RCA : conférence de presse sur la situation humanitaire

La situation humanitaire s’est récemment détériorée en Centrafrique, avec des violations de droits de l’homme et du droit international humanitaire par des hommes armés.

 

La Journée mondiale de l’aide humanitaire, célébrée tous les ans le 19 août célèbre l’engagement des femmes et hommes qui parfois au prix de leurs vies se dévouent à venir en aide aux personnes en besoin. C’est également une occasion pour sensibiliser l’opinion sur les problématiques humanitaires existantes, et la nécessité de garantir un accès sans entrave aux personnels humanitaires.

La situation humanitaire s’est récemment détériorée en Centrafrique, avec des violations de droits de l’homme et du droit international humanitaire par des hommes armés, provoquant notamment d’importants mouvements de populations jamais enregistrés depuis 2014. L’insécurité qui en résulte empêche également les populations d’accéder à leurs moyens de subsistance : 2,6 millions de centrafricains, soit 57% de la population est en situation d’insécurité alimentaire.

La Centrafrique demeure également l’un des pays les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires. Au moins un incident sécuritaire les affecte par jour, avec 297 incidents enregistrés de janvier à juillet 2021 dont 2 décès et 19 blessés. Malgré ces conditions extrêmement difficiles, la communauté humanitaire a apporté au premier semestre une aide vitale multisectorielle à 1,4 million de personnes vulnérables.

Plus de la moitié de la population centrafricaine – 2,8 millions de personnes – ont besoin d’assistance humanitaire. Parmi elles, 1,8 million pourraient ne pas survivre si elles ne reçoivent pas l’assistance nécessaire.

OCHA-RCA

RCA : François Bozizé convoque une conférence de presse

L’ancien président centrafricain François Bozizé a convoqué une conférence de presse samedi après qu’une altercation a éclaté entre des éléments de sa garde rapprochée et des gardes présidentiels lors des obsèques de la femme de Jean-Serge Bokassa, décédée le 10 novembre 2020.

C’est sur un ton déterminé que François Bozizé s’est exprimé devant la presse samedi. « Lorsque quelqu’un vous agresse c’est pour vous faire du mal, vous êtes en légitime défense, vous devez vous défendre. C’est inévitable, a déclaré l’ex-président centrafricain. Ne croyez pas que nous allons nous croiser les bras si on continue à nous provoquer dans la mesure où nous ne provoquons personne. Depuis Kampala jusqu’à aujourd’hui, jamais je n’ai adressé un mot maladroit envers le chef de l’État, envers le régime actuel. »

Notre force est une « force politique »

François Bozizé dénonce plusieurs incidents ces dernières semaines alors que certains de ses détracteurs l’accusent d’organiser ses forces. « Non, on n’a pas de force nous, a-t-il assuré. Notre force, c’est une force politique et c’est cela qui effraie. La force politique qui s’appelle le Kwa na Kwa est une machine qui effraie et c’est ça qui agite les concurrents aux prochaines élections présidentielles comme législatives. Quant à parler de force militaire nous n’en avons pas encore l’intention. Mais cette force peut se transformer en force militaire très facilement, c’est la force du peuple. La force du peuple est là. »

Contactée, la présidence n’a pas souhaité faire de commentaire sur cet incident.

Tensions autour de la candidature de l’ex-président

Les tensions sont palpables à Bangui dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle quant à la validité de la candidature de François Bozizé aux élections.

Le président Faustin-Archange Touadéra était lui en déplacement à Bouar samedi pour la cérémonie de fin de formation des Faca (forces armées centrafricaine) par la Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine, ainsi que la remise officielle du dépôt de munitions pour la garnison de Bouar.