Présidentielle nigérienne : les principaux rivaux de Bazoum

Petit tour d’horizon des principaux rivaux de Mohamed Bazoum, candidat du pouvoir et dauphin désigné du président Mahamadou Issoufou pour lui succéder à l’issue de la présidentielle prévue le 27 décembre au Niger.Candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR), l’ancien président Mahamane Ousmane tentera un retour aux affaires après avoir quitté le pouvoir en 1996. Il est le premier président démocratiquement élu, le 27 mars 1993, sous l’ère du multipartisme. Mais il sera renversé trois ans plus tard après un coup d’Etat mené par le colonel Ibrahim Baré Mainassara, au terme de plusieurs mois de tensions sociales et politiques.

Nouveauté ou continuité ?

Déjà candidat du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN) en 2016, l’opposant Ibrahim Yacouba promet un retour en force. Il était cinquième de la dernière présidentielle avec 4,43% des voix. A l’époque, il s’était rangé au second tour derrière Mahamadou Issoufou, qui finira par le nommer ministre des Affaires étrangères. Mais leur compagnonnage prend fin en avril 2018 après avoir été accusé de faire « preuve de déloyauté ».

Albadé Abouba, candidat du Mouvement Patriotique pour le Développement (MPR), avait également choisi Mahamadou Issoufou en 2016 pour l’accompagner dès le premier tour. Tout puissant ministre de l’Intérieur de Mamadou Tandja et ministre d’Etat en charge de l’Agriculture sous Mahamadou Issoufou, avant de démissionner il y a quelques semaines, M. Abouba veut cette fois accéder à la magistrature suprême de son pays.

Le général Saliou Djibo, 55 ans, convoite également le fauteuil présidentiel. Sous les couleurs du Parti Paix Justice Progrès (PJP), le général Djibo, retraité de l’armée depuis 2019, se lance en promettant de « faire la politique autrement ». L’ex-putschiste s’était retiré de la scène politique depuis plus de neuf ans. Il a dirigé le coup d’Etat militaire qui a renversé le 18 février 2010 le président démocratiquement élu, Mamadou Tandja. Mais il finira par céder le pouvoir à Mahamadou Issoufou, élu lors du scrutin de 2011.

Seini Oumarou est quant à lui à sa troisième tentative, après 2011 et 2016. L’ancien Premier ministre a été désigné candidat à 70 ans par le Mouvement National pour la Société du Développement (MNSD). M. Oumarou a récemment quitté son poste de Haut représentant où le chef de l’Etat l’avait nommé en 2016. Mais comme voulant prendre sa revanche sur l’histoire, le parti du défunt président Mamadou Tandja (1999 – 2010) l’a choisi pour matérialiser sa volonté de revenir aux affaires.

Reprise du dialogue politique ivoirien en présence du PDCI, EDS et du FPI

Le dialogue entre le gouvernement ivoirien, la société civile et les partis de l’opposition et groupements politiques, a repris lundi à la Primature, en présence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), de EDS et du Front populaire ivoirien (FPI).

La session de ce dialogue a été ouverte par le Premier ministre, Hamed Bakayoko, avec à l’agenda, les réglages de modalités et de fonctionnement des Commissions électorales indépendantes (CEI) locales, en vue des prochaines législatives. 

M. Hamed Bakayoko s’est dit « heureux de procéder, ce lundi 21 décembre 2020, à l’ouverture du dialogue politique entre le gouvernement, les partis politiques et les organisations de la société civile ». 

Dans son adresse à la Nation, à l’occasion de sa prestation de serment, le président Alassane Ouattara avait instruit le gouvernement à l’effet de reprendre les discussions avec les partis politiques pour mettre en œuvre les recommandations de la Cedeao relatives à la CEI.  

Et ce, dans la perspective de la tenu des élections législatives, prévue dans le courant du premier trimestre 2021 afin d’être en conformité avec le calendrier de la mise en place des institutions de la IIIe République de la Côte d’Ivoire. 

« Il s’agit d’identifier les points d’achoppement de la CEI » en vue d’un consensus pour les prochaines joutes électorales selon les recommandations de la Cedeao, a dit M. Hamed Bakayoko. L’opposition, elle, avait au sujet de la CEI, exigé une réforme. 

La Cedeao avait notamment recommandé « l’intégration d’une cinquième personnalité à la CEI centrale au titre de l’opposition, l’octroi d’un poste de vice-président au Pdci dans le bureau de la CEI et la recomposition des CEI locales ».

« Le gouvernement sera attentif à toutes les questions liées aux élections à venir, car il s’agit de relever le défi d’un pays stable et démocratique », a assuré le Premier ministre ivoirien, appelant à des débats francs, « sans arrière calculs pour la paix » et faire avancer le pays.

Niamkey Koffi, le représentant du Pdci, ex-allié au pouvoir, dont le leader était candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, s’est réjoui de cette « rencontre qui appelle à la confiance » pour œuvrer pour un retour à la paix.

Il a relevé « la volonté » du Premier ministre ivoirien de faire en sorte que les préoccupations que l’opposition a toujours exprimé puissent trouver une issue heureuse, pensant pouvoir tirer le meilleur profit de ce cadre. 

Quant à Armand Ouégnin, président de EDS, une organisation dont le référent politique est Laurent Gbagbo, il a également salué cette session qui témoigne d’un « cadre de dialogue inclusif et essentiel ».

« Nous sommes venus dans l’esprit de nous asseoir pour discuter et je pense qu’en discutant, on peut régler tous les problèmes », a -t-il ajouté, relevant que « le gouvernement a donné l’assurance qu’ on peut régler tous les problèmes » par le dialogue.

Le FPI, le parti fondé par Laurent Gbagbo, représenté par Christine Konan, un cadre de la formation, a déclaré « nous sommes d’accord que le dialogue commence aujourd’hui,  parce que par devoir de cohérence,  nous avons toujours voulu le dialogue ».

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), était représenté par son directeur exécutif, Adama Bictogo, qui a salué la reprise du dialogue, une déclinaison du discours de M. Ouattara, lors de sa prestation de serment.

Pour lui, les choses doivent se faire selon la Constitution. En outre, il s’est félicité de ce dialogue qui montre que « les Ivoiriens peuvent résoudre leurs problèmes internes » et n’ont pas besoin d’avoir la communauté internationale pour se parler. 

Il a fait savoir que « dès demain » les acteurs repartiront dans les négociations beaucoup plus en profondeur pour qu’ un tableau de divergence se dégage pour qu’ ils arrivent à une table de convergence en vue des prochaines législatives.

Burundi : l’ancien président Pierre Buyoya décède de la Covid-19

L’ancien haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel de 2012 à fin novembre de cette année est mort cette nuit alors qu’il était en train de rejoindre un hôpital parisien, a appris APAL’état de santé de Pierre Bouyoya, 71 ans, s’était brusquement dégradé ces derniers jours et il a été transféré, dans la nuit, de Bamako (Mali) à Paris (France), par avion médicalisé. Mais il s’est éteint lors de son arrivée en France dans l’ambulance qui l’amenait dans un hôpital parisien pour des soins  .

L’ancien président de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003 avait contracté le coronavirus alors qu’il se trouvait dans la capitale malienne où il était hospitalisé depuis une semaine et placé sous respirateur artificiel.

Il y a de cela trois semaines, Pierre Bouyoya avait démissionné de son poste de haut représentant de l’Union africaine après avoir été condamné à la prison à perpétuité dans un procès qui s’est tenu en son absence au Burundi. Il était accusé d’avoir fomenté l’assassinat, en 1993, de son prédécesseur Melchior Ndadaye. 

Pierre Bouyoya avait dénoncé « un procès politique mené de manière scandaleuse » et avait démissionné fin novembre de son rôle d’envoyé spécial de l’UA pour « laver [son] honneur ».

Lancement à Abidjan d’une plateforme digitale sur l’affichage publicitaire

Le groupe Varley Halls a lancé jeudi à Abidjan une plateforme digitale permettant aux annonceurs d’avoir en temps record les meilleurs espaces d’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire.Cette plateforme, dénommée « Nymba » est une solution de digitalisation du processus d’achat d’espaces publicitaires, a indiqué l’administrateur de ce site web, Armel Koffi, lors d’une cérémonie de présentation du site web. 

Elle permet, dira-t-il, de choisir avec plus de pertinence les espaces publicitaires pour des campagnes mieux ciblées avec des données de trafic pour mesurer l’impact de sa communication.  

La plateforme, développée par de jeunes entrepreneurs Ivoiriens, est un outil mis à la disposition des annonceurs pour dématérialiser le processus d’achat d’espaces publicitaires.    

« J’ai noté d’énormes potentiels » offerts par ce site, a témoigné Mme Aline N’Dakon, pour qui cela apporte une plus-value dans la gestion des campagnes publicitaires.

Avec cette plateforme digitale, les annonceurs peuvent optimiser leur budget sur tout type de format d’affichage et avoir en temps réel des espaces disponibles depuis un navigateur.

« On paie sur cette plateforme l’espace publicitaire au même coût que les régies », a souligné M. Koffi, relevant que pour l’heure 10 régies sont intégrées sur une centaine que compte le pays.

Aujourd’hui, le groupe se positionne comme un pion essentiel du secteur. Il revendique avec le réseau des 10 régies affiliées 1.000 panneaux publicitaires à Abidjan.  

La transformation digitale du secteur avec l’avènement du numérique, donne depuis quelques décennies une visibilité aux entreprises et aux particuliers de manière intelligente. 

Af’Sud : le « Projet de réconciliation » menacé (fondation)

Le « Projet de réconciliation » nationale doit être mené par l’Etat lui-même, faute de quoi il risque d’échouer, selon la Fondation Desmond Tutu.Cette structure, dirigée par le prix Nobel de la paix et Archevêque anglican à la retraite, Desmond Tutu et son épouse, a fait cette déclaration mercredi lors de la Journée de la réconciliation nationale qui est célébrée chaque 16 décembre.

Pourtant, lundi dernier, le président Cyril Ramaphosa a déclaré que la réconciliation peut être réalisée en Afrique du Sud si les citoyens se tendent la main en apprenant à se parler dans leurs langues respectives, pour une communication et une compréhension faciles.

La fondation a déclaré que la suggestion du président n’est pas la bonne pour parvenir à la réconciliation dans un pays toujours déchiré par l’injustice raciale et les inégalités socio-économiques, 26 ans après la fin du règne de la minorité blanche sous l’apartheid.

« L’Etat doit créer le cadre et fournir les matériaux pour que la société civile puisse contribuer de manière significative à tisser un tissu compatissant et inclusif de cause commune pour une nation unie », a estimé la fondation.

Elle a aussi appelé l’Etat à redécouvrir de toute urgence son intégrité aux yeux de la population, en démontrant « sa volonté et la capacité de lutter contre la corruption, la mauvaise administration, la prestation de services inadéquats et les niveaux obscènes d’inégalités sociales ».

 

« A défaut, le projet de réconciliation à long terme de l’Afrique du Sud risque d’échouer complètement et, avec lui, la réputation mondiale du pays comme étant un phare d’espoir dans un monde de division », a-t-elle indiqué.

La Fondation Tutu a reconnu que les défis auxquels l’Afrique du Sud est confrontée ne peuvent être sous-estimés car ils sont immenses.

« Un pays défini par son histoire de nantis et de démunis, et de patriarcat, a (par négligence) fait peu de progrès pour uniformiser les règles du jeu », a observé notre source, accusant que les intérêts politiques sont jusqu’ici tenus au-dessus des intérêts du peuple.

Et de regretter : « Des millions de Sud-Africains vivent dans la misère et la pauvreté abjecte, et presque tous sont noirs. Il n’y a pas eu de dividende de liberté pour eux en termes de qualité de vie et l’urbanisation rapide a sans doute rendu les choses plus difficiles ».

L’organe a également souligné que « les plans de l’Etat pour procéder à la restitution des terres et les réformes se sont avérés extrêmement lents à mettre en œuvre ».

« Le résultat, a constaté la Fondation Tutu, est que le modèle biaisé de propriété foncière hérité du passé reste pratiquement intact, la majorité des Sud-Africains étant exclus et l’Etat sous une pression croissante pour agir ».

Guinée : Condé prête serment devant une dizaine de chefs d’Etat

Le président guinéen Alpha Condé, proclamé vainqueur de la présidentielle le 7 novembre par la Cour constitutionnel, a prêté serment devant celle-ci mardi au Palais Mohammed V en présence d’une dizaine de chefs d’État africains et de sommités internationales.Dans son discours d’investiture, Alpha Condé a appelé  ses concitoyens à « oublier le passé qui divise »  et à se tourner vers un « avenir d’unité et d’espérance ». Le président guinéen prône l’unité après une période de troubles politiques marquée par plusieurs morts chez des manifestants de l’opposition.

« J’exhorte chacun d’entre vous à oublier le passé qui divise au profit d’un avenir d’unité et d’espérance », a indiqué Condé, affirmant sa « conviction que la Guinée se fera avec tous les Guinéens », en présence de plusieurs chefs d’Etats africains.

Cette investiture sur fond de crise politique, a été l’occasion pour l’opposant historique élu en 2010 puis réélu en 2015, d’apaiser le climat politique afin d’aller vers « un véritable sursaut national ».

« Nous aspirons tous à un changement profond et rapide. C’est pourquoi il faut changer les pratiques et les méthodes. Nous nous engageons à lutter avec fermeté contre la corruption, le copinage et le clientélisme », a déclaré Alpha Condé.

Alpha Condé s’est aussi engagé à lutter contre la corruption et les détournements des fonds publics qui gangrènent l’administration guinéenne lors de son discours.

Parmi les chefs d’État, étaient présents le Bukinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Malien Bah N’Daw, le Sierra-Léonais Julius Maada Bio, le Libérien George Weah, l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, le Comorien Azali Assoumani, le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Tchadien Idriss Déby Itno.

Plusieurs Premiers ministres étaient également présents, celui de Djibouti, Abdoulkader Kamil Mohamed, la Première ministre gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda, l’Équato-Guinéen Francisco Pascual Obama Asue et l’Ougandais Ruhakana Rugunda.

Selon le président de la Cour constitutionnelle, le président guinéen sera réinstallé dans ses nouvelles fonctions le 21 décembre prochain.

Washington transmet à l’ONU sa décision de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara

Les Etats-Unis d’Amérique ont adressé mardi, en la personne de leur représentant auprès des Nations Unies, Kelly Craft, leur proclamation de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, au Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, et au président du Conseil de Sécurité Jerry Matthews Matjila.Washington a ainsi demandé d’annexer cette proclamation comme document du Conseil de Sécurité.

Dans la correspondance de Kelly Craft, les Etats-Unis affirment, en plus de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, que l’offre d’autonomie du Royaume reste « la seule base pour parvenir à une solution au conflit ».

La décision historique des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara a été annoncée jeudi dernier lors d’un entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump. Cette décision américaine rappelle au monde entier la justesse de la cause marocaine.

À titre de première concrétisation de cette initiative souveraine de haute importance, les États-Unis ont décidé d’ouvrir un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et contribuer au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

Plusieurs pays arabes, africains, européens et asiatiques ont salué la décision prise par les Etats-Unis d’Amérique de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Il s’agit d’une décision prise par une superpuissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, mettant en avant son impact au niveau de la stabilité, de la sécurité et du développement de la région, de manière à renforcer la profondeur africaine du Royaume dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Ouattara réaménage le gouvernement et nomme KKB ministre de la Réconciliation nationale

Le président ivoirien Alassane Ouattara a réaménagé mardi le gouvernement avec la nomination du candidat malheureux à la présidentielle du 31 octobre 2002, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », comme ministre de la Réconciliation nationale et le général Vagondo Diomandé, en qualité de ministre de l’Intérieur et de la sécurité.

M. Ouattara a procédé à un « réaménagement du gouvernement », nommant sur proposition du Premier ministre, M. Kouadio Konan Bertin (KKB) comme ministre de la Réconciliation nationale, indique une note du secrétariat général de la présidence de la République. 

Le général Vagondo Diomandé, lui, a été nommé ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il occupait précédemment le portefeuille du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, en charge de l’administration du territoire. 

KKB est issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui l’a suspendu pour « indiscipline ». Ce dernier dont la candidature en interne a été rejetée par sa formation politique, s’est toutefois présenté au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.

Cette nomination intervient au lendemain de la prestation de serment de M. Ouattara pour un autre mandat contesté par l’opposition. Il l’avait annoncé dans son discours à l’investiture qu’il mettrait en place un ministère de la Réconciliation nationale. 

Guinée : Amnesty International accable à nouveau les forces de défense et de sécurité

Les forces de défense et de sécurité guinéennes ont commis, selon l’Organisation non gouvernementale, des homicides dans des quartiers favorables à l’opposition après l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.Le moment est symbolique. Alpha Condé prête serment, aujourd’hui, pour un troisième mandat à la tête de la Guinée. Et c’est ce jour qu’a choisi Amnesty International pour dénoncer les exactions commises aux lendemains de l’élection présidentielle d’octobre dernier.

Sur la base de témoignages recueillis auprès de familles de victimes, d’analyses et d’authentifications de photos, et d’un décompte fait auprès de structures médicales, l’ONG met en lumière « le nouveau cran franchi dans la répression des manifestations et des voix critiques entre le 19 octobre et le début de ce mois » de décembre.

En effet, souligne Amnesty International citant les autorités judiciaires, « pendant les jours qui ont suivi l’élection présidentielle, 20 dépôts de corps ont été effectués au service de médecine légale de l’hôpital Ignace Deen à Conakry suite aux violences post-électorales, +pour les besoins d’autopsie+ ».

Mais, pour l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), « 46 personnes ont été tuées par les forces de de défense et de sécurité entre le 19 octobre et le 3 novembre ».
Dans son décompte à lui, Amnesty International dénombre « au moins 16 personnes tuées par balle entre le 18 et le 24 octobre. Entre le 19 et le 28 octobre, une seule clinique de la capitale a reçu 37 blessés, dont 15 par arme à feu et neuf par arme blanche ».

Cela fait dire à Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International que « l’investiture du président Alpha Condé ce 15 décembre est l’aboutissement d’un processus électoral contesté, marqué par plus d’une année de violations graves des droits humains en Guinée en toute impunité. Avant, pendant et juste après l’élection, des personnes ont été tuées et blessées par la police et la gendarmerie et les annonces régulières d’ouverture d’enquêtes n’ont trouvé à ce jour aucun aboutissement ».

Par ailleurs, l’organisation non gouvernementale dit avoir documenté une série de violences exercées par les forces de défense et de sécurité contre les habitants de quartiers de la capitale réputés proches de l’opposition.

Des experts en médecine légale à Amnesty International ont ainsi analysé et authentifié les photos des blessures d’Ibrahima Sow, 62 ans, arrêté le 24 octobre et mort le 17 novembre dernier alors qu’il était toujours sous la supervision des autorités.

L’analyse d’Amnesty International a conclu que « pris ensemble, le schéma des blessures d’Ibrahima Sow suggère fortement l’infliction de brûlures à l’aide d’une tige de fer chaud ou d’un objet similaire. Les blessures sont des preuves très solides de mauvais traitements ». Ces blessures pourraient être la cause de la mort d’Ibrahima Sow, affirme l’ONG. 

Dans sa note, Amnesty International signale en outre que les autorités ont également procédé à au moins 400 arrestations « arbitraires » ciblant des opposants et des membres de la société civile après l’élection présidentielle. Le 31 octobre, le président de la Cour d’appel de Conakry avait ainsi annoncé que 325 personnes avaient été interpellées dans le cadre des violences post-électorales.

Côte d’Ivoire: «l’élection présidentielle de 2010 et celle de 2020 ne peuvent être comparées en droit » (Magistrat)

L’élection présidentielle ivoirienne de 2010 et celle du 31 octobre 2020 « ne peuvent être comparées en droit car elles ont été organisées dans des cadres juridiques totalement différents», a estimé lundi à Abidjan, le Magistrat hors-hiérarchie, par ailleurs président du Conseil constitutionnel ivoirien Mamadou Koné.« (…) Du haut de cette tribune me parviennent en écho les cris d’orfraie de ceux qui croient pouvoir évoquer une prétendue jurisprudence de 2010 pour apporter la contradiction sur ce point. A ceux-là, je voudrais rappeler que l’élection présidentielle de 2010 et celle de 2020 ne peuvent être comparées en droit car elles ont été organisées dans des cadres juridiques totalement différents», a soutenu M. Koné qui s’exprimait dans une adresse à l’occasion de la cérémonie solennelle de prestation de serment du président élu Alassane Ouattara pour un nouveau quinquennat à la tête de la Côte d’Ivoire.

Démontrant la différence du cadre juridique de ces deux élections (2010 et 2020), le juge constitutionnel ivoirien a expliqué que les acteurs politiques ivoiriens avait convenu en 2005 « en toute liberté et en toute responsabilité» de demander à l’organisation des Nations-Unies de certifier toutes les étapes du processus électoral de 2010 en Côte d’Ivoire.

L’ONU a ainsi créé un organe de certification qui était selon lui,  « hiérarchiquement au-dessus » de la juridiction constitutionnelle ivoirienne et à même de contester ces décisions. 

« S’agissant de l’élection du 31 octobre 2020,  la Côte d’Ivoire a renoué avec la normalité et l’ONU s’étant retirée avec tout son dispositif y compris l’organe de certification des élections. Dans cette normalité institutionnelle retrouvée, le conseil constitutionnel qui a recouvré tout son imperium n’a plus au-dessus de lui une structure pour contester ou remettre en cause ces décisions en particulier celles prises dans le cadre de ce scrutin», a insisté M. Koné. 

 « C’est pourquoi il n’est pas exact de dire qu’il existe en Côte d’Ivoire, une jurisprudence apparue en 2020. Au total, l’acceptation même à contre-cœur d’une décision du Conseil constitutionnel publiée au journal officiel n’est pas une option pour chacun de nous, mais plutôt une obligation pour nous tous», a exhorté M. Koné.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Côte d’Ivoire. Cette cérémonie solennelle s’est tenue en présence d’une dizaine de chefs d’Etat africains et plusieurs représentants d’organisation internationales.

Les États-Unis reconnaissent la réélection de Alassane Ouattara (déclaration)

Washington reconnaît la réélection de Alassane Ouattara en tant que président de la République de Côte d’Ivoire et assure poursuivre l’étroite coopération bilatérale, selon une déclaration publiée lundi, à l’occasion de sa prestation de serment. »Les Etats-Unis d’Amérique reconnaissent la réélection de Alassane Ouattara en tant que président de la République de Côte d’Ivoire et sont heureux de poursuivre l’étroite coopération bilatérale à travers toute la gamme de nos valeurs et intérêts partagés », indique la déclaration.  

Le gouvernement américain « salue et encourage tous les efforts visant à promouvoir la réconciliation, l’inclusion, une large participation politique et le respect universel des normes démocratiques sans distinction d’affiliation de parti politique », souligne le texte.  

Il souhaite en outre que le processus démocratique se déroule dans le cadre du « respect des institutions de la République et des droits humains », dans un contexte où le pays connaît une fracture socio-politique liée à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

« Pendant que la Côte d’Ivoire va de l’avant, les Etats-Unis restent attachés à notre partenariat de plusieurs décennies en soutien à un avenir prospère, stable et démocratique et à l’approfondissement des liens ivoiro-américains », poursuit la déclaration.

Élu en 2010 puis en 2015, Alassane Ouattara a été élu le 31 octobre 2020 avec 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%. Il effectue, selon le Conseil constitutionnel, son premier mandat de la IIIe République. 

Le vote a été boycotté par les candidats Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) et Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ils estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Présidence ivoirienne: Ouattara prête serment en présence de 13 chefs d’Etat

Elu à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Alassane Ouattara a prêté serment lundi au palais de la présidence de la République à Abidjan-Plateau, pour un nouveau mandat de 5 ans en présence de 13 chefs d’Etat.M. Ouattara a prêté serment devant le Conseil constitutionnel conformément aux dispositions légales. La main gauche posée sur la Constitution et la main droite levée, il s’est engagé à garantir la loi fondamentale. 

« Vous étiez éligible et aujourd’hui, vous êtes élu », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, soulignant la décision de l’institution. L’opposition, elle, estime que M. Ouattara effectue un troisième mandat en violation de la Constitution.

Pour le Conseil constitutionnel, la loi fondamentale de 2016 consacre la troisième République. De ce fait, M. Alassane Ouattara, président sortant, exerce son premier mandat de cette troisième République. 

Le vote a été boycotté par les candidats Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) et Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ils ont estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible.  

« Le peuple de Côte a fait un choix (…) de la démocratie, de la paix et de la stabilité,  en dépit de toutes les entraves de leur droit de vote », a déclaré le président Alassane Ouattara, dans un discours après sa prestation de serment. 

La prestation de serment a eu lieu en présence de la Première dame, Dominique Ouattara, du Premier ministre Hamed Bakayoko, de l’ancien président français Nicolas Sarkozy et du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Treize chefs d’Etat africains, notamment celui du Togo, du Burkina Faso, du Congo, du Niger, du Sénégal,  du Ghana, du Bénin, du Libéria, de la Sierra Léone, de l’Éthiopie, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Mali, ont participé à cette investiture.

En outre, étaient présents Ernest Bai Koroma, l’ancien président de la Sierra Léone, le vice-président de l’Angola et Goodluck Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria, ainsi que des représentants d’organismes internationaux, bilatéraux et régionaux.

Élu en 2010 puis en 2015, Alassane Ouattara a été élu le 31 octobre 2020 avec 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%. Il effectue, selon le Conseil constitutionnel, son premier mandat quinquennal de la IIIe République. 

Congo : Sassou Nguesso désigné candidat à la présidentielle de mars 2021

Le président congolais Denis Sassou Nguesso 77 ans dont 36 passés au pouvoir, a été désigné candidat à la présidentielle de mars 2021 par les partis membres de sa coalition politique, a appris APA de sources médiatiques.Alors qu’il ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature à la présidentielle de mars prochain, Denis Sassou Nguessou a été désigné par l’ensemble des dix-sept (17) partis qui composent la majorité présidentielle.

« Chaque parti de la majorité présidentielle a opté (ou va le faire incessamment) pour la candidature du président Sassou Nguesso. La majorité présidentielle pense que, de tous ses chefs, c’est le président Sassou Nguesso qui réunit tous les atouts », a indiqué Pierre Moussa, président intérimaire de la majorité présidentielle.

Une proposition qui doit être acceptée par le président sortant, déjà investi en décembre 2019 à Brazzaville par le principal parti de la majorité présidentielle, le PCT.

« Nous nous battrons vaillamment avec courage pour convaincre le président de la majorité pour qu’il accepte les implorations et les exhortations de sa base politique », a martelé M. Moussa, également secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT).

Denis Sassou Nguessou était arrivé au pouvoir pour la première fois en 1979 avant de quitter ses fonctions en 1992, laissant le pouvoir à son opposant Pascal Lissouba, décédé le 24 août 2020 à Perpignan (France). Il revient aux affaires en 1997 quelques mois après l’éclatement de la guerre civile au Congo.

Et depuis cette date, il a été élu en 2002 avant d’être réélu successivement en 2009 et 2016. Denis Sassou Nguessou est actuellement l’un des plus anciens chefs d’Etat en place dans le monde, cumulant 36 années de pouvoir.

Maroc : Inauguration du Consulat général du Bahreïn à Lâayoune

Par Hicham Alaoui — Le Royaume du Bahreïn a inauguré, lundi, son Consulat général Lâayoune, chef-lieu des provinces du Sud marocaines, devenant ainsi la 10ème représentation diplomatique étrangère dans cette ville érigée en capitale consulaire du Royaume.La cérémonie d’inauguration de ce Consulat a été présidé par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue bahreini, Abdellatif Ben Rached Ziani en présence des élus de la région et d’autres personnalités civiles.

Il s’agit de la deuxième représentation diplomatique d’un pays arabe à Laâyoune après celle des Emirats arabes unis inaugurée en novembre dernier.

Cet événement diplomatique intervient après le succès remporté par le Maroc dans la question du Sahara notamment la reconnaissance officielle des Etats Unis d’Amérique de la marocanité du Sahara et le large soutien international à l’opération menée par le Maroc au niveau du passage d’El Guergarate. Ceci atteste, incontestablement, de la légitimité des mesures prises par le Maroc en vue de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale et condamnant, par la même occasion, les provocations répétées du « polisario » et de ses milices.

Les Etats-Unis adoptent une carte du Maroc intégrant le Sahara

L’ambassadeur des États-Unis, David Fischer, a présenté, samedi à Rabat, une carte du Maroc qui inclut les provinces du Sud, qui a été officiellement adoptée par le gouvernement américain.« Je suis ravi de présenter la carte du Royaume du Maroc officiellement adoptée par le gouvernement américain », a souligné M. Fischer lors d’un point de presse tenu dans le sillage de la décision historique des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara.

Cette carte est la « représentation tangible » de la proclamation audacieuse faite par le Président Donald Trump il y a deux jours, qui reconnaît la souveraineté du Maroc sur son Sahara, a-t-il indiqué.

Il a, en outre, souligné qu’il compte offrir cette carte comme présent au Roi Mohammed VI, en signe de reconnaissance du leadership « audacieux » du Souverain et Son soutien continu et précieux en faveur de l’amitié profonde entre les Etats Unis d’Amérique et le Maroc.

L’ambassadeur américain a, par la suite, signé la carte complète du Maroc que le gouvernement américain a officiellement adoptée.

La décision historique des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara a été annoncée jeudi lors d’un entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump.

À titre de première concrétisation de cette initiative souveraine de haute importance, les États-Unis ont décidé d’ouvrir un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et contribuer au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

Plusieurs pays arabes, africains, européens et asiatiques ont salué la décision prise par les Etats-Unis d’Amérique de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Il s’agit d’une décision prise par une superpuissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, mettant en avant son impact au niveau de la stabilité, de la sécurité et du développement de la région, de manière à renforcer la profondeur africaine du Royaume dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

De nombreux pays africains saluent la décision de Washington de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara

Plusieurs pays africains ont salué la décision prise par les Etats-Unis d’Amérique de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara et d’ouvrir un consulat à Dakhla.Ainsi, le gouvernement gabonais a « salué » la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara marocain et d’ouvrir un consulat des États Unis à Dakhla.

De son côté, le Royaume d’Eswatini a salué la décision historique des États-Unis d’Amérique de reconnaître la marocanité pleine et entière du Royaume du Maroc sur son Sahara.

« Le Royaume d’Eswatini a l’honneur de se joindre au peuple marocain pour célébrer la décision historique prise par les États-Unis d’Amérique durant l’année 2020 de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara », écrit le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d’Eswatini dans un communiqué.

« Eswatini applaudit également la décision des États-Unis d’ouvrir sous peu un Consulat à Dakhla à des fins économiques », ajoute le communiqué.

« Cette évolution confirme notre conviction des droits et responsabilités souverains du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara », note-t-il.

Pour sa part, l’Union des Comores a appris avec beaucoup de satisfaction la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, qui constitue un tournant considérable dans le dénouement du conflit autour du Sahara marocain.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé de la Diaspora de l’Union des Comores, affirme avoir appris, avec beaucoup de satisfaction, la reconnaissance, par les Etats-Unis d’Amérique, de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Cette décision américaine constitue un tournant considérable dans le dénouement de ce conflit autour du Sahara marocain.

L’Union des Comores se réjouit de cet acte diplomatique posé par les Etats-Unis d’Amérique, lequel conforte sa décision d’ouverture de la première représentation diplomatique à Laâyoune.

L’absence du vice-président n’a aucune incidence juridique sur l’investiture de Ouattara (Prof. Julien Bourbon)

La prestation de serment du président élu de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, prévue le 14 décembre 2020, se fera en l’absence du vice-président, mais cela n’a aucune incidence juridique sur la validité de son serment, soutient Julien Bourbon, professeur de droit public à l’Université Paris saclay, dans un entretien à APA.

Q: Depuis quelques jours, est née une question sur la validité de la cérémonie d’investiture du président élu de la République de Côte d’Ivoire. En tant que spécialiste constitutionnel pouvez-vous nous en dire plus sur le sens politique et institutionnel de cette cérémonie ?

R: Au-delà de son aspect formel et légal, cette cérémonie d’investiture symbolise le moment où le président élu, émanation de la souveraineté populaire, prête serment devant les corps constitués, garant de la continuité des institutions. 

La Constitution en vigueur ne prévoit pour le vice-président, dans le cadre de la cérémonie d’investiture, qu’un rôle secondaire et sans incidence juridique. L’article 58 stipule que « le vice-président de la République assiste à la cérémonie de prestation de serment ». 

Q: Que pensez-vous de la polémique autour de l’invalidité supposée de cette cérémonie ?  

R: L’article 58 mentionne que le vice-président assiste à la cérémonie de prestation de serment. Naturellement, il n’assiste à la cérémonie que s’il est en place. Alors, s’il y a vacance de son poste, il est évident que le vice-président ne peut pas assister à cette investiture. 

Je considère que dans tous les cas de figure, c’est une condition absolument formelle. Pour moi, cette condition est sans intérêt le fait que le vice-président assiste à la cérémonie de prestation de serment.

Toutefois, le vice-président ne peut être nommé que par le président une fois entré en fonction, c’est-à-dire après sa prestation de serment et jouissant du pouvoir que lui confère le peuple. Seule la prestation de serment marque le début de son mandat. 

Donc, jusqu’à la prestation de son serment il n’est pas investi des pouvoirs de la présidence de la République. Une fois investi, cela lui donne comme compétence, la nomination d’un vice-président de la République avec l’accord du Parlement. 

Le Conseil constitutionnel a donc obligation de recevoir son serment ? 

R: De toute façon, la disposition de l’article 58 ne peut pas jouer, car un vice-président ne peut pas être encore nommé par le président de la République au moment où il prête serment. Il n’est pas encore président. Donc, il ne peut pas nommer le vice-président.  

Et, s’agissant du Conseil constitutionnel, ce qu’ il faut comprendre, celui-ci à l’inverse d’une compétence discrétionnaire est adossé à une « compétence liée ». De ce fait, le Conseil constitutionnel n’a pas le choix d’accueillir ou de refuser le serment du président de la République élu.

Sinon, cela signifierait qu’une autorité constituée pourrait remettre en cause le suffrage du peuple souverain. Le Conseil constitutionnel ivoirien doit recevoir la prestation de serment de celui que le peuple a élu, c’est un devoir à la fois juridique et moral.  

Partenariat stratégique Maroc-USA : Une série d’annonces prévues la semaine prochaine (ambassadeur)

L’ambassadeur américain au Maroc, David Fischer a fait savoir qu’une série d’annonces sont prévues la semaine prochaine pour raffermir le partenariat stratégique entre les Etats-Unis d’Amérique et le Maroc.« La semaine prochaine, nous envisageons de faire une série d’annonces qui vont consolider le partenariat stratégique USA-Maroc en matière de développement économique et de commerce, tout en renforçant le rôle du Maroc en tant que leader économique sur le plan régional », a souligné le diplomate américain lors d’un point de presse tenu vendredi à Rabat.

Mettant en avant la solidité des relations historiques américano-marocaines qui marqueront l’année prochaine le 200ème anniversaire de l’établissement par Washington de sa première représentation diplomatique au Maroc, l’ambassadeur US s’est dit convaincu que le Royaume dispose d’un « avenir économique » solide après la sortie de l’actuelle crise liée à la pandémie mondiale de Covid-19.

Il a d’autre part rappelé que les Etats-Unis vont ouvrir un consulat à Dakhla pour soutenir et encourager les projets d’investissement et de développement qui vont apporter des « avantages tangibles ».

Le diplomate américain a aussi rappelé dans ce sens que le Royaume est le seul pays en Afrique lié aux Etats-Unis par un accord de libre-échange.

Pour rappel, les Etats-Unis ont décidé jeudi de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara. A titre de première concrétisation de cette initiative souveraine de haute importance, Washington a décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et de contribuer au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

Sahara : La France considère le plan d’autonomie marocain comme « une base de discussions sérieuse et crédible »

La France considère que le plan d’autonomie proposé par le Maroc constitue « une base de discussions sérieuse et crédible », pour régler le conflit du Sahara qui « n’a que trop duré ».Réagissant vendredi à la décision américaine de reconnaitre la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a indiqué que le conflit au Sahara « n’a que trop duré et fait peser un risque permanent de tensions, comme nous l’avons vu récemment à El Guerguarat. La France est attachée à la recherche d’une solution politique dans le cadre de la légalité internationale. Elle est, sur cette base, favorable à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».

« Dans cette perspective, la France considère le plan d’autonomie marocain comme une base de discussions sérieuse et crédible », a-t-elle dit.

S’agissant de la question palestinienne, la France a salué « le rappel par les autorités marocaines de leur soutien à la solution des deux États vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité »et souligné « l’importance des négociations entre les parties pour parvenir à une paix durable ».

« Avec ses partenaires, la France est déterminée à contribuer à une reprise du dialogue sur la base du droit international et des paramètres agréés », a-t-elle ajouté.

Plus de dix chefs d’Etat attendus lundi à l’investiture de Ouattara à Abidjan

Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement dont une dizaine de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ( CEDEAO) sont attendus à la cérémonie d’investiture du président ivoirien Alassane Ouattara prévue, lundi, au palais présidentiel d’Abidjan, a appris APA vendredi de source officielle .Selon un communiqué de la présidence ivoirienne, plus de 300 invités dont des chefs d’Etat et de gouvernement, des chefs de mission diplomatique et des représentants des institutions internationales seront présents à cette cérémonie solennelle de prestation de serment de M. Ouattara.

Parmi les chefs d’Etat attendus, l’on peut citer entre autres, Patrice Talon ( Bénin), Roch Marc Kaboré ( Burkina Faso), Denis Sassou N’Guesso ( Congo), Sahle-Work Zewde ( Éthiopie), Nana Akuffo-Addo (Ghana), Umaro Cissoco Embalo (Guinée-Bissau), Georges Weah (Libéria), Bah N’Daw (Mali) , Mohamed Ould El-Ghazouani  (Mauritanie), Issoufou Mahamadou (Niger), Macky Sall (Sénégal) et Faure  Gnassingbé (Togo).

Par ailleurs, ajoute le communiqué, le Président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, également Président en exercice de l’Union Africaine, sera représenté par son Ministre des Ressources minières et de l’Energie, Gwede Mantashe, et la France, par son Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, le Président de la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Abdallah Boureima, ainsi que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, sont également attendus.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été réélu pour un nouveau mandat à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier avec 94,27% des suffrages contre 1,99 % pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.  Ce scrutin qui été a boycotté par l’opposition ivoirienne, a enregistré un taux de participation de 53,90 %.

Rwanda : Plus de 4.000 personnes arrêtées pour corruption

Au moins 4.155 personnes ont depuis 2018 été arrêtées et fait l’objet d’enquêtes sur des actes criminels liés à la corruption, a révélé jeudi le Bureau rwandais des enquêtes (RIB).Les rapports du RIB indiquent qu’en 2018, 1.131 personnes impliquées dans 732 cas de malversation ont fait l’objet d’une enquête, contre 1.295 personnes impliquées dans 1.088 cas en 2019.

En novembre de cette année, 1.729 personnes liées à 963 dossiers ont également fait l’objet d’une enquête, selon le Secrétaire général du Bureau rwandais des enquêtes, le colonel à la retraite Jeannot Ruhunga.

La majorité des personnes arrêtées est constituée d’individus faisant face à des accusations de détournement de fonds qui sont maintenant considérés comme des crimes de corruption.

En juillet de cette année, le ministre de la Justice, Johnston Busingye, a déclaré que le gouvernement faisait ses poursuites pour des affaires portant sur 11 milliards de francs rwandais (Rwf) qu’il espérait récupérer sur des dossiers de corruption et de mauvaises gestion de fonds publics qu’il a remportés devant les tribunaux.

« La culture et la mentalité des Rwandais étaient de ne pas ressentir le besoin de payer quand ils devaient de l’argent au gouvernement. Nous avons alors décidé que cela ne pouvait plus continuer et avons compilé une liste de tous ceux qui doivent de l’argent au gouvernement, le cas le plus ancien que nous ayons date de 2000 », a déclaré le haut responsable rwandais.

Ghana : Mahama conteste la réélection d’Akufo, félicité par des pairs

L’opposant John Dramani Mahama a rejeté jeudi les résultats de la présidentielle, soulignant que les Ghanéens « ont voté pour le changement ».Le leader du Congrès national démocratique (NDC) sort enfin de son silence. Sa réaction était attendue après la proclamation mercredi soir des chiffres provisoires par la Commission électorale (CE), qui déclare vainqueur Nana Akufo-Addo, 76 ans.

Jusque-là des cadres du NDC, comme Haruna Iddrisu, avaient multiplié les sorties pour contester la réélection du président sortant. Hier jeudi, Mahama, 62 ans, a refusé de reconnaître officiellement sa défaite.

« Il est clair, au vu des résultats légalement exprimés, que le NDC a remporté les élections présidentielle et législatives. Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux de ces élections et nous prendrons toutes les mesures légitimes pour inverser cette injustice », a-t-il déclaré.

La Commission électorale le crédite de 6.214.889 des suffrages, soit 47,36%. Son rival et successeur a quant à lui obtenu 6.730.413 votes, soit un taux de 51,59%, confirmant une victoire au premier tour selon la même instance. Un peu plus de 500.000 voix séparent donc les deux principaux candidats.

Néanmoins, « les électeurs ghanéens ont voté pour le changement », a indiqué le chef de l’opposition. Il retient que ses voix ont été confisquées, dénonçant une forte présence militaire déployée lors du dépouillement pour « intimider » et « inverser les résultats ».

« Nous avons constaté depuis lundi 7 décembre 2020 que de nombreuses mesures ont été prises pour manipuler les résultats de l’élection en faveur du président sortant Nana Akufo-Addo, qui d’ailleurs contrôle toutes les ressources de l’État et ses institutions », a soutenu l’ancien chef d’État. Mettant en garde, il déclare qu’« aucune tricherie, fourberie ou falsification n’effacera » la « réalité » de la victoire de son parti, le NDC.

Félicitations de chefs d’Etat

Par ailleurs, la Commission électorale n’a pas encore fini de décompter les résultats des élections législatives. Mais pour le moment, elle annonce que l’opposition et le pouvoir sortant sont au coude-à-coude avec 136 sièges chacun. En revanche, Mahama maintient que sa formation a remporté la majorité avec 140 sièges, affirmant détenir les preuves.

Ce dernier et Akufo-Addo s’affrontent pour la troisième fois, avec lors des deux précédents scrutins, en 2012 et 2016, des résultats également serrés à l’arrivée. Pour cette année, ils avaient signé, en amont des élections générales, un « pacte de paix » les engageant à ne cautionner aucune violence lors du vote et à la proclamation des résultats. Mais cette entente cordiale entre les deux candidats semble s’effriter vu que la tension est au sommet.

Au cours de plusieurs incidents survenus depuis lundi 7 décembre, la police a dénombré cinq morts et 17 blessés. Après l’annonce des résultats, des échauffourées entre partisans adverses ont aussi surgi à Walewale, une ville du nord-est du pays.

En dépit de la tension notée, la Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes » dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dépeint comme l’une des démocraties les plus abouties du continent.

Le Kenyan Uhuru Kenyatta, le Nigérian Muhammadu Buhari et le Rwandais Paul Kagame, entre autres chefs d’Etat africains, ont commencé jeudi à féliciter Nana Akufo-Addo pour sa « réélection pour un second mandat ».

« Je félicite également le peuple ghanéen pour le succès des élections présidentielle et parlementaires – une preuve supplémentaire que la démocratie constitutionnelle s’enracine en Afrique de l’Ouest », a ajouté le chef d’Etat nigérian.

Mohammed VI : Le Maroc ne « renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien ».

Le Roi Mohammed VI a affirmé que le Maroc ne « renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien ».« Le Maroc, qui place la cause palestinienne en tête de ses préoccupations, ne renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien, et restera, comme il était toujours, Roi, gouvernement, et peuple, aux côtés de nos frères palestiniens, et continuera son engagement constructif pour parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient », a souligné le Souverain lors son entretien téléphonique jeudi avec président de l’Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas.

Lors de cet entretien, le Roi a informé le président palestinien de la teneur de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec le président américain, réaffirmant que la position du Maroc soutenant la cause palestinienne demeure « inchangée », indique un communiqué du Cabinet royal.

Le Souverain a également souligné que le Maroc place toujours la question palestinienne au même rang de la question du Sahara marocain et que l’action du Royaume pour consacrer sa marocanité ne se fera jamais, ni aujourd’hui ni dans l’avenir, au détriment de la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes.

Dans ce sens, il a souligné que le Maroc « soutient la solution à deux États et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne sont la seule voie pour parvenir à une solution définitive, durable et globale à ce conflit », ajoute la même source.

« En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la coopération islamique, le Roi n’a eu de cesse d’insister sur la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d’Al Qods Acharif et de respecter la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que le cachet musulman d’Al-Qods Acharif et de la mosquée Al-Aqsa », poursuit le communiqué.

Il a également affirmé que le Maroc mettra à profit toutes les dispositions et contacts convenus entre le Souverain et le président américain pour promouvoir la paix dans la région, et que cela n’affecte en aucun cas l’engagement constant et continu dans la défense de la cause palestinienne juste.

Le Rhdp invite Ouattara à « poursuivre le dialogue » avec Bédié

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a invité jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara à « poursuivre le dialogue » entamé avec Henri Konan Bédié, qui lui, suggère désormais un dialogue national pour trouver une issue à la crise née du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.Le Rhdp demande à M. Ouattara de « poursuivre le dialogue tel qu’il a préconisé et à ne point céder à la provocation inutile d’une opposition qui se fait peur et qui se complaît dans des déclarations incongrues », a déclaré M. Adjoumani Kouassi, lors d’un point de presse à Abidjan.

M. Bédié, le président de la coordination de la coalition des plateformes des partis politiques de l’opposition, a annoncé mercredi un dialogue national en lieu et place du tête-à-tête avec M. Ouattara, soutenant que « le chef de l’Etat refusait le dialogue même par personnes interposées ». 

Dans une adresse à la nation, le doyen d’âge de l’opposition, Henri Konan Bedié a appelé à la libération des leaders politiques incarcérés après le scrutin présidentiel ainsi qu’ au « retour de tous les exilés et la libération de tous les prisonniers civils ou militaires ». 

« Il ressort clairement que le président du Pdci  (Parti démocratique de Côte d’Ivoire,  M. Bedié) n’a pas encore pris conscience qu’ il a perdu le pouvoir d’Etat depuis 1999 et que seule une autorité investie d’un mandat national a pouvoir à s’adresser à la nation », a martelé M. Adjoumani.  

Pour M. Adjoumani, il s’agit d’une déclaration « incongrue ». Cette dernière sortie de M. Bédié « sonne ainsi le glas des espoirs d’un homme déboussolé qui cherche ses repères dans les confins de la solitude ».

« Le Rhdp condamne sans réserve l’obstination du président du Pdci à vouloir coûte que coûte conduire le pays dans le chaos et invite les autorités compétentes à prendre toutes les mesures afin que la quiétude des Ivoiriens ne puisse plus être troublée », a-t-il dit. 

Le parti au pouvoir dénonce « dans la forme comme dans le fond cette déclaration qui est en réalité un aveux d’échec, mais pire qui laisse transparaître un déficit de civisme et une irresponsabilité criarde d’une partie de la classe politique », a ajouté le porte-parole principal du Rhdp.

Le Maroc et Israël vont reprendre leurs relations diplomatiques

Le Maroc et Israël vont reprendre les contacts officiels et établir leurs relations diplomatiques dans les meilleurs délais.Lors d’un entretien téléphonique, le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump, ont échangé sur la situation actuelle dans la région du Moyen-Orient, indique jeudi un communiqué du Cabinet royal.

À cet égard, le Roi a évoqué les positions constantes et équilibrées du Royaume du Maroc au sujet de la question palestinienne, soulignant que le Maroc soutient une solution fondée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit, souligne la même source.

 En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la Coopération Islamique, le Souverain marocain a souligné la nécessité de préserver le statut spécial de cette ville.

Il a également insisté sur « le respect de la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que sur le respect du cachet musulman d’Al-Qods Acharif et de la mosquée Al-Aqsa, conformément à l’appel d’Al-Qods/Jérusalem signé par Sa Majesté le Roi, Commandeur des Croyants, et Sa Sainteté le Pape François, lors de la visite de Sa Sainteté à Rabat le 30 mars 2019 », ajoute-t-on.

 Eu égard au rôle historique que le Maroc a toujours joué dans le rapprochement des peuples de la région et dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et compte tenu des liens spéciaux qui unissent la communauté juive d’origine marocaine, y compris en Israël, à la personne de Sa Majesté le Roi, le Souverain a informé le Président américain que le Maroc entend accorder les autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc.

Le Maroc va également reprendre les contacts officiels avec les vis-à-vis israéliens et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais et partant « promouvoir des relations innovantes dans les domaines économique et technologique dont, à cet effet, œuvrer à la réouverture des bureaux de liaison dans les deux pays, comme cela fut le cas antérieurement et pendant plusieurs années jusqu’en 2002 ».

Le Roi a souligné que ces mesures n’affectaient en aucune manière l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste et sa détermination à continuer à contribuer efficacement et de manière constructive à une paix juste et durable au Moyen-Orient, poursuit le communiqué du Cabinet royal.

Les Etats-Unis soutiennent la proposition d’autonomie marocaine au Sahara (Maison blanche)

Les Etats Unis d’Amérique reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara et réaffirment leur soutien à la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara, lit-on dans la proclamation officielle de la maison blanche publiée ce jeudi.« Les Etats-Unis affirment, comme l’ont déclaré les administrations précédentes, leur soutien à la proposition d’autonomie du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara occidental. Par conséquent, à compter d’aujourd’hui, les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental et réaffirment leur soutien à la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara occidental », selon la Maison Blanche.

Et d’ajouter que les Etats-Unis « estiment qu’un Etat sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution possible. Nous exhortons les parties à engager des discussions sans délai, en utilisant le plan d’autonomie du Maroc comme seul cadre pour négocier une solution mutuellement acceptable ».

Pour faciliter les progrès vers cet objectif, les Etats-Unis encourageront le développement économique et social avec le Maroc, y compris dans le territoire du Sahara occidental, et à cette fin ouvriront un consulat dans le territoire du Sahara occidental, à Dakhla, afin de promouvoir les opportunités économiques et commerciales pour la région, précise la même source.

« Par conséquent, je, Donald J. Trump, Président des Etats-Unis d’Amérique, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution et les lois des Etats-Unis, proclame par la présente que les Etats-Unis reconnaissent que l’ensemble du territoire du Sahara occidental fait partie du Royaume du Maroc », conclut la Proclamation de la Maison Blanche.

Ghana: des proches de Mahama contestent la réélection d’Akufo

Mahama garde le silence. Mais certains de ses soutiens contestent la victoire du président sortant.La situation au Ghana est encore tendue depuis la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 7 décembre par la Commission électorale (CE). Le président sortant Nana Akufo-Addo est déclaré vainqueur au premier tour après avoir obtenu 51,59% des suffrages. Son opposant et prédécesseur au pouvoir, John Dramani Mahama, a récolté 47,36%.

Selon la même instance, 6.730.413 Ghanéens ont voté pour le premier là où 6.214.889 de leurs compatriotes ont jeté leur dévolu sur le second.

Mais après l’annonce des résultats, des échauffourées ont surgi à Walewale, une ville du nord-est du pays, entre des partisans du Nouveau Parti patriotique (NPP) d’Akufo-Addo et du Congrès national démocratique (NDC) de Mahama.

Le camp du président sortant célébrait dans la soirée la victoire de son candidat avant de se heurter à des membres du camp adverse. Mais aucun mort ou blessé n’a été rapporté contrairement au bilan publié la veille par la police. Celle-ci dénombre cinq morts et 17 blessés au cours de plusieurs incidents survenus depuis les élections générales de lundi.

Juste après l’annonce provisoire de sa victoire, Akufo-Addo a remercié sur sa page Twitter le peuple ghanéen pour lui avoir une seconde fois accordé sa confiance.

Son rival et prédécesseur Mahama ne s’est pas prononcé depuis, mais sa déclaration est attendue d’un moment à l’autre.

La sortie de Maham guettée

En revanche, ses militants du NDC ont rapidement rejeté les résultats publiés par la Commission électorale, notant que le NPP a « volé des bulletins de vote destinés » à leur parti.

Le président du groupe parlementaire du NDC, Haruna Iddrisu, a qualifié l’élection d’« imparfaite et discréditée ». S’exprimant au nom de Mahama lors d’une conférence de presse, il a souligné que leur camp est arrivé à cette conclusion après de « longues consultations et analyses » des chiffres du scrutin.

Ce faisant, il informe que le principal parti d’opposition au Ghana rejette les résultats proclamés mercredi soir par Jean Mensa, présidente de la Commission électorale (CE). Ils sont à ses yeux « erronés et donc inacceptables pour l’opposition ».

En outre, M. Iddrisu a annoncé que Mahama va s’adresser au public sans préciser quand. Il souligne toutefois que le chef de l’opposition tiendra une conférence de presse lors de laquelle il présentera « des chiffres et autres preuves incontestables » du NDC.

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat parmi 12 candidats dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

En dépit de la tension notée, la Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes » dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dépeint comme l’une des démocraties les plus abouties du continent.

« Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Libéria et chef de la mission de la Cedeao.

Si les deux principaux candidats avaient signé un « pacte de paix » pour garantir le statut de modèle démocratique du pays de Jerry Rawlings, la situation actuelle pourrait toutefois écorner cette image.

Washington reconnait la souveraineté du Maroc sur le Sahara et décide l’ouverture d’un consulat à Dakhla

Les Etats unis d’Amérique ont reconnu, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara et décident l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.Lors d’un entretien jeudi avec le Roi Mohammed VI, le président américain Donald Trump a informé le Souverain de « la promulgation d’un décret présidentiel, avec ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaitre, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara Marocain », indique un communiqué du Cabinet royal.

 Dans ce cadre, et à titre de première concrétisation de leur initiative souveraine de haute importance, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud, ajoute la même source.

 A cette occasion, le Souverain a exprimé, en son nom et au nom de l’ensemble du peuple Marocain, au président américain sa profonde gratitude aux États-Unis d’Amérique pour cette prise de position historique.

Il a également transmis ses « sincères remerciements au président américain et à son équipe pour ce soutien franc et sans ambiguïté à la Marocanité du Sahara ; soutien qui renforce le partenariat stratégique puissant entre les deux pays et le rehausse au niveau de véritable alliance qui englobe l’ensemble des domaines », souligne-t-on

Le Souverain marocain a souligné que bien que l’occasion ne se soit pas présentée pour rencontrer directement son le Président américain, les consultations et la coordination se sont poursuivies, en particulier depuis la visite de M. Jared Kushner, Conseiller spécial du président USen mai 2018, qui a été décisive sur différentes questions, y compris ce sujet ; ainsi qu’à travers les contacts, l’échange de délégations et un certain nombre de visites non officielles.

« Cette position constructive des Etats-Unis d’Amérique vient renforcer la dynamique de la consécration de la marocanité du Sahara marocain, confirmée par les positions de soutien par un ensemble de pays amis, ainsi que par les décisions de nombreux pays d’ouvrir des consulats dans nos Provinces du sud », poursuit le communiqué.

 Elle intervient également après l’intervention décisive et efficace des Forces Armées Royales, dans la zone de Guerguerat, afin de maintenir la sécurité et la stabilité dans cette partie du territoire marocain, et d’assurer la libre circulation des personnes et des biens avec les pays frères africains.

Toikeusse Mabri pour une «sortie de crise par le dialogue» en Côte d’Ivoire

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire ( UDPCI, opposition), Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri, récemment recherché par la justice ivoirienne, a appelé jeudi les acteurs politiques à privilégier la voie de sortie de crise dans le pays par le dialogue.« Conformément à ma philosophie de bon ton et de la mesure, j’exhorte toutes les parties à privilégier la sortie de crise par le dialogue tout en préservant la paix, la démocratie, les libertés individuelles et la justice », a encouragé M. Mabri dans une déclaration parvenue à APA. 

En outre, il a dit son soutien au président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne qui a mis fin aux activités du Conseil national de transition (CNT), un organe jugé illégal par le pouvoir, et a appelé lui-aussi à l’ouverture d’un dialogue national inclusif. 

 « Je m’inscris entièrement dans sa volonté ( parlant de M. Bédié) de créer les conditions d’un dialogue national inclusif dont le seul et unique objectif est de restaurer ce qui constitue le fondement du vivre-ensemble harmonieux  », a indiqué M. Mabri qui a été un allié important du président ivoirien Alassane Ouattara pendant plus d’une décennie avant de rejoindre l’opposition.  

Dans la foulée, il a salué la délivrance des passeports de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique estimant que c’est un « acte important qui augure de son retour prochain sur la terre de ses ancêtres  ». 

Début novembre dernier, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Richard, avait annoncé que M. Mabri et plusieurs autres cadres de l’opposition soupçonnés de  «complot contre l’autorité de l’Etat» sont  «activement recherchés ». 

Après cette annonce, la justice ivoirienne a mis aux arrêts Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué, respectivement président de la branche légale du Front populaire ivoirien (FPI) et secrétaire exécutif en chef du PDCI. L’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre a été boycottée par l’opposition ivoirienne et a été émaillée de violences dans certaines localités du pays.

 Ce scrutin qui a enregistré un taux de participation de 53,90 %, a été remporté au premier tour par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre 1,99% par son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

Gabon : léger remaniement du gouvernement

Suite à la démission du ministre de l’Économie Jean-Marie Ogandaga, après des accusations de malversations, le gouvernement gabonais a été légèrement remanié.Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou a été nommée mercredi ministre de l’Economie et de la Relance. Elle remplace Jean-Marie Ogandaga qui a démissionné après l’ébruitement de scandales financiers le mettant en cause. Selon l’Agence gabonaise de presse, il est accusé d’avoir accordé des abattements aux sociétés pétrolières françaises Pérenco et Total Gabon, alors que ces dernières devaient 9 milliards FCFA à l’Etat gabonais.

Nicole Mbou arrive dans ce contexte marqué également par la relance de l’économie gabonaise, fortement ébranlée par la crise de Covid-19 comme partout ailleurs dans le monde.

Pour réussir sa mission, l’économiste de formation pourra compter sur son background. Elle a démarré sa carrière à la Banque Gabonaise de Développement avant d’intégrer le ministère de l’Économie. Elle a travaillé aussi au service de la dette avant d’être promue ministre délégué il y a cinq mois.

Mme Mbou devient en outre, à 54 ans, la deuxième femme à occuper les fonctions de ministre de l’Économie sous Ali Bongo après Rose Christiane Ossouka Raponda, l’actuelle Premier ministre.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a annoncé que le ministère des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat est désormais scindé en trois départements.