SADC : un sommet d’urgence sur la situation sécuritaire au Mozambique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra vendredi un sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement pour faire l’évaluation du mandat de sa mission militaire au Mozambique.Le sommet extraordinaire sera présidé par le président du Malawi, Lazarus Chakwera, président en exercice de la communauté des pays de l’Afrique australe qui regroupe seize pays.

« Le sommet discutera, parmi les questions clés, du soutien au fonctionnement efficace des objectifs de la SAMIM pour apporter la paix et la stabilité à Cabo Delgado en République du Mozambique », a déclaré la SADC dans un communiqué mardi.

La SAMIM (mission de la SADC au Mozambique) a été déployée en juillet 2021 après avoir été approuvée par le sommet extraordinaire de la SADC qui s’est tenu à Maputo en juin de la même année. Il s’agit de la réponse régionale de la SADC pour soutenir le Mozambique dans sa lutte contre le terrorisme et les actes d’extrémisme dans la province de Cabo Delgado.

La réunion sera précédée d’un sommet extraordinaire de la troïka des organes de la SADC, qui sera présidé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa et auquel participeront les présidents Mokgweetsi Masisi, Hage Geingob et Filipe Nyusi, respectivement du Botswana, de la Namibie et du Mozambique.

L’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie constituent actuellement la troïka de sécurité de la SADC et sont chargés de traiter toutes les questions relatives à la paix et à la sécurité dans la région.

RCA : trois Casques bleus tanzaniens blessés

Les soldats ont roulé sur un engin explosif non identifié dans la préfecture de la Mambéré-Kadéï située à 266 kilomètres à l’Ouest de Bangui.La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) fait les frais de son engagement en République centrafricaine. Trois de ses Casques bleus ont sauté sur une mine terrestre.

L’accident s’est produit jeudi matin aux environs de 11 heures alors que leur convoi venait de quitter Berbérati à destination des postes militaires temporaires de la Force à Gbambia et Amada-Gaza à une centaine de kilomètres de distance, informe la mission onusienne.

L’un des militaires, gravement atteint, a été transporté dans la ville voisine de Bouar pour y être soigné avant son évacuation vers la capitale. C’est la troisième fois que des Casques bleus de la Minusca sont victimes des engins explosifs en RCA, lit-on dans le communiqué parvenu vendredi à APA.

La Minusca condamne fermement l’utilisation des charges explosives par les groupes armés dans certaines parties du territoire centrafricain et qui ont déjà causé des dizaines de morts et de blessés parmi les populations civiles.

« Malgré les conditions difficiles auxquelles nos Casques bleus sont confrontés sur le terrain, aggravées par l’apparition d’engins explosifs improvisés, la Minusca reste résolument déterminée à exécuter son mandat pour la paix et la stabilité en RCA », a assuré le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RCA, le Sénégalais Mankeur Ndiaye.

RDC : l’OMS veut vacciner 2 millions de personnes contre le Choléra

Le programme de vaccination massive se déroule à l’est du pays, dans les trois provinces les plus touchées par la maladie.Depuis le début de l’année, plus de 150 décès ont été enregistrés dans 16 des 26 provinces de la République démocratique du Congo (RDC). La vaccination en cours est la deuxième campagne massive dans le pays cette année, informe l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En mars et juillet derniers, plus de 1,4 million de personnes ont été vaccinées contre le choléra dans la province du Haut-Katanga, au sud-est du pays.

« Le choléra est une infection dangereuse qui peut tuer en quelques heures si elle n’est pas traitée, mais elle est prévisible et évitable. En plus des vaccins, qui sont l’une des mesures efficaces contre la maladie, il est aussi nécessaire de fournir de l’eau potable et de renforcer l’hygiène et l’assainissement pour empêcher la propagation de l’épidémie », a déclaré le Chargé du Bureau de l’OMS en RDC, Dr Amédée Prosper Djiguimdé, cité par le communiqué parvenu à APA vendredi.

Depuis le début de l’année, la RDC a notifié un total de 8279 cas suspects de choléra et 153 décès dans 16 des 26 provinces du pays. La couverture avec une dose complète en deux tours de vaccin anticholérique oral offre une protection pouvant aller jusqu’à cinq ans.

La campagne est menée dans les provinces du Haut-Lomami, du Sud-Kivu et du Tanganyika, les plus touchées par le choléra depuis août dernier, et couvrira 13 zones de santé avec environ 4 millions de doses délivrées par le Groupe de travail mondial sur la lutte contre le choléra (GTFCC). Environ 3.600 agents de santé, dont des vaccinateurs et des mobilisateurs communautaires, ont été déployés pour mener à bien la campagne qui durera six jours.

L’Organisation mondiale de la Santé, l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et d’autres partenaires affirment soutenir les autorités sanitaires dans le déploiement de la campagne. Gavi, l’Alliance du Vaccin, a fourni un financement opérationnel pour cette activité.

Le choléra est une maladie hautement contagieuse qui se transmet par de l’eau ou des aliments contaminés. Elle provoque des diarrhées sévères et une déshydratation qui doivent être traitées immédiatement pour éviter la mort. Cette dernière peut survenir en quelques heures seulement.

RCA : la Minusca chasse un groupe armé de Boyo

Les Casques bleus ont contraint les combattants de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) à quitter cette ville méridionale de la Centrafrique.La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) remporte une bataille importante face aux groupes armés qui terrorisent les populations civiles.

« Les Casques bleus de la Minusca ont initié, le 25 décembre 2021, une opération d’expulsion d’environ 200 éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) de la localité de Boyo, dans la préfecture de la Ouaka », informe un communiqué reçu mardi à APA.  

Cette mission entre dans le cadre d’ « opérations de nettoyage » avec « des patrouilles robustes », explique la mission onusienne. La Minusca a pu déloger l’UPC, précise le document, grâce notamment à « l’arrivée des bataillons népalais et mauritanien ».

À Boyo, les combattants de l’UPC « occupaient des maisons ainsi que la résidence du maire », d’après la Minusca. Cette localité, rappelle la mission onusienne, a été le théâtre d’incidents graves les 6 et 7 décembre 2021 avec une quinzaine de civils tués et près de 1500 personnes déplacées.

Cameroun : Amnesty International ravie de la libération de trois étudiants

En 2016, ces jeunes avaient été condamnés à dix ans ferme par un tribunal militaire « pour avoir partagé un SMS sarcastique faisant référence à Boko Haram », précise l’organisation de défense des droits de l’Homme.C’est « un grand soulagement », déclare Amnesty International dans un communiqué reçu mardi à APA. De l’avis de cette ONG, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob « ont été punis contre toute logique » car ils n’ont fait qu’ « exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression ».

Pour Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, « savoir qu’ils ont été libérés ce week-end et qu’ils ont enfin pu retrouver leur famille après sept longues années derrière les barreaux nous remplit de joie ».

En outre, elle a invité les autorités camerounaises à « protéger les droits humains et veiller à ce que toute personne puisse s’exprimer librement sans craindre de représailles ».

Amnesty International remercie « toutes les personnes qui ont fait campagne sans relâche en faveur de leur libération, notamment (celles) qui ont écrit au président Paul Biya pour lui demander de mettre fin à cette injustice ».

Les trois étudiants ont été déclarés coupables, le 2 novembre 2016, de « non-dénonciation d’informations liées au terrorisme ». Par la suite, Fomusoh Ivo Feh, Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob ont bénéficié d’une réduction de leur peine de dix à cinq ans décidée par la Cour suprême le 16 décembre dernier.

Toutefois, Maître Victorine Chantal Edzengte, leur avocate, a souligné que l’arrêt porte seulement sur la peine, mais leur culpabilité est toujours maintenue. Le message ayant valu aux trois étudiants sept ans d’emprisonnement est « Boko Haram recrute des jeunes à partir de 14 ans. Conditions de recrutement : 4 matières au GCE, y compris la religion ».

Selon Amnesty International, ce texto était en réalité « une observation sur la difficulté à trouver un emploi correct au Cameroun sans être hautement qualifié et jouait sur l’idée que même le groupe armé Boko Haram ne recrutait que des personnes ayant obtenu de bons résultats à leurs examens ».

Mali : les Occidentaux condamnent le recours aux « mercenaires » de Wagner

Le gouvernement français fait état de la présence des paramilitaires du groupe de sécurité privée russe Wagner sur le sol malien.Même si l’information n’a pas encore été confirmée par les autorités de la transition, Les mercenaires russes du groupe Wagner sont arrivés au Mali. Les mises en garde de Paris n’y ont rien fait. Le groupe paramilitaire Wagner va bel et bien opérer sur le territoire malien. Selon plusieurs médias internationaux, des hommes de cette entreprise de sécurité privée russe sont déjà à Bamako, la capitale, depuis le 22 novembre.

La concrétisation de cette collaboration longtemps niée par les autorités de la transition malienne a provoqué l’ire de certains de ses partenaires occidentaux. Dans un communiqué conjoint parvenu à APA ce vendredi, ces Etats, avec à leur tête la France, « condamnent fermement le déploiement de mercenaires sur le territoire malien. »

« Ce déploiement ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale, mener à une aggravation de la situation des droits de l’homme au Mali, menacer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et entraver les efforts de la communauté internationale pour assurer la protection des civils et apporter un soutien aux forces armées maliennes », estiment-ils.

Par ailleurs, Paris et ses partenaires disent regretter la décision de Bamako « d’utiliser des fonds publics déjà limités pour rétribuer des mercenaires étrangers au lieu de soutenir les forces armées maliennes et les services publics au bénéfice du peuple malien. »

Si Moscou a toujours nié son soutien à cette société de sécurité privée, pour les occidentaux la complicité du Kremlin dans son extension ne fait aucun doute. « Nous avons connaissance de l’implication du gouvernement de la Fédération de Russie dans la fourniture d’un soutien matériel au déploiement du groupe Wagner au Mali et appelons la Russie à adopter un comportement responsable et constructif dans la région », lit-on dans le communiqué.

Le président français Emmanuel Macron avait pourtant signifié à son homologue russe Vladimir Poutine que le déploiement de la société Wagner au Mali était une ligne rouge à ne pas franchir. Mais tout porte à croire que c’est le même scénario qui s’est produit en République centrafricaine qui va se reproduire. Dans ce pays d’Afrique centrale, le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra n’avait pas hésité à recourir aux services de Wagner pour repousser des rebelles qui menaçaient de s’emparer de la capitale Bangui.

Malgré cette nouvelle donne, les quinze pays signataires du communiqué ne comptent pas renoncer à leurs efforts « pour répondre aux besoins de la population malienne. »

« Conformément aux objectifs de la Coalition internationale pour le Sahel, nous réaffirmons notre détermination à poursuivre notre action en vue de protéger les civils, de soutenir la lutte contre le terrorisme au Sahel et de contribuer à instaurer la stabilité à long terme en appuyant le développement durable, le respect des droits de l’homme et le déploiement des services publics. Nous continuerons à suivre de près et à évaluer la situation », affirment-ils.

Le Rwanda dément la présence de ses policiers en RDC

Kigali, récemment lié à Kinshasa par un accord sécuritaire, affirme n’avoir pas envoyé d’éléments à Goma où s’est tenue lundi une manifestation contre notamment la criminalité.C’est un démenti formel. Le commissaire John Bosco Kabera, porte-parole de la police rwandaise, a déclaré qu’aucun agent n’a été déployé en République démocratique du Congo. Une mise au point qui vise à éteindre la rumeur selon laquelle des policiers rwandais sont intervenus chez le voisin congolais en vertu d’un accord en matière de sécurité.

L’entente, scellée la semaine dernière, prévoit le renforcement de la coopération entre les forces de police des deux pays. La manifestation de Goma, à l’Est de la RDC, a eu lieu quelques jours après la signature de l’accord. Officiellement, ce mouvement d’humeur a fait quatre morts et une dizaine de blessés.

RCA : la Minusca appelle au respect du cessez-le-feu

Ces dernières semaines, des civils ont été attaqués par des « éléments armés coordonnés et assimilés aux anti-Balaka », regrette la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).Depuis le 15 octobre dernier, histoire de privilégier le dialogue, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a décrété un cessez-le-feu unilatéral. Sans grands effets. Les 6 et 7 décembre 2021, rapporte la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), Boyo (Centre) a été le théâtre d’incidents graves.

« Une quinzaine de civils tués, des cas d’amputation, d’extorsion et destruction d’habitations, et près de 1500 personnes déplacées (et qui sont) actuellement protégées par les Casques bleus dont l’intervention rapide aura permis de restaurer une stabilité », précise un communiqué de la Minusca. 

Dans les environs de Boyo et Ippy, alerte la mission onusienne, « l’arrivée massive » d’éléments armés assimilés aux anti-Balaka accroît « les risques d’exactions contre les communautés peuhles ».

Pour prévenir toute violence dans cette partie de la Centrafrique, la Minusca dit avoir effectué, le 18 décembre, une patrouille de longue portée sur l’axe Ippy-Bria dans le cadre de sa mission de protection des civils.

Conformément à son mandat, une délégation de la Minusca s’est rendue le 15 décembre à Boyo contrôlé par les Casques bleus. Elle y a notamment rencontré les autorités locales et entrepris des enquêtes sur les crimes graves et violations des droits de l’Homme.

La mission onusienne invite les groupes armés à « mettre immédiatement fin » aux attaques contre les populations, mais aussi exhorte les communautés à préserver la cohésion sociale, le vivre ensemble et la paix.

Burkina : le G5 Sahel accompagne les femmes

Le Secrétariat permanent du G5 Sahel, après un renforcement de capacités en gestion administrative, financière et comptable, a accordé une subvention de 80 millions F CFA à vingt associations féminines.C’est un « appui à la résilience des communautés » du Sahel dans lesquelles les femmes jouent un rôle central, indique un communiqué du Secrétariat permanent du G5 Sahel reçu lundi à APA.

Lors de la cérémonie de remise de chèques, tenue ce week-end dans la capitale burkinabè, Pascal Yembiline, le Responsable pays de la Banque africaine de développement (Bad), a déclaré que « les femmes représentent l’épine dorsale de l’agriculture burkinabè et 65,4 % des activités commerciales dans l’économie parallèle sont dominées par des entreprises dirigées par des femmes ». Pour lui, le choix porté sur cette frange de la population « se justifie ».

Les associations féminines, ayant reçu chacune 3,5 millions F CFA du Secrétariat permanent du G5 Sahel, sont issues de cinq régions du Burkina : la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, l’Est, le Nord et le Sahel.

Cet appui financier, indique le document, vise notamment à renforcer leurs activités qui ont été « négativement impactées par la Covid-19 ». Sabine Compaoré a remercié le G5 Sahel, la Bad et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au nom de toutes les associations féminines. La sienne, a-t-elle expliqué, œuvre dans le domaine de la transformation des produits forestiers non ligneux et pourra s’approvisionner en intrants car la pandémie a augmenté le coût des intrants.

Pour sa part, Maurice Azonnankpo, le Représentant  adjoint de l’UNHCR, a exprimé son souhait de voir se renouveler ce genre d’initiative « gage d’une résilience renforcée des communautés ».

Le G5 Sahel regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad. Créée en 2014, cette organisation se veut un « cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité ».

RD Congo : fin de l’épidémie d’Ebola (officiel)

Au terme d’un compte à rebours de 42 jours, soit deux fois la période d’incubation, aucun cas de la maladie hautement transmissible n’a été signalé dans le pays selon les autorités sanitaires.La République démocratique du Congo a vaincu la fièvre hémorragique à virus Ebola. En octobre dernier, une épidémie a été déclarée dans la province du Nord-Kivu. Depuis la sortie de l’hôpital du dernier cas confirmé, aucune autre contamination n’a été signalée.

« Au total, onze cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès, ont été enregistrés lors (de la seconde épidémie en 2021), après la confirmation d’un cas dans la zone de santé de Béni, dans la province du Nord-Kivu », détaille l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué reçu jeudi à APA.

À en croire l’OMS, plus de 1800 personnes ont été vaccinées dans le cadre d’une campagne lancée cinq jours après la détection du premier cas d’Ebola. Durant cette épidémie, la 13e en RDC, le vaccin Ervebo, récemment homologué, a été utilisé pour la première fois dans le pays.

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « une plus forte surveillance de la maladie, l’implication de la communauté, une vaccination ciblée et une riposte rapide rendent le contrôle d’Ebola plus efficace dans la Région ».

Toutefois, prévient l’agence spécialisée des Nations Unies, les efforts de surveillance doivent être maintenus et les autorités sanitaires doivent se tenir prêtes à répondre rapidement à toute nouvelle potentielle flambée.

Car, souligne l’OMS, il n’est pas inhabituel que des cas sporadiques surgissent après une épidémie majeure. La preuve, avance-t-elle, des résultats du séquençage génomique réalisé par l’Institut national de recherche biomédicale ont montré que le premier cas d’Ebola, détecté lors de l’épidémie qui vient de s’achever, représente probablement une résurgence de l’épidémie de 2018-2020 due à la persistance du virus dans la communauté.

Foot : « notre Can doit maintenant se jouer » (officiels)

Les différentes parties prenantes à la grand-messe du foot africain, dans un communiqué conjoint, assurent que tout est mis en œuvre pour la bonne tenue de la compétition.En Europe, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en pleine saison irrite les clubs qui menacent de ne pas libérer leurs joueurs au motif de l’absence d’un protocole sanitaire anti-Covid. Plus que jamais, le Cameroun donne rendez-vous du 9 janvier au 6 février pour la 33e édition de la plus grande joute continentale.

Ce jeudi, le gouvernement camerounais, à travers ses ministères de la Santé et des Sports, la Confédération africaine de football (Caf) et le Comité d’organisation de la Can chapeauté par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont déclaré que « malgré le défi que constitue cette pandémie, notre Can doit maintenant se jouer ».

Dans un communiqué, daté du 16 décembre, les trois entités ont pris date pour « la cérémonie solennelle d’ouverture au Complexe sportif d’Olembé ». Toutefois, ont-ils affirmé, la Can ne doit pas être « une mise en danger supplémentaire tant de la population résidant au Cameroun que des participants et spectateurs venus d’ailleurs ».

C’est pourquoi les organisateurs ont énoncé des mesures de prévention. « Les supporters ne pourront accéder aux stades que s’ils sont entièrement vaccinés et présentent un test PCR négatif de moins de 72 heures ou un Test de Diagnostic Rapide (TDR) antigénique négatif de moins de 24 heures », précise le document.

En outre, l’Etat camerounais, la Caf et la Fécafoot ont indiqué que « les autorités sanitaires compétentes prendront toutes les mesures nécessaires pour faciliter la vaccination et la réalisation de tests Covid sur l’ensemble des sites de compétitions ».

L’instance faîtière du football africain, pour garantir la confiance de part et d’autre, s’est aussi engagée « à faire appel à un laboratoire indépendant internationalement reconnu pour tester les joueurs des équipes nationales qualifiées et leur encadrement ».

Cameroun : plus de 38 millions de dollars de la Bad pour l’assainissement

Le financement de la Banque africaine de développement (Bad) est destiné à la gestion des eaux pluviales et à l’hygiène à Yaoundé, la capitale du pays.Améliorer les conditions de vie des populations, c’est tout le sens du Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé (Pcady). Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, la Banque africaine de développement (Bad) informe que son Conseil d’administration a approuvé, mardi à Abidjan (Côte d’Ivoire), un prêt en faveur du Cameroun.

« Le projet, d’un coût global de 42,84 millions de dollars, sera financé, d’une part, pour 38,55 millions de dollars par le Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Bad, et, d’autre part, par une contribution de 4,28 millions de dollars du gouvernement camerounais », renseigne le document.

En outre, poursuit la source, le Fonds pour l’environnement mondial fournira une contribution additionnelle de huit millions de dollars. Ce programme consistera notamment à aménager un bassin d’écrêtage des crues et un canal sur la rivière Djoungolo ainsi qu’à construire le dalot situé en face de la voirie municipale (Avenue Charles Atangana) raccordant le canal de la rivière Mingoa à la rivière Mfoundi, explique la Banque africaine de développement.

Il vise également à renforcer et à élargir des voies longeant les berges du canal construit sur la rivière Abiergue, à réhabiliter la Rue du Mfoundi dégradée lors des travaux de construction du canal et donnant accès au marché éponyme.

Avec le Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé, les citadins bénéficieront de nombreux aménagements selon l’institution financière : « des aires sportives (foot, basket et volley), un espace boisé piétonnier, une maison des femmes et une autre des jeunes, des kiosques, du mobilier urbain, un parking, un poste de police, des toilettes, le déploiement de bacs à ordures, l’éclairage public, ainsi qu’un espace clôturé et sécurisé pour l’épanouissement des femmes, des jeunes et de toute la population, en particulier celle des quartiers densément peuplés ».

Congo : Bolloré Transport & Logistics en croisade contre le Sida en milieu scolaire

La filiale congolaise de la multinationale française a organisé, du 1er au 3 décembre dernier, une sensibilisation sur le VIH au profit de centaines de jeunes.Mieux vaut prévenir que guérir. Bolloré Transport & Logistics Congo le sait. En partenariat avec l’Association congolaise pour le bien-être familial (Acbef), l’entreprise s’est rendue au Collège d’Enseignement Général de Pointe-Noire.

« Une séance de dépistage contre le Sida et les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) » a été proposée à plus de 300 élèves de l’établissement, renseigne un communiqué reçu mercredi à APA.

Lors de cette activité, Franck Kinanga, Directeur Juridique Pays de Bolloré Transport & Logistics Congo, a déclaré : « Nous avons pour ambition de donner à la jeunesse les clés de son autonomie. C’est pourquoi nous nous devons de les sensibiliser sur l’existence du VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles qui présentent toujours une menace. Notre champ d’actions dépasse le cadre de la sensibilisation puisque nous prenons également en charge 100 % des frais de dépistage volontaire et anonyme ».

Pour sa part, Klément Mvembe, Coordonnateur de l’Acbef à Pointe-Noire, a souligné que « cette action est très importante car la population cible est constituée de plus de 50 % de jeunes ».

Dans la ville portuaire, soutient ce spécialiste, « la propagation du Sida parmi les adolescents et les grossesses précoces sont la principale cause de décrochage scolaire pour les filles ».

Chaque année, Bolloré Transport & Logistics et ses filiales disent se mobiliser à l’occasion de la journée internationale de lutte contre le VIH/Sida en organisant notamment, pour leurs salariés et ayants droits, des campagnes de sensibilisation ainsi que des séances de dépistage volontaire pour agir de manière durable et efficace.

Afrique centrale : 99,6 milliards F CFA de la Bdeac pour relier trois pays

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) accompagne le Congo dans la construction d’un linéaire de 1310 kilomètres de route entre Brazzaville, Bangui (Centrafrique) et N’Djamena (Tchad).Un corridor multimodal. C’est le projet financé par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac). Son président Fortunato-Ofa Mbo Nchama, et le ministre congolais des Finances et du Budget, Roger Rigobert Andely, ont signé, le 10 décembre dernier, l’accord de prêt.

Pour la première phase du projet, les travaux porteront sur le bitumage de la section Ouesso-Pokola longue de 50 kilomètres, la construction du pont de la Sangha, la réalisation de l’ensemble des ouvrages de franchissement sur le prolongement de la route entre Pokola et Bétou, le bitumage de la section Gouga-Mbaïki, et le traitement des points critiques de Mbaïki à Bangui.

Selon un communiqué de la Bdeac, reçu lundi à APA, les retombées économiques de ce projet sont considérables : « la réduction des coûts de transport et des délais de trajets induits, le développement des activités commerciales, l’amélioration de ressources financières des communes concernées et du pays en général, la facilité d’accès aux services médicaux, sociaux et administratifs et le développement des échanges commerciaux internationaux ».

En outre, explique l’institution financière, le positionnement stratégique de cet axe offre, au Tchad et à la République centrafricaine, une alternative d’accès à l’océan Atlantique. L’idée de la construction du corridor multimodal Brazzaville-Bangui-N’Djamena a été retenue lors de la table ronde des bailleurs de fonds organisée à Paris, en France, en novembre 2020.

Ce nouveau financement de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale porte le volume global de ses engagements en faveur du Congo à 398 milliards F CFA.

Présidentielle libyenne : Bazoum contre un report

Le président nigérien Mohamed Bazoum, plaide à l’Onu pour une tenue de la présidentielle libyenne le 24 décembre prochain.Selon le successeur de Mahamadou Issoufou, ce scrutin censé tourner la page d’une dizaine d’années de guerre en Libye, constitue une étape « cruciale » pour ramener la paix dans ce pays et dans la bande du Sahel. Le président nigérien s’est exprimé depuis New York alors qu’il présidait le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu). « L’échéance du 24 décembre est cruciale et mon pays fonde l’espoir que l’élection présidentielle prévue à cette date se passe dans de bonnes conditions et ouvre la voie à une dynamique de paix et de stabilité » a expliqué Mohamed Bazoum, dont le pays lutte contre la menace jihadiste depuis quelques années.

Cette déclaration du premier président issu de la première alternance démocratique au Niger, intervient quelques jours après la proposition du Haut Conseil d’État libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, de proposer le report au mois de février de la présidentielle du 24 décembre, en raison de « désaccords persistants entre camps rivaux ».

Une telle décision s’il se confirme, viendrait s’ajouter à celle prise par le Parlement libyen de décaler d’un mois (janvier 2022) les élections législatives qui devaient se tenir selon la feuille de route onusienne le même jour que la présidentielle. Alors que la liste définitive des candidats se fait toujours attendre, la tenue de la présidentielle dans quelques jours, parait de plus en plus menacée.

Le Niger et la Libye sont deux pays liés par l’histoire et la géographie. En septembre dernier, Mohamed Bazoum avait reçu le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al Konni pour évoquer ses préoccupations sur la question « de la migration, la sécurité et la stabilité au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) ».

La Libye frontalière avec le Tchad autre Etat du Sahel, partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières communes avec le Niger. Un territoire souvent exploité par des trafiquants d’armes, de drogue ainsi que des candidats à la migration vers l’Europe.

Afrique : la Covid-19 ralentit les progrès de la lutte contre la tuberculose (OMS)

La perturbation des services de santé par la pandémie de Covid-19 a entraîné une augmentation du nombre de décès dus à la tuberculose en Afrique selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).C’est une première depuis plus d’une décennie. Au moment où la diminution du nombre de nouveaux cas est plus lente que par le passé, le taux de morbidité dû à la tuberculose en Afrique explose selon une analyse de l’OMS. La Région a en effet signalé 549 000 décès en 2020, soit une augmentation d’environ 2000 décès en 2019.

De plus, révèle la recherche, alors que le nombre de cas a été légèrement réduit de 2,5 % en 2020 par rapport au 1,4 million de cas l’année précédente, la notification de nouvelles infections a fortement diminué dans les pays très touchés par la maladie, particulièrement en Angola, en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Ces derniers sont tous confrontés à une forte incidence de la Covid-19.

A en croire l’OMS, cette situation s’explique par la réallocation de ressources et de personnel de santé à la lutte contre la Covid-19 dans beaucoup de pays africains, ainsi que des mesures drastiques de riposte à la pandémie telles que les confinements. Celles-ci ont fortement réduit l’accès aux services de santé essentiels, parmi lesquels ceux liés au dépistage et au traitement de la tuberculose.

« Les temps sont durs et les efforts sont axés essentiellement sur la lutte contre la Covid-19, mais les gouvernements africains doivent redoubler d’efforts dès à présent pour réorganiser les services de santé essentiels et élargir l’accès à ces services », a conseillé la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

L’OMS dit suivre les progrès accomplis dans la lutte contre la tuberculose sur la base de la Stratégie mondiale pour mettre fin à la tuberculose. Elle vise à réduire de 90 % la mortalité par tuberculose et de 80 % le nombre de cas d’infection par cette maladie d’ici à 2030 par rapport à 2015. La stratégie définit les objectifs intermédiaires clés fixés pour les pays en 2020 et ceux à atteindre d’ici à 2025.

L’objectif intermédiaire fixé pour 2020 consistait à réduire de 35 % le nombre de décès dus à la tuberculose et de 20 % l’incidence de cette maladie. Un tableau de bord de l’OMS publié ce mercredi sur l’échéance fixée pour 2020 révèle que seuls huit pays (l’Afrique du Sud, le Botswana, Cabo Verde, Eswatini, l’Éthiopie, le Kenya, la Namibie et le Togo) ont atteint ou dépassé l’objectif de réduction de 20 % de l’incidence de la tuberculose.

Selon ce même document, 13 pays ont atteint l’objectif de réduction des décès de 35 % en 2020. L’analyse a également révélé des lacunes importantes en matière de données dans des domaines clés, inhérentes en partie aux problèmes posés par la pandémie de Covid-19.

Même si la majorité des pays ne communique pas de données sur le traitement préventif de la tuberculose, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH, cinq pays ont dépassé l’objectif fixé : le Kenya, le Malawi, le Nigéria, l’Ouganda et le Zimbabwe, souligne l’OMS.

Le tableau de bord met aussi en évidence la proportion des ménages qui ont supporté des dépenses astronomiques pour les soins d’un membre atteint de tuberculose. Les patients et leurs familles peuvent être confrontés à des coûts financiers et économiques directs et indirects importants qui constituent autant d’entraves et peuvent fortement affecter leur accès au diagnostic et au traitement.

Huit pays ont achevé les enquêtes sur les coûts de la lutte antituberculeuse en 2020. Aucun pays n’a encore démontré qu’il avait atteint l’objectif consistant à éviter des dépenses catastrophiques pour tous les ménages touchés par cette maladie.

D’après l’OMS, la tuberculose est la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH et la Région africaine a la charge la plus élevée de cette affection associée au VIH. Plusieurs autres facteurs, parmi lesquels figurent le financement insuffisant des programmes, l’accès limité aux outils modernes de diagnostic et la mise en œuvre à faible échelle des traitements préventifs freinent le progrès contre cette maladie.

La lutte contre des facteurs tels que les mauvaises conditions de vie et de travail peut faire reculer l’épidémie de tuberculose, tout comme la lutte contre des facteurs de risque tels que l’infection à VIH, la malnutrition, le diabète, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool, indique l’OMS. Pour cette dernière, le succès de cette lutte passe par des efforts de collaboration impliquant le secteur de la santé, d’autres organismes gouvernementaux, le secteur privé, les donateurs non gouvernementaux et les communautés.

« Pour maîtriser cette maladie évitable et curable, les ressources doivent être en adéquation avec la volonté politique. Nous devons accroître les investissements dans les produits de diagnostic et dans le traitement pour nous remettre sur les rails », a soutenu Dr Moeti.

Malgré les difficultés, note l’organisme onusien, des progrès ont été accomplis pour d’autres indicateurs clés. La plupart des pays africains ont atteint ou dépassé l’objectif qui consiste à placer sous traitement antirétroviral au moins 90 % des patients VIH-positifs atteints de tuberculose pendant leur traitement antituberculeux.

Cinq pays (le Burundi, Maurice, Sao Tomé-et-Principe, les Seychelles et la Sierra Leone) ont signalé que 100 % des patients VIH-positifs atteints de tuberculose ont commencé ou poursuivi un traitement antirétroviral parallèlement à leur traitement contre la tuberculose.

En outre, le taux de guérison des nouveaux cas et des cas de rechute a dépassé la barre de 90 % au Burundi, en Érythrée, en Éthiopie, au Mozambique, en République démocratique du Congo, en République-Unie de Tanzanie et au Sénégal.

Mali : sept Casques bleus tués

Sept Casques bleus de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont été tués au centre du pays par un engin explosif.Ces soldats de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont tombés ce mercredi sur un « engin improvisé » qui a explosé au passage de leur convoi a annoncé la Mission de l’Onu au Mali. 

« Ce 8 décembre, un convoi logistique de la Force (Minusma) allant de Douentza à Sévaré (centre) a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés », a indiqué un communiqué de la Minusma sur Twitter, sans préciser la nationalité des victimes.

Le convoi avait quitté Douentza vers Sévaré dans la région de Bandiagara indique le communiqué de la Minusma qui précise que trois autres soldats ont été grièvement blessés.

Cet incident survient au lendemain du décès d’un Casque bleu évacué il y a quelques jours à Dakar. Ce dernier avait été blessé avec deux autres soldats dans l’explosion d’un engin explosif près de Tessalit, dans le nord du Mali, le 22 novembre dernier.

La Bdeac mobilise près de 115 milliards F CFA sur son marché financier

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a surpassé ses attentes pour le lancement de la deuxième tranche de son programme triennal d’emprunts obligataires par appel public à l’épargne.Dénommé Bdeac 5,60 % Net 2021-2028, l’opération de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a eu lieu du 15 novembre au 2 décembre 2021. Elle a permis, selon un communiqué de l’institution financière reçu mercredi à APA, de lever environ 115 milliards F CFA contre un objectif initial de 100 milliards F CFA.

« Cette performance est exceptionnelle car elle est meilleure que celle obtenue il y a une année (107 milliards F CFA), mais également parce qu’elle s’est déroulée dans un environnement plus concurrentiel avec notamment l’émission des obligations des Etats de la sous-région sur le même marché », indique le document.

D’après la Bdeac, la sursouscription de près de 15 milliards F CFA traduit surtout « l’appréciation positive que les investisseurs et les épargnants portent sur la qualité de (sa) signature ».

Avec une telle réputation, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a même enregistré « des souscriptions hors zone ». Pour l’institution financière, « force est de constater que (son) rayonnement dépasse désormais » la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

« La qualité des contributions reçues conforte également (notre) positionnement actuel comme un acteur majeur et fédérateur sur le marché financier sous-régional. En effet, les souscripteurs regroupent les personnes morales non bancaires, les établissements bancaires et financiers, et les personnes physiques », s’est félicité Fortunato-Ofa Mbo Nchama, le Président de la Bdeac.

Par ailleurs, a soutenu M. Nchama, la récurrence et la qualité de leurs émissions obligataires constituent un canal privilégié du recyclage et de la valorisation de l’épargne des ménages impliqués ainsi indirectement au financement de l’économie réelle de la zone.

CEA : la RDC « bientôt » confirmée comme nouveau membre

La Communauté d’Afrique de l’est est sur le point d’accueillir la République démocratique du Congo (RDC) en tant que nouveau membre du bloc régional précédemment composé de six nations, a révélé mardi une source officielle.Selon les détails, le dernier rapport de l’équipe de vérification de la conformité doit être examiné par les chefs d’Etat de la région. Lors de la 44e réunion extraordinaire des ministres responsables des affaires de la Communauté d’Afrique de l’est, qui s’est tenue le 22 novembre, ceux-ci ont recommandé aux chefs d’État d’examiner un rapport de l’équipe de vérification.

Le rapport observe, entre autres, les cadres institutionnels et juridiques en place, les politiques, les projets et programmes, les domaines de coopération avec les autres Etats partenaires de l’EAC et les attentes de la RDC vis-à-vis de son adhésion à la Communauté. Les questions relatives à la paix et à la sécurité, à la langue et aux systèmes juridiques font partie des domaines qui seront pris en compte pour définir une voie stratégique à suivre dans les négociations.

« La population de la RDC, qui compte environ 90 millions d’habitants, a le potentiel pour contribuer à l’expansion des opportunités de marché et d’investissement. Avec la RDC, la Communauté ouvrira le corridor de l’océan Indien à l’océan Atlantique, ainsi que du nord au sud, élargissant ainsi le potentiel économique de la région », a déclaré le Dr Peter Mathuki, Secrétaire général de l’EAC.

La RDC est le deuxième plus grand pays du continent. Elle partage ses frontières avec cinq des États de l’EAC : la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud.

Paix, sécurité, Covid-19 : quand la voix de l’Afrique résonne à Dakar

Autour du thème « enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid », la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité s’est ouverte lundi 6 décembre avec des discours engagés de plusieurs dirigeants de pays du continent sur les problématiques de l’heure.Devant le Sénégalais Macky Sall, le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Nigérien Mohamed Bazoum et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, Ismaël Lô, artiste sénégalais né au Niger, entonne son célèbre opus « Africa ». La salle archi-comble et colorée du centre de conférences de Diamniadio, à 30 km de Dakar, était toute acquise devant la célèbre voix africaine qui prêche encore l’unité du continent noir dans ces moments troubles de la marche du monde.

C’est d’ailleurs toute l’importance de la tenue de ce forum dont le thème de cette année « dénote un pari optimiste sur le futur » et « nous engage à être résilients, réguliers et combatifs », selon le président Macky Sall, hôte de la cérémonie. Organisée sous forme de séances plénières et d’ateliers, elle réunit pour deux jours une palette d’experts civilo-militaires.

Selon le chef de l’État sénégalais, les périls d’aujourd’hui sur le continent sont multiples (sécuritaire, environnemental, sanitaire…) et appellent à une « solidarité collective », étant donné qu’« aucun pays ne peut faire face tout seul ».

Cette « solidarité africaine dans la lutte pour la paix et la sécurité est possible », souligne le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat. Il magnifie d’ailleurs les soutiens financiers du Sénégal à l’endroit du G5-Sahel, bien qu’il n’en soit pas membre, et militaire du Rwanda aux côtés des forces de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), présentes au Mozambique, pour contrer l’insurrection islamiste.

Sahel et présence française

Par ailleurs, le Sahel, partagé entre le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad, est la région africaine la plus gangrénée par les violences jihadistes. Voilà pourquoi ces cinq pays se sont ligués autour du G5-Sahel pour assurer leur sécurité, avec l’aide de pays partenaires comme la France, dont la présence militaire est de plus en plus contestée. N’empêche, « la France n’a pas un agenda caché au Sahel, a défendu son pays la ministre des Forces Armées Florence Parly. (…) Tous ceux qui attisent un discours antifrançais jouent pour un autre camp ».

Faisant appel à sa large connaissance de la question jihadiste pour avoir été quatre ans durant le ministre de l’Intérieur du Niger, le président Mohamed Bazoum indique que le terrorisme des temps modernes se caractérise de la même façon que s’effectuaient « les guérillas en Amérique latine ». Pour lui, les groupes terroristes « se distinguent aujourd’hui par leurs armes sophistiquées » et utilisent les « motos » ou « deux roues » comme moyen de transport, ce qui « confère un caractère asymétrique à cette guerre ».

Sous ce rapport, les Etats sahéliens se doivent de mettre en place « une stratégie militaire similaire et adaptée », en plus des « ressources financières exceptionnelles, faute de quoi leurs actions seront insuffisantes », a prévenu le successeur de Mahamadou Issoufou, investi au pouvoir en avril dernier.

Les chefs d’Etat présents dans la salle n’ont pas manqué d’aborder l’impact de la Covid-19 sur le continent. « A titre illustratif de l’impact de la crise, pour la première fois de son histoire, un pays comme le Sénégal s’est retrouvé à faire du transfert de fonds dans le sens inverse, en soutien à notre diaspora dans le cadre de notre Plan de résilience économique et sociale », a relevé Macky Sall, qui appelle dès lors à « corriger les règles d’évaluation des risques en Afrique ».

Omicron et nouveaux défis

Sur le variant Omicron, découvert en Afrique du Sud, le président sénégalais s’est insurgé contre le blocus effectué contre ce pays, soulignant en outre qu’« on doit arrêter de nous faire peur » avec ce nouveau variant dont les données fournies n’indiquent aucunement une incidence sur la létalité.

En parfaite cohésion avec son homologue sénégalais, Cyril Ramaphosa a qualifié les restrictions de voyage qui frappent son pays d’« apartheid », reprenant une formule du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.

Ainsi, « nous devons trouver les moyens de faire face à la Covid-19 » après la « déception » causée par les pays riches sur la répartition des vaccins, a préconisé le président sud-africain, avant d’ajouter que ces dits pays « ne doivent pas nous interdire de voyager » parce que « le vaccin est en train de voyager ».

Hausse des cours mondiaux des produits alimentaires (FAO)

Le blé et les produits laitiers tirent vers le haut l’Indice FAO des prix des produits alimentaires.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre dernier. En effet, le baromètre des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note une hausse pour le quatrième mois d’affilée à cause de la forte demande de blé et de produits laitiers.

L’analyse révèle que les prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points, soit son niveau le plus haut depuis juin 2011, et gagne ainsi 1,2% par rapport à octobre 2021. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, est supérieur de 27,3% à sa valeur de novembre 2020.

La FAO explique l’augmentation des prix des produits laitiers par la hausse globale constatée en novembre. Ces prix ont cru de 3,4% par rapport au mois précédent. La forte demande mondiale à l’importation s’est maintenue dans les cas du beurre et du lait en poudre car les acheteurs ont cherché à s’assurer un approvisionnement à court terme en prévision du resserrement des marchés.

L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté et les prix internationaux du riz sont restés globalement stables, mais les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.

Cette hausse est due à l’importance de la demande associée à la faiblesse de l’offre, en particulier pour ce qui est du blé de qualité supérieure, ainsi qu’à des craintes liées aux pluies intempestives en Australie et à l’incertitude concernant la possible modification des mesures d’exportation de la Fédération de Russie.

Le baromètre de la FAO portant sur les prix du sucre est plus élevé de 1,4% par rapport à octobre et de près de 40% par rapport à novembre 2020. Cela s’explique principalement par la hausse des prix de l’éthanol, bien que des envois importants en provenance d’Inde et des perspectives favorables concernant les exportations de sucre de Thaïlande aient atténué la pression à la hausse sur les cours.

Quant aux prix des huiles végétales, ils ont reculé de 0,3% après avoir atteint un niveau record en octobre, conséquence de la baisse des cours des huiles de soja et de colza ainsi que du pétrole brut. Les prix internationaux de l’huile de palme se sont maintenus.

Au même moment, ceux prix de la viande ont fléchi de 0,9%, soit sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Sous l’effet de la diminution des achats de viande de porc en Chine, les cours internationaux de ce produit ont reculé. Les prix de la viande ovine ont aussi connu une forte chute à la suite de l’accroissement des disponibilités exportables en Australie. Dans l’ensemble, les prix de la viande de bovins et de la chair de volaille sont restés stables.

D’après le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la production céréalière mondiale devrait s’établir à 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit un nouveau record et un volume supérieur de 0,7% à celui de l’année précédente.

Par rapport à 2020, il est prévu que la production mondiale de céréales secondaires et de riz augmente de 1,4 et 0,9% respectivement, tandis que la production de blé devrait diminuer de 1,0%.

 L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait croître de 1,7% et atteindre 2,810 milliards de tonnes, et, à la clôture des campagnes en 2022, les stocks mondiaux de céréales devraient être inférieurs de 0,9% à leurs niveaux d’ouverture.

La FAO prévoit qu’en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales connaissent une hausse de 0,7% pour s’élever à 480 millions de tonnes, et qu’une croissance de 2,2% des échanges de blé compense largement une contraction probable des échanges de céréales secondaires.

De son côté, la production végétale devrait diminuer dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Covid-19/Vaccins : Pékin promet un milliard de doses à l’Afrique

La vaccination contre la Covid-19 a pris du retard en Afrique dans un contexte d’inquiétude croissante face à la propagation du nouveau variant, Omicron.L’Empire du Milieu veut aider l’Afrique à booster son taux de vaccination contre le nouveau coronavirus. Ce faisant, le président chinois, Xi Jinping, a promis de fournir un milliard de doses de vaccins au continent africain pour l’aider à atteindre son objectif de vacciner 60% de sa population d’ici à 2022.

Cette offre s’ajoute aux près de 200 millions de doses déjà offertes par Pékin à l’Afrique.

« Nous devons donner la priorité aux personnes et à leur vie, être guidés par la science, soutenir la renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19, et assurer véritablement leur accessibilité et leur caractère abordable en Afrique pour combler le déficit de vaccination », a déclaré M. Xi.

Il a fait la promesse par visioconférence lors de la huitième conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenue les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar (Sénégal).

Selon Xi, Pékin donnera 600 millions de doses sous forme de don. Les 400 millions de doses restantes seront fournies par une production conjointe de vaccins entre des entreprises chinoises et africaines.

La Chine aidera également les pays africains à mettre en œuvre dix programmes de santé et enverra 1.500 travailleurs médicaux et experts en santé publique sur le continent.

Afrique centrale : les dirigeants appelés à améliorer le climat des affaires

La Chambre africaine de l’énergie (AEC, sigle en anglais) déclare que les « nouvelles réglementations restrictives des changes » de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) constituent une menace pour les flux d’investissements étrangers dans la région.Dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale en 2020, six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont dans « les pires positions », a constaté Leoncio Amada Nze, président de la région Cemac pour la Chambre africaine de l’énergie (AEC, sigle en anglais).

Il s’agit du Cameroun (167e), du Gabon (168e), de la Guinée équatoriale (178e),  du Congo (180e), du Tchad (182e), et de la Centrafrique (184e) sur 190 pays. « Cette image doit changer ou nous ne sortirons jamais de la crise qui décime nos économies », a soutenu M. Nze au cours du Forum de l’énergie et des affaires de la Cemac organisé à Brazzaville, au Congo, le 30 novembre.

À en croire le président de la région Cemac pour la Chambre africaine de l’énergie, les politiques fiscales en Afrique centrale, « les pires » sur le continent, ne permettent pas d’y investir des ressources internes et externes.

Pour cet expert, « la Cemac a besoin d’être réformée. Ce n’est plus compétitif. Les dirigeants doivent laisser tomber leur ego et écouter les entreprises et les citoyens. Nos taux d’imposition sont très élevés. Nous devons permettre aux investisseurs d’investir plus facilement en Afrique. À moins que des mesures importantes ne soient prises pour améliorer la facilité de faire des affaires, la région continuera de connaître une réduction des investissements ».

De son côté, NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie, a fait savoir que « la réglementation du forex de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) tue le secteur de l’énergie, les entreprises, et les économies locales, plus que les entreprises étrangères, en augmentant le coût des affaires ».

Face à cette situation, Leoncio Amada Nze a dit que les institutions financières de la Cemac doivent être « au service des aspirations de croissance », car a-t-il assuré, « la situation financière actuelle ne peut pas amener la région là où elle doit être en termes de développement économique pour créer des emplois car le secteur bancaire est quasiment absent ». 

La Banque des États de l’Afrique centrale impose des règles plus strictes sur les transferts de devises et les paiements. Cette mesure vise, selon l’institution financière, à protéger les réserves de change en baisse dans la région.

Mais de l’avis des dirigeants et des parties prenantes de l’industrie énergétique africaine, les nouvelles réglementations « découragent les investissements et entravent la croissance du secteur privé en augmentant les coûts de transaction et d’exploitation et en limitant l’accès au financement étranger pour les entreprises locales ».

En Afrique centrale, les activités liées au pétrole et au gaz représentent 70 à 75 % du Produit Intérieur Brut. En adoptant de nouvelles réglementations, la Beac rend « particulièrement vulnérable » ce secteur qui « a du mal à attirer de nouveaux investissements étrangers ».

RDC : plus de 70 déplacés internes tués en dix jours (HCR)

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se dit « consterné » par ce regain de violence.La barbarie des groupes armés en République démocratique du Congo ne semble pas avoir de limites. Selon un bilan du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 70 civils sont morts à coups de couteau, de machettes et par armes à feu en dix jours.

« Lors du dernier incident, dimanche 28 novembre, au moins 26 personnes (dont dix femmes et neuf enfants) ont été tuées sur le site de Ndjala, dans la province de l’Ituri », indique un communiqué de l’agence onusienne reçu mercredi à APA.

Sept jours plus tôt, 44 individus ont perdu la vie à Drodro. Plus de 1200 abris ont été détruits dans cette localité et près de 1000 autres à Tché. Cette série d’attaques contre des camps de déplacés dans l’Est du pays a entraîné « un déplacement massif de la population » notamment vers Roe où le site des déplacés est protégé par les Casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco).

Dans un autre assaut, mené le 14 novembre à Mikenge, au Sud-Kivu, six enfants et une femme enceinte ont péri. Lors d’un point de presse, tenu à Genève (Suisse), Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR, a souligné que « pas moins de 20.000 civils » ont trouvé refuge à Roe. Avec cet afflux,  « ce site, proche d’une base militaire de la Monusco, a doublé de taille. Il est passé de 21.000 à 40.500 habitants en moins de 48 heures », a-t-il précisé.

Conséquence, les nouveaux arrivants sont obligés « de dormir à la belle étoile », a regretté M. Cheshirkov. D’après le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 5 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers en République démocratique du Congo, soit une hausse de 400.000 personnes par rapport à début 2021.

« Le vol de bétail, qui accompagne souvent les raids, aggrave l’insécurité économique », a fustigé le porte-parole du HCR. Dès lors, l’agence onusienne a appelé toutes les parties à « respecter le caractère civil et humanitaire des sites de déplacement » et à « garantir l’accès aux sites » pour que les acteurs humanitaires fournissent « une assistance essentielle aux réfugiés ».

Procès: Euronews condamnée à verser un million d’euros à Sipromad

Ce jugement rendu par le tribunal de commerce de Paris intervient à un mauvais moment pour Euronews.C’est un verdict longtemps attendu par les deux parties. Mais le différend opposant la société malgache Sipromad à la chaîne Euronews a été tranché le 23 novembre par le tribunal de commerce de Paris en faveur de la première. Les juges parisiens ont ordonné la restitution à la société malgache, appartenant à l’homme d’affaires franco-malgache Ylias Akbaraly, de la somme d’un million d’euros qui avait été versé en 2019 par Sipromad à Euronews.  contrôlée par l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris.

Ce montant était depuis mars dernier dernier bloqué sur un compte bancaire à la demande du tribunal.Il avait été versé par Sipromad dans le cadre d’une opération de rachat, estimée à 7,5 millions d’euros, d’Africanews, la branche africaine d’Euronews crée et basée depuis 2016, suite à un accord signé avec le gouvernement du Congo, dans la capitale économique congolaise, Pointe-Noire. 

Dans une décision passée, le tribunal de commerce de Paris avait déclarée cette opération nulle jugeant qu’Euronews avait commis un dol « en s’abstenant intentionnellement d’informer Sipromad » des dispositions « exacte de ses accords avec l’Etat du Congo » qui ne lui permettaient pas d’effectuer une telle transaction sans en informer le gouvernement congolais.

Dans sa décision du 23 novembre, le tribunal du commerce de Paris évoque d’autres dissimulations « découvertes postérieurement à la signature de contrat de cession ». Parmi celles-ci, le tribunal signale qu’Euronews « n’ai jamais versé à l’Etat du Congo, depuis 2016, les 50 % des recettes publicitaires qu’elle s’était pourtant engagée à reverser ». Les juges parisiens soulignent également que la contribution de 37,5 millions d’euros de l’Etat pour financer Africanews ne figuraient pas dans les comptes de l’entreprise. .

En guise de frais enregistrés par les contrats annulés, le tribunal accorde la somme de 90 000 euros à la société Sipromad. Il condamné aussi Euronews à payer 100 000 euros à la société malgache en compensation de ses dépenses pour faire reconnaître ses droits. Le tribunal n’a cependant pas accordé à Sipromad de compensation comme elle le demandait en guise « de dommages et intérêts et de publication du jugement ».

L’affaire a éclaté lorsque Sipromad a accusé Euronews d’avoir dissimulé les liens financiers d’Africanews avec l’Etat congolais, alors qu’Euronews accusait la société malgache d’avoir annulé le rachat d’Africàews faute d’avoir pu réunir les fonds pour financer l’opération. La chaîne d’information internationale basée à Lyon, en France, réclamait d’ailleurs des dommages et intérêts. 

Le jugement rendu le 23 novembre par le tribunal de commerce de Paris intervient à un mauvais moment pour Euronews. La chaîne d’information dont la Commission européenne est un des principaux appuis financiers, est confrontée à une baisse des subventions de l’institution de Bruxelles. 

La BGFI Holding Corporation conserve sa note A+

L’établissement financier maintient ses perspectives de stabilité positive suite à l’évaluation de l’agence de notation Bloomfield.Le Groupe BGFIBank tient le coup. Malgré le scandale Egal dans lequel il est cité et qui éclabousse directement l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, et son premier cercle, la holding financière est parvenue à conserver sa cote.

Au terme de sa mission d’évaluation, l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation conclut dans son rapport que le Groupe présente, sur le long terme, une qualité de crédit élevée. « Les facteurs de protection sont bons. Et à court terme, le groupe présente une certitude de remboursement en temps opportun élevée ainsi que des facteurs de liquidité forts et soutenus par de bons facteurs de protection », informe Bloomfield dans un communiqué parvenu mardi à APA.

Cependant, signale l’agence de notation, « les facteurs de risques sont plus variables et plus importants en période de pression économique. »

« Cette notation financière répond aux exigences d’excellence, de performance et de rentabilité du Groupe, inhérentes à notre métier qui guident depuis 50 ans le développement de notre Banque. Une ambition que nous continuons de porter avec le déploiement de notre nouveau Projet d’entreprise +Dynamique 2025+ », s’est félicité le Président Directeur Général du Groupe BGFIBank, Henri-Claude OYIMA, cité dans le communiqué.

Cette notation a été effectuée sur la base des performances du Groupe au titre de l’exercice 2020 ainsi que des perspectives d’activités au cours de l’exercice 2021. Elle s’appuie sur plusieurs facteurs clés de performance tels que le renforcement continu du cadre de gouvernance et du dispositif de gestion des risques ; le bilan satisfaisant du plan d’entreprise « Excellence 2020 », traduisant globalement la bonne capacité à atteindre les objectifs…

Covid-19: effets négatifs des restrictions sur les systèmes alimentaires

Les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ont négativement impacté les systèmes alimentaires en Afrique.Pour tuer dans l’œuf la pandémie du nouveau coronavirus, plusieurs pays ont décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu. Cette mesure a eu des conséquences dramatiques sur les systèmes alimentaires pour de nombreuses familles africaines. Pour leur venir en aide, les Etats ont pris des mesures d’accompagnement.

Mai selon l’étude sur les « effets des réponses du gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel », ces mesures d’accompagnement ont touché positivement un nombre très faible de personnes, soit 15% des personnes enquêtées.

« Les mesures de soutien ont eu certes des effets positifs pour certains, mais la plupart n’ont pas significativement affecté la population. Celles ayant eu le plus d’effet ont en général touché 7% à 10% des acteurs des chaînes de valeurs », révèle l’étude du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) publiée ce lundi à Dakar.

D’une manière générale, la plupart des mesures de restriction ont eu des effets négatifs importants, certaines ont même touché négativement jusqu’à 70% de la population, note la recherche menée dans cinq pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Cap Vert, le Mali, le Niger et le Sénégal sur un échantillon de 10 680 acteurs des chaînes de valeur (producteurs, éleveurs, consommateurs, transformateurs, transporteurs et commerçants).

De façon plus explicite, détaille l’étude, les réponses ont affecté négativement la disponibilité de la main d’œuvre, l’accès aux marchés, les mouvements des bergers et des troupeaux, le prix du marché, et ont créé une discrimination par rapport aux groupes vulnérables.

S’agissant de ces derniers, poursuit le document, il ressort que plus l’âge de l’individu augmente, plus il est négativement impacté par les mesures du gouvernement face à la pandémie. Quant à la variable genre, à part le Niger et le Sénégal, dans tous les pays de l’étude, les femmes ont été plus impactées que les hommes par les effets des réponses de gouvernement à la Covid-19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel.

Par ailleurs, l’analyse du statut matrimonial a permis de montrer que les mères célibataires, les personnes en situation de veuvage avaient plus de risque d’être négativement impactées par les mesures prises. Pour le statut migratoire des individus, il ressort que les migrations récentes étaient un facteur accentuant le ressenti négatif des mesures.

Partant de ces constats, les chercheurs estiment que ces mesures doivent-être soutenues et accompagnées par les opérateurs privés nationaux, les partenaires techniques et financiers, les ONG, les structures communautaires et les ménages en développant, en synergie avec les gouvernements, des politiques, stratégies, programmes et actions de réponses inclusives et équitables. Cela, pour renforcer la résilience des populations vulnérables, et mieux les préparer aux futures pandémies et autres crises naturelles ou socio-économiques.

Focac 2021 : la Chine veut réinventer sa coopération avec l’Afrique

Les 55 membres du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) se réunissent à Dakar du 29 au 30 novembre pour donner un nouvel élan aux relations entre ces deux parties.« Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partagé sino-africaine dans la nouvelle ère ». Le thème du huitième sommet sino-africain qui s’ouvre ce lundi au Centre de conférences Abdou Diouf (Cicad) dans la nouvelle ville de Diamniadio, à 30 kilomètres de Dakar, doit dégager de nouvelles stratégies par la présentation d’un nouveau plan et d’un nouveau chapitre de la coopération.

La rencontre sera présidée par le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall et son homologue chinois Xi Jinping, qui interviendra en visioconférence. Les Présidents de la République Démocratique du Congo, de la République arabe d’Egypte, de l’Union des Comores République sud-africaine prendront également part à la cérémonie de même que le président de la commission de l’Union Africaine et du Secrétaire général des Nations Unies, selon une note du ministère sénégalais des Affaires étrangères.

La pandémie de Covid-19 et l’économie seront au cœur des échanges durant ces deux jours. Ainsi, de nouvelles stratégies de lutte pour freiner le virus seront débattues dans un contexte sanitaire marqué par l’apparition du nouveau variant « Omicron », découvert en Afrique du Sud.

La Chine, premier pays touché par le virus en novembre 2019, a promis deux milliards de doses de vaccins au monde pour l’année à venir. Selon Pékin, les dons de matériels antiépidémiques ont permis de couvrir l’ensemble des pays africains membres du Focac.

Au plan économique, la relation entre la Chine et l’Afrique a beaucoup évolué depuis le premier sommet sino-Afrique en 2000. Elle a notamment permis au géant chinois de devenir le premier partenaire économique du continent, mais aussi son bailleur alternatif face aux relations tendues qu’entretiennent certains pays africains avec le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (BM).

En juin 2020, la Chine a renforcé ce partenariat en signant des accords de suspension du service de la dette avec seize pays africains. En plus de cette mesure forte, elle a annulé les prêts sans intérêts arrivant à échéance fin 2020 de quinze pays du continent fortement touchés par la crise du coronavirus.

Au plan commercial, le pays de l’Empire du Milieu a multiplié par vingt ses échanges commerciaux avec le continent entre 2000 et 2020. Mais dans un contexte de pandémie marqué par un ralentissement de l’économie mondiale, la Chine cherche à donner un nouvel élan à cette coopération lors de cette édition 2021 du Focac.

Cette huitième Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine, qui se tient à huis clos, sera clôturée au soir du 30 novembre par une Conférence de presse des ministres chinois et sénégalais.

Digital et Fintech: les entreprises ivoiriennes invitées au salon Osiane

M. Luc Missidimbazi, promoteur du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), prévu en avril 2022 à Brazzaville, au Congo, a invité mardi à Abidjan les entreprises ivoiriennes à participer à cet événement.

L’édition 2022 du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane), se déroulera autour du thème « Engageons-nous pour les transformations durables ». Ce rendez-vous ouvre les portes de l’Afrique Centrale aux entreprises ivoiriennes. 

Le promoteur de Osiane, Luc Missidimbazi, par ailleurs Conseiller du Premier ministre du Congo a adressé cette invitation aux acteurs de l’écosystème du digital ivoirien, en marge d’un Fintech forum auquel il a pris part à Abidjan. 

Cette invitation s’inscrit dans le cadre d’une opération de sensibilisation qu’il a entreprise à l’endroit des communautés numériques de l’Afrique francophone, dans le cadre de la promotion de ce projet. 

Lors du tour promotionnaire qu’il entreprendra en janvier 2022, le promoteur prévoit une rencontre à Abidjan avec les entreprises innovantes ivoiriennes, après Kinshasa (RDC), Libreville (Gabon) et Douala (Cameroun). 

« Les problématiques de l’Afrique centrale sont en général les problématiques de l’Afrique francophone. Nous voulons créer une synergie  pour comprendre les problématiques du mobile money par exemple, la transformation des start-up et jeter les bases d’une coopération sud-sud », a-t-il expliqué. 

Ce salon qui se tiendra du 27 au 30 avril 2022, au palais des congrès de Brazzaville, avec des activités dans plusieurs départements du pays, permettra d’aborder « l’innovation qui apporte un appui à toutes les transformations numérique, écologique, environnementale, énergétique ». 

Conseiller postes, télécommunications et numérique du Premier ministre du Congo, Luc Missidimbazi a indiqué que la participation est gratuite pour toutes les start-up étrangères porteuses de projets et innovateurs intéressées.

Le salon se veut un creuset pour favoriser les interactions entre différents acteurs aptes à mener la réflexion sur les défis, les opportunités et les bonnes pratiques engendrés par la révolution numérique et la transformation digitale.  

Pendant quatre jours, les intervenants vont plancher sur l’impact du digital sur les entreprises, l’accélération des sociétés basées en Afrique dans le processus de transformation numérique, tout en projetant l’avenir du numérique. 

Ils évoqueront également les enjeux économiques en matière de transactions, de monnaie électronique, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et leur contenu qui influent sur le développement. 

Ce salon sera meublé par des forums, des tables sur des thématiques précises, des expositions, des formations, des ateliers pour la présentation des solutions et des rencontres B to B. La 5e édition qui s’est tenue en 2021 a mobilisé 7000 personnes, dans un format hybride, avec la participation d’une soixantaine d’entreprises et 70 panélistes du monde entier. 

Le salon Osiane est une plateforme qui tire sa renommée sur sa capacité à réunir tant les institutions et gouvernements d’une part, que les entreprises privées et porteurs de projet d’autres part. 

RDC : un nouveau camp pour l’armée à Kididiwe

L’initiative de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) vise à permettre aux militaires congolais de « s’installer durablement » dans cette localité reprise en 2019 aux Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais).« Éviter un éventuel retour des rebelles », c’est le but poursuivi par la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco). Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, la mission onusienne informe que Kididiwe, situé à l’Est de la ville de Beni (Nord-Kivu), est « le théâtre d’opérations menées depuis plusieurs semaines déjà par l’armée congolaise appuyée par les Casques bleus ».

Le nouveau camp « fait partie de notre stratégie de combat contre les groupes armés qui consiste à les délocaliser. Et une fois qu’ils sont délocalisés, on crée les conditions pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) prennent le contrôle de la zone et la dominent », explique Abdourahamane Ganda, le chef de bureau intérimaire de la Monusco à Beni.

Dans le cadre de cette stratégie, renseigne M. Ganda, cinq camps comme celui de Kididiwe seront construits et remis à l’armée congolaise. Le Général Bertin Mputela, commandant des opérations Sokola 1, a exprimé son contentement pour la construction de ce « grand site » d’hébergement des militaires congolais.

« Le camp de Kididiwe accueillera quelques centaines d’hommes de troupe de l’armée congolaise engagés dans les combats contre les groupes armés à Beni », rapporte la Monusco.