Fusillade d’un avion de la RDC : l’Onu demande une enquête

L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs appelle la République démocratique du Congo et le Rwanda à faire preuve de retenue.Huang Xia a exprimé jeudi sa profonde préoccupation concernant les rapports d’un incident impliquant un avion militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le 24 janvier 2023, dans la zone frontalière avec le Rwanda.

L’envoyé spécial Xia exhorte les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue et à s’efforcer de désamorcer les tensions par le dialogue. Le mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et d’autres instruments régionaux peuvent aider à établir les faits entourant cet incident et à dissiper tout malentendu.

En outre, l’Envoyé spécial appelle tous les acteurs à rester engagés et à respecter les décisions prises lors du mini-sommet des chefs d’État du 23 novembre 2022 à Luanda. L’Envoyé spécial est en contact avec les responsables des pays de la région pour aider à désamorcer les tensions entre le Rwanda et la RDC.

Il appelle à un engagement renouvelé des pays de la région et de leurs partenaires en faveur de la mise en œuvre intégrale du Cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la région signé le 24 février 2013, il y a près de dix ans, et souligne le soutien total de son Bureau, et de celui des Nations unies, aux efforts de paix régionaux.

Climat : le Sénégal promeut des parcs industriels durables

Le projet « Initiative Villes Durables pour le Sénégal » a permis d’éviter l’émission de plus de 35 000 tonnes équivalent CO2 dans le parc industriel de Diamniadio (Ouest).Diamniadio, la nouvelle ville en construction à la périphérie de la capitale sénégalaise, veut assumer son statut de ville du futur. Le Bureau de Mise à Niveau (BMN) en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel accompagne les entreprises installées dans le parc industriel de la cité à promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets grâce à l’« Initiative Villes Durablespour le Sénégal ».

« Pour exécuter ce projet déroulé depuis 2018, le Bureau de Mise à Niveau (BMN) a approuvé des investissements de l’ordre de 1,7 milliards de FCFA dont 700 millions ont été déjà octroyés à 16 entreprises. Ces fonds leur ont permis d’acquérir des systèmes de production d’énergie solaire, mais également à mettre en place des systèmes d’efficacité énergétique », a déclaré la Directrice générale du BMN, Fatou Dyana Ba.

Mme Ba s’exprimait ce jeudi à l’occasion de l’atelier de restitution et de partage des résultats de ce plan dénommé : « Initiative Villes durables pour le Sénégal :Promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et la gestion intégrée des déchets dans les parcs industriels durables ».

Financé par le Fonds pour l’environnement mondial (Fem), ce programme a favorisé l’installation de 1 974 KWC d’énergie renouvelable, l’économie de 56 524 Mégawatt heure d’énergie, le renforcement des capacités de quelque 200 personnes, la création de vingt-quatre emplois vert et la certification de 5 entreprises en ISO 50 001 et ISO 14 001, a indiqué Mme Ba.

Cette assistance fournie par la BMN a également aidé à éviter le rejet dans l’atmosphère de 35 156,44 tonnes équivalent CO2 et 5,499 mg Tec de polluants organiques persistants (POPs), a poursuivi Fatou Dyana Ba.

Selon le Conseiller technique du ministre du Commerce, Boubacar Sambe, ces importantes initiatives prises par les entreprises contribueront à réduire leurs coûts de production et leur impact écologique, répondant ainsi aux exigences du développement durable.

« Cette phase pilote du projet que nous clôturons ce matin, a donné des résultats très satisfaisants, nous encourageant à aller vers une mise à l’échelle », a-t-il plaidé, appelant à l’engagement de toutes les parties prenantes pour la mise en place d’un programme de grande envergure visant à accompagner les entreprises pour l’adoption des procédés de production propre. Cela, afin de répondre au défi crucial de la préservation de l’environnement.

« Soutenir l’intégration des énergies renouvelables, des ressources économes en énergie et promouvoir des solutions de gestion des déchets écologiquement rationnelles sont des objectifs prioritaires pour accompagner le développement durable du parc industriel de Diamniadio », a relevé, de son côté, le directeur de l’Environnement et des établissements classés, Baba Dramé.

Selon ce dernier, c’est dans cette perspective que le projet « Initiative Villes durables pour le Sénégal » a été développé avec comme objectif d’améliorer la capacité de planification et de mise en œuvre de pratiques de gestion durable au niveau des zones urbaines.

Malawi : la FICR lance un appel d’urgence contre le choléra

La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel d’urgence de 5,2 millions de francs suisses (environ 5,65 millions de dollars US) afin d’aider le Malawi à contenir une épidémie mortelle de choléra.Le Malawi est confronté à sa pire épidémie de choléra depuis deux décennies, avec 29 364 cas et 960 décès signalés la semaine dernière. Le bilan s’élève à près de 1 000 morts depuis mars 2022.

La Croix-Rouge du Malawi, en partenariat avec la FICR, la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge suisse, soutient actuellement plus de deux millions de personnes touchées par l’épidémie.

« La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et ses membres lancent un appel d’urgence de 5,2 millions de francs suisses, qui permettra à la Croix-Rouge du Malawi d’atteindre 1 385 391 personnes supplémentaires ayant besoin d’assistance », a déclaré la Fédération dans un communiqué.

La Croix-Rouge du Malawi, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et d’autres partenaires ciblent 15 districts touchés, avec pour objectifs principaux de prévenir et de contrôler la propagation de l’épidémie, de réduire la morbidité et la mortalité dues au choléra et d’améliorer la disponibilité de l’eau potable et des installations sanitaires, grâce à un soutien continu aux communautés et aux bureaux de santé de district.

Le chef de la délégation de la FICR au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, John Roche, a déclaré que son organisation suivait l’évolution de la situation sur le terrain depuis l’apparition des premiers cas l’année dernière et qu’elle était « profondément préoccupée par le fait que cette épidémie a pris pied dans tous les coins du Malawi ».

« Nous devons soutenir les efforts conjoints du MOH (ministère de la Santé) et de la Croix-Rouge du Malawi dans leur réponse à cette situation dévastatrice », a-t-il déclaré.

Cameroun : Amnesty demande la libération de 23 manifestants

Au Cameroun, des personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations de l’opposition en septembre 2020 sont toujours en détention.Amnesty International « regrette » cette situation. Dans un communiqué parvenu à APA, l’organisation de défense des droits humains affirme que la demande de libérer 23 personnes arrêtées durant les manifestations de septembre 2020 dans la capitale économique Douala a été rejetée par la justice camerounaise.

« Nous sommes profondément déçus que le caractère arbitraire de la détention de ces manifestants n’ait pas été reconnu. Arrêter des personnes et les incarcérer au seul motif qu’elles ont exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique est clairement arbitraire, et ne respecte pas les obligations du Cameroun en vertu du droit international des droits humains », a déploré Samira Daoud, directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

En septembre 2020, plus de 500 personnes ont été arrêtées pour avoir participé à des manifestations organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, classé deuxième avec plus de 14% des suffrages à l’élection présidentielle de 2018.

En revanche, proteste Amnesty International, « ces 23 manifestants n’ont commis aucun crime et doivent être libérés immédiatement et sans condition. Toutes les autres personnes détenues dans le pays pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et d’assemblée doivent aussi être libérées ».

Selon l’Organisation non gouvernementale (ONG), Dorgelesse Nguessan, une mère célibataire et coiffeuse de 37 ans, fait partie des personnes arrêtées. Elle a été condamnée le 7 décembre 2021 à cinq ans d’emprisonnement par un tribunal militaire pour « insurrection » et « manifestations publiques ».

Cependant, « elle n’avait jamais été active dans le domaine politique, mais ses préoccupations quant à la situation de l’économie camerounaise – et du pays en général – l’avaient incitée à participer à la manifestation organisée par le MRC à Douala », défend Amnesty, ajoutant que le Groupe de travail des Nations unies a qualifié « d’arbitraire la détention de 15 autres militants du MRC ayant participé à des manifestations en janvier 2019 et en septembre 2020 ».

Selon cette ONG, les avocats des 23 personnes condamnées à Douala pour leur participation aux manifestations de septembre 2020 se sont basés sur cet avis du Groupe de travail pour déposer des demandes de libération immédiate le 8 décembre 2022. « Le 25 janvier, le juge a rejeté la demande de libération immédiate pour les 23 personnes. En revanche, un procès en appel aura lieu le 16 mars 2023 pour statuer sur la demande de l’avocat de Dorgelesse Nguessan contestant le verdict en première instance qui condamne sa cliente, un processus différent de cette demande de habeas corpus (libération immédiate) », a affirmé Amnesty International.

Le président Paul Biya, 89 ans, dirige le Cameroun d’une main de fer depuis près de 40 ans. Il est considéré comme le deuxième chef d’Etat le plus ancien au poste en Afrique derrière l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, 80 ans, au pouvoir depuis 1979.

L’Afrique du Sud et les Etats-Unis se liguent contre la criminalité faunique

Plusieurs dizaines de milliards de dollars (US) sont générés chaque années par le trafic illégal d’espèces sauvages et de produits forestiers dans le monde.L’Afrique du Sud et les Etats-Unis ont convenu de créer un groupe de travail pour lutter la criminalité faunique en obstruant les sources de financement utilisées par les organisations impliquées dans ce genre de trafic, a déclaré jeudi Janet Yellen, Secrétaire d’Etat au Trésor en visite en Afrique du Sud.

« Pour protéger les espèces sauvages contre le braconnage et déstabiliser le commerce illicite qui y est associé, nous devons ‘traquer l’argent’ de la même manière que nous le faisons pour d’autres crimes graves », a plaidé Mme Yellen.

Elle a précisé que le travail du groupe de travail consisterait à identifier et à saisir les produits générés par le commerce illégal d’espèces sauvages, ainsi qu’à entraver le blanchiment d’argent et les transactions transfrontalières des organisations criminelles transnationales souvent impliquées dans la corruption et qui en bénéficient.

Entre autres activités, le groupe de travail devrait partager les « signaux d’alarme et indicateurs financiers » liés aux affaires de trafic d’espèces sauvages, en particulier celles impliquant les systèmes financiers des Etats-Unis et de l’Afrique du Sud.

La South African Anti-Money Laundering Integrated Task Force, un partenariat public-privé, jouera un rôle clé à cet égard, en collaboration avec le Financial Crimes Enforcement Network du ministère américain des finances.

Le groupe de travail devrait également renforcer le partage d’informations entre les unités de renseignement financier d’Afrique du Sud et des Etats-Unis afin de mieux soutenir les services répressifs des deux pays.

Cela permettrait de renforcer les efforts des services répressifs pour utiliser les enquêtes financières afin de poursuivre et de récupérer les produits illicites des criminels de la faune sauvage, notamment les organisations criminelles transnationales qui alimentent et tirent profit de la corruption et du trafic, entre autres, de cornes de rhinocéros, de pangolins, d’ivoire et d’éléphant.

En Afrique, 20 000 à 25 000 éléphants sont tués annuellement, sur une population totale de 420 000 à 650 000 têtes, selon le média spécialisé mediaterre.org, précisant que 94 % du braconnage des rhinocéros se produit au Zimbabwe et en Afrique du Sud.

La criminalité faunique génère plusieurs dizaines de milliards de dollars pour les organisations criminelles par an, selon l’Organisation des Nations Unies.

Au Sénégal, l’Afrique cherche des solutions contre la faim

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les solutions des dirigeants africains pour mettre fin à la crise alimentaire sur le continent et la pression du système judiciaire sénégalais dans le traitement du dossier de mœurs intitulé « Sweet Beauté » et impliquant l’opposant Ousmane Sonko.Sud Quotidien note que « l’Afrique cherche des solutions » au sommet de Dakar sur la souveraineté alimentaire. « Nourrir l’Afrique est une priorité devenue une urgence », a indiqué le président sénégalais Macky Sall, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA), lors de cette rencontre co-organisée par le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad) qui « met plus de 6000 milliards de FCFA pour les cinq prochaines années ».

Le journal souligne que le sommet, ouvert mercredi 25 janvier, réunit 16 chefs d’Etat et de gouvernement, trois vice-présidents et six Premiers ministres. Mais Le Quotidien a surtout retenu « la faim des discours » et rapporte que le Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA) « prévoit plus d’un million 300 mille personnes en crise alimentaire au Sénégal ».

« Les pertes post-récoltes représentent 40% de la production africaine », alerte de son côté Macky Sall. Selon L’Observateur, le président sénégalais s’appuie sur « quatre piliers pour booster l’agriculture ». « Cette crise nous édifie sur l’urgence pour notre continent de mettre fin à sa dépendance alimentaire », a-t-il relevé.

EnQuête analyse la convention d’extradition judiciaire entre la France et le Sénégal pour se demander si elle n’est pas un « nouvel instrument de traque ». Le journal indique que les conventions d’entraide judiciaire et d’extradition judiciaire ont été examinées, hier, à l’Assemblée nationale française. Toutefois, souligne-t-il, citant le texte, « l’extradition ne peut être accordée pour des infractions politiques, militaires ou pour les délits d’opinion ».

Pendant ce temps au Sénégal, Walf Quotidien note que « Macky (Sall) jette les magistrats dans la gueule du loup » alors qu’une « défiance de l’autorité judiciaire » est de plus en plus remarquée. « Sans l’avoir cherché, l’autorité judiciaire occupe aujourd’hui l’épicentre des polémiques. Elle cristallise les contestations émanant notamment des politiques dont les affaires sont, hélas, les plus suivies parce que plus médiatisées et rangées dans la chemise +dossiers signalés+ sur lesquels la chancellerie garde un œil bien (ou mal) veillant. La faute à une manière bien particulière d’administrer la justice », déplore le journal.

Parmi ces personnalités politiques qui critiquent le fonctionnement de la justice sénégalaise, l’opposant Ousmane Sonko, renvoyé récemment devant la chambre criminelle pour une affaire de viols et menaces dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr, se trouve en première ligne.

En attendant le procès dont la date n’est pas encore fixée, L’Observateur analyse la « psychologie » du maire de Ziguinchor (sud) et « les effets d’une pression » sur le pouvoir et les acteurs de la justice depuis sa dernière sortie. Lors d’un grand meeting organisé dimanche dernier par son parti dans la banlieue dakaroise, M. Sonko a notamment déclaré être arrivé à son « terminus » dans ce dossier qu’il qualifie de « complot politique » dans le but d’invalider sa candidature à la présidentielle de 2024. Il laissait penser clairement qu’il n’irait pas répondre au tribunal avant d’appeler ses militants et sympathisants à la résistance au cas où on l’y obligerait.

A la suite de ces déclarations, le journal fait le « diagnostic d’un comportement +guerrier ou suicidaire+ du leader de Pastef ». « La perception de la force extérieure que constitue la jeunesse le renforce dans sa posture », explique un spécialiste. En revanche, dans L’AS, la Chambre des élus de l’Alliance pour la République (APR), parti au pouvoir, « appellent les autorités à être fermes » face à « l’appel à la résistance d’Ousmane Sonko » qui pourrait réveiller le spectre des événements de mars 2021.

Burkina : la France rappelle son ambassadeur

En décembre 2022, le gouvernement de la Transition avait demandé le départ du diplomate français accrédité à Ouagadougou.L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, a été rappelé par Paris pour « consultations », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères jeudi 26 janvier 2023.

« Dans le contexte des derniers développements intervenus au Burkina Faso, nous avons décidé de rappeler notre ambassadeur à Paris, pour mener des consultations sur l’état et les perspectives de notre coopération bilatérale », a précisé le Quai d’Orsay.

En fin décembre 2022, les autorités de la transition ont demandé à la France de rappeler son ambassadeur accrédité au pays, Luc Hallade, estimant qu’il n’est plus un « interlocuteur fiable » et ne souhaitaient plus travailler avec le diplomate français.

Le rappel de Luc Hallade intervient quelques jours après que la Transition a demandé le retrait des forces françaises de Sabre stationnées à Kamboinsin, à Ouagadougou. Mercredi 25 janvier, Paris a accédé à la demande et a confirmé que ses forces spéciales partiront dans un mois, conformément au souhait du gouvernement burkinabè.

Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre dernier suite à un coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a renversé, huit mois plus tôt le président Roch Marc Christian Kaboré, les relations diplomatiques entre la France et le Burkina se détériorent de jour en jour. Des soutiens du nouvel homme fort de Ouagadougou réclament un rapprochement avec Moscou et un recours aux services du groupe paramilitaire russe, Wagner. 

Les nouvelles autorités burkinabè sont favorables à une diversification de leur coopération militaire avec d’autres puissances étrangères, mais écartent toute possibilité d’impliquer les mercenaires de Wagner dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

La situation des propriétaires de cafés, restaurants et unités touristiques au Maroc, la stratégie de développement bas carbone et la capacité de stockage des produits pétroliers liquides, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains.+Le Matin+ rapporte que les propriétaires de cafés, restaurants et unités touristiques au Maroc ont appelé à la mise en oeuvre des dispositions des deux circulaires émises par le ministère de l’Intérieur appelant les collectivités territoriales à exonérer ces unités des différentes taxes commerciales au cours des deux dernières années marquées par l’avènement de la pandémie de la Covid-19. 

Réunis en conclave à Kénitra pour assister au premier congrès national de leur association, les professionnels ont examiné les différentes contraintes qui pèsent encore sur leur activité et exprimé le vœu de disposer d’un nouveau cadre réglementaire organisant le secteur.

+L’Economiste+ croit savoir que le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a adopté un programme intégré supplémentaire qui vise à soutenir toutes les stations de dessalement programmées, avec des usines de production fonctionnant à l’énergie renouvelable. 

En outre, il accorde une importance cruciale pour développer la valorisation de la biomasse, l’exploitation de l’énergie marine en plus des projets de développement de l’hydrogène vert. Concernant l’industrie bas carbone, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali est convaincue que la transition énergétique est un élément important dans la construction de l’économie verte, basée sur une énergie nouvelle et des énergies renouvelables, avec un coût compétitif. 

Le ministère a élaboré une stratégie de développement bas carbone avec la coordination de tous les acteurs concernés au niveau national. Cette stratégie concerne l’émission de gaz à effet de serre du secteur industriel, souligne la publication.

+Al Bayane+ se fait l’écho de la déclaration de la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, qui a annoncé que le Maroc dispose de capacités de stockage de 1,9 million de mètres cubes de produits pétroliers liquides et d’environ un demi-million de mètres cubes de gaz de pétrole liquéfiés. 

En réponse à une question centrale lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers sur l’état du stock des matières énergétiques de base, la ministre  a souligné que selon les dernières données, le stock de produits pétroliers a atteint plus de 30 jours de consommation nationale.

Burkina : Un plan d’actions de stabilisation adopté

Les autorités de la Transition ont revu les priorités du référentiel de développement sur la période 2023-2025.En Conseil des ministres, le gouvernement a adopté, mercredi 25 janvier 2023, un décret de projet de Plan d’actions pour la stabilisation et le développement.

Le gouvernement y a décliné les priorités de la Transition pour la période 2023-2025, en quatre axes à savoir les résolutions des crises sécuritaire et humanitaire, la bonne gouvernance et la réconciliation nationale.

« Cela va nous permettre d’avoir un référentiel qui permettra à tous les acteurs de développement du Burkina Faso de considérer ce document comme leur document de référence et d’inscrire toutes leurs actions dans le cadre de ce document », a indiqué le ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanabo.

Le coût global du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement s’élève à 7 654,854 milliards F CFA. Il est financé à hauteur de 40,91% (soit 3 131,737 milliards F CFA) sur ressources propres, de 32,19% (soit 2 464,359 milliards F CFA) par les autres ressources dont 13% pour les prêts et 19% pour les subventions. Le besoin de financement s’élève à 2 058,757 milliards F CFA.

Le gouvernement a annoncé des « concertations avec les partenaires au développement pour son financement ».

Le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement tire son origine du Programme d’actions de la Transition depuis janvier 2022 et prend en compte les nouvelles orientations et priorités de la Transition en cours.

Côte d’Ivoire : les meilleurs journalistes scientifiques primés

Les lauréats de la première édition du « Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé » ont été dévoilés ce mercredi 25 janvier 2023 par un jury.Sur 23 candidatures enregistrées, 15 nominés ont été retenus. La journaliste Marthe Akissi de radio Côte d’Ivoire a obtenu le Super Prix du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé. Dans la catégorie radio, elle avait été déclarée 1ère devant Sita Soro, classée deuxième.

Dans la catégorie presse écrite, Fatou Sylla (Fraternité Matin) s’est arrogée le premier prix devançant Joël Dally, arrivé en 2e position.  Au niveau de la presse numérique, le journaliste Tangy Gahié de l’Agence de presse ivoirienne (AIP, publique), a ravi le 1er prix devant Guy Martial Kouassi (2e, Tonus Magazine).

Le premier prix dans la catégorie Télé et Web TV a été décerné à Traoré Tié Médandjé (NCI), lauréat du super Ebony 2018 du meilleur journaliste de Côte d’Ivoire. Le deuxième prix est revenu à Sylla Kamongnin (Web Télé AIP).

Ce concours, lancé du 1er au 15 novembre 2022, vise à « créer une simple émulation dans les rédactions » et amener les journalistes à s’engager dans la production d’informations scientifiques, selon Traoré Mamadou, le président de l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire.

Le Prix MSD du meilleur journaliste scientifique pour la promotion de la santé est organisé par l’Association des journalistes scientifiques de Côte d’Ivoire dénommée « Médias pour la science et le développement (MSD) ».  

Pour Traoré Mamadou, « c’est un journalisme d’avenir, car il nous permet de comprendre le monde et tous les enjeux qui nous entourent. La science détient la connaissance » et c’est une soupape de sureté pour ouvrir l’intelligence des populations sur des thématiques.

Cette distinction vient également « célébrer la collaboration entre le monde scientifique et celui des médias », a-t-il dit, faisant observer que la science et les médias ont un but commun, à savoir la recherche de la vérité.

Huit prix spéciaux et un prix d’honneur de Médias pour la science et le développement (MSD) ont été attribués à des personnalités et à des journalistes pour leurs rôles en matière de journalisme scientifique en Côte d’Ivoire.

Les prix spéciaux ont été décernés à Mme Bintou Sanogo, Théodore Kouadio, Aladjouma Bougoum, le professeur Kouadio Kouamé, Assouman Kouassi, Régina Koné Diplo, Marcelle Aka (Super Ebony 2020), Breakthrough action and research. Le prix d’honneur a été attribué à Samba Koné, le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur de la presse écrite et numérique).

M. Traoré Mamadou a fait savoir qu’à l’avenir, « le prix sera ouvert à tous les secteurs qui appellent à une implication plus accrue de la science, notamment l’environnement, le changement climatique, le genre, l’agriculture (…) Tous ces domaines qui ont besoin d’éclairage scientifique ».

« Nous allons également ouvrir le prix aux étudiants en journalisme lors des prochaines éditions pour que ce prix espoir puisse semer la graine auprès de ces étudiants », a-t-il ajouté, estimant qu’« il faut que le journalisme scientifique connaisse un essor en Côte d’Ivoire ».

Alassane Ouattara salue le « partenariat solide » entre Paris-Abidjan

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a eu un « déjeuner de travail » avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara au Palais de l’Elysée.Ce mercredi 25 janvier 2023, « j’ai eu un excellent déjeuner de travail avec le président Emmanuel Macron », a déclaré le chef d’Etat ivoirien qui indique avoir échangé avec le patron de l’Elysée « sur des sujets bilatéraux et régionaux d’intérêt commun ».

« Je me réjouis du partenariat solide et confiant entre nos deux pays », a dit le président Alassane Ouattara. Des images illustrent que les deux chefs d’Etat se sont retrouvés pour un entretien en tête-à-tête au cours duquel ils ont fait un tour d’horizon de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France.

Ils ont en outre échangé sur « la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine ainsi que la question cruciale de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel », rapporte une note officielle de la présidence ivoirienne.

Cette rencontre intervient dans un contexte où la Transition au Burkina Faso, présidée par le capitaine Ibrahim Traoré, demande à la France de retirer les 450 soldats français basés dans le pays, dans le cadre de l’opération Sabre ». Le Quai D’Orsay indique qu’il respectera le délai d’un mois exigé par les autorités burkinabè.

Paris veut sans doute s’assurer du bon partenariat avec Abidjan dans le domaine sécuritaire, d’autant plus que la France dispose d’une base militaire en Côte d’Ivoire comprenant 950 soldats qui jouent un rôle opérationnel et stratégique dans la sous-région.

La dernière rencontre entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Emmanuel Macron a eu lieu le 16 mai 2022 au Palais de l’Elysée. Ce jeudi 26 janvier 2023, Macron aura un tête-à-tête avec Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau, président en exercice de la Cedeao. 

Sommet Dakar 2 : le groupe OCP pour une agriculture plus productive en Afrique

Le Groupe OCP, ex-Office chérifien des phosphates, a réitéré, mercredi à Diamniadio, son engagement à contribuer à l’amélioration de la productivité agricole sur le continent.

Dans la lutte pour la souveraineté alimentaire de l’Afrique, les entreprises locales ont un rôle central à jouer. Conscient de cela, le Groupe OCP, leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et premier producteur mondial d’engrais phosphatés, compte être à la hauteur de l’enjeu. En marge du sommet Dakar 2 sur l’agriculture africaine, l’entreprise marocaine a réitéré sa détermination à œuvrer pour l’amélioration de la productivité agricole du continent. 

Au cours de cette année 2023, la société compte consacrer à l’Afrique plus de 4 millions de tonnes d’engrais, soit plus du double de l’approvisionnement qu’elle avait alloué au continent en 2021. Cette allocation permettra de garantir la disponibilité des engrais de qualité sur l’ensemble du continent, en vue de stimuler les rendements pour 40 millions d’agriculteurs dans 40 pays, y compris au Sénégal, où le Groupe, à travers sa filiale OCP Africa, déploie depuis 2016 des programmes de développement de la chaîne de valeur agricole.

Ce programme comprend également un volet dédié à la formation et au renforcement de capacités en partenariat avec des acteurs locaux, en phase avec l’approche du Groupe centrée sur le fermier. 

Cet effort se justifie par la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales et la hausse vertigineuse des prix des intrants agricoles consécutives à la guerre russo-ukrainienne. Face à cette situation, l’entreprise avait lancé un programme d’envergure mettant à disposition des petits agriculteurs 550 mille tonnes d’engrais. 

« Notre capacité de réagir aussi rapidement à cette crise est du fait des investissements importants réalisés ces dernières décennies pour le développement de la capacité dédiée à l’Afrique », a déclaré le Directeur général d’OCP Africa, Mohamed Anouar Jamali, cité par un communiqué parvenu à APA. 

Prévu pour trois jours, le sommet de Dakar sur la souveraineté alimentaire est organisé par la Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec le Sénégal. Il vise à permettre aux pays participants de défendre leurs stratégies de souveraineté alimentaire devant les bailleurs de fonds, afin d’obtenir des financements conséquents.

Coran déchiré à La Haye: le Maroc condamne « un acte provoquant »

Le Maroc a condamné, dans les termes les plus forts, les agissements d’un extrémiste qui a déchiré un exemplaire du Saint-Coran à La Haye, aux Pays-Bas, a affirmé mercredi le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.Le Royaume « dénonce ce nouvel acte provoquant qui heurte les symboles sacrés et les sentiments de plus d’un milliard de musulmans », souligne le ministère dans un communiqué.

« Tout en rappelant les valeurs de tolérance et de coexistence et le respect des symboles sacrés, le Royaume du Maroc souligne la nécessité d’appliquer la loi et d’agir avec fermeté pour prévenir toute atteinte aux religions et aux sentiments de leurs adeptes », ajoute la même source.

Le Maroc avait précédemment vivement condamné les agissements d’extrémistes suédois qui ont brûlé le Coran samedi dernier à Stockholm, en exprimant « son rejet catégorique de cet acte dangereux ».

La Bad casque gros pour financer l’agriculture africaine

Le groupe de la Banque africaine de développement va débloquer 10 milliards de dollars pour soutenir les pactes de livraisons de produits alimentaires et agricoles sur 5 ans dans divers pays du continent.Moins de paroles et plus d’actions. Dakar 2, la deuxième édition du sommet africain sur la souveraineté alimentaireveut aboutir à des actes concrets et rompre avec le « paradoxe » d’un continent doté de toutes les ressources nécessaires pour garantir sa sécurité alimentaire, mais qui continue d’importer l’essentiel de ses denrées de première nécessité.

Pour ce faire, la Banque africaine de développement (Bad)montre la voie et sort les gros moyens. L’institution financière panafricaine « va débloquer 10 milliards de dollars pour soutenir les pactes de livraisons de produits alimentaires et agricoles des pays du continent sur 5 ans », a annoncé son président, le Nigérian Akinwumi Adesina. 

L’ancien ministre nigérian de l’Agriculture s’exprimait, mercredi à Diamniadio, à l’ouverture de cette rencontre prévue jusqu’au vendredi 27 janvier et dont le thème est : « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience ».

À l’échelle mondiale, 828 millions de personnes souffrent de la faim, l’Afrique à elle seule en 249 millions, soit un tiers du nombre d’individus concernés. Pour le président Macky Sall, hôte de la rencontre, la question de la souveraineté alimentaire « qui était une priorité pour l’Afrique est devenue une urgence de première nécessité ».

Partant de ce constat, le chef de l’Etat sénégalais a indiqué que « l’Afrique doit apprendre à se nourrir elle-même et à contribuer à donner de la nourriture au monde ». «
Nous en avons le potentiel. Nous sommes 1,4 milliards d’habitants, établis sur 30 millions de km² avec plus de 60 % des terres arables non exploitées de la planète et d’abondantes ressources hydriques », a-t-il affirmé. 

Alarmiste, le président en exercice de l’Union africaine a noté que face à une crise sans précédent, le continent noir est à la croisée des chemins : le chemin de l’Afrique des problèmes[…] et le chemin de l’Afrique des solutions. « Dakar 2 veut s’inscrire dans la dynamique de l’Afrique des solutions. Une Afrique qui puise dans son énorme potentiel pour se nourrir par elle-même et aider à nourrir le monde », a lancé MackySall. 

Malgré un contexte mondial difficile marqué par la guerre en Ukraine, « nous voulons rester combatif, résolu à surmonter nos obstacles pour relever les défis devant nous. J’appelle tous nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à se mobiliser avec nous, et c’est le moment de faire des actions, pour faire de Dakar 2 un véritable sommet de l’action afin de réussir ensemble le pari de la production agricole et de la souveraineté alimentaire en Afrique », a-t-il déclaré.

Dans ce combat contre la faim, le continent noir a besoin du soutien de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Mais pour le président Macky Sall, « il est important que les différentes initiatives en direction de l’Afrique soient mieux coordonnées au plan continental pour qu’elles soient en harmonie avec les quatre piliers de notre programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ». 

Le premier pilier de ce plan vise à valoriser davantage la recherche, à améliorer la mécanisation agricole et la maitrise de l’eau, et à intensifier l’utilisation de technologies appropriées y compris la transformation locale des produits. 

Deuxièmement, il s’agira d’élargir les superficies exploitées et d’assurer une gestion durable des terres. Ensuite, le programme prévoit d’améliorer l’accès des produits aux marchés en renforçant les infrastructures de désenclavement et d’interconnexion transfrontalière ainsi que les équipements de stockage, de conservation et de transformation locale. 

Enfin, il s’agira de soutenir les petits exploitants qui ne doivent pas être sacrifiés à l’aune de la grande agriculture par un encadrement et un financement adaptés à leurs besoins. 

« Nous devons, de la fourche à la fourchette, avoir une approche filière globale qui permet d’assurer notre souveraineté alimentaire », a plaidé Macky Sall. 

Sur la transformation durable des systèmes agricoles, a-t-ilrelevé, la réforme foncière rêvait une sensibilité particulière qui nécessite de concilier les besoins légitimes de l’agriculture familiale et ceux indispensables de l’agrobusiness pour la production à grande échelle. 

Là également, une attention particulièrement devra être accordée à l’accès au foncier aux femmes et aux jeunes, a-t-il conclu.

Burkina : la France va retirer ses soldats dans un mois

Le gouvernement de la Transition avait rompu l’accord qui régit, depuis 2018, la présence militaire française et demandé le départ des 400 soldats de l’opération Sabre du pays.La France va retirer ses soldats du pays dans le délai convenu d’un mois, a déclaré mercredi 25 janvier 2023, le Quai d’Orsay qui a dit avoir reçu la dénonciation des autorités burkinabè, de l’accord de défense qui liait les deux pays depuis 2018. 

« Nous avons reçu formellement (mardi) la dénonciation, par le gouvernement burkinabè, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays », a indiqué le ministère française des Affaires étrangères.

« Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande. », a ajouté le Quai d’Orsay.  Le gouvernement français a indique que c’est un départ « sans rupture diplomatique, contrairement au Mali.»

Les autorités de la transition ont acté, mercredi 18 janvier, retrait des 400 soldats de l’opération « Sabre du pays », stationnés à Kamboinsin, à la périphérie de Ouagadougou, dans un délai d’un mois. Lundi 23 janvier, elles avaient confirmé leur demande, après que le président Emmanuel Macron a exigé des « clarifications » au président de la transition le capitaine Ibrahim Traoré. 

Selon des sources concordantes, Paris souhaite redéployer ces forces spéciales dans la localité de Ayourou, dans le sud du Niger, où sont déjà stationnés près de 2 000 militaires français.

Guinée : fin de l’interrogatoire de Moussa Dadis Camara

A la barre depuis le 12 décembre 2022, l’interrogatoire de l’ex-président Moussa Dadis Camara a pris fin ce mercredi 25 janvier 2023 au tribunal criminel de Dixinn.

Poursuivi pour « non-assistance à personne en danger et complicité de « meurtre, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, torture, enlèvement et séquestration, violence sexuelle, attentat à la pudeur », Moussa Dadis Camara a tout au long des débats clamé son innocence. 

Durant ces derniers jours de son procès, le capitaine Dadis Camara a fait face à de nouvelles révélations sur son implication présumé dans la préparation et la commission des massacres du 28 septembre 2009.

Un agent « secret » angolais dont l’identité complète n’a pas été dévoilée a révélé dans un audio la présence de Dadis Camara aux alentours du stade au moment des massacres en passant par des issues de secours. 

« Au bureau du président, il y avait trois issues : l’entrée principale et deux issues de camouflages. Au cas où il y a un problème par devant, on pouvait l’évacuer par derrière ». 

Selon lui, c’est à travers ces issues que le président aurait quitté le camp Alpha Yaya pour venir à Marocana, aux alentours du stade du 28-Septembre pour dit il, « superviser les massacres ». 

Cette révélation a été versée au dossier de la procédure selon Maître Lanciné Sylla, un des avocats de Toumba Diakité. 

« Il y a des témoignages accablants qui établissent que le capitaine Moussa Dadis Camara était bel et bien à Marocana. Il a eu à diriger toutes les opérations qui ont pour conséquence le massacre du 28 septembre. Nous venons de produire la transcription de l’audio qui circule sur les réseaux sociaux. Nous avons versé ce témoignage au dossier », a-t-il expliqué. 

Lors de sa comparution au mois d’octobre dernier, Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, aide de camp et commandant de salon de Dadis avait laissé entendre que sur ses instructions, l’ex-président n’était pas sorti du camp, à l’époque faisant office de palais. 

En réaction à cette révélation, Dadis Camara qui répondait aux questions de Maître Dinah Sampil, un de ses avocats a qualifié cela comme étant des simples allégations. Une stratégie de la défense de Toumba en manque de preuves. 

« Ce soit-disant agent secret angolais est un délinquant manipulateur. Il parle d’un accord entre les deux gouvernements, moi à mon temps, vous verrez dans les archives, lorsqu’on doit faire un accord, il faut le ministre des affaires étrangères, ils ont aucune preuve. Ils sont aux abois car c’est la dernière stratégie qui leur reste » a réagi l’ancien président du CNDD suite à ces révélations. 

Sur ces révélations, la défense de Moussa Dadis Camara n’a pas voulu réagir au sein de la presse. L’interrogatoire de Dadis aura été marqué toutefois par un incident survenu hier mardi 24 janvier 2023 entre le tribunal et un de ses avocats. Maître Pépé Koulémou qui défend les intérêts de Dadis dans ce procès a été expulsé de la salle d’audience par le juge Ibrahima Sory II Tounkara.

Ce mercredi 25 janvier, l’interrogatoire de l’ex-président a pris fin. Colonel Blaise Gomou, ex-formateur au camp Kalyah en 2008 est appelé à la barre pour son interrogatoire. Il est accusé « de complicité, de meurtre, viol et vol à mains armées ». Des faits qu’il a déjà niés en bloc.

Mauritanie : Ouverture du procès inédit de l’ex-président Mohamed Ould Abdelaziz

Un procès d’une ampleur historique en Mauritanie. L’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz a comparu devant le tribunal de Nouakchott. Il est accusé notamment de corruption, de blanchiment d’argent ou encore d’enrichissement illicite, durant les dix années où il était au pouvoir.Le procès de l’ex-président Mohamed Oulad Abdelaziz s’est ouvert, ce mercredi à Nouakchott. Dix mis en cause poursuivis dans cette affaire ont été présents au prétoire, alors que deux autres étaient absents, dont un en état fuite.

Ould Abdelaziz est accusé de corruption, de blanchiment d’argent ou encore d’enrichissement illicite, durant les dix années où il était au pouvoir.

Selon le site électronique +Sahara Media+ l’homme d’affaires, Mohamed Ould Boubat poursuivi également dans cette affaire, n’a pas comparu devant le tribunal, du fait qu’il se trouve à l’étranger pour traitement médical. Mais, le juge de la séance a considéré que Ould Boubat comme « un fugitif de la justice ».

Le juge de la séance a également posé des questions sur le représentant de l’Instance Arrahma, dont le siège est resté vacant tout au long de l’audience, sans préciser la raison de son absence.

Le reste des accusés a assisté à la séance. Il s’agit de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, Yahya Ould Hadmine, Mohamed Salem Ould Al-Bashir, Mohamed Abdallah Ould Oudaa et Taleb Ould Abdi Val, en plus de Mohamed Ould Amasboua.

Le début de l’audience a été retardé de plusieurs heures en raison de la complexité des procédures de sécurité à la porte du Palais de justice, ce qui a poussé le juge à la suspendre à plusieurs reprises, en attendant l’entrée des avocats.

Mali : que sait-on des nouvelles recrues du GSIM à Ménaka ?

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) veut renforcer son ancrage dans la région de Ménaka, considérée comme le fief de l’Etat islamique au Sahel (EIS).La dernière fois qu’il avait donné signe de vie, c’était à Taglith, dans la région de Kidal, pour célébrer la libération d’une centaine de membres du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) à la faveur de l’échange de prisonniers intervenue octobre 2020 entre Bamako et la filiale sahélienne d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Cette transaction qui a permis à l’humanitaire française Sophie Pétronin aux mains du GSIM depuis décembre 2016 de recouvrer la liberté de même que l’homme politique malien, Soumaila Cissé, décédé de la Covid-19 le 25 décembre 2020.

Dimanche dernier, Iyad Ag Ghali est réapparu une nouvelle fois à Ménaka, dans le nord-est du Mali, entouré de deux de ses plus importants lieutenants, Abdallah alBakay et  l’émir de Ménaka, Abou Daoud, selon Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialistes des mouvements jihadistes. Le chef jihadiste s’y est rendu pour accepter l’allégeance au GSIM de « notables » appartenant à des tribus de l’Azawagh dans l’est de Ménaka, non loin de la frontière nigérienne.

Des frustrés du MSA-D

Il s’agit, selon nos informations d’anciens membres du Mouvement pour le salut de l’Azawad tendance Daoussahak (MSA-D), né d’une scission du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). 

En conflit avec les leaders de ce mouvement touareg qu’ils accusent de les avoir abandonnés à leur sort après un revers face à l’Etat islamique au Sahel (EIS) anciennement appelé État islamique au Grand Sahara (EIGS), ils se sont rapprochés du GSIM. Les discussions avec la coalition jihadiste dirigée par Iyad Ag Ghali, touareg de la puissante tribu des Ifoghas, ont commencé l’année dernière et se sont poursuivies jusqu’au début de cette année. Des sources sécuritaires indiquent que c’est « au début du mois de janvier que l’allégeance » de ces chefs de guerre touaregs a été acceptée par Iyad Ag Ghali. Le journaliste Housseyne Ag Issa, affirme sur Twitter que la vidéo a été tournée le 21 janvier 2023.

Un « deal » gagnant-gagnant

Il explique que l’adhésion de ces « notables » au GSIM était prévisible car « ces communautés subissent facilement des massacres de masses » de « l’Etat islamique et de ses milices alliées depuis des années », faisant allusion à une série d’exactions menées par l’EIS depuis mars contre les Daoussahak. En octobre dernier, Human Rights Watch, une organisation de défense des droits humains, a publié un rapport faisant état de la mort de plusieurs centaines de civils issus de cette communauté qui est systématiquement ciblée par l’EIS alors que des sources locales évoquent un millier de civils tués dans la même période. Le même mois, le GSIM et l’EIS se sont affrontés dans des localités de Ménaka. Des combats au sortir desquels chaque groupe a revendiqué la victoire sans en apporter la preuve.

Cependant, ce qui ne souffre d’aucune ambiguïté, c’est l’importance que revêt pour la filiale d’Al Qaida, la région de Ménaka considérée comme le fief du groupe rival. Toutefois, pour asseoir une influence et « affirmer davantage son ancrage local afin de contrer l’avancée de l’EIS vers le nord, Iyad Ag Ghali avait besoin d’ « hommes du sérail ». Ce qu’il vient de trouver à travers ces anciens « notables » du MSA- D et leurs combattants lourdement armés à bord de leurs pickups. 

Les Zambiens divisés sur les performances d’Hichilema (Enquête)

Les Zambiens ont des avis partagés sur les politiques économiques du pays. Seuls 51% de la population estiment que le gouvernement de la « nouvelle aube » du président Hakaindé Hichilema dirige le navire dans la bonne direction.Investi en août 2021 comme le 7e président de la Zambie après avoir remporté les élections dès le premier tour avec 59% des suffrages, Hakaindé Hichilema mène-t-il le pays à bon port ? Selon un sondage réalisé par le réseau de recherche panafricain Afrobarometer, seule la moitié des Zambiens approuvent la manière dont l’économie pays est gérée.

Près de la moitié des citoyens décrivent la situation économique du pays et leurs conditions de vie personnelles comme mauvaises, même si une majorité s’attend à ce que les choses s’améliorent au cours de l’année à venir.

La plupart des personnes placent la gestion de l’économie et la santé en tête de la liste des priorités du gouvernement, devant les infrastructures/routes, l’approvisionnement en eau, l’agriculture et le chômage.

Au moins six personnes sur dix, soit (61%) se déclarent satisfaites de la lutte contre la corruption, tandis que 60% donnent aux autorités des notes élevées pour leurs efforts visant à débarrasser le pays de la criminalité, indique l’enquête.

Environ 82% des citoyens pensent que le gouvernement fait du bon travail pour répondre aux besoins du pays en matière d’éducation, tandis que 72% approuvent ses initiatives de création d’emplois.

D’autres Zambiens, en revanche, estiment que le gouvernement n’est pas performant en ce qui concerne le maintien de la stabilité des prix, l’entretien des routes et des ponts, la réduction des écarts de revenus, la fourniture d’eau et de services d’assainissement, et l’amélioration des services de santé de base.

Afrobarometer a noté que, bien que le Parti unifié pour le développement national (UPND, sigle anglais), formation politique d’Hichilema ait remporté les élections de 2021 par une victoire écrasante, les derniers résultats suggèrent que la capacité du gouvernement à résoudre les problèmes économiques et à fournir des services publics de qualité pourrait être un élément clé pour maintenir le soutien dont il a bénéficié de la part des Zambiens.

Af’Sud : l’opposition manifeste contre la crise énergétique « provoquée » par l’ANC

Le parti au pouvoir accuse l’opposition de propagande électorale.Le principal parti d’opposition sud-africain, l’Alliance démocratique (DA), a mobilisé mercredi des milliers de ses partisans lors d’une manifestation dans les rues de Johannesburg pour protester contre la « crise énergétique provoquée par le Congrès national africain » (ANC, au pouvoir).

L’opposition officielle a déploré le déploiement des cadres du parti au pouvoir, qu’elle accuse devant les tribunaux, d’être responsable des problèmes de la compagnie d’électricité publique Eskom.

Plusieurs rues du quartier central des affaires de Johannesburg ont été fermées alors que les manifestants se dirigeaient vers Luthuli House, le siège de l’ANC, pour exprimer leur inquiétude quant aux coupures de courant de ces derniers jours.

Pendant ce temps, la Ligue de la jeunesse de l’ANC a condamné la marche de la DA, la qualifiant d’inapproriée.

« Ils parlent en fait du gouvernement et pourtant ils indexent l’ANC en tant que parti », a déclaré Pule Mabe, porte-parole de l’ANC.

Le responsable a accusé la DA de préparer le terrain pour une « propagande électorale » en vue des prochaines échéances.

« L’ANC a déjà dit qu’il se tiendrait du côté du peuple et contribuerait à trouver des solutions durables à la crise énergétique. Nous avons invité aujourd’hui des experts de la société civile et de l’industrie à participer à notre dialogue sur l’énergie », a-t-il déclaré.

Le président Cyril Ramaphosa a rassuré les Sud-africains en affirmant que son gouvernement s’engageait à réduire la gravité des coupures sur les ménages et les entreprises, avec six centrales électriques identifiées au cours des prochains mois pour récupérer des capacités supplémentaires.

Le Botswana s’attaque à la pénurie de médicaments

Le pays est confronté à une pénurie de médicaments depuis plusieurs mois.Le Botswana a reçu trois envois de médicaments au cours des deux dernières semaines dans le cadre d’un programme gouvernemental visant à atténuer la pénurie de médicaments que connaît le pays depuis le début de l’année dernière, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

Dans un communiqué, le ministère a déclaré que les envois, qui ont été reçus les 16, 20 et 23 janvier, comprenaient des médicaments contre l’hypertension, les maladies cardiaques, le diabète, les maladies mentales, les maladies de la peau, l’asthme, la gale et le paludisme. Le dernier envoi « comprenait également des analgésiques, des suppléments de fer, des contraceptifs oraux, des antibiotiques et d’autres catégories de médicaments essentiels qui ont fait l’objet d’une pénurie dans le pays », a ajouté le communiqué. Le prochain lot est attendu dans le pays à la fin de cette semaine, a-t-il ajouté.

« Le ministère pense qu’avec ces livraisons, les pénuries actuelles de médicaments dans le pays commenceront à se résorber », a ajouté le document.

Depuis mars 2022, le Botswana est confronté à une pénurie de médicaments dans les établissements de santé publique, un problème qui touche particulièrement les enfants et les personnes souffrant de maladies chroniques et nécessitant un traitement constant.

Un certain nombre de facteurs ont été cités comme contribuant à la pénurie de médicaments au Botswana. L’un d’eux est l’absence de financement pour l’achat de médicaments, le gouvernement étant accusé de ne pas faire beaucoup d’efforts dans ce secteur.

En outre, il y a eu des retards dans la livraison de médicaments en provenance d’autres pays en raison de la pandémie de Covid-19. Par conséquent, il est devenu encore plus difficile pour les pharmacies de rester approvisionnées en médicaments essentiels.

La pénurie a également été imputée au fait que de nombreuses entreprises pharmaceutiques ont cessé de fabriquer certains médicaments, qui ne sont pas assez rentables pour justifier leur coût de production.

Alpha Blondy décide de prendre un repos sabbatique

La star du reggae Alpha Blondy (70 ans), qui explique les raisons de son retrait momentané de la scène musicale, assure de faire découvrir bientôt à ses fans son 20e album studio intitulé « Eternity ».« En octobre dernier, j’ai dû subir une petite opération au niveau d’une corde vocale qui s’est très bien passée et petit à petit ma voix retrouve sa pleine capacité, Dieu merci », écrit la star du reggae dans une note de sa maison de production éponyme.

En dépit de la réussite de l’opération chirurgicale, « mes médecins me conseillent de me reposer encore quelques mois, (et) j’ai donc décidé de poursuivre ma convalescence en prenant une année sabbatique », indique la légende du reggae africain.

« J’étais enthousiaste à l’idée de vous retrouver pour vous faire découvrir mon dernier album Eternity, mais ce n’est que partie remise pour partager ensemble ces moments si précieux », dit-il, avant d’ajouter « j’espère que mon fidèle public me comprendra ».

Le chanteur ivoirien, Seydou Koné dit Alpha Blondy, est une figure de proue du reggae africain. Révélé en 1982, il a fêté ses 40 ans de carrière en 2022 avec son nouvel album intitulé « Eternity ».

Un avion de chasse de la RDC touché par un missile rwandais

Le Rwanda, qui accuse la République démocratique du Congo (RD Congo) voisine de violer son espace aérien pour la troisième fois, a pris pour cible et touché un avion de chasse qui, selon Kigali, survolait son territoire.Est-ce la goutte d’eau de trop ? Les autorités rwandaises ont déclaré avoir abattu un Sukhoi-25 (SU-25) de la République démocratique du Congo (RD Congo) en guise de « mesures défensives », après que l’aéronef a violé l’espace aérien rwandais. Pour le moment, on ignore ce qu’il est advenu de l’appareil et de son équipage après qu’il a été touché par un missile rwandais.

Le Rwanda a mis en garde Kinshasa contre ce qu’il appelle des actes d’agression ouverts, alors que la tension continue de monter entre les deux voisins en raison de l’escalade du conflit dans l’est de la RD Congo.

Kinshasa a accusé à plusieurs reprises Kigali de soutenir les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans leur progression vers les villes de l’est du pays, une allégation que le Rwanda dément avec véhémence.

Le Rwanda affirme également que la RD Congo est de connivence avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un mouvement rebelle dominé par les Hutus, soupçonné d’avoir participé au génocide rwandais de 1994.

En novembre dernier, la RD Congo a présenté ses excuses après qu’un de ses avions de chasse, qui n’était pas armé, se soit « égaré au Rwanda ».

Elle a déclaré que le survol était un accident et que l’avion était en mission de reconnaissance.

Un incident similaire impliquant un autre avion militaire congolais s’est produit quelques jours plus tard, suscitant de nouvelles protestations de Kigali.

Les autorités de Kinshasa n’avaient pas commenté l’affirmation de Kigali selon laquelle elle aurait tiré sur un avion de chasse étranger qui se serait égaré sur son territoire.

Cependant, le gouvernement de la RD Congo a fermement condamné, dans un communiqué du ministère de la Communication, l’attaque, ce mardi 24 janvier, de son avion de chasse par le Rwanda et « se réserve le droit légitime de défendre son territoire ».

Les relations entre Kigali et Kinshasa se sont détériorées à la suite de la résurgence du M23, composé d’anciens rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dans l’est de la RD Congo.

Sénégal : l’ex-PM Aminata Touré perd son mandat parlementaire

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la déchéance du mandat de député d’Aminata Touré dite « Mimi », ex-baronne du régime de Macky Sall qui s’est retrouvée dans l’opposition depuis quatre mois.Walf Quotidien évoque la déchéance du mandat parlementaire de l’ex-Premier ministre Aminata Touré et explique « comment » les coalitions au pouvoir Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) et de l’opposition Wallu Sénégal (sauver le Sénégal) « ont liquidé Mimi », le surnom de l’ex-proche de Macky Sall, le président qui marche « sur les pas de (son prédécesseur Abdoulaye) Wade ».

Toutefois, la concernée qui a fait du combat contre l’éventuelle troisième candidature à la présidentielle de 2024 de son ex-mentor son cheval de bataille, souligne dans le journal : « Cela ne me fera reculer d’un iota ».

Malgré tout, Le Quotidien constate que « le Touré joué » pour l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), déchue de son mandat de député. « Je reste déterminée à poursuivre mon combat », a-t-elle réagi même si Bés Bi remarque que « Mimi siège dehors ».

Selon ce journal, Benno Bokk Yakaar « invoque les +jurisprudences+ Mbaye Ndiaye, Moustapha Cissé Lô, Issa Sall » pour déchoir Aminata Touré de son mandat parlementaire de concert avec des députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade. Ainsi, Bés Bi note que ce parti « se venge de Mimi », ministre de la Justice en 2016 lors de la condamnation de Karim Wade, ex-puissant ministre du régime libéral, pour enrichissement illicite.

Sud Quotidien souligne que l’« évincement de Mimi Touré par Benno » n’a pas été fait dans les règles de l’art puisque « le règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été piétiné, la loi constitutionnelle tronquée ». Spécialiste en droit parlementaire, Alioune Souaré explique à L’Observateur que « le Bureau de l’Assemblée n’a pas cette prérogative » de « démackyller » Aminata Touré. Cette dernière assure toutefois qu’elle « saisira les voies de recours légal pour redresser cette forfaiture scandaleuse ».

Au demeurant, le journal, qui semble ne pas comprendre « le jeu trouble du PDS qui a fait pencher la balance » pour l’exclusion d’Aminata Touré du parlement, se pose des « questions sur l’avenir politique de l’ex-Premier ministre et sa place dans l’opposition ». Bés Bi rappelle que Mme Touré a été « citée dans un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) » et se demande dès lors si elle ne sera pas « livrée à la justice ».

Pendant ce temps, Le Soleil note un « intense ballet diplomatique » ce jour au Sénégal à l’occasion du Sommet sur la souveraineté alimentaire organisé à Dakar. En plus du président irlandais Michael Daniel Higgins reçu hier au palais de la République par son homologue sénégalais Macky Sall, dix-huit « chefs d’Etat et de gouvernement, trois vice-présidents, quatre Premiers ministres et vice-Premiers ministres, onze ministres et chefs de délégation et six dirigeants d’organisations internationales sont » présents dans la capitale sénégalaise pour cet événement.

En football, Stades affirme que les attaquants sénégalais Nicolas Jackson et Bamba Dieng sont « sur le point de changer d’air ». Pensionnaire de Villarreal (élite espagnole), le premier est ciblé par Bournemouth qui pourrait réaliser « un transfert record en Premier League » anglaise. Pour retrouver de la compétitivité, le joueur de l’Olympique de Marseille se dirige de son côté vers Lorient, toujours en Ligue 1 française, et son prix est « évalué à 3,2 milliards FCFA », selon le quotidien sportif.

A l’inverse, leur compatriote Alfred Gomis fait des « douloureuses confessions » à Walf Quotidien. « Snobé » par son club français Rennes depuis le début de la saison, le gardien numéro deux des Lions dit qu’il est « passé de tout à rien ». « Pour le club, je ne fais plus partie du projet », a regretté le portier sénégalais avant d’ajouter qu’un « retour en Série A (italienne) n’est pas exclu ».

Afrique : ouverture du Sommet Dakar 2 sur l’Agriculture

Co-organisé par le Sénégal et la Banque africaine de développement (Bad), cet événement vise à « libérer le potentiel de production alimentaire » du continent.Comment nourrir l’Afrique ? Durant trois jours, du 25 au 27 janvier 2023, une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, accompagnés de plusieurs experts dans leurs délégations, tenteront de répondre à cette question, thème du Sommet Dakar 2 qui s’est ouvert mercredi matin au Centre international de conférences Abdou Diouf à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.

Au cours de rencontre axée sur l’action, ces dirigeants tiendront des réunions pour mobiliser et mettre en cohérence les ressources gouvernementales, les partenaires au développement et le financement du secteur privé pour libérer le potentiel alimentaire de l’Afrique, lit-on sur le site de la Banque africaine de développement (Bad), co-organisatrice de l’événement.

« Ce ne sera pas un sommet comme les autres », a promis la vice-présidente de la Bad pour l’agriculture, le développement humain et social, Beth Dunford, interrogée par RFI.

Les conséquences de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine frappent de plein fouet les pays africains, obligés d’agir. « Nous savons que près de 250 millions d’Africains dorment chaque nuit en ayant faim, et c’est inacceptable. Nous savons aussi que les prix des denrées alimentaires augmentent, donc les populations ont plus de mal à nourrir leurs familles. Le coût des engrais augmente également, les agriculteurs ont des difficultés à produire plus. Donc c’est le moment de se mobiliser pour renforcer la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire », plaide-t-elle.

Pour y arriver, la Bad compte sur la levée des obstacles au développement agricole et en l’accompagnant d’investissements nouveaux. Cela permettrait de porter la production agricole de l’Afrique de 280 milliards de dollars par an à mille milliards de dollars d’ici 2030.

Selon la Bad, investir dans l’augmentation de la productivité agricole, soutenir les infrastructures, les systèmes agricoles adaptés au climat, avec des investissements du secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire, peuvent aider à faire de l’Afrique un grenier pour le monde.

Durant ce sommet, souligne la Banque africaine de développement, les acteurs du secteur privé s’engageront à développer des chaînes de valeur critiques. Les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances s’engageront aussi à élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre des pactes pour l’alimentation et l’agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l’agriculture, ainsi qu’avec les acteurs du secteur privé, y compris les banques commerciales et les institutions financières.

Le programme du Sommet est axé sur les priorités suivantes : mobiliser un engagement politique de haut niveau autour de la production, des marchés et du commerce pour mettre en œuvre des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour certains pays ; mobiliser et aligner les ressources gouvernementales, les partenaires de développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire à grande échelle dans chaque pays.

Les discussions permettront également de partager les expériences réussies en matière d’alimentation et d’agriculture dans certains pays et des plateformes pour intensifier le soutien à l’agriculture.

Cela devrait permettre de doubler la productivité agricole grâce à des technologies de pointe, à l’élevage et à l’aquaculture et à des services consultatifs adaptés au climat. De même, il est attendu un soutien à la recherche et le développement pour un pipeline de technologies agricoles résilientes au climat.

Enfin, la rencontre devrait permettre de développer l’infrastructure et la logistique nécessaires avec les zones spéciales de transformation agro-industrielle pour construire des marchés et des chaînes de valeur alimentaires et agricoles compétitives.

Côte d’Ivoire : 1 milliard Fcfa pour financer les projets startups des jeunes

Cet appui, institué dans le cadre de l’Initiative « Startup Boost Capital », vise à financer les projets startups des jeunes, notamment les initiatives à forts potentiels de croissance.L’Initiative « Startup Boost Capital », dotée de 1 milliard de FCFA, a été lancée ce mardi 24 janvier 2023 par le ministre ivoirien ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Amadou Touré.

Startup Boost Capital se veut une initiative de financement des projets de jeunes entrepreneurs. Il est exécuté en partenariat avec une Institution de Micro Finance (IMF) et accordé sous forme de prêt à moyen terme (12 – 60 mois maximum) pour un taux de 8% TTC/an.

Pour bénéficier du financement de l’Initiative « Startup Boost Capital », le postulant doit être âgé de 18 à 40 ans et être porteur de projets innovants ou être une startup. Ce qui sous-entend un projet présentant un business plan et bancable.

Dotée pour la première année d’une enveloppe de 1 milliard de FCFA, l’Initiative « Startups Boost Capital » a pour but d’accompagner des projets d’entreprises innovantes à forte composante technologique : le financement débute à partir de 1 000 000 F CFA pour l’année 2023.

L’Initiative a fait l’objet d’une convention tripartite entre l’Agence emploi jeunes (AEJ), structure opérationnelle du ministère, Côte d’Ivoire Innovation 20 (le #Ci20), un groupement technique d’entreprises technologiques de 15 jeunes entrepreneurs et l’institution de microfinance Fin’Elle.

« Startups Boost Capital » cible des startups ayant déjà des revenus depuis au moins deux ans ou des projets innovants portés par des fondateurs ayant une expertise et une expérience dans un projet Tech similaire depuis moins de trois ans.

Un comité de sélection devrait être mis en place afin d’analyser périodiquement la pertinence des projets. Rappelons qu’entre 2020 et 2022, ce sont plus de 2.847 jeunes porteurs de projets numériques qui ont été financés par le gouvernement pour plus de 577 millions de FCFA.

Le président de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a dans son discours du nouvel an, déclaré « l’année 2023 année de la jeunesse ». Cette initiative traduit, selon le ministre Mamadou Touré, l’engagement du gouvernement à accompagner les jeunes talents.

Paris va renforcer les liens commerciaux avec Nairobi

Le Kenya et la France ont convenu de renforcer leur coopération dans les projets de développement.Les deux pays s’engagent aussi à diversifier et à exploiter les opportunités commerciales existantes entre eux.

Lors d’une rencontre entre le président William Ruto et son homologue Emmanuel Macron au Palais de l’Élysée à Paris mardi, les deux dirigeants ont convenu de renforcer leur coopération en matière de paix et de sécurité dans la région de l’Afrique de l’Est.

Ils ont reconnu que le Kenya et la France jouissent de relations historiques chaleureuses et cordiales qui continuent de se développer sur une trajectoire ascendante.

« Cela se manifeste par une coopération soutenue dans les domaines du commerce, de l’énergie, de la santé, de l’eau, des infrastructures, de l’agriculture, entre autres », a expliqué le président Ruto qui est en France pour une visite d’un jour.

En marge de la visite, le dirigeant kényan a rencontré de hauts représentants de la communauté d’affaires française et a insisté auprès d’elle sur l’augmentation des échanges et des investissements entre les deux pays.

Maroc : PACTE Esri 2030, un nouveau modèle universitaire axé sur l’excellence académique

Les grandes lignes du nouveau modèle universitaire marocain, ses priorités et ses enjeux, mais aussi la coopération universitaire avec les pays africains, le ministre marocain de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, nous livre sa vision sur le Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030), un projet ambitieux qui le tient à cœur dans la perspective de propulser le Maroc au rang des nations pionnières à forte capacité d’innovation et à haute valeur ajoutée sur les plans académique et scientifique. Par Hicham Alaoui

 Dans cet entretien accordé à l’Agence de Presse Africaine (APA), M. Miraoui évoque également la coopération avec les pays africains dans le domaine universitaire et ses perspectives d’avenir. Entretien.

– Vous avez élaboré durant la première année de votre entrée au gouvernement le Pacte Esri 2030, qui constituera une révolution dans l’enseignement universitaire au Maroc, Qu’en est-il de son lancement et des axes qui le composent ?

Comme vous le savez, le Maroc est résolument engagé dans une dynamique de progrès prometteuse qui requiert, pour son déploiement réussi, une action forte en termes de capacitation du capital humain et le renforcement de sa qualité et de sa résilience. La mise en œuvre du PACTE ESRI s’inscrit pleinement dans cet objectif prioritaire.  

A titre de rappel, ce PACTE s’aligne sur les priorités du programme gouvernemental et intègre les objectifs de la vision 2015-2030, portée par la Loi Cadre 51.17, et se nourrit des recommandations du nouveau modèle de développement.  

La finalité première de ce PACTE est d’aligner l’écosystème universitaire marocain sur le modèle international de l’université, qui, faut-il le souligner, consacre le primat à la capacitation et à l’apprentissage tout au long de la vie. Pour la conception de ce PACTE, nous avons adopté une approche participative, mobilisatrice de l’intelligence collective et impliquant l’ensemble des parties prenantes à l’échelle nationale et territoriale ainsi que la diaspora scientifique, compte tenu de son apport potentiel précieux à ce chantier d’envergure. 

Grâce à cette démarche de co-construction, nous avons élaboré l’architecture globale du nouveau modèle pédagogique porté par le PACTE, axé sur le numérique et les innovations pédagogiques. Ce modèle accorde une importance particulière au développement des Power Skills (compétences linguistiques, transversales et digitales), au même titre que les compétences disciplinaires. 

Il est assorti de dispositifs à même de garantir la réussite du parcours académique de l’étudiant et de favoriser son épanouissement (mobilité nationale et internationale, activités para-universitaires diversifiées…). Nous avons aussi défini les axes prioritaires d’une feuille de route pour impulser la recherche scientifique et l’innovation, à travers la préparation d’une nouvelle génération de doctorants-moniteurs, la création d’instituts nationaux de recherche thématiques couvrant les domaines de souveraineté (santé, eau, énergie, technologies numériques…) et la mise en place de programmes favorisant l’éclosion des initiatives créatives et entrepreneuriales et leur ancrage territorial. 

La même importance a été attribuée à la mise à niveau du cadre juridique et réglementaire de l’ESRI et la transition vers un système de gouvernance qui consacre l’autonomie de l’université, moyennant un cadre contractuel rénové, favorisant l’ancrage à la culture de la performance et des résultats.    

La mise en œuvre des différents chantiers et projets du PACTE interviendra dès la nouvelle rentrée universitaire 2023-2024. 

 

– Vous avez eu des rencontres régionales pour entendre toutes les parties concernées par ledit Pacte. Les recommandations issues de ces rencontres sont-elles prises en considération ? 

Effectivement, comme je viens de le mentionner au début, nous avons tenu plusieurs séances d’écoute et de consultations avec l’ensemble des parties prenantes. Les conclusions de ces rencontres ont été débattues lors des 12 assises organisées au niveau régional et lors de la 13ème assise consacrée aux compétences marocaines à l’étranger. C’est une démarche qui émane de la conviction selon laquelle seule une co-construction avec les différentes parties prenantes est à même de garantir la réussite du PACTE et l’appropriation collective des enjeux et des défis qu’il soulève quant à son déploiement opérationnel. 

Je voudrais souligner de passage que c’est pour la première fois dans l’histoire de notre pays qu’on a réuni autour de la même table les acteurs de l’écosystème universitaire, les acteurs institutionnels régionaux, les opérateurs économiques à l’échelle territoriale et les acteurs de la société civile. Vous pouvez imaginer les effets positifs que cela génère en termes de mobilisation de l’intelligence collective pour prospecter ensemble les meilleures voies possibles de nature à réhabiliter le rôle et la mission fondamentale de l’université en tant que levier de développement et vecteur de consolidation du lien social.      

Les recommandations pertinentes recueillies lors de ces 13 assises ont permis, de toute évidence, d’enrichir les axes stratégiques du PACTE et les priorités y afférentes notamment pour ce qui est de l’alignement de l’offre de l’ESRI aux besoins des territoires en capital humain et en R&D, et l’émergence de nouvelles approches de coopération entre acteurs en vue de mutualiser les moyens, mobiliser les synergies et maximiser l’impact des actions communes sur le développement d’ensemble de notre pays.     

 

– Vous avez annoncé la tenue avant la fin de l’année d’un colloque national pour le lancement du Pacte ? Ce colloque est-il toujours maintenu ?

L’assise nationale du PACTE ESRI est toujours à l’ordre du jour. C’est une étape essentielle pour la consolidation de tout le travail de co-construction que nous avons mené à l’échelle des régions et avec la diaspora scientifique. 

 A l‘heure actuelle, le Ministère se penche sur la mise en place des prérequis nécessaires pour le déploiement opérationnel du PACTE, se rapportant à certains chantiers prioritaires dont notamment la refonte globale des systèmes d’information, la mise en place des plateformes d’enseignement en ligne, la scénarisation des cours, la révision du cadre juridique et réglementaire et son alignement avec le PACTE ESRI…

 Par ailleurs, nous avons estimé opportun d’envisager la tenue de cette assise nationale en étroite coordination avec le département de l’éducation nationale. Cela permettrait de mobiliser les synergies pour couvrir toute la chaîne de valeur de l’écosystème de formation. 

 – Le Maroc entretient d’excellentes relations avec de nombreux pays africains. Qu’en est-il de la coopération universitaire ?

 Sous le leadership visionnaire du Roi Mohammed VI, la coopération avec l’Afrique a connu une percée significative dans plusieurs domaines. Jamais les relations avec les partenaires de notre continent n’ont été aussi fortes et prometteuses. 

 Ce contexte favorable est propice pour renforcer et élargir les perspectives de coopération avec nos partenaires d’Afrique dans le domaine universitaire, qui compte d’ailleurs à son actif plusieurs réalisations dont l’accueil des étudiants africains dans les établissements de l’enseignement supérieur marocain et l’octroi de bourses d’études en fonction des quotas convenus avec leurs pays d’origine, ainsi que les collaborations établies entre structures de recherche marocaines avec leurs homologues africaines. 

Notre ambition est de faire encore plus et mieux. La dynamique qui se profile avec le PACTE ESRI peut constituer une opportunité de taille pour insuffler un nouvel élan à la coopération interafricaine dans le domaine universitaire. Des actions partenariales pourraient être promues à l’échelle bilatérale ou plurilatérale, notamment pour ce qui est du montage de projets de recherche scientifique couvrant des thématiques prioritaires communes, comme le changement climatique et ses problématiques connexes, la transition digitale, les énergies renouvelables sans omettre le domaine de la sécurité sanitaire qui revêt une importance clé pour l’ensemble des pays africains. 

L’impulsion des programmes de mobilité étudiante et celle des enseignants-chercheurs et des cadres administratifs pourrait être aussi un créneau important à investir, pourvu que les moyens soient mobilisés dans le cadre d’un programme africain similaire à ERASMUS. 

Par ailleurs, de par son statut de pays avant-gardiste en matière de conduite des réformes et son engagement indéfectible pour le développement de l’Afrique, le Maroc pourrait mettre à contribution son expertise et expérience acquise à travers l’élaboration du PACTE au profit des partenaires du Continent.

ATMIS cède sa base militaire à l’armée somalienne

La Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS) a officiellement remis la base opérationnelle de Maslah au gouvernement somalien, cédant ainsi le contrôle de l’installation qu’elle occupait depuis 2012.La remise de la base a été facilitée par le Bureau d’appui des Nations Unies en Somalie (UNSOS). Le transfert est conforme au concept d’opérations conjoint (CONOP) et au plan de transition somalien – élaboré par le gouvernement fédéral, l’ATMIS, l’Onu et les partenaires de développement pour guider le processus de transition.

Un accord de location de terrain officialisant le transfert a été signé par le représentant spécial du président de la Commission de l’Union africaine (SRCC) pour la Somalie, l’ambassadeur Mohamed El-Amine Souef, et le ministre d’État somalien de la défense, Abdinur Daahir Fidow, lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans la capitale, Mogadiscio, samedi dernier.

« Aujourd’hui est un moment de fierté pour la mission. Maslah est la première installation à être cédée par l’ATMIS depuis sa création le 1er avril 2022, après la fin du mandat de l’AMISOM », a déclaré le SRCC lors de la cérémonie à laquelle assistaient de hauts responsables somaliens, des envoyés et des représentants des Nations unies et des pays contributeurs de troupes (TCC).

L’ambassadeur Souef a souligné le rôle clé que la base a joué dans la sécurisation de la capitale, Mogadiscio, et dans la facilitation des opérations militaires de la mission. « D’un point de vue géographique, elle a également permis à nos troupes de sécuriser la Principale route d’approvisionnement (MSR) reliant Mogadiscio à l’arrière-pays, assurant ainsi la circulation sûre et sécurisée des biens et des services, ce qui est important pour le développement économique et social de ce pays », a-t-il observé.

Le ministre d’État somalien de la défense, Abdinur Fidow, a déclaré que la restitution intervient à un moment où le gouvernement a intensifié les opérations militaires contre Al-Shabab dans le centre et le sud de la Somalie. « D’énormes gains militaires ont été réalisés au cours des derniers mois et nous sommes désireux de doubler les efforts actuels et de compter sur votre soutien pour éradiquer les Al-Shabaab », a-t-il ajouté, réitérant l’engagement du gouvernement dans le processus de transition.

Un certificat de remise d’équipement et de matériel a également été signé par le ministre de la Défense et le directeur du Bureau d’appui des Nations Unies en Somalie (UNSOS), M. Amadu Kamara, ouvrant ainsi la voie à la prise en charge par le gouvernement de l’équipement appartenant aux Nations Unies dans la base.

L’UNSOS, dans le cadre de la transition vers la Somalie, fera don au gouvernement fédéral de tout équipement appartenant à l’Onu associé à des « équipements de camp et de survie », tels que des générateurs et des stations de purification d’eau, afin de soutenir la capacité des Bases opérationnelles avancées (FOB) qui sont transférées, si cet équipement n’est pas nécessaire pour soutenir les formations ou les opérations de l’ATMIS dans d’autres lieux », a déclaré M. Kamara.

« Le succès de la remise de Maslah, en dépit de formidables défis, témoigne de la volonté du gouvernement somalien de réussir, de l’engagement d’ATMIS à soutenir le gouvernement fédéral, et du soutien indéfectible de l’UNSOS pour assurer une facilitation adéquate du plan de transition », a déclaré M. Kamara.

Le directeur de l’UNSOS a en outre noté que la cérémonie était une démonstration de l’engagement d’ATMIS à soutenir le gouvernement de la Somalie, réaffirmant son soutien inébranlable pour assurer une facilitation adéquate du plan de transition. « Nous remettrons cet équipement s’il n’est pas nécessaire pour soutenir les formations ou les opérations de l’ATMIS dans d’autres endroits », a-t-il ajouté.

Dans le cas de Maslah, l’ONU a remis à l’Armée somalienne une station de traitement des eaux, deux générateurs, un puits de forage et des préfabriqués remis à neuf. Elle a également construit un portail à l’entrée principale de la base pour renforcer la sécurité.

Financement climat : le Sénégal peine à mobiliser des fonds

Depuis 2015, Dakar n’a pu récolter que 149,56 millions de dollars, soit 1,15 % du coût global nécessaire à la mise en œuvre de sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN).Les CDN convenues dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat représentent les engagements de chaque pays à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) et à s’adapter au changement climatique. Conformément aux directives de la Convention-Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), le Sénégal a élaboré et soumis sa CDN en Décembre 2020. La valeur globale de sa mise en œuvre d’ici 2030 est estimée à 13 milliards de dollars, dont 8,7 milliards de dollars sont consacrés à l’atténuation et 4,3 milliards de dollars à l’adaptation.

Malgré des efforts considérables, Dakar a du mal à obtenir les ressources nécessaires pour exécuter sa CDN. Les fonds approuvés pour le Sénégal à travers les principaux canaux financiers existants restent très faibles par rapport aux besoins des CDN. Selon une étude de l’Initiative prospective agricole et rural (Ipar) diffusée ce mardi, « entre 2015 et 2021, seulement 149,56 millions de dollars ont été reçus, et 1,5 million d’USD a été approuvé, représentant 1.15% du coût global de la CDN ».

Selon l’auteur de l’étude, le chercheur Dr Ahmadou Ly, cela se justifie « par la complexité des mécanismes de financement », précisant que « l’accès aux ressources du Fonds vert climat fait l’objet de plusieurs validations et cela peut prendre des années ». Il s’y ajoute, d’après lui, le contexte de la pandémie qui a contribué à un ralentissement des activités.

Par ailleurs, souligne la recherche, d’importants goulots d’étranglement entravent la mise en œuvre effective des engagements de la CDN. Outre un accès très limité aux fonds climat, les différentes politiques sectorielles n’intègrent pas pleinement la CDN du pays. Cela empêche le gouvernement de mesurer avec précision les progrès accomplis.

En outre, l’étude note que certaines priorités économiques pourraient aller à l’encontre des objectifs de réduction des émissions de carbone du pays. De même, relève la recherche, les découvertes de pétrole et de gaz menacent de diluer les engagements précédents en faveur d’une économie à faible émission de carbone, car celles-ci prennent le pas sur les actions gouvernementales visant à promouvoir davantage les options d’énergies renouvelables.

Néanmoins, relativise le document, il y a encore de l’espoir pour des engagements et des actions plus respectueux du climat grâce au Plan Sénégal Emergent Vert (PSE vert), actuellement en cours de formulation. Ce plan devrait développer une voie vers une économie à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique, alignée sur les objectifs de la CDN du pays et d’autres objectifs climatiques.

Parallèlement, un système national opérationnel de mesure, de notification et de vérification ainsi que de suivi et d’évaluation pourrait accroître la transparence et renforcer les efforts déployés en matière d’adaptation au climat et d’atténuation de ses effets.

Intitulée « Le Sénégal est-il sur la bonne voie pour réaliser ses engagements en matière de CDN ? », cette étude a été menée dans le cadre du projet Covid-19 Macroeconomic Policy Response in Africa (COMPRA) développé suite à un appel à la recherche sur les politiques de réponse rapide à la pandémie par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI).

Son objectif général est d’éclairer l’élaboration de politiques macroéconomiques en réponse à la pandémie du coronavirus par les pays à revenu faible et moyen (PRFM) et les partenaires du développement. Cela, afin d’aboutir à des mesures plus inclusives, résilientes au climat, efficaces et sensibles au genre, grâce à une recherche fondée sur des preuves.

Les résultats de ce travail conduit dans six pays (Bénin, Sénégal, Tanzanie, Ouganda, Nigeria et Afrique du Sud) devraient permettre d’atténuer l’impact social et économique de la Covid-19, à promouvoir le rétablissement de la pandémie à court terme et positionner les PRFM à plus long terme pour un avenir plus résilient au climat, plus durable et plus stable.

Au Sénégal, le gouvernement a lancé des réponses socio-économiques pour un montant total de 2 milliards de dollars par le biais du Plan de résilience socio- économique (PRES) afin de soutenir les secteurs et les ménages touchés. A en croire M. Ly, aucune action en faveur du climat n’a cependant bénéficié de ces fonds.