RCA : le ministre de la Défense et l’ambassadeur de France discutent de la coopération militaire

Les deux hommes ont eu une rencontre d’échanges dans la journée du 23 août 2023 à Bangui, en présence de leurs collaborateurs respectifs.

 

La rencontre entre le ministre de la Défense nationale et de la Reconstruction de l’armée, Rameaux-Claude Bireau et le nouvel ambassadeur de France, Bruno Foucher s’inscrit dans le cadre d’une visite de courtoisie et d’amitié. Ils se sont entretenus sur le soutien à la coopération militaire entre les deux pays et les moyens de la développer.

Selon R.C BIREAU la coopération en matière de défense est un pilier important des relations bilatérales, mettant en exergue le vœu d’une mutualité pour raffiner cette collaboration qui a pris du plomb dans l’aile.

De son coté, Bruno Foucher a assuré qu’il ferait de son mieux pour apporter une contribution positive à la promotion de cette relation bilatérale, en matière de défense en particulier. Il a également fait part de la disponibilité de l’administration française à poursuivre le soutien qu’elle avait apporté en matière de la reconstruction de l’Armée, dans son concept de l’armée de garnison voulue par le chef suprême, en matière de sécurité frontalière eu égard des recrudescences de crise au Soudan, Tchad, Niger ; puis en matière de formation, d’entrainement et d’aide technique en vue d’améliorer la promptitude opérationnelle de l’armée.

« Il sied de noter que l’ambassadeur a déclaré qu’il ne s’opposerait nullement sur les choix et les actions du gouvernement », souligne le service de presse du ministère.

 

Coopération militaire : la Russie renforce sa présence en RCA

Un avion militaire russe An-124 a atterri sur le tarmac de L’aéroport international de Bangui-M’poko le 25 mai 2023. L’appareil transportait du matériel militaire.

 

C’est la deuxième livraison que la Russie fournie au pays de Faustin Archange Touadéra en une semaine. Cette offre entre dans le cadre de l’accord de coopération militaire conclu entre les deux pays. Le stock est constitué entre autres, véhicules de transports et des équipements au bénéfice des forces armées Centrafricaines (FACA). Des équipements destinés à renforcer et faciliter le déploiement des troupes sur le terrain.

La semaine dernière ce sont des équipements militaires qui ont été remis.

RCA : Paris gèle son aide budgétaire et sa coopération militaire

Les cinq coopérants militaires français qui étaient en poste au ministère centrafricain de la Défense ont été rappelés à Paris.

 

« À plusieurs reprises, les autorités centrafricaines ont pris des engagements qu’elles n’ont pas tenus, tant sur le plan politique envers l’opposition que sur le comportement vis-à-vis de la France, qui est la cible d’une campagne de désinformation massive en RCA », a affirmé Paris.

Les Russes n’y sont pas pour rien, mais les Centrafricains sont au mieux complices de cette campagne ».

Extrait d’une communication du ministère des Armées de France

Fin avril, les cinq coopérants militaires français qui étaient en poste au ministère centrafricain de la Défense ont été rappelés à Paris.

Pression française sur le gouvernement

Les entraînements militaires prodigués aux Forces armées centrafricaines par des troupes stationnées au Gabon ont été interrompus, a précisé le ministère, confirmant des informations du site d’informations Mediapart.

La France, ancienne puissance coloniale, continue en revanche de contribuer à hauteur d’une centaine de militaires à la mission européenne EUTM-RCA, qui en mobilise près de 200 pour former l”armée centrafricaine. Sont également maintenus la dizaine de militaires participant à la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA), qui y dispose de 12 000 Casques bleus.

L’aide budgétaire française, de l’ordre de 10 millions d’euros (environ 15 millions de dollars canadiens), est par ailleurs « suspendue jusqu’à nouvel ordre », a précisé de son côté le ministère français des Affaires étrangères.

Paris maintient en revanche des projets bénéficiant directement à la population centrafricaine ainsi que son aide humanitaire, soit environ six millions d’euros, a-t-il ajouté.

La France était intervenue de 2013 à 2016 (opération Sangaris) pour faire cesser les violences. En décembre 2018, elle a remis 1400 fusils d’assaut à l’armée centrafricaine après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU.

Mercenaires de l’agence Wagner ?Quelques mois auparavant, la Russie avait opéré une entrée remarquée dans cet ancien « pré carré » français en livrant des armes aux Forces armées centrafricaines début 2018 et en y installant un important contingent d’« instructeurs ». Une arrivée accompagnée d’une virulente campagne de désinformation antifrançaise.

En décembre 2020, la Russie a dépêché d’urgence des centaines de paramilitaires au secours de l’armée démunie du président Faustin Archange Touadéra, menacé par une rébellion. De nombreux témoins et des ONG assurent que ces paramilitaires sont des combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner, ce que Moscou dément.

La Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka.

Dans ce pays où l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire, les groupes armés s’affrontent pour le contrôle des ressources (diamant, or, bétail…).