RCA : le ministre de la Défense interdit aux mineurs de fréquenter des bases militaires de l’armée

Il est strictement interdit aux enfants de s’approcher des bases militaires de l’armée en RCA. C’est une décision du ministère de la Défense nationale et de la Restructuration de l’Armée.

Suite au rapport de la MINUSCA, accusant les éléments les Forces Armées Centrafricaines (FACA), d’enrôler les mineurs dans leur base à Alindao.  Le ministre de la Défense nationale et de la Restructuration de l’Armée, Rameaux Claude Bireau est monté au créneau. Dans  un communiqué de presse du 16 avril 2022, Rameaux Claude Bireau, interdit formellement à tout enfant d’errer aux alentours des infrastructures militaires des FACA.

Le ministre estime que la MINUSACA a mal interprété le fait que,  certains mineurs se promènent dans certaines bases militaires dans le but d’échanger avec ces militaires.

Il a été révélé que, la proximité de ces enfants avec les FACA est de nature à compromettre la sécurité et l’éducation des enfants et viole les règles de sécurité des installations militaires et des protections des civils.

Par conséquent, il est formellement interdit à tout enfant d’errer aux alentours des infrastructures militaires. « Tout militaire qui autorise ou facilite l’accès des enfants aux alentours des infrastructures militaires opérationnelles s’exposera à des sanctions disciplinaires sans préjudice. »

L’Inspection générale de l’armée nationale et l’Etat-major des armées sont respectueusement chargés de la stricte application de ces mesures sécuritaires.

Viols de casque bleus en RCA : des échantillons d’ADN auraient été mal conservés

C’est l’un des « dysfonctionnements » relevés dans l’enquête menée par l’organisation sur 163 possibles cas de crimes sexuels commis par des casques bleus du Gabon et du Burundi.

C’est un rebondissement dans l’affaire des violences sexuelles commises en République de Centrafrique par des casques bleus gabonais et burundais entre 2014 et 2015. Un audit interne des Nations unies, révèle de nombreux dysfonctionnements dans l’enquête menée dès 2016. Ils expliqueraient pourquoi de nombreuses accusations n’ont pu être confirmées, ni pourquoi l’enquête n’a pu réellement aboutir.

C’est une sévère autocritique que le service de contrôle interne de l’ONU – l’OIOS – a mené en diligentant cet audit. En effet, devant la liste accablante d’erreurs, on comprend pourquoi l’enquête sur les soupçons de viols par les soldats de la Minusca, à Dekoa, piétine. On peut craindre aussi qu’une majorité des preuves rassemblées par les enquêteurs, en 2016, ne seront jamais recevables devant un tribunal.

Il y a d’abord des dysfonctionnements d’organisation. L’UNICEF, par exemple, est la première à entendre les témoignages, mais tarde à prévenir l’ONU.

Il y a également le manque de préparation des interrogatoires qui, selon le protocole, a pris de court les 31 enquêteurs dépêchés à Dekoa.

Puis, le rapport pointe des erreurs dans la méthodologie des interrogatoires dont certaines questions pouvaient être « humiliantes » ou « intimidantes » pour les femmes qui témoignaient des viols qu’elles avaient subis.

Enfin, l’audit montre que de nombreux échantillons ADN, preuves primordiales dans les affaires de viols, ont été mal conservés et avaient tout simplement « pourri ».

Finalement, sur les 163 dénonciations, 26 n’ont pas été retenues. Les 69 cas impliquant les soldats burundais ont été requalifiés en relations de « fraternisation » avec des civils, et les 68 cas mettant en cause les casques bleus gabonais sont toujours en attente.

La Minusca affirme mener, depuis quelques mois, une politique de « tolérance 0 » vis-à-vis des casques bleus qui entretiendraient des relations avec des Centrafricaines ou seraient soupçonnés de violences sexuelles. Les sanctions sont immédiates et les soldats incriminés radiés à vie des missions de maintien de la paix.

De nombreuses sensibilisations sont menées auprès des troupes déployées ainsi qu’au sein de la population et toute « fraternisation » est désormais interdite. Un réseau d’une vingtaine d’associations relais, chargées de recueillir les témoignages de futures victimes, a été mis en place par les Nations unies.