Des investisseurs britanniques en prospection à Abidjan

Une trentaine de représentants et dirigeants d’entreprises britanniques ont pris part, ce lundi 6 février 2023, à Abidjan à un Forum économique et commercial dénommé « Trade & Investment London Business Trip 2023 ».Ce forum a été organisé par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), en collaboration avec Tony Blair Institute (TBI), la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) et la Chambre ivoirienne de commerce et d’industrie en Grande-Bretagne (CICCGB).

Cet événement, présidé par le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, s’est tenu dans les locaux de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Touré Fama, a indiqué que « de 2020 à 2021, le volume de marchandises et de services entre les deux pays s’évalue à plus de 434 milliards de Fcfa, soit une progression de 8% par rapport à la période 2019 ».

Les exportations de la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni se sont, quant à elles, établies à 291 milliards de Fcfa, tandis que les importations sur le sol ivoirien se situent à 143 milliards de Fcfa. Il ressort, par conséquent, une balance commerciale excédentaire au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire pour près de 150 milliards de Fcfa.

Le ministre Souleymane Diarrassouba a salué « l’excellence des relations diplomatiques et des échanges économiques et commerciaux entre la Côte d’Ivoire et le Royaume Uni », se félicitant de cette rencontre, la troisième en l’espace d’un an, qui offre des opportunités d’affaires aux investisseurs des deux pays.

Selon le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, cette rencontre participe également à la promotion des partenariats d’affaires et à l’accroissement des flux commerciaux bilatéraux. Les enjeux de cet évènement sont, entre autres, l’attraction d’investissements directs étrangers, massifs, dans les projets structurants, à travers des secteurs prioritaires définis dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa.

Cette mission de la délégation britannique s’inscrit dans la continuité des rencontres qui se sont tenues à Londres, à l’occasion du Forum UK – Afrique de l’Ouest et Centrale francophone, les 19 et 20 octobre 2022, qui a enregistré une importante délégation ivoirienne, dont le Cepici, conduite par le ministre Souleymane Diarrassouba, au cours duquel de nombreuses manifestations d’intérêts sont nées auprès des entreprises britanniques.

L’ambassadeur du Royaume Uni en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, qui conduisait la délégation britannique, a fait observer que cette visite des investisseurs britanniques, visiblement « intéressés à faire des affaires avec la région », a pour objectif d’explorer les opportunités du pays.

Les principaux produits exportés par la Côte d’Ivoire vers le Royaume Uni sont, le cacao, la noix de cajou, l’ananas, la banane, les oléagineux, le caoutchouc et le bois transformé. Les produits importés du Royaume Uni sont les machines, les appareils électriques et électroniques, ainsi que les produits laitiers et halieutiques.

La délégation britannique, au cours de son séjour sur les bords de la lagune Ebrié, aura des rencontres BtoB et BtoG. Elle a été reçue ce lundi 6 février 2023 par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, à la Primature. Le Cepici et ses partenaires envisagent de formaliser les manifestations d’intérêts recensés à Londres.  

Bénin : des députés Les Démocrates rendent visite à Reckya Madougou

L’opposante politique purge une peine de 20 ans de prison suite à une condamnation pour « financement du terrorisme » en décembre 2021.21 députés sur les 28 nouvellement élus sur la liste du parti d’opposition Les Démocrates ont été, hier dimanche, à la prison d’Akpro-Missérété, située à environ 50 kilomètres de Cotonou. Les parlementaires y ont vu Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme » en fin 2021.

Pour l’opposition béninoise, l’ancienne ministre de la Justice du président Yayi Boni est une détenue politique. Reckya Madougou, qui a aussi été Conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé entre 2017 et 2020, avait été arrêtée en mars 2021 sur ordre du Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Elle a été la candidate du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle d’avril 2021, mais n’avait pas pu rassembler les parrainages requis. Résultat, son dossier de candidature avait été rejeté. Par la suite,  la justice béninoise a estimé que l’opposante avait commandité des actions de déstabilisation dans le pays pour empêcher la tenue du scrutin. Des accusations que Reckya Madougou a toujours rejetées, dénonçant un complot politique orchestré par le pouvoir du président Patrice Talon.

« Un coup politique »

Au Bénin, les spécialistes ne s’y trompent pas. Il y a bien une symbolique derrière la « visite de courtoisie » en prison des députés Les Démocrates. Le journaliste Jos Pezo Anago rappelle que dans la période des Législatives du 8 janvier dernier, des rumeurs persistantes ont voulu faire croire qu’il y avait un froid entre Reckya Madougou et les responsables de ladite formation d’opposition.

Mais pour cet éditorialiste, une si forte délégation d’élus dément toutes les rumeurs qui ont circulé jusque-là. « C’est un coup politique pour dire qu’ils sont peu nombreux à l’Assemblée nationale, mais ils feront parler d’eux. C’est pour dire en quelque sorte qu’ils vont camper sur leurs positions. La preuve, leur premier acte a été de rendre visite à Reckya Madougou », analyse M. Anago.

Lors de la campagne pour les Législatives, les candidats du parti d’opposition avaient promis à leurs électeurs de proposer une loi d’amnistie pour remettre en liberté Reckya Madougou ainsi que « les autres prisonniers et exilés politiques s’ils avaient la majorité au parlement ». Finalement, ils n’ont remporté que 28 sièges sur les 109 en jeu.

Cela fait dire au Docteur Eugène Alossoukpo, enseignant-chercheur à l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que « l’amnistie n’est plus possible ».  

Il estime qu’il est quand même possible pour les députés du parti Les Démocrates de constituer des lobbies au sein du parlement comme à l’extérieur pour faire comprendre au président Talon qu’il serait bon pour la démocratie béninoise que Reckya Madougou et les autres acteurs politiques en prison retrouvent leur liberté.

« La visite de courtoisie » des députés du parti Les Démocrates à Reckya Madougou est très commentée dans la presse locale. Elle intervient avant même l’installation de la 9ème législature de l’Assemblée nationale. Les députés élus à l’issue des élections du 8 janvier 2023 doivent prendre fonction  le 12 février prochain. 

Le parti Les Démocrates est la seule formation d’opposition qui sera présente à l’hémicycle. Elle y sera avec l’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), les deux principaux partis politiques qui soutiennent le président Patrice Talon.

Dans un avis paru en septembre 2022, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a jugé « arbitraire et illégale » la situation de l’opposante Reckya Madougou et a appelé à « sa libération immédiate ». « C’est donc une question politique. Dans cette affaire, c’est Patrice Talon et son gouvernement qui ont le dernier mot », conclut M. Alossoukpo. Le gouvernement béninois n’avait pas réagi à l’époque.

Guinée : le FNDC annonce la reprise de ses manifestations

Dissous par les nouvelles autorités de Guinée, Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé la reprise de ses manifestations de rue.Se dirige-t-on vers des jours mouvementés en Guinée ? Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé d’investir à nouveau la rue. L’annonce a été faite lundi 6 février. La Coordination Nationale du FNDC, a déclaré qu’elle « organisera une manifestation citoyenne et pacifique le Jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry » conformément aux articles 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 21 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, 34 et 8, alinéa 2 de la Charte de la transition Guinéenne.

Le mouvement citoyen guinéen exige, à travers cette manifestation dont l’itinéraire n’a pas été précisé, la satisfaction de ses revendications, notamment « la libération sans condition » de son coordinateur national Oumar Sylla dit Foniké Mengué et de ses responsables des Opérations et des antennes, Ibrahima Diallo et Billo Bah ainsi que celle de « tous les leaders politiques, d’opinion et militants pro-démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale et à l’intérieur du pays ».

Le mouvement citoyen tient aussi à faire cesser ce qu’il considère comme des « harcèlement et poursuites fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours ».

Les activistes guinéens demandent également « la levée immédiate de l’interdiction de manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national ». Dans leurs revendications, figure « la mise en place d’un cadre de dialogue fécond » sous la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), regroupant le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), la junte au pouvoir, le gouvernement, le Conseil national de transition (CNT), les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des ambassadeurs des grandes puissances mondiales.

Depuis mai dernier, les autorités de la transition guinéenne ont interdit les manifestations sur la voie publique en dehors des périodes électorales. En aout, elles ont dissous le FNDC, accusé de verser dans « dans la violence, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie ».

Les manifestations organisées sous le régime du CNRD ont été réprimées dans le sang. Un bilan de huit morts par balles a été livré par les organisateurs.

Foot : le Sénégal célèbre le succès de ses équipes nationales

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement de la bonne santé du football sénégalais marquée par le sacre des équipes nationales sur le continent africain entre 2022 et 2023, le dernier en date étant le Championnat d’Afrique des nations (Chan) remporté samedi 4 février en Algérie.Le Soleil célèbre le « triplé historique des équipes nationales de football » du Sénégal qui ont remporté, en 2022 et 2023, la Coupe d’Afrique des nations (Can), la Can de beach soccer et le Championnat d’Afrique des nations (Chan). Sous le titre « le Sénégal de la gagne », le quotidien national magnifie le « résultat d’une politique étatique qui mise sur l’humain et les infrastructures ».

Reçus dimanche soir par le président Macky Sall peu après leur retour triomphal d’Alger, les Lions locaux, vainqueurs la veille du premier Chan de leur histoire face à l’Algérie, ont reçu chacun une récompense de dix millions de francs CFA et un terrain de 500 m². Le Chan, une compétition de la Confédération africaine de football (Caf) réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays, a été organisé pour sa septième édition en Algérie, finaliste malheureuse face au Sénégal. Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw sont venus à bout des Fennecs à l’issue des tirs au but (4-5) après un match fermé de 120 minutes.

Bés Bi glorifie les « Chanpions » du 4 février 2023 qui ont copié sur leurs aînés de l’équipe nationale A. La bande à Sadio Mané avait d’abord permis au Sénégal, un certain « 6 février 2022 », soit un an jour pour jour, de remporter sa première Can. Ce pays ouest-africain réalise donc « un triplé » historique dans les compétitions de la Caf, témoignant de la bonne santé de son football.

Le « foot sénégalais CHANte son âge d’or » grâce aux Lions pensionnaires du championnat local qui imitent les Lions A en remportant le Chan samedi devant l’Algérie et chez-elle, exulte Stades. Malgré les assauts des Fennecs en fin de prolongations, « nous n’avons jamais douté », a confié le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw qui fait remarquer que « notre football a dépassé là où les gens le classent ».

En politique, Le Quotidien indique que le Premier ministre Amadou Ba « abat les cartes » pour la présidentielle de 2024. « Macky Sall est notre seul plan en 2024 et en 2029 », martèle le chef du gouvernement sénégalais lors d’un meeting de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) organisé dans la banlieue dakaroise en fin de week-end.

L’Observateur note que « Amadou Bâ hausse le ton et fixe le cap pour 2029 avec Macky Sall » qui n’a cependant pas encore annoncé s’il va se représenter pour une troisième candidature controversée en 2024. Mais « si on vous attaque, répliquez », a lancé dans Bés Bi le Premier ministre aux militants de BBY. L’objectif, selon le journal, est de répondre à « la sortie de (l’opposant Ousmane) Sonko » qui a présidé, il y a deux semaines, un grand meeting de son parti, Pastef, à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise.

Selon Walf Quotidien, la rencontre politique de BBY tenue dimanche à Pikine, autre localité de cette banlieue, a coûté « 90 millions pour répliquer à Sonko ». « Le meeting de la mouvance présidentielle Benno, présidé par le Premier ministre Amadou Ba, a connu une forte mobilisation. Un pari réussi grâce aux importants moyens financiers mobilisés, près de 90 millions de francs CFA pour investir Macky Sall comme leur candidat en 2024 et charger Ousmane Sonko », explique le journal.

Toutefois, souligne Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), « la méthode de Macky Sall est inefficace ».

Mali : Sergueï Lavrov attendu à Bamako ce lundi

Le Mali s’est rapproché de la Russie, sur fond de brouille diplomatique avec la France.Le Ministre des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov sera en visite d’amitié et de travail, à Bamako, à partir de ce lundi 6 novembre. 

Pour son premier déplacement dans la capitale malienne, le chef de la diplomatie russe y passera quarante-huit heures. Il répond ainsi à une invitation qui lui a été adressée par son homologue malien, Abdoulaye Diop lors de son séjour à Moscou, en mai 2022. 

Durant son séjour au Mali, outre son homologue malien, Sergueï Lavrov rencontrera également le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta.

Pour les autorités maliennes «cette visite de haut niveau s’inscrit en droite ligne du choix politique opéré par le Gouvernement de la Transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques, conformément aux principes clés guidant désormais l’action publique au Mali. A cet égard, elle matérialise la volonté ferme des deux Chefs d’Etat malien et russe d’impulser une nouvelle dynamique aux relations d’amitié et de coopération bilatérale, avec un accent particulier sur le renforcement du partenariat dans les domaines prioritaires, notamment de la défense et de la sécurité ainsi que de la coopération économique, commerciale et culturelle ». 

De plus, elles estiment que cette visite permettra « de renforcer le dialogue politique de haut niveau entre les deux pays et de renouveler l’engagement mutuel de consolider le partenariat stratégique en faveur de la paix, de la sécurité et du développement ».

Le renforcement des liens russo-maliens intervient après que les relations avec l’ex-puissance coloniale, la France, s’est nettement détériorée depuis l’arrivée des nouvelles autorités à la faveur de deux coups d’Etat en août 2020 et mai 2021.

Cette brouille diplomatique avec Paris a été marquée par l’expulsion en janvier 2022 de l’ambassadeur de France au Mali et les forces françaises de Barkhane et Takuba. Une situation  qui fait suite aux nombreuses accusations formulées par les autorités françaises contre celles de Mali d’entretenir des relations avec « les mercenaires de la société privée de sécurité russe Wagner ». Des accusations reprises par d’autres pays occidentaux ainsi que des organisations internationales. Cependant, Bamako continue à nier ces accusations, affirmant entretenir avec la Russie une coopération d’Etat à Etat qui remonte aux années de l’indépendance en 1960. Une coopération axée selon les autorités maliennes sur l’instruction et l’équipement de l’armée malienne, justifiant notamment les récentes nombreuses acquisitions de matériels militaires par les autorités maliennes de la part de la Russie.

Après Bamako, Sergueï Lavrov se rendra à Nouakchott et à Khartoum.

Déclaré « persona non grata » Guillaume Nguefa sommé de quitter le Mali dans 48 heures

L’annonce a été faite dans l’édition du Journal télévisé de 20 heures sur la chaine nationale par un communiqué lu par le porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga.Le Directeur de la division des droits de l’homme de la MINUSMA, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI a été déclaré « persona non grata ». Par conséquent, il est sommé « de quitter le territoire national dans un délai de 48 heures ».

Le gouvernement l’accuse de s’adonner à des « agissements déstabilisateurs et subversifs (…) en violation flagrante des principes et obligation que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes ».  

Parmi les griefs retenus contre M. ANDALI figure la sélection « des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne en ignorant les autorités et institutions nationales (…) à l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali ». Le gouvernement indique que M. ANDALI « n’a jamais réussi à prouver les critères qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés ».

Le communiqué fait notamment allusion au dernier examen du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, le 27 janvier dernier, au cours Aminata Cheick Dicko, membre de l’Organisation Kissal, est intervenue pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les exactions contre les civils peuls commises par les jihadistes et les forces armées régulières et leurs partenaires russes. 

A en croire le communiqué, ce rôle avait été confié à une première personne par M. ANDALI qui l’a refusé.

Selon les autorités « la conspiration est d’autant plus grande que l’organisation dont se réclame l’usurpatrice est une association étrangère non déclarée et ne disposant d’aucun droit d’exercer au Mali. A titre de rappel, ce forfait a été dénoncé respectivement par plusieurs acteurs dont le Conseil national de la société civile et la coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) ».

Tout en réitérant « sa disponibilité à maintenir le dialogue » le gouvernement entend « poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires, conformément aux 3 principes de Goïta à savoir : le respect de la souveraineté ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali ; la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions prises » souligne le communiqué.

C’est le deuxième responsable de la MINUSMA à être expulsé par les autorités de la Transition au Mali. En juillet dernier suite à l’arrestation des 49 militaires ivoiriens finalement graciés par le colonel Assimi Goïta après avoir été condamnés à 24 ans de réclusion criminelle, le porte-parole de la mission, Olivier Salgado avait connu le même sort suite à des tweets qu’il avait fait soutenant que les autorités étaient informées de leur arrivée en tant que membres des Eléments Nationaux de Soutien (NSE).

Cette réaction  des autorités de Transition était attendue dans la mesure où elles ont tout le temps reproché à la mission onusienne d’«instrumentaliser » la question des droits de l’homme. D’ailleurs, lors du vote de la résolution renouvelant le mandat de la MINUSMA d’un an supplémentaire en juin  2022, le gouvernement avait clairement dit qu’il ne respecterait certaines dispositions notamment celles accordant la liberté de mouvement aux agents de la mission qui souhaiteraient mener des enquêtes sur les allégations de violations des droits humains.

Côte d’Ivoire : montée en puissance de l’opération de contrôle routier

L’opération de la « Semaine de sécurité routière », déployée sur l’ensemble du pays, enregistre à la deuxième journée 5.877 forces de l’ordre, 441 véhicules et 556 motos engagés pour 1.091 postes de contrôles.Lancée le vendredi 3 février 2023 à Abidjan avec un premier déploiement dans le District autonome d’Abidjan et la région de l’Agnéby-Tiassa, la Semaine de la sécurité routière est montée d’un cran pour investir l’ensemble du territoire national.  

Au deuxième jour de l’opération, ce samedi 4 février 2023, ce sont au total 5877 forces de l’ordre, 441 véhicules et 556 motos qui ont été engagés pour 1091 postes de contrôles, indique une note du ministère des Transports.

Pour quadriller progressivement tout le pays avec un dispositif accru sur les axes accidentogènes, le ministère des Transports, en collaboration avec ceux de la sécurité et de la défense ont accru à la deuxième journée de sensibilisation et de répression les postes de contrôles à travers le pays.

Dans le District autonome d’Abidjan, ce sont 4469 forces de l’ordre, 144 véhicules et 200 motos qui ont été mis à contribution avec 383 postes de contrôle. Cette deuxième journée a enregistré 2640 usagers sensibilisés, 464 engins verbalisés et 106 véhicules mis en fourrière.

A l’intérieur du pays, l’opération s’est déroulée principalement dans les régions administratives couvertes par les préfectures de police. Pour cette deuxième journée de sensibilisation et de répression, « aucun incident majeur n’a été signalé », selon le ministère.

Comme moyens engagés, on note 1408 agents des forces de l’ordre (police et gendarmerie), 153 véhicules et 156 motos engagés et déployés sur 325 postes de contrôles. Et, toujours à l’intérieur du pays, cette deuxième journée a permis de sensibiliser 5040 usagers et de verbaliser 1214 véhicules.

Les infractions récurrentes constatées au cours de cette deuxième journée sont le défaut de visite technique, le défaut de plaque, le défaut d’assurance, l’usage du téléphone au volant, le non port de casque et le non-respect du code de la route.

Côte d’Ivoire : l’USAID va appuyer un laboratoire de santé animale

Ce laboratoire, basé à Korhogo, dans le District des Savanes, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord du pays, contribue à une réduction considérable des délais d’obtention des résultats des analyses de bactériologies.La nouvelle représentante pays de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Shawn Jones, a visité le jeudi 02 février 2023, le laboratoire régional de Korhogo (Nord), une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA).

Laboratoire régional de Korhogo du Lanada a été équipé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son Programme ECTAD, exécuté par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières.  

Ce Laboratoire de santé animale, une des unités techniques du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA) est désormais outillé pour répondre en partie aux besoins de diagnostic des maladies animales dans le District des savanes. Il a bénéficié d’un important lot d’équipements composés entre autres, d’un lecteur ELISA, d’un microscope à immunofluorescence, d’un autoclave et d’un congélateur à – 80°C.

D’un coût total de 75 millions de F CFA, ces équipements ont été acquis par la FAO à travers le Global Health Security Agenda (GHSA) mis en œuvre par le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD) dont les interventions sur le terrain sont financées par l’USAID.

Deux années après la remise officielle des ces équipements, Shawn Jones, la toute nouvelle représentante pays de l’USAID en Côte d’Ivoire était ce jeudi 02 février 2023 au Laboratoire régional de Korhogo pour mesurer l’impact des équipements reçus sur le fonctionnement de cet institut et sur les populations.

Il ressort comme résultat immédiat, la réduction considérable des délais d’obtention des résultats en particulier pour les analyses de bactériologie qui exigeaient les expéditions au Laboratoire Central de Bingerville, au Nord d’Abidjan, à plus de 560 KM du District des Savanes en effet, zone de transit du bétail en provenance des pays limitrophes de la frontière nord de la Côte d’Ivoire, où des cas de maladies animales y sont souvent détectés.

Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry, directrice du Lanada s’est félicitée de cet appui de la FAO et de son principal bailleur qu’est l’USAID. Elle a déclaré qu’aujourd’hui ce laboratoire est capable de diagnostiquer les maladies des animaux qui se présentent à eux.

« Nous parvenons aujourd’hui à faire sans difficultés les autopsies, la parasitologie et la sérologie » a fait observer la directrice du Laboratoire régional de Korhogo du Lanada, Dr Charlotte Amatcha Yobouet Lepry.

Selon la première responsable du Lanada, des défis demeurent, cependant, car « notre laboratoire de Korhogo malheureusement ne dispose pas encore d’équipements pour le diagnostic des maladies virales raison pour laquelle les échantillons prélevés à Korhogo sont acheminés à Bingerville. »

Elle a, à cette occasion, fait le plaidoyer à l’endroit des partenaires techniques et financiers pour plus de soutien. La nouvelle représentante de l’USAID, Shawn Jones, visiblement impressionnée par la qualité des équipements, a promis apporter une attention à la requête de la directrice régionale du Lanada.

Créé en 2005, le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de la FAO planifie et met en œuvre les programmes d’urgence et de développement de la FAO en matière de santé animale dans plus de 37 pays afin de prévenir et atténuer les effets des maladies animales dans le cadre de l’approche « Une seule santé ».

Guinée : le colonel Doumbouya à l’intérieur du pays pour la deuxième fois

Depuis qu’il a renversé Alpha Condé en septembre 2021, c’est la deuxième fois que le président de la Transition de la Guinée se déplace à l’intérieur du pays.Arrivé vendredi 03 février à Kindia, ville située à 135 kilomètres de Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya y a procédé le lendemain  au lancement des travaux  d’assainissement, en compagnie de plusieurs membres du gouvernement de Transition.

A l’initiative des nouvelles autorités de Guinée, le premier samedi de chaque mois est dédié à l’assainissement. Et c’est le président de la Transition qui a voulu donner l’exemple en donnant lui-même le premier coup de pelle à Kindia. 

« Bain de foule »

Le colonel Mamadi Doumbouya a profité de l’occasion pour parader dans la ville, mobilisant un impressionnant dispositif de sécurité. Il s’est ainsi payé un bain de foule. 

Ce déplacement à l’intérieur du pays est le deuxième du genre effectué par le président de la Transition depuis qu’il a pris le pouvoir le 05 septembre 2021, en déposant Alpha Condé après que ce dernier a été réélu pour un troisième mandat controversé. Le premier remonte au jeudi 16 juin 2022. Le Colonel Mamadi Doumbouya était dans la même ville dans le cadre d’un conseil des ministres décentralisé.

Côte d’Ivoire : maintien des prix du pain (syndicats)

Les organisations patronales des boulangers et pâtissiers rassurent sur le maintien du prix de la baguette de pain dans un contexte marqué par une flambée des cours de la farine de blé.Au cours d’un point de presse conjointement animée par Marius Abey et Hyoussouf Barry, respectivement président de la Fédération Interprofessionnelle des Patrons Boulangers et Pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPBPCI) et de la Fédération des Coordinations Professionnelles des Boulangeries et Pâtisseries de Côte d’Ivoire (FECOBP-CI) ont rassuré les consommateurs quant au maintien du prix de la baguette pain.

« Le secteur de la boulangerie est depuis plus d’une quinzaine d’années, rythmé par la croissance des coûts des facteurs de production (farine, levure, améliorant, main d’œuvre, emballage) », a déclaré d’emblée M. Abey.

Selon lui, « il se retrouve une fois de plus sous le feu des projecteurs du fait de la décision des trois meuniers de la place, qui ont procédé à une augmentation du prix du sac de farine, passant de 21.000 FCFA à 25.000 Fcfa ».

Cependant, fera-t-il observer, que « le prix du pain étant administré par l’Etat, il convient de recourir aux mécanismes mis en place (comité de suivi) pour discuter de la question et trouver ensemble la solution convenable aux préoccupations qui résultent de l’augmentation de la farine ».

Pour les organisations patronales, l’augmentation du prix de la baguette de pain n’est pas à l’ordre du jour. En outre, elles rassurent les consommateurs quant à la disponibilité du pain dans les boulangeries au cours des prochains jours.

Ces syndicats préconisent l’assainissement du secteur de la boulangerie, tel qu’engagé par le ministère chargé du Commerce, en concertation avec l’ensemble des organisations patronales, avant de passer à une quelconque révision du prix de la baguette de pain.

Chan 2023 : le Sénégal sur le toit de l’Afrique

Le Sénégal a réalisé samedi soir l’exploit de remporter le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football au bout d’une finale époustouflante face à l’Algérie, battue aux tirs au but (4-5).Le Sénégal entre une nouvelle fois dans l’histoire du football africain. A deux jours du premier anniversaire du trophée de la Coupe d’Afrique des nations (Can) remporté en 2022 au Cameroun par leurs aînés, les Lions locaux sénégalais se sont imposés samedi 4 février en finale de la septième édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) face aux Fennecs d’Algérie, pays organisateur de cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays.

Le sort du match a été décidé à l’issue des tirs au but (4-5) après un match âprement disputé au stade Nelson Mandela d’Alger, plein à craquer. Les deux équipes n’ont pas marqué le moindre but après les 120 minutes disputées dans cette rencontre riches en duels.

Les protégés du sélectionneur Pape Thiaw ont livré un match solide sans parvenir à concrétiser leurs occasions. Inefficaces devant, les partenaires du milieu Lamine Camara, élu homme du match, ont géré physiquement, tactiquement et mentalement la partie même s’ils ont été inquiétés en fin de prolongations par les assauts algériens. Mais avec la présence de l’imposant Pape Mamadou Sy, nommé meilleur gardien de but du Chan, les Sénégalais sont parvenus à garder leurs cages inviolées jusqu’à l’étape fatidique des tirs au but.

Face au premier tireur algérien, Akram Djahnit, le gardien de Génération Foot, le club qui a formé Sadio Mané, Ismaila Sarr et bien d’autres Lions de l’équipe A, prend le dessus avant d’être sanctionné parce qu’il n’avait pas un de ses pieds sur sa ligne de but. Le joueur algérien se reprend et marque, relançant la partie après le premier but du Sénégal.

Les joueurs suivants l’imitent jusqu’au quatrième tireur sénégalais, le capitaine Cheikhou Oumar Ndiaye, qui envoie le ballon sur la barre transversale. Mais les Sénégalais gardent leur sang-froid. Ils reprennent même confiance après qu’Aimen Mahious, meilleur buteur du Chan avec cinq réalisations dont deux sur penalty, rate carrément sa tentative mollement tirée.

Le Sénégal assure son sixième tir avec le défenseur de Teungueth FC, Ousmane Diouf, avant de voir la frappe d’Ahmed Kendouci échouer sur la barre transversale, permettant aux Lions locaux de remporter leur premier trophée dans cette compétition à laquelle ils prennent part pour la troisième fois.

« Après la Can, le Sénégal remporte la coupe du Chan ! Chaleureuses félicitations aux vaillants Lions locaux et à leur encadrement pour cette victoire historique qui couronne un parcours héroïque. Chers lions, vous êtes entrés dans l’histoire ! La Nation entière est fière de vous », a réagi le président Macky Sall sur sa page Twitter.

En plus du Chan et de la Can, le Sénégal a remporté en 2022 la Coupe d’Afrique des nations de football de plage, le tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines (Ufoa-A) des joueurs de moins de 20 ans et le tournoi de l’Ufoa-A chez les dames (UFOA-A) en janvier dernier, témoignant de la bonne santé du football sénégalais.

Côte d’Ivoire : don d’une salle multimédia à un lycée

Ce don d’une fondation, d’une valeur d’environ 20 millions de F Cfa, vise à fournir aux élèves une éducation numérique, un levier capital pour bâtir des compétences face aux défis futurs de développement.La Fondation MTN Côte d’Ivoire a offert ce mardi 31 janvier 2023 une salle multimédia équipée d’outils informatiques au Lycée Moderne de Nambonkaha, une localité dans le nord ivoirien, située à environ 590 Km d’Abidjan. 

Cette salle multimédia a été équipée de 30 ordinateurs complets de bureau, 30 offices 2019 Professional plus, un vidéoprojecteur, 30 Kaspersky Internet Security, un écran de projection mobile et 30 Microsoft Windows 10 Pro.

A travers cette action, la Fondation de cette entreprise de téléphonie affiche sa volonté d’œuvrer davantage à rendre plus accessibles les nouvelles technologies informatiques à toutes et à tous, mais également à permettre aux communautés de profiter des avantages d’un monde numérique.

Cette cérémonie de remise s’est déroulée en présence de M. Djibril Ouattara, directeur général de MTN Côte d’Ivoire et de plusieurs autres personnalités et cadres de la localité de Nambonkaha. Il a indiqué que ce don vise à améliorer les compétences des jeunes dans le domaine du numérique.

Il a relevé que l’entreprise met à disposition cette salle multimédia pour « aider les jeunes de Nambonkaha à se frotter et à maîtriser l’outil numérique afin de contribuer significativement à leur autonomisation ».

Pour lui, « chacun mérite les avantages d’une vie connectée dans ce monde moderne ». Dans cette optique, depuis 2007, la société, en tant qu’entreprise citoyenne, a offert plus de 160 salles multimédia aux établissements scolaires en Côte d’Ivoire à travers les actions sociales de sa Fondation.

Cette structure, un géant du secteur de la téléphonie, est un opérateur innovant qui contribue significativement au développement de l’économie numérique, devenue un levier majeur de la croissance de la Côte d’Ivoire. C’est l’un des plus gros investisseurs privés du pays.

Depuis 2005, la société a créé des dizaines de milliers d’emplois directs et le dynamisme de son activité fournit au quotidien des revenus à plus de 200.000 familles à travers des emplois indirects. Avec sa stratégie « Ambition 2025 », elle veut fournir des solutions numériques de premier plan pour le progrès de l’Afrique.

Côte d’Ivoire : grève des boulangers les 6 et 7 février (syndicat)

Le Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI) veut « un nouveau prix de vente de la baguette du pain » pour garantir la rentabilité du secteur.Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Coulibaly, a annoncé ce samedi 4 février 2023 un « arrêt de travail » des boulangers pour interpeller le gouvernement sur la hausse continue du prix du sac de farine.

Cette grève vise à amener l’Etat à avoir « une oreille attentive parce que la farine a augmenté, passant de 21.750 Fcfa le prix usine (du sac de 50 Kg) à 25.500 F CFA », soit une progression de 3.750 Fcfa, a dit à APA M. Amadou Coulibaly.

Selon le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, le sac de farine de 50 Kg, dont le prix usine est passé de 21.750 à 25.500 Fcfa, est cédé par les revendeurs et les distributeurs à 26.500 à Abidjan et jusqu’à 27.000 Fcfa à l’intérieur du pays.

« On ne peut plus absorber (ce coût). Il doit y avoir une augmentation, sinon à ce prix on ne s’en sort pas », a insisté M. Amadou Coulibaly, qui relève que les membres de l’organisation vont se réunir pour décider des nouveaux prix.

Face aux velléités de la crise énergétique, les acteurs du secteur de la boulangerie avaient décidé le 5 juillet 2021 d’entrer en grève, estimant que la situation n’était plus tenable depuis plusieurs années. A la suite de concertations avec le gouvernement, de nouveaux grammages et prix du pain ont été fixés.

Le gouvernement ivoirien a fixé en mars 2022 la baguette standard de pain à 150 Fcfa pour 174g et autorisé une autre baguette qui tend vers la fourchette haute, évaluée à 232g et qui devrait coûter 200 Fcfa.

Pour une viabilité du secteur, le gouvernement a pris des mesures additionnelles, notamment l’exonération des droits de douane sur l’importation de blé en vue d’un appui au secteur de la farine-blé pour assurer un approvisionnement régulier du marché ivoirien.

A court terme, le gouvernement prévoyait de créer une ligne de garantie dédiée au secteur de la boulangerie-pâtisserie au sein du Fonds de soutien aux petites et moyennes entreprises et apporter une subvention à travers le Fonds d’appui au secteur informel en vue de l’émergence de champions nationaux.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire avait également lancé une étude sur la mise en place d’une fiscalité adaptée au secteur de la boulangerie au regard de la spécificité de ce secteur, ainsi qu’un projet lié essentiellement au caractère social du pain.

Côte d’Ivoire : Blé Goudé salue la libération de Pulchérie Gbalet

Figure de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, a été mise en liberté provisoire ce 3 février 2023, après six mois de détention.« Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), le parti de Blé Goudé, « se réjouit de cette libération qui participe à n’en point douter, à la décrispation du climat sociopolitique en Côte d’Ivoire », indique un communiqué.

Pour le parti de l’ex-leader des « Jeunes patriotes » traduit sa gratitude à toutes les personnes physiques et morales dont les efforts conjugués ont conduit à cet aboutissement heureux, poursuit le communiqué.

Mme Pulchérie Gbalet, la présidente du Conseil d’administration de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), s’est prononcée, de retour du Mali en août 2022, sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens dans une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux.

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population ».

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ».

L’activiste ivoirienne, Pulchérie Gbalet, prend souvent des positions tranchées dans des débats d’ordre socio-politique et économique. Elle est taxée d’être une militante des droits de l’Homme proche de l’opposition.

Avec la grâce présidentielle accordée aux 49 soldats ivoiriens par Assimi Goita, le président de la Transition et chef d’Etat du Mali, Pulchérie Gbalet pourrait bénéficier d’une clémence de la justice au regard du dénouement heureux de cette affaire qui avait créé une tension entre Abidjan et Bamako.

Côte d’Ivoire : les résultats de la 1ère journée du contrôle routier

Le ministère des Transports dévoile le bilan à la mi-journée du vendredi 3 février 2023, premier jour de l’opération « Semaine de la sécurité routière » qui s’étend du 03 au 10 février 2023 à travers le pays.Le bilan partiel du vendredi 3 février 2023, premier jour de l’opération « Semaine de la sécurité routière » a enregistré 106 véhicules mis en fourrière, 377 engins verbalisés et 2584 usagers sensibilisés, indique une note du ministère des Transports.

Selon les infractions récurrentes constatées au cours de cette journée, il y a « le défaut de visite technique, le défaut de plaque, le défaut d’assurance, l’usage du téléphone au volant, le non-port de casque et le non-respect du code de la route ».

Le ministre des Transports, Amadou Koné, se félicite du résultat partiel et salue l’important appui des forces de défense et de sécurité. Plus de 11.000 policiers ont été déjà mobilisés sur le terrain pour cette opération de sensibilisation et de répression.

L’opération « Semaine de la sécurité routière », un volet de la Stratégie nationale de sécurité routière, vise à réduire les accidents de la circulation et l’incivisme sur les routes. Elle se tiendra « tous les mois » jusqu’en février 2024.

Le Premier ministre burkinabé prône la création d’ « une fédération » avec le Mali

Le Premier ministre du Gouvernement burkinabè, Me Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a clôturé, le jeudi 2 février dernier sa visite de travail de 48 heures au Mali.C’est la deuxième visite effectuée par un responsable de la transition burkinabé au Mali en trois mois. Le 2 novembre dernier, soit un peu plus d’un mois après son installation au pouvoir, le nouvel homme fort du Burkina Faso, Ibrahim Traoré a consacré au Mali son premier voyage à l’extérieur.

L’enjeu de ces visites est de renforcer l’axe Ouagadougou-Bamako sur plusieurs plans, mais principalement sur notamment la situation sécuritaire.

Toutefois, Me Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, lors de sa visite de travail de 48 heures entamée, le mardi 31 janvier, est allé beaucoup plus loin que son président.  Le chef du gouvernement de la transition burkinabè a proposé la création d’une « fédération » entre son pays et le Mali. Une entité, à ses yeux qui pourrait également regrouper la Guinée, voire le Togo où il a fait un détour avant son séjour au Mali.

Dans sa vision de la nouvelle dynamique de la coopération maliano-burkinabé, il a indiqué que « nous pouvons constituer une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres chez eux ».

Cette démarche est loin d’être la première du genre à être expérimentée. Déjà, entre 1958 et 1960, durant les années des indépendances, de nombreux pays tels que le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Benin, la Guinée, le Ghana avaient tenté en fédération ou en union, mais ces tentatives se sont soldées par des échecs obligeant chacun de ces Etats à proclamer son indépendance.

Apparemment, la volonté des actuels dirigeants burkinabé et maliens est de ressusciter ces projets profitant d’une opinion africaine qu’ils espèrent acquise à leur cause et n’étant pas très édifiée sur les raisons ayant conduit à l’échec de ces initiatives expérimentées par les pères des indépendances.  

Pour les actuels dirigeants de ces deux pays, le fait de disposer d’importantes ressources naturelles (or, coton, bétail) est suffisant pour concrétiser ce projet même si celles-ci ne sont pas transformées sur place. Mais pour le premier ministre burkinabé, Me Apollinaire Kyélem de Tambela, « c’est un chantier que nous devons essayer de tracer pendant la période de transition, parce que si les politiciens reviennent au pouvoir, ce serait difficile ».

Le Mali et le Burkina ont en commun le fait d’être confronté au terrorisme qui sévit de plus en plus sur la bande frontalière entre les deux pays.

Issues de coups d’Etats respectivement en mai 2021 et en septembre 2022, les transition en cours au Mali et au Burkina ont également mis fin à la présence militaire française sur leurs territoires. Si le Mali a été le premier dans ce cas depuis le 15 août dernier, les autorités burkinabé n’ont pris cette décision que très récemment donnant aux militaires français un délai d’un mois pour quitter le pays.  De plus, depuis décembre 2021, les autorités de la Transition au Mali ont décidé de se tourner vers la Russie au détriment de la France. Un partenariat orienté vers le renforcement de l’équipement et l’instruction, même si des pays occidentaux soutiennent un déploiement des « mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner ». Le même reprochent est fait aux nouvelles autorités burkinabé.

Avant d’avoir demandé aux militaires français de partir, les autorités en avaient fait de même avec l’ambassadeur français, Luc Hallade rappelé depuis fin janvier dernier par les autorités de son pays pour « consultations ». Comme pour sonner le glas de cette coopération militaire avec  la France, dans une récente sortie médiatique, le chef du gouvernement de Transition au Burkina Faso avait déclaré que « nos partenaires traditionnels (NDRL : La France) ne voulaient pas que nous ayons des armes. Ils les bloquaient… ».

Le capitaine Traoré dément la présence de Wagner au Burkina

Le Président du Faso a affirmé que le Burkina ne fera pas appel aux mercenaires russes du groupe Wagner.Alors que plusieurs informations ont fait cas de la présence de Wagner au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré a dit l’avoir appris à travers la presse, « comme tout le monde ». « Nous avons appris même qu’ils sont à Ouagadougou. Même logés dans un hôtel », s’est-il étonné. 

Il a indiqué c’est une histoire montée de toute pièce pour que tous les partenaires « fuient » le pays. 

« Quand vous êtes coincés, c’est là vous créez des situations endogènes. C’est ce que nous sommes en train de faire. Les Volontaires pour la défense de la patrie sont nos Wagner… », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré. 

Avant lui, la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba avait affirmé que « nos Forces de défense et de sécurité et nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) que nous avons recrutés sont le Wagner du Burkina Faso ». 

Début janvier, des sources ont fait part de la présence, à Ouagadougou, d’individus parlant le russe, qu’elles ont présenté comme des éléments de Wagner.

En décembre 2022, le président Ghanéen Nana Akufo-Addo a affirmé que les mercenaires de Wagner ont été déployés dans le sud du pays en échange d’une mine industrielle. Cette sortie avait crispé les relations entre les deux pays.

Jusque-là, il y a aucune information officielle concernant un accord entre le groupe et le Burkina Faso, même si le Premier ministre Apollinaire Kyelem a séjourné en Russie, début décembre. De même, le Burkina s’est rapproché du Mali où les mercenaires russes seraient déjà en activités aux côtés des forces armées nationales. 

Burkina : « il n’y a pas de rupture avec la France » (Capitaine Traoré)

Les relations entre Ouagadougou et Paris n’ont jamais été aussi tendues.Le Président de la Transition au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est exprimé sur la brouille diplomatique entre son pays et l’Hexagone, vendredi 03 février 2023, dans un entretien diffusé sur la télévision nationale.

« Il n’y a pas de rupture de relation avec la France », a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré précisant qu’il n’y a pas de haine contre un pays particulier.

« Nous voulons des partenariats gagnants-gagnants et non flous. La seule chose qui nous anime est le bonheur de notre peuple », a expliqué l’officier de 34 ans, arrivé au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur de Roch Kaboré, huit mois plus tôt.

Il a estimé que le recours aux Volontaires pour la défense de la patrie pose problème à certains pays qui « refusent de nous fournir des armes ». C’est pourquoi le Burkina s’est tourné vers des partenaires qui pourront lui fournir des équipements de guerre.

« Nous n’allons pas nous asseoir et laisser le peuple mourir. Plusieurs chancelleries sont venues ici.. je leur ai dit cela. Si elles nous empêchent de payer des armes, nous allons aller voir ailleurs…», a insisté le président de la Transition.

Les relations entre Ouagadougou et Paris n’ont jamais été aussi tendues. En mi-janvier 2023, la Transition a demandé et obtenu le départ des forces spéciales françaises, basées à la périphérie de Ouagadougou.

Quelques semaines plutôt, c’est l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, qui a payé les frais de la desescalade diplomatique. Le gouvernement a demandé son départ.

Début décembre 2022, le gouvernement de transition avait déjà expulsé deux citoyens français soupçonnés d’espionner l’armée, seulement quelques jours après avoir suspendu la Radio France Internationale dans le pays.

Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, le Burkina s’est considérablement rapproché de la Russsie. Plusieurs manifestations ont été organisées pour demander le départ de Paris et plus de coopération avec la Moscou. 

« Nous n’allons jamais négocier avec les jihadistes » (Capitaine Traoré)

Contrairement à son prédécesseur, le capitaine Ibrahim Traoré a exclu, vendredi 03 février 2023, au cours d’une grande interview accordée à la télévision nationale, toute idée de « négociation » avec les groupes jhadistes.« Il n’y a pas de négociations. Le Burkina est un pays souverain, c’est un pays laïc et ces valeurs-là ne se négocient pas. Nous ne sommes pas là pour vendre certaines valeurs contre quoi que ce soit », a affirmé le président de la Transition.

Le capitaine s’est demandé « comment ont peut négocier » avec des gens qui « attaquent des civils désarmés qui sont sur un site,  tranquillement chez eux ou qui voyagent, on les attend, on les arrête, on les assassine ». « Nous n’avons pas décidé d’attaquer. On nous attaque », s’est indigné Ibrahim Traoré.

« Ceux qui font ces exactions doivent comprendre que nous n’allons jamais négocier (…). Ceux qui veulent déposer des armes, nous sommes ouverts. Nous allons trouver le canal pour le faire… », a soutenu le capitaine Traoré, appelant ainsi à faire la différence entre négocier et tendre la main.

L’ancien chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait entamé un processus de dialogue avec les groupes armés non étatiques. L’ancien ministre de la réconciliation nationale, Yéro Boly avait exprimé son optimisme quant à une issue favorable.

Pour le capitaine Traoré, les rares actions offensives de l’armée contre les groupes jihadistes les ont emmenés à s’en prendre aux populations civiles, alors que « le combat au sol en tant que tel n’a pas encore commencé ».

Les jours à venir, a-t-il promis, la lutte prendra un nouveau tournant. « Les opérations réelles vont commencer », a-t-il annoncé. Des moyens matériels ont été acquis et le seront toujours, dans l’optique d’équiper convenablement les forces engagées contre les exactions terroristes sur toute l’étendue du territoire national.

«  La victoire est certaine. Le Burkina Faso retrouvera son calme d’antan », a assuré le capitaine Ibrahim Traoré.

Afrique : recourir aux ressources domestiques pour financer les infrastructures

Les Etats africains doivent intensifier la mobilisation des ressources locales pour financer leurs projets de développement selon le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.Compter d’abord sur soi-même, ensuite faire appel aux autres. Dans un contexte mondial marqué par des chocs multiples, l’Afrique, trop dépendante de l’aide extérieure, doit apprendre à voler de ses propres ailes pour poursuivre son développement. Pour ce faire, le continent noir doit davantage miser sur ses ressources domestiques, a indiqué le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.

Il s’exprimait vendredi 3 février lors d’une table ronde ministérielle consacrée à la mobilisation des fonds de pension, fonds souverains, investisseurs locaux et autres fonds privés, … organisée dans le cadre de la seconde édition du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique.

Mamadou Moustapha Ba a ainsi invité les dirigeants africains à améliorer la collecte des impôts et taxes en mettant l’accent sur la fiscalité intérieure et à élargir progressivement l’assiette d’imposition en réduisant les niches fiscales par notamment la taxation progressive du secteur informel.

Aussi, il a plaidé pour le renforcement des capacités des administrations fiscales à travers l’atteinte de la maturité digitale, et la rénovation de la gouvernance des administrations fiscales à travers le pilotage par la performance et la maîtrise des risques.

Pour accroître le consentement à l’impôt et améliorer la collecte, a dit le ministre, il est nécessaire de simplifier les règles et procédures fiscales ; d’établir un équilibre entre les droits et obligations des contribuables ;    de renforcer le contrat social autour de l’impôt et l’amélioration de son rendement à travers des investissements à fort impact socio-économique et de limiter le poids de la fiscalité sur le secteur (formel) productif.

La mobilisation de l’épargne nationale est l’autre levier sur lequel peuvent s’appuyer les gouvernants pour financer les infrastructures. Mamadou Moustapha Ba a ainsi souligné la nécessité de mettre en place un dispositif efficace de mobilisation de l’épargne non-détenue dans le système financier traditionnel, à travers des instruments plus adaptés tels que la microfinance, la finance islamique (émission de sukuk).

De même, il faudra améliorer les conditions d’accès au système bancaire/financier traditionnel pour accroître les capacités de mobilisation de l’épargne nationale, a-t-il poursuivi.

Le ministre des Finances et du Budget a également appelé à promouvoir davantage les partenariats public-privé pour permettre l’accroissement de la contribution du secteur privé au financement des projets d’infrastructures à fort potentiel de rentabilité.

Enfin, il a relevé l’enjeu de renforcer la collaboration entre Etats et la mutualisation des moyens dans le cadre de la taxation des firmes multinationales et l’évitement des transferts de profit (source d’érosion des bases taxables).

Côte d’Ivoire : mise en liberté provisoire de Pulchérie Gbalet

L’activiste des droits de l’Homme, Pulchérie Gbalet, détenue depuis quelques mois, a été libérée ce vendredi 3 février 2023.Cette figure de la société civile ivoirienne a « effectivement » été relaxée autour de 19h45 (GMT, heure locale), après les formalités administratives, avant d’être libérée provisoirement par la justice, a indiqué une source proche du dossier.

Mme Pulchérie Gbalet bénéficie de cette libération provisoire, à la suite d’une nouvelle demande de son Conseil, après que l’enquête judiciaire a été bouclée par le juge du 10e Cabinet d’instruction sis à la cellule d’enquête contre le terrorisme, rapporte cette même source.

Une première requête de mise en liberté introduite par les avocats de Mme Pulchérie Gbalet avait été rejetée. Sa mise sous contrôle judiciaire devrait permettre au tribunal d’apprécier le fond de l’affaire et de s’y prononcer définitivement.  

Mme Pulchérie Gbalet est la présidente du Conseil d’administration de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI). De retour du Mali en août 2022, elle s’est prononcée sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens dans une vidéo, postée sur les réseaux sociaux.     

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, avait dans un communiqué déclaré qu’elle a « rencontré certaines personnalités et à son retour en Côte d’Ivoire, elle a été interrogée par les agents enquêteurs sur les motifs de son voyage ». 

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population », mentionne le communiqué.    

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ». 

Une figure de proue de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, prend souvent des positions tranchées dans des débats d’ordre socio-politique et économique. Elle est taxée d’être une militante des droits de l’Homme proche de l’opposition.

Avec la grâce présidentielle accordée aux 49 soldats ivoiriens par Assimi Goita, le président de la Transition et chef d’Etat du Mali, l’activiste Pulchérie Gbalet pourrait bénéficier d’une clémence de la justice au regard du dénouement heureux de cette affaire qui avait crée une tension entre Abidjan et Bamako.  

Burkina : Sankara sera inhumé au Mémorial (gouvernement)

Un hommage national est prévu à l’occasion de l’anniversaire de son assassinat, le 15 octobre prochain.Les restes de Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés en octobre 1987 seront réinhumés sur le site du Mémorial Thomas Sankara (ex-Conseil de l’Entente), à Ouagadougou, a annoncé le gouvernement de transition, ce vendredi 03 février 2023.

La cérémonie de réinhumation aura lieu courant février 2023, les rites funéraires coutumiers suivi de cérémonies religieuses et militaires, a ajouté l’exécutif.

« Par la suite, une cérémonie nationale et internationale d’hommage aux victimes sera organisée le 15 octobre 2023, pour honorer leurs mémoires », a souligné Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement.

Les autorités de la Transition ont assuré que cette décision est « le résultat de concertations » au sein des Forces Armées (notamment le Bureau de Garnison de Ouagadougou et la Justice militaire) élargies aux familles des victimes, à la Mairie de Ouagadougou, aux Autorités coutumières et religieuses ainsi qu’au Comité International du Mémorial Thomas Sankara.

Elle met fin aux brouilles entre le gouvernement et les familles des victimes. Début janvier 2023, elles avaient demandé que le site du Monument des martyrs, au quartier Ouaga 2000, soit choisi comme lieu d’inhumation de leurs proches.

En mars 2015, le gouvernement de transition avait autorisé l’exhumation et l’expertise des restes du président Thomas Sankara. Ce qui a été fait en mai de la même année. Cela avait permis de relancer la procédure judiciaire ayant abouti, en avril 2022, à la condamnation à perpétuité de l’ancien président Blaise Compaoré, exilé depuis octobre 2014 à Abidjan, du commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et du général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987 et ancien patron du puissant Régiment de sécurité présidentiel (RSP) sous Compaoré.

Financement des PME : le BMN et Coris Bank mutualisent leurs efforts

Le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) du Sénégal et Coris Bank International ont signé, ce vendredi, une convention de partenariat en vue d’accompagner les PME-PMI à mieux structurer leurs projets.Au Sénégal, l’accès au financement est l’un des facteurs empêchant les Petites et Moyennes Entreprises de lever des fonds nécessaires pour leur développement. Pour les banques et autres institutions financières, il est souvent long et coûteux de traiter les demandes des PME qui, pour la plupart, n’ont ni états financiers, ni historique bancaire.

Pour pallier cela, le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) et Coris Bank International (CBI Sénégal) ont paraphé aujourd’hui une convention de partenariat. Objectif, aider les PME à rendre leurs projets bancables.

Cette alliance vise deux objectifs principaux. Le premier consiste à permettre à des entreprises clientes de CBI Sénégal et éligibles au programme de mise à niveau du BMN de bénéficier d’appuis non financiers pour l’amélioration de leur organisation/gestion et le renforcement de leur compétitivité.

Le second s’attellera, selon les conditions de la banque, à faciliter aux entreprises ayant bénéficié dudit programme l’accès à des produits et services bancaires pour la création et/ou le développement de leurs activités économiques.  

« Ce partenariat s’inscrit parmi les axes de développement de Coris Bank International qui a pour vocation principale le financement des PME/PMI et dont l’objectif est de participer activement au développement socio-économique du pays et favoriser un accès au financement efficient et inclusif des acteurs économiques », a indiqué le Directeur Général de Coris Bank International, Ibrahima Mar Fall.

La Directrice du BMN, Fatou Dyana Bâ, a de son côté rappelé que la mise à niveau doit permettre aux entreprises de réaliser les gains de compétitivité et les choix stratégiques nécessaires pour affronter, dans les meilleures conditions, la concurrence étrangère sur le marché local et tirer profit des opportunités d’exportation qu’offrent les marchés internationaux. Et pour y arriver, a-t-elle relevé, elles ont besoin d’accéder aux financements.

Elle a ainsi souligné « l’importance » de la convention que le BMN a signée avec Coris Bank International qui devrait agir dans ce sens.

Burkina : Le président de la commission de l’UA à Ouagadougou

Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a entamé, ce vendredi à Ouagadougou, une visite de travail de 48 heures durant desquelles il va échanger avec les autorités de la Transition.Au président de la Transition, Ibrahim Traoré qu’il a rencontré ce matin, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a dit être porteur d’un message de soutien et de solidarité de l’UA, selon la Présidence du Faso. 

« Le pays est dans une situation de défi sécuritaire, le pays est en transition, donc il est tout à fait normal que l’Union africaine puisse apporter son soutien aux peuples du Burkina, échanger avec ses autorités sur les voies et moyens pour soutenir la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel », a indiqué le président de la commission de l’Union africaine. 

A l’issue de son entretien avec le capitaine Ibrahim Traoré, il a souligné qu’il dispose désormais de  » beaucoup d’informations, beaucoup de précisions qui nous permettent d’apprécier la situation [du Burkina] à sa juste valeur ». 

Toujours selon la Présidence du Faso, le Président de la Commission a également encouragé les autorités de la Transition à coopérer avec les Etats voisins qui font face au même phénomène du terrorisme. 

Le Président de la Commission de l’UA a déclaré que le Burkina Faso « mérite d’être soutenu » pour faire face à la crise humanitaire. « L’UA et le reste de la communauté internationale se mobilisent et doivent se mobiliser davantage pour soutenir ces populations en situation difficile », a plaidé Moussa Faki Mahamat.

Au sujet de la mise en œuvre de la Transition en cours, Moussa Faki Mahamat est « rassuré que le processus suive son cours ».  » Nous encourageons la concertation, le consensus au sein des forces politiques et sociales du pays pour un retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il ajouté. 

C’est la première visite du président de la commission de l’UA à Ouagadougou depuis la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et l’arrivée au pouvoir du capitaine Traoré. 

Afrique : 69 projets d’infrastructures à mener à terme d’ici 2030

Pour un investissement de 160 milliards de dollars, les cinq régions du continent bénéficieront de projets s’inscrivant dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA).Ouvert hier jeudi, le Sommet africain sur le financement des infrastructures a pris fin ce vendredi au Sénégal. Autour de l’hôte de la rencontre, le président Macky Sall, des chefs d’État du continent, mais aussi les partenaires techniques et financiers ont réfléchi sur les mécanismes pour une exécution efficace de l’ensemble des projets.

Parmi ceux-ci, il y a « le projet de point de présence de Fibre optique sous-marine transfrontalière, ainsi que le projet de centre régional intelligent et de centre de données, qui fournira une connectivité TIC à 285 millions de personnes, en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda », indique un communiqué de la Banque africaine de développement (Bad) reçu à APA.

L’institution financière cite également « le projet énergétique de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) impliquant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il porte notamment sur la gestion rationnelle des ressources communes des fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-Corubal, dont les bassins ont un potentiel de production d’électricité ».

Enfin, la Bad évoque « le projet hydroélectrique de Baynes qui profitera à l’Angola, au Botswana, à la République démocratique du Congo, à l’Eswatini, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, à la Namibie, à l’Afrique du Sud, à la Tanzanie, à la Zambie et au Zimbabwe ».

Globalement, 160 milliards de dollars seront nécessaires pour mettre en œuvre 69 projets d’infrastructures d’ici 2030 à travers le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), une initiative conjointe de la Commission de l’Union Africaine (UA), de l’Agence de planification et de coordination du développement du Nouveau partenariat pour l’Afrique et de la Bad.

Le Plan d’actions prioritaires 2 du PIDA, visant à accroître la compétitivité et l’intégration économique de l’Afrique, avait été adopté par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en 2021.

Côte d’Ivoire : lancement de la semaine de sécurité routière

Cette opération de sensibilisation et de répression, visant à réduire les accidents de la circulation et l’incivisme sur les routes, se tiendra « tous les mois » jusqu’en février 2024.Le directeur de Cabinet du ministère des Transports, M. Coné Dioman, a procédé ce vendredi 3 février 2023, à Abidjan, au lancement de la Semaine de sécurité routière, indiquant qu’elle aura lieu « tous les mois » jusqu’à février 2024, soit durant un an. Pour ce mois, l’opération se déroulera du 03 au 10 février 2023.

« Cette semaine consiste à sensibiliser les automobilistes, les usagers de la route sur leur responsabilité en matière de sécurité routière ; elle va donc s’étaler sur sept jours et va monter progressivement en puissance », car en plus de la sensibilisation, il y aura des sanctions, a-t-il dit.

Pour la réussite de l’opération, les forces de l’ordre sont mobilisées aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, a-t-il rassuré, faisant savoir qu’ « on nous signale qu’il y a plus de 11.000 policiers déjà » sur le terrain.  

Il a ajouté que la police nationale, la police spéciale chargée de la sécurité routière et la gendarmerie sont sur le terrain dans le cadre de la semaine de la sécurité routière. A l’issue de cette période, sont attendus des changements de comportements des usagers et plus de civisme sur la route.

Durant cette semaine, les contrôles routiers sont accentués afin que les véhicules qui ne sont pas en règle ne roulent pas. Il a ensuite appelé les usagers de la route à être prudents, se mettre en règle et à respecter les règles du code de la route.

Le Conseil de sécurité, présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a demandé ce 2 février 2023 « la poursuite de l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de sécurité routière et le renforcement des autres mesures de lutte contre l’incivisme sur les routes, en vue de faire face au nombre élevé d’accidents de la circulation ».  

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) a enregistré en 2022 en Côte d’Ivoire, 32.937 interventions avec 31.010 victimes, dont 820 décès. Au cours de l’année 2022, les Soldats du feu ont transporté 23.956 victimes.

Côte d’Ivoire : le prix bord champ du Kg de cajou fixé à 315 Fcfa

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a procédé ce 3 février 2023 à l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation de la noix de cajou pour l’année 2023.Le prix bord champ plancher obligatoire du Kg de noix brute de cajou fixé à 315 FCFA contre 305 FCFA pour la campagne 2022, est en hausse de 10 FCFA. Le prix plancher obligatoire magasin intérieur, lui, est fixé à 340 FCFA/Kg.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural a indiqué que le prix plancher obligatoire magasin usine a été arrêté à 369 F CFA le Kg et le prix plancher obligatoire magasin portuaire à 399 F CFA/Kg.

La production, dira-t-il, s’est établie à 1 050 000 tonnes de noix brutes de cajou et devrait atteindre en 2023 un niveau d’approvisionnement de 300 000 tonnes pour les transformateurs, ce qui traduit une progression d’environ 34% par rapport à la campagne précédente.

A l’issue de la campagne 2022, la Côte d’Ivoire a réalisé 1 028 172 tonnes de noix de cajou contre une prévision de 1 040 000 tonnes, soit 99% de réalisation des résultats attendus. Selon le ministre d’Etat, cette production enregistre une hausse de 6% par rapport à l’année 2021, où 968 676 tonnes ont été notifiées.

La campagne 2022 a enregistré un prix bord champ oscillant entre 305 FCFA et 450 FCFA/Kg pour une moyenne de 353 F CFA le Kg des prix de la noix de cajou brute. Ces prix ont permis une hausse de 7% des revenus des producteurs, qui sont passés de 339 milliards à 363 milliards F CFA de 2021 à 2022.

Quant aux exportations, elles se sont établies à 719 900 tonnes de noix brutes de cajou pour la campagne de commercialisation 2022 contre 805 748 tonnes en 2021, soit une baisse de près de 86.000 tonnes. Les offres sont essentiellement portées vers le Vietnam et l’Inde.

Le volume de noix brutes de cajou transformées localement connaît une évolution avec 224 036 tonnes enregistrées par les 27 unités du pays, soit 21,8% de la production et la Côte d’Ivoire qui occupe le 3ème rang mondial des Etats transformateurs et fournisseurs d’amandes de cajou derrière le Vietnam et l’Inde.

Côte d’Ivoire : plusieurs milliers de Burkinabè trouvent refuge dans le Nord

Le Président ivoirien Alassane Ouattara a demandé la mise en place d’un dispositif adéquat d’assistance.L’insécurité au Burkina impacte la Côte d’Ivoire voisine. Celle-ci accueille sur son sol, plusieurs milliers de réfugiés burkinabè.

Au cours d’une session du Conseil national de Sécurité, hier jeudi 02 février 2023, le ministre ivoirien de la Défense, Boureima Ouattara, a fait cas d’un « afflux récent de réfugiés en provenance du Burkina Faso » dans plusieurs localités du nord et du nord-est de la Côte d’Ivoire.

« Ces réfugiés, au nombre d’environ 8 700, ont fui leurs zones d’habitation et ont trouvé refuge dans les départements de Kong, Tehini et Ouangolodougou », peut-on lire dans le rapport du Conseil ivoirien de Sécurité.

Il y est notifié que le Président ivoirien Alassane Ouattara qui a présidé la réunion, a insisté sur la mise en place d’un dispositif adéquat d’assistance à ces déplacés et le renforcement de la sécurité dans cette partie du pays. Des sites d’accueils seront donc aménagés en attendant leur retour au Burkina Faso.

L’Ouest du Burkina est le théâtre d’exactions des groupes jihadistes. La semaine dernière, des hommes armés affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a intercepté deux cars et assassiné une quinzaine de passagers.

En mai 2022, environ 7000 Burkinabè ont fui dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, avait déclaré Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. En 2021, près de 19 200 Burkinabè avaient fui vers la Côte d’Ivoire, mais aussi le Mali, le Niger et le Bénin.

Burkina : Mali, nouvel invité d’honneur du FESPACO

Le Togo n’est plus le pays invité d’honneur de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).Le Mali est désormais le pays invité d’honneur de la biennale du cinéma africain qui se tiendra du 25 février au 7 mars 2023 à Ouagadougou, a annoncé le président du Comité national d’organisation, Fidèle Tamini, jeudi 02 février 2023. 

Bamako remplace ainsi Lomé (Togo), à trois semaines de l’événement placé sous le thème « Cinémas d’Afrique et culture de la paix ». 

M. Tamini a expliqué qu’il n’y avait pas de problèmes avec le Togo mais au regard des défis du moment, « il n’y a pas meilleur partenaire que le Mali pour être pays invité d’honneur ». Pour lui, le Mali est également un pays de cinéma et partage des visions communes avec le Burkina Faso.

Le Chef du gouvernement burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tambèla a séjourné à Bamako, mercredi et jeudi dernier. En se rendant au bord du Joliba, il a fait une escale à Lomé où il s’est entretenu avec les autorités Togolaises, rassurant de l’excellence des relations diplomatiques entre les deux pays.

Depuis septembre 2022, Ouagadougou s’est beaucoup rapproché de Bamako, sur fond de crise diplomatique avec Paris. 

Sénégal : Macky Sall « éteint » la polémique sur le Ter

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la réaction du président Macky Sall à la polémique suscitée par une enquête du quotidien français Le Figaro sur la propriété et la rentabilité du Train express régional (Ter).Après la polémique sur la rentabilité et la propriété du Train express régional (Ter), Bés Bi indique que le président « Macky (Sall) dit stop » parce que ces « polémiques sans lendemain freinent l’Afrique ». « Vous trouverez toujours des gens qui n’ont rien à faire que de peindre en noir les efforts », a-t-il dénoncé.

Dans une enquête publiée la semaine dernière, le journal français Le Figaro a affirmé que le Ter est détenu à 100% par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), donnant du grain à moudre à plusieurs pourfendeurs de cette infrastructure qui a coûté plus de 700 milliards de francs CFA au contribuable sénégalais. « C’est un débat de bas étage », a répliqué le chef de l’Etat dans Le Quotidien qui titre « Macky fait Ter la polémique ».

« Le Ter est une propriété exclusive du Sénégal », a-t-il insisté devant son homologue rwandais Paul Kagamé à l’ouverture jeudi du deuxième sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique.

A ce sujet, Le Soleil note que « le continent veut maintenir la cadence » en réalisant des « infrastructures de classe mondiale » étant donné que « le déficit infrastructurel coûte 2% de croissance au continent africain ». C’est pourquoi le président Kagamé s’est réjoui de la tenue de « ce sommet qui est une opportunité pour des financements mixtes ». Dans le même angle, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine (UA), a souligné que  « le continent est en chantier malgré les défis ».

Sur le procès en diffamation du leader de Pastef prévu hier avant d’être reporté, Walf Quotidien estime qu’Ousmane « Sonko dribble son monde ». En effet, le maire de Ziguinchor était « attendu au tribunal » de Dakar pour répondre des accusations de détournement de deniers publics qu’il a formulées contre le ministre Mame Mbaye Niang dans le cadre de l’exécution d’un programme agricole du ministère de la Jeunesse. Mais il a préféré se « rendre au salon de l’élevage » organisé dans la capitale sénégalaise, selon le journal qui constate que « le parquet surcharge le dossier ».

Sud Quotidien rapporte que l’audience entre les deux hommes est « renvoyée au 16 février » avant de s’interroger sur la diffamation, entre autres « délits » qui constituent des « épées de Damoclès au-dessus du citoyen ». En cas de condamnation dans cette affaire, Ousmane Sonko pourrait être inéligible à l’élection présidentielle de 2024 au moment où le gouvernement étudie les possibilités d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, deux opposants qui ont perdu leurs droits civiques après une condamnation pour malversations.

Évoquant ce sujet, L’Observateur indique que « l’étude des +K+ est terminée », faisant allusion à l’ancien puissant ministre du régime libéral exilé au Qatar et l’ex-maire de Dakar devenu l’un des principaux leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), première formation de l’opposition parlementaire. « Le ministre de la Justice a indiqué la voie » pour permettre à Karim Wade et Khalifa Sall de retrouver leurs droits civiques, relève le journal, soulignant que « la balle est dans le camp du président » Macky Sall.

En football, Stades tente de donner la recette aux Lions locaux pour « dompter les Fennecs » d’Algérie samedi en finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan), cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans leur pays et organisée cette année en Algérie. Doté d’une « attaque en feu » et d’une « défense infranchissable », le Sénégal doit maintenant « fermer les couloirs et être clinique devant », a conseillé le journal sportif. Selon plusieurs experts interrogés, l’équipe nationale pourrait remporter son premier Chan si elle « réussit à avoir un bon équilibre défensif, jouer en bloc et exploiter les contres ».