RCA : le recteur de l’université de Bangui présente la situation de l’année académique au président

Le président de la république, Pr Faustin Archange Touadera, a reçu en audience le 28 avril 2022, une délégation du rectorat de l’Université de Bangui.

La délégation était conduite par le Pr Gérard Grezengue, recteur de l’Université de Bangui. Elle est venue porter à la connaissance du président de la république, la situation de l’année académique en cours et faire l’état des lieux des infrastructures. Le patron de l’université indique que, les grèves des étudiants et des enseignants du supérieur ont bouleversé le calendrier de l’activité académique 2021-2022.

Il déplore aussi la vétusté de l’état des infrastructures et des locaux de service de l’Université. Ces infrastructures ne sont d’après lui plus adaptées à l’effectif des étudiants qui est pléthorique. Ces problèmes selon le recteur, empêchent les étudiants et leurs enseignants de travailler dans de bonnes conditions.

Créée en 1969 pour abriter 300 étudiants, l’Université de Bangui compte à peu près 12000 étudiants aujourd’hui.

RCA : discours de Faustin Archange Touadéra à la cérémonie de remise du rapport du dialogue républicain

Voici l’intégralité du discours dit pas le président, Faustin Archange Touadéra, le 19 avril dans le cadre de la remise officielle du, rapport final du dialogue républicain.

– Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

– Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

– Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales;

– Monsieur le Président du Comité d’Organisation du Dialogue Républicain ;

– Mesdames et Messieurs les Membres du Comité d’Organisation du Dialogue Républicain ;

– Distingués Invités ;

– Mesdames, Messieurs,

Je voudrais exprimer ici la joie et la fierté que je ressens en vous accueillant aujourd’hui, à l’occasion de la remise officielle des Actes du Dialogue Républicain.

En dépit des difficultés de tous ordres, le Comité d’organisation a travaillé avec beaucoup d’ardeur et d’abnégation pour un heureux aboutissement du Dialogue Républicain.

En organisant ce Dialogue républicain, vous avez contribué à donner une place centrale aux forces vives de la Nation dans la réalisation du diagnostic des défis qui se posent à notre pays et la proposition des solutions concrètes et innovantes.

Le succès de ce Dialogue républicain a contribué à l’enracinement de notre jeune démocratie et l’Etat de droit que le peuple centrafricain a le mérite de construire depuis le retour à l’ordre constitutionnel, le 30 mars 2016.

Il n’était pas évident de pouvoir faire dialoguer toutes les forces vives de la Nation à cause notamment de la manipulation et de la divergence dans l’interprétation des événements et de la situation sociopolitique de notre pays.

Certains d’entre vous ont dû résister aux manipulations politiciennes en gardant la cohésion du Comité, en faisant preuve de patriotisme, de disponibilité à l’égard de la République et de sérieux dans l’exécution de la mission qui vous a été confiée.

Je vous en remercie et saisis cette occasion pour vous réitérer mes félicitations pour le travail abattu.

– Distingués invités ;

– Mesdames et Messieurs ;

Au-delà de la remise des Actes du Dialogue républicain, cet événement envoie un signal clair à certains de nos concitoyens qui hésitent encore à emprunter la voie du dialogue et de la réconciliation nationale.

Je les invite à nouveau à nous rejoindre dans la mise en œuvre des Recommandations pertinentes du Dialogue républicain.

Nous devons tous poursuivre la marche vers la paix et la sécurité définitive pour hisser notre pays tant meurtri par des décennies de crises sanglantes vers des horizons meilleurs.

Pour ma part, les échos positifs du Dialogue républicain sont autant d’invitations à continuer le travail engagé et à persévérer dans la voie du dialogue qui, je le réaffirme, constitue le chemin idéal vers la paix, la sécurité et la prospérité de notre pays.

Le Dialogue Républicain, dont je reçois aujourd’hui les actes, est le premier du genre qui ait été consacré à la formation d’un front républicain contre les fossoyeurs de la démocratie, de l’Etat de droit et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics.

Il s’agit, en effet, d’un instrument de consolidation de la paix, de la sécurité, de la réconciliation nationale, du vivre ensemble et de la construction de notre pays.

L’organe de suivi qui sera mis en place, conformément à la volonté des forces vives de la Nation exprimée lors des assises, veillera à la vulgarisation des recommandations pertinentes et à leur mise en œuvre, selon un chronogramme d’exécution et de suivi qui sera établi en collaboration avec le Gouvernement.

Le Gouvernement sera instruit de tout mettre en œuvre pour que ces recommandations pertinentes soient rapidement traduites en actes concrets dans l’intérêt de nos populations.

Je ne doute point que nos partenaires et l’ensemble de la communauté internationale qui ont tant œuvré pour le retour de la paix, de la sécurité et du relèvement économique de notre pays, continueront à nous accompagner dans la mise en œuvre efficace des recommandations du Dialogue républicain.

En terminant, je voudrais renouveler mes félicitations et remerciements à tous les Membres du Comité d’organisation du Dialogue républicain et les assurer de la reconnaissance de la Nation.

Vive le Dialogue Républicain !

Vive la République Centrafricaine !

Je vous remercie.

Tchad : l’ambassadeur de Guinée félicite Faustin Archange Touadera pour la réussite du dialogue républicain

Le président de la république, Faustin Archange Touadera a accordé une audience à l’ambassadeur de Guinée Equatoriale. Le diplomate était porteur des félicitations de son président pour la réussite du dialogue républicain en RCA.

Le président de la république Professeur Faustin Archange Touadera, a reçu en audience le mercredi 13 avril 2022, au Palais de la Renaissance, M. Narciso Edu Nsue, Ambassadeur de la République de la Guinée Equatoriale en Centrafrique.

Le diplomate équato-guinéen, Narciso Edu Nsue, est venu féliciter le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera, pour la réussite du dialogue républicain tant souhaité par ses concitoyens.

L’Ambassadeur de la Guinée Equatoriale, Narciso Edu Nsue, a saisi cette opportunité pour exalter les bonnes relations séculaires entre les deux pays.

RCA : Ben Wilson NGASSAN recherché par une milice

Le journaliste indépendant a adressé une lettre ouverte au Président Faustin Archange Touadera où il dénoncer son obsession à vouloir modifier la constitution.

 

Alors que le dialogue politique dit républicain vient de s’achever à Bangui, et que les proches du pouvoir ont proposé d’inclure dans les recommandations un projet de la modification de la Constitution pour permettre au chef de l’État de se présenter à un troisième mandat, le journaliste centrafricain Ben Wilson NGASSAN, droit dans ses bottes,  a « pris son courage à deux mains » pour envoyer une lettre ouverte à TOUADERA et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout prix la constitution de la République. Mais quelques jours après, le jeune homme devient la cible de menaces et d’intimidation de la part de la milice armée du pouvoir. Il est activement recherché, sa vie est aussi en danger. Ceci est une alerte rouge!

Des menaces, des intimidations

Cela fait trois jours que le jeune journaliste Ben Wilson NGASSAN se cache.  Le dimanche 27 mars au soir, quelques heures seulement après avoir adressé une lettre ouverte au Président de la République Faustin Archange Touadera et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout prix la constitution de la République, le journaliste a malheureusement commencé à constater des faits étranges devant son domicile.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, le journalise ben Wilson NGASSAN précise que « Près de là où je vis en réclusion, deux véhicules noirs, vitres fumées, surtout non immatriculées, ont sillonné les encablures, à des segments opposés. Selon les voisins, cela paraît étrange, car les propriétaires du véhicule ne résident pas dans ce quartier, et ces véhicules n’ont jamais sillonné les parages. Pour des raisons de précaution, je vais changer en toute discrétion mon lieu de réclusion, en attendant de voir clair. J’interpelle les uns et les autres sur le danger sécuritaire perpétuel que j’encours. Jeune que je suis, assisté d’un autre jeune de la même génération que moi, je ne suis vraiment pas en sécurité. Je garde le moral malgré tout ».

Selon des informations recueillies, le jeune journaliste Ben Wilson  serait actuellement traqué par un certain Thierry Lébené alias 12 puissances et certains éléments de la garde présidentielle. Ils l’ont prémédité depuis trois jours.   Ceci  est grave, car on connaît très bien la méthode du pouvoir dans ses actions qui consistent à assassiner les journalistes indépendants. On se souvient encore de l’empoisonnement mortel du journaliste Jean Saint-Claire Maka Gbossokotto à Bangui.

 

RCA: l’opposition entend boycotter le dialogue républicain

L’opposition réclamait un débat sur la crise électorale de 2020, puisqu’elle juge toujours illégitime la réélection du président Touadéra.

 

Le dialogue républicain promis depuis un an et demi par le président Touadéra doit débuter lundi matin. Mais l’ensemble des partis d’opposition qui avaient pourtant participé jusqu’ici aux préparatifs viennent d’annoncer qu’ils boycottent finalement la rencontre au motif que leurs exigences ne sont pas satisfaites.

Le dialogue se fera donc sans l’opposition. Son porte-parole, Me Nicolas Tiangaye, dit avoir tenté jusqu’au bout de faire inscrire les véritables problèmes à l’ordre du jour. À savoir, selon lui, la nécessaire participation des groupes armés. « Les groupes armés sont les protagonistes de la crise et on ne peut pas régler la crise en excluant ces protagonistes », affirme-t-il.

L’opposition réclamait aussi un débat sur la crise électorale de 2020, puisqu’elle juge toujours illégitime la réélection du président Touadéra. Moins d’un électeur sur trois avait alors pu voter en raison de l‘attaque coordonnée des groupes rebelles à travers le pays.

« Nous n’entendons pas servir de faire-valoir à cette parodie de dialogue », a conclu Me Nicolas Tiangaye au nom de l’opposition élargie, qui comprend la COD2020, le MLPC de Martin Ziguélé et Patrie de Crépin Mboli-Goumba. Le MKMKS de Jean-Serge Bokassa et le MDRC de Joseph Bendounga avaient déjà fait savoir qu’ils ne répondraient pas présent lundi matin à l’ouverture du dialogue.

La décision de l’opposition est jugée « absurde » par le MCU, le parti au pouvoir. Mathurin Dimbelet-Nakoé s’étonne que l’opposition se retire au dernier moment après avoir siégé au comité d’organisation, établi les thématiques et défini les contours du dialogue. « Malgré la main tendue par le cher de l’Etat, ces gens-là ne sont pas pour la paix, tance-t-il. Un groupe de personne ne peut pas continuer à prendre la République centrafricaine en otage. »

Du côté de la société civile, on exprime sa déception mais on garde espoir dans l’issue du dialogue. « C’est lamentable », réagit Hyacinthe Longba, défenseur des droits de l’homme et membre du comité d’organisation du dialogue. « J’aurais aimé voir toutes les sensibilités autour de la table », renchérit Paul-Crescent Beninga, le rapporteur général issu de la société civile.

Des questions

« Le dialogue est maintenu », assure la présidence. Mais des interrogations demeurent. Les thématiques abordées sont très larges, l’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et ramener la paix, sans préciser par quelle mesure concrète, espérant qu’une solution sortira des discussions.

Monseigneur Nongo, président de la conférence épiscopale, plaidera pour une meilleure répartition des fruits de l’exploitation minière. Aly Ousmane, de la société civile musulmane, réclame une prise en charge des déplacés qui affluent vers la capitale depuis le centre du pays ou de graves violations des droits de l’homme sont actuellement commises, assure-t-il.

D’autres encore craignent que le dialogue n’aboutisse à une modification de la Constitution.

RCA : libération sans poursuites des quatre militaires de l’armée française

Les quatre militaires de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique, et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, ont été libérés sans poursuites, a annoncé l’ONU, jeudi.

Les quatre militaires de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le chef de l’État ont été remis en liberté sans poursuites jeudi 24 février.

En vertu de l’accord qui régit les relations entre la Mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) et le gouvernement, « on ne peut pas les entendre devant un juge et, face à cet obstacle, le parquet a décidé de classer sans suite », a déclaré à l’AFP Didier Tambo, le procureur général près la cour d’appel de Bangui.

La veille, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait exigé leur « libération immédiate », assurant que la procédure établie entre l’ONU et la Centrafrique en cas de soupçon d’infraction concernant des personnels onusiens « n’avait pas été respectée ».

Les quatre soldats d’élite du corps de la Légion étrangère de l’armée française, de nationalités roumaine, italienne, bulgare et française, avaient été appréhendés lundi alors qu’ils étaient en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d’un véhicule blindé banalisé devant l’aéroport de Bangui.

L’ambassade de France et l’ONU avaient immédiatement indiqué qu’ils étaient membres de la sécurité rapprochée du général français Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la force de la Minusca, qui compte quelque 15 000 Casques bleus dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Ils venaient de le déposer à l’aéroport où il prenait l’avion pour Paris.

Mais aussitôt après leur arrestation, des photos de leur arsenal soigneusement aligné sur le sol par les forces de sécurité, ainsi que de leurs badges de l’ONU, comme une vidéo de leur arrestation, avaient été abondamment diffusées sur des comptes privés sur les réseaux sociaux, certains les accusant d’avoir voulu « assassiner » le président Faustin Archange Touadéra qui venait d’atterrir à Bangui.

« Manipulation grossière »

L’ONU et la France avaient dénoncé une « manipulation grossière » mais le parquet de Bangui avait ouvert le lendemain une « enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».

La France accuse régulièrement le pouvoir à Bangui d’être « complice » d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d’innombrables « trolls » sur les réseaux sociaux et dans certains médias. De son côté, Moscou reproche à Paris d’accuser à tort les paramilitaires de la société privée de sécurité russe Wagner d’avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.

Au lendemain de leur arrestation, la France et les États-Unis avaient accusé à l’ONU à New York les « mercenaires » de Wagner d’avoir « exécuté » et « massacré » des dizaines de civils en janvier et de mener une campagne « systématique » de « terreur » en Centrafrique où ils combattent les rebelles aux côtés de l’armée régulière.

Une diplomate russe à l’ONU avait démenti et accusé Paris et Washington de vouloir discréditer les « spécialistes » russes dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.

Face à une offensive de la rébellion menaçant Bangui il y a plus d’un an, le président Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie et mal entraînée et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s’ajouter à de nombreux autres présents depuis trois ans. Des « instructeurs non armés » selon Moscou, des « mercenaires de Wagner » selon l’ONU et la France.

En quelques mois, ils avaient repoussé les groupes armés qui occupaient alors deux tiers du pays et récupéré la grande majorité du territoire. Mais au prix de violations des droits humains, accusent régulièrement l’ONU et la France.

À bord d’un « véhicule suspect », en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient « à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel », avait assuré mardi le parquet de Bangui, ajoutant : « Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois. »

« Il y a d’un côté les indices et les charges – la voiture, les armes – et, de l’autre, l’opportunité de poursuivre. Et le parquet a décidé qu’il n’était pas opportun de poursuivre en raison de l’accord » avec la Minusca, a expliqué le procureur général Tambo.

Mercredi, la ministre française des Armées, Florence Parly, s’était  entretenue, selon son entourage, avec Antonio Guterres pour demander également leur libération.

« Arrêter des soldats des Nations unies, de surcroît français, n’est pas sans grande gravité », a commenté jeudi pour l’AFP le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni.

 

RCA : ouverture d’enquête après l’arrestation de quatre militaires de l’armée française

Les légionnaires, qui opéraient sous la bannière de l’ONU, sont accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président Touadéra.

 

La République centrafricaine a ouvert une enquête, mardi 22 février, après l’arrestation la veille à Bangui de quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française opérant sous la bannière de l’Organisation des Nations unies (ONU) et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra.

Cette annonce survient le jour même où la France et les Etats-Unis ont accusé, par la voix de leurs ambassadeurs devant le Conseil de sécurité de l’ONU, les « mercenaires » de la société russe de sécurité privée Groupe Wagner d’avoir « exécuté » et « massacré » des dizaines de civils, et de mener une campagne « systématique » de « terreur » en République centrafricaine où ils combattent les rebelles aux côtés de l’armée régulière.

Les quatre légionnaires arrêtés lundi devant l’aéroport de Bangui étaient lourdement armés et en treillis, « de nationalité française, italienne, roumaine et bulgare », et circulaient à bord d’un véhicule banalisé non siglé ONU, a fait savoir le procureur de la République de Bangui mardi soir, en annonçant l’ouverture d’« une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».

Ils escortaient le général français Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), à l’aéroport, où il prenait un avion pour Paris, avaient assuré alors l’armée française et l’ONU.

Mais ils avaient été accusés aussitôt par de nombreux comptes privés sur les réseaux sociaux, avec force photos de leurs équipements, d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain, dont le convoi devait passer au même endroit, ce que Paris et l’ONU avaient immédiatement démenti avec force, dénonçant une « désinformation » et une « manipulation grossière ».

Relations de plus en plus tendues

A bord d’un « véhicule suspect », en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient « à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel », a assuré le procureur Laurent Lengande, ajoutant : « Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois. »

Un haut responsable de l’ONU en République centrafricaine a rencontré le président Touadéra afin d’obtenir « au plus vite » la libération des quatre militaires, a déclaré le porte-parole de l’ONU à New York. Cet incident survient au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une féroce guerre d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre civile depuis 2013.

La France reproche à la République centrafricaine d’être « complice » d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d’innombrables trolls sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Et Moscou reproche à Paris d’accuser les paramilitaires du Groupe Wagner d’avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.

RCA : présentation des vœux du corps diplomatique au président Touadéra

A l’occasion de la présentation des vœux de l’année 2022, le président Touadera a pris ce moment pour s’adresser au corps diplomatique en Centrafrique. Voici l’extrait de son discours du 7 janvier 2022.

 

Mesdames et Messieurs;

La cérémonie de présentation de vœux est aussi l’occasion de passer en revue la situation internationale et même le bilan de la coopération multilatérale ou bilatérale.

Point n’est besoin de rappeler que nous sortons d’une année particulièrement difficile au cours de laquelle le monde entier a continué à faire face aux principaux défis de l’humanité que sont la pandémie du Covid-19, le terrorisme et les changements climatiques.

En effet, depuis la survenance de la pandémie du Covid-19, l’économie mondiale a été impactée négativement, rendant ainsi également difficile la mise en œuvre des programmes et projets de développement dans nos pays respectifs.

Ainsi que je l’avais rappelé à la tribune des Nations-Unies, pour faire aux chocs du Covid-19, la communauté internationale doit renforcer la résilience des populations, investir davantage dans le dispositif de veille sanitaire, et poursuivre sans relâche la sensibilisation collective.

Bien plus, il apparaît urgent de tout mettre en œuvre pour atteindre l’immunité collective tout en intensifiant la recherche de médicaments préventifs et curatifs, aussi sûrs qu’efficaces.

L’accès universel aux vaccins pour les pays les moins avancés, devrait relever d’une urgence de sécurité internationale, au nom des principes fondamentaux de solidarité humaine.

Je saisis cette occasion pour renouveler ma gratitude à la Facilité COVAX, et saluer l’excellent élan de solidarité manifesté à l’égard de mon pays par les Etats-Unis d’Amérique et la République Populaire de Chine, par des dons en vaccins et kits sanitaires qui ont permis de contrer la propagation du COVID-19.

En ce qui concerne le terrorisme, notre région a été le théâtre des attentats terroristes qui ont frappé aveuglement certains pays frères comme le Tchad où ils ont occasionné le décès tragique d’un Digne Fils de l’Afrique, feu Maréchal du Tchad, IDRISS DEBY ITNO.

Ce crime odieux que nous avons condamné avec la dernière énergie, a provoqué la réprobation et l’indignation de l’ensemble de la communauté internationale.

Outre la région du Lac Tchad, malheureusement devenue le bastion du terrorisme, la région du Sahel a été particulièrement visée par des attentats terroristes.

Certains pays de cette région avec qui nous entretenons de solides liens de fraternité et de coopération comme le Burkina- Faso, le Niger, le Mali, le Nigeria, ont été les cibles des attaques terroristes très meurtrières, courant 2021.

Toutes ces situations suscitent en nous une grande inquiétude sur l’avenir de notre continent et celui de la paix mondiale.

En ce qui concerne la République Centrafricaine, les menaces de déstabilisation demeurent réelles à l’exemple de celle que vous avez vécue avec nous, le 13 janvier 2021.

Devant ces défis immenses, le désengagement de certains partenaires traditionnels de la République Centrafricaine, l’expose au risque de l’instabilité que pourrait entraîner tout engrenage dans un cercle vicieux, avec des répercussions indéniables sur la sécurité des Etats de la sous-région.

Je saisis cette occasion pour appeler, à nouveau, à la responsabilité des garants et facilitateurs pour l’exécution de bonne foi des engagements pris par les groupes armés dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019, qui demeure pour nous le cadre idéal pour un retour définitif de la paix et de la sécurité en République Centrafricaine.

Je voudrais aussi solliciter l’appui vos pays et organisations à la mise en œuvre effective de la Feuille de route conjointe de Luanda ainsi que de l’organisation du Dialogue républicain.

Aux crises politiques, sécuritaires et sociales récurrentes, s’ajoutent de plus en plus, les défis naturels tels le changement climatique avec son corolaire la crise alimentaire, la croissance démographique et l’urbanisation galopante.

L’année 2021 a aussi enregistré des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, notamment de graves inondations ayant entraîné de centaines de morts dans certains pays dont la République Démocratique du Congo, l’un de nos pays frères.

Je salue les engagements pris par les Etats du monde, à l’occasion de la COP 26, de réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, en vue de maintenir la hausse de la température à 1, 5° Celsius.

Mesdames et Messieurs ;

En dépit des défis que je viens de rappeler, le Gouvernement, grâce à vos appuis multiformes, n’a ménagé aucun effort pour créer les conditions d’une paix durable et ramener la confiance entre les fils du pays, la stabilité sur toute l’étendue du territoire national et la relance économique.

C’est d’ailleurs grâce aux appuis multiformes de la famille diplomatique et de la Communauté Internationale que la République Centrafricaine a pu résister aux multiples tentatives de déstabilisation perpétrées par la Coalition des Patriotes pour le Changement, CPC.

C’est ici l’occasion de réitérer toute ma gratitude à l’ensemble de la communauté internationale, particulièrement à la MINUSCA, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEEAC et la CIRGL, ainsi que les pays amis et frères pour le soutien que vous ne cessez d’apporter et qui a été décisif dans la consolidation de la paix et la préservation des acquis démocratiques.

Excellences ;

Mesdames et Messieurs ;

Vous en êtes témoins ! Le Peuple centrafricain est lassé par les trop nombreuses crises violentes et n’aspire désormais qu’à la Paix, la Sécurité, la Justice, au respect des Droits humains, au vivre ensemble et au développement.

C’est pourquoi, j’exprime notre satisfaction à la solidarité manifestée par les partenaires bilatéraux et multilatéraux par des appuis logistiques apportés à nos forces de défense et de sécurité ainsi que leur formation dans leurs différentes académies militaires.

Au regard de l’évolution de la situation socio-économique et sécuritaire qui prévaut actuellement dans le pays, je réitère à nouveau l’appel du Peuple centrafricain pour une levée totale de l’embargo sur les armes à destination des FACA afin qu’elles soient véritablement opérationnelles aux côtés de leurs frères d’armes de la communauté internationale pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national et apporter la quiétude tant attendue.

La tâche reste immense, c’est pourquoi le Gouvernement poursuivra la nouvelle orientation de la diplomatie que nous voulons inclusive, respectueuse de la souveraineté de chaque Etat et reflétant notre choix de coopérer avec tous les Etats, dans le cadre défini par le corpus juridique international pertinent.

Je viens une fois de plus réaffirmer le caractère pacifique de mon action politique car, je demeure convaincu que la guerre s’accompagne toujours et partout de destructions, de souffrances indicibles, infligées aux peuples dont nous avons la conduite.

Je fonde l’espoir que cette nouvelle année 2022 permette les adaptations nécessaires, redonne une nouvelle dynamique et un raffermissement des liens d’amitié et de coopération entre la République Centrafricaine et vos pays ou organisations respectifs.

Je voudrais enfin vous inviter Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs des postes consulaires et Représentants des Organisations Internationales, d’être les habituels fidèles interprètes et témoins des efforts de la construction de la démocratie à laquelle s’attelle le Gouvernement centrafricain.

Que l’An nouveau vous apporte son lot de joies, de surprises agréables et vous offre les plus beaux cadeaux de l’existence: la bonne santé, l’espérance, la paix familiale, des relations fidèles en amour et en amitié!

Vive la coopération internationale !

Je vous remercie.

RCA-coronavirus : au moins 9% de la population complètement vaccinée en 2021

L’année 2021 a été décisive pour la lutte contre la Covid-19 en Centrafrique, même si ce pays enclavé reste moins touché par les effets de cette pandémie mondiale.

 

Le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, lors de son discours bilan de l’année a noté avec satisfaction la mobilisation de plus de 5 millions de doses de vaccins dont près d’un million cinq cents mille ont été déjà reçus.  « Ainsi, en 2021, on a enregistré plus de 500.000 primo vaccinés, soit environ 17 % de la cible nationale, et 9% de la population ont été complètement vaccinés », a déclaré le président Touadera.

Ces chiffres placent la Centrafrique au-dessus de la moyenne observée dans la Région Africaine par l’OMS qui est de 5,7%, ce qui est un exploit pour un pays en crise.

« Je tiens donc à remercier et féliciter tous les acteurs nationaux et internationaux de la lutte, les ONG Humanitaires et l’Institut Pasteur de Bangui, pour les sacrifices consentis pour sauver nos populations. Je saisis cette occasion pour renouveler notre gratitude à la Facilité COVAX, aux Etats-Unis d’Amérique et à la République Populaire de Chine qui ont été nos principaux pourvoyeurs en vaccins», lance le président.

Pour le président, l’objectif pour 2022 est de vacciner au moins 70% de la population totale, conformément aux objectifs fixés par l’Union Africaine.

Mais, en dépit de ces résultats encourageants, il est constaté ces derniers mois une recrudescence de décès des personnes non vaccinées. Le nombre de cas positifs a également doublé entre novembre et décembre. Le président a donc profiter de cette occasion pour réitérer son appel à la mobilisation et au respect de toutes les mesures de prévention, car « c’est la combinaison des mesures de surveillance, de la vaccination et des mesures barrières qui permettront de mieux protéger la population contre cette pandémie et d’en limiter la propagation et l’impact ».

90 milliards de FCFA mobilisés pour la santé en 2022

Le président Faustin Archange Touadera a annoncé que dans le domaine de la Santé, le Gouvernement a mobilisé 90 milliards 500 millions de FCFA auprès des partenaires techniques et financiers.

« Nous avons enregistré une réduction de la mortalité du couple mère/enfant qui est passée de 283 en 2020 à 212 en 2021, soit 25%, grâce à la mise en œuvre des dix (10) domaines d’impulsion présidentielle. Notre pays a confirmé son statut de pays libre de la Poliomyélite sauvage décerné par l’OMS en août 2020 ».

Pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile, le président annonce le lancement en 2022 de deux nouvelles initiatives, à savoir : « Zéro décès lié au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans » et « Zéro dose de vaccin chez les enfants ».

RCA : le Smig passe de 18 850 francs CFA à 29 000 francs CFA

Le président Faustin Archange Touadera a annoncé, à travers un décret, la revalorisation du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti).

 

En République centrafricaine, le Smig passe de 18 850 francs CFA à 29 000 francs CFA. Le président Faustin Archange Touadera, l’a annoncé à travers un décret, la revalorisation du Smig. Le même décret, datant du 31 décembre, revalorise le salaire minimum agricole garanti (Smag) à 1 000 FCFA par jour.

Depuis plus de 30 ans le Smig et le Smag n’ont pas été augmenté en Centrafrique. C’est depuis des années que les syndicats de travailleur demandent la revalorisation du Salaire minimum interpersonnel garanti et le Salaire minimum agricole garanti.

Pour ces derniers, c’est un pas en avant mais beaucoup reste à faire pour améliorer les conditions de vie des populations.

« Nous avons réclamé que l’augmentation du Smig et du Smag doivent atteindre 40%, sinon nous entendons bafouer le protocole d’accord signé avec le gouvernement via le ministère de la fonction publique », a indiqué à l’Agence Anadolu, le secrétaire général du Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC), Firmin Zoh-Ponguele.

« Nous exigeons aussi au gouvernement le paiement en totalité de plusieurs mois d’arriérés de salaire dus aux travailleurs et la réduction des prix du carburant à la pompe pour alléger le problème de transport parce que nos camarades des taxis et bus ont augmenté les prix des taxis et bus pour essayer d’ajuster leur versement. Donc ceux qui sont pénalisés, ce sont des travailleurs et la population. Et enfin, nous demandons l’intégration des jeunes diplômés lésés dans la fonction publique », a ajouté le syndicaliste.

S’adressant à ses compatriotes le 31 décembre dernier, le président Touadera les a rappelé qu’«en dépit du contexte économique particulièrement difficile et en l’absence des appuis budgétaires en 2021, le gouvernement a continué à travailler pour améliorer les conditions de vie » des Centrafricains.

Malheureusement, « les démons des crises militaro-politiques » n’ont pas permis à la Centrafrique de reprendre son envol économique, a souligné Touadera

RCA : un général rebelle nommé conseiller à la présidence de la République

Kalité Deya a été nommé par un décret présidentiel le 2 décembre comme conseiller du chef de l’État en matière de promotion des petites et moyennes entreprises.

 

Le chef de l’État centrafricain, Faustin Archange Touadera a nommé la semaine dernière cinq nouveaux conseillers à la présidence de la République. Parmi eux, Kalité Deya, un général rebelle, suspecté de crime de guerre et crime contre l’humanité.

Il a été nommé par un décret présidentiel le 2 décembre 2021, comme conseiller du chef de l’État en matière de promotion des petites et moyennes entreprises. Kalité Deya est un général rebelle actif au sein du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ). C’est un groupe armé basé au nord de la RCA, créé par son frère Gilbert Toumou Deya, actuel ministre délégué aux désarmements.

Selon des sources concordantes, Kalite Deya, son frère Gilbert Toumou Deya et le chef rebelle Abdoulaye Hissen Ramadan sont dans le viseur de la Cour pénale spéciale. Ils sont accusés de crimes commis lors des affrontements survenus en 2020 à Birao, Ndélé et Bria entre les groupes armés du nord qui avaient fait près de 500 morts, et déplacé des milliers des personnes ainsi que la destruction des centaines d’habitation à connotation ethnique.

Pour des nombreux observateurs, la nomination de Kalite Deya consacre ainsi l’impunité des auteurs de crimes contre le peuple centrafricain et la fin de l’état de droit dans le pays.

RCA : la mère du président Faustin Archange Touadera évacuée à l’étranger

Plongée dans un état de santé très critique, la mère biologique du chef de l’État a été évacuée pour recevoir des soins appropriés.

 

Les causes de la dégradation de l’état de santé de la mère du chef de l’Etat n’ont pas été révélées.  Mais la semaine dernière, elle avait été évacuée par un avion non médicalisé de la société Wagner,  probablement en Russie.

L’information a été confirmée par un proche conseiller du chef de l’État qui a précisé qu’elle avait de difficultés a marché, non seulement en raison de son âge, mais à cause de sa maladie. Il  décrit une dame considérablement affaiblie au cours de ces dernières semaines.

« Avec l’hospitalisation de la mère du Président de la République en Russie, les Russes ont trouvé un moyen précieux pour mettre, à nouveau, la pression sur le chef de l’État », affirme un membre du gouvernement centrafricain.

RCA : le cessez-le-feu déjà violé par les loyalistes, accusent les rebelles

Dans un communiqué publié lundi 18 octobre, la coalition rebelle CPC, qui avait mené début janvier l’offensive sur Bangui vient de réagir à l’annonce du président Faustin-Archange Touadéra.

 

« La CPC prend acte », dit le communiqué signé par un porte-parole depuis Paris, sans préciser si la coalition rebelle s’engage ou non à respecter le cessez-le-feu. Mais elle affirme également que les forces loyalistes auraient déjà violé cet engagement du chef de l’État à Bambari ainsi qu’à Benzambé, le village natal de l’ancien président Bozizé, aujourd’hui à la tête de la rébellion. La localité aurait été attaquée et pillée ce samedi 16 octobre par des paramilitaires russes, selon des sources locales et sécuritaires.

Dans son allocution, le chef de l’État lançait un appel à deux des principaux groupes armés restés hors du processus de cessez-le-feu : le FPRC – affaibli selon les spécialistes, par la contre-offensive et les divisions internes – et l’UPC qui conserve une certaine force de frappe et qui semble douter des intentions du président Touadéra, selon un message attribué à son leader.

« Toujours pourchassés comme des ennemis de la République »

« Le chef de l’État a obtenu des garanties de la CPC pour l’abandon des hostilités, réaffirme le porte-parole de la présidence, le ministre Albert Yaloke Mokpeme. Mais sa détermination reste intacte et ceux qui gardent les armes seront toujours pourchassés comme des ennemis de la République. »

La décision du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra de décréter un cessez-le-feu unilatéral et immédiat vendredi 15 octobre a été accueillie très favorablement par la communauté internationale. Dans leurs communiqués respectifs, les Nations unies, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ainsi que la plupart des partenaires internationaux de la Centrafrique ont unanimement salué un pas décisif dans le processus de paix.

Mais certains observateurs doutent encore de son applicabilité sur le terrain suite aux regains de violences ces dernières semaines dans le centre et l’ouest du pays.

 

RCA: de nouvelles consultations menées par la communauté Sant’Egidio

Ces nouveaux échanges se concentrent sur le dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra et actuellement en cours de préparation.

 

Diverses personnalités centrafricaines se retrouvent, ce mardi 28 septembre 2021, à Rome pour deux jours de concertations organisées par la Communauté Sant’Egidio, qui intervient depuis plusieurs années comme médiateur dans la crise centrafricaine.

Après le discours introductif, ce lundi, du président de la communauté Sant Egidio Andrea Riccardi et un premier tour de table, c’est aujourd’hui que les travaux commencent véritablement. Autour de la table, les anciens Premiers ministres devenus opposants,  Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoun, Martin Ziguele, formulent le vœu de « sortir de l’impasse » par à un dialogue « inclusif ».

Faut-il comprendre un dialogue qui laisse place à tous les acteurs y compris les groupes armés ? C’est en tout cas la position du KNK, ancien parti de l’ex-président Bozizé, qui a depuis pris la tête de la coalition rebelle CPC. Le parti est représenté par son nouveau président Christian Guenebem.

Le sujet reste une ligne rouge pour les autorités centrafricaines représentées notamment par le premier vice-président de l’Assemblée nationale Évariste Ngamana et le directeur de cabinet de la primature Ernest Mada. « Ceux qui ont pris les armes pour déstabiliser le pays ne doivent pas être présents au dialogue il n’y pas de débat là-dessus », maintient le ministre Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la présidence.

Certaines figures de la société civile, telles que Pamela Derom, présidente du Conseil de la jeunesse, tenteront peut-être d’aplanir les divergences. Tous en tout cas reconnaissent la pertinence d’une médiation dans un cadre neutre.

 

RCA : Faustin-Archange Touadéra fait le pont sur les sujets du moment

Dans une interview publiée sur Jeune Afrique ce lundi 20 septembre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra fait le point sur les grands dossiers du moment : rébellion CPC, François Bozize, Wagner. Une prise de parole sur un ton bien plus ferme que d’habitude affirme un diplomate.

 

« Ces crimes, c’est Bozize qui en est à l’origine », déclare fermement Faustin-Archange Touadéra au sujet de la CPC et des crimes commis lors de l’attaque de Bangui en janvier. « Il a saboté tout ce que nous avions entrepris avec les groupes armés » poursuit-il.

 

Interrogé sur le sort de l’ex-président : « si nous lui mettons la main dessus, nous ferons en sorte qu’il réponde de ses actes devant la justice ». Mais si les négociations régionales aboutissent à un accord sur un lieu d’exil : « nous l’accepterons ».

Sur la présence de Wagner, le chef de l’État nie avoir connaissance de l’activité de l’entreprise paramilitaire russe en Centrafrique. « Moi je n’ai rien signé avec une société qui s’appellerait Wagner » assure-t-il. « Je vous mets au défi de prouver le contraire ».

À la question de l’état des relations avec la France, Faustin-Archange Toudéra répond par une autre question. « Pourquoi se focaliser sur la Russie qui nous a en plus aidé gracieusement? « 

Sur le mandat de la mission onusienne, le président est clair. Il souhaite un mandat plus robuste. « Nous avons besoin de troupes combattantes » insiste-t-il.

 

RCA : lancement de l’usine de Boali 2

Les travaux d’augmentation de la capacité de l’Energie Centrafricaine (ENERCA), lancés en 2019 ont pris fin ce mercredi 11 aout 2021.

 

Le président de la République Faustin Archange Touadera a présidé la cérémonie officielle en de l’usine de Boali 2. Grâce au financement du Fonds saoudien, l’ENERCA va alors répondre à au moins 70% des besoins de sa clientèle. L’énergie centrafricaine pourra être en permanence, réduisant ainsi le temps de coupure de 8 heures par secteur, un système instauré par cette société depuis presque 10 ans.

En juin, une mission s’est rendue dans cette ville pour évaluer l’avancée des travaux. En plus de l’usine de Boali où une deuxième turbine neuve a été installée, au centre-ville comme sur le site de Gobongo, des travaux étaient aussi en cours.

Sur le site du central thermique de Bangui, quatre (4) générateurs ont été installés. Ces générateurs, acquis sur Fonds Saoudien permettront de disposer de 10 Mégawatt de plus sur les 10 existants.

Le site B de l’ENERCA située à Gobango dans le 4eme arrondissement de Bangui est en chantier. Sur ce site, il est question des travaux d’élévation de tension. Même projet sur le site de Boali 1. Les travaux de Boali 2 qui viennent de s’achever permettront d’élever la tension de 63 à 110 Mégawatt.

Cette usine a été construite en 1967 par l’empereur Jean Bedel Bokassa. Elle a connu plusieurs dysfonctionnements et dégradations avant de se voir renaitre en 2021.

Financé par la Banque Africaine de Développement, la réhabilitation de la centrale électrique de Boali2 est une composante de la première phase du projet multinational d’interconnexion des réseaux de la République Démocratique du Congo et de la RCA. Ainsi, la ville de Zongo va bénéficier d’une interconnexion à partir de Bangui tandisque 9 localités de la RCA auront l’électricité partir du barrage de Mobayi.

RCA : la Commission vérité justice réconciliation bientôt opérationnelle

La Commission vérité justice réconciliation (CVJRR) est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019.

 

Le président Touadéra a lancé, vendredi 16 juillet, la rentrée judiciaire. Au cours de son discours, il a mentionné la création de la Commission vérité justice réconciliation et réparation (CVJRR) dont les onze commissaires ont prêté serment, début juillet. La CVJRR est l’une des recommandations de sortie de crise du Forum de Bangui de 2015, reprise dans les accords de Khartoum de 2019. Les onze commissaires se sont réunis pour en composer son bureau.

Édith Douzima, avocate reconnue à Bangui, prend la tête de cette CVJRR tant attendue. Elle veut se mettre au travail le plus rapidement possible : « Je crois qu’il n’y a plus de temps à perdre et nous devons commencer déjà à jeter les bases de nos actions. »

Recommandée par le Forum de Bangui, en 2015, et reprise dans les accords de Khartoum de 2019, elle doit notamment permettre de rompre la spirale de l’impunité : « C’est la question de l’impunité qui est à l’origine des maux de ce pays. Nous pensons que nous devons beaucoup œuvrer pour qu’il y ait justice. »

Autre objectif, celui de la réconciliation : « Le tissus social est vraiment déchirée à cause des crises à répétition dans le pays et donc nous pensons que nous devons mettre ensemble nos compétences et nos expertises. Nous devons tout mettre en place pour qu’il y ait une réconciliation véritable et non une réconciliation au bout des lèvres. »

Des consultations nationales ont été menées auprès de 2 000 Centrafricains. Parmi les recommandations figure celle de la prise en compte des crimes graves commis depuis 1959: «Tout le monde attend beaucoup de cette Commission et je crois qu’il faudrait lui en donner les moyens. Sans moyens, nous ne pouvons pas faire grand chose. »

RCA : Touadéra s’active en faveur de la levée de l’embargo sur les armes

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera est rentré ce lundi d’une visite de travail en Angola.

 

Faustin Archange Touadera a rencontré son homologue João Lourenço pour évoquer le « renforcement de la coopération bilatérale » entre les deux pays selon le communiqué officiel. Cette rencontre intervient deux semaines avant le vote au Conseil de sécurité des Nations unies le 29 juillet prochain sur le régime de sanctions qui vise la RCA.

Le président angolais, mandaté par ses pairs pour prendre en main la question centrafricaine, est actuellement à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Deux mini-sommet des chefs d’État cette année, des échanges réguliers entre ministres… L’Angola est cosignataire, avec le Rwanda, d’une « feuille de route » appelant au dialogue. C’est une priorité car les principaux bailleurs de fond conditionnent désormais le maintien de leurs aides aux résultats du dialogue républicain promis par le président Touadéra. Luanda mène campagne en faveur d’une levée de l’embargo sur les armes en RCA. Sanction prise par le Conseil de sécurité des Nations unies et qui refera l’objet d’un vote à la fin du mois.

Luanda rejoint ici la position de la Russie de la Chine, estimant que la mesure empêche le gouvernement de se battre « à armes égales » contre les rebelles de la CPC. Mais se heurte à celle des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, selon qui Bangui n’est pas en mesure de stocker, contrôler et tracer les armes pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains. Ces derniers s’appuient sur un récent rapport des experts onusiens sur le sujet qui documente de nombreuses violations de l’embargo ainsi que de graves violations des droits de l’homme.

RCA : le nouveau gouvernement est enfin formé

Attendue depuis quelques temps, l’équipe gouvernementale d’Henri-Marie Dondra est désormais connue.

 

Le nouveau gouvernement centrafricain a été formé ce mercredi 23 juin 2021. Pour cette première équipe du deuxième mandat du président Archange Touadéra, plusieurs ministres du dernier gouvernement ont été reconduits. Il s’agit notamment de la ministre des affaires étrangères, de la Francophonie et des centrafricains de l’Etranger, Sylvie Baïpo-Temon, en poste depuis 2018.

Liste ntégrale du nouveau gouvernement

RCA : Firmin Ngrebada donne sa démission

Le Premier ministre centrafricain a rems ce jeudi 10 juin 2021, sa lettre de  démission au président de la République, Faustin Archange Touadéra.

 

Firmin Ngrebada démissionne de son poste de Premier ministre. Il a remis sa lettre au Président de la République son Excellence Pr Faustin Archange Touadera, ce jeudi 10 juin 2021. Il a annoncé cette nouvelle sur son compter Twitter.

RCA-Dialogue national : Faustin Archange Touadéra va s’entretenir avec l’opposition

Depuis une semaine, le chef de l’Etat reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays en vue d’un dialogue national.

 

Le président Faustin Archange Touadéra va rencontrer l’opposition. Comme depuis une semaine, Faustin Archange Touadéra reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays en vue d’un dialogue national. Il faut dire que le président a été réélu en décembre dernier au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupes armés, la Coalition des Patriotes pour le Changement. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition.

Pour l’entourage du président, ces concertations sont l’occasion d’entendre les suggestions des partis d’oppositions. L’objectif affiché est de « tourner le dos aux problèmes sécuritaires » dans un contexte toujours tendu, malgré le recul de la menace que les groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) faisaient peser sur Bangui.

Récemment, le ministre de la Justice a demandé la levée de l’immunité parlementaire de quatre députés, dans le cadre d’une enquête sur l’ex-président François Bozizé, coordinateur revendiqué de la CPC.

Selon le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpeme, ces députés seront tout de même les bienvenus dans ces discussions. L’un d’eux, Martin Ziguélé, le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, reste pourtant sceptique concernant ses effets futurs. S’il demande une clarification de la méthode du gouvernement, son parti sera bien représenté dans les discussions ce mardi après-midi.

En revanche, Mahamat Kamoun, président de la COD-2020, la principale plateforme d’opposition, ne se rendra pas physiquement au palais de la Renaissance. Il note lui aussi beaucoup d’incohérence et de contradiction dans l’organisation de ce dialogue. Un courrier avec leurs doléances sera malgré tout envoyé à la présidence.

RCA-Dialogue républicain : début ce lundi des concertations nationales

L’ouverture de ce dialogue avait été demandée depuis longtemps par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

 

En Centrafrique, s’est ouvert ce lundi matin les concertations nationales pour préparer le grand dialogue républicain. L’annonce avait été faite par le président Faustin-Archange Touadéra en mars dernier. Le président réélu au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupe armés, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), depuis décembre. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

Le président Faustin Archange Touadéra doit recevoir ce lundi matin les premiers participants des consultations. Ce sont les 23 membres de la délégation de Bangui qui ouvre le bal au Palais de la Renaissance aujourd’hui.

Dès mardi, ce sera au tour de la société civile : syndicats, associations et ONG se succèderont jusqu’à mercredi. Viendront ensuite les confessions religieuses. Protestants, catholiques et musulmans présenteront leurs doléances au président vendredi prochain.

Enfin après une journée consacrée aux préfectures et aux chefs traditionnels venus de tout le pays, les partis ou rassemblement politiques comme la COD 2020 clôtureront les concertations le mardi 27 avril.

Le pouvoir a exclu tout dialogue avec les représentants des groupes armés ou tout parti politique ayant montré un quelconque soutient à la Coalition des patriotes pour le changement, CPC. En revanche, au sein de l’équipe technique d’appui, on indique que les députés concernés par une procédure de levée d’immunité parlementaire pourront participer aux concertations.

Une fois les consultations compilées, le chef de l’Etat a promis que cela servirait de base à l’application de l’accord de paix et de réconciliation national signé il y a plus de deux ans.

RCA : les partisans du MCU demandent le départ de la Minusca

Plusieurs milliers de Centrafricains issus pour la plupart du mouvement cœurs unis (MCU) du président Faustin Archange Touadéra ont marché ce jeudi dans les rues de Bangui.

 

Cette marche est partie du complexe sportif de Bangui jusqu’au siège de la Minusca. Ces Centrafricains dénonçaient les propos du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique Mankeur Ndiaye lors d’une interview accordée à RFI le vendredi dernier.

Dans ses propos Mankeur Ndiaye avait souligné que la solution Centrafricaine n’est pas militaire et par la même occasion il avait félicité les groupes armés qui se sont retirés de la CPC pour réintégrer l’accord de paix en Centrafrique, et appelant les autorités à privilégier le dialogue. Des propos qui ne répondent pas aux attentes des partisans du MCU qui exige à nouveau le départ de la Minusca de la Centrafrique et compte continuer les manifestations jusqu’à l’obtention de ce départ.

Nous allons encore intensifier les actions, nous allons persister, nous allons même mourir pour notre pays l’essentiel ils ont soit à coopérer, coopérer ça veut dire ne pas coopérer avec la CPC, nous ne voulons pas de dialogue avec la CPC, pas de dialogue avec la COD 2020, CPC, COD 2020 c’est blanc bonnet, bonnet blanc. C’est les mêmes leaders, la libération du pays doit se poursuivre avec nos forces de défense et de sécurité, les Rwandais, les Russes et les portugais et tous les alliés qui sont venus à notre secours a lâché Noé Ndaye, responsable de l’organisation de la marche.

De son côté, à l’occasion de la traditionnelle rencontre hebdomadaire avec la presse, le porte-parole de la Minsuca, Vladimir Monteiro a pris acte des manifestations organisées contre certains propos du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, tout en réaffirmant la collaboration étroite que la mission onusienne tient à entretenir avec les autorités et le peuples Centrafricains.

Il y a eu des manifestations qui sont normales comme forme d’expression démocratique, mais nous appelons à une sérénité nous voulons dire à tous que nous sommes un partenaire et que les points de vus ne doivent pas être vus comme un acte d’hostilité envers le gouvernement ou la population centrafricaine, nous sommes là pour aider comme nous le faisons depuis longtemps et nous allons continuer à aider en respectant la souveraineté de l’Etat.

Un cycle de contestations reprend dans le pays puisque le groupement syndical des travailleurs de Centrafrique compte aussi organiser une marche dans les tous prochains jours pour demander la levée de l’immunité de quatre députés qui sont appelés à répondre de leurs actes devant la justice.

RCA : Faustin-Archange Touadéra investi pour un deuxième mandat

Le président burundais était sur place, de même que les Premiers ministres du Rwanda, du Cameroun et du Gabon, alors que l’Angola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale étaient représentés au niveau ministériel. Côté RDC, c’est le président de l’Assemblée nationale qui a fait le déplacement.

C’est avec émotion et humilité « devant l’ampleur de la tâche », selon ses mots, que Faustin-Archange Touadéra a prêté serment à l’Assemblé nationale, ce mardi 30 mars au matin. Sans surprise, un thème a dominé son discours d’investiture : celui du retour à la sécurité. « Mon vœu est, qu’au terme de ce mandat, il n’y ait plus aucun groupe armé actif sur le territoire national », a déclaré le chef de l’État. Autre promesse : celle de lutter contre l’impunité. « Elle sera, dit-il, la colonne vertébrale de mon mandat. »

Pour cela, il a promis de travailler avec tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance politique, ethnique ou religieuse et a réitéré son engagement à organiser sous peu un dialogue, car, selon lui, « l’opposition a un rôle à jouer dans l’ancrage de notre démocratie », estime Faustin-Archange Touadéra.

Le chef de l’État a aussi longuement remercié ses partenaires étrangers pour leur appui dans cette période de crise, y compris – et c’est notable – les pays voisins de la Centrafrique et avec lesquels, on le sait, les relations sont délicates. Aucun n’était d’ailleurs représenté au niveau de chef d’État pour cette cérémonie.

Un peu plus tôt, dans son discours, la présidente de la Cour constitutionnelle avait d’ailleurs invité le chef de l’État réélu à renforcer sa coopération avec ses pays voisins, dans le respect mutuel. Danièle Darlan, qui a également, au cours d’un discours applaudi, demandé au président de ne pas écouter les sirènes de ceux qui tenteront « de vous éloigner de l’essentiel, de vous éloigner du peuple qui est votre force. »

RCA-investiture du Président Touadera : la journée déclarée fériée, chômée et payée

Face à la menace sécuritaire, toutes circulations des transports publics sont aussi interdites par un arrêté interministériel.

 

Le gouvernement  centrafricain, dans un communiqué lu à la radio nationale,  déclare fériée, chômée et payée la date du mardi 30 mars 2021, jour de l’investiture du Président Faustin Archange TOUADERA réélu pour un second mandat. Par ailleurs, face à la menace sécuritaire, toutes circulations des transports publics sont aussi interdites par un arrêté interministériel.

Le Président Faustin Archange TOUADERA, réélu pour un second mandat, va prêter serment à Bangui, capitale de la République centrafricaine, devant les juges de la Cour constitutionnelle, de quelques chefs d’État de la sous-région,  des personnalités politiques et religieuses, alors que sa réélection est toujours contestée par l’opposition démocratique et les groupes armés. Pour prévenir le risque sécuritaire,  la journée a été déclarée fériée, et les  forces de sécurités sont déployées partout dans la capitale.

Selon le comité d’organisation, la cérémonie d’investiture va se dérouler au sein de l’hémicycle des affaires étrangères en présence des personnalités locales et internationales telles que le Président de la République démocratique du Congo et celui de l’Ouganda.

Rappelons que c’est dans un contexte sécuritaire très tendu que la Cour constitutionnelle a validé lundi 18 janvier 2021 la réélection de Faustin Archange TOUADERA avec 53,16% des voix.  L’opposition dénonce une mascarade d’élection et conteste les résultats.

RCA : les absents et les présents à l’investiture du président Faustin-Archange Touadéra

Une investiture que les autorités centrafricaines veulent « digne et sobre », selon le porte-parole du gouvernement.

Faustin-Archange Touadéra doit être investi ce mardi 30 mars pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Centrafrique. Une investiture que les autorités veulent « digne et sobre », selon le porte-parole du gouvernement, alors que le pays est toujours en proie au conflit déclenché en décembre et que la principale coalition de l’opposition n’a pas reconnu la validation du chef de l’État. Lundi, les délégations étrangères ont commencé à arriver.

Parmi les hautes personnalités arrivées ce lundi 29 mars à Bangui pour l’investiture, le président du Burundi Évariste Ndayishimiye et deux Premiers ministres, la Gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda et le Camerounais Joseph Dion Ngute. L’Angola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, la RDC par le président de l’Assemblée nationale. La présence du président rwandais Paul Kagame fut un temps évoquée. Rappelons que le Rwanda a envoyé des troupes en renfort en décembre pour aider les Centrafricains à combattre la rébellion. Finalement, c’est le Premier ministre qui sera présent.

Également engagée militairement aux côtés de la Centrafrique, la Russie devrait, elle, être représentée par son ambassadeur. Sur sa page Facebook, l’ambassade fait savoir cependant que son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a téléphoné au chef de l’État réélu pour le féliciter. Côté français, en revanche, le secrétaire d’État aux affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne a fait le déplacement pour marquer, dit-il, ce « moment important » et « l’engagement de la France dans le pays ».

« Vous avez vu encore, ces derniers mois, combien la situation était précaire. Et par conséquent, il est important qu’il y ait une solution politique, qui permette à tous les Centrafricains de se reconnaître dans l’action conduite. Il n’y a pas de solution militaire, et d’ailleurs, le président Touadera nous l’a dit, dans ces mots-là, aussi. Donc le vœu que nous formons, c’est que ce dialogue soit fécond, qu’il permette aux Centrafricains de se développer dans de meilleures conditions. »

Pour ce qui est des personnalités politiques nationales, la principale coalition de l’opposition a en revanche fait savoir lundi qu’elle n’enverrait aucun représentant. « Car nous ne reconnaissons pas la légitimité de cette réélection », explique Nicolas Tiangaye, son porte-parole, et alors que le chef de l’État a promis d’initier un vaste dialogue républicain dans les semaines qui viennent.

L’ambassadeur russe à Bangui somme l’ancien président François Bozizé de rendre les armes sous peine d’être neutralisé

C’est la menace formulée ce lundi par Vladimir Titorenko au cours d’une conférence de presse. Pour lui, l’ancien chef de l’État, aujourd’hui coordonnateur de la CPC (Coalition des patriotes pour le changement) qui a lancé en décembre dernier une offensive contre le régime de Faustin-Archange Touadéra, est face à une alternative.

Monsieur Bozizé et les autres leaders qui sont sur la liste de sanctions du Conseil de sécurité doivent abandonner la lutte contre le gouvernement. S’ils continuent leur lutte, je ne peux pas exclure, pendant les opérations militaires, ils seront absolument neutralisés par les forces armées de votre pays.

RCA : François Bozizé prend la tête de la Coalition des patriotes pour le changement

Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » de la CPC.

 

L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, réélu en janvier, et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes.

Le porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » des six groupes armés membres de la CPC, lui « demandant de prendre la tête » de la coalition « en qualité de coordinateur général ».

Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra.

« Marcher sur Bangui »

Dès que la coalition avait annoncé « marcher sur Bangui », le 19 décembre, Faustin Archange Touadéra avait accusé François Bozizé d’être à la tête de la CPC, ce qu’avait nié le parti de l’ancien chef de l’État.

Le jour de l’élection présidentielle, François Bozizé avait néanmoins apporté son soutien à la CPC et appelé à boycotter le scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour « rébellion ».

Malgré des attaques répétées, jusqu’aux portes de la capitale vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n’ont pas réussi à empêcher la réélection de Faustin Archange Touadéra à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre.

Les rebelles avaient réussi pendant leur offensive début janvier à prendre le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale. Mais les rebelles ont quitté la ville deux semaines plus tard, après un ultimatum de l’ONU et depuis près de deux mois, ils ont perdu un certain nombre de villes.

« Asphyxier » la ville

La CPC a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie Bangui, la capitale de ce pays enclavé, au Cameroun voisin, pour tenter « d’asphyxier » la ville, selon l’ONU.

Les forces pro-gouvernementales ont alors mené une contre-offensive pour libérer les villes de Boda, Boali, Bossembélé, Bossemptélé, Yaloké et Beloko, ouvrant l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale au Cameroun.

François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État avant d’en être chassé en 2013, s’était porté candidat à la présidentielle du 27 décembre.

Sa candidature avait été invalidée, début décembre, par la Cour constitutionnelle au motif, notamment, qu’il était sous le coup de sanctions de l’ONU pour son soutien présumé à des milices d’autodéfense coupables, selon les Nations unies, de crimes de guerre et contre l’humanité au paroxysme de la guerre civile en 2013 et 2014.

Renversé en 2013 par une coalition de groupes armés dominée par les musulmans, la Séléka, François Bozizé est accusé notamment par les Nations unies d’avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, celle des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.

En 2014, les Nations unies l’ont placé sous sanctions pour « soutien » aux anti-balaka et l’accusent d’ « avoir demandé à ses milices de poursuivre les atrocités » contre les musulmans.

Le président Touadéra a été réélu à l’issue d’un premier tour contesté, où moins d’un électeur sur deux a pu se rendre aux urnes en raison des violences des groupes armés.

RCA : la cour constitutionnelle confirme la victoire de Touadera à la magistrature suprême

La cour constitutionnelle de la République centrafricaine  a confirmé lundi 18 janvier 2021, la victoire contestée du professeur Faustin Archange Touadera dès le premier tour à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.

La cour constitutionnelle centrafricaine n’aura pas attendu le 19 janvier 2021 comme annoncer pour se prononcer sur la victoire contestée du chef de l’État sortant Faustin Archange Touadera.

Lundi 18 janvier dernier, dans la salle de la cour d’appel du tribunal de grande instance de Bangui, les juges constitutionnels, réunis en session du 18 janvier 2021, se sont prononcés sur les recours en annulation déposés par le collectif des candidats malheureux à la présidentielle du 27 décembre dernier 2020.

A en croire les Candidats malheureux,  le double scrutin du 27 décembre 2020 n’a pas respecté non seulement la loi électorale de la République centrafricaine, mais enregistre également de nombreuses irrégularités. En conséquence, ils réclament l’annulation pure et simple du scrutin  lequel le chef de l’État avait été déclaré gagnant dès le premier tour.

Pour  la MINUSCA et le PNUD, les élections du 27 décembre dernier, sont non seulement une victoire du peuple centrafricain sur les rebelles du CPC qui ont mené une offensive à quelques jours de sa tenue, mais aussi elles ont été parfaitement organisées.

 

RCA: quatre personnes ont été tuées pour n’avoir pas observé le couvre-feu instauré en raison de l’insécurité

Quatre personnes ont été tuées à Bangui dans la nuit de lundi à mardi pour n’avoir pas observé le couvre-feu instauré par les autorités en raison de l’insécurité créée par des groupes armés, a annoncé mardi.

Lors d’une déclaration faite mardi 12 janvier dernier, Ange-Maxime Kazagui porte-parole du gouvernement centrafricain, a rappelé l’observation stricte du couvre-feu, dont l’inobservation a abouti “à des incidents malheureux”, endeuillant ainsi des familles. Pour lui, le couvre-feu est une mesure forte pour défendre le territoire national contre des ennemis cachés.

Il sied de noter de le président de la République le professeur Faustin Archange Touadera,  a instauré un couvre-feu jeudi dernier  sur tout le territoire centrafricain pour une durée indéfinie, car le pays est confronté à “la progression des rebelles, mercenaires et bandits étrangers qui ont tendance à déporter le conflit de l’intérieur du pays vers la capitale Bangui”, a indiqué la semaine dernière Henri Wanzet-Linguissara ministre de la Sécurité publique.

Il faut signaler que, le porte-parole du gouvernement centrafricain a annoncé l’arrestation de plusieurs membres des groupes armés engagés dans la rébellion en cours, dont l’ex-ministre Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement, Maxime Mokom.

 

RCA : deux attaques rebelles repoussées à l’entrée de Bangui

Les rebelles qui mènent une offensive contre le régime du professeur Faustin Archange Touadéra, ont lancé ce mercredi 13 janvier deux attaques simultanées à l’entrée de Bangui qui ont vite été repoussées, par l’armée loyaliste.

C’est les responsables de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca),  qui ont confirmé ces deux attaques, sous couvert d’anonymat; tandis que le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, porte-parole des Casques bleus dans le pays, a évoqué «une attaque» et des affrontements toujours en cours.

Les brigades de l’armée  situé à 12 km du centre de la Capitale centrafricaine, «ont été attaquées simultanément mais,  à l’aube, ce grâce à la bravoure de nos forces et les appuis bilatéraux, nous avons pu repousser les assaillants qui sont en débandade actuellement», a assuré le ministre centrafricain de l’Intérieur.

A en croire l’AFP, « une patrouille» de la Minusca «a rencontré des éléments armés à pied. L’incident est toujours en cours», a déclaré  le lieutenant-colonel Fall deux heures après.

Il sied de rappeler que, le 19 décembre 2020, huit jours avant les élections présidentielles et législatives, une coalition de six groupes armés qui occupent deux tiers du pays depuis le début de la guerre civile il y a huit ans, avaient annoncé une offensive pour empêcher la réélection du professeur Faustin Archange Touadéra.

Ce dernier a été déclaré réélu le 4 janvier au terme d’un scrutin très contesté par l’opposition. Les rebelles, jusqu’alors, menaient des attaques sporadiques généralement repoussées par les Casques bleus, des militaires rwandais, des paramilitaires russes et les soldats centrafricains.