui sont veuves.  

Lorsque les pasteurs meurent, beaucoup laissent des épouses et des enfants qui n’ont pratiquement rien dans un compte bancaire. De ce fait, l’Assemblée a résolu qu’à la perte de leur époux, elles puissent avoir un fonds qui leur permette de prendre soin de leurs enfants, a-t-il dit.  

Sans ambages, il a martelé que « l’église semble ne plus avoir de repère, elle n’est plus le sel de la terre et la lumière du monde. (Parce que) ce qui s’est passé dans les temps apostoliques semble disparaître de nos jours ». 

A travers cette conférence internationale qui a vu la participation de près de 17 nations, des hommes et des femmes de Dieu, venus entre autres, de la France, la Belgique, le Canada, Cameroun,  Gabon, Togo, Bénin, Italie, Haïti, ont célébré Dieu pour ses grâces. 

 Les réflexions, poursuivra-t-il, ont soutenu que les hommes et les femmes peuvent répondre aux problèmes sociaux, c’est pourquoi des décisions ont été prises pour l’évolution de l’église et permettre au corps de Christ d’être plus représentatif dans la société. 

« L’égalisé doit se positionner comme l’interprète des visions, des rois, des hommes d’affaires et des administrateurs », a fait savoir Dr Dieunedort Kamdem, en marge de  la 30e édition de la Conférence internationale des dirigeants d’églises évangéliques du monde, tenue au siège de la Mission royale ange de Nazareth (MIRAN).

Depuis le 3 novembre 2021, la Côte d’Ivoire accueille 200 prophètes, évêques, diacres et pasteurs,  venus de plus d’une dizaine de pays. La conférence a regroupé quelque 2000 âmes qui ont dans la ferveur célébré l’Éternel. 

Ce rendez-vous marque par ailleurs les 30 ans de la CIFI, un moment de réflexion et de formation pour répondre aux problématiques, telles les catastrophes, les épidémies, la pauvreté qui impactent le monde.   

A l’occasion de cette rencontre, il y a eu une ordination de 40 pasteurs, prophètes et apôtres, tandis que deux évêques ont été consacrés. Dr Kamdem a lancé un appel à la réconciliation et au rassemblement en Côte d’Ivoire.  

Selon Dr Dieunedort Kamdem, président fondateur de la Mission royale ange de Nazareth (Miran) – Cathédrale de la foi, la confession religieuse compte dans le monde 78 églises réparties dans les trois continents. Après le Canada, la Mira a vu le jour en Côte d’Ivoire. 

Vingt-six ambassadeurs de la paix Onu distingués à Abidjan

Vingt-six ambassadeurs de la paix Onu ont été distingués et accrédités samedi à Abidjan, à l’occasion du lancement de l’ONG Wolmi en Afrique Francophone, en présence du président mondial Wolmi Onu, Philipp Phinn.

Wolmi est une organisation affiliée au Conseil économique et social de l’Onu (ECOSOC), qui opère dans le cadre de la promotion de la paix, la cohésion sociale, la justice équitable, la promotion de l’éducation et la lutte contre la pauvreté, la corruption et le chômage.

Dr Philipp Phinn, président de Wolmi Onu, a fait savoir que l’histoire de l’organisation ecclésiastique a commencé en 1996, soit 25 ans aujourd’hui qu’ elle est reconnue par l’ONU. Elle est présente dans 40 pays dans le monde. 

Il a dit avoir reçu un « appel » divin pour porter aux nations la paix, ensuite le nom de Christ devant les rois, ce qui prend en compte les gouvernants, les leaders, le secteur privé et toutes les autorités dans le monde.

« Spécialement en Afrique, beaucoup n’ont pas la bonne alimentation et une bonne éducation. Nous avons aussi le chômage, la pauvreté, la corruption, les crimes, mais il faut savoir que chaque problème a une solution, donc nous sommes là pour résoudre les problèmes », a-t-il dit.

Cela, ajoutera-t-il, est un point clé de la présence de Wolmi en Afrique Francophone. L’organisation travaille pour accomplir sa part pour que ces fléaux soient éradiqués, laissant place à un monde radieux. 

Le Conseil économique et social de l’Onu auquel est affiliée Wolmi est le troisième organe de l’institution. De ce fait, Wolmi a un statut consultatif auprès de l’ECOSOC. Son président Philipp Phinn est ambassadeur en chef au niveau des Nations unies. 

L’ONG internationale intervient dans le domaine de la paix, à savoir le renforcement de la paix, de la cohésion sociale, dans l’organisation des élections en tant qu’observateur, facilitateur dans la gestion des conflits, la recherche des partenaires en vue d’aider l’école. 

Elle apporte aussi de l’aide aux enfants déscolarisés. Dans cet élan, Wolmi a lancé à Abidjan un programme dédié à l’éducation de la jeune fille et qui devrait permettre à terme de réinsérer en milieu scolaire quelque 500 jeunes filles issues de différentes localités de la Côte d’Ivoire.

A la suite de cette première cérémonie de distinction et d’accréditation des ambassadeurs de la paix Onu en Afrique Francophone, il y a eu une remise de parchemins à 5 docteurs en théologie, 26 serviteurs et servantes de Dieu en Master 1 et 4 autres en Master 2, diplômés de l’Institut biblique et théologique vision Afrique (IBTVA).

Magal de Touba : les leçons d’un retour vers soi pour faire humanité ensemble (contribution)

Le 26 septembre prochain, la communauté mouride célèbre le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. Selon un universitaire sénégalais, le fidèle doit procéder à une introspection à l’occasion de la commération de ce fait historique.« L’homme n’a point de port ; le temps n’a point de rive; il coule et nous passons !.. » Ces méditations poétiques d’Alphonse Lamartine sont pertinentes et s’inscrivent bien dans l’air du temps. Tout dans l’air du temps du grand Magal de Touba semblerait bien donner une injonction au temps de « suspendre son vol et aux heures propices de bien suspendre leur cours… ! »

Les jours passent et se ressemblent à Touba qui a déjà revêtu ses plus beaux et valeureux vêtements pour bien marquer la célébration du départ de Cheikh Ahmadou Bamba.  De 1895 à 1902, celui qu’on nomme Khadimou Rassoul, le serviteur du Prophète (PSL), eut à subir les plus sombres phases de l’exil pendant sept ans.

De violations de liberté individuelle, harcèlement, aux exactions les plus inhumaines, bref tout un arsenal de violences physique, verbale, psychologique voire institutionnelle eut été déployé contre sa personne pour l’intimider. En sus, tout un dispositif de privations de nature à le contraindre pour se parjurer et renier sa foi en Dieu et son amour envers son prophète Mouhamed (PSL) eut été également en place.

Face à tout cela, on ne saurait ne pas s’interroger sur le pourquoi de cet humble serviteur du Prophète (PSL), préféra-t-il la célébration du jour de son départ d’exil fait d’épreuves et d’endurances à la célébration du jour de son retour triomphal dans sa famille ?

La réponse à cette question gît confortablement dans les propos du Cheikh dans son panégyrique intitulé YA Rahman Yarahim : « J’ai pardonné à tous mes ennemis pour la Face de Dieu…ô Dieu fait de mon retour d’exil un facteur de Félicité pour mon peuple et préserve le de l’Enfer au Jour du Grand Rassemblement …ô Dieu tu m’as gratifié du mois de Safar des bienfaits ni l’acquisition, ni l’odyssée, ni les armes ne permettent de t’obtenir ».

En conviant ses disciples à la célébration de son départ vers les épreuves au lieu de son retour triomphal, le Cheikh a su que ce n’est qu’à travers les épreuves et les endurances que l’Homme accèdera à l’Ineffable qui s’adresse à son esclave par ce verset coranique : « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent quand un malheur les atteint : “Certes, nous sommes à Allâh et c’est à Lui que nous retournerons.” ; ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens-guidés (s. Al-Baqara v. 155-157) ».

Étant en phase avec les directives et recommandations de son Seigneur, le départ du Cheikh pour l’exil devint une simple forme d’adoration pour son Seigneur et son retour une leçon d’humilité et de pardon pour toute l’humanité, par ricochet, pour toute sa communauté.

Ainsi, son acerbe plume de pacifiste, d’humaniste pleinement trempée dans les encres de l’humilité et de la miséricorde du Prophète Mouhammad (PSL) trouva bien son écho dans les paroles d’Adieu de ce dernier devant sa communauté réunie à Mont Arafat pour l’écouter pour une dernière fois.

Malgré le travail abyssal abattu au cours de sa vie, le Prophète (PSL) n’était même pas sûr s’il avait bien rempli la mission pour laquelle il fut envoyée pour l’humanité. Devant cette immense foule de fidèles musulmans qui lui tendaient des oreilles attentives, le Prophète (PSL) trembla sous le poids de cette lourde mission et prit sa communauté présente en témoin pour bien et mieux rendre compte à son Seigneur sur sa mission le jour du Grand Rassemblement : « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres, et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement.  Sois témoin, ô Dieu, que j’ai transmis Ton message à Tes serviteurs. » 

Paradoxalement, le travail que ce Prophète (PSL) de l’Islam a abattu et pour son Seigneur et pour sa communauté est abyssal et ne fait l’ombre d’aucun doute. Le couronnement de son œuvre colossale est sans appel même pour les non-musulmans.  En 1854, Alphonse Lamartine tint ces propos envers le Prophète de l’Islam (PSL) : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? » (Alphonse de Lamartine, 1854, p. 277-278)

 

Quelles leçons en tirer pour faire l’humanité ensemble ?

On ne saurait terminer cette contribution sans se demander pourquoi les fidèles serviteurs du Prophète (PSL) de l’Islam de la trempe de Cheikhoul Khadim qui, même au pinacle de leurs succès, minimisent-ils tant leurs triomphes et même tremblent-ils sous le poids de leurs bonnes œuvres ?  

Peut-être savent-ils une seule chose que nous ne savons pas ou négligions beaucoup par simplification : que l’EGO du Nafs, compris par les anglophones comme « Edging God Out », est un ennemi dangereux pour l’Homme car il peut être le démon dans les détails de nos bonnes œuvres à tout instant, à tout moment et en tout lieu. Cet ego peut nous faire croire que nous sommes « maîtres et possesseurs » de nous-même et de la Nature dans laquelle nous inscrivons nos actions quotidiennes, loin de tout décret divin.  

On en veut simplement pour preuve que ce qui se passe, de nos jours, dans les réseaux sociaux et certains canaux de communication tels que WhatsApp, Tiktok, Facebook, Instagram et que sais-encore ! Autrement dit, ces puissants canaux de communication sont malheureusement transformés en plateformes de règlement de comptes, de calomnie, d’insultes confrériques et de division. Plus grave encore, ils sont devenus des moyens par le truchement desquels l’intolérance se le disputent avec l’arrogance et l’indiscrétion qui frôlent presque la folie humaine.

Souvent galvanisés par certains médias populistes et certains journalistes alimentaires qui surfent sur le buzz,  que de Sénégalais  bombent leurs torses publiquement pour avoir simplement aidé une personne dans le besoin ; que de Sénégalais  clament publiquement leur grandeur après avoir tiré d’affaires une personne  dans des difficultés financières ; que de Sénégalais crient urbi et orbi « détenir » des pouvoirs surnaturels pouvant nuire à ses semblables ; que de  Sénégalais utilisent une parcelle de leurs pouvoirs professionnel et confrérique pour se tailler la part du lion en opportunités de boulot, de logement et tenir les plus démunis sur le carreau de la société  ; que de Sénégalais détruisent les vies d’autres innocents par le maraboutage, le charlatanisme, les falsifications et la calomnie ; que de  Sénégalais posent en fervents musulmans et accomplissent les cinq piliers de l’Islam chaque jour dans une mosquée mais continuent de noyer dans la haine de l’autre, dans la calomnie, dans la jalousie;  bref que de…que de … que de…que de…

Compte tenu de tous ces maux énumérés ci-dessus et loin d’être une affaire confrérique qu’on opposerait à une autre confrérie ou une occasion pour se faire de l’argent, le Magal de Khadimou Rassoul, nous offre l’opportunité annuelle de faire humanité ensemble pour mieux puiser dans les belles sources d’humilité et de pardon que Cheikhoul Khadim a non seulement léguées à la communauté mouride mais aussi à l’humanité toute entière.

Du point de vue individuel, le Magal de Touba est également une occasion annuelle de voyage intérieur de soi vers soi pour mieux neutraliser la dimension bestiale qui vit en nous et qui peut toujours surgir en serpent de mer pour retarder et/ou couper court notre envol angélique vers l’Ineffable où l’Homme vit sa plénitude.

Pour ne pas libérer cette partie bestiale enfouie en nous, gardons bien les sages paroles de Blaise Pascal et évitons surtout de faire l’ange dans toute circonstance de célébration car quiconque fait l’ange fait aussi la bête.

Dr. Moustapha Fall, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal)

Gbagbo révèle n’avoir « jamais autant prié qu’en prison »

À un culte, dans une église évangélique dimanche à Abidjan, Laurent Gbagbo a révélé n’avoir « jamais autant prié qu’en prison », en allusion à son séjour carcéral à La Haye.

« Je n’ai jamais autant prié qu’en prison  (…) Je ne sais pas combien de fois j’ai lu la bible de la Genèse à l’Apocalypse », a déclaré M. Laurent Gbagbo, lors d’un culte à l’église évangélique Centre chrétien de Transformation, à Marcory, dans le Sud d’Abidjan.

L’ancien président ivoirien a dit être venu dire « merci » à la révérende Jeanne Monney qui est venue plusieurs fois à La Haye et à Bruxelles pour le saluer, alors qu’ il faisant encore face aux accusations de la Cour pénale internationale (CPI).

« Elle est venue me réconforter, me soutenir », a ajouté M. Gbagbo, faisant savoir qu’ il a une fois déjeuné avec son époux,  George Monney, et la révérende à Bruxelles. Pour ce faire, il a décerné à cette femme de Dieu son « amitié éternelle ».

Pendant son séjour carcéral, M. Laurent Gbagbo a confié avoir reçu la visite de trois évangéliques dont la révérende Jeanne 6 et deux prélats de l’église catholique. Pour les autres visiteurs, il n’a pas voulu dévoiler leur identité.

Après dix ans hors du pays, il a relevé qu’ il y a des personnes qui ne l’ont pas abandonné. M. Gbagbo s’est en outre réjoui de la thématique de sa prêche qui portait sur la réconciliation, un message qu’il souhaité qui soit entendu par tout le monde.

« Certains ne comprennent pas ce que c’est que la réconciliation », a-t-il laissé entendre, sans épiloguer sur la question. Certainement, le cadre n’étant pas favorable pour tenir un discours empreint d’un ton politique.

Acquitté le 31 mars 2021, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est rentré à Abidjan le 17 juin 2021. Depuis son arrivée en Côte d’Ivoire, il a rencontré l’ancien président Henri Konan Bédié et le chef de l’Etat Alassane Ouattara dans une optique de réconciliation. 

Le Zouglou, un style musical « utile » pour louer Dieu (Chantre)

Le chantre ivoirien Richard Krémé défend le Zouglou, à l’origine mondaine, comme un style musical « utile » pour louer Dieu, car « il n’y a pas de style musical typique dans lequel on doit louer le Seigneur ».

« J’ai choisi le Zouglou (pour porter le message de l’évangile) parce que c’est dans le Zouglou que le Seigneur m’a trouvé », a déclaré jeudi à APA le chantre ivoirien, à l’issue d’un concert live dénommé « Zouglou living ».

Ce concept, créé par la télévision chrétienne LMTV, vise à mettre en lumière le Zouglou gospel, comme un instrument pour porter la parole de Dieu via ce rythme musical, né dans les années 90 en milieu estudiantin pour clamer les tares de la société. 

Zouglou living a lieu dans le cadre de « Holy Holidays », un espace qui offre au monde chrétien des représentations saines, en vue d’un divertissement sous des notes évangéliques, un moyen par ailleurs pour convertir des âmes à Christ. 

« Il faut signaler aussi qu’il n’y a pas de style musical typique dans lequel on doit louer le Seigneur. Tous les styles musicaux sont utiles pour louer le Seigneur, ça dépend du message que tu véhicules », a renchéri Richard Krémé.   

« Je fais le Zouglou parce que dans le temps, je faisais le Zougou », justifie-t-il, dans l’optique de mieux passer son message étant donné que « le Zouglou est l’identité de la Côte d’Ivoire » et il se sens « mieux et à l’aise » pour véhiculer son message dans le Zouglou. 

Le thème de l’édition 2021 de Holy Holidays est « Aimons-nous les uns, les autres ». Au cours du concert, Richard Krémé a lancé qu’ on a l’obligation d’aimer toutes les créatures de Dieu et même ses ennemis.

Autrefois, méprisé et humilié, le chantre ivoirien Richard Krémé, se dit aujourd’hui « fier de Jésus », dont l’amour a sauvé et donné une saveur à sa vie. 

La soirée a également enregistré le passage du chantre Moyo le prédicateur qui opère dans la chapelle Zouglou, ainsi que le groupe Les messagers de la bonne nouvelle, qui regroupe trois jeunes chrétiens. 

Selon Moyo le prédicateur, « la vérité, c’est ce que Dieu dit pour toi » et non la réalité. Dans cette même veine, Les messagers de la bonne nouvelle ont fait observer que, lorsque l’Eternel parle, alors sa main a déjà agi et notre foi devrait matérialiser sa volonté inspirée. 

Zouglou living met en avant le rythme Zouglou, un ryhtme très apprécié en Côte d’Ivoire. Jeudi prochain, il est prévu des notes de Rap living avec une brochette d’artistes dont Steezo, un ancien rappeur qui a eu du succès dans le monde, et qui aujourd’hui a dédié sa vie a Jésus. 

Le calendrier des concerts d’artistes indique pour le 26 août 2021, le Gospel living et le 02 septembre, la Rumba living. Et ce, pour diffuser l’évangile sur ces segments musicaux aux fins d’abreuver les vies des paroles de Christ. 

L’ambassadeur du Royaume de la Belgique, présent avec son épouse à ce concert, a communié avec le public et les autorités ecclésiastiques autour des chants et cantiques libérés par les chantres. 

Pour le diplomate belge, le coeur est le moteur de l’amour. Il a fait remarquer qu' »il y a beaucoup d’amour entre la Belgique et la Côte d’Ivoire », avant de lancer un message d’espoir aux jeunes dont l’amour devrait être un ferment pour leurs défis futurs. 

Sénégal : décès du khalife des Layènes et celui de Thiénaba

Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi (95 ans), khalife des Layènes et Serigne Abdou Rahim Seck (81 ans) khalife Thiénaba, ont tiré leur révérence dans la soirée du lundi 9 août 2021.Au Sénégal, le 1er jour de l’année 1443 de l’hégire marquant le début du nouvel an musulman, a été endeuillé par le rappel à Dieu de deux grandes figures religieuses.

En effet, le Khalife des Layènes intronisé en 2001, s’est éteint dans la nuit du lundi 9 août vers 21 heures. Il a passé 20 ans à la tête du khalifat après avoir succédé à Mame Alassane Thiaw Lahi.

Le défunt khalife, dont les apparitions publiques étaient devenues très rares, a été inhumé dans l’intimité familiale la nuit dernière à Cambérène, aux côtés de son père Seydina Issa Rouhou Laye (1876-1949), premier khalife du fondateur de la confrérie des Layènes, Seydina Limamou Laye (1843-1909).

Mamadou Makhtar Laye, fils de Seydina Mandione Laye, deuxième khalife de Seydina Limamou Laye, est intronisé nouveau khalife de cette confrérie dont les principales capitales spirituelles se trouvent dans la capitale sénégalaise, Dakar, notamment dans les communes de Yoff, Cambéréne et Ngor, considérées comme des villages lébous (ethnie constituée de pêcheurs).

Dans la foulée de cette grande perte, on apprend le décès du khalife de Thiénaba, Serigne Abdou Rahim Seck au Maroc.

Le 8ème Khalife de Amary Ndack Seck, intronisé en juin 2020, suite au rappel à Dieu de Serigne Cheikh Ahmad Tidiane Seck, n’a passé que quatorze mois à la tête du khalifat. Serigne Assane Seck (78 ans), frère cadet du défunt, a été désigné comme le nouveau khalife de Thiénaba, un arrondissement situé dans la région de Thiès (70 kilomètres de la capitale) et connu comme étant un haut lieu de la confrérie tidjane.

Maroc : Mardi, 1er jour de la nouvelle année de l’Hégire 1443

La nouvelle année de l’Hégire 1443 au Maroc correspondra au mardi 10 août 2021, a annoncé, lundi soir, le ministère des Habous et des Affaires islamiques.Dans un communiqué, le ministère a confirmé l’observation du croissant lunaire du mois de Moharram au coucher du soleil du lundi 29 Dou El Hijja 1442 (correspondant au 09 août 2021).

De ce fait, le 1er Moharram de la nouvelle année de l’Hégire 1443 correspondra au mardi 10 août 2020, selon la même source.

L’année de l’Hégire est le système de numérotation des années utilisé dans le calendrier musulman. Dans ce système, l’année compte 354 ou 355 jours, et compte donc environ onze jours de moins qu’une année solaire.

Le premier jour de l’an 1 de l’Hégire correspond au 16 juillet 622, noté « 1er mouharram » tandis que l’Hégire aurait eu lieu, selon les traditionnistes musulmans, quelque deux mois plus tard, le 8 de rabï al Awal (22 septembre 622).

Côte d’Ivoire: le Zouglou un rythme utilisé pour évangéliser en milieu chrétien

Le Zouglou, un rythme musical populaire et urbain, très prisé en Côte d’Ivoire, fustigeant les tares de la société, est de plus en plus utilisé par des artistes chrétiens pour porter le message de l’évangile.

Pour la 4e édition de son Programme de vacance dénommé « Holi Holidays », en allusion à des vacances saines, la chaîne de télévision confessionnelle LMTV, a créé le concept « Rythme living », qui fait entre autre, la promotion des artistes chrétiens Zouglou. 

Les différentes articulations de ce Programme ont été présentées, jeudi à Abidjan, par le directeur général de la chaîne de télévision, Dieudonné Gollet, qui avait à ses côtés le staff en charge de l’animation de ce concept.  

Le programme qui s’étend du 4 août au 5 septembre 2021, se veut un festival. Le 12 août, aura lieu le concert « Zouglou living », qui verra cinq chantres intervenir dans ce registre, notamment « MBN, Edson Gnonpo, Richard Krémé, Moyo le prédicateur et Abou Davy ». 

« Rythme living » comprend également Tradi living, un espace de promotion des chants traditionnels chrétiens, Rap living où interviendra d’ailleurs l’artiste Steezo, devenu un homme de Dieu, ainsi que Gospel living et la Rumba linving.

Outre les concerts, deux concours seront organisés, à savoir « Vocaliz », une sorte de karaoké avec une personne qui chante et le choeur fait par les candidats, et « Symbiose » qui est l’émission phare des vacances où les jeunes viendront « exposer leurs talents ».

Symbiose est animé par Hanniel Konan. Ici, les jeunes auront selon M. Gollet, à faire du théâtre, de la prédication à partir de la bible, de la danse et des chants, tandis que « Vocaliz » sera sous le management de Danielle Kragbi. 

Chaque année, la chaîne confessionnelle célèbre les « Holi Holidays » autour d’un thème. Pour l’édition 2021, c’est le thème « Aimons-nous les uns, les autres » qui a été retenu. Il rentre par coïncidence dans la vision du gouvernement de renforcer la cohésion sociale et la paix.

Un village d’une capacité de 5.000 personnes devrait être aménagé pour accueillir les festivités, au sein d’un hyper marché à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, avec des stands et des restaurants. Il est aussi prévu un auditorium pouvant contenir 1.000 personnes.

Selon le programme, il est prévu le mardi la Chambre haute, un temps de prière, le mercredi « choeur de gloire » au village artistique, le jeudi rythme living, un moment assorti de concerts, le samedi, le culte et le dimanche le concours symbiose. 

Onze groupes ont été déjà enregistrés pour l’heure pour le concours symbiose et six pour vocaliz. Les organisateurs attendent toujours des inscriptions qui devraient se poursuivre jusqu’à la veille des festivités. 

L’ambassadeur de la Belgique en Côte d’Ivoire est le parrain de ces festivités chrétiennes. En raison de la pandémie de Covid-19, le comité d’organisation assure faire respecter les mesures barrières. 

Aid/Maroc : Le Roi gracie 761 personnes condamnées par les tribunaux

Le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce, à l’occasion de la fête du sacrifice (Aïd Al Adha), à 761 personnes, dont certaines sont en détention et d’autres en liberté, condamnées par différents tribunaux du Royaume, indique mardi un communiqué du ministère de la justice.Les bénéficiaires de la grâce royale qui sont en détention sont au nombre de 658 détenus, alors que ceux en liberté sont au nombre de 103 personnes, précise la même source.

La grâce sur la peine d’amende a été accordée à 57 personnes tandis que 2 personnes ont bénéficié de la grâce sur la peine d’emprisonnement et d’amende.

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Tabaski: Bédié souhaite une « Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a exprimé mardi une « heureuse » fête de Tabaski aux musulmans, souhaitant une « Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée », dans un message.

« Que Dieu, dans sa miséricorde, entende et accepte nos prières pour une Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée autour de ses valeurs fondamentales », a déclaré le chef du Pdci, Henri Konan Bédié, dans un message. 

Il a indiqué que c’est avec un plaisir renouvelé qu’il s’adresse à la communauté musulmane, en cette « heureuse occasion de la fête de l’Aïd El-Kébir ou fête de la Tabaski, se joignant à eux pour rendre grâce à Allah.

Le président du Pdci s’est réjoui de ce que le Dieu Tout-puissant permette de célébrer « en toute quiétude, une fois encore la fête du sacrifice du mouton: un sacrifice à Dieu pour lui dire que l’on est prêt à sacrifier le meilleur de nous-même pour lui ».

« Que l’amour et le partage nous habitent en tout temps et en tout lieu », a conclu l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, dont le parti autrefois allié au Rhdp (pouvoir), s’est rapproché de Laurent Gbagbo, son ex-rival.   

Tabaski: Ouattara prône le « la paix et la concorde » en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a prôné mardi le « rassemblement, la paix et la concorde » en Côte d’Ivoire à l’occasion de la fête de la Tabaski, après la prière sur l’esplanade de la Grande mosquée de la Riviera Golf à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. »Nous souhaitons une bonne fête de Tabaski à toutes les populations de Côte d’Ivoire, aux musulmans du monde entier, et je voudrais dire à mes concitoyens que cette fête est une fête du rassemblement, de la paix et de la concorde », a déclaré M. Alassane Ouattara à la presse. 

Le président ivoirien a souhaité que « les étapes qui ont été entreprises pour la cohésion sociale, pour la réconciliation, puissent continuer de se renforcer pour que la Côte d’Ivoire continue de vivre en paix » et dans la quiétude.  

Il a rassuré ses compatriotes et l’ensemble des populations résident sur le sol ivoirien que par la grâce de Dieu, la sécurité du pays, dans le contexte de menace terroriste, sera assurée, tout en priant « qu’Allah protège la Côte d’Ivoire » et donne à tous la santé et la paix.  

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a également exprimé ce mardi une « heureuse » fête de Tabaski aux musulmans, souhaitant une « Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée », dans un message. 

« Que Dieu, dans sa miséricorde, entende et accepte nos prières pour une Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée autour de ses valeurs fondamentales », a déclaré le chef du Pdci, se joignant à la communauté musulmane pour rendre grâce à Allah.

Le président du Pdci s’est réjoui de ce que le Dieu Tout-puissant permette de célébrer « en toute quiétude, une fois encore la fête du sacrifice du mouton: un sacrifice à Dieu pour lui dire que l’on est prêt à sacrifier le meilleur de nous-même pour lui ».

« Que l’amour et le partage nous habitent en tout temps et en tout lieu », a conclu l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, dont la parti autrefois allié au Rhdp (pouvoir), s’est rapproché de Laurent Gbagbo, son ex-rival.   

Maroc : 8 millions de tête destinées à l’abattage

Le Maroc dispose de 8 millions de têtes destinés à l’abattage de l’Aïd Al Adha (fête du sacrifice), dont 6,5 millions d’ovins et 1,5 million de caprins, a précisé le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.Le ministère procède à une évaluation de la situation prévisionnelle d’approvisionnement du marché en animaux destinés à l’abattage pour le sacrifice de l’Aïd, ainsi que l’état sanitaire du cheptel en concertation avec les professionnels de la filière des viandes rouges.

En ce qui concerne l’état sanitaire du cheptel national, il est, selon le même département, « globalement satisfaisant » et ce grâce aux efforts continus déployés par l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) en matière de surveillance permanente de l’état sanitaire du cheptel national et sa protection sanitaire contre les maladies animales contagieuses.

Aussi, le programme d’identification d’ovins et de caprins, destinés à l’abattage de l’Aïd lancé le 15 avril 2021, est achevé.

Par ailleurs, les services vétérinaires de l’ONSSA ont enregistré plus de 240.000 unités d’engraissement d’ovins et caprins, et ont prélevé, 1100 échantillons de viandes et 600 échantillons d’aliments pour animaux, en vue de leur analyse.

De plus, 30 souks temporaires sont installés, en collaboration avec les autorités locales, dans les différentes régions du Royaume pour la commercialisation des animaux destinés à l’abattage de l’Aîd.

Pour rappel, les transactions commerciales des animaux d’abattage à l’occasion de l’Aïd Al Adha permettront de réaliser un chiffre d’affaires dépassant 1,34 milliard de dollars (12 milliards DH), dont la grande partie sera transférée au milieu rural, permettant ainsi aux agriculteurs de faire face aux dépenses des autres activités agricoles.

Maroc : Pas de prières de l’Aid Al Adha (ministère)

Les Marocains ne vont pas accomplir la prière de l’Aid Al Adha (fête du sacrifice) en raison de l’affluence observée à cette occasion et des difficultés de garantir les conditions de distanciation.Le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques vient d’annoncer, ce jeudi, que la prière de l’Aïd Al Adha n’aura pas lieu ni dans les mosquées ni moussalas (grands espaces), en raison de l’affluence observée à cette occasion et des difficultés de garantir les conditions de distanciation.

Hinneh, un référent des écoles confessionnelles islamiques en Côte d’Ivoire

Les autorités ivoiriennes de l’éducation nationale ont trouvé, «un référent » et « un modèle» pour l’intégration des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel.

Ce «référent et modèle» est le Groupe scolaire confessionnel islamique Hinneh, situé à Abobo Biabou, dans le nord de la capitale économique ivoirienne, doté d’infrastructures modernes sur plusieurs hectares à la hauteur de ses ambitions.

Le Groupe scolaire Hinneh est « pour nous un référent, un modèle dans la mesure où le président de la République se soucie de l’intégration des structures islamiques dans l’éducation formelle », a déclaré la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof Mariatou Koné qui a présidé, samedi, la cérémonie de proclamation des résultats de fin d’année et de récompense des meilleurs élèves de cet établissement.

 « Le Groupe scolaire Hinneh via le COSIM (Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire) nous donne l’exemple. Nous encourageons l’ensemble des guides religieux sur l’ensemble du territoire à suivre cet exemple », a-t-elle ajouté à l’issue d’une visite guidée des locaux du Groupe scolaire.

« Je voudrais féliciter et encourager les initiateurs de ce groupe scolaire qui est dans la dynamique de ce que nous souhaitons pour les écoles confessionnelles islamiques.», a poursuivi Mariatou Koné, insistant que « l’école ivoirienne doit être une école inclusive, de qualité, d’excellence, de mérite et d’équité ».

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation a par ailleurs  invité les élèves des écoles confessionnelles islamiques au travail pour être du nombre des meilleurs élèves et des meilleurs citoyens de ce pays, à l’instar de ceux des autres établissements du système éducatif.

Auparavant, le président du COSIM, Cheick Aïma Ousmane Diakité a invité les musulmans à investir dans le domaine de l’éducation. « Je voudrais demander à madame la ministre de continuer l’intégration des écoles medersa dans le système éducatif formel », a dit l’Imam Ousmane Diakité.

Ouvert en octobre 2018, le Groupe scolaire Hinneh compte à ce jour 833 élèves encadrés par 32 enseignants, selon son directeur Moussa Sangaré. Il s’agit de 88 à la maternelle, 247 au primaire et 500 au collège.

« Votre avènement à la tête de ce ministère suscite de l’espoir » a dit M. Sangaré, s’adressant à la ministre Mariatou Koné, promettant que le Groupe scolaire Hinneh est prêt à être un « centre d’incubateur » pour les réformes qu’elle initiera.

Une table ronde a été organisée, le vendredi 18 juin 2021 à Abidjan, en vue de mobiliser plus de 27 milliards FCFA pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel en Côte d’Ivoire.

Organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en partenariat avec l’UNICEF et l’Union européenne, cette table ronde vise à mobiliser plus de 27 milliards de FCFA (55 millions de dollars) pour appuyer le gouvernement ivoirien dans la mise en oeuvre de cette stratégie nationale.

La Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques dans le système éducatif formel est une réponse de l’Etat de Côte d’Ivoire à la problématique de 1,6 million d’enfants et d’adolescents hors du système scolaire.

Cette réponse cible d’ici 2025, 330 000 enfants issus d’environ 3000 structures islamiques d’éducation non reconnues par l’Etat, rapporte l’UNICEF selon qui la Côte d’Ivoire s’est fixée l’objectif ambitieux de compter parmi les pays ayant atteint l’émergence à l’horizon 2025 dans le cadre de son Plan national de développement 2021-2025.

L’intégration de ces enfants dans le système formel contribuera fortement à l’atteinte de l’objectif de scolarisation universel de la Côte d’Ivoire qui vise la scolarisation de tous les enfants de 6 à 16 ans, à l’horizon 2025.

La stratégie soumise dans le Programme d’investissement public (PIP) du Gouvernement sera mise en œuvre jusqu’en 2025 pour un coût estimé à environ 31 545 000 000 FCFA dont 16,2 milliards FCFA sur ressources propres de la Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a assisté, dimanche, à une messe d’action de grâce à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau.

Ce déplacement de M. Gbagbo à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau, intervient quatre jours après  son retour en Côte d’Ivoire.

Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, Laurent Gbagbo est arrivé le jeudi  17 juin 2021 à Abidjan  où il a été accueilli par des proches et une foule en liesse.

« Je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part, moi, je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique », a déclaré Gbagbo, devant des centaines de partisans peu après son arrivée jeudi à Abidjan.

« Toute l’Afrique m’a soutenu,  aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat. Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir », avait-il dit, saluant particulièrement la mobilisation des Camerounais.

Il avait ajouté être arrivé dans son pays « avec les larmes aux yeux », puisqu’il n’était pas là quand sa mère l’a quitté pour l’au-delà, relatant qu’après son arrestation, elle a fui au Ghana, avant de revenir en Côte d’Ivoire pousser son dernier souffle « quand elle a su que sa fin était proche ».

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. M. Blé Goudé, lui, effectue actuellement des démarches administratives pour l’obtention de documents avant son retour. 

Des enfants marocains en Côte d’Ivoire formés à la langue arabe

Quelques enfants marocains et maroco-ivoiriens, formés à la langue arabe, ont reçu dimanche à Abidjan des attestations décernées par l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI).

Au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, espace ayant accueilli la remise des attestations, ces enfants ont fait montre de leurs talents à travers des cantiques islamiques et des chants rythmés et enrôlés dans des chorégraphies.  

Cette promotion, « la première » du genre, porte le nom de l’ambassadeur du Royaume chérifien en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani. Elle comprend notamment des jeunes enfants dont l’âge varie entre 5 et 18 ans.  

Selon le président de l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire, Ouazzani Chahdi, l’objectif est de permettre à ces enfants d’apprendre la langue arabe en vue de « lire le coran et de faire la prière pour suivre la Sunna du Prophète Mouhamad (Paix et Salut sur Lui) ».

Les cours, dira-t-il, ont été assurés par une maîtresse Marocaine, nantie de cette expérience depuis le Royaume chérifien, et sollicitée par l’ACMRCI aux fins d’administrer ces cours « bénévolement à ces jeunes pour qu’ils apprennent la langue » arabe. 

« Ca réussi et nous avons profité de cette occasion pour lancer un appel à notre souverain », le Roi Mohamed VI pour voir s’il peut donner des « instructions » afin d’avoir une salle de classe en attendant la construction d’une école selon le système ivoirien intégrant la langue arabe, a-t- il ajouté.    

 Le diplomate marocain, Abdelmalek Kettani, s’est réjoui de cette « belle cérémonie qui encore une fois souligne l’attachement de la communauté marocaine à ses valeurs, à sa religion et bien évidemment à sa culture ».

Il s’est en outre félicité de ce que « cette manifestation a permis aux jeunes enfants de la communauté marocaine et enfants mixtes maroco-ivoiriens de découvrir la langue arabe, la culture marocaine et les racines de leur pays ».

Citant le Roi Mohamed VI, il a mentionné que la vision du Souverain, est que tout Marocain qui vit dans un pays d’accueil, « reste imprégné » de sa culture, de sa langue et de sa religion afin de rester et de devenir un citoyen modèle avec « le drapeau marocain bien clair dans son esprit ».   

Outre les distinctions attribuées aux apprenants, l’organisation a remis une enveloppe à chacun des deux jeunes Ivoiriens, Diallo Bachir et Aminata Doumbia, qui ont représenté la Côte d’Ivoire à un concours international de citation du coran organisé par la Fondation Mohamed VI.

Bachir, lui, était 12e sur 33 pays ayant pris part à ce concours international, alors que Aminata Doumbia était classée 4e. Leur candidature étaient portée par la Fondation Mohamed VI section Côte d’Ivoire. 

 La formation des enfants marocains a duré deux ans pour certains et trois ans pour d’autres. Le président de l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI), a salué le résultat, qu’il a jugé « extraordinaire ». 

Ousmane Diakité investi guide de la communauté musulmane ivoirienne

L’Imam Ousmane Diakité a été investi officiellement samedi, à Abidjan, en qualité de président du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (Cosim).

« Je jure devant Allah et la 2e Conférence extraordinaire du Cosim tenue ce jour d’exécuter ma mission avec dévotion, abnégation, courage et responsabilité », a déclaré l’Imam Ousmane Diakité. 

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité qui succède à Mamadou Traoré, décédé le 13 avril 2021, s’est engagé à « agir en toute circonstance » en se « conformant aux prescriptions du coran et de la Sunna du Prophète Mouhamad (Paix et Salut sur Lui ».  

« J’exécuterais fidèlement et consciencieusement les décisions prises par le Cosim », a-t-il ajouté, invitant ses collaborateurs à l’aider à accomplir avec déférence sa mission. 

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, a au nom du chef de l’Etat, représenté par le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tené Birahima Ouattara, félicité le Cheick Aïma Ousmane Diakité.

Il a ensuite traduit les vœux de succès du chef de l’Etat à sa mission, tout en insinuant que son investiture intervient dans un contexte marqué par des attaques répétées de groupes terroristes contre les forces armées ivoiriennes.

« Ces terroristes disent agir pour une certaine idéologie soit disant islamique, mais nous savons tous qu’il n’existe aucun fondement coranique d’idéologie de haine et de mort », a-t-il soutenu.  

L’ignorance de certains jeunes donne un terreau fertile aux actes terroristes, et « le chef de l’Etat veut compter sur vous pour que tous les imams et les prédicateurs participent activement à l’éducation et à la sensibilisation pour un islam de paix en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi. 

L’Imam Ousmane Diakité, précédemment secrétaire exécutif du Cosim, a été désigné en avril président de l’organisation et guide de la communauté musulmane nationale, à l’issue d’une réunion du Collège de transition, composé de sept éminentes personnalités du Cosim.

Né le 1er janvier 1956, l’Imam Ousmane Diakité est diplômé d’une maîtrise en droit public option administration intérieure obtenue de 1979 à 1983 à l’Université Mohamed V de Rabat au Maroc, à la faculté de droit et sciences politiques.

L’Imam Ousmane Diakité a été désigné en 2007 Secrétaire exécutif du Bureau National du Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), avant d’être porté à la tète de l’organisation.