RCA : les producteurs et commerçants édifiés sur les réformes en matière d’eau et assainissement

Des membres du gouvernement ont organisé le 23 novembre 2023, une réunion de communication et sensibilisation sur les réformes en matière d’eau et assainissement avec les producteurs et vendeurs d’eau potable en bouteille et sachet.

Il s’agit notamment des ministres du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques Bertrand Arthur Piri et son collègue Mohamed Lawan en charge de Petites et Moyennes entreprises. Dans sa communication, le numéro 1 de l’énergie et l’hydraulique a indiqué que la République Centrafricaine a engagé en 2006 des réformes visant à restructurer le cadre de gouvernance du secteur de l’Eau en se dotant de la loi numéro 06.001 du 12 avril 2006 portant Code de l’Eau qui libéralise ledit secteur. Ainsi, les dispositions de ce code précisent selon les articles 21 et 22 que « les eaux de surface et les eaux souterraines demeurent le patrimoine de l’Etat ». Sa mobilisation et son exploitation sont soumises au régime d’autorisation ou de déclaration préalable.

Le Code en son article 47 indique aussi que la mobilisation, la production le transport, la distribution, le transfert et la vente de l’eau constituent un service public placé sous l’autorité de l’Etat. C’est pourquoi les installations d’exploitation, de production et d’autoproduction doivent être réalisées conformément aux normes du service public de l’eau.

Concernant la qualité de l’eau, le Code stipule que quiconque offre au public de l’eau en vue de l’alimentation humaine à titre onéreux ou à titre gratuit sous quelque forme que ce soit est tenu de s’assurer que cette eau est potable sous peine de pénalité selon l’article 76. Seul le Ministère de l’hydraulique, tutelle technique du secteur qui inclut entre autres l’octroi des autorisations préalables à l’exercice des activités dans ce secteur.

Selon Bertrand Arthur Piri, l’objectif assigné à cette rencontre de sensibilisation est de demander aux producteurs et vendeurs d’eau en bouteille et sachet d’être en règle conformément aux textes en vigueur dans le pays afin de mettre fin aux désordres. Le ministère du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques travaille de manière à ce que tous les producteurs d’eau soient répertoriés et suivis dans l’intérêt de tous et ceci en collaboration avec les ministères sectoriels à savoir : de la Santé publique, du Commerce, de l’environnement et des Petites et Moyennes Entreprises pour la bonne marche des activités de la production et de la distribution d’eau potable à la population.

 

RCA : la mairie de Bangui modernise la collecte des taxes auprès des commerçants

La mairie de Bangui s’est lancée dans une opération de recensement de ses commerçants et de leurs activités afin d’améliorer la perception des taxes et enrayer les collectes illégales, qui donnent lieu à des impôts qui ne rentrent pas dans les caisses de la commune.

Les agents municipaux font du porte à porte et au premier abord, leur démarche n’est pas toujours bien accueillie. Oumar, commerçant du centre-ville, est excédé par la double taxation qui prévaut.

« Le plus souvent, ils ont des doubles agents, les vrais et les faux. Quand les faux passent, ils nous donnent des quittances et on paye. Maintenant les vrais reviennent, ils nous disent que nous ne sommes en règle avec la mairie et nous, on leur dit qu’on a payé et qu’on a des quittances. Et souvent on est dans la confusion, on ne sait pas qui est vrai qui est faux. »

Après plusieurs minutes d’explication, Oumar accepte de remplir la fiche d’identification de la mairie.

« Je ne comprends pas que jusqu’à aujourd’hui, ils n’ont pas de fichier informatisé pour déceler le vrai du faux ! C’est donc une très bonne opération s’ils arrivent à enregistrer tout le monde et à faire un support informatique où tout le monde se retrouvera dessus, ce sera une bonne chose pour tout le monde. On veut bien payer nos droits, on veut bien contribuer aux caisses de l’Etat, mais il faut que ce soit des choses qui rentrent dans le Trésor Publique. Espérons que les choses changent réellement d’ici l’année prochaine. »

Jules César Gbakpoma est le chef de service informatique à la mairie de Bangui. Il est en charge de la mise en place de cette base de données. Il décrit l’opération en cours.

« Là, nous sommes en train d’identifier les contribuables de la ville de Bangui, précisément le centre-ville. L’intérêt de ce travail, c’est d’actualiser la base de donnée de la ville de Bangui, pour pouvoir optimiser les recettes municipales. On monte cette base de donnée avec une fiche individuelle des contribuables, pour montrer [de façon transparente] à chaque contribuable qu’il doit tant comme taxes. Et du coup, ce travail viendra mettre un peu plus en confiance le contribuable et la mairie. L’objectif c’est de rationnaliser la taxation pour la mairie et il faut que le contribuable sache que la mairie fait des efforts, même s’il y a eu des problèmes précédemment. Nous sommes optimistes et je pense que cette année on fera mieux. »

Aujourd’hui la mairie assure vouloir améliorer les rentrées d’argent pour pouvoir mener à bien ses missions municipales.

RCA : les rebelles de 3R dérobent plus de 50 millions FCFA

La scène a eu lieu ce mercredi 15 juillet au village Ngbama, situé à 57 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Mann, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Les victimes sont toutes des commerçants venus des différentes localités du nord-ouest, mais également des humanitaires qui travaillent dans la région.

Selon les premiers éléments d’informations recueillies sur le lieu de la scène auprès de certains  témoins, ce sont les travailleurs humanitaires qui étaient les premiers à tomber dans le piège des assaillants, identifiées formellement par les populations locales comme des combattants rebelles de 3R.

D’après l’une des victimes interrogées par la rédaction du CNC, aux moments de leur braquage au village Ngbama, situé à 5 kilomètres de Mann sur l’axe Bocaranga, les assaillants auraient emporté une somme de 200 000 francs CFA en espèce avant d’endommager gravement leur moto. Sur place, quelques minutes plus tard, un convoi d’une dizaine des commerçants sur des motos est arrivé. Ils sont tombés malheureusement nez à nez avec les rebelles qui les ont littéralement dépouillés un par un. Et ce n’est pas tout. Les assaillants ont maintenu leur position au village Ngbama durant des heures. Au total ce jour, plus de 40 commerçants sont tombés dans leur piège, et au moins 50 millions de francs CFA ont été emportés par les assaillants.

Il y a lieu de noter que les routes qui mènent à Ngaoundaye, ou encore  à bang sont les deux principales voies du ravitaillement en produits de première nécessité de plusieurs localités du nord-ouest, en particulier la ville de Bocaranga, Paoua, Bossangoa, Bouca et bien d’autres.

RCA : les limites des services de sécurités du PK5 face aux violences

Les récentes violences armées du km 5 ont mis à nu la défaillance des services de sécurité du pays et l’on assiste aujourd’hui à une montée en puissance des commerçants de la localité, ce qui ne résout pas du tout le problème de sécurité dans cette partie de la capitale qui échappe depuis au contrôle du gouvernement.

Même si les derniers évènements douloureux qui ont secoué le Km5 ont vu la montée en puissance des commerçants, qui sont aussi des miliciens, au détriment des groupes d’autodéfense, l’on redoute que la tentation hégémonique des commerçants ne soit encore un autre problème que les autorités centrafricaines doivent tout faire pour circonscrire.

De sources sûres et concordantes contactées par CNC, des armes et munitions ont été découvertes au domicile du tristement célèbre chef de gangs du Km5 le surnommé You, par les commerçants de ladite localité lors des affrontements.

« Mais là où le bât blesse, au lieu d’informer les forces de sécurité intérieure, ces derniers se seraient réparti cet arsenal de guerre entre eux. Par cet acte, quel est véritablement le projet des commerçants du Km5  », s’interrogent les citoyens lambda.

En attendant, l’inefficacité du gouvernement a imposé la loi dans cette partie de la capitale démontre à suffisance la limite de sa politique sécuritaire. L’équilibre des forces a changé. Les commerçants sont les seuls maîtres incontestés du Km5 aujourd’hui, mais lourdement armé. Eux à leur tour vont tenter d’imposer leur diktat et le Km5 est et reste un « no man’s land ».

Les autorités centrafricaines ont affiché durant 48 heures de massacres à Pk5 une indifférence notoire par leur mutisme, insensibilité et leur inaction contre les désastres qui se commettaient à 5 kilomètres de la présidence de la République.

Face aux violences qui opposaient les commerçants aux groupes d’autodéfense, le gouvernement est resté spectateur, muet et incapable de dresser un bilan exhaustif du carnage. Pour un observateur de la vie politique, « ce dernier épisode pose la problématique du statut juridique du quartier Km5, une zone de non droit où les taxes, impôts sont perçus par une entité autre que l’État, un territoire autonome dans la République où circulent des armes de tous calibres, des drogues ainsi que des produits prohibés », relève-t-il.

Une fois de plus, le gouvernement a manqué l’occasion de reprendre pied dans cette partie de la capitale qu’il n’arrive plus à contrôler. Et aujourd’hui les nouveaux maîtres des lieux, c’est les commerçants qui sont mus par l’instinct de survie face à l’oppression des groupes d’autodéfense.

Ces évènements révèlent l’étendue des lacunes des structures centrafricaines de renseignements. Un bon renseignement technique et humain aurait permis de détecter l’action très tôt et de neutraliser les criminels dans cette partie depuis fort longtemps. Mais nos services de renseignements ont été créés dans le but principal de surveiller les opposants, les syndicalistes, les étudiants – et souvent des journalistes locaux ou de passage.

RCA : plus 11 morts dans des affrontements entre miliciens et commerçants

De violents combats opposent des miliciens et des commerçants depuis hier mercredi et se sont poursuivis ce jeudi au quartier PK5 de Bangui.

Des combats entre miliciens et commerçants ont éclaté mercredi soir 25 décembre et se poursuivaient jeudi dans le quartier PK5 de Bangui. Une vingtaine personnes a été tuée, selon l’imam du quartier et deux sources sécuritaires.

« Seize corps ont été apportés à la mosquée », a affirmé Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, selon lequel les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans le quartier.

Deux sources sécuritaires évoquent respectivement au moins onze et quatorze morts, sans plus de précisions.

Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’est disponible ce jeudi.

« Les combats se poursuivent, nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide. Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules » a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca.

« Entre 40 et 50 boutiques ont été brûlées, ainsi que quatre à cinq maisons » a précisé le colonel Patrick Bidilou Niabode, directeur général de la protection civile centrafricaine.

Les sapeurs-pompiers volontaires qu’il encadre ont réussi à éteindre deux feux qui se propageaient dans les marchés, mais ont dû abandonner deux maisons aux flammes en raison des échanges de tirs nourris à proximité, selon le colonel Bidilou.

Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. C’est dans ce quartier que s’étaient réfugiés beaucoup de musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles Séléka et groupes anti-balaka qui ont ravagé la capitale après la chute du président François Bozizé en 2013.

Collecte des impôts et taxes au Km5: gouvernement, autorités locales et commerçants se mettent d’accord

Une réunion regroupant les membres du gouvernement, les autorités locales et les commerçants du Km5 a eu lieu le 07 août 2019.

Le ministre des Finances et du Budget Henri-Marie Dondra; celui du Commerce Mahamat Taïb Yacoub ; Flavien Mbata de la Justice ; et Henri Wanzet Linguissara de la Sécurité publique, ont tenu une réunion ce 07 août 2019 dans la salle du Ministère des Finances avec le maire de la ville de Bangui Emile Raymond Gros Nakombo, les autorités locales du Km5, en présence des commerçants de ladite localité et autres responsables des régies financières.

En effet, la problématique de la collecte des impôts et taxes auprès des commerçants du Km5 a été longuement débattue et s’est presque transformée en une discussion sur les problèmes récurrents de la sécurité dans le secteur.

En ce qui concerne les commerçants, la restauration de l’autorité de l’Etat et le retour définitif de la sécurité constituent des préalables pour la quiétude au Km5, poumon de l’économie du pays. Suite à  cette réunion, les parties prenantes à  cette réunion, ont unanimement déclaré leur soutien au gouvernement dans son élan visant à  reconstruire le pays. Certains ont proposé l’installation au sein de la Mairie du 3e arrondissement, d’une unité de collecte des impôts et taxes afin de favoriser le recouvrement des recettes publiques dans cette zone.

Pour le ministre Henri-Marie Dondra qui s’est prononcé au nom du gouvernement que dirige le Premier ministre Firmin Ngrébada, sous l’impulsion du président Faustin Archange Touadéra, la question de la paix dans le 3e arrondissement est très préoccupante suite aux doléances des économiques œuvrant dans le Km5, tout en sollicitant le concours de la mairie de Bangui pour la résolution dans un bref délai, des questions concernant certains kiosques installés au sein du marché central de Bangui durant la crise que le pays a connue.