Ouattara prie à la grande mosquée d’Abobo pour la paix en Côte d’Ivoire

Le président ivoirien Alassane Ouattara qui était vendredi à la grande mosquée d’Abobo, une commune populaire au nord d’Abidjan pour la grande prière musulmane dite «Djoum’ah», a prié pour la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

« Ce vendredi à la grande mosquée d’Abobo, nous avons prié pour la paix et la cohésion sociale dans notre pays  », a écrit le numéro un ivoirien sur son compte officiel Facebook. 

M. Ouattara était accompagné de plusieurs personnalités dont le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko qui est également le premier magistrat de cette commune réputée proche du parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Schenker : Le plan d’autonomie pour le Sahara marocain est l’option la plus réaliste pour résoudre le conflit

Le secrétaire d’Etat adjoint en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker a affirmé que le plan d’autonomie pour le Sahara marocain est l’option la plus réaliste pour résoudre le conflit.« Le plan du Maroc prévoit l’autonomie sous souveraineté marocaine et représente l’option la plus réaliste pour résoudre le conflit du Sahara occidental, qui dure depuis trop longtemps et continue d’avoir un impact négatif sur la vie des Marocains et des Sahraouis », a-t-il dit lors lors d’une Conférence ministérielle de soutien à l’initiative d’autonomie sous la souveraineté du Maroc, tenue vendredi en visioconférence.

Le responsable gouvernemental américain a rappelé que chaque administration américaine depuis le président Clinton a affirmé son soutien à la proposition d’autonomie du Maroc.

La proclamation du président américain Donald Trump le 10 décembre reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara et indique clairement que la proposition d’autonomie du Maroc est la seule base d’une solution juste et durable du conflit, a affirmé le responsable américain au cours de cette conférence à laquelle une quarantaine de pays ont été représentés, dont 27 au niveau ministériel.

Et d’assurer que les États-Unis encouragent les parties concernées, l’ONU et la communauté internationale à « examiner sérieusement le plan d’autonomie du Maroc comme la seule base crédible et réaliste de négociations ».

« Après près de trois décennies où le statu quo n’a pas permis de percer, saisissons ce moment pour relancer les négociations dans le cadre du plan d’autonomie du Maroc et aux côtés de l’ONU, pour trouver une solution pacifique au bénéfice de toutes les parties », a-t-il lancé.

Sahara : La Proclamation américaine instaure une perspective de règlement claire et ferme (ministre marocain AE)

La proclamation du Président américain reconnaissant la marocanité du Sahara, Donald Trump, est de nature à instaurer une perspective claire et réaliste pour un règlement du conflit régional du Sahara, sous souveraineté marocaine, a souligné, vendredi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.« L’importance de la proclamation présidentielle américaine ne se limite pas à la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara (…) mais elle instaure, avant tout, une perspective de règlement claire et ferme : l’autonomie sous souveraineté marocaine », a-t-il dit lors d’une Conférence ministérielle de soutien à l’initiative d’autonomie sous la souveraineté du Maroc, tenue en visioconférence.

La prise de position américaine, conjuguée à la dynamique internationale actuelle en faveur du plan d’autonomie marocain, permet de « sortir de l’impasse » qu’a connue la question du Sahara pendant plusieurs décennie, et « ouvre la voie prometteuse et de nouvelles perspectives », s’est félicité le ministre lors de cette conférence co-présidée par le secrétaire d’Etat adjoint en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker, et à laquelle une quarantaine de pays ont été représentés, dont 27 au niveau ministériel.

Selon lui, la question du Sahara connaît à présent « une accélération des évolutions transformationnelles », qui se traduit par la décision des Etats-Unis, par le large soutien international au plan d’autonomie, et par l’ouverture récente de plus de 20 consulats généraux dans les provinces du Sud.

Sérieuse, réalisable, crédible et basée sur le compromis, l’initiative du plan d’autonomie n’est pas un simple concept intellectuel, mais « il constitue une voie politique pragmatique, un projet de société et une solution constructive qui est déjà en marche », a-t-il relevé.

Sur le plan géopolitique, « l’initiative d’autonomie balise le terrain pour une plus grande intégration économique et sécuritaire dans la région du Maghreb, et une plus grande stabilité et prospérité sur l’ensemble du continent africain », a-t-il relevé.

Par ailleurs, M. Bourita a tenu à rappeler que le Maroc demeure engagé en faveur de la reprise du processus politique sur la base de paramètres clairs auxquels adhèrent toutes les parties.

De son côté, le secrétaire d’Etat adjoint en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker a rappelé que chaque administration américaine depuis le président Clinton a affirmé son soutien à la proposition d’autonomie du Maroc.

« Le plan du Maroc prévoit l’autonomie gouvernementale sous souveraineté marocaine et représente l’option la plus réaliste pour résoudre le conflit du Sahara occidental, qui dure depuis trop longtemps et continue d’avoir un impact négatif sur la vie des Marocains et des Sahraouis », a-t-il dit lors de cette visioconférence.

La proclamation du président Trump le 10 décembre reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara et indique clairement que la proposition d’autonomie du Maroc est la seule base d’une solution juste et durable du conflit, a affirmé le responsable américain.

Et d’assurer que les États-Unis encouragent les parties concernées, l’ONU et la communauté internationale à « examiner sérieusement le plan d’autonomie du Maroc comme la seule base crédible et réaliste de négociations ».

« Après près de trois décennies où le statu quo n’a pas permis de percer, saisissons ce moment pour relancer les négociations dans le cadre du plan d’autonomie du Maroc et aux côtés de l’ONU, pour trouver une solution pacifique au bénéfice de toutes les parties », a-t-il lancé.

Sahara : L’initiative marocaine d’autonomie soutenue par une myriade de pays

Par Hicham Alaoui — De nombreux pays participant à la Conférence ministérielle de soutien à l’Initiative d’autonomie au Sahara sous la souveraineté du Maroc, tenue virtuellement ce vendredi, ont tous exprimé leur appui fort à l’Initiative marocaine d’autonomie, comme seule base pour une solution juste et durable au conflit régional du Sahara.Organisée à l’invitation du Maroc et des Etats-Unis d’Amérique, les participants à cette conférence, se sont engagés à continuer à plaider en faveur d’une solution se basant uniquement sur l’Initiative marocaine d’autonomie pour la résolution du conflit du Sahara, selon la synthèse des Présidents rendue publique à l’issue de la Conférence.

Représentant 40 pays, dont 27 étaient représentés à un niveau ministériel, les participants ont rappelé la Proclamation des États-Unis d’Amérique du 10 décembre 2020, intitulée « Reconnaissance de la Souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara Occidental », qui a réaffirmé le soutien à la proposition marocaine, sérieuse, crédible et réaliste, d’autonomie comme seule base d’une solution juste et durable au conflit sur le territoire du Sahara.

Cette Proclamation a également exhorté les parties à engager des discussions en coordination avec les Nations Unies dans les plus brefs délais.

Les participants ont également souligné que la Proclamation Présidentielle américaine détermine les orientations des efforts visant à faire progresser le processus politique mené sous les auspices exclusifs des Nations Unies en vue d’atteindre une solution politique, avec l’initiative d’autonomie comme seule base réaliste à celle-ci.

Cette Proclamation renforcera le consensus international en faveur du processus politique sous les auspices exclusifs des Nations Unies.

La Conférence a mis en évidence la décision de vingt États membres des Nations Unies d’ouvrir des Consulats Généraux dans les villes marocaines de Laâyoune et de Dakhla, en considérant que de telles mesures vont favoriser les opportunités économiques et commerciales dans la région, renforcer sa vocation en tant que pôle économique pour l’ensemble du continent et permettre d’atteindre une solution politique définitive, tellement attendue, à ce conflit qui dure depuis plusieurs décennies.

Les participants ont aussi salué les projets de développement lancés dans la région, notamment dans le cadre du « Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud », s’engageant à continuer à plaider en faveur d’une solution se basant uniquement sur l’Initiative marocaine d’Autonomie pour la résolution du conflit du Sahara.

Ouganda : des soldats encerclent la maison de Bobi Wine

Le domicile à Kampala du principal candidat de l’opposition à l’élection présidentielle ougandaise a été encerclé par les forces de sécurité, au lendemain des élections cruciales.Des soldats ont été repérés autour du domicile de Bobi Wine dans une banlieue de Kampala, après que le musicien devenu politicien a rejeté les résultats provisoires des élections de jeudi qui annonçaient le président Yoweri Museveni en tête dans le décompte des voix.

Wine, dont le nom d’origine est Robert Kyagulanyi, s’est déclaré président élu et a dénoncé qu’il y avait une fraude électorale généralisée. Une allégation, qui, selon les responsables de la Commission électorale, devrait être étayée par des preuves.

Cette Commission a publié les résultats provisoires de 8.310 bureaux de vote qui donnent à M. Museveni 1.536.205 voix, représentant 65,02% des votes, contre 647.146 voix, soit 27,39% des voix pour Bobi Wine.

L’Ouganda compte un total de 34.684 bureaux de vote pour les élections générales de 2021.

Dans l’ensemble, les élections se sont déroulées pacifiquement, malgré les violences qui ont précédé le scrutin, au cours duquel une cinquantaine de personnes ont été tuées dans des affrontements avec les forces de sécurité.

Elections ougandaises : Museveni provisoirement en tête

La Commission électorale ougandaise, place le président sortant Yoweri Museveni en tête du scrutin selon des résultats provisoires devant son principal challenger Bobi Wine dans la course à la présidence.La commission a publié les chiffres de 8.310 bureaux de vote qui donnent à M. Museveni 1.536.205 voix, soit  65,02%.

Wine, également connu sous le nom de Robert Kyagulanyi, a recueilli 647.146 voix, soit 27,39% des suffrages.

L’Ouganda compte un total de 34.684 bureaux de vote pour les élections générales de 2021.

Les élections se sont généralement déroulées dans le calme, malgré les violences qui ont précédé le vote et au cours duquel, une cinquantaine de personnes ont été tuées dans des affrontements avec les forces de sécurité.

Bobi Wine a signalé une fraude électorale généralisée le jour du scrutin.

Législatives ivoiriennes: la CEI dévoile le chronogramme du processus électoral

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a présenté jeudi à Abidjan le chronogramme des élections législatives ivoiriennes du 6 mars 2021, lors d’une rencontre avec les représentants des partis et groupements politiques.

« Nous allons publier la liste définitive des candidats le 31 janvier et ensuite transmettre cette liste au Conseil constitutionnel le 1er février 2021 », a indiqué M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, annonçant que la campagne est ouverte du 26 février au 04 mars 2021.

Depuis le 4 janvier 2021, la CEI, institution chargée d’organiser ces élections, réceptionne les candidatures. Le dépôt des candidatures qui s’achève le 20 janvier, est jugé court par l’opposition, mais les autorités avancent le respect des délais fixés par la Constitution.

Selon le calendrier, la campagne électorale, prévue sur une semaine, s’ouvre le 26 février et prend fin le 4 mars, après la phase de formation des commissaires locaux et des agents électoraux, qui a lieu sur trois semaines.     

« Nous proclamons les résultats provisoires le 09 mars », a-t-il fait savoir, soulignant qu’en cas d’éventuelles égalités parfaites entre les candidats, un nouveau scrutin aura lieu le 24 mars et le résultat sera proclamé le 25 mars 2021.  

En vue d’éviter l’homonymie, il est requis qu’on mette le numéro de la carte d’électeur dans le dossier de candidature, toutefois « ce n’est pas une condition de recevabilité mais des modalités pratiques d’exécution d’une tâche », a-t-il expliqué.

« Quand j’entends que c’est seulement aux militants du FPI (Front populaire ivoirien, parti fondé par Laurent Gbagbo) qu’on demande cela, ce n’est pas ça l’objectif », a-t-il dit, avant d’ajouter que « si tel est le cas on a dévié « .

« On a voulu faciliter la tâche à ceux qui payent, (car) le numéro de la carte est unique pour chacun. C’est pour cette raison que les agents ont demandé cela, ce n’est pas pour éliminer quelqu’un. Mais, si tel est le cas, portez les faits avec l’identité des personnes ayant posé cela à notre connaissance à l’effet pour nous d’en tirer toutes les conséquences », a-t-il rassuré.  

Interrogé par la presse en marge de la rencontre, Jean Gervais Tchéidé, représentant de EDS, coalition dont le référent politique est Laurent Gbagbo, a appelé à l’examen d’un report du scrutin, une révision du découpage électoral en raison des « disparités trop criardes », ainsi qu’un audit de la liste électorale.   

Pour ces élections législatives, il est fait obligation à chaque parti ou groupement politique de respecter le taux de 30% de sièges au profit des femmes selon les dispositions légales. L’opposition dans son ensemble a décidé d’aller pour ce scrutin en rang serré avec une stratégie commune.    

Elections ougandaises, une question générationnelle

L’enjeu est énorme à un moment où des millions d’Ougandais sur les 18.103.603 électeurs inscrits font la queue pour voter aux élections générales historiques de jeudi.Il y a eu des tensions avant le vote avec des partisans de l’opposition qui se sont affrontés avec les forces de sécurité, après que la commission électorale a interdit les rassemblements, en raison de nouvelles craintes concernant la propagation du coronavirus.

Le vote pour la présidence qui oppose le vétéran Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986 et Robert Kyagulanyi Ssentamu, également connu sous son nom d’artiste Bobi Wine, est un enjeu important.

Le fossé entre Museveni, 76 ans et Wine, 38 ans, a transformé ces joutes électorales en une compétition générationnelle entre la vieille garde et une jeune génération de nouveaux politiciens qui étaient des tout-petits la dernière fois que le changement est arrivé en Ouganda.

De nombreux analystes estiment que Museveni représente tout ce qui est vieux en Ouganda, un pays qu’il domine depuis son arrivée au pouvoir après une « guerre de brousse » qui a renversé le leader indépendantiste Milton Obote.

Avant l’ascension de Museveni à la présidence, l’Ouganda avait été embourbé dans un cycle apparemment sans fin de bouleversements politiques, notamment les huit années chaotiques sous le dictateur militaire Idi Amin, qui avait renversé Obote en 1971.

Après l’éviction d’Amin en 1979, Obote était revenu à la présidence, mais les vestiges d’instabilité, de corruption et de mauvaise gouvernance étaient des « taches tenaces » que le système avait du mal à effacer.

Un vide politique était là, qui avait besoin d’être comblé lorsque le Mouvement de résistance nationale (NRM) de Museveni a pris le pouvoir, promettant une rupture radicale d’avec le passé.

Après avoir été élu pour quatre mandats de cinq ans depuis que l’Ouganda a adopté la démocratie au milieu des années 1990, Museveni se présente à nouveau à la présidence.

Au cours de son règne de près de 35 ans sur la politique ougandaise, Museveni a côtoyé six présidents des Etats-Unis et s’il remporte un cinquième mandat, il travaillera avec Joe Biden, le nouvel occupant de la Maison Blanche.

Il a promis d’accepter le résultat du vote, quelle qu’en soit l’orientation.

Museveni est largement reconnu pour avoir dirigé l’Ouganda pendant de longues périodes de stabilité, mais a été critiqué pour l’échec des politiques économiques, la répression des opposants politiques, la corruption et une culture de favoritisme politique.

Une étude récente de la société de protection de la vie privée Surfshark suggère que l’Ouganda est le 15ème pays africain à avoir restreint l’accès aux médias sociaux, en raison des élections depuis 2015.

Une panne d’Internet a été observée le jour du scrutin en Ouganda, où de longues files d’attente devant les bureaux de vote ont été notées tôt ce jeudi.

Au cours des cinq dernières années, le Burundi, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, la Gambie, la Guinée, le Togo, la Tanzanie, le Bénin, la RDC, le Malawi, le Mali, la Mauritanie et la Sierra Leone ont également restreint l’accès aux médias sociaux en raison d’élections, selon la même étude.

Le facteur « nouveau Vin » dans la politique ougandaise

Le principal challenger de Museveni à la présidence en 2021 a été présenté comme une bouffée d’air frais, « un vin nouveau dans la vieille bouteille de la politique ougandaise ».

Bobi Wine, une pop star devenu politicien et député est considéré comme l’antithèse directe de Museveni, non seulement sur le plan générationnel, mais aussi à bien des égards.

Le jeune homme qui présente au président en poste son défi électoral le plus dur depuis des décennies a une énergie brute qui s’identifie facilement à la jeunesse avec laquelle il partage la même génération.

C’est un Wine provoquant à souhait qui semble loin d’être intimidé, bien qu’il ait été victime de violentes répressions, de harcèlement, d’arrestations et de quasi-accidents signalés dans sa vie dans les mois et les semaines précédant le jour des élections.

20ème d’au moins 33 frères et sœurs dans une maison polygame, les débuts humbles de Wine semblent lui donner l’inspiration pour faire l’inimaginable – déraciner Museveni, un homme qui est arrivé au pouvoir, alors que Bobi n’avait que deux ans à peine.

« Cela suffit pour indiquer que Museveni est ici depuis plus longtemps que nécessaire. Les bébés des premières années du NRM sont tous devenus grands maintenant et peuvent gérer les affaires du pays, il est donc temps pour Museveni de quitter la scène », a déclaré un partisan du National Unity Platform, le parti dirigé par Wine.

Wine a promis du travail à l’armée de jeunes Ougandais sans emploi et à lutter contre la pauvreté, tandis que Museveni s’est engagé à lutter contre la corruption et à remettre en marche une économie en difficulté, s’il est élu.

Mais il y a dans cette élection, plus que de simples promesses et vœux – c’est une question générationnelle.

Selon les propres estimations du gouvernement, quatre jeunes sur six sont des chômeurs sans emploi, un chiffre élevé pour un pays dont la population est la plus jeune d’Afrique, les ¾ de la population ayant moins de 30 ans d’âge.

Cette donne peut être cruciale dans le résultat de cette compétition générationnelle.

Côte d’Ivoire: le dialogue, « seule arme de combat » politique de Bédié

Le diplomate ivoirien, Gnamien Yao, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a dit lundi que le dialogue reste pour Henri Konan Bédié, chef de cette formation, la « seule arme de combat » politique pour sortir le pays du « bourbier lié à la démocratie ».

« Bédié dit de vous dire qu’il n’a pas d’autres armes que le dialogue politique », a déclaré le vice-président du Pdci, Gnamien Yao, chargé des Grandes conférences publiques, face à des militants, au siège du Pdci à Abidjan.

Il a soutenu, au cours de cette conférence publique dédiée à la remobilisation des militants, que « le dialogue politique engagé par Henri Konan Bédié est la voie pour sortir de cet énième bourbier lié à la démocratie (en Côte d’Ivoire et), il n’y en a pas d’autres ».

« Tout ce qui reste à faire, c’est de nous mobiliser pour soutenir le président Henri Konan Bédié qui a pour seule arme de combat, le dialogue et enfin et toujours le dialogue », a-t-il lancé, souhaitant plein succès au dialogue politique en cours entre l’opposition et le pouvoir.

Un tête-à-tête entre MM. Bédié et le président réélu, Alassane Ouattara, en novembre 2020, après la farouche bataille autour du scrutin présidentiel, a brisé la glace de méfiance et fait chuter la tension dans le pays. 

« Pour Bédié, la victoire est certaine, pour peu que tous, nous adhérions à l’esprit du dialogue qui permet de bâtir ensemble un compromis qui est loin de signifier la victoire d’un camp sur un autre, mais bien plus, la victoire de tous et de chacun », a-t-il ajouté.

En août 2020, des heurts ont éclaté dans le pays à la suite de protestations de partisans de l’opposition qui estiment que M. Ouattara ne peut briguer un troisième mandat. Le Conseil constitutionnel a tranché insinuant qu’il s’agit de son premier mandat de la llle République.

« Le dialogue ne doit en aucune manière faire bon ménage avec les préalables. Il nous faut faire le cœur nu », a-t-il poursuivi, relevant que pour Bédié, le dialogue est difficile certes, mais est la voie la plus sûre et moins coûteuse pour régler les différends. 

M. Bédié et le chef du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, se sont abstenus de participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Par la suite l’opposition appellera à la désobéissance civile et mettra en place le Conseil national de transition (CNT).

Le CNT, plus tard va être abandonné, ainsi que la désobéissance civile. M. Gnamien Yao a fait observer que le Pdci, dans la quête du pouvoir d’Etat, « n’est pas un parti politique opportuniste », mais qui est basé sur des valeurs et le dialogue.

Il a rappelé qu’en décembre 93, au Conseil économique et social, Philippe Grégoire Yacé, a demandé qu’il soit créé un Conseil d’Etat dans lequel se trouverait Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et M. Yacé, mais la succession de Houphouët-Boigny s’est faite sans heurts. 

Selon le Grand conférencier du Pdci, Gnamien Yao, le Conseil national de transition (CNT) est « un argument » et une « créativité intellectuelle ». Pour la justice ivoirienne, cet organe visait à se substituer aux institutions de la République. 

M. Yao a insinué tout au long de sa conférence publique que M. Bédié s’est régulièrement inscrit dans l’idéologie où on enseigne qu’en politique la paix se construit par le dialogue et dans le dialogue. 

Affi, libéré et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives à Bongouanou (proche)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’guessan, libéré par la justice et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives de mars 2021 à Bongouanou (centre-est), selon son entourage.Joint au téléphone, Me Godé Dagbo, l’un des avocats de M. Affi Nguessan, a fait savoir qu’en dépit des poursuites à son encontre pour atteinte à l’autorité de l’Etat dans le cadre du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, il peut se présenter pour ces joutes électorales.Pour Me Godé Dagbo, le président du FPI, actuellement en liberté conditionnelle, est éligible parce que bénéficiant de la présomption d’innocence et n’a pas été encore été condamné.      M. Affi a remporté le siège de la circonscription de Bongouanou à l’issue des législatives de décembre 2016 avec 59,7% devant le candidat du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Assoumou Méa (39,18%).L’ancien Premier ministre ivoirien, Affi Nguessan, fait face à une fronde au sein du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo. Une frange du parti avait refusé de participer aux législatives passées. Mais, pour les prochaines législatives, l’opposition a décidé d’aller en rang serré avec une « stratégie commune ».Le gouvernement a adopté la date du 6 mars 2021 pour la tenue des prochaines législatives afin de respecter les dispositions de la Constitution. L’opposition demande un report de l’élection pour une meilleure organisation du scrutin.

Côte d’Ivoire : les victimes s’engagent pour la réconciliation nationale

Le Collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire ( CVCI) s’est engagé dimanche à Abidjan à « adhérer au processus de réconciliation » dans le pays, plaidant pour le respect de leurs « droits fondamentaux ».

« J’appelle  les victimes à la mobilisation et à adhérer au processus de réconciliation. En dépit de tout, nous les victimes voulons aller à la réconciliation, mais à condition de respecter nos droits fondamentaux », a affirmé Issiaka Diaby, le président de cette organisation dans une conférence de presse. 

Cet engagement du CVCI intervient quelques jours après sa rencontre avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko.  Selon M. Diaby, à l’issue de cet entretien, le chef du gouvernement ivoirien  « a répondu favorablement à nos préoccupations et nous a promis que les victimes seront au cœur du processus de réconciliation».

  Poursuivant M. Diaby a dit également l’engagement de son organisation à « agir de façon citoyenne » pour exclure définitivement les va-t-en-guerre de la classe politique ivoirienne qu’il qualifie de  « génération violente ».  « On va se mobiliser pour lutter contre les acteurs de violence en Côte d’Ivoire », a-t-il assuré. 

« Mobilisez-vous,  nous allons nous accaparer le processus de réconciliation  », a insisté M. Diaby auprès des membres de son organisation. Dans la foulée, M. Diaby a réaffirmé l’opposition du CVCI au retour en Côte d’Ivoire de l’ex- président ivoirien Laurent Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique estimant que la procédure à l’encontre de celui-ci est encore pendante devant la Cour pénale internationale ( CPI).  

« M. Gbagbo a le droit le rentrer en Côte d’Ivoire, mais nous aussi avons le droit à la justice », a soutenu M. Diaby.  Les conclusions du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko participent depuis quelques jours à la décrispation de la situation socio-politique du pays.

Washington déterminée à approfondir ses relations avec le Maroc (responsable américain)

Par Hicham Alaoui– Le sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker a affirmé que son pays est déterminé à approfondir et à renforcer ses relations avec le Maroc dans divers domaines.Lors d’une conférence, tenue à Dakhla, perle des provinces du Sud du Royaume, à l’issue de ses entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le responsable américain a annoncé avec beaucoup d’enthousiasme que « les relations entre les États-Unis et le Maroc sont toujours fortes et continuent de prospérer. Ces relations connaitront de meilleures années ».

Revenant sur l’aspect historique des relations bilatérales, M. Schenker a souligné que l’année 2021 marque le 200e anniversaire de l’ouverture de la première mission diplomatique des États-Unis au Maroc  – la plus ancienne installation diplomatique US au monde se trouve à Tanger. « Il y a près de 80 ans, les Américains, les soldats nord-africains et nos alliés européens ont contré la marée nazie en forçant les forces allemandes à se retirer de Bizerte en Tunisie », s’est-il remémoré.  « Aujourd’hui, nous voyons le Maroc comme un carrefour des peuples, d’idées et d’innovation », a-t-il rappelé.

Selon lui, le Royaume est un « partenaire essentiel pour la stabilité régionale », du fait que les deux pays bénéficient d’un large partenariat militaire, relevant que le Maroc est également le seul pays d’Afrique avec lequel Washington avait conclu l’accord de libre-échange, qui a doublé les exportations marocaines vers les États-Unis depuis son entrée en vigueur de l’accord en 2006. La valeur des échanges bilatéraux a quintuplé dans le même laps de temps.

Evoquant le dossier du Sahara, le sous-secrétaire d’Etat américain a rappelé que le président Donald Trump a annoncé en décembre dernier que les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara et qu’Israël et le Maroc, renforcent leurs relations diplomatiques. « Ce sont là quelques-uns des développements les plus importants des deux siècles d’amitié entre les États-Unis et le Maroc », a-t-il noté.

Pour sa part, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a affirmé que le renforcement des relations entre le Maroc et les Etats-Unis seront mis à contribution pour la paix et la stabilité dans les régions de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient.

Pour lui, les relations entre Rabat et Washington se développent selon un « rythme sans précédent » et connaissent un développement très important que ce soit au niveau des échanges de visites, la signature de nombre d’accords bilatéraux ou la concertation commune.

« Les relations bilatérales sont bien ancrées dans l’histoire, depuis la proclamation de l’indépendance des Etats Unis d’Amérique, et ont pu accompagner les différents défis qu’a connu le monde », a-t-il fait observer.

Elles reposent des constantes : une histoire commune, des valeurs communes, intérêts communes et vision synergique vis-à-vis de nombreuses questions internationales, a-t-il souligné, rappelant que les relations bilatérales sont « fortes » à la faveur de nombreux mécanismes notamment l’accord de Libre-échange signé en 2006, le dialogue stratégique, le Millenium Challenge, le Maroc est un partenaire des USA en dehors de l’OTAN et de nombreux accords touchant divers domaines.

« Les Etats-Unis est un partenaire exceptionnel pour le Maroc », a-t-il encore insisté, précisant que les relations entre les deux pays est basée sur quatre piliers. Le premier à caractère politico-diplomatique à travers le dialogue stratégique et la coordination des positions, lesquelles sont très proches dans nombre de questions (Iran, Venezuela, la Libye, le Sahel et la stabilité en Afrique).

Le deuxième pilier a trait sécuritaire et militaire notamment dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la coordination entre les services sécuritaires des deux pays. Pour ce qui est du volet militaire, Rabat et Washington ont signé en octobre dernier l’accord militaire stratégique qui s’étale sur une période de dix ans. La semaine prochaine le comité consultatif militaire se réunira pour mettre en œuvre cet accord, a fait savoir M. Bourita.

En matière économique, l’accord de libre-échange a permis de booster les échanges commerciaux entre les deux pays dans la mesure où le volume des échanges est passé de 1 milliard à, 5 milliards de dollars récemment. Ces échanges devront connaitre un bond considérable à la faveur de l’Afrique.

Le quatrième pilier à caractère humanitaire. En effet, les écoles américaines sont implantées dans plusieurs du Royaume, et les deux pays sont liés par des accords culturels et autres.

« Ces piliers confèrent une particularité dans les relations entre le Maroc et les Etats Unis, des relations appelées à se développer de plus en plus et connaitre un futur meilleur », a-t-il le ministre marocain.

David Schenker se félicite des fortes relations entre le Maroc et les Etats Unis d’Amérique

Le Sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord au département d’Etat, David Schenker, en visite samedi à la ville Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain, s’est félicité de l’excellence des relations entre son pays et le Maroc, lesquelles « n’ont jamais été aussi fortes ».« C’est un moment clé dans les relations USA-Maroc. Jamais ces relations n’ont été aussi fortes », a souligné le responsable US qui intervenait lors de la cérémonie de lancement du centre d’éducation par le sport  » TIBU Laâyoune Center by US Embassy Morocco ».

Le responsable américain a évoqué à cet égard l’annonce historique faite le mois dernier par les Etats-Unis de reconnaitre la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara et d’ouvrir un consulat à Dakhla.

Le responsable US a noté que l’année 2021 marque les deux cents ans depuis que les États-Unis ont ouvert leur première mission diplomatique au Maroc. « À Tanger, se trouve la plus ancienne installation diplomatique US dans le monde », a-t-il rappelé.

Le Sous-Secrétaire d’Etat US a noté que le partenariat étroit avec l’ONG « TIBU Maroc », qui œuvre pour la promotion de l’éducation des jeunes, leur inclusion sociale et leur développement humain à travers le Basketball, n’est qu’une partie de l’engagement des Etats-Unis en faveur de la jeunesse marocaine et de l’amitié profonde entre les deux pays.

A ce propos, il a mis en avant le soutien de son pays au ministère de l’Éducation nationale durant plus d’une décennie dans le chantier de la réforme du système éducatif, avec un investissement qui s’élève à 250 millions de dollars, à travers un ensemble de programmes notamment la promotion de la lecture chez les élèves du primaire, la formation des enseignants, en plus des programmes d’apprentissage de la langue anglaise.

Côté économie, M. Shenker a rappelé que le Maroc est le seul pays d’Afrique à avoir un accord de libre-échange avec les États-Unis. « La semaine dernière, nous avons célébré 15 ans depuis que notre accord est entré en vigueur officiellement », a-t-il dit.

Il a indiqué que plus de 150 entreprises américaines opèrent actuellement dans le Royaume, en contribuant à la création de postes d’emploi pour l’économie marocaine.

Il a émis le vœu de voir ces relations se développer davantage dans l’avenir et « continuer à se renforcer ici à Laâyoune », se disant « ravi de faciliter l’expansion de TIBU dans les provinces du Sud ».

Retour à Abidjan de l’opposant ivoirien Toikeusse Mabri après deux mois d’exil

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Dr Albert Toikeusse Mabri a regagné, Abidjan samedi, après deux mois d’exil suite à la crise post-électorale née de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Selon une source proche de l’UDPCI, M. Mabri qui est rentré en fin de matinée en compagnie de son épouse par voie aérienne a reçu à sa résidence la direction de son parti.

« Al Hamdoulilah. C’est avec plaisir que mon épouse et moi avons reçu ce matin à notre résidence la direction de l’UDPCI. Ensemble nous relèverons tous les défis », a écrit M. Mabri sur son compte officiel Facebook après cette rencontre.

Le 06 novembre dernier, le procureur de la République, Adou Richard Christophe avait annoncé que MM. Albert Toikeusse Mabri et Pascal Affi N’Guessan, tous deux membres de l’ex-Conseil national de transition (CNT), un organe dit de transition créé par l’opposition ivoirienne, sont  « activement recherchés » dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice ivoirienne pour complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national.

 Depuis lors, M. Mabri est resté introuvable et n’avait pas fait d’apparition publique. Certaines sources l’annonçaient au Ghana, quand d’autres indiquaient qu’il se trouvait en Europe.  

Quant à M. Affi, il a été arrêté dans la nuit du 06 novembre dernier pour atteinte à la sûreté de l’Etat et remis en liberté conditionnelle le 30 décembre dernier.

Les conclusions du dialogue politique entre le gouvernement, l’opposition et la société civile, conduit par le Premier ministre Hamed Bakayoko participent depuis quelques jours à la décrispation de la situation socio-politique du pays.

Lancement à Abidjan de l’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly

L’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly d’Abidjan (IFP- AGC), une école à vocation sous-régionale destinée
à former les futures élites politiques, a été officiellement lancé vendredi à Abidjan en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et de plusieurs personnalités, notamment les anciens premiers ministres Jean-Pierre Raffarin ( France), Boubèye Maïga (Mali), Sidya Touré
( Guinée) et l’ex-président malgache Hery Rajaonarimampianina.

Cet Institut qui porte le nom de l’ex-premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a été créé, selon ses promoteurs, pour perpétuer les valeurs incarnées par celui-ci et contribuer à la formation des jeunes dans le domaine politique ou associatif. De l’avis de Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, par ailleurs, président du Conseil d’administration de cet institut, le déficit de connaissance ou d’éducation politique ou associative des jeunes les expose à une instrumentalisation. 

Poursuivant, il a expliqué que l’IFP-AGC développera deux grands types de formation au profit de plusieurs centaines de jeunes par an. La première sous la forme de séminaires, de 192 heures sur six mois, qui s’adressera à de jeunes militants des partis politiques et de la société civile de 16 à 35 ans. Le second type de formation, a expliqué, M. Touré, est destiné au grand public avec des conférences, des colloques…

  « L’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly sera, à n’en pas douter, un des acteurs majeurs du nouveau modèle social dont notre pays est en train de se doter, fidèle à sa tradition, d’hospitalité, de vivre ensemble et de paix », a soutenu M. Touré.   

« (…) Nous voulons nous aussi relever le défi de la formation des meilleurs élites politiques  pour poursuivre notre œuvre de développement nationale », a dit à son tour, le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République ivoirienne Patrick Achi qui s’exprimait au nom du président ivoirien Alassane Ouattara. 

Par ailleurs, il a rappelé longuement les qualités professionnelles et morales de feu Amadou Gon Coulibaly.  « Amadou Gon se dédiait entièrement à la Côte d’Ivoire. Il était un leader naturel et un combattant politique », a indiqué M. Achi réitérant la gratitude de M. Ouattara aux partenaires internationaux de cet institut de formation politique. 

Avant lui, Jean-Pierre Raffarin, l’ancien premier ministre français a estimé que  « que créer une école, c’est semer de la liberté ».  «Gon Coulibaly reste l’exemple d’un homme d’Etat. Retenons ses directives. Je suis là pour m’engager comme partenaire de cette initiative », a fait savoir M. Raffarin appelant les jeunes à s’éloigner de la violence. 

 « La violence est une impasse. La violence bloque le progrès et crée la misère», a-t-il déploré.  « A travers cet institut, nos jeunes doivent mieux appréhender l’avenir », a ajouté de son côté Hery Rajaonarimampianina , l’ex-président malgache. 

L’ex-premier ivoirien Amadou Gon Coulibaly est décédé le 08 juillet dernier à Abidjan à l’âge de 61 ans alors qu’il était le candidat désigné du Rassemblement des Houphoüetistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti d’Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2020.

Le retour de Gbagbo est maintenant une question de semaines (Assoa)

Le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle en Belgique, « est maintenant une question de semaines », a révélé jeudi à Abidjan, Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien ( FPI) tendance baptisée Gbagbo ou rien (GOR).

« Gbagbo arrive. Maintenant, son retour est une question de semaines. C’est une très grande victoire. Pour nous, sa présence est absolument nécessaire », a affirmé M. Assoa lors du lancement officiel de 33 missions d’information et de mobilisation de son parti dans toutes les régions de Côte d’Ivoire en vue de préparer ce retour de M. Gbagbo dans le pays et également mobiliser les militants pour les élections législatives du 06 mars prochain.

 Cette annonce du retour imminent de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire intervient au lendemain d’une rencontre entre M. Assoa et le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko avec qui il dit avoir discuté des dispositions pratiques du retour de l’ex-président.

 Selon le secrétaire général du  « FPI- GOR», ces 33 missions qui seront déployées dans le pays jusqu’au 10 janvier prochain, ont un double objectif. Le premier qu’il qualifie de  « nécessité absolue  », est le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Il s’agira ainsi pour ces délégations de mobiliser les militants de l’intérieur du pays en vue de faire du retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire une  « cause nationale ».

Poursuivant, il a indiqué que le deuxième objectif assigné à ces missions de son parti, est de mobiliser ses militants pour le scrutin législatif de mars prochain auquel le  «FPI GOR » entend participer.  « Les députés ont un pouvoir très grand. C’est pourquoi il faut qu’on fasse tout pour avoir des députés même dans ces conditions difficiles. Il faut qu’on se batte pour avoir des députés  », a-t-il insisté.

Par ailleurs, M. Assoa dont le parti est membre d’une plateforme politique avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) a fait savoir que les deux partis PDCI-FPI)  «évoluent vers une campagne commune » pour ces élections législatives à venir.

En outre, il a souligné que les candidatures définitives de son parti seront arrêtées de concert avec son allié, le PDCI.

« Cette campagne que nous allons commencer est très importante. Allons-y aux élections pour gagner la majorité à l’assemblée nationale », a-t-il exhorté. L’élection des députés à l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire est prévue le 06 mars prochain. Les candidatures pour cette élection sont reçues par la Commission électorale indépendante ( CEI) sur la période du 04 au 20 janvier 2020.

L’opposition ivoirienne ira aux législatives «en rang serré»

La Coalition des plateformes et partis politiques de l’opposition ivoirienne ira aux élections législatives de mars 2021 « en rang serré » avec une «stratégie commune », a annoncé jeudi son porte-parole, Armand Ouégnin, lors d’une conférence de presse.

« La Coalition des plateformes et partis politiques de l’opposition voudrais vous annoncer aujourd’hui, de façon solennelle, qu’elle participera aux élections législatives de mars 2021 », a déclaré M. Armand Ouégnin, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Elle ira « en rang serré avec une stratégie commune impliquant tous ses acteurs pour faire barrage au projet du Rhdp (pouvoir) qui vise à confisquer tous les pouvoirs », a ajouté M. Ouégnin, président de la plateforme EDS dont le référent politique est Laurent Gbagbo.

M. Armand Ouégnin avait à ses côtés d’autres représentants de partis de l’opposition. Le représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Niamkey Koffi, a souligné qu’en allant « en bloc », cela permet d’éviter la déperdition.

Le leader du parti politique La nouvelle Côte d’Ivoire, Gnamien Konan, a fait observer qu' »il y aura un seul candidat par siège pour le compte de l’opposition », tout en insistant qu’il n’y aura pas de candidat indépendant chez l’opposition.

M. Niamkey a laissé entendre que « le meilleur par circonscription » sera retenu comme candidat de l’opposition. Et ce, pour maximiser leur chance de victoire;  toutefois cette stratégie devra être peaufinée en vue de trouver un consensus dans la pratique.

Pour le président de La nouvelle Côte d’Ivoire, il n’est pas question que l’opposition concède le pouvoir législatif au Rhdp qui a remporté la présidentielle du 31 octobre 2020. Il estime qu’ils ont « perdu une bataille (électorale), mais pas la guerre ».

« Nous devons gagner pour la Côte d’Ivoire, pour chacun de vous », a lancé M. Niamkey à l’endroit de quelques militants présents, tout en souhaitant que le jeu électoral se fasse dans la transparence.

La Coalition des plateformes et partis de l’opposition souhaite par ailleurs un « report des élections législatives » pour permettre d’asseoir toute l’organisation nécessaire à la tenue du scrutin dans un environnement apaisé.

L’opposition a accepté d’aller à ces joutes électorales à l’issue de la troisième phase du dialogue politique avec le gouvernement et la société civile qui a permis d’édicter des actions pour des législatives inclusives.  

Côte d’Ivoire: le Conseil des ministres désormais bimensuel

Le Conseil des ministres en Côte d’Ivoire se tiendra désormais de façon bimensuelle, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce « réaménagement du travail gouvernemental », d’ailleurs sollicité par le Premier ministre, Hamed Bakayoko, a été « agréé par le président de la République », a précisé M. Sidi Touré, lors d’un point de presse à la présidence.

« Ainsi, désormais, le Conseil des ministres se réalisera de façon bimensuelle», a déclaré M. Sidi Touré, annonçant le prochain Conseil des ministres pour le 20 janvier 2021 et le suivant le 3 février 2021. Jusque-là, ce Conseil des ministres se tenait de façon hebdomadaire.  

Pour « gagner davantage en rigueur et en efficacité », M. Hamed Bakayoko, a expliqué que le gouvernement veut « travailler à réduire les délais de traitement des dossiers, en particulier les passations des marchés, les délais d’ordonnancement et de paiement ».

« Nous devons tout mettre en œuvre pour lever tous les blocages administratifs au dénouement des dossiers (..) Notre réponse aux préoccupations de nos compatriotes doit être rapide, claire, efficace et concrète », a-t-il lancé à l’endroit des ministres.

A cet égard, le Premier ministre a suggéré « la tenue chaque quinzaine d’un Conseil de gouvernement consacré au suivi des dossiers importants en instance, je voudrais dire en souffrance », a-t-il dit, ajoutant que « les travaux de ce Conseil seront présentés en Conseil des ministres pour décision ».

2020, une année électorale en Afrique

Du point de vue politique, de nombreuses élections souvent émaillées de violences ont rythmé l’année 2020, malgré la pandémie de Covid-19.Le second tour au Niger entre Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane ainsi que la réélection de Faustin Archange Touadéra en République centrafricaine (RCA) viennent clore une année politiquement chargée sur le continent.

Dans le pays sahélien, plusieurs personnes à travers le monde ont salué la décision du président sortant, Mahamadou Issoufou, de respecter la Constitution en s’en tenant à ses deux mandats.

Son dauphin Bazoum, candidat du pouvoir, indiquait vouloir s’inscrire dans la « continuité » s’il est élu. Mais il ne réalisera pas le « coup K.O. » promis face à 29 candidats de l’opposition dont l’ex-président Mahamane Ousmane. Au terme du premier tour organisé le 27 décembre, il a récolté 39% des voix contre 17% pour Ousmane. Ils seront départagés le 21 février prochain lors du second tour.

En Centrafrique, Faustin Archange Touadéra est parvenu à se faire réélire à hauteur de 53,92%. En dépit d’un contexte sécuritaire actuellement tendu par les mouvements de rebelles dans le pays, 76% des électeurs sont sortis voter.

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En 2020, les citoyens togolais, burundais, burkinabè, guinéens, ivoiriens et ghanéens ont également accompli leur devoir civique. Non sans quelques heurts et contestations. D’abord au Togo, le 22 février, Faure Gnassingbé a été largement réélu pour un quatrième mandat avec 72,36% des suffrages exprimés et 18.37% pour le chef de file de l’opposition, Agbéyomé Kodjo. Ce dernier a dénoncé des fraudes et revendiqué la victoire. Il sera arrêté en avril, avant d’être libéré et placé sous contrôle judiciaire.

Violentes réélections

Au Burundi, le général Évariste Ndayishimiye a succédé le 25 mai au président Pierre Nkurunziza, qui avait décidé de ne pas se représenter pour un quatrième mandat. Victime d’une attaque cardiaque, ce dernier est mort le 8 juin. Quelques jours seulement après la tenue de l’élection présidentielle.

En Guinée et en Côte d’Ivoire, les réélections à un troisième mandat d’Alpha Condé et d’Alassane Ouattara, en octobre, se sont faites dans la violence. Pendant des mois, l’opposition guinéenne, menée notamment par Cellou Dalein Diallo, s’est mobilisée contre cette perspective. Mais la contestation, lancée en octobre 2019, a été durement réprimée. Amnesty a noté qu’« au-moins 50 personnes » ont été tuées durant les manifestations.

Pour la Côte d’Ivoire, Human Rights Watch indiquait que « plus de 50 personnes ont été tuées depuis l’élection présidentielle ». Le décès en juillet du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, alors candidat désigné, a amené Ouattara à faire volte-face. Il invoque un « cas de force majeure » et un « devoir citoyen ». Malgré de vives contestations, il sera réélu au premier tour avec 94,27% des voix lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.

Au Burkina Faso, la réélection au premier tour de Roch Marc Christian Kaboré a causé moins de tension. Ses principaux adversaires, comme Zéphirin Diabré, l’ont félicité après le scrutin.

Au Ghana, Nana Akufo-Addo a été réélu en décembre pour un second mandat. Au terme d’une lutte serrée, il a battu son adversaire historique John Mahama, qu’il affrontait pour la troisième fois. Celui-ci a annoncé dans la foulée qu’il contestait les résultats alors que le pays est considéré comme un modèle achevé de démocratie en Afrique.

La chute d’IBK

Le renversement du président malien Ibrahim Boubacar Keïta fait partie des évènements phares en 2020. Au terme de plusieurs mois de manifestations de civils pour son départ, les militaires ont pris le pouvoir avant de le contraindre à la démission dans la nuit du 19 août.

La mutinerie, partie de la base militaire de Kati, est dirigée par le colonel Assimi Goïta, aggravant ainsi la crise dans laquelle était plongé le pays confronté à la menace jihadiste. Goïta formera avec d’autres officiers le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). Mais sous la pression de la communauté internationale, les militaires ont finalement remis le pouvoir, entre septembre et octobre, à un gouvernement intérimaire. Il est censé diriger le pays pendant 18 mois avant la tenue d’élections. Un mois après le coup d’État, l’ancien ministre de la Défense Bah Ndaw a été nommé président du Mali par intérim.

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L’année 2020 dans ce pays ouest-africain, c’est aussi la libération d’otages dont Soumaïla Cissé en octobre dernier. Le chef de file de l’opposition a été kidnappé le 25 mars alors qu’il était en campagne pour les Législatives dans son fief électoral de Niafounké.

Mais l’ex-président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est décédé de la Covid-19 le 25 décembre en France où il avait été transféré pour soins. D’autres personnalités politiques de premier plan du Mali sont aussi mortes. C’est le cas des anciens présidents Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré (ATT).

Conflit éthiopien

Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclenché une opération militaire le 4 novembre contre le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF). Une région semi-autonome située au nord du pays. Le conflit est né de la volonté d’Ahmed de mettre fin, courant 2019, au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation provoque l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie tigréenne dirigée par le TPLF.

Refusant son intégration au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, le TPLF conduit des élections séparées avant d’entrer en rébellion. Mais après plusieurs semaines de combats, le gouvernement éthiopien a affirmé, le 28 novembre, avoir repris le contrôle du Tigré, dont sa capitale Mekele.

Les pays du Golfe décidés à mettre en œuvre le partenariat stratégique avec le Maroc

Les pays du Golfe ont appelé, mardi, à intensifier les efforts afin de mettre en œuvre les plans d’action conjoints prévus dans le cadre du partenariat stratégique avec le Maroc.Dans la Déclaration finale, adoptée à l’issue du 41ème Sommet du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) tenu dans le gouvernorat d’Al-Ula, au nord-ouest de l’Arabie Saoudite, les pays du Golfe ont souligné l’importance du partenariat stratégique spécifique entre le CCG et le Maroc.

Ils ont aussi réaffirmé les positions et les décisions fermes des États du Golfe en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc, exprimant leur soutien aux mesures prises par le Maroc pour rétablir la mobilité civile et commerciale dans la zone tampon d’El Guerguarat, au Sahara marocain.

A cet égard, ils ont rejeté toutes actions ou pratiques qui affecterait le trafic à El Guerguarat.

Présidé par le Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed Ben Salmane, le Sommet a vu la présence de Cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, émir de l’État du Koweït, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, émir de l’État du Qatar, le Prince héritier du Bahreïn, Salman ben Hamad, le vice-Premier ministre omanais, Fahd Ben Mahmoud Al Said et Cheikh Mohammed Ben Rachid Al Maktoum, vice-président des Émirats Arabes Unis.

Lors de ce Sommet, le Qatar et l’Arabie Saoudite, ainsi que cinq autres pays du Golfe, ont signé un accord rétablissant entièrement les relations entre Doha et plusieurs de ses voisins, lors d’un sommet destiné à apaiser les tensions dans la région.

Après trois ans et demi de boycott et de messages hostiles par médias interposés, le Koweït, en médiateur du Golfe, a révélé, lundi soir, que l’Arabie saoudite, a accepté de rouvrir au Qatar son espace aérien et toutes ses frontières.

Deux représentants de l’opposition ivoirienne annoncent leur retour à la CEI

Trois mois après la suspension de leurs activités à la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, Alain Dogou et Yapo Yapi, deux commissaires centraux représentants de l’opposition, ont annoncé dans une note d’information transmise mardi à APA, qu’ils ont notifié au président de la CEI, leur retour au sein de cette institution électorale.

«Monsieur Yapo Yapi, commissaire central et Monsieur Dogou Alain, commissaire central et 2è vice-président de la CEI ont notifié ce lundi 04 janvier 2021, au président de la CEI, la levée de la suspension de leurs activités au sein de la Commission électorale indépendante », indique cette note d’information signée par MM. Dogou et Yapo.

En septembre dernier, après des divergences de points de vue entre l’opposition et le gouvernement ivoirien au sujet de la CEI, l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), deux plateformes de l’opposition ivoirienne avaient demandé à leurs représentants de suspendre leurs activités au sein de l’institution électorale.

C’est ainsi que le 30 septembre dernier, MM. Yapo Yapi et Dogou Alain représentants ces deux plateformes politiques, ont notifié au président de la CEI, la suspension de leurs fonctions de commissaires centraux-superviseurs et de 2è vice-président de l’institution électorale ivoirienne.

A l’issue de la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée la semaine dernière, le gouvernement ivoirien et l’opposition ont convenu de la tenue de l’élection des députés à l’Assemblée nationale le 06 mars prochain.

La période de dépôt des dossiers de candidatures pour cette élection qui s’est ouverte lundi dernier, devra s’achever le 20 janvier prochain.

Visite de « compassion » de Assoa Adou chez Affi à la demande de Gbagbo

Assoa Adou, le secrétaire général d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) qui était à la tête d’une délégation, lundi, a exprimé sa « compassion » à Affi Nguessan, le président statutaire du parti, à la demande de Laurent Gbagbo, suite à la libération conditionnelle de l’ancien Premier ministre. »Depuis le 7 août 2020, beaucoup des nôtres ont été arrêtés, tués et séquestrés; notre frère (Affi) a été arrêté et emprisonné, et dans de telles circonstances, il est bon dès qu’il sort de voir s’il se porte bien et lui manifester notre compassion », a dit Assoa Adou à la presse.

« C’est ce que le président Gbagbo nous a demandé de venir faire cet après-midi », a fait savoir M. Assoa Adou, qui a conduit une délégation du FPI chez M. Affi à la Riviera M’Badon, dans l’Est d’Abidjan. 

M. Affi a salué ce geste, laissant entendre au travers d’un adage que les pieds ne vont pas là où le coeur n’a pas décidé, visiblement heureux de ce projet formé par sa famille politique.

« C’est grâce à votre hargne que cette décision (de mise en liberté sous contrôle judiciaire) a été prise parce que M. Alassane Ouattara n’avait pas autre choix que de nous libérer », a soutenu M. Affi, vêtu d’une veste bleue, mais  sans cravate. 

Il a émis ses voeux d’une bonne année à Laurent Gbagbo, souhaitant sa « délivrance » et son retour au pays afin de poursuivre le combat politique et « décharger le fardeau qui pèse sur ses compagnons de lutte ».

Interrogé par les journalistes de savoir si c’est un rapprochement entre les camps en faction au sein du FPI, M. Assoa Adou a répondu que leur « frère » Affi a souffert et il était question de venir lui apporter leur « solidarité ». 

L’ancien Premier ministre, Affi Nguessan, arrêté et incarcéré après l’élection présidentielle, pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat, a été libéré et mis sous contrôle judiciaire le 30 décembre 2020.

Sa libération conditionnelle est intervenue au lendemain de la clôture de la troisième phase du dialogue politique, entre le gouvernement, la société civile et l’opposition.

Centrafrique: Touadéra réélu avec 53,92% des voix

Le président sortant de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, est réélu au premier tour à l’issue de la présidentielle du 27 décembre.Selon les résultats publiés lundi soir par l’Autorité nationale des élections  (ANE), M. Touadera a obtenu 53,92 % des voix, là où Anicet-Georges Dologuélé, arrivé 2e, a récolté 21% des suffrages.

Au total, 17 candidats prenaient part à cette élection présidentielle.

Sénégal: le parti de Sonko menacé de dissolution

La levée de fonds internationale initiée samedi 2 janvier par le parti Pastef n’est pas du goût de l’Etat du Sénégal.Pastef déclare avoir récolté en moins de vingt-quatre heures plus de vingt-cinq millions FCFA dans une levée de fonds. Le parti d’opposition sénégalais a voulu financer les activités politiques dont les prochaines tournées de son leader, Ousmane Sonko, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des voix. C’est ainsi qu’il a organisé cette campagne dénommée « Nemmeeku Tour », qui a permis de récolter ce montant au niveau national et dans la diaspora.

Toutefois, le nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, s’est fendu d’un communiqué le lendemain dimanche pour noter que « tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution, conformément à l’article 4 alinéa 2 de la loi de 1981 ».

Cette loi dispose que « les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations », a rappelé le ministre.

Dans les réseaux sociaux, beaucoup se sont attaqués à M. Diome, dénonçant une mauvaise interprétation du texte de loi. Celui-ci, selon certains internautes, ne fait aucune distinction entre les Sénégalais résidents dans le pays et ceux vivant à l’étranger.

Alors que plusieurs personnes attendaient une chaude réplique, Pastef a subtilement répondu au ministre de l’Intérieur dans son communiqué publié le même jour : « La direction nationale du Parti remercie enfin tous nos partenaires marketing, y compris les plus inattendus, pour leur accompagnement généreux dans la vulgarisation de cette initiative ».

Le parti d’opposition, qui attend encore « plus 81 autres de promesses de donations », précise avoir « décidé d’innover dans le financement des partis politiques, au Sénégal, en faisant appel public et transparent aux contributions volontaires de nos compatriotes ».

La plupart des journaux sénégalais ont titré ce lundi sur cette affaire. Walf Quotidien note que « Macky refuse à Sonko sa vieille recette ». Le Quotidien titre sur un « dialogue de sous », rappelant que « durant son opposition à Wade, Macky Sall avait déclaré avoir profité des cotisations de ses militants de la diaspora dans le financement de l’APR ».

Mais l’analyste politique Maurice Soudieck Dione explique dans le quotidien national Le Soleil que le texte de loi évoqué par le ministre de l’Intérieur « a été établi pour éviter les risques de subversion par les puissances étrangères ».

Toutefois, L’AS note que « Pastef refuse de se conformer » et décide de poursuivre la levée de fonds. Cela fait dire à L’Observateur qu’on se dirige « vers une escalade entre le parti de Sonko et le ministère de l’Intérieur ».

Ousmane Sonko est considéré par plusieurs observateurs comme l’actuel leader de l’opposition depuis qu’Idrissa Seck, arrivé deuxième à la dernière présidentielle, a rejoint la mouvance sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall.

Niger : deux attaques jihadistes font une centaine de morts

Une vengeance suite à la mort de deux éclaireurs des groupes armés, tués par des comités d’auto-défense, serait à l’origine du drame survenu samedi, jour de la proclamation des résultats de la Présidentielle.Le Niger vient de subir un des pires massacres de civils enregistrés sur son sol. En effet, les attaques qui se sont déroulées ce week-end dans deux villages situés à l’ouest du pays, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey, auraient fait une centaine de morts et plusieurs blessés.

Si ces assauts sanglants n’ont pas encore été revendiqués, les autorités n’excluent pas la piste jihadiste. Les attaques ont eu lieu dans la zone dite « des trois frontières » proche du Mali et du Burkina Faso et cible régulière des jihadistes.

La double attaque a été perpétrée « par des terroristes venus à bord d’une centaine de motos ». « Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants se sont divisés en deux colonnes : pendant que l’une attaquait Zaroumadareye, l’autre a attaqué Tchoma Bangou », a expliqué Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre les deux villages, situés dans le département de Ouallam.

Cette double attaque avait été annoncée samedi par des élus locaux. Mais sans bilan précis. Une source avait alors évoqué « une cinquantaine de morts ». Sur les antennes de la Télé Sahel (publique), le Premier ministre, qui s’est rendu dimanche sur les lieux, a déploré « un bilan désastreux », « une situation horrible », en parlant de 70 morts à Tchoma Bangou et « une trentaine » à Zaroumadareye. Il a confirmé le bilan de 100 morts au total précédemment établi par le maire. Celui-ci a aussi fait état de « 25 blessés ».

Accompagné des ministres de l’Intérieur, Alkache Alhada, de la Défense Issoufou Katambé et du Gouverneur de Tillabéri Tidjani Ibrahim Katiella, le Premier ministre a promis « des enquêtes pour que ces crimes ne soient pas laissés impunis ». Il a aussi affirmé que « le gouvernement prendra très bientôt des mesures pour que les populations de ces villages soient sécurisées dans les meilleures conditions ».

Selon la chaîne publique nigérienne, les autorités prévoient d’installer « une compagnie militaire » dans le cadre de l’opération anti-jihadiste « Almahaou » (tourbillon en langue locale) « pour sécuriser tous les villages menacés » dans la zone.

Le président Mahamadou Issoufou a présenté dimanche, dans un tweet, ses « condoléances les plus émues aux populations de Tchombangou et Zaroumdareye, suite à l’attaque lâche et barbare de leurs villages ».

A en croire un haut responsable de la région de Tillabéri, l’attaque meurtrière a été perpétrée vers midi (11h GMT). Au même moment que la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre.

Mohamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir, est arrivé en tête avec 39,33% des suffrages exprimés. Cet ex-ministre de l’Intérieur entend renforcer la lutte contre les groupes jihadistes.

Dans une vidéo, il a indiqué avoir une « pensée pieuse » pour les populations touchées par ce « drame (qui) rappelle que les groupes terroristes constituent une menace grave pour la cohésion au sein de nos communautés et un danger à aucun autre comparable ».

Le FPI, parti de Gbagbo, réaffirme sa participation aux élections législatives ivoiriennes de mars

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par Laurent Gbagbo, a réaffirmé dimanche sa participation aux élections législatives de mars 2021, au terme d’une décision de son Comité central tenue en décembre 2020, selon un communiqué.

« Le FPI réaffirme, au terme de la décision du Comité central du 12 décembre 2020, sa participation » aux élections législatives, dans un communiqué signé par son secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré. 

La confirmation de cette décision intervient après la libération de Affi N’guessan, le président du FPI. Le 30 décembre 2020, suite à son audition par le juge d’instruction du 9e Cabinet d’Angré, dans l’Est d’Abidjan, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.

Toutefois, en attendant l’évolution du dossier, le FPI « se réjouit de la libération de son président, le premier ministre Pascal Affi N’guessan » et « réaffirme son engagement à faire prospérer le dialogue politique » impliquant le gouvernement et l’opposition, poursuit le texte. 

Le parti encourage en outre le gouvernement à « continuer dans la voie de la décrispation en libérant les autres détenus » et dit rester convaincu que la mise en œuvre des recommandations pertinentes issues du dialogue politique contribuera au renforcement de la démocratie et participera à la cohésion nationale.

Il « remercie » le gouvernement, la classe politique, la société civile, la plateforme des partis de l’opposition, la communauté internationale, le Parti socialiste français et le Parti communiste français pour la convergence des actions ayant abouti à la libération de M. Affi.  

Les élections législatives ont été fixées au 6 mars 2021. L’ouverture du dépôt des dossiers de candidatures débute le 4 janvier pour s’achever le 20 janvier 2021, un délai jugé relativement court par des organisations de la société civile.  

A l’issue du dialogue politique, ayant réuni le gouvernement,  la société civile et l’opposition,  les différentes parties ont arrêté des conditions pour la bonne tenue du scrutin et un meilleur fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI). 

Présidentielle au Niger: Mahamane Ousmane, le revenant

L’ex-président nigérien renversé par l’armée en 1996 est arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle organisée dimanche dernier et est qualifié au second tour prévu fin février.Ousmane est apparemment un bon cavalier. Après son score de 6% à la présidentielle de 2016, il vient de tripler ce résultat lors du scrutin organisé dimanche 27 décembre 2020. Selon les chiffres officiels publiés samedi 2 janvier, 811.836 parmi ses compatriotes ont voté pour lui. Ce qui représente un taux de 17%, le classant deuxième après le candidat du pouvoir Mohamed Bazoum avec lequel il est qualifié pour un second tour dont l’issue est incertaine. Bazoum qui espérait pourtant  passer par « un coup KO », c’est-à-dire une élection dès le premier tour, a récolté  39,33%, soit 1.879.543 voix. Un score qui l’installe très loin devant, mais qui devrait inévitablement le contraindre à des tractations sans doute complexes pour obtenir le soutien de certains parmi les candidats battus. 

Né le 20 janvier 1950 à Zinder (sud), Mahamane Ousmane a été le premier président démocratiquement élu du Niger, en 1993. Mais trois ans plus tard, une crise politique, provoquée par la défaite de son parti aux élections législatives de janvier 1995, se termine par un coup d’État militaire. Le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, qui prend alors le pouvoir, se fait élire à la présidence le 8 juillet suivant. Il dirige le pays jusqu’à son assassinat dans une embuscade à l’escadron militaire de l’aéroport de Niamey en avril 1999, ouvrant la voie à de nouvelles élections présidentielle et législatives dans la foulée. 

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Ousmane est alors élu président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe durant dix ans. En avril 2004, il est désigné à la présidence du comité interparlementaire sur les droits de l’homme de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Il est aussi élu président du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en novembre 2006.

 Soutien contre soutien

 Ainsi, face à un candidat du pouvoir qui recueille déjà près de 40% des voix et qui bénéficie des moyens presque illimités de son parti et du soutien des services de l’Etat, selon ses adversaires, a-t-il des chances de revenir au pouvoir ? Avec 17%, le candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDE-Tchanji) dispose en revanche du soutien de son ancien Premier ministre et actuel chef de file de l’opposition écarté de la présidentielle 2020 à cause de démêlés judiciaires: Hama Amadou. 

Ousmane l’avait soutenu lors de la présidentielle de 2016, sans pour autant réussir à détrôner Mahamadou Issoufou, réélu au second tour avec une écrasante majorité. 

Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, aucun chef de l’Etat nigérien n’a été élu au premier tour. L’opposition parvient à chaque fois à imposer son candidat au final. Sera-t-il le cas pour Mahamane Ousmane, qui aujourd’hui porte ce costume-là, lorsque le 20 février prochain il sera seul au second tour face au candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum? 

Mais l’union entre les deux poids lourds de l’opposition semble avoir déjà fait mouche. Avant le premier tour du 27 décembre, Tatiana Smirnova, chercheuse russe spécialiste du Niger, confiait à APA que le soutien d’Amadou à Ousmane « peut théoriquement compromettre » les chances de Bazoum.

Statisticien économique formé en France puis au Canada, Mahamane Ousmane a critiqué les dix années de gestion du président sortant. Selon lui, Mahamadou Issoufou n’a pas réussi à extirper le Niger du rang de « dernier pays de la planète en termes d’indices du développement humain ». En plus de cela, ajoute Ousmane, « l’insécurité, l’absence d’éducation, l’absence d’emploi » sont d’autres points noirs du régime sortant.

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Aujourd’hui, « tout le monde s’attend à une alternance démocratique pacifique », estime-t-il. Et il n’y a aucun doute que cela ne puisse pas se réaliser « s’il s’agit d’élections libres, inclusives, transparentes, honnêtes, sans trucage ». Dans ce cas, « Monsieur Bazoum n’a absolument aucune chance de gagner », a prévenu l’ancien président sur RFI.

S’il est élu le 20 février prochain, Mahamane Ousmane indique que la première priorité de son programme sera « de traiter et de résoudre, en grande partie, la question tout simplement de l’eau, dans ce Niger sahélien désertique, enclavé, de manière à gérer les questions de l’agriculture, de l’élevage, de l’alimentation et de la lutte contre l’exode rural et de l’émigration, c’est très important ce premier point ».

Ousmane promet de s’attaquer ensuite à la question de l’éducation, et de « faire en sorte que nos jeunes, plutôt que d’être désœuvrés et très réceptifs aux sirènes des jihadistes et autres, soient dans des structures de travail soit au niveau de l’État, soit au niveau du privé, soit dans les champs, qu’ils soient donc occupés ».

Soro dénonce le « caractère arbitraire » des arrestations de ses proches pour le « faire chanter »

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, actuellement hors de son pays, a dénoncé vendredi le « caractère arbitraire » des arrestations de ses proches pour le « faire chanter », dans un message à l’occasion de l’an 2021.

« Je dénonce le caractère arbitraire de ces arrestations, car manifester est un droit constitutionnel, on maintient en prison des femmes, des mamans, qui auraient mérité l’attention du plus insensible », a dit M. Guillaume Soro, dans une vidéo postée sur Facebook. 

« On enferme des compagnons et des frères, juste pour faire mal, des otages, pour me faire chanter », a ajouté le président du mouvement citoyen Génération et peuples solidaires (GPS), leur exprimant toute son affection et sa solidarité.

Il a en outre demandé « la libération de tous les détenus politiques civils ainsi que les membres des forces de défense et de sécurité incarcérés depuis la crise postélectorale de 2010 ». 

« Malgré la terreur et la répression, je plaide pour que nous ne devoyions pas la valeur sacrée de notre engagement en faveur de la démocratie », a-t-il souligné, invitant ses partisans à « garder espoir, car malgré tout, rien n’est perdu pour notre pays ».

Selon le président de GPS, 2020 a été aussi « l’année de la perpétration des pires exactions contre les droits humains et partant contre la démocratie » en Côte d’Ivoire, car « la Constitution a été violée ».

M. Soro, à l’instar des leaders de l’opposition estiment que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a brigué un troisième mandat contrairement à la loi fondamentale. Selon le Conseil constitutionnel il s’agit de son premier mandat de la IIIe République. 

Pour M. Soro, en aucun cas l’on ne peut « légitimer un passage en force, car c’est piétiner les principes universels de la démocratie pour féliciter l’imposture et demander à l’opposition politique de s’y conformer au nom d’une certaine stabilité ».  

« Comment peut-on espérer bâtir une stabilité durable basée sur une farce, croit-on qu’ on aurait ainsi créé les conditions de la paix, ne croit-on pas qu’ on crée plutôt les conditions de la fragilisation de notre pays », s’est-il interrogé. 

L’ex-Premier ministre de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, soutient qu' »il ne peut jaillir autre chose que du désordre et de l’instabilité ». Il envisage de « faire la politique autrement avec l’innocence de l’idéal nourri depuis des décennies ».

Niger: Bazoum contraint à un second tour

Mohamed Bazoum, acteur clé de la vie politique au Niger depuis trente ans et candidat du pouvoir à l’élection présidentielle n’a pas été élu dès le premier tour comme il l’espérait.Il arrive. Drapé dans un boubou blanc, la tête coiffée d’un bonnet rouge, Mohamed Bazoum s’avance vers le bureau de vote numéro un, à l’hôtel de ville de Niamey, la capitale. Après avoir glissé son bulletin de vote dans l’urne, le candidat et président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir) à l’élection présidentielle dont le premier tour se jouait au Niger ce jour-là, dimanche 27 décembre, parle déjà comme un chef d’Etat établi. 

Le candidat du pouvoir, 60 ans, grand favori de ce scrutin dont il ne sortira finalement pas vainqueur par « un coup KO », c’est-à-dire une victoire dès le premier tour, comme il l’espérait, déclare devant la presse sa « grande fierté ». Il se dit frappé par « le grand patriotisme » des Nigériens et l’efficacité des Forces de défense et de sécurité, sans manquer de saluer la « prouesse » de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’instance chargée d’organiser le scrutin. 

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Selon lui, c’est pour  « la première fois » depuis qu’il participe à des élections, que « des bureaux de vote ont été mis en place » dès la veille du scrutin, « dans les coins les plus reculés, comme la circonscription de Tesker », le village de ses parents où il a passé son enfance après sa naissance à Bilabrine, non loin de Diffa et de la frontière avec le Tchad. 

Issu de la tribu arabe minoritaire des Ouled Slimane, Bazoum est souvent attaqué sur ses origines par certains de ses opposants qui mettent en cause la nationalité de ses parents. Mais pour lui, le Niger n’a pas besoin de ce genre d’accusations. « D’un point de vue symbolique, mon élection éventuelle à la tête du Niger pourrait servir de bel exemple à beaucoup de pays africains pour dépasser ce genre de querelles inutiles et avancer vers la consolidation des liens entre les différentes communautés nationales. C’est un des sens que je donne d’ailleurs à ma candidature et je pense que l’écrasante majorité de mes compatriotes ont déjà largement dépassé ces considérations tribales et ethniques », confiait-il récemment à Apa lors d’une tournée électorale menée au pas de charge dans la région d’Agadez, non loin des frontières avec la Libye et l’Algerie.

Serein malgré le second tour

Bazoum, le candidat du pouvoir est celui qui a visité le plus de localités lors de la campagne électorale pour le premier tour. Grâce aux immenses moyens de son parti « mais aussi de l’Etat » selon la rumeur, il s’est rendu dans 238 des 266 communes du Niger, ce vaste Etat sahélien de près de 20 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde par l’ONU. Mais l’ancien ministre des Affaires étrangères puis de l’Intérieur assume toutefois le bilan du président sortant, Mahamadou Issoufou, que la Constitution impose de s’en tenir à ses deux quinquennats. 

S’il est élu d’ailleurs, Bazoum compte s’inscrire dans « la continuité du travail entrepris par Mahamadou Issoufou », dont il a été le bras droit et éminence grise tout au cours de ses deux mandats à la tête du pays. 

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Pourtant, rien ne les prédestinait à devenir si liés. Bazoum, l’Arabe du Sud-est du pays qui à fait son lycée à Zinder dans le Sud, puis des études philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal, est enseignant de profession. Son aîné de huit ans, Issoufou, est un Haoussa (ethnie majoritaire au Niger) de la région de Tahoua dans le Centre-ouest, qui a fait des études en mathématiques et en ingénierie des mines entre  Niamey et la France, avant d’occuper plusieurs postes dans la haute fonction publique. 

Leurs liens doivent beaucoup à ces hasards dont seule l’histoire a parfois les secrets. En 1990, un puissant vent de revendication démocratique souffle un peu partout en Afrique. Le Niger n’y échappe pas. Une « conférence nationale  souveraine » à laquelle participent les différentes organisations politiques et de la société civile y est convoquée en 1991. Bazoum qui après son retour au pays et son entrée à l’Education nationale est alors un des dirigeants du SNEN (Syndicat national des enseignants du Niger) et membre du Bureau exécutif de l’USTN (Union syndicale des travailleurs du Niger). A ce titre, la centrale syndicale le désigne pour la représenter à cette fameuse conférence, à l’issue de laquelle des élections générales démocratiques sont décidées, dont une présidentielle. Celle-ci est tenue en 1992. Issoufou y participe au nom du PNDS-Tarayya que Bazoum et lui avaient fondé deux ans plus tôt. 

L’ancien ingénieur des mines arrive troisième derrière le candidat de l’ancien parti unique Mamadou Tandja et Mahamane Ousmane. Un second tour est prévu entre les deux premiers. Issoufou et Bazoum décident de soutenir Mahamane Ousmane finalement élu, mais très vite balayé par un coup d’état militaire  quelques années plus tard. 

Par une étrange ironie du sort, l’ex président renversé est aujourd’hui dans la posture du principal adversaire du binôme Issoufou-Bazoum, ses anciens soutiens. 

Ce samedi 2 janvier 2021, la Ceni a crédité Bazoum de 39.33% des voix contre 17%  en faveur de Mahamane Ousmane, rendant impossible ce fameux « Un coup KO » dont ses partisans et lui rêvaient, surtout après la publication des résultats des communales et régionales organisées le 13 décembre et remportées par le parti au pouvoir. « Ce résultat traduit le rapport de force réel sur le terrain entre mes adversaires et mes partisans. Je peux donc croire à une victoire dès le premier tour, même si je ne crains pas non plus d’aller à un second tour », confiait-il à Apa lors de sa tournée électorale dans le Nord du pays. 

Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane doivent s’affronter lors d’un second tour prévu le 20 février. Le dauphin du président sortant Issoufou devra tout de même convaincre les 28 autres candidats qui étaient dans la course pour fortifier son avance et réaliser son rêve présidentiel.

Législatives ivoiriennes: l’ONG GOFEHF appelle à une prorogation du dépot des candidatures jusqu’au 31 janvier

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme (GOFEHF), souhaite que le dépot des candidatures pour les législatives ivoiriennes soit repoussé jusqu’au 31 janvier 2021 vu « la lenteur » pour obtenir les documents administratifs, a dit samedi sa présidente, Rachel Gogoua, face à la presse.

Le GOFEHF invite « le gouvernement qui voudra bien à travers la CEI (Commission électorale indépendante) repousser la date de dépôt de candidatures jusqu’au 31 janvier 2021, compte tenu de la lenteur administrative dans la production des documents administratifs », a indiqué samedi Mme Rachel Gogoua. 

L’ONG milite pour une participation massive des femmes aux prochaines élections législatives ivoiriennes. Pour ces législatives, l’organisation envisage de former 75 candidates, 75 suppléantes et 75 directeurs ou directrices de campagne.  

A l’issue de cette formation, le GOFEHF s’engage à accompagner toutes ces femmes dont les candidatures seront retenues et prévoit aussi d’aller dans les circonscriptions où elles sont candidates et bien implantées, a-t-elle assuré.

De ce fait, la plate-forme lance un appel à « toutes les femmes désireuses d’être candidates et qui sont sur le terrain depuis un certain nombre d’années (1 à 15 ans) et avoir fait une pre-campagne, de venir s’inscrire auprès du GOFEHF », a déclaré Mme Rachel Gogoua.

A l’endroit des partis politiques, elle a exhorté les dirigeants à bien vouloir faire sienne la loi sur le quota et son décret d’application afin que les listes des femmes candidates soient alternées femmes-hommes ou homme-femme et qu’il y ait au moins 30% des femmes pour le scrutin uninominal. 

Mme Gogoua s’est félicitée de ce que le chef de l’Etat Alassane Ouattara est le premier président francophone « He for she », engagé pour l’égalité de genre, avec le vote de la loi de 30% sur le quota des femmes aux postes électifs et son décret d’application.

Elle a appelé en outre l’administration fiscale à faire diligence dans la délivrance de l’attestation de régularité fiscale aux femmes candidates, et au Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, de « faire preuve de sa disponibilité pour la cause de la femme ».  

Lors des législatives de 2016, le GOFEHF a mis en œuvre un projet pour accompagner les femmes candidates aux législatives, a rappelé Mme Mada Sangaré, conseillère politique de Mme Gogoua, qui a co-animé la conférence de presse.

Au cours de ce projet, soulignera-t-elle, plus de 170 femmes ont été formées sur plusieurs thématiques en rapport avec les élections. Au terme de cette formation, 41 femmes parmi les candidates féminines retenues ont été accompagnées par le GOFEHF. 

Pour réussir ce projet, le GOFEHF a mobilisé des ressources financières auprès de bonnes volontés pour un appui minimum aux candidates sur le terrain. Concernant ces législatives, l’ONG sollicite des dons auprès des partenaires techniques et financiers.

Mme Sangaré a fait observer que, déjà, une quinzaine de femmes se sont inscrites pour bénéficier de l’accompagnement du Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme.  

La presse locale a rapporté ces derniers jours que le dépôt des candidatures pour les élections législatives en Côte d’Ivoire est prévu du 4 au 20 janvier 2020. Le scrutin est fixé au 6 mars 2021.