Mali : Soumeylou Boubeye Maïga placé sous mandat de dépôt

L’ancien Premier ministre a été écroué ce jeudi par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali, dans l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel pendant la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta.Le feuilleton de l’achat de l’avion de commandement par l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas prêt à se terminer. Et c’est son ministre de la Défense d’alors, Soumeylou Boubeye Maïga, de répondre sur les procédures d’achat de cet appareil.

Ce dernier est placé sous mandat de dépôt par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali suite à un audit commandité par le gouvernement. Selon les résultats du rapport d’audit, il y a eu « une indiscipline budgétaire dans l’acquisition de l’avion ». Officiellement, l’appareil a coûté 30 millions d’euros, mais toutes les règles de décaissement n’ont pas été respectées selon ce document.

L’autre affaire qui vaut des ennuis à l’ancien Premier ministre est l’achat d’équipements militaires. Cette affaire avait toutefois été classée sans suite par une décision de justice. Mais des personnes sont toujours entendues sur ce dossier par la Cour suprême selon son procureur cité par certains médias.

Cette réactivation de ces dossiers suscite des interrogations. Certains observateurs y voient une volonté de la junte militaire de mettre à l’écart certains dignitaires des régimes précédents à six mois de la présidentielle programmée le 27 février 2022.  

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

Sénégal-Mali : la reprise du trafic routier en bonne voie

Les deux Etats œuvrent pour un retour à la normale du trafic sur le corridor Dakar-Bamako interrompu suite à un accident de la circulation ayant fait quatre morts le 15 août dernier à Kaolack, au Centre du Sénégal.Le Sénégal et le Mali, deux pays liés par l’histoire et la géographie. Ensemble, ils formaient la Fédération du Mali. Ce passé commun justifie, selon un communiqué conjoint, « les excellentes relations bilatérales » entre le Sénégal et son voisin malien.

Les délégations ministérielles des deux pays ont tenu, mardi 24 août à Diamniadio (périphérie de Dakar), une réunion pour poser les jalons d’une reprise immédiate du trafic routier de part et d’autre.

Cette rencontre a été coprésidée par Mansour Faye, ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et son homologue malienne, Madina Sissoko Dembélé.

A l’issue des discussions, les autorités ont appelé les acteurs du transport et les populations « à travailler » à la reprise du trafic routier inter-Etats. Pour y arriver,  les deux Etats se sont engagés « à faire respecter l’ordre public » afin de garantir la libre circulation des personnes, biens et services.

En outre, les deux ministres ont demandé aux acteurs « de faire preuve de plus de responsabilité dans l’exercice de leurs activités » en veillant notamment au strict respect Code de la route.

Pour une meilleure gouvernance de l’axe routier Dakar-Bamako, les deux délégations ministérielles ont recommandé « la construction et la mise en service des aires de repos et de stationnement, l’amélioration de la fluidité du trafic en veillant au respect des normes de sécurité routière et du dispositif communautaire en matière de limitation de postes de contrôle pour lutter contre les tracasseries ».

L’accident de Kaolack, à environ 200 kilomètres de la capitale Dakar, est la cause de l’arrêt du ballet des voitures entre les deux frontières. Un camion immatriculé au Mali a fini sa course sur un taxi local tuant sur le coup quatre personnes à son bord.

La violence du choc a irrité des habitants de cette localité. Ils ont alors exercé des représailles sur des chauffeurs maliens. De l’autre côté de la frontière, des transporteurs sénégalais ont également subi des violences.

Rémi Ayikoué Amavi, nouveau DG de Bolloré au Mali

Nommé le 1er août 2021, le Béninois succède à Éric Dupuis à la Direction Générale de de Bolloré Transport & Logistics Mali.Rémi Ayikoué Amavi a intégré Bolloré Transport & Logistics en 2006 au sein de la filiale équato-guinéenne de l’entreprise où il s’est occupé du développement commercial des activités logistiques avant de passer Directeur Général en 2017.

Diplômé en Management et stratégie d’entreprise de l’ENACO-Lille, il va mettre son expérience au service du développement des activités logistiques du Mali. Le nouveau DG va notamment s’appuyer sur le réseau de Bolloré Transport & Logistics dans 109 pays et l’expertise de ses collaborateurs pour améliorer la desserte du pays.

« Je suis honoré de la confiance que l’entreprise que j’ai rejoint il y a 15 ans m’accorde. Avec le concours de toutes les équipes du Mali, nous allons apporter notre modeste contribution au rayonnement socio-économique du pays et offrir à nos clients des solutions logistiques innovantes dans le respect de la politique de Bolloré Transport & Logistics », a confié Rémi Ayikoué Amavi.

Mali : le français des Casques bleus renforcé

Un accord liant l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) vise à consolider le dispositif d’enseignement du français.Sur le front, la communication est un paramètre non négligeable. Pour le personnel militaire de la Minusma, opération onusienne de maintien de la paix au Mali, la maîtrise de la langue française contribue, selon un communiqué reçu vendredi à APA, « à la performance des opérations en facilitant l’insertion au sein de la mission, l’interopérabilité entre les contingents, ainsi que les interactions avec les populations et autorités locales pour la réalisation de tâches de proximité et de consolidation de la paix ».

Le projet, poursuit le document, bénéficie du soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et de France Éducation international en qualité d’opérateur de mise en œuvre pour l’intégration de la méthode d’enseignement du Français sur Objectifs Spécifiques (FOS) dans les cours de la Minusma.

Le programme comporte trois principales composantes : la formation des enseignants de français de la Minusma à la méthodologie FOS, le soutien au développement d’un cursus de cours de français sur mesure pour les militaires et l’élaboration d’outils d’évaluation. À terme, précise le communiqué, cette « action pilote pourrait être étendue au personnel de police et civil de la Minusma ou être dupliquée dans d’autres opérations de maintien de la paix en environnement francophone ».

Sahel : le Conseil de sécurité de l’Onu préoccupé par la montée du jihadisme

Pour l’organe de l’Organisation des nations unies (Onu) chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, le succès de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique passe entre autres par le renforcement de « la bonne gouvernance » et la facilitation du « développement socioéconomique ».Les mouvements jihadistes continuent d’avancer leurs pions au Sahel. Du Mali au Tchad en passant par le Burkina, les assauts meurtriers sont récurrents. Dans cette partie de l’Afrique, le jihadisme tourmente des populations parfois livrées à elles-mêmes.

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné « énergiquement les attaques constantes dirigées contre les civils, les représentants des institutions locales, régionales et des États, ainsi que les forces de sécurité nationales, internationales et des Nations Unies ».

Dans la même veine, ils ont réitéré leur « ferme condamnation des attaques et des menaces d’attaque dirigées contre les écoles, les enfants et le personnel éducatif, y compris des enlèvements survenus récemment au Nigeria ».

S’attaquer à ce mal profond, c’est prendre en compte, selon eux, les « conditions sous-jacentes » qui favorisent sa propagation. Il importe ainsi de promouvoir la bonne gouvernance « indispensable à la paix et à la stabilité à long terme dans la région ».

C’est pourquoi le Conseil de sécurité, réuni hier mardi, a salué « la transition démocratique intervenue au Niger et les efforts de réconciliation menés au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Togo et encourage la poursuite de ces dialogues ».

De même, l’organe onusien a apprécié les efforts des pays de la région pour renforcer « la participation pleine, égale et véritable des femmes aux processus politiques, notamment en vue d’accroître le nombre de femmes exerçant de hautes responsabilités publiques et plus largement le nombre de femmes occupant des fonctions électives ».

Au Sahel, les effets du changement climatique se manifestent souvent par la sécheresse, la désertification, les inondations et la dégradation des terres. Ces phénomènes ont des « conséquences en termes d’insécurité alimentaire » qui influent sur la stabilité.

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a souligné les répercussions du conflit libyen sur les pays voisins en particulier au Sahel avec « l’accumulation déstabilisante et le détournement d’armes mais aussi l’afflux de groupes armés et de mercenaires ».

Tout de même, l’organe composé de quinze membres dont cinq permanents s’est félicité des moyens déployés par les pays de l’Afrique de l’Ouest et du bassin du lac Tchad, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) « pour prévenir et régler les problèmes de sécurité exacerbés par le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ».

Au sujet de la situation humanitaire dans la région, le Conseil de sécurité a globalement noté « une détérioration aggravée par la pandémie de Covid-19 ». Il a donc demandé que soit assurée « la fourniture durable, en toute sécurité et sans entrave, de l’aide humanitaire et médicale à toutes les personnes qui en ont besoin » surtout les femmes, les filles, les enfants, les personnes âgées et les individus en situation de handicap.

Enfin, le Conseil de sécurité s’est également dit inquiet de la montée de la piraterie dans le golfe de Guinée, non sans encourager la poursuite des actions de lutte aux niveaux national et régional.

Can 2021 : les dés sont jetés

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, ce mardi 17 août au Palais des congrès de Yaoundé (Cameroun), au tirage au sort de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.Le Cameroun a mis les petits plats dans les grands avec une cérémonie riche en sons et couleurs. Cinquante ans après la Can 1972 jouée sur ses terres, le pays de Roger Milla ou encore Samuel Eto’o accueille, du 9 janvier au 6 février 2022, la grand-messe du football continental.

Logés dans la poule A, les Lions indomptables, quintuples vainqueurs du tournoi, seront opposés au Burkina Faso lors du match d’ouverture. Six stades seront utilisés pour les 52 matchs de la compétition : Japoma (Douala), Ahmadou Ahidjo et Olembé (Yaoundé), Kouekong (Bafoussam), Roumdjié-Adja (Garoua) et Limbe Omnisport Stadium (Limbé-Buéa).

L’Algérie, championne en titre, figure dans le groupe E en compagnie de la Sierra Leone, de la Guinée équatoriale et de la Côte d’Ivoire. Tandis que le Sénégal, finaliste malheureux, hérite du Zimbabwe, de la Guinée et du Malawi.  

Composition des groupes :

Groupe A : Cameroun, Burkina Faso, Ethiopie et Cabo Verde.

Groupe B : Sénégal, Zimbabwe, Guinée et Malawi.

Groupe C : Maroc, Ghana, Comores et Gabon.

Groupe D : Nigeria, Egypte, Soudan et Guinée Bissau.

Groupe E : Algérie, Sierra Leone, Guinée équatoriale et Côte d’Ivoire.

Groupe F : Tunisie, Mali, Mauritanie et Gambie.

Opinion: La chute de Kaboul, une alerte pour le Sahel

Intellectuel respecté et activiste influent, Moussa Tchangari est Secrétaire général de la l’association nigérienne « Alternative Espaces Citoyens ». Dans ce texte très inspiré, il invite les élites au pouvoir dans le Sahel et leurs alliés occidentaux à entreprendre des réformes politiques profondes. Faute de quoi, la région risque de subir le même sort que l’Afghanistan où les Talibans reviennent au pouvoir, vingt ans après en avoir été chassés par l’armée américaine.En Afghanistan, pays en guerre depuis 20 ans, les Talibans ont pris le contrôle de plusieurs villes, dont Kaboul, la capitale. Le président du pays, Ashraf Ghani, est en fuite; et les quelques hautes personnalités de son régime, encore présents dans le pays, se préparent à transmettre le pouvoir à leurs ennemis jurés.  C’est ce que rapportent tous les grands médias mondiaux; et tout cela s’est joué en l’espace de quelques jours, à l’approche de l’échéance de retrait définitif de l’armée américaine, pilier principal de la coalition internationale qui a déclenché la guerre en 2001. 

A Washington, Londres, Paris, Berlin et Ottawa, capitales des grandes puissances engagées, depuis bientôt 20 ans, dans la guerre en Afghanistan, les dirigeants sont dans le désarroi; ils assistent impuissants au retour au pouvoir des Talibans, n’ayant plus aucun projet pour ce pays où ils ont déployé des milliers des soldats et dépensé des sommes folles, en dehors de l’évacuation de leurs ressortissants et de leurs « collaborateurs » afghans. « Ceci n’est pas Saigon », dit un haut dirigeant américain; mais, il s’agit bien d’une débâcle. Elle est même, à certains égards, plus retentissante encore que celle enregistrée au Vietnam, en 1975, avec la chute de Saigon.

Au Sahel, région où certains des Etats mènent depuis quelques années une guerre rude contre des divers groupes armés idéologiquement proches des Talibans afghans, la chute de Kaboul sonne comme une alerte; elle préfigure ce qui pourrait y advenir, au cours des prochaines années, si les élites au pouvoir et leurs soutiens occidentaux continuent d’ignorer les appels à des réformes politiques audacieuses. La chute de Kaboul indique, en tout cas, et de manière fort magistrale, que la guerre contre les groupes armés djihadistes ne peut être gagnée en faisant l’économie des telles réformes, seules susceptibles de jeter dans la bataille la plus grande force politique et militaire, à savoir « le petit peuple ».

Après 20 ans de combats, qui ont entrainé d’énormes pertes en vies humaines, principalement au sein de la population afghane, les armées occidentales, dotées des moyens les plus sophistiqués, ont échoué face à des Talibans déterminés ; mais, cet échec est d’abord et surtout celui des dirigeants politiques occidentaux, eux qui ont engagé toutes leurs forces (soldats, armements, argents, expertises) dans cette guerre, en misant sur une élite corrompue, qui partage avec les Talibans le rejet profond de la démocratie. On se souvient encore des élections afghanes qui, bien supervisées par les « grands pays démocratiques », ont été marquées par les fraudes des plus grossières.

En Afghanistan, 20 ans de guerre ont enrichi une élite profondément corrompue, portée et maintenue au pouvoir par des armées étrangères ; mais, il faut dire que ces 20 ans de guerre ont enrichi également le complexe militaro-industriel occidental, les compagnies de sécurité et des experts en tout genre. L’argent englouti par cette guerre, les vies humaines qu’elle a emporté, ne sont une perte que pour le « petit peuple » d’Afghanistan et les petits contribuables des pays qui s’y sont engagés; et c’est parce que la guerre n’est pas un malheur pour tous qu’elle se poursuit toujours au Sahel, sur fond de corruption des élites, de déni des droits et du refus du dialogue et de réformes, au risque de voir un jour déferler sur les capitales des « Talibis en moto ».

Au Sahel, il est urgent que des hommes et des femmes de bonne volonté se lèvent et proclament que la guerre en cours ne peut pas être gagnée avec les mêmes armées étrangères qui ne l’ont pas gagnée en Afghanistan; mais aussi, avec le même type de dirigeants corrompus, qui n’ont aucune once de patriotisme, et le même type de forces de défense et de sécurité, qui commettent parfois des graves exactions et sont plombées par l’affairisme de leurs chefs. Cette guerre, si elle doit être gagnée, ne le sera qu’à travers une volonté large et des initiatives audacieuses visant à construire un nouveau contrat politique et social restituant au peuple sa souveraineté et créant les conditions d’une vie digne pour les millions de personnes qui en sont aujourd’hui privées.

L’opposant ivoirien Ben Souk arrêté au Mali (officiel)

L’ancien député-maire de Dabou (Sud ivoirien), M. Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, un cadre de Générations et peuples solidaires (GPS), mouvement citoyen crée par Guillaume Soro, a été interpellé à Bamako, selon une note de la justice malienne.

Cette interpellation intervient en « exécution d’un mandat d’arrêt international décerné le 16 novembre 2020 par Mme le juge du 9e Cabinet d’instruction du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, en Côte d’Ivoire », annonce le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de la commune IV du District de Bamako, Idrissa Hamidou Touré.   

Il est reproché à l’ancien député-maire de Dabou « des actes subversifs pouvant admettre une qualification pénale commis sur le territoire national », mentionne la note qui ajoute qu’il « était interpellé le 10 août 2021 sur ses instructions, par le service de la gendarmerie nationale ».

M. Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, ancien député-maire de Dabou, ville située à l’Ouest d’Abidjan, est membre de Générations et peuples solidaires (GPS) de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. 

« Une commission spéciale d’enquêtes préliminaires a été mise en place, dirigée par le commandant du groupement territorial de gendarmerie de Bamako pour, relativement aux actes subsersifs incriminés, identifier les différentes implications », poursuit le texte. 

Selon le procureur de la République,  cette démarche vise à « déterminer leur volonté criminelle en vue d’une saine application de la loi ». Il assure que cela fera l’objet d’un communiqué ultérieur et sait pouvoir compter sur « la bonne compréhension de tous ». 

Mali : nouvelle attaque meurtrière au nord

Plus de cinquante civils ont été tués dimanche dans de présumées attaques jihadistes dans le nord du pays.Selon des sources locales, les assaillants sont arrivés par moto et s’en sont pris aux populations des villages de Karou, Ouatagouna, et Daoutegeft. Ils ont brûlé des maisons et emporté du bétail.

Vingt civils ont été tués à Karou, quatorze à Ouatagouna, plusieurs personnes dans le hameau de Daoutegeft dans la région de Gao, selon une source sécuritaire.

Ce bilan provisoire pourrait s’alourdir puisque l’attaque menée dans cette zone frontalière avec le Niger, a fait aussi plusieurs blessés.

Ces nouvelles violences viennent porter un coup dur au combat contre le terrorisme mené par la Force conjointe du G5 Sahel composé du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie.

Pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, le Mali tente de sortir de la crise politique depuis le coup d’Etat perpétré par l’armée le 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta.

Les militaires qui reprochaient au régime d’IBK son inaction face aux attaques jihadistes, se retrouvent à leur tour englués dans une tourmente sécuritaire depuis la prise du pouvoir.

Les insurrections indépendantistes de 2012 ont cédé la place ces dernières années à des attaques jihadistes souvent attribuées aux groupes comme Al-Qaida et à l’Etat islamique.

Mali : dissolution du CNT, la Cour suprême renvoie son délibéré

La Cour suprême du Mali annonce le renvoi au 2 septembre prochain du délibéré sur le recours déposé par le M5-RFP contre la nomination des membres du Conseil National de Transition (CNT).Le temps de la justice n’est pas celui des hommes, dit l’adage. Le Mouvement du 5 juin et rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui avait, en janvier dernier, déposé un recours pour la dissolution du CNT l’a appris à ses dépens.

Après avoir grandement contribué à la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, les responsables de cette force du changement, composée de partis politiques et d’organisations de la société civile, avaient fustigé la mise en place de cet organe, appelé à exercer la fonction législative durant les dix-huit mois de transition.

La pomme de discorde résidait dans la composition des 121 membres du Conseil national de transition. Elle leur attribuait huit sièges contre onze pour les partis politiques et vingt-deux pour les militaires. Une répartition des postes qui violait, selon eux, le principe d’égalité entre les citoyens.

Devant tout cela, le mouvement populaire, dont certains des membres siègent malgré tout au CNT, continuait de considérer cet organe législatif comme une institution « illégale et illégitime ». Mais entre janvier, période où le recours a été déposé à la Cour suprême, et aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

Le colonel Assimi Goïta, devenu officiellement nouvel homme fort du Mali depuis le 7 juin dernier, a fait du M5-RFP un interlocuteur de premier plan. Cela s’est matérialisé dès son investiture par le choix du docteur Choguel Kokalla Maiga, figure de premier plan du M5-RFP, pour occuper le poste de Premier ministre. Ce dernier a d’ailleurs présenté lundi 2 août son plan d’actions gouvernementales devant les membres du CNT, qui l’ont ensuite plébiscité.

Un partenariat « stratégique » suivi de plusieurs débauchages de personnalités du mouvement dont l’imam Oumarou Diarra, membre du nouveau gouvernement, qui estime que le M5-RFP a terminé sa mission.

Ainsi, la nouvelle alliance entre les militaires au pouvoir semble refroidir l’ardeur que le mouvement contestataire faisait preuve lors du dépôt de sa lettre de protestation. Et en repoussant son délibéré, la plus haute juridiction ne veut-elle pas aménager une porte de sortie au M5-RFP, fissuré en interne sur la suite à donner à ce recours ?

« On ne peut pas demander la dissolution du Comité national de la transition et continuer de discuter avec eux », fustigeaient certains ex-responsables du M5-RFP comme Sy Kadiatou Sow, Mountaga Tall et Cheick Oumar Cissoko. Ces derniers ont décidé de quitter le mouvement pour rejoindre l’opposition.

Mali : adoption du plan d’actions de Choguel Maïga

Le plan d’actions gouvernementales du Premier ministre malien a été plébiscité lundi par les membres du Conseil national de transition (CNT).Après onze heures de débats au Centre international de conférence de Bamako, 102 membres de l’actuel organe législatif ont approuvé le plan d’actions du chef du gouvernement de transition malienne, Choguel Maïga. Deux seules voix ont voté contre tandis que neuf abstentions ont été enregistrées.

Doté d’un budget de plus de 2050 milliards FCFA, ce projet vise le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la mise en place de réformes politiques et institutionnelles, explique M. Maïga. En bref, il repose sur trois piliers : sécurité, politique et social.

Le gouvernement s’engage à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité ». Il a donné également des assurances quant à la « mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle » de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

En dépit de leur plébiscite, les membres du CNT ont exprimé des doutes sur certaines positions défendues par le Premier ministre. Les appréhensions portent principalement sur la possibilité de réaliser les objectifs fixés dans les sept mois qui restent à la transition avant l’organisation des élections générales.

Représentant des personnes handicapées au sein de l’instance transitoire, Hadji Barry indique ainsi sur RFI que le délai pour la mise en œuvre des réformes annoncées est très court. « C’est vrai on peut critiquer, mais je crois que les réponses qui nous ont été données peuvent nous permettre d’espérer », a-t-il indiqué.

Hassane Sidibé, membre du CNT abstentionniste au texte, justifie sa position par le fait que celui-ci manque de clarté sur l’utilisation des 2050 milliards FCFA alloués au plan d’actions gouvernementales. Malgré tout, il souligne que la censure du projet aurait été catastrophique à ses yeux.

« Ça aurait pu créer une nouvelle crise institutionnelle, qui aurait fait un autre blocage. Déjà on a perdu un an pratiquement, il faudrait profiter du reste du temps pour avancer. C’est notre dernière chance c’est une dernière chance pour le Mali tout entier », a-t-il déclaré.

Tout sourire durant les échanges, le Premier ministre Choguel Maïga s’est voulu rassembleur lors de son discours de clôture dans un appel aux différentes forces vives de son pays. Il tente de rassurer sur tous les points et note que le chronogramme des élections générales « sera maintenu ».

La présidentielle et les législatives ont été annoncées pour février et mars 2022. Ces scrutins seront précédés par un référendum, le 31 octobre, qui doit permettre une révision de la Constitution.

Niger : plusieurs militaires tués dans une attaque

L’armée nigérienne a subi de lourdes pertes lors d’attaques jihadistes dans le sud-ouest du pays.La région de Tillabéri renoue avec les attaques jihadistes. Cette fois, c’est l’armée nigérienne qui perd plusieurs membres lors d’une opération de ravitaillement dans le département de Torodi, proche du Burkina Faso.

Selon le ministre de la Défense nigérienne, les soldats ont été « pris dans une embuscade » tendue par des « groupes armées terroristes » samedi dans la matinée vers 10 heures. Au moment d’évacuer les blessés, ils tombent sur un « engin explosif improvisé » dissimulé par les assaillants.

Le bilan est lourd, quinze soldats ont péri, en plus de sept blessés et six portés disparus selon le communiqué du gouvernement parvenu lundi à APA.

La région de Tillabéri est souvent prise pour cible par les groupes jihadistes. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda) opèrent dans cette zone en ciblant souvent des civils.  

Entre dimanche 25 juillet et mercredi 28 juillet dernier, pas moins de 33 villageois ont été tués au nord près de la frontière malienne dans deux attaques distinctes.

Cette recrudescence des agressions dans cette zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, avait poussé le défunt président tchadien Idriss Deby Itno à déployer en février dernier, 1200 soldats dans le cadre de la force multinationale anti-djihadiste du « G5 Sahel ». Cette dernière regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Mali : le CNT examine le plan d’actions gouvernementales

Les membres du Conseil National de Transition (CNT) attendent ce lundi des précisions du Premier ministre Choguel Maïga avant de valider la feuille de route de son gouvernement.C’est parti donc pour les débats autour du Plan d’actions du gouvernement présenté vendredi dernier par le Premier ministre de transition devant le Conseil National de Transition (CNT).

Choguel Maïga repasse aujourd’hui devant les membres de cet organe législatif pour clarifier « de nombreux points d’interrogation » dans ce « vaste et ambitieux » programme.

Doté d’un budget de plus de 2050 milliards F CFA, le plan d’actions gouvernementales vise le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la mise en place de réformes politiques et institutionnelles, explique M. Maïga. En bref, il repose sur trois piliers : sécurité, politique et social.

A propos du premier axe, le gouvernement s’engage à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité ». Il a donné également des assurances quant à la « mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle » de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Par ailleurs, RFI souligne que de nombreux observateurs veulent savoir combien de temps faut-il pour l’application des différentes mesures annoncées. À commencer par l’installation de l’organe unique de gestion des élections.

Mais selon Choguel Maïga, le plan tient compte du temps restant de la Transition. Malgré tout, des doutes semblent persister sur les objectifs qui sont réalisables à court ou long terme.

Le Premier ministre a promis en outre de « s’atteler à l’organisation des Assises nationales de la refondation (ANR) ». De même, a-t-il assuré, ce « cadre de dialogue s’appuiera sur les résolutions et recommandations des différents fora tenus ces dernières années ».

Il a également évoqué la négociation d’un pacte social avec les syndicats, le retour des réfugiés et déplacés, la réinstallation des services sociaux de base dans le Centre et dans le Nord.

Barack Obama, partenaire stratégique de la NBA Africa

L’ex-président des Etats-Unis (2009-2017) s’associe à la ligue nord-américaine de basketball en contribuant aux efforts de « responsabilité sociale » sur le continent noir.La qualité de partenaire stratégique confère à Barack Obama « une participation minoritaire » dans la NBA Africa. L’ancien locataire de la Maison Blanche s’engagera notamment dans des « programmes et partenariats soutenant l’égalité des genres et l’inclusion économique ».

Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, le démocrate a affirmé que la National Basketball Association (NBA), « en utilisant ce sport pour créer des liens plus profonds à travers le monde, a toujours été un ambassadeur de choix pour les USA ».

Et en Afrique, souligne le prédécesseur de Donald Trump, le basket a « le pouvoir de promouvoir les opportunités, le bien-être, l’égalité et l’autonomisation ». Barack Obama,  impressionné par l’engagement de la ligue en faveur de l’Afrique, est convaincu que « la NBA Africa peut changer la donne pour beaucoup de jeunes  » de ce continent.

Pour cette perspective, l’ex-sénateur est fier de rejoindre l’équipe de la NBA Africa afin de participer à « un partenariat qui va bénéficier aux jeunes de nombreux pays ». De l’avis d’Adam Silver, président de la NBA, Barack Obama, dont le père est originaire du Kenya, « croit fermement au potentiel de l’Afrique et aux énormes opportunités de croissance qu’offrent les disciplines sportives ».

En tout cas, Victor Williams, Directeur Général de la NBA Africa, est impatient « de travailler avec (lui) et (les) investisseurs stratégiques pour faire du basketball un moteur de croissance économique pour le continent et une plateforme pour l’amélioration de la santé et du bien-être de l’une des populations les plus jeunes et à la croissance la plus rapide au monde ».

La NBA Africa, pour développer l’écosystème du basket en Afrique, met en œuvre des programmes tels que le Jr. NBA, Basketball Without Borders (BWB) Africa et la NBA Academy Africa. Elle compte parmi ses investisseurs Luol Deng, Dikembe Mutombo ou encore Joakim Noah.

De concert avec la Fédération internationale de basketball (Fiba), la NBA Africa a organisé la première édition de la Basketball Africa League (BAL). En mai dernier, les douze meilleurs clubs du continent se sont affrontés à Kigali, au Rwanda.

En finale du tournoi,  le Zamalek (Égypte) a battu l’US Monastir (Tunisie) sur le score de 76 à 63. La saison inaugurale de la BAL a été diffusée en 15 langues et dans 215 pays et territoires.

Elections au Mali : l’opposition presse la junte

L’opposition malienne serre les rangs à six mois de la fin de la transition dirigée par les militaires.Plusieurs partis maliens se sont réunis lundi à Bamako pour exiger une feuille de route claire pour la durée de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, s’est jusque-là engagé à respecter les dix-huit mois inscrits dans la Charte de transition. Mais des leaders politiques, comme les anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga et Moussa Mara, veulent s’assurer du respect de la tenue de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022.

Dans leur déclaration commune, ils affirment « leur attachement au respect scrupuleux de la période de la transition et donc de la date retenue du 27 février 2022 retenue pour les prochaines élections générales à savoir présidentielle et législatives ».

Cette frange de la classe politique est convaincue que le prochain régime issu des votes des Maliens devra « impérativement travailler dans un esprit de rassemblement et d’inclusivité et conduire de profondes réformes », notamment au plan sécuritaire. En effet, la sortie durable de cette crise suppose « la conduite d’actions qui ne peuvent être toutes envisagées pendant la seule période de la transition ».

Par ailleurs, des observateurs marquent leur scepticisme sur la possibilité de respecter le calendrier électoral dans les délais impartis. Toutefois, l’opposition affiche dans le document « sa disponibilité à participer à toutes les initiatives de la transition pour asseoir une grande inclusivité dans la conduite des affaires publiques ».

Les partenaires de Soumeylou Boubèye Maïga lancent un appel solennel aux autorités de la transition et à l’ensemble des partenaires du Mali pour la réussite de leur mission. A ce titre, ils se disent prêts à soutenir « les initiatives visant à instaurer et renforcer la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité du pays ».

Cet État du Sahel, en proie au jihadisme depuis 2012, a connu deux coups d’État en l’espace de neuf mois. Le président Ibrahim Boubacar Keïta dit « IBK », réélu le 16 août 2016 avec 67% des suffrages, a été fragilisé par une révolte populaire dirigée par l’Imam Mahmoud Dicko. Il est finalement renversé le 18 août 2020 par l’armée, dirigée par le colonel Assimi Goïta, qui l’accuse de corruption et manquement face à son devoir de sécuriser le pays.

Alors qu’une transition de 18 mois dirigée par des civils est validée dans une charte approuvée par l’Union africaine, la junte mécontente de la dernière recomposition gouvernementale du 24 mai, qui laisse deux de ses membres à quai, procède à l’arrestation du président de la transition Bah N’daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, conduits dans un camp militaire.

Le 7 juin dernier, le colonel Assimi Goïta est devenu officiellement le nouvel homme fort de Bamako après son investiture comme chef de l’Etat de transition devant la Cour constitutionnelle.

Plus d’un mois après, soit le 20 juillet dernier, l’officier militaire échappe à une tentative d’assassinat au couteau à l’intérieur d’une mosquée lors de la prière de l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice chez les musulmans.

Mali : le gouvernement sur le chantier où des étrangers ont été enlevés

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, colonel Sadio Camara et son homologue des Transports et des Infrastructures, Médina Sissoko Dembélé, se sont rendus à Kwala (Sud-Ouest) pour constater les dégâts causés par l’attaque terroriste du 17 juillet dernier.Sur le site, les engins de génie civil calcinés renseignent sur la violence de l’assaut au cours de laquelle trois Chinois et deux Mauritaniens ont été kidnappés. L’entreprise chinoise Covec-Mali et ATTMSA de la Mauritanie sont chargées de la construction et du bitumage de la route Kwala-Mourdiah-Nara.

Lors d’une visite effectuée le 25 juillet, le colonel Sadio Camara, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, a affirmé que les Forces armées maliennes (Fama) « sont à la poursuite de ces groupes terroristes afin de libérer les otages ».

Ambassadeur de la Chine au Mali, Wan Lei, a quant à lui déclaré que « les efforts seront conjugués » pour l’atteinte de cet objectif. De son côté, le diplomate mauritanien, Ahmedou Ould Ahmedou, a exprimé son inquiétude par rapport à « la sécurité de ses compatriotes enlevés », non sans souligner tout de même que « la mobilisation du gouvernement malien est rassurante ».

Enfin, Médina Sissoko Dembélé, la ministre des Transports et des Infrastructures, a plaidé pour que « les travaux reprennent dans un bref délai ». Démarrés en novembre 2019, les travaux de construction de cette route sont à un taux d’exécution de 35%.

Mali : l’agresseur d’Assimi Goïta mort en détention

L’homme qui a tenté d’assassiner le président de la transition malienne est décédé dimanche au cours de sa garde à vue.L’auteur de l’agression contre le colonel Assimi Goïta est « malheureusement décédé », informe un communiqué du gouvernement malien. L’assaillant, d’apparence jeune et dont l’identité n’a pas été dévoilée, a été rapidement appréhendé mardi par les services de sécurité après la prière de la fête du Sacrifice dans la Grande mosquée de Bamako. Il avait tenté d’égorger le chef de l’Etat de transition.

Au cours des investigations « qui ont permis de mettre en évidence des indices corroboratifs », son état de santé « s’est dégradé » après son admission au centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré puis au CHU du Point G, situés dans la capitale malienne. « Une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », ajoute le document.

Par ailleurs, le gouvernement rassure « que son décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du Parquet de la commune II (de Bamako), surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé ». Ce qui voudrait dire que d’autres personnes seraient impliquées.

Le Mali se trouve dans un cycle d’incertitude politique depuis le renversement, dans la nuit du 18 au 19 août 2020, du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par des militaires qui avaient à leur tête le colonel Assimi Goïta.

Jusque-là vice-président de la transition, cet officier de l’Armée a poussé le 26 mai 2021, président intérimaire Bah N’Daw à la démission.

Avec son ex-Premier ministre Moctar Ouane et d’autres personnalités, ils sont toujours placés en résidence surveillée par les autorités militaires. Récemment, le colonel Assimi Goïta a promis à l’Union africaine (UA) de lever les restrictions qui pèsent sur eux.

Lors de leur mission effectuée en mi-juillet à Bamako, les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’UA ont salué les « avancées » de la situation politique au Mali. Au terme de leur visite, le nouvel homme fort de Bamako a réitéré son engagement à respecter la transition de dix-huit mois qui doit déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022.

Mali : colonel Assimi Goïta sort indemne d’une tentative d’assassinat

Le président de la transition a fait l’objet, ce mardi à Bamako, d’une tentative d’attaque au couteau en marge de la prière de la fête du sacrifice, Aïd al-Adha.Le colonel Assimi Goïta l’a échappé belle. Alors qu’il voulait assister à l’immolation du mouton de l’imam à la Grande mosquée de Bamako, la capitale malienne, un jeune a tenté de le poignarder dans le dos.

L’assaillant n’a pas atteint le président de la transition mais aurait blessé « une autre personne » à en croire Latus Tourè, régisseur du lieu de culte. De son côté, le colonel Assimi Goïta « est sain et sauf ».

Sur Twitter, la Présidence du Mali a précisé que « l’agresseur a aussitôt été maîtrisé par la sécurité rapprochée » du président de la transition. D’après cette source, des « investigations sont en cours ».

Assimi Goïta a été investi, il y a un peu plus d’un mois, président de la transition en remplacement de Bah N’Daw qu’il avait poussé à la démission. Avant de présider aux destinées du Mali, cet officier de l’Armée a occupé le poste de vice-président de la transition.

Le Mali se trouve dans un cycle d’incertitude politique depuis le renversement, dans la nuit du 18 au 19 août 2020, du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par des militaires dirigés par le colonel Assimi Goïta.

Actuellement, l’ex-président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane sont toujours placés en résidence surveillée par les autorités. Récemment, l’homme fort de Bamako a promis à l’Union africaine (UA) de lever les restrictions qui pèsent notamment sur ces deux personnalités.

Lors de leur mission, entamée le 14 juillet à Bamako, les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’UA ont salué les « avancées » de la situation politique au Mali. Au terme de leur visite, Assimi Goïta a réitéré son engagement à respecter la transition de dix-huit mois qui doit déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022.

Mali : la délégation de l’Union africaine « satisfaite » de sa visite

Les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine (UA), en mission depuis le 14 juillet à Bamako, la capitale malienne, ont salué les « avancées » de la transition politique dans ce pays.S’assurer que le Mali est sur la bonne voie. C’était l’objectif de la délégation de l’Union africaine dont le séjour au Mali a pris fin vendredi dernier. Ce lundi, sur Twitter, la Présidence malienne a rapporté les propos de Victor Adekele, Représentant permanent du Nigeria auprès de l’organisation panafricaine : « Nous avons eu des discussions très fructueuses avec tous les interlocuteurs que nous avons rencontrés, à commencer par le Premier ministre et certains ministres, les membres de la société civile… ».

De son côté, le colonel Assimi Goïta, président de transition du Mali, a réitéré son engagement à respecter la transition censée durer 18 mois. Celle-ci doit notamment déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022. 

En outre, le nouvel homme fort de Bamako a promis de lever bientôt les restrictions de liberté qui pèsent sur Bah N’daw, ancien président de la transition, son Premier ministre, Moctar Ouane et d’autres personnalités. 

Lors de son entrevue avec la délégation de l’UA au Palais de Koulouba, le colonel Assimi Goïta a aussi mis l’accent sur la bonne conduite du mécanisme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR). Pour lui, la crise sécuritaire au Sahel sera difficilement gérée tant que ce processus « n’est pas activement mené ». 

Suite à la destitution de Bah N’daw et Moctar Ouane, l’Union africaine a suspendu le Mali de ses instances. Mais avec les « appréciations positives » de Goodluck Jonathan, médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le « satisfecit » de la délégation du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine, le Mali peut s’attendre à une bonne nouvelle. 

En tout cas, a indiqué M. Adekele, le chef de la délégation de l’UA, les chefs d’État et de gouvernement du continent « statueront pour voir quel soutien apporter aux autorités de la transition » malienne après l’examen du rapport de la mission.

Niger : 15 millions de dollars US pour répondre aux besoins humanitaires

Cette enveloppe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (Ocha, sigle en anglais) s’inscrit dans le cadre du tout premier fonds commun régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.L’organisme du système des Nations Unies, dans un communiqué reçu lundi à APA, renseigne que le Niger est confronté à « une urgence humanitaire complexe où la violence et l’insécurité permanentes ont été aggravées par la pauvreté endémique, la pression démographique et les chocs climatiques ».

Dans les régions transfrontalières du Niger, souligne le document, « les conflits armés dans les pays voisins (Burkina, Mali et Nigeria) continuent d’aggraver l’instabilité. Les déplacements de population et les effets de contagion sont fortement ressentis ».

A ce jour, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires estime que « le Plan de réponse humanitaire pour le Niger n’est couvert qu’à 14%, avec seulement 75 millions de dollars reçus sur un total de 523 millions requis ».

Le Niger est donc « le pays le plus sous-financé de la région ».  Un « déficit de financement » des actions humanitaires est noté dans tout le Sahel. A en croire Ocha, en 2020, les plans de réponse de la région ont été financés à 53% en moyenne, et au milieu de l’année 2021, seuls 21% des fonds requis ont été reçus.

D’après une étude du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, 29 millions de personnes localisées au Burkina, au Nord du Cameroun, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nord-Est du Nigeria ont besoin d’une aide humanitaire.

Avec ce fonds commun, Ocha entend donner favoriser « la coordination et les synergies régionales pour faire face aux nombreux défis interconnectés du Sahel ».

Dans sa mise en œuvre, les types de financement seront élargis pour que « les partenaires humanitaires puissent fournir une assistance efficace dans les endroits les moins bien financés, accéder aux populations vulnérables les plus difficiles à atteindre et répondre aux crises nouvelles et émergentes ».

Pour sa part, Julie Belanger, cheffe du bureau régional d’Ocha pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré que « les leçons apprises et les meilleures pratiques seront partagées entre les pays recevant des enveloppes de financement et les initiatives transfrontalières seront soutenues là où elles sont pertinentes ».

Mali : Trois Chinois et deux Mauritaniens enlevés dans une attaque armée

Deux Mauritaniens travaillant pour l’entreprise de construction ATTM et trois ressortissants Chinois ont été enlevés, samedi, dans une attaque armée, selon des sources, citées par le site électronique +Sahara Média+.Les mêmes sources indiquent que des hommes armés non identifiés ont attaqué un site appartenant à l’entreprise mauritanienne ATTM et à une société chinoise, entre les villes de Kala et Nwara, en territoire malien, où ils construisent une route goudronnée.

Les assaillants ont mis le feu aux équipements de l’entreprise avant d’enlever deux travailleurs « ordinaires », ajoute-t-on.

Et de préciser que les trois Mauritaniens se trouvaient sur le chantier, ajoutant que les hommes armés ont enlevé les trois travailleurs, mais l’un d’eux a sauté d’une des voitures des ravisseurs et survécu à l’enlèvement.

Les mêmes sources ont fait savoir que l’attaque s’est soldée par l’enlèvement de trois hauts cadres de l’entreprise chinoise, et la saisie de trois véhicules.

L’attaque a eu lieu dans une zone où s’active la katiba » Macina, affiliée au « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » (GSIM), qui prête allégeance à Al-Qaïda. Jusqu’à présent, aucune partie n’a revendiqué l’attentat.

Dans une première réaction officielle à cet incident, l’Agence mauritanienne d’information (AMI) a, dans une dépêche, rapporté qu' »un chantier entre la ville de Kala et Nwara, en territoire malien, a été la cible d’une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés ».

Le chantier est supervisé conjointement par ATTM et une société chinoise, a fait savoir AMI, soulignant que les autorités mauritaniennes « suivent très sérieusement l’affaire ».

Energie : appel à candidatures pour les start-up africaines

Les jeunes entreprises du continent peuvent bénéficier d’un financement en participant au concours « Salon de l’énergie et du développement durable (SEDD for Innovation) » organisé par l’association Light On.Deux semaines. C’est le temps qu’il reste aux start-up africaines pour soumettre leur projet. En effet, la réception des candidatures sera close le 31 juillet prochain. Pour espérer décrocher l’un des prix mis en jeu par Light On, les innovateurs devront proposer des solutions énergétiques hors-réseaux innovantes. La finalité étant d’améliorer les conditions de vie des populations du continent noir.

Cette compétition vise donc à promouvoir l’inventivité et la créativité « made in Africa » dans les domaines du développement durable et de l’énergie par la mise en place de formations et de financements de projets innovants.

Elle cible les start-up proposant des solutions pour éclairer durablement les ménages non raccordés au réseau électrique national ou développant des solutions pour l’efficacité énergétique.

Cinq pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo) sont concernés par le concours. Le prix décerné dans chaque catégorie est doté d’une enveloppe de trois millions F CFA, plus des formations, de la visibilité et des contacts avec des professionnels et de potentiels investisseurs. Les étudiants peuvent également y participer pour tenter de remporter jusqu’à un million F CFA.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Sahel : l’UA préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire

L’Union africaine (UA) a exprimé sa profonde inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au Sahel.Cette préoccupation a été lancée par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA dans une déclaration publiée, hier mercredi, à l’issue de sa dernière réunion qui a porté sur la situation dans la région du Sahel.

Le Conseil a associé la dégradation de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région à l’augmentation des attaques de terroristes, de criminels et de groupes armés opérant dans la région.

Il a également exprimé son inquiétude face aux défis socio-économiques qui sont aggravés par les effets négatifs du changement climatique et l’apparition de la pandémie de Covid-19.

La structure a condamné l’extrémisme violent, la drogue, le trafic d’armes légères et la criminalité transnationale organisée pour leurs effets négatifs sur la gouvernance, le renforcement des capacités institutionnelles et les efforts de construction de l’Etat dans la région du Sahel.

Parallèlement, le bloc panafricain a félicité la force conjointe du G5 Sahel pour son engagement continu en faveur du rétablissement d’une paix et d’une sécurité durables dans la région, malgré les problèmes de capacité auxquels elle est confrontée.

Il a souligné l’urgente nécessité de redoubler d’efforts pour mobiliser un financement prévisible et durable ainsi que les ressources matérielles nécessaires pour permettre à la force du G5 Sahel de s’acquitter plus efficacement de son mandat.

Mali : Amnesty International appelle à la libération d’anciens hauts dirigeants

L’Organisation Non Gouvernementale de défense des droits de l’Homme a déclaré ce mercredi que « les privations de liberté » dont sont notamment victimes l’ancien président de la transition et son Premier ministre « ne se justifient pas ».Il y a presque deux mois, Bah N’Daw avait remis sa démission ainsi que celle de Moctar Ouane au Colonel Assimi Goïta. Le chef de l’Etat et son Premier ministre, suite à un remaniement ministériel, s’étaient attirés les foudres du vice-président de la transition d’alors.

En août 2020, des militaires dirigés par Assimi Goïta avaient poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) vers la sortie. La non-reconduction de deux ministres, issus de leurs rangs, avait entrainé l’arrestation de Bah N’Daw et de Moctar Ouane. Depuis, ces deux personnalités ne sont pas libres de leurs mouvements. Le premier nommé se trouve au camp A des Forces armées et le second est assigné à résidence à Bamako.

Inacceptable selon Amnesty International qui plaide pour la fin de ces « détentions administratives illégales ». A en croire l’ONG de défense des droits humains, l’Etat malien, incarné aujourd’hui par Assimi Goïta devenu président de la transition, ne dispose d’ « aucune base légale » pour agir de la sorte.

Pour Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale, la décision des autorités « s’apparente à une détention arbitraire en violation de l’article 4 de la Constitution malienne et de l’article 9.1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le pays ».

De ce fait, Amnesty International affirme que Bah N’Daw et Moctar Ouane doivent être libérés « immédiatement (et) sans conditions ». En outre, l’organisation mondiale s’insurge contre la détention, au camp militaire de Kati situé à 15 kilomètres de la capitale, des Généraux Mohamed Lamine Ballo et Souleymane Doucouré. Ces derniers avaient respectivement été nommés, lors du remaniement ministériel en question, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et ministre de la Défense.

Programme GPE-Abidjan: une opportunité de bourse au profit des candidats

La Banque mondiale, un partenaire du Programme de formation en Gestion de la politique économique «Programme GPE-Abidjan » de l’Université Félix Houphouët-Boigny, offre une opportunité de bourse pour les auditeurs.

Lancé le 22 mai dernier, le recrutement des auditeurs de la 22e promotion s’achève le 19 juillet 2021. Les candidats peuvent toutefois, par le biais du GPE-Abidjan, postuler pour une bourse de l’Institut de la Banque mondiale « JJ/WBGSP ». 

Le Programme GPE-Abidjan vise notamment le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone, en matière de Management des politiques économiques.

Les candidatures des auditeurs sont reçues uniquement en ligne sur le site www.gpe-afrique.net/recrutement/. Le GPE-Abidjan, programme d’excellence de l’Université Félix Houphouët-Boigny, se veut un incubateur de compétences en gestion de la politique économique.   

Les pays ciblés par le Programme GPE-Abidjan sont la Côte d’ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, le Mali, le Togo, la Guinée et la Mauritanie. La session est également ouverte au Tchad, au Burundi, au Congo et au Cameroun. 

Dans l’espace de l’Union économique ouest-africaine (Uemoa), les candidatures sont fortement encouragées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger pour les personnes désireuses de décrocher un Master professionnel de haut niveau en gestion des politiques économiques. 

Selon le calendrier du recrutement, la clôture des candidatures est prévue le 19 juillet 2021, et la publication de la liste des candidats autorisés à concourir, le 27 juillet. L’épreuve écrite, elle, a lieu le 05 août 2021. 

La publication de la liste définitive des admis est fixée au 7 septembre 2021 et la clôture des inscriptions le 17 décembre 2021. Le GPE-Abidjan, fleuron de la formation en gestion de la politique économique, capitalise aujourd’hui plus de 20 ans d’expériences dans le renforcement des capacités.

Le programme a permis de former de nombreux directeurs de départements dans les administrations des pays bénéficiaires ainsi que des cadres d’institutions internationales : BAD, PNUD, Banque mondiale, FMI, BIT, OMS, etc.

L’intégration commerciale, un levier de croissance (expert)

L’Afrique peut s’appuyer sur l’intégration commerciale pour booster sa croissance économique, selon un expert du Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).« L’intégration commerciale est un puissant levier de croissance, de développement et de réduction de la pauvreté », a dit le colonel Aliou Diouf.

Le Secrétaire permanent du Comité national du CILSS du Sénégal (CONACILSS) s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation (13-15 juillet 2021) des organisations socioprofessionnelles et acteurs privés partenaires des Systèmes d’information sur les marchés (SIM). Les participants viennent des pays d’intervention du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) : Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie ; Niger, Sénégal et Tchad. Ils sont initiés notamment sur l’utilisation des outils de commerce en ligne (bourse virtuelle, E-commerce et M-commerce).

Poursuivant sur l’importance de l’intégration commerciale, le colonel Aliou Diouf a dit que c’est pourquoi, « les pays africains se sont engagés à Malabo (Guinée équatoriale) en 2014, à tripler d’ici 2025, le niveau des échanges intra-africains de produits et services agricoles ».

« Certes des actions ont été menées à divers niveaux, mais les défis à relever pour venir à bout des besoins en matière d’intégration du commerce régional interpellent les différents acteurs, notamment les puissances publiques et les acteurs privés », a indiqué le Secrétaire permanent du CONACILSS, dans son discours parvenu à APA.

Le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) est une initiative multinationale et concerne les pays membres du CILSS.

Il a été conçu pour faire face au nombre en constante augmentation de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique, de pauvreté, et de vulnérabilité aux effets pervers du changement climatique au Sahel. Il vise le développement de la résilience au changement climatique, le financement à long terme du secteur agricole, et le développement du commerce et de l’intégration régionale.

Le projet 1 du P2RS pour le Sénégal est financé par la Banque africaine de développement (Bad), l’Etat du Sénégal et les bénéficiaires pour un montant total de 19,5 milliards Fcfa.

Mali : le futur organe électoral sème la discorde

La création d’un organe électoral unique chargé d’organiser les futures élections fait grincer des dents au sein de la classe politique et de la société civile malienne.C’est une douche froide pour l’opposition et la société civile. En effet, lors d’une rencontre hier à la Primature, le Premier ministre Choguel Maïga, a donné sa préférence pour la mise en place d’un organe électoral unique pour organiser les futures échéances électorales. 

Cette annonce ne ravit pas toute la classe politique, dont certains étalent leur scepticisme de voir cet organe conduire un calendrier électoral assez chargé. Pour les pourfendeurs du projet, cette mesure fait clairement les affaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui pourrait s’éterniser au pouvoir face au délai imparti pour finir la transition. Pour d’autres, il y a un risque de voir la junte garder une certaine mainmise sur cet organe qui doit organiser et superviser les prochaines consultations.

Face à ces divergences, le Premier ministre nommé le 7 juin dernier, doit trouver la bonne formule avec la classe politique. Même s’il a donné sa préférence pour la mise en place d’un organe unique, Choguel Maïga n’est pas fermé au dialogue et à l’idée de trouver un consensus qui arrangerait toutes les parties.

Après le renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, le colonel Assimi Goïta à la tête de la junte, est chargé selon les recommandations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de mener une transition de 18 mois, qui doit aboutir au retour de l’ordre constitutionnel avec la tenue de la présidentielle en février 2022.

Sahel : la présence militaire française au centre d’une visioconférence

Les chefs d’Etat du G5 Sahel se réunissent, ce vendredi, en sommet virtuel pour discuter principalement des modalités du retrait des soldats français.Depuis l’annonce, en juin, de la fin de l’opération Barkhane, la France n’a pas divulgué le plan détaillé du retrait de ses troupes. Un mois plus tard, le président Emmanuel Macron prend part aux discussions de ce 9 juillet.

En visite à Paris, après un séjour en Allemagne, le chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, était aux côtés de son homologue français durant la visioconférence. Mahamat Idriss Déby, colonel Assimi Goïta, Roch Marc Christian Kaboré et Mohamed Cheikh El Ghazouani, respectivement président du Tchad, du Mali, du Burkina et de la Mauritanie, ont participé à distance.

Pris de court par la décision d’Emmanuel Macron, les présidents sahéliens se posent légitimement des questions quant au sort réservé par l’Elysée à la lutte contre le jihadisme dans cette région grande comme dix fois la France métropolitaine. Celle-ci devrait également mettre sur la table la question de la négociation avec les groupes jihadistes agitée au Sahel.

A l’issue de la rencontre, le nouveau Secrétaire exécutif du G5 Sahel, en remplacement de Maman Sambo Sidikou, sera connu. Pour sa part, Mohamed Bazoum prolongera les échanges à l’Elysée avec « déjeuner de travail ». Le successeur de Mahamadou Issoufou animera également une « conférence de presse conjointe » avec le président français.

Lancée le 1er août 2014, l’opération Barkhane s’inscrit dans la continuité de Serval. L’objectif consistait, pour la France, à lutter contre l’expansion du terrorisme et à former les armées locales pour qu’elles soient capables de juguler la menace.

Actuellement, 5100 soldats tricolores sont déployés au Sahel. En huit ans d’engagement sur le terrain, la France a perdu une cinquantaine de soldats. Emmanuel Macron mise maintenant sur la task force européenne Takuba. Créée le 13 janvier 2020 au sommet de Pau (France), elle pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner les unités conventionnelles de combat.