Guerre en Ukraine : à Bangui, manifestation de soutien à la Russie

En République centrafricaine, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies samedi matin 5 mars dans la capitale Bangui pour afficher leur soutien à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.

 

Le 2 mars dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a voté une résolution condamnant l’invasion russe en Ukraine. La Centrafrique s’est alors abstenue, comme le Mali, l’Afrique du Sud et 14 autres pays africains. Mais les autorités de Bangui n’ont, pour l’heure, pas pris de position officielle sur le sujet.

Depuis 2018, des paramilitaires russes combattent aux côtés des Forces armées centrafricaines (FACA) contre les groupes armés. Officiellement, la Russie reconnaît quelques 1 300 instructeurs venus former l’armée centrafricaine. Mais selon l’ONU, il s’agirait en réalité de mercenaires employés par la société militaire privée Wagner qui se seraient rendus coupables de graves violations des droits de l’homme sur les civils à travers le pays.

Los de la manifestation pro-russe ce samedi, des banderoles et des pancartes affichaient les slogans « Russie + RCA = amitié », « Russie et Centrafrique contre le nazisme » ou encore « C’est la faute de l’Otan ».

« La France n’a rien fait mais la Russie nous a sauvés »

À l’initiative de ce rassemblement, Galaxie nationale, une association réputée proche du pouvoir. Son président Blaise-Didacien Kossimatchi a harangué la foule, expliquant que l’Ukraine avait provoqué le conflit, avant d’accuser la France de « vouloir assassiner le président Touadéra ». S’en sont suivi des applaudissements, puis l’hymne national.

« On est là pour soutenir la Russie puisqu’elle nous a défendus contre les rebelles », explique un organisateur. « La France n’a rien fait mais la Russie nous a sauvés », renchérit un jeune homme.

Dans la foule, beaucoup d’enfants au premier rang. Un groupe de jeunes femmes agitait des fanions: « Je ne sais pas trop ce qui se passe là-bas, mais on m’a dit de venir », explique l’une d’entre elles. Puis, cet étudiant qui passait à proximité, nous a confié ses craintes de voir la guerre en Europe avoir des conséquences, notamment économiques dans son pays.

RCA : manifestation de la population de Bimbo

Des habitants expriment leur désarroi face à la dégradation de la route soulevant la poussière au quotidien.

 

Très tôt le matin du 24 janvier 2022, des barricades ont été érigées sur l’avenue David Dacko après la rue des sœurs à Bimbo. Des chariots de fortunes ne pouvaient pas circuler sur cette rue. Des jeunes, adultes, femmes et enfants sont massivement sortis pour exprimer leur mécontentement. Drapeaux centrafricains en main, d’autres roulés aux cous, sifflets et casseroles retentissent au milieu des cris unanime : « goudronnez-nous cette voix ».

Sur un tableau, il était écrit : « Poussière va nous tuer. Trop c’est trop ».

Les forces de l’ordre ont engagé des négociations avec les manifestants pour la lever des barricades, afin de faciliter la circulation.

Les bus et taxis ont été obligés de se stationner. Les usagers se sont vus parcourir au moins un kilomètre et demi pour trouver les transports en commun. Il faut dire que quelques mototaxis soutenaient le mouvement.

Le Maire de Bimbo a promis que les actions seront menées pour pallier à ce problème qui affecte la population de la commune de Bimbo.

RCA : une manifestation des jeunes devant l’ambassade de France à Bangui

Ils dénoncent « un complot », à la lumière du dernier rapport de l’ONG américaine The Sentry qui a pointé le financement de Sucaf à la rébellion de l’UPC.

 

Une association des jeunes dénommée « Jeunesse debout » a organisé lundi 1er septembre une manifestation devant l’ambassade de France à Bangui, pour dénoncer « un complot », à la lumière du dernier rapport de l’ONG américaine The Sentry qui a pointé le financement de Sucaf à la rébellion de l’UPC de Ali Darass.

La crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine a fait évoluer la théorie de complot ou des mains invisibles. Le ressent rapport que l’ONG international américaine The Sentry a publié sur groupe français et le financement des rebelles fait croire une partie des Centrafricains à un complot international pour enliser la crise dans le pays.

Ce rapport a fait mention que certains groupes armés notamment l’UPC de Ali Darassa aurait bénéficié du soutien financier des certaines entreprises françaises en Centrafrique. On peut citer entre autres le groupe Castel, plus précisément la Sucrerie Centrafricaine (Sucaf). Diversement interprété beaucoup de personnes souhaitent coûte que coûte avoir un éclaircissement sur ce dossier.

Devant le silence qui perdure, une association des jeunes dénommée « Jeunesse debout » a décidé d’organiser une manifestation de mécontentement le jeudi 1er septembre 2021 devant l’ambassade de France à Bangui. Pour les manifestants, si aucune solution n’est trouvée, les Centrafricains ne doivent plus consommer tous les produits  venant de la part de cette société. « Car c’est l’argent du sang du peuple Centrafricain que nous consommons », disent les manifestants.

Sous l’anonymat, l’un des responsables de cette manifestation déclare: «  Ce n’est pas pour la première fois que la France soit indexée dans les multiples crises en RCA. D’ailleurs elle est connue pour sa duplicité, son coup-bas dans l’organisation et financement des rebellions en RCA. Aujourd’hui, nous sommes venus protester devant l’ambassade de France pour que les autorités françaises se prononcent  sur ces allégations mettant en cause les filières de la France en RCA».

« Si jusqu’à ce jour, rien n’est fait, rien n’est dit, c’est que les responsabilités sont établies et que le rapport  de l’ONG The Sentry est avéré », a ajouté la même source.

Sur les pancartes que tenaient les manifestants, on peut lire « trop c’est trop », « I yé siriri », « UPC=Mocaf, France= Mocaf-Castel » ou encore « Wa Beafrika, lè ti mo azi na ndo ti Mocaf »…

Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités françaises en Centrafrique n’est enregistrée. Cependant, à en croire certaines sources à l’Ambassade de France à Bangui, des enquêtes sont déjà en cours et les conclusions permettront aux autorités françaises de réagir.

RCA-Paris : une manifestation à Paris contre les exactions des mercenaires de Wagner

Le rassemblement aura lieu ce samedi 12 juin 2021 devant l’ambassade de la Fédération de la Russie à Paris, en France.

 

Le samedi 12 juin prochain à  Paris, en France, devant l’ambassade de la Russie, une manifestation  est prévue pour dénoncer les exactions des mercenaires de Wagner en Centrafrique, mais également exiger leur retrait du territoire national.

En effet,  selon un communiqué  qui a été publié sur les réseaux sociaux, le rassemblement aura lieu ce samedi 12 juin 2021 devant l’ambassade de la Fédération de la Russie à Paris, en France, sise au Squard Claude-Debussy 49 Avenue du Marechal Fayolle, 75016 Paris.

Le rassemblement a pour but de :

–         Dénoncer la présence des mercenaires russes en Centrafrique ainsi que les exactions et autres crimes commis par eux,

–         Demander avec insistance une enquête internationale sur les crimes commis en Centrafrique par les mercenaires russes,

–         Dénoncer la manipulation et surtout l’instrumentalisation de la population contre les instances internationales ainsi que les partenaires étrangers impliqués dans la crise Centrafricaine,

–         Dénoncer l’ingérence voire le non-respect de la pudeur diplomatique par l’Ambassadeur de la Russie en Centrafrique,

–         Dénoncer le non-respect des principes fondamentaux des Droits de l’homme,

–         Dénoncer la politique de l’isolationnisme du pouvoir de Bangui,

–          Dénoncer la corruption, la gabegie, la discrimination, l’injustice sociale, la justice au faciès qui empoisonnent le pays,

–         Dénoncer l’ingérence de la Russie dans la gestion interne du pays,

–         Dénoncer la campagne de désinformations et de dénigrements distillées par certains médias étrangers sur la crise Centrafricaine,

–          Réclamer à cor et à cri la tenue du dialogue politique inclusif.

Rappelons que la manifestation des centrafricains de France  intervient, s’il aura lieu ce samedi 12 juin,  six jours après que les mercenaires de Wagner ont mis le feu au camp des déplacés du parc d’Élevage de Bambari, et 13 jours  après leur attaque contre le poste frontalier de l’armée tchadienne au village Sourou, sur le territoire tchadien, faisant 6 militaires tchadiens tués, dont cinq pris en otage et exécutés sur le territoire centrafricain.

RCA : des jeunes centrafricains demandent le départ de trois cadres onusiens

Ils sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril la vie de nombreuses populations, selon les manifestants.

Une manifestation populaire de protestation a eu lieu sur la Place des Nations Unies à Bangui contre trois hauts responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

Il s’agit de Ray Tores, José Carlos et Zlatko Dimitroff, respectivement directeur politique, Responsable du 3ème arrondissement de Bangui et Directeur du Bureau-Bangui.

La manifestation a eu lieu lundi, lorsqu’une foule de jeunes réclamait le départ pur et simple de ces personnels onusiens.

« Nous réclamons le départ de trois personnels de la Minusca, à savoir le Directeur politique, le Directeur – bureau de Bangui et le Responsable du 3ème arrondissement de Bangui(…) La jeunesse centrafricaine a trop souffert. Nous voulons une paix définitive et réelle et non une paix utopique », a déclaré Betsaïda Mbongo, président du Mouvement des patriotes centrafricains pour la paix, initiateur de ladite manifestation.

Il explique, par ailleurs, que ces cadres de la Minusca « sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril, à chaque fois, la vie de nombreuses populations centrafricaines. Nous détenons des preuves à leur encontre. Nous avons donc saisi, par plainte, le Parquet de Bangui. La ministre des Affaires étrangères également a été saisi».

La manifestation débutait avec un rassemblement à la Place des Nations Unies pour une marche pacifique jusqu’au siège de la Minusca où un mémorandum devrait être remis au représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.

Peu après, le gouvernement a dépêché deux ministres sur le lieu du rassemblement où une foule de jeunes était d’ores et déjà mobilisée, pour calmer le mouvement.

« Avant tout, je tiens à vous dire que si vous êtes vraiment patriotes, après la parole du gouvernement que je livre ici, ma collègue et moi allons prendre votre mémorandum et que tout le monde rentre chez lui », a déclaré général Henri Wanzet Linguissara, ministre de la Sécurité publique.

Il a ajouté que la demande de cette manifestation a été refusée par les autorités du pays, « mais, cette jeunesse s’est entêtée pour se mobiliser aujourd’hui ».

« Nous sommes venus envers ces jeunes pour leur expliquer la fragilité de la situation sécuritaire dans laquelle se trouve le pays pour ne pas ouvrir la voie à d’autres bandits qui créeraient d’autres situations de trouble», a fait savoir quant à elle, Sylvie Baipo, ministre des Affaires étrangères.

Les manifestants promettent de rependre leur mouvement s’ils n’obtiennent pas gain de cause, d’ici le 4 mars prochain.