RCA : de faux agents de renseignement de la présidence arrêtés

Un homme se faisant passer pour un agent de renseignement de la présidence de la république ont été arrêtés par les éléments de la gendarmerie.

Il s’agit du nommé Oscar Gustave Mokonou. Il a été arrêté à Batalimo dans la Lobaye alors qu’il détenait de faux documents des services de renseignement. Interpellé par la gendarmerie, l’individu s’est présenté comme agent de renseignement de la Présidence de la République. Il était en détention d’un faux ordre de mission, portant  la signature du ministre Donatien Maleyombo, présenté comme directeur général de renseignement présidentiel (section civile). Or le membre du gouvernement est Chef de cabinet particulier du président, Faustin Archange Touadéra.

 

Après vérification, le mis en cause a été transféré à la brigade économique de Bangui pour approfondir les enquêtes. Après interrogation, Oscar Gustave Mokonou a cité quelques complices. Parmi lesquels, Mack Laurein Dackou conseiller en communication du maire Emile Gros Raymond Nakombo. Le présumé usurpateur de titre et son complice se sont connus à l’OCRB dans le cadre d’une affaire de détournement des bœufs au nom du président Touadera.

Des enquêtes sont ouvertes par la justice pour capturer d’autres complices.

RCA-dialogue républicain : la présidence reçoit l’opposition

L’objectif  de cette rencontre est d’évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays.

 

Les représentants de l’opposition et de la société civile étaient reçus, vendredi 9 juillet, par le ministre d’État et directeur de cabinet de la présidence centrafricaine, Obed Namsio. Objectif : évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays. Le 30 juin dernier, un décret présidentiel organisant ce comité a suscité la colère de l’opposition.

C’est avant tout une question de représentativité. Pour l’opposition, le nombre de sièges accordés au pouvoir en place est trop important par rapport aux autres.

« Un décret a été pris par le président de la République pour mettre en place ce comité, complètement déséquilibré et qui fait la part belle à la majorité présidentielle et à ses déclinaisons. Nous voulons une répartition équitable. S’il y a cinq places pour les pouvoirs publics, il faut qu’il y en ait cinq pour l’opposition démocratique, la société civile et ainsi de suite », explique Crépin Mboli Goumba, président du parti Patrie.

Concrètement, il demande qu’un nouveau décret soit pris. Il salue par ailleurs cette rencontre, même s’il reste prudent : « Il est à noter et à saluer, en passant, qu’on ait été reçus, nous, opposition démocratique et partie de la société civile. Le chemin est long, la confiance absente, ne préjugeant de rien… Une seule hirondelle ne fait pas le printemps. Nous attendons et nous jugerons sur les faits. »

Du côté du pouvoir, Albert Mokpème, porte-parole de la présidence, estime que la réunion s’est déroulée dans de bonnes conditions : « Nous avons entendu l’appel qu’ils ont lancé par rapport à la tête de répartition des postes. Il faut que l’on soumette le problème au chef de l’État et je pense qu’un arbitrage sera fait pour pouvoir voir dans quelle mesure satisfaire ces revendications. »

RCA-Coronavirus : les leaders religieux à la présidence

Ces hommes d’église étaient en réunion à la présidence pour échanger sur la situation du coronavirus et faire des propositions sur des mesures préventives.

La Centrafrique compte cinq cas confirmés de coronavirus. Deux grandes réunions se sont tenues à la présidence ce mardi 24 mars, au sujet de la pandémie mondiale. Une première du comité technique dédiée à  la question du coronavirus, une seconde avec les leaders religieux. Objectif : échanger sur la situation du coronavirus et faire des propositions sur les mesures à prendre.

Après plusieurs heures de réunion, le ministre de l’administration du territoire, Augustin Yangana Yahote, rassure sur le travail mené par les autorités. « Le gouvernement et le chef de l’Etat doivent prendre des mesures énergiques pour permettre de sauver la population. Aujourd’hui, dans la perspective d’étendre ces mesures, le chef de l’Etat a décidé de consulter les responsables et leaders religieux afin de savoir quel serait leur point de vue s’il devait y avoir des mesures concernant les institutions religieuses. Chaque responsable a pu émettre des idées qui ont été enregistrées par les ministres, qui en feront une synthèse. Cette synthèse sera présentée au comité de crise. »

Parmi les mesures possibles, la suspension momentanée des activités cultuelles et la fermeture des écoles religieuses. L’Eglise catholique va dans ce sens. Néanmoins, elle a aussi appelé le gouvernement à l’aide. « Nous avons aussi demandé qu’il y ait des mesures d’accompagnement, rapporte Mgr Appora, de la conférence épiscopale centrafricaine. Oui, on peut parler de fermeture de ceci ou de cela, mais ce n’est pas parce qu’on a fait un confinement en France ou en Italie qu’on va forcément faire un confinement en Centrafrique. On le sait, les gens vivent au jour le jour, ce ne sont pas toutes les familles qui ont des congélateurs. Il y a toute une réflexion à faire, il ne faut pas faire du copier-coller. »

Les mesures proposées devraient faire l’objet d’une prise de décision rapide.