Côte d’Ivoire : dépistage du cancer du sein à Yopougon

Des dizaines de femmes et de jeunes filles se sont faites dépister du cancer du sein samedi, au Lycée des jeunes filles de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.Cette séance était couplée avec le dépistage du col de l’utérus, une pathologie foudroyante. En 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré plus de 2.000 cas et plus de 1.400 décès, soit plus de la moitié des patientes qui ont perdu la vie.

Le cancer du sein, lui, est le premier cancer de la femme dans le pays. Il représente 19% de tous les cancers et plus du tiers de tous les cancers féminins avec plus de 3.300 nouveaux cas et près de 1.800 décès.    

Pour sensibiliser les femmes sur les facteurs de risques afin prévenir ces maladies, l’ONG Hope Life, a organisé une journée de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus. Le moment a été meublé par une séance de vaccination et de fitness.

Dr Rita Gouessé, la marraine de l’évènement, qui a « grandi dans le quartier » abritant ce lycée féminin et fait ses études dans cet établissement, s’est félicitée d’accompagner cette ONG pour permettre à certaines femmes qui n’ont pas les moyens d’aller à l’hôpital de se faire dépister.

Biologiste spécialiste du cancer, Dr Rita Gouessé a animé une conférence sur le cancer du sein. Plusieurs jeunes filles ont répondu à l’appel parmi lesquelles Andréa Zahoué, 26 ans, qui dit être venue pour le dépistage afin d’éviter ces « maladies très graves qui tuent ».  

Mme Fatou Traoré, 32 ans, une commerçante, affirme pour sa part être venue faire le test pour savoir si elle a une maladie, confiant avoir « peur de ça », c’est pourquoi elle a fait le déplacement pour faire le dépistage pour savoir si elle ne porte pas le cancer du sein ou du col de l’utérus. 

Selon Dr Rita Gouessé, le cancer du sein est une maladie qui est due à des cellules dans le corps qui deviennent folles, se multiplient trop et qui font des boules anormales. Mais, détecté tôt, le cancer du sein peut être guéri. Raison pour laquelle les femmes sont exhortée à faire le dépistage. 

Des facteurs de risques provoquent le cancer du sein. Deux cancers sur trois sont diagnostiqués après l’âge de 50 ans, suite à une ménopause tardive (après 55 ans), après une prise prolongée de pilules (sur au moins 5 ans), une puberté précoce (avant l’âge de 8 ans) et une grossesse tardive notamment après 40 ans.

En outre, la prise du tabac, l’obésité et le stress sont des facteurs de risques du cancer. Ce dépistage vise à détecter la pathologie, car un cancer débutant diagnostiqué précocement et traité, le sujet a au moins 90% de chance de guérison. 

La conférencière a par ailleurs conseillé l’autopalpation des seins et instruit les femmes sur ce geste. Elle a exhorté ces dernières à la réalisation dès l’âge de 45 ans et tous les deux ans, d’une mammographie qui a la capacité de détecter les cancers de petite taille.

A ses côtés, le médecin Simon Boni du Programme de lutte contre le cancer, a quant à lui exposé sur le col de l’utérus. Il a fait remarquer que le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer chez les femmes en Côte d’Ivoire avec plus de 2.000 cas et plus de 1.400 décès.   

L’infection au papillomavirus humain (HPV) est le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. Etant une infection sexuellement transmissible, Dr Boni a appelé les femmes et les jeunes filles à éviter d’avoir des partenaires sexuels multiples. Aussi, les premiers rapports sexuels avant 18 ans constituent-ils un facteur de risque. 

Dr Simon Boni a fait savoir qu’aujourd’hui, il existe un vaccin contre le papillomavirus humain (HPV). La dose étant extrêmement couteuse, 200.000 Fcfa, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de vacciner gratuitement les filles âgées de 9 à 14 ans.  

Côte d’Ivoire : les contraintes à l’élaboration de la comptabilité des matières

La mise en œuvre de la comptabilité des matières, visant une meilleure gestion des biens meubles et immeubles de l’Etat, nécessite l’implication de plusieurs acteurs clés.Pour valider le Projet de Document d’actions stratégiques de mise en œuvre de la comptabilité des matières (Dascom, 2022-2025), la direction générale du Budget et des finances, a organisé un séminaire du 25 au 28 octobre 2022 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

La cérémonie de clôture a été présidée par M. Théodore Gnamien Konan, sous-directeur de l’évaluation et de la comptabilité des matières, représentant le directeur général du budget et des finances, M. Traoré Seydou.  

Il ressort des recommandations faites aux autorités compétentes, l’exhortation des structures sectorielles à se rapprocher du Comité technique de la comptabilité des matières pour la rédaction des textes en lien avec la comptabilité des matières.

En outre, les participants ont-ils, invité les ordonnateurs à impliquer les gestionnaires du patrimoine dans la gestion des biens acquis par les projets logés au sein de leurs structures. Et ce, en vue de recueillir toutes les données relatives aux propriétés de l’Etat.  

Le séminaire visait notamment l’élaboration d’un cadre de référence de la comptabilité des matières en Côte d’Ivoire. Il a permis de relever des griefs soulevés par les participants, entre autre, l’appréciation difficile des coûts des activités relevées dans le document d’actions stratégiques de la comptabilité des matières.

Les participants ont ensuite fait observer lors des débats que le Comité technique de la comptabilité des matières devrait être associé à l’élaboration de textes des structures techniques aux fins que cela n’ait pas un impact sur la comptabilité des matières.

Les travaux du séminaire se sont déroulées en Commissions et en plénière sous la présidence de Julien Etchi Koumé, gestionnaire du patrimoine du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme.  

Ils ont été marqués par deux phases, la première ayant consisté pour les commissions à statuer sur une partie de l’avant-projet du Dascom 2022- 2025 ; tandis que et la seconde a concerné l’analyse et l’adoption des conclusions des différentes commissions les deux derniers jours du séminaire.

La Côte d’Ivoire veut mettre en conformité son dispositif selon les directives du Conseil des ministres de l’Uemoa sur l’harmonisation de la gestion des finances publiques de ses pays membres. Dans ce contexte, le pays a entrepris des réformes dont celle portant réglementation de la comptabilité des matières.   

Réflexion à Abidjan sur le visa d’affaires francophone

Ce visa a pour but de permettre une liberté totale de circulation au sein de la Francophonie, afin de fluidifier les échanges, les réalisations et la création de richesses partagées.L’idée a été exprimée dans les groupes de travail durant ces deux journées de débat, lors de la 2e Rencontre des entrepreneurs Francophones à Abidjan, tenue à l’occasion des 10 ans de célébration de Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien.    

La seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF) est un évènement inédit organisé par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est félicité vendredi, au cours de la cérémonie de clôture, de cette réflexion visant à « mettre sur pied un système spécifique de mobilité intra francophone des gens d’affaires, un véritable visa d’affaires francophone ».

Sept groupes de travail de l’Alliance des Patronats francophones ont analysé l’environnement économique, en passant par les infrastructures au numérique, la libre-circulation, la transition écologique, le secteur bancaire, les investissements et la formation professionnelle.

Les travaux des sept groupes de travail de l’Alliance appellent à renforcer considérablement le climat d’affaires de l’espace francophone avec l’appui des gouvernements ; et à favoriser « la circulation des biens et des personnes dans l’espace francophone pour lequel la création d’un visa d’affaires francophone est une nécessité absolue ».

Des projections indiquent qu’au regard du dynamisme démographique de ses membres, africains notamment, l’espace commun Francophone devrait atteindre en 2050 plus d’1,5 milliard de personnes, dont 700 millions de locuteurs francophones.

A cette échéance, 90% des locuteurs âgés de 15 à 30 ans, vivront en Afrique, ce qui montre que « notre continent francophone est, sans prétention aucune, l’un des acteurs clés du temps d’aujourd’hui et des mondes de demain », a lancé le Premier ministre ivoirien.

Pour M. Patrick Achi, faire grandir la Francophonie économique, c’est aujourd’hui savoir saisir une triple opportunité historique. La première opportunité, est géopolitique, la seconde est productive et la troisième est celle du combat de la nouvelle modernité.

M. Jean-Marie Ackah, président de la CGECI, le Patronat ivoirien, a relevé « la lourde responsabilité historique » des entrepreneurs francophones à « faire émerger une vraie Francophonie des affaires, qui permette de donner un contenu concret à la solidarité francophone que nous proclamons, alors que fleurissent partout dans le monde des blocs et les antagonismes qui les accompagnent ».

« Nous en avons débattu au cours de ces assises et nous repartons convaincus que nous devons inventer, selon le juste mot du président Geoffroy de Bézieurs, un modèle d’affaires singulier, qui nous distingue par son caractère généreux », a-t-il poursuivi.

L’évènement a enregistré la présence de Mme Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, de Geoffroy Roux de Bézieux, président de l’Alliance des Patronats francophones et près de 30 délégations des Patronats francophones.

Six mois après la création, à Tunis, de l’Alliance des Patronats Francophones, les 28 organisations patronales des pays francophones, se sont réunis les 27 et 28 octobre 2022 à Abidjan pour la seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF).

Cette session marque un point d’étape pour les travaux initiés par l’Alliance, créée pour dynamiser les flux économiques de l’espace francophone. La création de cette Alliance porte en elle un potentiel puissant et a vocation à devenir le bras armé des entreprises francophones.

Métro d’Abidjan : les délais d’indemnisation et des travaux arrêtés

Sur ligne de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, où des emprises du projet restent encore occupées, le ministre des Transports Amadou Koné, a rassuré vendredi que les personnes impactées seront indemnisées avant les opérations de déguerpissement.M. Amadou Koné a indiqué que les négociations devraient s’achever le 10 novembre prochain et les indemnisations jusqu’au 30 novembre 2022, afin que l’ensemble du parcours soit mis à la disposition de l’entreprise de construction qui débutera les travaux le 15 décembre 2022.   

Après un échange, à la mairie de Port-Bouët, avec des populations impactées Amadou Koné a expliqué être venu se rassurer que les délais fixés sont tenables, se disant « très heureux de constater que sur la quasi-totalité du tracé, les emprises ont été libérées » selon le schéma défini en mars dernier.

« Quand on aura finalisé un certain nombre d’études qui sont encore en cours, on pourrait modifier (et) ajouter encore quelques bâtiments, rien de grave, mais on peut considérer que les délais pour la libération des emprises seront tenus », a-t-il fait savoir.

Cette rencontre avec les populations impactées intervient après celle de septembre 2022. Il a réitéré ses engagements, promettant que « tous ceux qui sont impactés par le projet seront dédommagés (et) que sur Port-Bouët, c’est plus de 1 milliard Fcfa qui ont été déjà payés à des personnes impactées ».

Il a relevé également être venu exhorter « à peu près 145 ménages » de faire la négociation pour tenir compte du délai. Pour le ministre des Transports, Amadou Koné, on peut ne pas être d’accord avec le montant qui est proposé, mais il y a des voies de recours.

Le ministre des Transports a salué les populations des autres communes impactées par le projet, notamment Anyama, Abobo, Adjamé, Plateau, Treichville, Marcory et Koumassi, où avec le concours des autorités municipales « les choses se sont bien passées globalement ».

A Port-Bouët, M. Amadou Koné a souhaité que les habitants coopèrent, tout en insistant qu’« ils ont jusqu’au 10 novembre pour finir les négociations, et nous avons deux à trois semaines de démarches administratives pour payer les indemnisations ».

« Ceux qui ne viendront pas, ne vont pas non plus boquer le projet alors que des milliers de personnes ont été déplacées ; elles ont jusqu’au 30 novembre pour régler leur situation, car passé ce délai nous sommes obligés de libérer totalement l’emprise », a-t-il prévenu.

« Je voudrais lancer un appel à ceux qui ne se sont pas présentés encore pour les négociations, qu’il faut qu’ils aillent rencontrer les équipes (du projet) pour achever ces négociations d’ici le 10 novembre, (car) nous avons un délai incompressible, qui est le délai du 30 novembre pour libérer totalement l’ensemble des emprises », a-t-il poursuivi.

Il a fait remarque que « quasiment plus de 95% des emprises ont été libérées ». L’agenda du gouvernement de Côte d’Ivoire prévoit que la ligne 1 du Métro d’Abidjan soit mise à la disposition des Ivoiriens dans « un délai maximum de quatre ans, soit en 2026 ».

Interrogé en marge de cette rencontre, le président des impactés de la cité balnéaire de Port-Bouët Amoli Kouassi, a déploré que la veille qu’un machiniste pilotant un Caterpillar a tenté de casser des habitations. Il s’est félicité de ce que le ministère établira un plan de déguerpissement et octroiera au préalable les indemnisations pour faciliter les départs.

Les missions de « Côte d’Ivoire export » envers les PME

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a évoqué jeudi le rôle de cette agence dans l’accompagnement des entreprises locales sur les marchés extérieurs.« Côte d’Ivoire export va labelliser les produits des PME (…), labelliser les produits et renforcer les capacités des PME exportatrices », a dit M. Souleymane Diarrassouba, à un panel à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien.

« Nous allons continuer de supporter les gros exportateurs », a assuré M. Souleymane Diarrassouba. Côte d’Ivoire export a été créé pour aider les entreprises à répondre efficacement aux nouvelles exigences du commerce international et surmonter les contraintes du marché international.

Elle va intervenir dans la mise en œuvre de la politique de transformation industrielle du pays, soutenir les entreprises dans le processus d’exportation, en termes de développement des compétences, de culture d’exportation, de recherche d’opportunités d’affaires et de promotion des produits ivoiriens.  

L’Etat de Côte d’Ivoire qui vise la transformation de son économie, a dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025), d’un montant global de 59.000 milliards de FCFA d’investissements, consacré 74 % au secteur privé, soit plus de 43.000 milliards de FCFA.

Cet objectif assigné au secteur privé devrait faire passer le taux d’investissement privé d’un niveau de 17% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020 à 25% du PIB en 2025. Pour l’atteinte de cette projection, des politiques de promotion du secteur privé ont été érigées en priorités.

Le 3ème pilier du PND 2021-2025 qui en compte six au total, est orienté vers des politiques destinées à renforcer le secteur privé et l’investissement privé. Le renforcement des infrastructures devrait permettre de réduire le coût des facteurs de production et d’améliorer la compétitivité globale de l’économie.

L’Etat ivoirien envisage par ailleurs de mettre en place une fiscalité plus équitable et plus incitative, afin de favoriser notamment les investissements, d’élargir l’assiette fiscale et d’accroitre les ressources budgétaires de l’Etat.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah a fait observer qu’au plan régional, les dernières prévisions indiquent un ralentissement de la croissance de l’Afrique subsaharienne en 2022 dans un environnement mondial marqué par des chocs multiples, une forte volatilité et des incertitudes.

L’activité économique, dira-t-il, devrait ainsi « progresser de 3,6 % seulement en 2022 (contre 4,1 % en 2021). ». Dans ce contexte, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ouvre de nouveaux horizons pour les entreprises opérant en Côte d’Ivoire. 

Des dons du Rotary Club à un groupe scolaire à Abidjan

Le Rotary Club offre d’importants kits scolaires et des tables-bancs au Groupe scolaire Koumassi-Bietry, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.Le président de ce club service de la Zone de Bietry, Xavier Effoué a offert des kits scolaires et des tables-bancs au Groupe Scolaire Koumassi-Bietry. Cette cérémonie de don a eu lieu ce jeudi 27 octobre 2022 dans l’enceinte de l’école.  

La remise des dons s’est faite en présence de Mme Diomandé Maférima, représentante de la directrice régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation de la zone d’Abidjan 2. Celle-ci s’est dit comblée au nom de la Drena pour le don fait à l’endroit de la communauté éducative.  

Elle a par ailleurs exhorté les encadreurs et les parents à un meilleur suivi des élèves afin d’honorer les donateurs par d’excellents résultats scolaires. Pour Xavier Effoué, ce don, en plus de participer à la vision générale du Rotary Club vient renforcer l’action du gouvernement dans l’aide apportée aux parents dans le cadre de la scolarisation de leurs enfants et également en vue de garantir une école de qualité.

« L’éducation et l’alphabétisation constituent des actes prioritaires de notre organisation de service créée en 1905 par Paul Harris. A travers cette action de ce jour ce sont 5.000 kits scolaires et 400 tables-bancs qui vont être remis à plusieurs établissements sur l’ensemble du territoire », a-t-il dit.  

Pour l’Inspection de l’enseignement primaire (IEP) de Bietry, ce sont 1.000 kits scolaires qui sont remis ce jour et repartis entre tous les établissements de cette inspection. Concernant les tables-bancs, 80 iront à l’endroit de l’IEP dont 50 pour le Groupe scolaire Koumassi Bietry, selon la clé de répartition.  

Il n’a pas manqué d’inviter les membres de la communauté éducative à faire bon usage de ces dons et à travailler dans le sens de l’obtention de résultats probants en fin d’année scolaire. La porte-parole des élèves, Zeinabou, a au nom de ses camarades remercié les donateurs, déclarant « grâce à vos dons vous soulager non seulement nos parents, mais aussi et surtout vous nous permettez de travailler dans de meilleures conditions ».    

« Nous vous disons une fois de plus merci pour votre geste à grande valeur sociale », a-t-il ajouté, portant une doléance au club service notamment en ce qui concerne la réfection de la peinture de leur établissement et l’obtention d’un espace de jeux particulièrement pour les élèves de la maternelle.

An 70 Institut Unesco : Mariatou Koné porte la voix de l’Afrique

L’alphabétisation et l’éducation restent des défis majeurs pour l’Afrique afin d’assurer son développement dans un monde globalisé et face à des crises multiformes.La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, s’est prononcée ce 26 octobre 2022 par visioconférence, au nom du continent, lors d’une célébration hybride du 70ème anniversaire de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Cette célébration qui s’est tenue à Hambourg, en Allemagne, a enregistré la participation de plusieurs personnalités de l’écosystème mondial de l’éducation et de l’alphabétisation pour repenser et projeter l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Au nombre de ces personnalités, figurent la directrice générale adjointe de l’UNESCO chargée de l’Éducation, Steffania Giannini, et David Atchorena, directeur de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie. Les participants ont discuté de l’avenir de l’apprentissage tout au long de la vie scolaire.  

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie qui existe depuis sept décennies, a pour objectif est de faire progresser l’alphabétisme dans le monde, garantir une éducation des adultes de qualité et renforcer l’apprentissage tout au long de la vie dans plus de 200 villes de toutes les régions du monde.

Lors de son intervention, la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation de la Côte d’Ivoire, a salué la noblesse de cette institution et l’excellente collaboration de l’Afrique avec elle depuis un demi-siècle environ.

La ministre ivoirienne s’est félicité de la mobilisation des États dans le cadre de l’alliance mondiale pour l’éducation ; présidée par la Côte d’Ivoire depuis 2016 ainsi que l’admission de la ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, dans le réseau des villes apprenantes de l’UNESCO.

Le professeur Mariatou Koné s’est réjouie de la participation de la Côte d’Ivoire aux conférences internationales, de la Conférence internationale sur l’éducation des adultes (COFINTEA 1972 et 2022), le renforcement des capacités des ressources humaines, des structures et la synergie d’actions.

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) est seul institut du système des Nations Unies entièrement consacré à l’apprentissage tout au long de la vie. Il soutient les États membres dans l’élaboration de politiques et de pratiques visant à donner à chacun la possibilité d’apprendre.

Deuxième jour de grève des agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Le directeur général de la société de ramassage des ordures ménagères a échangé jeudi avec les employés grévistes.Selon une source interne, le directeur général « n’a pas pu convaincre les travailleurs ». Le porte-parole des employés a déclaré « tout ce que nous demandons monsieur le DG, c’est qu’à compter d’aujourd’hui, (les agents bénéficient) de vaccinations et de l’assurance maladie ».

Le porte-parole des travailleurs a également exprimé comme doléance au directeur général que les balayeuses aient deux jours de repos par semaine contre un jour actuellement pour permettre une meilleure récupération physique.  

Des dizaine d’employés ont observé mercredi un arrêt de travail spontané sur le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan. Et ce, au lendemain de la remise, selon eux, de lettres de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement tenu le 13 octobre 2022.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

 Dans un communiqué, l’Agence nationale de gestion des déchets (ANAGED) signale depuis le 26 octobre 2022 un arrêt des activités de collecte des déchets notamment dans les communes de Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, représentant le secteur 3 Sud Abidjan).   

« Cet état de fait crée un engorgement des points de collecte d’ordures dans les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët », mentionne l’Anaged, qui explique que des employés de Eco Eburnie observent « un mouvement de grève suite au licenciement d’un des travailleurs ».

L’Agence nationale de gestion des déchets « tient à s’excuser auprès des populations pour les désagréments causés et les rassure que des dispositions sont prises pour palier dans les plus délais cette situation », conclut le communiqué. 

Deuxième rencontre des entrepreneurs Francophones à Abidjan

Cette rencontre s’est ouverte officiellement jeudi à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien qui se déroule du 27 au 28 octobre 2022.La seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF) est un évènement inédit organisé par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Ce moment qui a regroupé des chefs et représentants d’entreprises, des chambres consulaires, des organisations patronales et des acteurs du monde des affaires, a enregistré la présence de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.  

Elue en 2018 avec comme « mandat de repenser l’Organisation internationale de la Francophonie » après 50 ans, Louise Mushikiwabo s’est dit « convaincue que cette Francophonie de l’avenir (…) ne peut pas exister sans la Francophonie économique ».

La Francophonie économique, dira-t-elle est un aspect extrêmement important dans la création de l’emploi. L’espace Francophone qui comprend 88 Etats et gouvernements, représente 16% du PIB mondial et détient 14% des ressources minières et énergétiques.

Le Français est la 3e langue dans les milieux économiques et commerciaux. M. Geoffroy Roux De Bezieux, président de l’Alliance des Patronats Francophones, a soutenu que face au contexte géopolitique « nous devons tracer notre propre chemin », car c’est ensemble que l’organisation sera forte.  

Près d’une trentaine de Patronats Francophones sont présents à ce forum économique de la Cgeci. La veille, s’est tenue sur les bords de la lagune Ebrié une Assemblée générale des Patronats Francophones qui a réuni tous les membres de l’Alliance des Patronats Francophones.

M. Geoffroy Roux De Bezieux a fait savoir que l’espace Francophone comprend 10 millions d’entreprises, ce qui est une « puissance et une force ». Une opportunité également que les entreprises peuvent capitaliser pour leur croissance.

Ouvrant l’édition 2022 de Cgeci Academy, marquant les 10 ans de ce forum, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Koné a félicité le Patronat ivoirien pour cette initiative. La Cgeci comprend plus de 3.500 membres et contribue pour plus de 80% aux recettes fiscales du pays avec 40% des emplois formels.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, a fait observer qu’avec l’évolution défavorable de l’environnement géopolitique mondial et la persistance de l’inflation fait planer de lourdes menaces sur les économies mondiales notamment les économies en développement.

Lancée en 2012, la Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien, s’est imposé comme une stratégie du secteur privé ivoirien pour appréhender les enjeux économiques au plan national et international. Il se veut également un espace de rencontre d’affaires et de promotion de l’entrepreneuriat.

La BID évalue son portefeuille de projets en Côte d’Ivoire

Le président du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), Dr Muhammad Sulaiman, a réitéré l’engagement de son institution à financer le Plan national de développement (PND, 2021-2025)Dr Muhammad Sulaiman qui effectue une visite de 72 heures en Côte d’Ivoire a débuté, dans la matinée du mercredi 26 octobre 2022, son séjour par une séance de travail avec la ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé.

Elle a indiqué que le niveau d’engagement de la banque aux cotés de la Côte d’Ivoire, avec un portefeuille de projets qui est passé de 250 millions de dollars US de 2002 à 2010, à 1 milliard 600 millions de dollars US en 2020, pour atteindre à ce jour 2 milliards 100 millions dollars US.

La BID est l’un des partenaires financiers qui accompagnent la Côte d’Ivoire dans son développement. Elle s’est déjà engagée, en juin 2022, lors du Groupe consultatif, organisé par le gouvernement ivoirien, à financer le Programme national de développement (PND 2021-2025).

« Nous avons 56 opérations financées qui sont en cours de réalisation, c’est un indicateur positif de notre coopération qui se veut fructueuse. La Côte d’Ivoire est membre de toutes les entités du groupe auprès desquelles elle a un large portefeuille. Nous sommes présents pour élargir cette coopération. », a dit Dr Muhammad Al Jasser, au cours d’une conférence de presse co-animé avec Mme Nialé Kaba.

La ministre du Plan et du développement, Mme Kaba Nialé, en sa qualité de gouverneure de la BID pour le compte de la Côte d’Ivoire, s’est réjouie de la présence de Dr Muhammad Al Jasser qui est en visite pour la première fois en terre ivoirienne.

La BID est un groupe rassemblant d’autres institutions qui opèrent avec le secteur privé. Pendant ces 72 heures, tous les membres du gouvernement, les hautes autorités et moi allons lui dire toutes l’intention que nous avons à l’attention du groupe et lui présenter les opportunités d’investissement pour la Côte d’Ivoire », a-t-elle dit.  

Economie bleue : convention entre la Côte d’Ivoire et la FAO

Cette convention vise la transition vers une économie bleue à travers des réformes et des investissements mettant en valeur le potentiel en ressources océaniques, côtières et des eaux intérieures.Le Projet de préparation pour le financement des activités de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire (Ppf) a fait l’objet de cette signature de convention entre la FAO et le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques.  

La cérémonie s’est tenue le mercredi 26 octobre 2022 dans les locaux de la Fao à Abidjan, en présence du représentant de l’organisation, M. Samy Gaiji et du coordonnateur de l’économie bleue et la pêche à la Banque africaine de développement, M. Assane Kane.

L’évènement a enregistré également la présence du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Il s’est réjoui de la signature de ce projet qui viendra réduire le déficit d’emplois et renforcer les capacités économiques de la Côte d’Ivoire notamment au niveau de son écosystème maritime.

M. Sidi Touré s’est dit d’autant « plus ravi que la requête d’assistance financière introduite auprès de la Banque africaine de développement (BAD) à travers le ministère du Plan et du développement pour bénéficier d’un mécanisme de financement de la préparation des projets (PPF) en faveur du Projet de développement de l’économie bleue en Côte d’Ivoire, ait reçu un avis favorable ».

Ce projet, lancé le 12 mai 2022, a abouti à la signature de la lettre d’accord le 18 janvier 2022, s’est satisfait Sidi Touré, qui a fait savoir que cet appui technique a pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales. Ce projet reçoit le soutien financier de la BAD.

« La promotion d’une économie bleue appuyée sur la préparation d’un cadre de réformes et d’investissements fera participer davantage le potentiel en ressources océaniques, côtières et des eaux intérieures de la Côte d’Ivoire à la transformation de l’économie nationale », a-t-il ajouté.

Le projet devrait en outre permettre de favoriser la création de richesses et l’émergence d’emplois dans des conditions de réduction des dégradations et des risques environnementaux. Financé par le Fonds de Préparation de Projet (Project Preparation Facility : PPF), il s’inscrit dans la promotion d’une économie bleue et de l’entrepreneuriat, permettant d’apporter des réponses à la vulnérabilité des communautés côtières et à la transformation de l’économie nationale.  

Par ailleurs, ce projet s’adosse à la vision de l’émergence et au Plan national de développement (PND, 2021-2025) qui demeure la boussole pour la construction de la Côte d’Ivoire de demain, a fait remarquer M. Sidi Touré.

Il a fait observer qu’il s’inscrit dans le Plan national d’investissement agricole (PNIA) deuxième génération et la Politique nationale de développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’aquaculture (PONADEPA, 2022-2026) qui sont des leviers essentiels pour réduire la dépendance vis-à-vis des produits alimentaires carnés et halieutiques d’importation et la vulnérabilité aux chocs exogènes.  

La mise en œuvre de cette initiative se fera par le maître d’œuvre du projet, la FAO, qui assurera la coordination technique des actions prévues dans le cadre de la composante A du projet portant sur les « études », tout en contribuant à certaines activités d’appui pour la composante B portant sur le « renforcement du cadre institutionnel » ainsi que la composante C portant sur la « coordination du Ppf ».

Le représentant de la Fao, Samy Gaiji a noté que cette assistance se fera aux côtés du ministère des Ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire et en étroite coordination avec les autres institutions nationales désignées dans le Ppf.

M. Samy Gaiji a expliqué que ce projet qui est à sa phase préparatoire aboutira à terme à la préparation d’un Programme de Développement de l’Économie Bleue (PRODEB) en Côte d’Ivoire. Lequel aura pour effet de capter des investissements massifs autour des activités liées à cette économie.

AP/APA

Côte d’Ivoire : du pain composé avec des farines locales

Le pays envisage de passer à l’échelle avec des matières premières locales entrant dans le pain composé, en réduisant au fil du temps les importations de blé.Le Conseil des ministres a adopté, mercredi, une communication relative aux mesures pour le développement local des matières premières agricoles entrant notamment dans la fabrication du pain composé.

En février 2022, le gouvernement ivoirien a entériné une nouvelle norme prenant en compte le pain composé, à savoir la norme NI 380 (pain de boulangerie spécification). Cette nouvelle norme définit les exigences relatives au pain de boulangerie et identifie désormais trois types de pain.

Le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, M. Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication, de l’Economie numérique, a indiqué que ces pains sont « les pains courants ; les pains spéciaux et les pains composés », à l’issue d’un Conseil des ministres.

A la différence des pains courants et des pains spéciaux qui sont fabriqués à partir de la farine de blé, le pain composé est fabriqué à partir de mélange de farines avec du blé dans une proportion d’environ 85% et de farine de maïs ou de manioc à hauteur de 15%, a-t-il précisé.  

Cette disposition constitue l’« amorce d’une impulsion de la politique de production, de transformation et de consommation des produits locaux » et s’inscrit dans la continuité des mesures prises par le gouvernement pour la production de riz, de manioc, de maïs, de banane plantain et de sorgho, a-t-il dit. 

Le Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) a organisé le 22 octobre 2022 une séance de dégustation gratuite de pains, de viennoiseries et pâtisseries faits à base de farines de matières premières locales : manioc, maïs et banane plantain. Et ce, afin de promouvoir la farine locale. 

A cette dégustation, étaient mis en exergue des pains marbrés à base de farine de maïs avec une teneur en maïs de 30%, des pains ordinaires à base de farine de manioc avec une teneur en manioc de 30%, des pains au chocolat à base avec 20% de farine de manioc et des croissants avec 20% de farine de manioc.

Cette mesure devrait permettre de réduire les importations de blé et de développer la filière boulangère en termes de sécurité alimentaire, d’accroissement des revenus des producteurs et de création de nombreux emplois. Elle est une réponse à la flambée des cours du blé due à la crise russo-ukrainienne. 

La Russie et l’Ukraine, deux gros producteurs mondiaux de blé au monde étant en guerre, cela a entraîné une baisse de l’offre de cette denrée sur le marché international et impacté fortement le prix des denrées alimentaires de base, créant une inflation. Le gouvernement ivoirien veut développer les matières premières locales entrant dans la fabrication du pain et leur transformation en farine.

 

Inondation à Agboville: le Gvt ivoirien décaisse un fonds spécial

Ce fonds, destiné aux victimes, vise à leur apporter une assistance en vivres et non vivres.Le Premier ministre, Patrick Achi, a assuré qu’« un fonds spécial avait été décaissé » à hauteur de 221,430 millions de Fcfa pour soutenir les victimes, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ce fonds, dira-t-il, a été mis à la disposition du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ; et du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté afin de « témoigner à ces populations toute la solidarité et l’accompagnement du gouvernement ».

Il devrait permettre notamment d’assurer leur sécurité et leur protection dans la fourniture de vivres et de non vivres, a-t-il poursuivi. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que ce niveau de pluie exceptionnel dans la Région d’Agboville est une première depuis 1970.

Cette inondation imputée aux impacts du changement climatique, a touché plusieurs quartiers de la commune d’Agboville (Sud), à la suite de la montée des eaux du fleuve Agbo, faisant plus de 400 personnes déplacées.

Ordures ménagères : grève d’agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Des dizaine d’employés observaient mercredi un arrêt de travail spontané devant le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan.Selon Antoine Djaha, un délégué syndical sous le coup d’un licenciement, « il s’agit d’un arrêt de travail qui a été suscité par un saut d’humeur » des agents, au lendemain d’une remise de lettre de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement des employés tenu le 13 octobre 2022.

Interrogé sur les lieux, un responsable de l’entreprise qui n’a daigné décliner son identité, a lancé que « c’est une grève illégale », sans autre précisions. Cet arrêt de travail paralyse les activités dans le secteur 3 notamment à Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, des communes dans le Sud d’Abidjan.     

Les employés revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail. Ils se plaignent, entre autres, de ne pas avoir d’assurance maladie pour des personnes qui sont au quotidien en contacts avec les ordures ménagères, et dénoncent par ailleurs des salaires qui « varient » chaque mois.       

« Le 13 octobre nous avons exprimé notre ras-le-bol de cette situation, alors tous les camarades qui ont été le porte-voix de ce mécontentement se sont vus placés en même temps sous procédure de renvoi auprès de l’inspection du travail de Yopougon (dans l’Ouest d’Abidjan) », a dit Antoine Djaha.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont également souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

« Ils nous reprochent d’avoir participé à une grève illégale du secteur privé, chose qui n’a jamais été le cas chez nous », a dit Antoine Djaha, membre du Syndicat national des acteurs et travailleurs du milieu de la salubrité de Côte d’Ivoire (Synatsab-ci).

M. Djaha a rapporté qu’avec la direction des points d’accord ont été trouvés parmi lesquels la réintégration de l’agent licencié (Wahi Daniel), l’octroi de deux jours de repos aux balayeuses contre un jour actuellement par semaine et l’accord de principe pour l’acquisition de vaccins pour protéger la santé des agents.

Il a, en outre, fait savoir que les délégués du personnel ont obtenu auprès de la direction générale de l’entreprise « la non répression de tous les travailleurs qui auraient participé à ce saut d’humeur du 13 octobre 2022 ». 

« Alors, contre toute attente, aucun de ces points n’a été pris en compte, ni respecté à aucun moment par l’employeur. Le camarade dont on a demandé la réintégration n’a jamais été réintégré, et ceux qui ont été les porte-voix » de la grève, des demandes de licenciement les concernant sont devant le tribunal du travail, a-t-il dit.      

Côte d’Ivoire : sensibilisation sur le Spina Bifida et l’hydrocéphalie

Le Centre Don Orione de Bonoua, situé au Sud-est d’Abidjan, a accueilli la Journée internationale du Spina Bifida et l’hydrocéphalie les 24 et 25 octobre 2022.Durant deux jours, l’ONG ivoirienne Esperance’S Hope et de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire ont sensibilisé des parents, dont les enfants sont atteints de Spina Bifida et d’hydrocéphalie afin de mieux assister leurs progénitures.

Professeur Espérance Broalet, neurochirurgienne et présidente de la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire, a avec ses équipes organisé une session de consultations gratuites et d’interventions chirurgicales dans l’enceinte de ce centre médical. 

Pour cette édition 2022, le thème retenu est « Elève ta voix ». Professeur Espérance Broalet a assuré que son ONG Esperance’S Hope et la Société ivoirienne de neurochirurgie en Côte d’Ivoire donneront la voix pour faire entendre le plaidoyer sur les enfants atteints de ces pathologies.    

A l’occasion de cette journée mondiale, les spécialistes en la matière rappellent au public et au monde politique que le Spina Bifida et l’hydrocéphalie sont une réalité et qu’il est impératif d’en prendre conscience pour améliorer la vie des personnes vivant avec ces maladies.  

Avec son ONG Esperance’S Hope, créée en 2013, le Professeur Broalet mène la lutte pour éradiquer le Spina Bifida et l’hydrocéphalie. L’objectif de l’organisation est de faire reculer l’incidence de ces deux maladies.

Le Père Basile Aka, directeur de ce Centre médical, a soutenu que l’enfant est un don de Dieu. Dès lors, les parents devraient veiller sur ces dons avec une attention particulière. Il a renchéri que toute vie est sacrée et est une bénédiction de Dieu.  

Le Spina Bifida est une malformation qui survient lors de la formation du cerveau. Lorsque cette malformation touche la moelle, alors s’installe la pathologie. Des maladies chez la mère telles que la tension, le diabète et les médicaments d’épilepsie peuvent favoriser le Spina Bifida.  

L’hydrocéphalie, elle, se caractérise par une augmentation de la taille du crâne chez les nourrissons et un excès de liquide dans les cavités profondes du cerveau, exerçant une pression sur le cerveau qui peut entraîner des lésions cérébrales.

L’hydrocéphalie et le Spina Bifida représentent selon le Professeur Broalet « à peu près 16% des hospitalisations en neurochirurgie ». Ce taux montre que ces pathologies doivent être adressées de façon diligente pour assurer une meilleure santé à la mère et à l’enfant.

Les causes de l’hydrocéphalie sont multiples. Les spécialistes énoncent des malformations qui peuvent provoquer une infection neuronale, tumorale et vasculaire (saignement, notamment chez les prématurés qui pendant l’accouchement vont avoir des hémorragies).

Dr Bourgi a conseillé les femmes, insistant sur la prise de l’acide folique sur les 25 ou 28 premiers jours de la grossesse pour se prémunir du Spina Bifida. Les carences en vitamines notamment l’acide folique, la carence en vitamine C et en zinc les exposent aussi à ces pathologies.   

Le diagnostic reste un problème de parce que certains enfants n’ont pas pu faire le scanner cérébral, a fait observer professeur Broalet, plaidant pour la construction de cellules dans les centres hospitaliers publics parce que dans le privé ça coûte cher. Cela devrait permettre à chaque région de disposer de cellules dédiées.   

Aïcha Camara, venue pour des consultations, confie avoir pleuré la veille. Elle a fait savoir que « c’est à peine si on a le soutien de papa et de la famille ». Elle rapporte que « du côté de (son) mari, c’est difficile parce ils passent leur temps à dire que l’enfant n’est pas un être humain ».

Grâce aux progrès continus de la médecine, la prise en charge médicale a été améliorée pour les personnes atteintes de dysraphisme spinal et d’hydrocéphalie. Mais malgré cela, de nombreux enfants vivant avec ces pathologies n’ont toujours pas accès aux services de soins et aux traitements appropriés.

La stigmatisation et la discrimination restent une réalité dans de nombreux pays. Certaines personnes ne sont pas informées des faits importants concernant le Spina bifida et l’hydrocéphalie et les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural.

En 2011, l’assemblée générale de la Fédération Internationale (IF) pour le Spina Bifida et l’Hydrocéphalie a désigné le 25 octobre Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie (World Spina Bifida and Hydrocephalus Day – WSBHD).

Ses membres utilisent cette journée pour sensibiliser et aider à mieux comprendre le spina-bifida et l’hydrocéphalie, ainsi que les moyens de prévenir les défauts de fermeture du tube neural (NTD). Depuis 2012 la Journée mondiale du Spina Bifida et de l’hydrocéphalie est organisée tous les ans.

Le professeur Broalet a, au nom de sa délégation, procédé à la remise de dons composés de matériels pour développer la psychomotricité des enfants malades. Cela devrait aussi permettre aux enfants d’apprendre à utiliser leurs mains pour dessiner, une sorte de rééducation de leurs organes sensoriels.

Yodé et Siro sollicitent Mme Dominique Ouattara

Ces artistes Zouglou, engagés dans la transition verte, ont dévoilé mardi leur projet à la Première dame de Côte d’Ivoire.De leurs vrais noms Gervais Dali Djedje dit Yodé et Sylvain Decavailles Aba dit Siro ont, au cours d’une audience, sollicité l’appui de la Première dame pour la tenue de la deuxième caravane de reboisement initiée dans le cadre de leur organisation dénommée « Yes Fondation ».  

La Première Dame Dominique Ouattara qui les a reçus à son cabinet de Cocody, les a en retour félicités pour cette initiative qu’elle trouve noble. L’épouse du chef de l’Etat a décidé d’accompagner le groupe dans cette initiative verte en acceptant d’en être la « marraine ».    

« Aujourd’hui, vous savez que la Côte d’Ivoire a perdu près de 90% de sa forêt. Et nous savons que c’est une situation qui préoccupe la Première dame. Comme notre Fondation est engagée dans la lutte contre cette question, nous sommes venus la voir pour lui témoigner notre soutien et solliciter le sien afin que nous puissions bien mener notre deuxième caravane nationale de reboisement populaire 2023 », a expliqué Sylvain Decavailles Aba dit Siro.

L’année précédente, ce sont 182 hectares de forêts qui ont été reboisés dans dix villes de la Côte d’Ivoire par la Fondation Yes de Yodé et Siro. A l’occasion de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, les deux artistes se sont engagés à soutenir les actions du gouvernement ivoirien.

Le président de la BID en visite à Abidjan

Le président de la Banque islamique de développement (BID), Dr Muhammad Sulaiman, arrive pour la première fois sur le sol ivoirien.Dr Muhammad Sulaiman, effectue une visite à Abidjan, du mercredi 26 au vendredi 27 octobre 2022, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Groupe de la BID, indique une note du ministère ivoirien du Plan et du développement.

Cette visite sur les bords de la lagune Ebrié est sa première sortie en Afrique francophone. Dr Muhammad Sulaiman sera accueilli en premier par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, gouverneure de la BID pour la Côte d’Ivoire.

Ils échangeront sur les accords de coopération qui lient la banque à la Côte d’Ivoire. Ensuite, le président de la BID et sa délégation participeront à plusieurs rencontres au sommet de l’Etat ivoirien, notamment avec le président de la République, Alassane Ouattara.

Avec le chef de l’Etat ivoirien, il abordera le repositionnement stratégique de la BID pour la période 2023-2025. Il échangera aussi avec le Premier Ministre, Patrick Achi, avec la participation du ministère du Plan et du développement ainsi que celle d’autres départements ministériels concernés.

Par ailleurs, le Saoudien, à travers des visites guidées sur plusieurs sites socio-économiques et touristiques, aura l’occasion d’apprécier de visu, les efforts de développement du gouvernement ivoirien avec le soutien de la Banque islamique de développement.

La BID est l’un des partenaires financiers qui accompagnent l’Etat de Côte d’Ivoire dans son développement. Elle s’est déjà engagée à financer l’ambitieux Programme National de Développement (PND 2021-2025) lors du Groupe Consultatif organisé par la Côte d’Ivoire, en juin dernier.

La banque a consolidé sa présence en Afrique Francophone avec la nomination en mai 2022 d’un représentant pays en la personne de Cheick Oumar Ouattara. Une nomination qui vise à assurer un meilleur suivi du portefeuille de projets actifs.

Elle est une banque multilatérale de développement qui œuvre pour améliorer la vie des populations bénéficiaires en favorisant le développement social et économique dans les pays musulmans et les communautés musulmanes à travers le monde, et en produisant un impact à grande échelle.

Au service de 57 pays membres répartis dans les quatre continents, la BID investit largement dans le développement socio-économique en Afrique. Le siège de l’institution se trouve à Djeddah, en Arabie Saoudite.

Pour cette visite Dr Muhammad Sulaiman sera accompagné du Directeur du Hub régional Ouest Africain de la BID (en poste à Dakar), Musa Sillah et le représentant pays de la Côte d’Ivoire, Cheick Oumar Ouattara.

Comptabilité des matières : la Côte d’Ivoire élabore un référentiel

A travers ce référentiel, le pays veut se doter d’un document pour recenser et suivre du point de vue comptable tous les biens meubles, immeubles et propriétés de l’Etat.Pour mettre en conformité son dispositif selon les directives du Conseil des ministres de l’Uemoa sur l’harmonisation de la gestion des finances publiques de ses pays membres, la Côte d’Ivoire a entrepris un certain nombre de réformes dont celle portant réglementation de la comptabilité des matières.  

Dans cet élan, la direction générale du Budget et des finances a décidé d’organiser du 25 au 28 octobre 2022 un séminaire de validation du plan d’action stratégique de la comptabilité des matières, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

La cérémonie d’ouverture du séminaire était présidée par M. Yaya Diomandé, le directeur général adjoint, représentant le directeur général du Budget et des finances. Il avait à ses côtés le directeur du patrimoine de l’Etat, M. Ali Sissoko.

M. Yaya Diomandé a expliqué l’enjeu de l’activité, renseignant que la comptabilité des matières est une innovation majeure et un acte de modernisation des outils de gestion des finances publiques en Côte d’Ivoire.

« Sa mise en œuvre nécessite l’adoption d’un document stratégique consensuel entre les différents acteurs qui ont en charge la gestion des biens corporels et incorporels de l’Etat afin d’assurer à terme la situation patrimoniale de l’Etat », a fait savoir M. Yaya Diomandé.

Il a exhorté encouragé les agents dans leur service de gestion des biens de l’Etat à une attention soutenue et une grande assiduité au cours du séminaire afin de s’approprier ce projet de document stratégique afin d’y apporter les améliorations nécessaires en vue d’une mise en œuvre aisée.  

« Ce document qui déterminera à court, moyen et long terme la stratégie globale de mise en œuvre de la Comptabilité des matières en Côte d’Ivoire », un outil inscrit dans le Plan d’action stratégique de la direction générale du budget et des finances, a-t-il souligné.  

Le directeur du patrimoine de l’Etat a relevé que cette œuvre consensuelle requiert l’engagement de tous pour sa bonne exécution. Pour lui, « une telle activité ne se mène pas seulement à la direction du patrimoine de l’Etat, mais concerne l’Etat central, les collectivités et les établissements publics nationaux ».  

Le document sur la comptabilité des matières est fait avec le concours de nombreux ministères à travers un Comité mis en place qui a travaillé à élaborer un avant-projet. Ces assises devraient permettre de valider en élargissant les observations d’autres acteurs qui n’y ont pas participé en amont.

Le texte final « nous servira alors pour la mise en œuvre de la Comptabilité des matières. Nous attachons donc beaucoup de prix à ce que les uns et les autres s’y mettent pour que ce document soit le reflet de la mise en œuvre de la Comptabilité des matières en Côte d’Ivoire », a souhaité M. Ali Sisssoko.

Foot ivoirien : la FIF ne reconnaît pas un nouveau syndicat

La création de cette nouvelle organisation syndicale visant à défendre les intérêts des footballeurs professionnels couve un malaise dans l’écosystème du football ivoirien.La Fédération ivoirienne de football (FIF), dans un communiqué, indique avoir eu connaissance par le canal des réseaux sociaux de la création de l’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire (UFPCI), qui s’est donnée pour mission de défendre les intérêts des footballeurs professionnels.

Pour la FIF, la défense des intérêts des footballeurs professionnels est « une tâche déjà dévolue à l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) », qui a pour président l’ex-footballeur international Cyril Domoraud.

Lors de l’élection du président de la FIF qui a consacré Idriss Diallo à la tête de la faîtière, l’AFI qui devrait naturellement soutenir Didier Drogba, un candidat et membre de l’organisation, s’est penchée en faveur de l’actuel président de la FIF. Il est reproché à l’AFI de se départir de ses missions.  

 La FIF précise qu’il ressort de l’économie des articles 11 et 13 de ses Statuts qu’elle est composée de membres affiliés, membres reconnus et membres d’honneurs ; et conformément aux dispositions, elle « n’admet comme membres reconnus qu’une seule association par groupement d’intérêt du football ».

Par conséquent, « la seule association reconnue dans le cadre des footballeurs est l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) », insiste la FIF qui mentionne n’avoir pas encore été officiellement saisie de la création d’un nouveau groupement d’intérêt.

Côte d’Ivoire : réflexions sur la compétitivité durable

Un séminaire international autour du thème « Les intégrations à l’économie mondiale et les exigences de la compétitivité durable » s’est ouvert lundi à Abidjan.Durant trois jours, des experts du secteur public et privé, réunis à l’Université internationale de Côte d’Ivoire, analyseront cette thématique. Ouvrant les échanges, M. Vassogbo Bamba, directeur de Cabinet adjoint, représentant le ministre de l’Economie et des finances, a salué cette initiative.  

L’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli, était présent à ce séminaire sur la compétitivité durable. Un séminaire à l’initiative de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) à travers l’observatoire de la compétitivité durable.

M. Vassogba a fait savoir qu’il faut des sources de croissance plus diversifiées pour garantir une compétitivité durable, avant d’énoncer que les chocs exogènes actuels ont entraîné pour les économies une pénurie des financements de concession et un accès limité aux capitaux internes.

Sur le continent africain, fera-t-il observer, les économies sont peu compétitives parce que fortement dépendantes des matières premières. Ce facteur continue d’obérer l’attractivité des Etats. Dans ce contexte, il estime qu’il faut « repenser l’insertion de l’Afrique » sur le marché mondial.

Il a relevé, par ailleurs, que la crise de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien, offrent des opportunités pour adopter de nouveaux paradigmes en Afrique. La part de l’Afrique dans le commerce mondial a baissé de 4 à 2,8% entre 1970 et 2019, d’où les Etats doivent présenter des offres à fortes valeurs ajoutées. 

« Le continent africain figure au bas du classement de la compétitivité économique mondiale. Les faiblesses du continent persistent sur de nombreux aspects, à savoir la qualité des infrastructures sociales et économiques, la taille insuffisante des marchés nationaux pour de nombreux pays », a-t-il poursuivi. 

Afin de renforcer le rôle de l’Afrique dans le commerce mondial, l’Union africaine (UA) a procédé au lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un projet de zone de libre-échange visant à accroître le taux des échanges intra-africains estimé à 17%. 

M. Marcelin Cissé, le directeur général du Plan et de la Lutte contre la pauvreté au ministère du Plan et du développement, a donné un aperçu holistique des actions de l’Etat afin que le pays ait une économie résiliente. Il a assuré que le gouvernement est engagé à accélérer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

Pour ce faire, l’Etat de Côte d’Ivoire entretien un dialogue avec le secteur privé afin d’améliorer l’environnement des Affaires. Dans cette optique, le gouvernement qui mise sur ce secteur pour l’atteinte de ses objectifs de développement; envisage de renforcer la fiscalité et les mécanismes de financement des entreprises.

Côte d’Ivoire : des kits scolaires pour la communauté éducative

Le lancement officiel de cette opération s’est déroulé lundi à Attécoubé, une commune dans l’Ouest d’Abidjan.Cet appui est apporté par le groupe agro-alimentaire Carré d’Or, qui chaque année est présent aux côtés du gouvernement dans le cadre de la distribution des kits scolaires. Pour cette année académique 2022-2023, ce sont un peu plus de 160.000 kits scolaires offerts à la communauté éducative.  

Le Groupe scolaire de Locodjro Santai a abrité l’évènement en présence de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné ainsi que son collègue des Sports et du développement de l’économie sportive, Danho Paulin Claude, par ailleurs maire d’Attécoubé.

La ministre de l’Education nationale, en recevant ces dons, a marqué son satisfecit face à cette action citoyenne de l’entreprise, traduisant la « reconnaissance du gouvernement et de toute la communauté éducative pour cette action de bienfaisance ».

A travers cette distribution de kits scolaires, l’entreprise prolonge l’action de l’Etat et s’inscrit dans la politique et la dynamique du gouvernement pour une école de qualité, a déclaré le professeur Mariatou Koné.

Ces dons, ajoutera-t-elle, viennent renforcer ceux déjà entrepris par l’Etat de Côte d’Ivoire à travers la distribution de plusieurs kits scolaires estimés 5.319.679 pour un montant de plus de 10 milliards de F Cfa.

Elle n’a pas manqué d’exhorter les parents et les encadreurs à aider les enfants dans l’entretien de ces matériels à eux offerts. Elle a appelé la communauté éducative et tous les partenaires directs et indirects de l’école ivoirienne à une implication active en vue de l’amélioration du système éducatif ivoirien.  

Le maire de la commune, M. Paulin Danho, s’est dit honoré de ce geste porté à l’endroit de sa commune. Il a salué « cette attention particulière » accordée à la petite enfance, aux familles d’Attécoubé et l’engagement à construire une école de qualité sur l’ensemble du territoire national.

« Vous êtes une entreprise citoyenne parce que vous avez compris que le citoyen se construit dès l’enfance, dès l’école pour qu’il ait des valeurs nécessaires pour l’avenir », a dit M. Paulin Danho. La cité d’Attécoubé disposera de 33.000 kits sur l’ensemble total des effets scolaires à distribuer.

Port d’Abidjan : le 2e terminal à conteneurs fin prêt

Le nouveau terminal à conteneurs du Port autonome d’Abidjan (PAA) sera livré et mis en service d’ici à novembre 2022.Au cours d’un panel de haut niveau tenu lundi autour du thème « Les intégrations à l’économie mondiales et les exigences de la compétitivité durable », Jule Kouadio, représentant le directeur général du PAA, a assuré que le 2e terminal à conteneurs (TC2) sera « mis en service le 1er novembre 2022 ».

Ce terminal à conteneurs est une infrastructure pouvant accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau et plus de 12.500 TU, a dit M. Jule Kouadio, en marge de ce panel de haut niveau organisé à l’Université internationale de Côte d’Ivoire, en présence de l’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli.  

Le port autonome d’Abidjan rapporte avoir accueilli du 12 au 14 octobre 2022, ses premières escales tests, réalisées avec succès sur le porte-conteneurs MSC Floriana. Il a été évalué de manière concluante, l’ensemble des systèmes, notamment le Terminal Operating System (TOS), en interface avec les systèmes de facturation de la douane.

Ces tests ont permis d’évaluer les opérations de déchargement et de chargement du navire par les portiques de quai, ainsi que le traitement des conteneurs sur le parc, grâce aux portiques RTG et aux tracteurs électriques Gaussin.  

Le second terminal à conteneurs, une fois opérationnel, permettra l’accueil et le traitement des navires porte-conteneurs de 14 000 conteneurs admettant 16 m de tirant d’eau (TE). Avec la réussite des tests, le port d’Abidjan se positionne comme catalyseur de l’économie ivoirienne.

Ce projet de création d’un deuxième Terminal à Conteneurs a été rendu possible grâce à des investissements de l’ordre de 269 milliards de F CFA financés en amont par le Port Autonome d’Abidjan pour la réalisation des infrastructures.

Le concessionnaire Côte d’Ivoire Terminal a investi 262 milliards de F CFA, notamment pour la construction des superstructures et l’acquisition d’équipements pour ce fleuron de l’industrie portuaire ivoirienne.

Côte d’Ivoire : la construction de l' »Immeuble le Paysan » lancée

Cet édifice d’une double tour de 20 étages abritera le siège de la Chambre nationale de l’agriculture et plusieurs entités du secteur agricole.Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Adjoumani Kouassi Kobenan, a procédé lundi à la pose de la première pierre de l' »Immeuble le Paysan », dont l’investissement est estimé à 22 milliards de Fcfa.

Cet immeuble qui sera bâti au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, s’étendra sur une superficie de 2 hectares. Il sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé avec le groupe marocain de construction Jet Contractors selon un schéma Built operate and transfer (BOT).

Les travaux devraient débuter dans six mois et dureront 24 mois. Ainsi, un bail à construction d’une durée de 25 ans a été signé entre les partenaires. L’opérateur marocain sera en charge de la construction, de la commercialisation du projet et de son financement avec le soutien d’investisseurs régionaux.

La Chambre nationale d’agriculture de Côte d’Ivoire, pour sa part, met à disposition le terrain et veille au respect du cahier des charges de construction, en contrepartie de l’occupation d’une partie des espaces bureaux, indique un document de cette structure d’Etat. 

Un business center de Grade A sera également construit comprenant en plus des commerces, des espaces de restauration, de coworking, de santé, une salle de sport et un parking. Son architecture contribuera au renouveau du Plateau, une cité en pleine transformation.

Charles Blé Goudé attendu à Abidjan le 26 novembre

L’ex-leader des jeunes patriotes regagne son pays plus de quatre mois après l’obtention de son passeport.Contactée, une partisane de M. Blé Goudé résident à Abidjan qui a requis l’anonymat, a confirmé cette date du 26 novembre 2022. Elle a rapporté que le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition) est actuellement à La Haye.

Dans un message vidéo posté ce 24 octobre 2022, le porte-parole du Cojep, Patrice Saraka a annoncé sur la page Facebook de M. Blé Goudé son retour en Côte d’Ivoire après 12 ans hors de son pays. Pour ce retour, les autorités ivoiriennes ont formellement donné leur accord selon le parti de l’ex-chef de la galaxie patriotique.  

Transféré dans la prison de Scheveningen le 22 mars 2014 pour crimes contre l’humanité perpétrées lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, Blé Goudé a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021 avec son mentor, Laurent Gbagbo.

M. Blé Goudé qui a reçu son passeport, le 30 mai 2022, des mains de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Pays-Bas, M. Hamza Sallah, en présence de Issiaka Konaté, le consul général de la Côte d’Ivoire en France, avait exprimé sa gratitude au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara pour son implication dans l’établissement de ce document.

Bolloré Transport & Logistics inaugure la phase 2 d’Aérohub avec la mise en service de la plus grande base logistique aérienne d’Afrique de l’Ouest

Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire a inauguré le 21 octobre 2022 dans la zone aéroportuaire d’Abidjan, la plus grande base logistique d’Afrique de l’Ouest, destinée à développer les flux aériens en amont et en aval.Construite sur une superficie totale de 9 000 m2, cette nouvelle plateforme logistique a nécessité 18 mois de travaux avec le concours de plusieurs entreprises locales et représente un coût global de 3,4 milliards de francs CFA.

L’inauguration de cette nouvelle base logistique correspond à la deuxième phase du projet Aérohub après la mise en service en 2019 d’une plateforme tri-température de 6 000 m2. Elle a été construite et aménagée pour faciliter le conditionnement des produits pharmaceutiques et offrir un stockage à valeur ajoutée pour tout type de fret, notamment les denrées périssables destinées au marché ivoirien ou aux pays européens.

Située à proximité de la zone de fret de l’aéroport Félix Houphouët Boigny, cette plateforme logistique comprend notamment une zone sous douane et abrite une zone d’exploitation de 7 500 m2. Elle dispose également d’un entrepôt de 3 500 m2 et des équipements modernes tels qu’un pont bascule, un niveleur de quai, une fosse de palettisation et une chambre froide.

« Cette nouvelle base logistique aérienne fait partie des projets structurants dans lesquels nous nous sommes engagés depuis quelques années pour moderniser les infrastructures logistiques en Côte d’Ivoire. Trois ans après l’Aérohub, cette nouvelle infrastructure nous permettra de répondre aux besoins croissants de notre clientèle et de renforcer notre rôle de hub logistique régional. », a déclaré Joël HOUNSINOU, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire.

Certifié EDGE pour son efficacité énergétique, sa durabilité et son faible impact sur l’environnement, cette nouvelle infrastructure intègre un système intelligent de climatisation et de contrôle de la température. Elle est également équipée d’un système d’éclairage automatisé et de bassins de rétention des eaux pluviales, permettant d’une part, l’arrosage des plantes de l’espace vert et d’autre part, de minimiser les risques d’inondation.

À propos de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire

Présent en Côte d’Ivoire dans le transport, la logistique et la manutention portuaire, Bolloré Transport & Logistics emploie aujourd’hui plus de 1 500 collaborateurs ivoiriens à travers notamment ses agences à Abidjan, San Pedro, Bouaké, Ferkessédougou et Ouangolodougou. L’entreprise participe activement au développement de la Côte d’Ivoire et s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs. Elle les forme à travers le Centre de Formation Portuaire Panafricain (CFPP) et développe des partenariats avec des établissements d’enseignement supérieur, à l’instar de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB). Bolloré Transport & Logistics mène également des actions pour les populations en partenariat avec des associations pour l’aide à la scolarisation, à la réinsertion sociale des jeunes et pour leur sensibilisation à la préservation de l’environnement.

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Contacts presse :

Cindy PATAN, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

Tél. : +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com

Arsène YAPI, Responsable Médias et Contenus – Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire

T +225 27 21 22 04 01 / +225 07 07 19 49 67 – arsene.yapi@bollore.com

Tilapia : la FAO va appuyer 10 fermes pilotes en Côte d’Ivoire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut à travers le projet Fish4ACP contribuer à combler le déficit de poissons en Côte d’Ivoire estimé à 500.000 tonnes par an.Au cours d’une récente réunion semestrielle de l’équipe de suivi du projet Fish4ACP, les participants y compris les acteurs de la filière, ont évalué l’état d’avancement du projet en définissant des critères d’installation des 10 fermes piscicoles sur l’ensemble du territoire ivoirien.   

Administrateur national pour le Programme Fish4ACP à la FAO, Mme Foungnigué Traoré Djiré, a fait savoir que ce sont 10 fermes piscicoles pilotes « de sorte à avoir des modèles qui puissent être répliqués après par ceux qui veulent s’installer » dans la filière.   

Pour ces fermes pilotes, « on va essayer de les mettre à niveau selon le diagnostic des problématiques à adresser sur chaque ferme », a relevé Mme Foungnigué Traoré Djiré, expliquant que la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia a été sélectionnée, car ce poisson est la première protéine consommée en Côte d’Ivoire.    

L’objectif visé est l’autosuffisance en termes de protéine animale et « nous avons travaillé avec les acteurs de la chaîne de valeur, (ainsi) la vision, c’est que d’ici 10 ans, en 2031, on ait atteint une production de l’ordre de 68.000 tonnes de poissons pour ce programme Fish4ACP », a dit Mme Djiré.   

La consommation actuelle de poissons en Côte d’Ivoire est de 600.000 tonnes, a souligné Mme Foungnigué Traoré Djiré, ajoutant que la production aquacole du tilapia sur l’ensemble du territoire est estimée au niveau du Programme Fsh4ACP « entre 6.000 et 8.000 tonnes par an ».  

Les points de leviers définis pour accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire sur cette vision sont la professionnalisation et l’inclusion financière, l’accès à des aliments et alevins (intrants) de qualité, une production durable dans le temps et qui n’impacte pas l’environnement, a-t-elle poursuivi. 

Dr Kouadio N’Gandi, conseiller technique en charge de l’aquaculture, représentant le ministre des Ressources animale et halieutiques, a indiqué que la production aquacole en Côte d’Ivoire est de 4.500 tonnes par an. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 100.000 tonnes l’an.

Le projet Fish4ACP, lancé en janvier 2021, est un programme qui est financé par l’Union européenne (UE) avec la coopération économique allemande (BMZ) et qui est mis en œuvre par la FAO et ses partenaires dans des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Côte d’Ivoire : un guichet du financement au profit des PME

Le Mouvement des Petites et moyennes entreprises (MPME), initiateur de ce projet, veut faciliter l’accès des PME locales au financement, un défi majeur des petites et des microentreprises.Selon Mme Patricia Zoundi Yao, présidente du MPME, ce projet, actuellement en phase pilote, devrait être mis à terme à l’échelle aux fins d’accompagner les PME, dont les principaux défis sont l’accès au financement, l’accès au marché, la compétitivité et le capital humain.

Dans un entretien à APA, Mme Patricia Zoundi explique que le MPME a lancé le guichet du financement des PME avec l’appui d’anciens banquiers, qui accompagnent ces Petites et moyennes entreprises « de bout en bout », en qualité de consultant.

Le process d’accompagnement des PME, via le Guichet unique du financement, comprend « la formation du chef d’entreprise, le montage de dossier, la négociation avec la banque, l’octroi de crédit et le suivi pendant le remboursement », a-t-elle précisé.

En outre, dira-t-elle, « pour l’accès au financement, on fait des formations en renforcement des capacités avec l’appui d’institutions comme la SFI (Société financière internationale) et la Banque mondiale pour tout ce qui est du crédit-bail ».  

Pour l’instant, l’organisation est à sa « première cohorte d’une quinzaine de PME » dans ce programme qui a débuté il y a six mois. Ce groupe de PME a déjà bénéficié d’une formation sur la culture financière et d’une mise en relation avec les consultants qui travaillent avec les PME sur le montage de dossier.

« C’est un pilote, on va tirer les leçons et voir comment on porte cela à l’échelle », a lancé la présidente du MPME Mme Patricia Zoundi, dont la faîtière qui regroupe quelque 400 PME membres, a également lancé un guichet de renforcement du capital humain.

Elle a fait savoir que pour ce guichet de renforcement du capital humain, le MPME a signé une convention et la phase pratique devrait commencer « dans peu de temps ».  Pour Mme Patricia Zoundi, « la première richesse d’une PME, ce sont ses hommes ».  

Crée il y a 43 ans, le MPME veut amener les membres de l’organisation à une compétitivité marquée en vue de l’accès aux marchés locaux et extérieurs. Concernant la Zlecaf, Mme Patricia Zoundi soutient qu’il faut « être préparé » pour une meilleure conquête de ce marché continental.

La présidente du MPME a souhaité que le gouvernement ivoirien définisse une « stratégie nationale » qui permettra aux entreprises, en amont, de s’engager dans la vision de l’Etat et de bénéficier d’un accompagnement du secteur public.

Première puissance économique de l’espace Uemoa, la Côte d’Ivoire connaît une croissance dynamique projetée à 6,8% en 2022 malgré un contexte géopolitique mondial difficile dû à l’impact de la pandémie de Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.   

Le PM ivoirien pose la 1ère pierre de la piscine olympique d’Abobo

Ce projet dénommé « Programme d’aisance aquatique » intervient dans le cadre de la construction de piscines aux standards internationaux dans le District d’Abidjan pour « une enveloppe de plus de 16 milliards Fcfa ».Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé samedi le démarrage des travaux de construction de ces piscines par la piscine olympique d’Abobo, une commune de 1,34 million d’habitants, située dans le Nord d’Abidjan, lors d’une cérémonie.

« On va voir naître dans quelques mois une piscine olympique (à Abobo). Ca sera la troisième après la piscine d’Etat de Treichville et la piscine de Koumassi, en construction », a indiqué M. Patrick Achi, précisant que celle d’Abobo sera la plus grande avec 6.550 mètres carrés.  

Le « Programme d’aisance aquatique » prend en compte « la piscine de formation des formateurs à l’INJS (Institut national de la jeunesse et des sports) de Marcory, la piscine d’Attécoubé, la piscine de Yopougon et la piscine olympique d’Abobo », a dit le ministre des Sports et du développement de l’économie sportive, M. Paulin Claude Danho.  

Pour cette année 2022, le Programme d’aisance aquatique permettra également « la réhabilitation de la piscine Dominique Ouattara de Bingerville et la réhabilitation de la mythique piscine de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a ajouté le ministre des Sports et du développement de l’économie sportive.    

« Nous avons plus d’une centaine de morts par an ces dernières années dus aux incivilités, aux imprudences, aux baignades anarchiques et désordonnées pendant le week-end notamment à Grand-Bassam, à Jacqueville, dans les fleuves et même dans les piscines privées », a-t-il fait observer.

Cela, dira-t-il, a donné naissance au « Programme d’aisance aquatique » visant la construction de piscines dans le District d’Abidjan et progressivement dans d’autres villes du pays. Cette piscine devrait permettre d’encadrer la natation et de susciter des athlètes de haut niveau.    

« Nous avons des maladies cardio-vasculaires dans notre pays et la piscine est un outil de rééducation », a-t-il noté. Le Premier ministre fera remarquer que la natation est un sport qui touche tous les muscles du corps et est praticable à tout âge.

Le ministre des Sports et de du développement de l’économie sportive, M. Paulin Claude Danho a émis le vœu de voir qu’à la suite de cette première phase et à l’horizon 2025, tous les chefs-lieux de District de Côte d’Ivoire en bénéficient.   

AP/APA

Yodé et Siro engagés à soutenir les actions du Gvt ivoirien

A l’occasion de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, les artistes Zouglou Yodé et Siro ont lancé un message sur la souveraineté alimentaire.Devant un parterre de personnalités et des acteurs du monde paysan, Sylvain Decavailles Aba dit Siro, portant la parole, a appelé vendredi le gouvernement à « former les jeunes et à les accompagner » afin d’être outillés à affronter les défis relatifs à la souveraineté alimentaire.

« Nous savons que notre pays peut ne plus importer du riz, nous savons que nous pouvons le faire ; il suffit seulement d’accompagner toutes nos braves femmes et nos jeunes à le faire », a-t-il déclaré sous des salves d’applaudissements.

« Nous savons que nous pouvons faire la pisciculture, nous avons la plus grande lagune du monde, elle se trouve en Côte d’Ivoire, nous avons de grands fleuves, de grands lacs, nous avons un pays béni », a-t-il poursuivi.

Selon Siro, « en Côte d’Ivoire, nous avons le potentiel, mais la seule chose que nous n’avons pas, les jeunes ne sont pas formés ; ils ne sont pas encouragés ». Il a ensuite dit merci au gouvernement, à la FAO surtout et à tous les partenaires de l’Etat de Côte d’Ivoire.

« Nous allons mettre la main à la patte, Monsieur le ministre d’Etat, nous voulons vous accompagner à mener bien cette mission », a dit Siro. En marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le groupe Zouglou a été reçu par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, à son Cabinet.

Profitant de la visite au ministre d’Etat, les artistes Yodé et Siro ont soumis à celui-ci une demande de parrainage pour la cérémonie marquant la célébration de leur 25 ans de carrière. A cette occasion, les deux musiciens ont pris des engagements forts.

« A partir d’aujourd’hui, nous nous allons soutenir les actions et les réalisations du gouvernement qui fait du bon travail pour le rayonnement de notre pays, d’une part, et pour l’amélioration des conditions de vie des populations, d’autre part », a fait savoir Sylvain Decavailles Aba, connu sous le nom d’artiste Siro.

Sur cette lancée, il a émis le souhait de voir le gouvernement investir davantage dans la mécanisation de l’agriculture qui reste un secteur porteur pour la résorption du chômage qui touche la frange la plus importante de la population constituée de jeunes.

Très heureux de cette nouvelle inflexion à laquelle il souscrit entièrement, le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani n’a pas manqué de les encourager tout en les assurant de sa disponibilité.

« Je salue votre choix qui montre que vous êtes des personnes lucides et réalistes. C’est d’ailleurs pour cela que j’accepte d’être votre parrain. Je m’engage donc à vous soutenir », a-t-il promis. A la grande satisfaction des deux artistes qui ont décidé de lui donner le titre de « parrain à vie » de leur groupe.  

Côte d’Ivoire : près de 700 milliards Fcfa d’importation en poisson et en riz

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui veut réduire la facture annuelle d’importation en riz estimée à 400 milliards de Fcfa et celle des produits halieutiques, a engagé des projets pour l’autosuffisance du pays dans ces filières.« Sur la somme de ces deux spéculations, on est à près de 700 milliards de Fcfa d’importation » en Côte d’Ivoire, a indiqué le représentant résident de la FAO, Samy Gaiji, lors de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, à Abidjan.

Un panel de haut niveau a meublé cette Journée mondiale de l’alimentation autour de la thématique « La Côte d’Ivoire face au défi de la souveraineté alimentaire ». Selon le représentant de la FAO, la souveraineté alimentaire suppose un certain niveau d’autonomie sur des spéculations qui sont critiques.

Durant la crise du Covid-19, fera-t-il observer, « on a vu qu’on est dépendant à 85% des importations de riz, donc il y a une certaine sécurité alimentaire, mais la réalité c’est que ce riz est produit ailleurs et importé en Côte d’Ivoire ». Pour une souveraineté alimentaire la Côte d’Ivoire devra produire de sorte à ne pas être dépendante de l’extérieur. 

La consommation de riz en Côte d’Ivoire est établie à 2,6 millions de tonnes par an, selon le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural, qui mentionne que la production nationale est estimée à la moitié du besoin en consommation, soit 1,3 million de tonnes. 

La FAO appuie l’Etat ivoirien à travers des projets en matière de production rizicole et d’élevage de tilapia. M. Samy Gaiji a relevé que « sur le riz et le tilapia, la Côte d’Ivoire n’est pas dans une situation de souveraineté alimentaire ». Beaucoup d’efforts restant encore à faire pour des productions massives.   

 Aujourd’hui, les pays connaissent des chocs assez substantiels avec la crise russo-ukrainienne, qui a notamment provoqué des pics d’inflation, des hausses spectaculaires des prix des denrées alimentaires, des prix des aliments pour animaux, des engrais, de l’énergie et qui menace d’engendrer une crise de l’accès à la nourriture.

Selon les estimations présentées dans la dernière édition du rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, établies par la FAO et ses partenaires, pas moins de 828 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique en 2021, soit 46 millions de plus qu’en 2020 et 150 millions de plus qu’en 2019, avant la crise sanitaire de Covid-19.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, a déclaré que pour parvenir à la souveraineté alimentaire, il faut adopter des stratégies innovantes permettant de contenir la volatilité des prix des intrants agricoles et d’augmenter l’offre dans le respect des exigences du développement durable, tout en réduisant les pertes et les gaspillages alimentaires.

Il a en outre évoqué le fait de favoriser les échanges nationaux, sous régionaux et internationaux. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, renseignera-t-il, « l’analyse des bilans alimentaires sur les dix dernières années montre que la Côte d’Ivoire n’est pas confrontée à un problème d’indisponibilité des aliments ».

« Nous sommes autosuffisants en certaines denrées de grande consommation comme l’igname, le manioc et la banane plantin », a fait remarquer le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi, ajoutant que « notre problème, c’est comment conserver ces produits et notre incapacité à transformer tous ces produits ».

« Figurez-vous, le cacao aujourd’hui est acheté à 900 Fcfa le Kg (bord champ), mais lorsqu’il a de la valeur ajoutée, lorsqu’il est transformé en chocolat, le Kg revient à 25.000 Fcfa voire 30.000 Fcfa », contre « seulement 4 à 5% dont disposent (les producteurs), et il faut que cela change », a-t-il lancé. 

A cet évènement, ont pris part des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la FAO. Mme Séverine Giroud, directrice pays adjointe du PAM, a indiqué que son institution appuie les femmes en vue de leur autonomisation pour la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.