RCA : 130 millions de dollar pour atteindre 50% d’accès à l’électricité

C’est une enveloppe mobilisée par la Banque mondiale qui s’est engagé à soutenir le secteur de l’énergie afin d’augmenter le taux d’accès de la population à 50% de l’électricité d’ici 2030.

 

L’énergie est l’un des vecteurs incontournables favorisant le développement d’un Etat. Cependant, à ce jour, le taux d’accès à l’électricité fournie par l’Energie Centrafricaine (ENERCA) est de 8%. Devant ce problème, la Banque mondiale s’est engagée à soutenir ce secteur afin d’augmenter le taux d’accès  de la population à 50% de l’électricité d’ici 2030.

Malgré quelques efforts déployés par le gouvernement afin de développer le secteur de l’énergie en Centrafrique, les centrafricains ne sont toujours pas satisfaits du service qu’offre l’ENERCA. La gestion de la distribution de l’électricité et surtout le délestage à répétition font souvent l’objet des plaintes des clients. Toutefois, l’ENERCA de son côté pointe du doigt le vol, le vandalisme de ses installations par certaines personnes mal intentionnées. Ce comportement entrave réellement le bon fonctionnement de cette société.

En effet, le pays dispose d’énormes potentialités énergiques par le biais des chutes d’eau et du soleil. Il suffit que des stratégies soient mises en place pour débloquer la situation. C’est ainsi que la Banque mondiale qui appui déjà ce secteur, s’est engagée encore à mobiliser un financement conséquent afin palier à ce problème. Pour ce faire, ce projet prend en compte l’aspect de la fourniture de l’électricité au développement de l’énergie solaire.

« Avec le taux d’accès de 8% à l’électricité, le Centrafrique est le dernier pays au monde. Alors à la demande du gouvernement, la Banque mondiale va contribuer à l’augmentation de ce taux d’accès à l’électricité en accordant un financement. Déjà, il y a le projet qui est en train de financer des mini-réseaux à Berberati et à Bambari et d’ici aout, cela sera opérationnel. Pour renforcer le service à Bangui, la Banque va appuyer une augmentation qui sera opérationnel d’ici 14 à 18  mois de 25 Mégawatts via le champ solaire de Danzi », a expliqué Han Fraeters, représentant de la Banque mondiale en Centrafrique lors d’un café de presse le vendredi 11 mars 2022 à l’Hôtel Ledger Plazza à Bangui.

En outre, certains facteurs majeurs empêchent la réalisation de ces projets. Nous pouvons citer entre autres : l’effet de la pandémie de Covid-19, les matériels  sont achetés en Chine et l’évacuation pose problème avec le mécanisme de transport ainsi que l’insécurité dans le pays… Alors, la Banque mondiale dans son accompagnement, veut à ce que l’électricité soit aussi distribuer dans les villes de provinces.

Han Fraeters a alors  précisé que : « Nous sommes en train de préparer un nouveau financement à hauteur de 130 millions de dollars américain pour aider le gouvernement. C’est un grand projet d’électrification rurale dans le reste du pays. Il y aura plusieurs mini-réseaux et des solutions solaires pour les bâtiments publics comme les écoles, les hôpitaux et une stratégie pour les ménages avec une subvention de l’État, financée bien sûr par la Banque mondiale ».

Toutefois, selon Nash Fiifi Eyison, spécialiste de l’énergie à la Banque mondiale en Centrafrique, il y aura une politique pour convaincre les secteurs privés d’investir dans le système afin de favoriser la réalisation du projet. Il a aussi insisté sur la gestion de l’électricité par certaines institutions et organisations étatiques comme les ministères qui consomment beaucoup d’énergie mais qui malheureusement ne paient pas les factures. Pour ce faire, le ministère de l’Energie en commun accord avec la Bangui mondiale mettra en place une stratégie afin de contrôler la gestion et l’utilisation de l’électricité.

Si cette option est en vue, il est important de prendre en compte la question de la démographie qui a un lien direct avec la demande de l’électricité. Cet aspect est également pris en compte par la Banque mondiale qui compte aussi sur la faisabilité des choses au niveau du gouvernement en termes de bonne relation.

RCA-Bangui : des morts dans des hôpitaux après une coupure d’électricité

Cette panne d’électricité intervient au moment où beaucoup de service public ne dispose pas encore d’une autonomie énergétique.

 

Au moins quatre patients dans un grand hôpital de Bangui, capitale  de la République centrafricaine sont morts lundi après une gigantesque panne d’électricité  qui a plongé la capitale dans l’obscurité et qui se prolonge jusqu’à ce jour, confirmant les informations publiées par la radio Ndékèluka mardi 27 avril.

Selon la journaliste, « Quatre patients qui se trouvaient dans un état grave sous oxygène sont morts  mardi », a-t-elle  affirmé dans son reportage qui a également mentionné que  l’insuffisance de l’énergie dans les services hospitaliers aggrave la situation des patients, selon les proches des malades.

« Mon frère est hospitalisé ici dans un état grave. Depuis que le courant n’est pas là, il a de la peine à bien respirer. Pour l’instant, il est dans un état critique », a déploré un proche d’un malade.  D’après un autre parent, il y’a plusieurs décès ces derniers temps. Le générateur qui est présentement installé ne suffit pas pour alimenter tous les services  de l’hôpital. Plusieurs patients meurent à cause de la chaleur.

« Ce matin même, 17 corps en état de décomposition  sont sortis de la morgue. La situation des malades est vraiment critique sans électricité », déplore-t-il.

Même au centre hospitalier universitaire de Bangui, selon la journaliste, le personnel soignant du service dentaire éprouve d’énormes difficultés à extraire et traiter les dents avariées.

« Tel que vous avez constaté, il y’a eu une patiente qui est assise sur le fauteuil, mais il n’y’a pas de l’électricité alors que celui-ci marche avec de l’énergie », estime un dentiste au centre hospitalier de Bangui.

Même son de cloche au centre pédiatrique de Bangui ou  Son Directeur général, docteur Jean-Chrysostome Godi déplore l’impact financier de cette coupure d’électricité.

« Ça joue financièrement. Ce qu’on veut mettre dans  les réactives par exemple, dans le médicament, maintenant on va mettre dans le carburant. Les conséquences sont financières autant que sur la qualité des soins », déclare docteur GODI.