RCA : François Bozizé convoque une conférence de presse

L’ancien président centrafricain François Bozizé a convoqué une conférence de presse samedi après qu’une altercation a éclaté entre des éléments de sa garde rapprochée et des gardes présidentiels lors des obsèques de la femme de Jean-Serge Bokassa, décédée le 10 novembre 2020.

C’est sur un ton déterminé que François Bozizé s’est exprimé devant la presse samedi. « Lorsque quelqu’un vous agresse c’est pour vous faire du mal, vous êtes en légitime défense, vous devez vous défendre. C’est inévitable, a déclaré l’ex-président centrafricain. Ne croyez pas que nous allons nous croiser les bras si on continue à nous provoquer dans la mesure où nous ne provoquons personne. Depuis Kampala jusqu’à aujourd’hui, jamais je n’ai adressé un mot maladroit envers le chef de l’État, envers le régime actuel. »

Notre force est une « force politique »

François Bozizé dénonce plusieurs incidents ces dernières semaines alors que certains de ses détracteurs l’accusent d’organiser ses forces. « Non, on n’a pas de force nous, a-t-il assuré. Notre force, c’est une force politique et c’est cela qui effraie. La force politique qui s’appelle le Kwa na Kwa est une machine qui effraie et c’est ça qui agite les concurrents aux prochaines élections présidentielles comme législatives. Quant à parler de force militaire nous n’en avons pas encore l’intention. Mais cette force peut se transformer en force militaire très facilement, c’est la force du peuple. La force du peuple est là. »

Contactée, la présidence n’a pas souhaité faire de commentaire sur cet incident.

Tensions autour de la candidature de l’ex-président

Les tensions sont palpables à Bangui dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle quant à la validité de la candidature de François Bozizé aux élections.

Le président Faustin-Archange Touadéra était lui en déplacement à Bouar samedi pour la cérémonie de fin de formation des Faca (forces armées centrafricaine) par la Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine, ainsi que la remise officielle du dépôt de munitions pour la garnison de Bouar.

Centrafrique : perquisition au domicile secondaire de Jean-Serge BOKASSA

Le mouvement « Kodro Ti Mo Kozo Si » tient à  informer l’opinion nationale et internationale des violations dont a fait l’objet la résidence secondaire de Monsieur Jean Serge Bokassa.

En effet, en marge de la cérémonie de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme qui s’est déroulée le 25 Avril à  Pissa et présidée par le Chef de l’Etat Monsieur Faustin-Archange Touadera, la résidence secondaire du coordonnateur du “MKMKSâ€�, le Patriote Jean Serge Bokassa, a été sans raison valable, inspectée en sa présence par un membre de la garde rapprochée du Président de la République. Ce dernier visiblement très remonté et muni d’une arme de poing ainsi que d’une arme d’assaut, a fait irruption dans les lieux privés où se trouvait Monsieur Jean Serge Bokassa. En outre, il a allégué avoir reçu des consignes fermes afin de procéder à  des vérifications approfondies. Le sens de sa démarche n’a pas été compris. Il aurait pu mettre en danger la vie du coordonnateur du “MKMKSâ€� à  qui, faut-il le rappeler, toute sécurité a été retirée en dépit de la sensibilité des fonctions qu’il a eu à  occuper dans un passé encore récent.

La République Centrafricaine est un pays de Droit et parmi les droits fondamentaux dont jouit tout citoyen centrafricain, figure la protection du domicile : le domicile est inviolable. Il est interdit de s’introduire sans autorisation dans un domicile privé quelque soit le titre d’occupation ou l’affectation du local. Si l’intrusion est faite sans le consentement des propriétaires, elle est consécutive du délit de violation de domicile.

Ainsi, nous condamnons avec la plus grande fermeté ces pratiques dignes d’une « dictature » qui ont pour seul but d’intimider et qui bafouent par la même occasion les valeurs démocratiques de notre très chère Patrie, la République Centrafricaine. Nous désirons par la même occasion attirer l’attention du Peuple et de toute l’opinion sur ses actes antidémocratiques que rien ne peut justifier.

Par ailleurs, nous nous réserverons le droit d’user de toutes les voies de recours possibles pour que le Droit soit dit mais encore pour que des dispositions soient prises pour la sécurité des leaders d’opinion qui en ressentent le besoin.