RCA : Ben Wilson NGASSAN recherché par une milice

Le journaliste indépendant a adressé une lettre ouverte au Président Faustin Archange Touadera où il dénoncer son obsession à vouloir modifier la constitution.

 

Alors que le dialogue politique dit républicain vient de s’achever à Bangui, et que les proches du pouvoir ont proposé d’inclure dans les recommandations un projet de la modification de la Constitution pour permettre au chef de l’État de se présenter à un troisième mandat, le journaliste centrafricain Ben Wilson NGASSAN, droit dans ses bottes,  a « pris son courage à deux mains » pour envoyer une lettre ouverte à TOUADERA et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout prix la constitution de la République. Mais quelques jours après, le jeune homme devient la cible de menaces et d’intimidation de la part de la milice armée du pouvoir. Il est activement recherché, sa vie est aussi en danger. Ceci est une alerte rouge!

Des menaces, des intimidations

Cela fait trois jours que le jeune journaliste Ben Wilson NGASSAN se cache.  Le dimanche 27 mars au soir, quelques heures seulement après avoir adressé une lettre ouverte au Président de la République Faustin Archange Touadera et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout prix la constitution de la République, le journaliste a malheureusement commencé à constater des faits étranges devant son domicile.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, le journalise ben Wilson NGASSAN précise que « Près de là où je vis en réclusion, deux véhicules noirs, vitres fumées, surtout non immatriculées, ont sillonné les encablures, à des segments opposés. Selon les voisins, cela paraît étrange, car les propriétaires du véhicule ne résident pas dans ce quartier, et ces véhicules n’ont jamais sillonné les parages. Pour des raisons de précaution, je vais changer en toute discrétion mon lieu de réclusion, en attendant de voir clair. J’interpelle les uns et les autres sur le danger sécuritaire perpétuel que j’encours. Jeune que je suis, assisté d’un autre jeune de la même génération que moi, je ne suis vraiment pas en sécurité. Je garde le moral malgré tout ».

Selon des informations recueillies, le jeune journaliste Ben Wilson  serait actuellement traqué par un certain Thierry Lébené alias 12 puissances et certains éléments de la garde présidentielle. Ils l’ont prémédité depuis trois jours.   Ceci  est grave, car on connaît très bien la méthode du pouvoir dans ses actions qui consistent à assassiner les journalistes indépendants. On se souvient encore de l’empoisonnement mortel du journaliste Jean Saint-Claire Maka Gbossokotto à Bangui.

 

Les avocats de l’ex-chef de milice Rombhot à Bangui

L’audience de confirmation des charges dans l’affaire Alfred Yekatom Rombhot est prévue le 19 septembre à la Cour pénale internationale. Les avocats de la défense sont à Bangui où ils ont rencontré la presse jeudi 1er août afin de lancer un appel à témoins.

Le 29 octobre 2018, l’ancien chef anti-balaka Alfred Yekatom Rombhot devenu député avait été arrêté à l’Assemblée nationale centrafricaine après avoir brandi son arme dans l’hémicycle. Un mandat d’arrêt avait ensuite été rapidement émis par la Cour pénale internationale le 11 novembre pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis entre décembre 2013 et fin 2014 à Bangui et dans le sud-ouest du pays. Et il avait été transféré à La Haye le 18 novembre.

L’avocat principal lors de la comparution initiale a fait mention jeudi de possibles irrégularités de procédures, notamment lors du transfèrement à La Haye. Un élément sur lequel travaille l’équipe de la défense. « C’est certainement un sujet que nous allons soulever devant la Cour. Comment se fait-il qu’on ait pu arriver à émettre un mandat d’arrestation aussi rapidement après l’événement de l’Assemblée nationale ? interroge Stéphane Bourgon, le conseil principal. Comment se fait-il qu’aujourd’hui la défense n’ait pas encore toutes les informations sur pourquoi on a demandé un mandat d’arrestation ? »

Pour la défense, l’important est d’aller vers un procès équitable. « Il est probable que l’accusation avec ses ressources aura un accès plus facile à certaines personnes. Ils pourront faire des enquêtes sur un plan beaucoup plus large. Mais tous ceux qui voudront nous parler et nous faire part de la vérité qu’ils ont vue, nous souhaitons les rencontrer », explique l’avocat.

Jeudi, la défense a ainsi appelé les témoins qui le désireraient à se rapprocher de Maître Tiangaye, de l’équipe de défense, s’ils souhaitent apporter leur témoignage.

Yekatom Rombhot aurait commandé un groupe d’environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-balaka. À l’issue de l’audience de confirmation des charges, il pourrait être poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.