Centrafrique: Abdoulaye Alkali Said condamné à six ans de prison ferme

Le haut gradé de l’ancienne rébellion Seleka était poursuivi pour dix chefs d’accusation, dont crimes de guerre, crime contre l’humanité ou atteinte à la sûreté intérieure de l’État.

La nouvelle de la condamnation est connue depuis lundi 23 septembre 2019,  à Bangui. La justice centrafricaine a condamné ce haut-gradé de l’ex-Seleka à six ans de prison ferme pour crimes de guerre et crime contre l’humanité.

Alors qu’au même moment du côté de la cour pénale internationale, deux leaders anti-balaka comparaissaient devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye aux Pays-Bas. C’était  l’audience de confirmation des charges. Il faut le dire, la peine d’emprisonnement à perpétuité de cet ex-Seleka avait été requise. La cour a finalement condamné Abdoulaye Alkali Said à six ans de prison fermes.

 «  C’est la lutte contre l’impunité. Si la CPI a pu attraper certains gros poissons, nous aussi de notre côté, nous attrapons d’autres poissons. On dit souvent que la justice finit toujours par rattraper les criminels. Nous osons espérer que nous les aurons tous. Tous ces criminels doivent comprendre une fois pour toutes qu’il n’y a pas de place pour l’impunité », a déclaré Eric Didier Tambo, procureur général.

Il faut le rappeler, Abdoulaye Alkali Said était poursuivi pour dix chefs d’accusation, dont crimes de guerre, crime contre l’humanité ou atteinte à la sûreté intérieure de l’État.

« Nous avons regardé le dossier. Il n’y avait pas d’éléments pouvant soutenir les charges. Ce qui a donc été constaté à l’audience. Le procureur n’avait pas les éléments à charge donc nous avons plaidé non-coupable pour tous ces chefs. Malheureusement, nous avons été accrochés pour une infraction, association de malfaiteurs, mais pour tout le reste, on a été déchargés parce qu’il y avait absence de preuves », explique l’avocat de la défense, maître Nzala.