Bolloré Logistics se déploie dans le high-tech et les télécoms

Avec une croissance mondiale à deux chiffres, le secteur des hautes technologies et des télécommunications nécessite une logistique fine et agile. Depuis de nombreuses années, Bolloré Logistics a acquis une expertise robuste dans la conception de supply chain adaptées et compte déjà dans son portefeuille les plus grands acteurs du marché.Afin de donner une dimension supplémentaire à ce vertical porteur, Bolloré Logistics a nommé Kris Jacobs, Global VP High-Tech & Telecom. Basé à Singapour, Kris Jacobs était jusqu’à présent en charge des comptes globaux industriels de la région ASPAC. Il aura désormais pour mission de conduire le développement global de Bolloré Logistics sur le vertical High-Tech & Telecom.

Ce professionnel du transport et de la logistique connait bien l’entreprise dans laquelle il évolue depuis 8 ans. Sa stratégie est « customer centric » et son approche vise à traduire les problématiques des clients en solutions logistiques sur mesures.

« Kris a toute ma confiance et je compte sur lui pour assurer le développement de cette activité et séduire de nouveaux clients. C’est un très grand professionnel et sa connaissance de l’entreprise va lui permettre de développer les synergies opérationnelles, humaines et commerciales au sein de notre réseau mondial » explique Olivier Boccara, Executive VP Sales and Marketing de Bolloré Logistics.

La supply chain du secteur des hautes technologies et des télécoms est particulièrement sensible. Elle doit agréger des approvisionnements de fournisseurs partout sur la planète et en particulier dans les pays émergents. L’objectif est donc de concevoir des processus logistiques qui permettent de réduire les coûts, tout en assurant la continuité de la production, dans une logique de livraison juste à temps et de fabrication à la demande.

« Je me réjouis de cette prise de fonction. J’ai à mes côtés une équipe formidable avec laquelle nous allons rapidement identifier de nouvelles cibles et des objectifs. Et ensemble tracer la feuille de route pour placer Bolloré Logistics comme un acteur incontournable de la logistique dans ce secteur. » conclut Kris Jacobs.

À propos de Bolloré Logistics

Bolloré Logistics est un acteur global de la supply chain et figure parmi les 10 premiers groupes mondiaux de transport et de logistique, avec un réseau intégré de 600 agences dans 111 pays. En plaçant le client au coeur de sa stratégie, Bolloré Logistics s’engage à concevoir des solutions novatrices, robustes et agiles. Grâce à une gestion fiable de toute la supply chain, l’entreprise a développé une capacité de résilience lui permettant de maîtriser les risques en sécurisant des plans de transport au moyen d’options alternatives et de pérenniser ses actions dans une démarche d’amélioration continue tout en agissant en tant qu’acteur éthique et responsable.

www.bollore-logistics.com

Contact presse : Cindy Patan, Responsable Relations Presse – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75

cindy.patan@bollore.com

Burkina : Près de 2 millions de déplacés internes après des attaques jihadistes

Au 30 septembre 2022, le nombre de personnes déplacées est en hausse de près de 12% par rapport la situation après nettoyage de fin avril qui était de 1 520 012 de déplacés internes, selon les données officielles, consultée par un journaliste de APAnews.Les exactions des groupes armés non étatiques accroissent, sans cesse, le nombre de personnes déplacées au Burkina Faso.

A la date du 30 septembre 2022, le pays enregistre 1 719 332 déplacés internes, selon le Secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).

Entre le 30 avril et le 30 septembre 2022, 199 320 déplacés supplémentaires ont été enregistrés. Ainsi, le nombre de personnes déplacées internes est passé de 1 520 012 à 1 719 332.

Les enfants et les femmes constituent les plus grands lots de déplacés, soit respectivement 60.40% et 22.89%.

Les déplacés proviennent essentiellement de la province du Soum (Sahel) avec 502 299 personnes, du Sanmatenga (Centre-nord) avec 297 878 personnes et le Gourma (Est) avec 154 942 personnes.

Les provinces du Sanmatenga (Kaya), du Soum (Djibo) et du Yatenga (Ouahigouya) accueillent les gros lots de personnes déplacées. Soit respectivement 375 995, 336 127 et 170 177 PDI.

L’alimentation constitue le premier besoin prioritaire des déplacés (77.78%) alors que la sécurité vient en 5e position.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, s’alarment plusieurs ONG et organisations de la société civile.

Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire en lien avec l’activité de groupes jihadistes liés à Al Qaida où à l’Etat islamique. D’ailleurs, l’une de ces organisations, notamment le Groupe de Soutien à l’Ilslam et aux musulmans (GSIM) a attaqué, le 26 septembre, un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a fait 37 morts dont 27 militaires et 10 civils.

Le groupe jihadiste a affirmé dans une revendication diffusée par ses canaux officiels avoir porté « un coup économique qui a provoqué un coup d’Etat », en allusion au putsch du Capitaine Ibrahim Traoré, survenu vendredi 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même à l’origine de l’eviction de Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier.

Frontières ivoiriennes : vers l’élaboration d’une politique intégrée

Le pays veut éradiquer la menace terroriste dans ses espaces frontaliers en s’appuyant sur une approche holistique qui prend en compte la question de la cohésion sociale et du développement socio-économique.Dans cette optique, le gouvernement élabore actuellement une politique de gestion intégrée des frontières (terrestre, aérienne, maritime) afin de disposer définitivement d’un outil référentiel pertinent qui apportera des réponses adéquates aux questions frontalières.  

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, représentant du Premier ministre Patrick Achi a ouvert mardi l’édition 2022 de Abidjan Border Forum au cours duquel il a partagé la vision du gouvernement ivoirien en matière de gestion des frontières.

Le général Vagondo Diomandé a rappelé les attaques survenues dans Nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière du Burkina Faso, lesquels ont conduit à l’intensification de la politique de gestion des frontières par le gouvernement.

Il a par ailleurs salué l’opportunité du forum d’Abidjan qui favorise un cadre de réflexion, de partage des affaires transfrontalières négatives et non négatives afin de dresser les enjeux et les défis aux différentes frontières.

Le ministre a encouragé la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci), initiatrice du forum à poursuivre ses objectifs assignés. Pour Soro Kapélétien, représentant de Kandia Camara ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, par ailleurs première vice-présidente du Cnfci, il s’agit de faire de la coopération transfrontalière un véritable outil de cohésion sociale, d’intégration et de développement socio-économique de ces zones.

La gestion des frontières apparaît comme un levier essentiel pour assurer la sécurité, la paix et le développement socio-économique durable dans les zones frontalières. Pour l’atteinte des objectifs, il est nécessaire d’impliquer les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques en lien avec la gestion desdites frontières.

C’est donc à raison que l’organisation de ce forum est salué au regard de son objectif majeur de fédérer les idées sur la thématique de la gestion transfrontalière. Sur trois jours, les acteurs et experts réunis plancheront autour du thème central, à savoir « Frontière et sécurité collective ».

Cette année le Bénin est le pays invité à « Abidjan Border forum ».

Sahel : près de 3.000 événements violents prévus en 2022

Cette violence qui s’est étendue en intensité et en portée géographique représente le double du taux de l’année écoulée selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.L’ampleur des attaques jihadistes est montée d’un cran en 2022 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Ces trois pays constituent les foyers où les groupes armés sont les plus actifs dans la sous-région ouest-africaine. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique basé à Washington, sur les 135 districts administratifs du Mali, du Burkina Faso et de l’Ouest du Niger, 84 districts, soit près des deux tiers, ont connu des attaques extrémistes violentes en 2022. 

Par contre, en 2017, ce chiffre était inférieur à un tiers (40 districts). Cette année-là, signale le centre de recherche, plus de 80% de tous les événements violents avaient eu lieu dans 30 districts du Nord et du Centre du Mali. 

En 2022, plus des deux tiers des événements violents liés à des groupes islamistes militants au Sahel ont eu lieu en dehors de ce pays, principalement au Burkina Faso.

A en croire l’organisme américain, sept districts administratifs du Sahel devraient subir chacun plus de 100 événements violents en 2022, un seuil qui n’avait été franchi que 5 fois avant cette année.

Dans ce magma d’insécurité, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique distingue cinq zones chacune avec des dynamiques de conflit variées. Il s’agit de la zone des trois frontières communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Collectivement, soulignent les chercheurs américains, ces cet espace englobe plus de 70% de la violence islamiste militante au Sahel.

La zone des trois frontières, épicentre des violences au Sahel

Cette zone historiquement dominée par les populations pastorales, couvre des parties du nord du Mali et une région du Burkina Faso et du Niger connue sous le nom de Liptako-Gourma. Plusieurs groupes militants, dont des vestiges du groupe burkinabé Ansaroul Islam, y combattent sous la bannière de la coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM). D’autres sont affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS, sigle anglais).

Les cinq districts d’Ansongo, Gao, Oudalan, Soum et Séno répartis entre ces trois pays représentent, d’après les chercheurs, près du quart de tous les épisodes violents liés aux groupes militants islamistes au Sahel. Ils estiment que quatre de ces cinq districts devraient connaître plus de 100 événements violents en 2022.

Le district d’Oudalan au Burkina Faso, qui borde le Mali et le Niger, devrait être le théâtre de plus de 175 événements violents. Cela fera de lui, pour la 2e année consécutive, la zone qui subira la plus forte concentration de violence au Sahel.

Le Think tank informe que plus d’un tiers des civils tués en 2022 par des groupes militants islamistes au Sahel ont perdu la vie dans l’un de ces cinq districts. Par ailleurs, poursuit-il, plus de 340 civils devraient être tués par des groupes islamistes militants dans les districts d’Ansongo et de Séno en 2022.

Il existe de fortes divisions au sein des groupes militants islamistes liés à la violence dans cette zone. La grande majorité des activités extrémistes violentes à Ansongo (92%), Oudalan (88%) et Séno (95%) sont attribuées à l’ISGS. Ce dernier, une émanation de groupes militants précédemment établis dans la région, perçoit une zakat (taxe) coercitive et lourde dans la zone des trois frontières. Il se livre aussi au vol de bétail pour le revenu.

Les événements du Soum, berceau d’Ansaroul Islam, sont quant à eux, massivement attribués à la coalition du JNIM (98%). Les événements à Gao sont à peu près répartis entre les deux réseaux.

Centre-nord du Burkina Faso, zone des escalades de violence les plus rapides du Sahel

Les militants du Front de libération du Macina (FLM), qui fait partie de la coalition du JNIM, ainsi que les restes d’Ansaroul Islam, se sont déployés plus au sud dans cette zone la plus peuplée du Burkina Faso (près de 3 millions d’habitants).

Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique affirme que la violence a déplacé près de 2 millions de Burkinabè, dont beaucoup ont cherché refuge dans un camp de personnes déplacées à Kaya, la capitale régionale et cinquième plus grand centre urbain du Burkina Faso. C’est également une zone quidispose d’importants gisements d’or, dont au moins trois mines industrielles et des dizaines de mines artisanales enregistrées. Les groupes islamistes militants cherchent à contrôler ces sites en tant que source majeure de revenus pour leurs activités.

A en croire les chercheurs américains, en 2017, un seul événement violent lié aux groupes militants islamistes a eu lieu dans les cinq districts de cette zone : Bam, Loroum, Namentenga, Sanmentenga et Yatenga. « Plus de 450 incidents violents devraient avoir lieu dans cette zone en 2022, ce qui représente 16% de tous les événements au Sahel », affirment-ils.

Cette zone est devenue un site principal d’expansion du FLM/JNIM au Burkina Faso. Les événements liés à l’ISGS représentent moins de 10% des incidents notés dans cette zone et se sont produits presque entièrement à Namentenga.

La violence contre les civils (deux événements violents sur trois visaient des civils en 2019) a entraîné des déplacements massifs de population de cette zone, permettant aux FLM et à d’autres groupes liés au JNIM de contrôler efficacement ce territoire.

Le centre du Mali, fief du FLM depuis 2015

Dirigée par le prédicateur extrémiste Amadou Koufa, la violence du FLM a radicalement déplacé l’insécurité au Mali des régions les plus reculées du nord vers les districts centraux de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro et Mopti. Celles-ci comptent collectivement une population d’environ 1,5 million de personnes.

Depuis cette base, le FLM a récemment mené une poussée dans l’ouest et le sud du pays, devenant de plus en plus capable de menacer la capitale, Bamako. Cela survient après que le FLM a soutenu avec succès des éléments du JNIM poussant dans le nord du Burkina Faso et, dans une moindre mesure, plus au sud du Burkina Faso.

Globalement, notent les chercheurs, les événements violents dans cette zone représentent 14% de tous les épisodes de ce type au Sahel et 40% de tous les incidents au Mali. En 2022, ceux-ci sont généralement liés au FLM et à Amadou Koufa. Depuis 2019, les niveaux de violence dans cette région sont parmi les plus élevés au Mali. Le nombre d’événements a augmenté d’environ un tiers en 2020, puis de 50% en 2021, et devrait encore augmenter de 33% en 2022.

Par ailleurs, le centre de recherche signale que des événements violents liés à ces groupes se sont produits dans dix districts situés au nord de la Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Bien que les activités dans ces régions du nord ne représentent qu’un faible pourcentage de la violence globale, la présence croissante de groupes islamistes militants dans ces régions est préoccupante, alerte-t-il.

Le Think tank note que le Niger est menacé par la recrudescence des activités violentes. Les 174 événements violents prévus dans l’ouest du pays en 2022 représentent une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente, conclut-il.

Les trois zones composées du centre du Mali, des trois frontières et du centre du Burkina Faso représentent plus de la moitié (55%) de tous les événements violents de la région. Cela souligne, d’après les chercheurs, l’importance du centre du Mali en tant que base et zone de rassemblement pour les attaques dans les zones voisines.

Côte d’Ivoire : un Sommet de l’élevage prévu du 08 au 10 décembre

Cet évènement, dont la première édition a été lancée mardi à Abidjan, vise la compétitivité dans le secteur animal et halieutique.Il a été lancé, au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, en présence du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Projet de la structure Next sustainable intivatives (Nsi), il est soutenu par le département dirigé par le ministre Sidi Touré.

Cet espace a pour objectif la mise en relation des investisseurs avec les acteurs de la filière dans la perspective de booster la productivité et la compétitivité dans le secteur. Le lancement officiel de ce sommet a été le cadre pour le ministre Sidi Touré de dresser les enjeux de son département.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, est à ce jour tributaire des importations massives de denrées animales et d’origine animale, malgré l’important potentiel dont elle dispose en termes de ressources naturelles et de compétences humaines.

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques ne couvrent que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs déploré le fait que cette situation perdure depuis plusieurs décennies rendant le pays fragile devant certaines situations de crises enregistrées parfois au niveau international et de la sous-région.

« Notre ambition pour le secteur de l’élevage et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques », a-t-il énoncé, ajoutant qu’au surplus, du fait de la crise sécuritaire des pays voisins, « nos circuits traditionnels d’approvisionnement sont largement perturbés ». 

Pour lui, la vision de développement du secteur des ressources animales et halieutiques doit être portée par des systèmes de production attractifs tournés vers le marché, respectueux de l’environnement et fortement centrés sur la promotion des PME de production animale, de pêche et d’aquaculture.

Le ministre Sidi Touré a expliqué que c’est la raison de la mise en œuvre de la Ponadepa (Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture) depuis janvier 2022. Celle-ci consiste à réaliser d’importants investissements qui auront un progrès significatif.  

La Ponadepa devrait permettre de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable, et en impliquant davantage le secteur privé tout en favorisant des partenariats publics-privés. Cette première édition vise de façon générale à promouvoir les investissements privés dans le secteur des ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire.

Pour les cinq années à venir, la Ponadepa (2022-2026) permettra de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable en impliquant davantage le secteur privé et en favorisant des partenariats publics-privés, publics-PTF, privés-privés.

 

Côte d’Ivoire : des « solutions » pour la compétitivité de la filière ananas

Le pays veut parvenir à la deuxième transformation avec notamment la valorisation des sous-produits dans le cadre du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).A l’invitation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), les acteurs de la chaine valeur ananas se sont retrouvés les 17 et 18 octobre 2022 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan pour réfléchir sur les enjeux du secteur.

Cette rencontre visait notamment à restituer et à valider les résultats de la mission d’échanges avec les acteurs ; à analyser de manière participative les difficultés et goulots d’étranglement de la chaîne de valeur ananas.

Elle a également permis d’analyser les perspectives et les changements souhaitables et faisables, ainsi que les obstacles concrets au changement et le rôle de chaque acteur. Les parties ont formulé des recommandations pour lever les insuffisances identifiées dans les chaînes de valeur.

Durant deux jours, les équipes du PCCET et les professionnels du secteur ont planché sur des questions telles que la disponibilité du matériel végétal, la concurrence spatiale entre ananas et culture pérenne d’exportation, la main d’œuvre, la logistique, le matériel agricole et l’accès aux financements.

Au terme des travaux, M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET a réitéré la volonté des autorités ivoiriennes à redynamiser une filière qui a longtemps été une référence en Côte d’Ivoire.

« La Côte d’Ivoire était un grand pays producteur. Aujourd’hui, notre production tourne autour de 50.000 tonnes alors que nous étions à près de 230.000 tonnes. L’idée, c’est de voir comment nous pouvons gagner en compétitivité et en qualité au niveau international », a déclaré Arthur Coulibaly.

L’atelier de Grand-Bassam est l’une des étape clés pour valider le plan d’actions afin d’arriver à cet objectif. Pour sa part, Emmanuel Dolly, représentant la filière ananas, s’est félicité de l’organisation de cette rencontre qu’il a qualifiée de « décisive » pour les producteurs.

Il a par ailleurs salué les actions menées en faveur du secteur de l’ananas par l’Etat, au nombre desquelles figurent les 2 milliards de F Cfa octroyés en 2020-2021 pour accroître la résilience des acteurs au plus fort de la crise de la Covid-19.

Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par une Unité de coordination rattachée à la Primature, le PCCET vise à accompagner le gouvernement ivoirien dans le processus de transformation de l’économie ivoirienne.

Côte d’Ivoire : le Patronat estime la pression fiscale « entre 27 et 33% »

Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), Jean-Marie Ackah, qui juge la fiscalité « pas assez incitative » et « trop » lourde », soutient que l’Etat doit revoir sa politique et engager des « réformes fiscales pertinentes ».M. Jean-Marie Ackah a, en outre, souhaité « des réformes fiscales audacieuses et imaginatives qui permettent de déboucher sur une fiscalité en phase avec les objectifs économiques et de développement » du pays, lors de la première édition de la tribune Le Patronat face à la presse.  

Il a insisté sur l’approche d’une solution qui passe par l’élargissement de l’assiette fiscale, faisant observer qu’à côté de la fiscalité qui touche les entreprises formelles, « nous avons un grand secteur informel qui lui est quasiment hors champ fiscal ».  

« Quand on fait la moyenne dans les agrégats économiques, on arrive à une appréciation de la fiscalité ivoirienne qui n’est pas satisfaisante », a-t-il dit. L’Etat, lui, trouve le taux officiel de 12,5% « bas » devant une norme communautaire de 20% dans l’espace Uemoa contre 25% dans les pays émergents.

Le président du Patronat ivoirien a révélé que « des études que la Cgeci a faites indiquent que les entreprises du secteur formel subissent une pression fiscale que nous avons calculé à 27% et 33% même pour certains secteurs d’activité ».   

Pour « les PME, nous appelons à une fiscalité qui est souple et adaptée à la réalité » de ces petites et microentreprises, a-t-il lancé, tout en affirmant qu’il faut « amener de plus en plus le secteur informel à basculer vers le secteur formel ».  

Une fiscalité trop lourde va donner aux entreprises de l’informel le loisir de toujours rester dans l’informel. Cet appel du Patronat ivoirien intervient dans un contexte de poussée inflationniste dû à la crise de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne.

Par ailleurs, les crises dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire influent sur son économie et font perdre aux entreprises ivoiriennes ayant une activité en lien avec l’export « une baisse du chiffre d’Affaires de l’ordre de 10% », selon le président du Patronat ivoirien, M. Jean-Marie Ackah.

L’Etat de Côte d’Ivoire projette un taux d’inflation attendu à 4,7% en 2022 contre 2,4% en 2020 et 0,8% en 2019. Principal interlocuteur de l’Etat avec près de 250 mandats de représentation, la CGECI contribue aux recettes fiscales de la Côte d’Ivoire à hauteur de 80%.

 

Le Maroc, premier pays à signer un partenariat vert avec l’UE

Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont signé, mardi à Rabat, un Mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert avec l’UE, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.Paraphé par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le vice-président exécutif de la Commission européenne et Commissaire pour la politique d’action sur le climat, Frans Timmermans, le mémorandum a pour objectif d’établir un Partenariat vert entre les partenaires dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques, de la transition énergétique, de la protection de l’environnement et de la promotion de l’économie verte et bleue.

ce Partenariat vert devra, entre autres, placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc.

Le mémorandum permettra aux partenaires de progresser vers leurs objectifs communs de devenir des économies sobres en carbone tendant vers une neutralité climatique, tout en assurant la sécurité de leurs approvisionnements énergétiques et de ne laisser personne de côté. Il s’agit aussi de favoriser la transition vers une industrie décarbonée par l’investissement en technologie verte, la production d’énergies renouvelables, la mobilité durable et la production propre dans l’industrie.

Il permettra aussi aux partenaires de renforcer leur coopération et d’en faire un levier pour un développement durable mutuellement bénéfique qui favorise l’émergence d’opportunités économiques et sociales, tout en développant la coopération triangulaire et Sud-Sud en matière de changements climatiques, d’énergies vertes, d’économie bleue et d’environnement.

Cet accord vise également la concertation et les échanges précoces des politiques, la prise en compte des intérêts, priorités et préoccupations de chacun des partenaires lors de l’élaboration des politiques en matière de changements climatiquse, de transition énergétique, de protection de l’environnement et d’économie verte et bleue aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

Ce mémorandum a en sus pour objectif de sensibiliser les populations, notamment les groupes les plus vulnérables aux défis climatiques et environnementaux, en encourageant la contribution des différents acteurs pour la réussite de ce partenariat.

De même, il sera question de renforcer l’implication du secteur privé dans les domaines verts, y compris dans la mobilisation des investissements pour la transition verte de l’économie marocaine, et une collaboration plus étroite avec les organismes financiers et les institutions européennes de coopération.

Ainsi, par le biais de ce cadre de coopération renforcée, les partenaires pourront examiner toutes les questions d’intérêt commun, partager les connaissances et les bonnes pratiques, ainsi qu’identifier et mettre en œuvre des initiatives de coopération concrètes et mutuellement bénéfiques.

En outre, ce partenariat pourra encourager une coopération privilégiée avec des agences européennes spécialisées, ainsi que la participation du Maroc aux programmes communautaires et initiatives européennes pertinents. Ce partenariat vert, qui s’appuiera sur les multiples acquis de la relation bilatérale, s’inscrit dans le cadre existant des relations Maroc-UE au sein duquel les partenaires pourront discuter d’égal à égal et examiner toute question d’intérêt commun. Il veillera à la mise en place de mécanismes de suivi tels que les réunions ministérielles, groupes de suivi et Forum d’affaires.

Maroc: Le Conseil des ministres orientations générales du projet de loi de finances de 2023

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce mardi à Rabat, un Conseil des ministres consacré à l’examen des orientations générales du projet de loi de finances (PLF-2023) et à l’adoption d’un projet de Dahir, de trois projets de loi organiques, de trois projets de décret ainsi que de nombre d’accords internationaux.Au début des travaux du Conseil, la ministre de l’Economie et des Finances a présenté un exposé les Orientations générales du Projet de Loi de Finances pour l’année 2023, indique un communiqué du porte-parole du Palais Royal, Abdelhak Lamrini.

Ce projet a été élaboré dans un contexte international instable, avec ses répercussions en termes d’inflation et de perturbations des chaînes de production. Ainsi, les orientations générales du Projet de Loi de Finances pour l’année 2023 reposent sur quatre axes principaux.

Premièrement – Le renforcement des fondements de l’Etat social, à travers la mise en œuvre des différents volets du chantier Royal de la généralisation de la protection sociale, en particulier le parachèvement de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire à toutes les catégories sociales, la généralisation progressive des allocations familiales selon une nouvelle approche de ciblage direct des populations défavorisées, en se basant sur le Registre Social Unifié et l’accélération de sa généralisation à toutes les régions du Royaume.

En parallèle, il sera procédé à la poursuite de la réhabilitation du système national de santé, en augmentant les fonds alloués au secteur de la santé et de la protection sociale.

Il sera aussi question de la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme du système de l’éducation et de la formation, l’encouragement de la pleine participation de la femme à tous les domaines économiques et à la protection de ses droits, ainsi que l’intégration des personnes en situation de handicap.

Compte tenu de l’importance de l’accès au logement et la garantie des conditions d’une vie décente, une aide directe de l’Etat a été instaurée dans ce domaine au profit des catégories ciblées.

Deuxièmement – La relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement par le biais de la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement et de l’exécution des engagements inscrits dans le cadre des projets de l’investissement industriel.

En effet, il sera procédé à l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et à la dynamisation de l’investissement public, qui sera orienté vers les projets d’infrastructures et les stratégies sectorielles ambitieuses, pour renforcer la compétitivité du produit national et la souveraineté nationale alimentaire, sanitaire et énergétique.

Vu le rôle du système fiscal pour relever les défis économiques actuels et atteindre les objectifs escomptés en matière de relance économique, les dispositions de la loi-cadre relative à la réforme fiscale seront mises en œuvre, à même d’offrir plus de visibilité aux acteurs économiques, à travers une réforme globale de l’Impôt sur les sociétés et des secteurs bancaire et des assurances, parallèlement à l’allègement de la pression fiscale sur les salariés et les retraités de la classe moyenne.

Troisièmement – La consécration de l’équité territoriale, à travers la poursuite de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée et du programme de réduction des disparités spatiales et sociales.

Il sera également question de l’accélération de la réforme de l’administration à travers la simplification des procédures et le lancement d’une nouvelle stratégie nationale de la transition numérique, outre la poursuite des efforts dans le domaine de la déconcentration administrative et l’institutionnalisation de la langue amazighe au niveau de tous les aspects de la vie publique.

Quatrièmement – Le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes, en mobilisant toutes les ressources financières possibles à travers un meilleur recouvrement des impôts, l’adoption de mécanismes de financement innovants, la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’administration, la mise en œuvre de la réforme relative aux marchés publics, la réforme de la Loi organique relative à la Loi de Finances, ainsi que la revalorisation du portefeuille public et l’amélioration de son rendement.

La ministre a indiqué que ce Projet se base sur des hypothèses fixant le taux de croissance à 4%, le taux d’inflation autour de 2% et le déficit budgétaire à 4,5% du Produit Intérieur Brut (PIB).

Après l’adoption des orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2023, le Conseil des ministres a approuvé le projet de Dahir relatif à la navigabilité et à la sécurité aérienne des aéronefs militaires.

 Ce projet vise la mise en place d’un système de navigabilité des aéronefs militaires pour s’assurer de sa conformité avec celui de l’aviation civile, et la création au sein de l’Etat-major général des Forces Armées Royales, d’une Direction de l’Aéronautique Militaire (DAM).

Par la suite, le Conseil a adopté deux projets de loi organiques modifiant et complétant la loi organique relative au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et la loi organique portant statut des magistrats.

 Le projet relatif au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire vise notamment la révision des structures du Conseil au niveau du secrétariat général et de l’organisation administrative, l’adaptation de la situation juridique de l’Instance conjointe de coordination dans le domaine de l’administration judiciaire, la moralisation de l’élection des représentants des magistrats et le renforcement du rôle du Conseil en matière du respect des valeurs d’intégrité et de probité au sein du corps judiciaire.

Le projet portant statut des magistrats vise la révision des grades des magistrats, la gestion optimale de la procédure de sélection des responsables judiciaires, l’activation du rôle du Conseil dans le domaine d’encadrement des magistrats et d’évaluation de leur parcours professionnel et de leur rendement judiciaire.

Le Conseil des ministres a également approuvé un projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative à la nomination aux fonctions supérieures. Ce projet a pour objet d’ajouter le Bureau Marocain des droits d’auteur et droits voisins et la Fondation commune de promotion des œuvres sociales des fonctionnaires et agents des administrations publiques à la liste des établissements publics dont les responsables sont nommés en Conseil de gouvernement;

Lors de ce Conseil,  le Roi a approuvé deux projets de décrets relatifs au domaine militaire. Il s’agit du projet de décret modifiant et complétant le Dahir fixant le traitement des personnels militaires des Forces Armées Royales, qui vise l’amélioration des conditions matérielles et sociales des militaires œuvrant dans le domaine de la santé militaire.

Le deuxième projet de décret porte sur l’application de la loi relative aux services de confiance pour les transactions électroniques, qui vise à accompagner la transition numérique en tant que l’un des chantiers importants et prioritaires.

Le Conseil des ministres a également adopté le projet de décret modifiant le décret fixant les conditions d’attribution des prestations familiales aux fonctionnaires, personnels militaires et agents de l’Etat, des municipalités et des établissements publics.

Ce projet, qui intervient en exécution des engagements du gouvernement contenus dans l’accord signé avec les Centrales syndicales les plus représentatives dans le cadre du dialogue social, a pour objectif de relever le montant mensuel des allocations familiales dont bénéficient les fonctionnaires civils et militaires au titre des 4e, 5e et 6e enfants.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la vision royale en matière de politique étrangère du Royaume concernant l’élargissement des réseaux de partenariats et la diversification de leurs domaines, et l’établissement de relations de coopération fructueuse avec les différents espaces géographiques, le Conseil des ministres a adopté huit accords internationaux, dont trois bilatéraux et cinq multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, les accords concernent des partenaires dans les espaces africain et arabe, et portent sur la promotion et la protection des investissements, les services aériens et la coopération dans les domaines des utilisations pacifiques de l’énergie atomique.

S’agissant des accords multilatéraux, ils concernent divers domaines portant sur la protection des créances des travailleurs en cas d’insolvabilité de leur employeur ; la «Constitution de la Commission Africaine de l’Aviation Civile» (CAFAC) ; la «Commission Africaine de l’Energie» ; la «Réglementation du Transport et du Transit de passagers par route entre les Etats arabes» ; et sur l’Accord de Siège avec l’Agence Universitaire de la Francophonie.

A l’issue des travaux du Conseil et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution, et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative de la ministre de l’Economie et des Finances, le Souverain a bien voulu nommer M. Mohamed Benchaaboun, Directeur Général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

A l’Onu, Bamako maintient ses accusations contre Paris

Les autorités maliennes n’ont pas renoncé à leur souhait d’être entendues sur les liaisons supposées entre la France et les groupes jihadistes qui déstabilisent leur pays depuis une décennie.Le Mali est déterminé à présenter les « preuves concrètes » que la junte au pouvoir depuis mai 2021 suite à un coup d’Etat contre le président Bah N’Dao, affirme détenir sur des « actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France » à son encontre.

Devant le Conseil de sécurité, ce mardi 18 octobre, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a réitéré la demande de son pays à être entendu sur ces accusations portées depuis le 15 août dernier contre l’ancienne puissance coloniale.

Pour le chef de la diplomatie malienne, il est important que l’opinion publique internationale soit informée de ces actes qui impliquent également le « partage de renseignements, le largage de matériels au profit d’organisations criminelles qui sont à l’origine de l’insécurité et des violations contre les populations civiles ».

« Le Mali dénonce la guerre par procuration qui lui est imposée tout comme les manœuvres et les entraves à la tenue de cette réunion spécifique pour la manifestation de la vérité », a insisté le ministre malien, qui présentait le mémorandum du gouvernement de la transition suite à la publication du rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations unies sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire au Mali.

« Le Mali se réserve le droit de recourir à la légitime défense si la France continue de porter atteinte à la souveraineté de notre pays, à son intégrité territoriale et à sa sécurité », a poursuivi Abdoulaye Diop.

Accusations diffamatoires selon Paris

« Je regrette profondément les accusations graves et infondées portées contre la France de manière répétée par les autorités de transition malienne », a réagi le représentant permanent de la France aux Nations unies, Nicolas de Rivière.

« Je rappelle que la France s’est engagée pendant neuf ans aux côtés du Mali à la demande de ce pays pour combattre les groupes terroristes et que 59 soldats ont payé le prix de leur vie dans ce combat », a ajouté le diplomate français, soulignant que son pays n’a « jamais violé l’espace aérien malien ».

Les relations entre Bamako et Paris se sont dégradées après que le président français a annoncé le retrait de l’opération Barkhane du Mali en juin 2021. Mais selon l’ambassadeur de France à l’Onu, « ce redéploiement a été décidé le 17 février dernier à la suite d’une concertation approfondie avec l’ensemble des partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».

« Elle reposait sur le constat que les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies », a expliqué Nicolas de Rivière, faisant allusion au recours par Bamako au service d’« instructeurs russes » selon les autorités de la transition, mais de « mercenaires » de la compagnie militaire privée Wagner d’après plusieurs médias et diplomates occidentaux, pour lutter contre les groupes jihadistes.

L’Ouganda et la Chine magnifient 60 ans de relations diplomatiques

Kampala et Pékin, entretenant une coopération depuis le début des années 1960, veulent la renforcer dans différents secteurs.L’Ouganda, peu après son indépendance en octobre 1962, a noué des relations diplomatiques avec la Chine, qui était une puissance économique émergente en Asie.

« La relation saine entre les deux pays a toujours été pleine de vitalité. L’Ouganda restera déterminé à promouvoir le développement des relations entre l’Ouganda et la Chine. Je crois que les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays continueront à s’approfondir, apportant plus de bénéfices aux deux peuples et contribuant à la paix, la stabilité et la coopération dans le monde », a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni.

Pour le dirigeant chinois, son pays qui est la deuxième économie la plus puissante du monde, attache une grande importance au développement des relations avec l’Ouganda et est prêt à travailler avec le président Museveni pour profiter du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays pour approfondir la coopération dans divers domaines dans le cadre de la coopération de « la Ceinture et la Route » et du Forum sur la coopération sino-africaine.

Les dirigeants de l’Ouganda et de la Chine ont marqué le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre leurs deux pays, rendant ainsi hommage à la volonté mutuelle de Kampala et de Pékin de renforcer leurs liens dans un monde de plus en plus interdépendant.

Pour marquer cette étape importante dans leur relation, le président ougandais Yoweri Museveni et son homologue chinois Xi Jinping ont échangé des messages de félicitations, soulignant que les liens entre leurs nations avaient résisté à l’épreuve du temps et s’étaient encore renforcés.

Ces dernières années, les deux pays ont établi un partenariat de coopération global, avec une confiance mutuelle de plus en plus consolidée et une coopération sans cesse approfondie dans divers domaines.

Les deux pays se sont soutenus mutuellement sur les questions touchant aux intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures, et ont maintenu une collaboration étroite dans les affaires internationales et régionales.

Face à la pandémie de Covid-19, les peuples ougandais et chinois se sont entraidés de manière solidaire, ajoutant un nouveau chapitre à l’amitié Chine-Ouganda.

M. Museveni a déclaré qu’au cours des 60 années écoulées depuis l’établissement des relations diplomatiques, l’Ouganda et la Chine ont maintenu une coordination et une collaboration étroites, et ont conjointement poussé à la mise en œuvre de nombreux projets de coopération majeurs.

Selon lui, cela serait bénéfique pour les deux pays et leurs peuples et permettrait de construire conjointement une communauté Chine-Afrique avec un avenir commun dans la nouvelle ère.

Af’Sud : pas d’augmentation de salaires pour les ministres

Le président Cyril Ramaphosa a retiré un amendement controversé quoi devait permettre aux ministres d’augmenter leurs indemnités.Le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, a expliqué que la décision a été suspendue suite d’un tollé général.

« Nous en sommes maintenant à un stade où le président a écouté. Il a tenu compte du tollé public dans le contexte des pressions économiques et sociales auxquelles de nombreux Sud-Africains sont confrontés », a déclaré Magwenya aux journalistes.

L’amendement aurait permis d’augmenter les allocations pour l’eau et l’électricité, d’augmenter le nombre d’employés de maison et d’autres avantages pour les ministres et les vice-ministres, ce qui aurait obligé le contribuable sud-africain à débourser 87 millions de rands supplémentaires (environ 4,8 millions de dollars) par an.

Cette volte-face fait suite à la menace de l’Alliance démocratique, un parti d’opposition, de manifester à Pretoria contre l’augmentation proposée des indemnités.

Le porte-parole de l’Alliance démocratique, Leon Schreiber, a déclaré hier lundi que sa formation politique a déposé une plainte auprès du Protecteur contre « le fait apparent qu’aucune loi ne prévoit l’existence d’un manuel ministériel ».

Sénégal : l’ARTP, victime d’une attaque informatique ?

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal n’a toujours pas confirmé les informations faisant état du piratage de ses données.Le groupe de hackers Ransomwares Karakurt a exécuté ses menaces. Depuis lundi 17 octobre, il a commencé à publier plusieurs fichiers censés appartenir au personnel de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal. Des documents sensibles de plusieurs personnes se retrouvent ainsi en accès libre sur la toile.

Depuis juin dernier, le groupe de pirates informatiques aurait réclamé le versement de plusieurs milliers de dollars à l’ARTP pour ne pas publier ces informations d’une taille de « 149 gigas octets ». Etant donné que l’organe chargé de réguler les télécommunications au Sénégal n’a pas répondu à l’injonction de payer, Ransomwares Karakurt a alors mis ses menaces à exécution.

Après son ébruitement par les médias, le supposé piratage de l’ARTP a été démenti par des responsables de ladite structure. « Il y a au moins une cinquantaine d’Autorités de Régulation des Télécommunications et des Postes dans le monde. Dans le message d’alerte publié en anglais, il n’est nullement fait mention du Sénégal. Je suis actuellement sur notre site internet et tout fonctionne à merveille. Cette attaque ne concerne pas notre structure », a expliqué le chef du Service de communication de l’ARTP sur des sites locaux d’informations en ligne.

Contacté mardi par APA, ce dernier affirme que l’équipe de communication attend « toujours d’avoir de plus amples précisions officielles » de la part des services compétents de l’ARTP, ajoutant que le Directeur Général Abdoul Ly « est actuellement indisponible ».

En septembre dernier, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), dont le siège se trouve à Dakar, a elle-aussi été victime d’une attaque informatique par ramsomware. Le « ransomware est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. L’attaque consiste à chiffrer des données personnelles puis à demander à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », avait expliqué à APA le hacker éthique sénégalais, Saliou Thiam.

Le groupe de hackers Lockbit réclamait une rançon de 25.000 dollars à l’Asecna, qui n’avait pas préféré commenter l’incident. Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de 1200 attaques depuis sa création, selon M. Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne rendant pas l’attaque publique », ajoute-t-il.

Mali : le bilan de l’attaque à la mine contre la Minusma s’alourdit

Lundi 17 octobre, une patrouille de la Minusma a heurté un engin explosif improvisé, faisant au moins quatre morts et deux blessés graves.De deux, les casques bleus de nationalité tchadienne tués dans l’explosion d’une mine lundi 17 octobre à Tessalit, 1741 kilomètres au nord-est de Bamako sont passés à trois, selon les Nations-Unies alors que Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes évoque une quatrième victime.

Les soldats tchadiens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) étaient en patrouille de recherche et de détection de mines à dans le nord de ce pays sahélien en guerre contre des groupes armés non étatiques affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique ou à l’Etat islamique depuis plusieurs années.

Ce nouveau bilan porte à 76 le nombre de casques bleus tués par des engins explosifs improvisés (EEI) depuis l’installation de la Minusma au Mali.

Mardi 18 octobre, le Conseil de Sécurité des nations-unies a condamné l’attentat perpétré contre la Minusma dans le septentrion malien et réclame une enquête avec son soutien et des poursuites judiciaires contre les auteurs. Le Conseil de sécurité invite Bamako à informer le pays d’origine des victimes des progrès de l’enquête.

Au nombre de 1456 au 30 juin dernier, le contingent tchadien est l’un des plus importants de la Minusma et est déployé dans le secteur nord (Kidal, Tessalit et Aguelhoc).

Le mandat de la Minusma a été renouvelé en juin dernier dans un contexte de tension diplomatique entre le Mali et la France.

Les nouvelles autorités de Bamako, qui accusent Paris d’ « abandon en plein vol » dans la lutte contre les groupes jihadistes, se sont opposées au maintien des opérations de soutien de Barkhane au profit de la mission onusienne.

Pour la junte issue du coup d’Etat de mai 2021 contre le président de la transition qu’elle avait elle-même installé neuf mois plus tôt après le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta, « il est tout aussi indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique ».

Le Sénégal célèbre Sadio Mané, deuxième au Ballon d’Or 2022

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la performance historique du footballeur sénégalais Sadio Mané au classement du Ballon d’Or européen, remporté lundi soir par le Français Karim Benzema, 34 ans.Sadio Mané, 30 ans, est deuxième au classement du Ballon d’Or européen et c’est « historique pour l’Afrique », d’après Walf Quotidien. Le journal note que le pensionnaire du Bayern Munich, en Allemagne, est le premier Africain à monter « sur le podium depuis 1995 », année à laquelle le joueur du Milan AC (Italie) et actuel président du Libéria, Georges Weah, avait été sacré.

Mais le Lion se console avec le « Prix Socrates », du nom de l’ex-milieu de terrain brésilien décédé en 2011. Ce trophée récompense les actions sociales du natif de Bambali, un village du sud du Sénégal. Mané y a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée pour le bien-être des habitants. Avec ses partenaires, il a aussi doté la localité d’une station-service et d’une antenne 4G. C’est pourquoi Le Soleil estime que « Sadio est le +Ballon d’Or du cœur+ ».

Pour Stades, le vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations de 2022 est « toujours plus haut ». Alors qu’il entame sa première saison avec le Bayern Munich dans cette année où son pays est également engagé à la Coupe du monde qui doit débuter en novembre prochain, le Sénégalais « espère revenir en tant que vainqueur » du Ballon d’Or européen après une saison aboutie d’ici 2023.

En tout cas, le président de Génération Foot, son club formateur au Sénégal, croit dur comme fer à cette éventualité : « Sadio Mané remportera le Ballon d’Or », promet Mady Touré dans L’Observateur. « Benzema l’a gagné à 34 ans. Sadio Mané est encore jeune, il n’a que 30 ans. Il a le temps devant lui, c’est un compétiteur », explique-t-il.

Gbagbo annonce une mission de son parti à Ouaga, Bamako et Conakry

L’ex-chef d’Etat qui veut cerner la crise dans ces pays et apporter sa contribution pour un dénouement, a appelé Assimi Goïta à « penser à la fraternité d’arme » en vue de la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.« Nous ici au PPA-C, dans les mois prochains, (nous allons) envoyer une ou trois délégations en Guinée, au Burkina et à Bamako pour s’informer et nous informer sur place », a dit Gbagbo dans un discours à l’occasion de la célébration de l’an 1 de son parti.

« Comme nous n’avons pas les manettes de l’exécutif, on ne peut rien faire d’autre, mais au moins on comprendra ceux qui disent qu’ils sont mercenaires et ceux qui disent qu’ils sont soldats », a-t-il ajouté en allusion aux 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.

Il a fait observer que ces trois pays de la Cedeao, le Burkina Faso, le Mali et la Guinée qui sont en proie à des coups d’Etat, l’on devrait s’interroger de savoir « pourquoi nous francophones nous sommes sujets aux coups d’Etat ? ».

Pour lui, « rien n’arrive sans explication ; l’explication, on l’a ou on ne l’a pas, mais elle existe. Les coups d’Etat militaires existent, mais il y a aussi les coups d’Etat civil ; (et) des coups d’Etat militaires sont souvent des réponses aux coups d’Etat civils ».  

« Il faut demander à Assimi Goïta de penser à sa fraternité d’arme avec ceux qui sont en prison que certains appellent des soldats, que d’autres appellent des mercenaires », a-t-il lancé en allusion aux 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a estimé que le président togolais, Faure Gnassingbé, qui a accepté d’être médiateur entre Abidjan et Bamako doit « redoubler d’efforts » et comprendre que « c’est celui qui envoie qui a la plus grande responsabilité ».

Suite à l’arrestation de 49 militaires ivoiriens le 10 juillet 2022 à Bamako, la justice malienne les a inculpés le 15 août 2022 pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des négociations, trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné Abidjan le 3 septembre 2022.

Le 9 septembre 2022, alors que Abidjan s’entendait à la libération prochaine des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée par le Mali comme une affaire judiciaire, les autorités maliennes ont demandé en contrepartie de la libération de ces 46 militaires des extraditions.  

Bamako a demandé que l’Etat de Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon les nouveaux dirigeants maliens bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, révèle une déclaration du Conseil national de sécurité.

Pour Abidjan, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages ». Le Conseil national de sécurité considère ce « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Le Conseil national de sécurité a insisté que les opposants politiques étrangers vivant en Côte d’Ivoire sont tenus, selon les dispositions légales ivoiriennes, d’« observer en toute circonstance un  devoir de réserve absolu concernant les affaires intérieures de leur pays d’origine ».

Sur les 49 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient que ces soldats ont tous été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma. 

Gbagbo « candidat » du PPA-CI pour la présidentielle de 2025

Le secrétaire général du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), Damana Pickass a déclaré lundi qu’« il n’y a pas d’alternative à Laurent Gbagbo », lors de la célébration de l’an un de la formation politique, à Abidjan.« Pour ces élections de 2025, le président Laurent Gbagbo est notre candidat naturel », a indiqué Damana Pickass, sous des salves d’applaudissements des membres statutaires, convoqués pour une session extraordinaire du secrétariat général au Palais de la culture de Treichville.

Les prochaines élections locales sont prévues entre octobre et novembre 2023. Selon M. Damana Pickass, elles représentent pour le PPA-CI « des élections importantes, car elles constituent un test de grandeur pour les élections présidentielles de 2025 ».  

Pour ces joutes électorales, « nous comptons faire très bonne figure. Ce sont véritablement les premières élections auxquelles nous allons participer (depuis le retour de) M. Laurent Gbagbo sur le territoire ivoirien », après son acquittement par la CPI, a dit Damana Pickass.

« Nous n’entendons pas faire de la figuration, parce que ce sont ces élections (locales) qui ouvrent le boulevard aux élections présidentielles de 2025 », a-t-il assuré. Les militants scandant suite à ses propos « on va installer Gbagbo, on va installer Gbagbo ! ».  

Il a laissé entendre que « ce message doit être perçu par tout le monde », parce qu’« on élimine pas un adversaire politique comme on veut le faire. En 2025, Laurent Gbagbo est notre candidat et nous allons créer les conditions d’un PPA-CI fort et irrésistible ».

Le nombre de Comités de base s’élève à 24.362 après un an, a fait savoir le secrétaire général du PPA-CI. La formation politique compte aujourd’hui « 5.233 secrétaires généraux de Comités de base officiellement élus provisoirement sur toute l’étendue du territoire national ».

Par ailleurs, le nombre de cartes d’adhérents PVC réalisées à ce jour est de « 33.652 ; le nombre de cartes PVC en cours 7.444 et le nombre de cartes papier glacé en cours est de 22.415 ». Lors du congrès constitutif, il était dénombré environ 45.000 fiches de pionniers contre 131.580 militants ayant une carte à ce jour.

Parlant des élections sur le continent, M. Gbagbo a soutenu que « si la Constitution dit que tu as deux mandats à faire, fais-les et puis va t’asseoir », disant ne pas comprendre les dirigeants qui affirment qu’ils n’ont pas fini des programmes.

« En politique, on ne finit pas de programme, les programmes que vous concevez avant d’arriver au pouvoir, quand vous les mettez en pratique, leurs conséquences, c’est long, donc si vous voulez attendre de finir les conséquences, vous allez rester au pouvoir toute votre vie et c’est la dictature », a-t-il dit.

Suite à son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, M. Gbagbo rentre au pays le 17 juin 2021. Avec les crises internes au sein de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), il propose un nouvel instrument politique, le PPA-CI, porté sur les fonts baptismaux le 17 octobre 2021.  

Ballon d’Or 2022 : Sadio Mané, une 2e place pour l’histoire

Depuis le sacre de George Weah en 1995, jamais un Africain ne s’était aussi bien classé au Ballon d’Or France Football.Vingt-sept ans durant, le podium du Ballon d’Or (BO) France Football s’est obstinément refusé aux footballeurs africains. Ni l’Ivoirien Didier Drogba (4e en 2007) ni le Camerounais Samuel Eto’o (5e en 2009) ni l’Égyptien Mohamed Salah (6e en 2018) ni l’Algérien Riyad Mahrez (7e en 2016) n’ont réussi à l’apprivoiser.

Présent à quatre reprises depuis 2017 sur la liste des 30 meilleurs joueurs du monde et au pied du podium en 2019, le Sénégalais Sadio Mané vient d’écrire une nouvelle page d’histoire du football africain. L’attaquant âgé de 30 ans s’est hissé à la 2e place du classement de la 66e édition de cette prestigieuse récompense individuelle lors d’une cérémonie tenue lundi soir au Théâtre du Châtelet, à Paris (France).

Avec Liverpool, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, située à Déni Biram Ndao, dans la périphérie de Dakar, a gagné la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2e de Premier League à un point seulement de Manchester City et finaliste de la Ligue des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit un total de 23 buts.

En sélection, Mané a offert à son pays la première Coupe d’Afrique des nations de son histoire (Cameroun 2021). Le parcours triomphal des Lions a notamment porté la griffe de l’actuel sociétaire du Bayern Munich, auteur de 3 réalisations et 2 passes décisives. Comme son équipe, le métronome d’Aliou Cissé est monté en régime au fil des matchs jusqu’à l’apothéose face à l’Égypte, auréolée sept fois dans l’épreuve.

Cerise sur un gâteau déjà croustillant, le Joueur africain de l’année en 2019 et 2022 s’est adjugé le tout premier Prix Socrates (du nom de la légende brésilienne) pour son engagement dans « des projets sociétaux et caritatifs ». À Bambali, son village natal dans le Sud du Sénégal, Sadio Mané a amélioré les conditions de vie avec entre autres la construction sur fonds propres d’un hôpital, d’un lycée et d’une mosquée. Avec ses partenaires, il a aussi doté la localité d’une station-service et d’une antenne 4G. Vêtu d’un costume africain bleu à la cérémonie du Ballon d’Or, l’international sénégalais s’est exprimé en ces termes : « Je suis vraiment très content d’être là même si parfois je suis peut-être un peu timide. Je suis content de ce que je fais pour toutes ces personnes chez moi (au Sénégal) ».

Seul dans son monde

Sans surprise, le Français Karim Benzema (34 ans) a remporté la palme. Haut la main ! Le couronnement de l’avant-centre du Real Madrid et des Bleus était une évidence, même pour ses concurrents. « Karim mérite le Ballon d’Or. Je le pense sincèrement », a affirmé Sadio Mané, le 12 octobre dernier, après la balade du Bayern Munich à Plzen (0-5), lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions.

À l’apogée de sa carrière, le joueur formé à l’Olympique Lyonnais a guidé les Merengue vers une 14e victoire finale en Champions League et un 35e titre de champion d’Espagne. Capitaine d’une équipe habitée par quelque chose d’étrange, souvent touchée mais pas coulée, Benzema a ébloui le monde du foot par sa classe dans le jeu, sa détermination en toutes circonstances et son efficacité clinique aux abords de la surface de réparation. En Bleus, le successeur de Lionel Messi au palmarès du BO a également conquis la Ligue des nations.

Le Ballon d’Or France Football, créé en 1956, a distingué des Européens jusqu’en 1994. La saison suivante, quand il s’est enfin ouvert aux joueurs de toutes nationalités, le trophée a été décerné au Libérien George Weah (Paris Saint-Germain puis Milan AC).

Cette année-ci, les critères d’attribution ont changé. D’abord, la saison sportive écoulée, et non plus l’année civile, est prise en considération dans les votes. Le jury de journalistes a ensuite été réduit, passant à 100 votants qui représentent les premières nations au classement FIFA. Enfin, le vainqueur est désigné en fonction de ses performances individuelles et collectives, de son palmarès, mais aussi de sa classe et son fair-play.

Burkina: plusieurs morts dans l’éboulement d’un site d’orpaillage

Au moins 27 personnes ont perdu la vie suite à l’éboulement sur un site d’or artisanal, a appris APA lundi.Après le décès de six personnes lors de l’éboulement, le 6 septembre dernier, d’un site d’orpaillage artisanal de Nobéré, dans la province du Zoundwéogo (région du Centre-sud), c’est autour du site  d’orpaillage de Gassin dans la province du Namentenga (Centre-Nord) d’enregistrer ses morts.

Le vendredi 14 octobre 2022, 27 personnes ont péri à la suite de l’éboulement du site dans lequel elles travaillaient. Selon l’Agence d’Information Burkinabè (AIB), on dénombre également plusieurs blessés.

Les accidents de ce genre se multiplient au pays des Hommes intègres. En avril dernier, huit travailleurs ont disparu à la mine de zinc Perkoa, après une inondation. Les secours ont retrouvé leurs corps sans vie après des semaines de recherche.

Tanzanie : la présidente s’inquiète de l’explosion démographique

Samia Suluhu Hasan a demandé à ses compatriotes d’appliquer la contraception et d’éviter l’explosion démographique qui s’empare de cette nation d’Afrique de l’Est.Son prédécesseur, feu John Pembe Magufuli, décédé l’année dernière, avait mené une campagne vigoureuse contre l’utilisation de contraceptifs par les Tanzaniennes.

Toutefois, dans un changement radical, la présidente Suluhu Hassan a déclaré que son gouvernement était préoccupé par le fait que la Tanzanie soit émoin d’une explosion démographique et que le développement aurait du mal à suivre le rythme de cette tendance.

Elle visitait lundi un hôpital de la région de Geita, dans l’Ouest du pays, où près de 1000 naissances ont été enregistrées en un mois.

Gardant à l’esprit la pression qui s’exerce sur le gouvernement pour faire face à la nécessité d’accueillir les nouveaux-nés parmi les 60 millions de Tanzaniens dans les écoles et les établissements de santé, elle s’est interrogée : « Combien de classes seront nécessaires après trois ans ? Qu’en est-il des centres de santé?  Combien en faudra-t-il pour desservir tous ces enfants ? ».

Elle a également demandé combien de tonnes de nourriture seront nécessaires pour les nourrir et exhorté les femmes tanzaniennes à limiter leur procréation.

Burkina : pas de période de grâce pour le capitaine Traoré

Aussitôt installé dans ses fonctions de président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré est assailli par les réalités du terrain.Les assises nationales étaient prévues pour 48 heures. Finalement, ces concertations convoquées par le capitaine Ibrahim Traoré n’ont vécu que 24 heures au terme desquelles les 354 délégués venus des 13 régions du Burkina Faso ont tranché. Le jeune capitaine de 34 ans sera le président de la transition pour les 21 prochains mois.

Tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre, l’officier subalterne aura la lourde tâche de « rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ». C’est l’une des missions assignées au chef de l’Etat par la charte de transition validée vendredi 14 octobre à la salle de conférences de Ouaga 2000, à Ouagadougou.

La tâche s’annonce donc ardue pour le capitaine Traoré qui n’a même pas eu une période de grâce. La preuve, alors qu’il commémorait, samedi, l’anniversaire de la mort de Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987, il apprenait l’embuscade jihadiste contre le détachement militaire de Silmagué ou Silmadjé, dans la province de Bouroum, à plus de 187 kilomètres au nord-est de la capitale. Un bilan non officiel évoque au moins une dizaine de morts parmi les militaires burkinabè. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) est pointé du doigt dans cet incident en raison de sa présence dans cette zone.

Le groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait déjà averti les nouvelles autorités en marge de la revendication de l’attaque contre un convoi de ravitaillement à Gaskindé, dans la région du Sahel. Pour les terroristes, la sortie de crise se trouve dans le dialogue et non par les armes. « Si vous voulez la paix, cherchez-la par ses voies », ont-ils recommandé au nouveau pouvoir central. Leur message sera-t-il entendu par le successeur de Damiba dont l’une des missions est aussi d’ « œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale » ? L’avenir nous le dira.

Mais selon Rida Lyammouri, Chercheur sénior au Policy Center for the new South (PCNS), influent Think tank marocain, « le premier défi du capitaine Traoré, c’est de travailler à unifier les forces de sécurité avant de penser à une éventuelle inversion de la tendance dans la lutte contre les groupes jihadistes ». « Les forces de sécurité sont toujours divisées », conseille-t-il, faisant allusion aux tensions notées entre militaires à l’occasion du renversement du lieutenant-colonel Damiba par le capitaine Traoré et ses hommes. « S’il arrive à unifier les forces de sécurité, ça sera un bon début en vue de la prochaine étape, c’est-à-dire engager la mère des batailles contre les groupes extrémistes », assure M. Lyammouri.

Si cette étape est franchie, le chercheur au PCNS invite les nouvelles autorités à renforcer les moyens des forces de sécurité pour faire face aux jihadistes.

À côté du renforcement des équipements militaires auquel Ouagadougou semble donner une grande importance, en témoigne l’acquisition récente de moyens aériens dont des drones turcs dits Bayraktar, le chercheur ajoute l’appui des partenaires occidentaux qu’il trouve indispensable pour changer considérablement la donne sur le terrain. « Pour ce faire, pense Rida Lyammouri, le capitaine Traoré doit être sourd aux voix qui lui demandent de faire appel à la Russie ou aux mercenaires du Groupe Wagner ». À l’en croire, « Wagner peut engranger de petit succès sur le terrain, mais n’est pas efficace lorsqu’il s’agit de rétablir la légitimité de l’Etat et de stabiliser des territoires menacés par les groupes armés non étatiques ».

Mali: un journaliste de Joliba convoqué par la HAC

La chaîne malienne Joliba TV est sous la menace de sanctions de la Haute autorité de la communication (HAC), suscitant de nouvelles inquiétudes sur l’exercice d’une presse libre au Mali.Le directeur de l’information de Joliba TV, Mohamed Attaher Halidou, est convoqué lundi 17 octobre par la Haute autorité de la communication (HAC). Le 30 septembre dernier, il s’est inquiété, dans un éditorial, du danger menaçant la liberté d’expression dans son pays. Il a dans ce sens interpellé l’instance nationale chargée de la régulation des médias pour qu’elle sorte de son silence.

En réponse, la HAC a adressé une mise en demeure à la chaîne pour les propos de son promoteur qu’il considère comme des « manquements ». Dans le programme, l’organe de régulation incrimine le fait que M. Halidou fasse « souvent usage d’expressions à forte connotation péjorative » au sujet des autorités maliennes de transition. Devant ces « griefs », le journaliste est invité ce lundi à s’expliquer devant la commission de l’éthique, de la déontologie et du contentieux de la HAC.

Toutefois, cette convocation du directeur de l’information de Joliba TV est mal vécue par la plupart de ses confrères et consœurs, qui y voient une tentative d’intimidation des journalistes maliens. « Sans préjuger de la suite réservée à cette surprenante procédure, le Groupe Patronal de la Presse s’interroge sur l’opportunité d’une telle démarche ainsi que sur la teneur des griefs exposés dans la correspondance de la HAC en date du 12 octobre. Il l’assimile par conséquent à une tentative de musèlement de la presse et d’étouffement de l’expression plurielle, dans un pays où les libertés fondamentales demeurent garanties par la constitution en vigueur », a déploré le Groupe Patronal de la Presse écrite.

Régressions dans le classement RSF

D’autres personnalités maliennes dont des membres de l’opposition politique ont aussi exprimé leur inquiétude sur l’état de la liberté de la presse après la convocation de Mohamed Attaher Halidou. « Faisons attention à ne pas remettre en cause la base de la démocratie en l’occurrence la liberté d’opinion. Sans elle, toutes les dérives sont possibles et le pays serait dans l’abime », a fait remarquer l’ancien Premier ministre Moussa Mara.

Au Mali, la menace djihadiste, qui a fait perdre au pays les deux tiers de son territoire, n’épargne pas les journalistes qui subissent aussi les intimidations du pouvoir politique. Ils sont souvent ciblés par les groupes terroristes au Sahel, comme en témoigne l’enlèvement, début avril 2021, du Français Olivier Dubois.

En même temps, des professionnels de l’information dénoncent la pression exercée sur les médias travaillant au Mali depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, en août 2020. Ils estiment que les nouvelles autorités veulent leur imposer une ligne informationnelle et n’hésitent pas à restreindre les voix dissidentes du régime militaire.

En avril dernier, la diffusion de RFI et France 24, déjà coupée en mi-mars, a été définitivement suspendue par Bamako en réaction à des reportages des deux médias français mettant en cause l’armée malienne dans des exactions visant des civils. Un mois plus tôt, un envoyé spécial du magazine Jeune Afrique était expulsé du pays, faute de détenir une accréditation.

Dans ces conditions, le Mali continue de régresser au classement mondial de la liberté de la presse établi annuellement par Reporters sans frontières (RSF). En 2022, le pays dirigé depuis deux ans par la junte des colonels a été classé à la 111e place sur 180 pays alors qu’il était 99e en 2021 et 108e en 2020.

L’affaire Birama Touré toujours pendante

Le Mali n’occupe pas non plus une place reluisante en Afrique (32e) en matière de liberté de la presse même si Bamako tente d’obtenir l’extradition de Karim Keïta, fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (2013 – 2020). En exil en Côte d’Ivoire depuis le renversement de son défunt père, Karim Keïta est visé, entre autres dossiers dans son pays, par une enquête sur la disparition, en 2016, du journaliste d’investigation Birama Touré.

Travaillant au Sphinx de Bamako, ce dernier aurait été enlevé, torturé et tué après plusieurs mois de détention selon sa famille et le directeur de publication de l’hebdomadaire. Ce dernier a affirmé en 2018 que son ex-reporter avait auparavant approché Karim Keïta à propos d’un dossier qu’il présentait comme compromettant pour le fils du président IBK.

Gambie : le système de santé secoué par le scandale des sirops contaminés

Depuis que 70 enfants gambiens ont péri après avoir consommé quatre marques de sirops indiens contre la toux contaminés par des substances toxiques, le public se passionne pour le système de santé du pays, qui est fortement secoué.Dans le meilleur des cas, les professionnels gambiens de la santé n’ont jamais bénéficié d’un fort vote de confiance de la part du public et les retombées du scandale du sirop contre la toux ont laissé un goût amer dans la bouche.

La confiance dans le système de santé n’a jamais été aussi faible et un sentiment de désespoir plane sur le pays, où l’on se résigne de plus en plus à l’idée que le nombre de décès dus aux sirops va encore augmenter.

Les décès dus aux sirops contre la toux ont attiré l’attention du ministère de la Santé pour la première fois en juillet.

Mais la tempête soulevée deux mois plus tard par la couverture médiatique internationale concertée d’une alerte rouge mondiale de l’OMS sur les sirops a fait bondir le gouvernement de Banjul.

Depuis, ses responsables s’efforcent de trouver les bonnes réponses pour faire face à la crise et apaiser l’amertume ressentie dans de nombreux milieux.

« C’est une tragédie en cours et nous n’en avons pas vu la fin », prévient un père de deux enfants en colère, qui affirme que le gouvernement a agi uniquement parce que le monde entier a les yeux fixés sur la façon dont la Gambie allait répondre à cette embarrassante erreur de jugement des autorités sanitaires nationales.

Cet enseignant de 37 ans, qui requiert l’anonymat, a indiqué avoir demandé à tous les membres de sa famille de cesser d’utiliser tous les médicaments, de peur qu’ils ne soient contaminés de la même manière que les sirops contre la toux qui se sont avérés dangereux.

La méfiance à l’égard des établissements de santé publique est si profonde en Gambie que de plus en plus d’adultes se méfient des médicaments provenant des hôpitaux gérés par l’Etat, qu’ils aient ou non été prescrits.

En colère et désespérée par la tragédie du sirop pour la toux, Awa Batchilly, comme beaucoup de Gambiens, pense que toute cette saga était un accident qui devait arriver et qui a exposé le pire du système de santé du pays – incompétence, manque d’intérêt, pots-de-vin et corruption.

Cette mère d’un enfant raconte à l’Agence de presse africaine qu’elle retourne aux plantes médicinales car la valeur des médicaments entrant dans le pays ne peut pas être garantie par ceux qui ont la responsabilité de tirer la sonnette d’alarme lorsque les choses tournent mal.

« Nous avons atteint un point où nous ne pouvons pas laisser au hasard ce qui concerne notre santé », ajoute-t-elle.

Alors que de plus en plus de nourrissons liés aux sirops sont admis dans les unités de soins intensifs des hôpitaux du pays, il est à craindre que le bilan macabre ne s’alourdisse et, avec lui, la colère et la frustration d’une population qui attend toujours des réponses aux questions posées sur la conduite des professionnels de la santé lorsque plus de 50.000 de ces médicaments ont été importés d’Inde au début de l’année.

Les Gambiens pensent savoir qui doit être accusé d’«incompétence, de négligence, de manquement au devoir et de corruption » qui ont conduit à ce qu’ils considèrent comme une tragédie qui aurait pu être évitée et qui a coûté la vie à des enfants, les plus faibles de toute société.

Les critiques fixent leur regard sur le président Adama Barrow, qui était censé manier la hache et faire tomber des têtes, à commencer par le ministre de la Santé Ahmadou Samateh, sous le feu des critiques, qui a rejeté les appels à sa démission.

Ils ne comprennent pas pourquoi l’envoi de médicaments dangereux dans le pays a été autorisé sans que les autorités sanitaires ne procèdent à des vérifications rigoureuses pour s’assurer qu’ils peuvent être utilisés par une population qui ne se doute de rien.

Si ces sirops peuvent être introduits dans le pays sans être testés, comment pouvons-nous être sûrs que les autres médicaments qui arrivent ici sont sûrs ? a déclaré une mère de 36 ans qui affirme connaître l’un des parents dont les enfants sont morts en utilisant les sirops contaminés.

Bien que les sirops aient été rappelés, que la licence de l’importateur ait été suspendue et que la société indienne ait été fermée alors que l’enquête se poursuit, beaucoup en Gambie pensent que cette réaction est aussi futile que de fermer la porte de l’écurie après que le cheval se soit enfui.

La Gambie dispose d’une Agence de contrôle des médicaments dont le mandat déclaré depuis une loi du Parlement de 2014 est de contrôler la fabrication, l’importation, l’exportation, la distribution, l’utilisation et les publicités des médicaments et des produits connexes en vue d’améliorer leur qualité, leur sécurité et leur efficacité pour les consommateurs.

Les enquêtes ont établi que les 50.000 flacons de sirop pour la toux du fabricant indien Maiden Pharmaceutical ont été importés dans le pays par la société Atlantic Pharmaceutical, détenue par des Américains.

Plus de 41.000 flacons ont été saisis par la police, mais 8.000 autres sont toujours introuvables.

Pour rappel, 45% de tous les médicaments génériques destinés à l’Afrique proviennent d’Inde.

Les organismes de réglementation des médicaments et le ministère de la Santé sont critiqués pour leur manque de vigilance à l’égard de ces sirops et de leur fabricant, dont la réputation dans d’autres pays n’est pas bonne.

Les produits de la société ont été mis en cause au Vietnam et dans d’autres pays, où ils ont été jugés en-deçà des normes, impropres à l’utilisation et donc interdits.

Le MCA de la Gambie indique qu’il s’est concentré sur les médicaments contre le paludisme et d’autres analgésiques et antibiotiques.

Entre-temps, le président Barrow a déclaré qu’un mécanisme était en cours d’élaboration pour prévenir ce type de laxisme à l’avenir, mais pour les Gambiens, le mal a déjà été fait et il faudra un certain temps avant que leur confiance dans le système de santé publique ne soit rétablie.

Mali : deux Casques bleus tués dans l’explosion d’une mine

Une voiture de patrouille de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a roulé sur des engins explosifs improvisés à Tessalit, dans la région de Kidal.Les engins explosifs improvisés (EEI) font encore parler d’eux dans le Nord du Mali. Ce lundi 17 octobre, deux Casques bleus sont morts lorsque leur véhicule a percuté un EEI lors d’une patrouille de recherche et de détection de mines à Tessalit, dans la région de Kidal, selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Cet accident a également fait quatre blessés graves parmi les soldats des Nations Unies envoyés dans ce pays sahélien en guerre contre des groupes armés non étatiques affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique ou à l’Etat islamique depuis plusieurs années.

Pour le moment, la nationalité des victimes n’est pas précisée dans la série de tweets consacrée à cette nouvelle par la Minusma, qui par ailleurs rappelle que depuis le début de son installation au Mali en 2013, les engins explosifs improvisés ont tué 74 Casques bleus. Le mandat de la Minusma a été renouvelé en juin dernier dans un contexte de tension diplomatique entre le Mali et la France.

Les nouvelles autorités de Bamako, qui accusent Paris d’ « abandon en plein vol » dans la lutte contre les groupes jihadistes, se sont opposées au maintien des opérations de soutien de Barkhane au profit de la mission onusienne.

Pour la junte issue du coup d’Etat de mai 2021 contre le président de la transition qu’elle avait elle-même installé neuf mois plus tôt après le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta, « il est tout aussi indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique ».

Ligue des champions d’Afrique: Le Wydad de Casablanca étrille le club nigérian Rivers United FC (6-0)

Le club marocain du Wydad de Casablanca (tenant du titre) s’est qualifié pour la phase de groupes de la Ligue des Champions d’Afrique de football, après sa large victoire face à la formation nigériane de Rivers United FC par 6 buts à 0, dimanche soir à Casablanca, en match retour du 2e tour préliminaire.Les buts de la rencontre ont été marqués par Ayoub El Amloud (32è), Yahya Jabrane (44è et 69è, s.p.), Bouly Sambou (49è, 56è) et Hamid Ahadad (90è).

Le club nigérian, qui a terminé la rencontre à dix après l’expulsion de son gardien de but Mutawakilu Seidu (39è), s’était imposé en match aller par 2 buts à 1.

Avec ce succès, les clubs marocains engagés sur la scène africaine ont réalisé un carton plein, après la qualification la veille du Raja de Casablanca à la phase de poules de la ligue des champions grâce à sa victoire, sur la pelouse du même terrain, par 1 but à 0 face à l’ASN Nigelec du Niger (victoire du Raja à l’aller 2-0).

En Coupe de la CAF, l’AS FAR a validé facilement son billet pour le 2è tour préliminaire additionnel de la compétition, en battant la formation guinéenne d’Ashanti Golden Boys (1-0).

Le club militaire s’était largement imposé en match aller à domicile (4-0).

De son côté, la Renaissance de Berkane a atteint le prochain tour de la Coupe de la CAF, après sa victoire (2-0) face à Kwara United FC du Nigeria.

Le club Orange a réussi ainsi à renverser la vapeur après sa défaite (3-1), à l’aller à Lagos.

Holberton School : un nouveau CEO pour développer le réseau d’écoles en Afrique

Précédemment COO de Holberton School et Co-fondateur de 42, Florian Bucher prend aujourd’hui la tête du réseau d’écoles Holberton School. Le nouveau CEO se donne pour objectif d’accroître le nombre d’établissements en Afrique et de positionner Holberton School comme le leader mondial de la formation informatique.Depuis le 1er octobre 2022, Florian Bucher a pris la direction d’Holberton School, le réseau d’écoles spécialisé dans la formation des développeuses et développeurs informatiques de haut niveau partout dans le monde. Fondé dans la Silicon Valley, les établissements Holberton School sont présents en Afrique depuis 2019, à Tunis (Tunisie), à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Tripoli (Libye). 

Convaincu qu’une alternative au système éducatif actuel est nécessaire et possible, Florian Bucher reprend le projet entrepris par Julien Barbier depuis 2015, en Californie. Le nouveau CEO ambitionne de renforcer le niveau de compétences techniques, mais aussi sociales et comportementales des développeuses et développeurs formés au sein des écoles Holberton School existantes et de toutes celles qui seront créées.

“Notre engagement envers les étudiants de nos campus en Afrique est de leur garantir une formation de qualité “Made in Silicon Valley” ; c’est-à-dire un enseignement qui est identique à celui de nos autres établissements dans le monde, à Tulsa, Paris ou Tunis. La mission du réseau Holberton est de promouvoir l’éducation et la formation comme leviers de développement économique et social. Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’accompagner les personnes qui font le code d’aujourd’hui et qui participent à la construction du monde de demain.”, déclare Florian Bucher.

Ancien élève d’Epitech, Florian Bucher est fort d’une expérience internationale considérable dans le domaine de la Tech et de l’éducation. Précédemment, Florian était CTO de Ionis Institute of Technology (EPITECH, EPITA), avant de co-fonder 42 en 2013. Il a rejoint Holberton en tant que COO, en 2020.

Depuis sa création et avec 24 campus dans le monde, dont trois sur le continent africain, Holberton School a réussi le pari de proposer des formations de très haut niveau à plus de 400 étudiants en Afrique et plus 3500 dans le monde. Les programmes d’excellence sont créés par des experts de la Silicon Valley. Parmi ceux-ci, le cursus Machine Learning, dont les contenus ont été approuvés et validés par Oleksandra Fedorova, ML software engineer chez Google. Les formations du réseau Holberton School répondent ainsi aux attentes et exigences techniques et interpersonnelles des plus grandes entreprises mondiales. En témoigne l’important réseau d’alumni constitué d’entrepreneurs et d’ingénieurs présents chez Google, Meta, Nvidia, et d’autres géants de la tech internationale.

Aujourd’hui, Holberton School a pour ambition d’accélérer son développement tout en assumant sa responsabilité sociétale dans la formation des talents de l’IT. D’ici 2025, le réseau espère doubler le nombre d’établissements physiques, en s’appuyant sur des partenaires locaux et internationaux de plus en plus nombreux.

Biographie de Florian

Diplômé d’Epitech, où il était administrateur système et réseau pendant ses études. Florian Bucher débute sa carrière en 2006, en tant qu’ingénieur télécom pour EDIS, puis Wengo, puis Thomson Telecom.

En 2009, il devient CTO de Ionis Institute of Technology, l’un des plus grands réseaux d’écoles supérieures d’Europe, qui comprend les prestigieuses écoles EPITA et EPITECH.

En 2013, Florian Bucher co-fonde, avec Xavier Niel, l’école de code française 42, qui jouit aujourd’hui d’une réputation d’excellence internationale.

En 2020, il rejoint Holberton en tant que COO, avant de reprendre la tête du projet en 2022.

Depuis 2005, Florian a toujours été engagé auprès de sa communauté, en tant que bénévole pour de nombreuses associations comme le Samu Social, la Croix-Rouge et les sapeurs pompiers.

A propos de Holberton School HQ 

Avec ses programmes de haute qualité, créés et pensés dans la Silicon Valley, le réseau d’écoles Holberton School forme les talents de la Tech de demain, grâce à une méthodologie disruptive, collaborative et pratique. Depuis le lancement de sa première cohorte en 2016, à San Francisco, plus de 3500 étudiants ont rejoint Holberton School dans ses 24 campus à travers le monde (5 en Europe, 13 en Amérique, 3 en Afrique, 1 au Moyen Orient et 2 en Océanie). Holberton School opère également en marque blanche ou en franchise afin de rendre l’éducation de haute qualité accessible à tous, partout.

Sénégal : pouvoir et opposition préparent activement la présidentielle 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le début mouvementé de la tournée nationale de l’opposant Ousmane Sonko et la restructuration de l’Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.Walf Quotidien indique que l’opposant Ousmane Sonko a été « stoppé net » au premier jour de sa tournée nationale entamée dimanche 16 octobre au département de Mbour, à près de 80 km de Dakar. Son convoi a essuyé des tirs de « grenades lacrymogènes » de la gendarmerie, qui invoque le motif de l’attroupement non autorisé après avoir reçu une réquisition du préfet de la localité.

« Sonko accentue la pression » politique, analyse le journal qui explique que c’est « un moyen pour lui de faire face aux menaces de procès qui sont agitées » et qui pourraient empêcher au leader du parti Pastef de se présenter à la présidentielle de 2024. « Vous pouvez m’arrêter, me taper, mais ce que je dois faire, mes droits, je les exercerai », a-t-il dit, fou de rage, aux gendarmes qui ont « gazé » sa caravane à Joal, le village natal du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), rapporte Vox Populi.

Peu avant l’entame de sa tournée nationale, Ousmane Sonko a participé, en sa qualité de maire de Ziguinchor (sud), à la « mise en place du Réseau des élus locaux de l’opposition en parallèle à l’Association des maires du Sénégal (AMS) », l’organe officiel qui regroupait jusque-là les chefs des collectivités territoriales du pays, constate Sud Quotidien.

Forte des nombreuses localités qu’elle a gagnées au sortir des élections municipales de janvier dernier, l’opposition a mis en place le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) et porté Ousmane Sonko à sa tête. « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’Etat central », précise le radical opposant du président Macky Sall.

Ainsi, devant la percée de l’opposition, l’Alliance de la République (APR) ne veut pas se laisser faire. Selon Vox Populi, le parti présidentiel « relance ses activités et va placer 1,5 million de cartes de membres » à la disposition des militants et sympathisants. De nouveaux comités seront aussi montés dans le cadre d’un « programme trimestriel défini et centré sur la remobilisation des militants », ajoute le journal.

Les Echos indiquent que « Macky décide de restructurer son parti » même si la candidature à l’élection présidentielle de 2024 du président sénégalais, élu pour la première fois en 2012, n’est pas certaine face à la polémique installée autour du sujet depuis plusieurs mois par les acteurs de l’opposition et de la société civile.

En revanche, Macky Sall va faire face à l’opposition de son ex-Premier ministre Aminata Touré, d’après Le Quotidien qui indique que la « traque des proches » de la nouvelle députée qui pense également à 2024 sera bientôt lancée. « La révolte de Mimi Touré expose dangereusement tous ses proches. Ceux qui sont connus ou qui ont exprimé de la compréhension ou de la sympathie par rapport à l’attitude de l’ancienne Première ministre courent le risque de perdre bientôt leur poste », prédit le journal.

Toutefois, la concernée semble ne pas s’en faire dans Tribune où elle aborde même d’autres sujets comme le projet de loi d’amnistie de faits liés à la condamnation d’hommes politiques d’envergure du pays tels que Khalifa Sall et Karim Wade. « Aminata Touré parle de deal entre Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS) » de son prédécesseur à la tête de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000 – 2012), également père de l’ex-puissant ministre Karim Wade.

Le discours royal commenté par la presse marocaine

Le discours adressé vendredi par le Roi Mohammed VI au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, est largement commenté par la presse marocaine parue ce lundi.+L’Opinion+ écrit que dans les prochaines années, la priorité absolue de toute politique publique sera la préservation et la valorisation des ressources hydriques, expliquant que ce nouveau cap a été tracé par le Roi Mohammed VI dans son discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne.

La volonté royale est de placer la question de l’eau au cœur de toute action gouvernementale, de toute stratégie sectorielle, de tout projet public, en résumé de toute vision d’avenir, relève l’éditorialiste.

Il s’agit d’une nouvelle étape dans le développement du pays, au même titre que l’INDH lancée par le discours royal du 18 mai 2005, ou la valorisation du capital immatériel souhaitée par le Souverain lors du discours du 30 juillet 2014, constate-t-il.

En affirmant dans son discours qu’ « il est essentiel de garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs », le Souverain interpelle directement le ministère de l’Equipement et de l’Eau, en charge du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, et qui doit devenir un département transversal dans le dispositif gouvernemental, estime-t-il.

L’autre chantier est la révision de la tarification de l’eau, relève-t-il, soulignant que le coût de l’eau doit surtout être assumé par les principaux consommateurs, comme les grands agriculteurs ou les industriels

+L’Economiste+, quant à lui, indique que “le discours royal a montré la voie” sur deux dossiers stratégiques, qui sont l’investissement et l’eau.

Sur l’investissement, le Roi a fixé un nouveau cap, avec des objectifs chiffrés et un calendrier précis. Ainsi, le Souverain a souligné la nécessité de “mobiliser 550 milliards de DH d’investissements et créer 500.000 emplois à l’horizon de 2026”, rapporte le quotidien.

Dans le domaine du stress hydrique, le gouvernement, comme la classe politique, dispose désormais d’une feuille de route claire, constate-t-il, soulignant que le Maroc, face au changement climatique, est appelé à faire preuve d’imagination et à mettre en place des solutions innovantes, tout en accélérant la politique des barrages.

Même tonalité chez +Assahra Al Maghribia+, qui estime que, comme à l’accoutumée, et avec toute la clarté requise, SM le Roi a fait une description exhaustive de la réalité tout en appelant à “une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale”.

Sur le thème de l’investissement, le Roi a affirmé qu’ “aujourd’hui, nous misons sur l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs”, ajoute le quotidien.

Dans le même ordre d’idées, +Al Alam+ écrit qu’autant le discours royal a défini, d’une manière claire, les conditions objectives des politiques se rapportant à l’eau, autant il a souligné la nécessité d’un “traitement diligent” de la problématique de l’eau dans toutes ses dimensions.

Dans ce discours, le Souverain a affirmé que l’état actuel des ressources hydriques “nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens” et “exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle”.

Il a également souligné que le Maroc se trouve désormais dans une situation de stress hydrique structurel et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes, ajoute le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le discours royal a été consacré à deux thématiques aujourd’hui cruciales que sont l’investissement et le stress hydrique.

C’est l’illustration que la donne climatique et environnementale avec toutes ses facettes est devenue un des paramètres déterminants de l’économie, explique la publication.

Et cela conforte aussi le Maroc dans ses choix faits depuis plusieurs années en matière de transition énergétique, de gestion des ressources naturelles, d’économie verte et de durabilité, estime-t-il.

La FAO appuie la Côte d’Ivoire à l’atteinte de la souveraineté alimentaire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) développe actuellement au profit du pays des systèmes hors sol du Tilapia et appuie la production rizicole.Cette année, la 42ème édition de la Journée mondiale de l’alimentation, qui se tient le 16 octobre 2022, a pour thème : « Ne laisser personne de côté – Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous ». La FAO veut appuyer les Etats à l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans un contexte de conjoncture économique mondiale. 

La célébration de l’édition 2022 marque également le soixante-dix-septième (77e) anniversaire de la création de la FAO. En Côte d’Ivoire, l’institution met œuvre le programme Fish4ACP, financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes. Le pays a été sélectionné pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. 

La FAO essaie à travers ce programme, qui a démarré en 2020 puis lancé en 2021, de promouvoir de nouveaux systèmes qui sont productifs. Outre l’élevage sous forme d’étang, le plus pratiqué, elle appuie le pays dans des solutions innovantes en vue de son autosuffisance.  

 Le pays célèbre l’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation dans un contexte marqué par de profonds défis de sécurité alimentaire dus aux contrecoups de la pandémie de Covid-19 et le changement climatique, aggravés par les conflits armés, en particulier la guerre en Ukraine.

Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations. Des projets conduits avec l’aide des partenaires ont permis à la Côte d’Ivoire de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition des populations.

La Côte d’Ivoire s’engage dans la production de semences

En vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire, le gouvernement ivoirien s’engage à ouvrir de nouveaux sentiers de développement agricole, notamment en matière de production de semences de qualité et d’engrais au niveau local.Le pays qui veut également réaliser des infrastructures de maîtrise de l’eau, de transformation et de commercialisation, compte par ailleurs sur ses partenaires pour continuer les sentiers déjà ouverts en vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

Dans un message, à l’occasion de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kouassi Adjoumani, a fait observer que cette journée intervient dans un contexte marqué par la crise russo-ukrainienne et le changement climatique.

« Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations », a-t-il souligné.  

La situation nutritionnelle, dira-t-il demeure « préoccupante avec des taux élevés d’enfants souffrant de retard de croissance et présentant une malnutrition aiguë ». La malnutrition constituant un véritable problème de santé publique pour le pays avec des conséquences sur le développement économique, l’éducation et la santé.

« L’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation appelle donc à la solidarité et à l’action globale mondiales en faveur du renforcement de la résilience des pays et à mieux aller de l’avant pour la transformation structurelle de notre système productif, afin de parvenir à un développement durable et à la souveraineté alimentaire en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.  

Cette transformation structurelle a déjà été actée avec la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA), qui se veut l’unique cadre harmonisé de l’ensemble des interventions dans le secteur agricole.

La mise en œuvre du PNIA II, avec l’appui de l’ensemble des partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire, permet aujourd’hui de constater un niveau satisfaisant de disponibilité alimentaire au niveau national.

Cependant, les efforts de développement du secteur agricole doivent être poursuivis de façon soutenue, car la Côte d’Ivoire reste encore dépendante des importations pour couvrir ses besoins principaux en produits de base tels que le riz, l’oignon, la viande et le poisson, a-t-il relevé.

Des partenaires techniques et financiers, en particulier la FAO, le PAM, et le FIDA, accompagnent le gouvernement ivoirien. Les projets conduits avec l’aide de des partenaires ont permis de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition de des populations.