RCA : Christian Guenebem nommé à la tête du KNK

Le secrétaire adjoint du parti, a été nommé président intérimaire du parti par François Bozizé lui-même.

 

Dans un document rendu public samedi soir, Christian Guenebem est nommé président intérimaire du parti par François Bozizé lui-même, qui a officiellement pris la coordination de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Le document est signé : « général d’armée François Bozizé », le 18 février à Kamba Kota. C’est ce même jour que François Bozizé accepte de devenir le coordonnateur de la CPC, suite à l’appel du 15 février par les groupes armés.

Christian Guenebem, secrétaire adjoint du parti, actuellement hors de Centrafrique, prend donc la tête par intérim du KNK. Qu’en est-il du rôle de François Bozizé dans le parti ? Christian Guenebem assure qu’il s’est retiré de lui-même en prenant la tête de la CPC.

Et qu’en est-il du KNK vis-à-vis de la CPC ? Christian Guenebem affirme que la position du parti a toujours été claire : il a toujours appelé à la cessation immédiate des combats et demandé un dialogue inclusif de tous les acteurs du conflit.

« J’espère de ce point de vue que la justice et les autorités feront la part des choses », déclare Christian Guenebem. Ce changement à la tête du parti intervient alors qu’à Bangui le bruit court depuis plusieurs semaines de la volonté de dissoudre le KNK.

RCA : le parti politique Kwa Na Kwa clarifie ses positions

Violence politique, accord de paix et justice Christian Guenebem répond à  radio Ndeke Luka mercredi 3 juillet 2019.

Le secrétaire général par intérim du parti Kwa Na Kwa, Christian Guenebem se dit préoccuper de l’évolution de la situation politique. Sur le plan sécuritaire, l’homme politique note une volonté politique réelle du gouvernement à  mettre en œuvre l’accord de paix. Cependant, les groupes armés dont les représentants siègent au gouvernement au nom de l’accord ne font pas assez pour ramener la paix.

Il note aussi la montée en puissance de la violence politique entretenue par les milices, citant ainsi les Requins qui prônent selon lui le discours de la haine à  visage découvert. S’interrogeant sur l’inaction des pouvoirs judiciaires moins capables de s’autosaisir face aux délits qui tombent sous le coup de la loi. Quelques éléments qui justifient cette inquiétude. Dans ce même élan, il ne comprend pas pourquoi la Cour Constitutionnelle touche aux dispositions de la loi. Confirmant ainsi les accusations du coup d’Etat constitutionnelle déjà  porté par le député Bertin Béa contre la Cour Constitutionnelle.