La Cédéao a-t-elle gagné la partie face aux putschistes ?

Les juntes militaires au Mali, au Burkina Faso et en Guinée ont accepté une transition de deux ans après un bras de fer avec la Cédéao.La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’entend pas se plier face aux putschistes de la région. Au moment où certains appellent à sa réforme, l’institution régionale travaille à mettre fin à l’épidémie de coups d’Etat, cinq au total, qui a touché, en l’espace de deux ans, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.

Le président en exercice de l’institution régionale, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, qui a lui-même failli être renversé en février dernier dans une tentative de putsch, avait évoqué cinq mois plus tard à Paris, en France, l’idée de la création d’une « force anti-putsch », sans toutefois en dévoiler les modalités concrètes.

Toutefois, la Cédéao a réussi à imposer un agenda de deux ans aux juntes militaires malienne, burkinabè et guinéenne. Mais ces dernières ont gagné beaucoup de temps avant d’accepter de s’aligner sur les 24 mois exigés par la Cédéao.

Au Mali, où le président Ibrahim Boubacar Keïta a été évincé en août 2020 par un groupe de militaires dirigé par le colonel Assimi Goïta, les autorités de transition avaient présenté un calendrier de cinq ans, suscitant une réaction indignée de la Cédéao qui a sanctionné le pays par un embargo entre janvier et juillet 2022. Le pouvoir malien a été obligé de revenir sur sa décision puisque le colonel Goïta allait signer en juin un décret pour fixer à 24 mois la durée de la transition, « à compter du 26 mars 2022 », avec en perspective l’organisation des élections en février 2024.

Des putschistes qui tiennent parole ?

En visite à la mi-octobre à Bamako, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, constate que les autorités maliennes tiennent jusqu’à présent leurs promesses d’organiser les élections présidentielle et législatives à date échue. « Je vais répéter ce que j’ai dit au Mali, à savoir que jusqu’à présent, d’après ce que nous avons pu vérifier, le gouvernement intérimaire malien tient son engagement de respecter le calendrier convenu pour les élections en 2024 », a affirmé la diplomate américaine.

Au Burkina, un pays du Sahel victime comme le Mali de la violence jihadiste, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a dirigé en janvier 2022 le commando qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré. S’il s’était accordé avec la Cédéao de mener une transition « raisonnable (…) de 24 mois à compter du 1er juillet 2022 au 1er juillet 2024 », M. Damiba ne restera que huit mois comme chef de la junte burkinabè. Victime à son tour d’un coup d’Etat mené par le capitaine Ibrahim Traoré, âgé de 34 ans, il est contraint à la démission dimanche 2 octobre avant de se réfugier à Lomé, au Togo.

Dès sa prise du pouvoir, le jeune capitaine burkinabè s’est engagé à respecter la durée de la transition conclue avec la Cédéao par son prédécesseur. Après avoir été désigné chef de l’Etat lors des Assises nationales organisées du 14 au 15 octobre dans la capitale Ouagadougou, Ibrahim Traoré a signé la Charte de la transition de 21 mois, « à compter du 2 octobre 2022 ». Il respecte ainsi ses engagements d’un retour des civils au pouvoir en juillet 2024 à l’issue d’une élection présidentielle.

Menacée de sanctions par le président en exercice de la Cédéao, la Guinée est rentrée tardivement dans les rangs. En effet, la junte qui dirige ce pays depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé, a accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans en lieu et place des trois ans prévus. « Dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois », se réjouissait en octobre dernier l’organisation régionale dans un communiqué.

La sécurité, l’autre défi de la Cédéao

Toutefois, le chef de la junte guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya, a précisé que ce calendrier prendrait effet à compter du 1er janvier 2023, soit un peu plus de deux ans après sa prise du pouvoir. La Cédéao n’a pas validé cette décision unilatérale de Conakry. Le calendrier devrait être présenté au prochain sommet de l’organisation régionale, prévu avant la fin de l’année, « pour son approbation afin de déclencher sa mise en œuvre », affirme la Cédéao.

Traitée de « syndicat de chefs d’Etat » par une partie de l’opinion publique ouest-africaine, la Cédéao est appelée à se réformer par d’autres pour mieux prendre en compte les aspirations des peuples ouest-africains surtout au point de vue sécuritaire. En effet, le contexte géopolitique dans la région est marqué par la percée des groupes jihadistes et des réformes constitutionnelles contestées dans certains pays dont l’objectif est de permettre au président sortant de se maintenir au pouvoir. Selon plusieurs observateurs, ces situations expliquent la survenue des coups d’Etat ces deux dernières années au Mali, au Burkina en Guinée.

« Fondamentalement, il me semble que la Cédéao ne doit pas simplement s’intéresser aux aspects politiques. Elle doit aussi s’impliquer dans la sécurisation du territoire. Sur ce point, il n’y a pas jusqu’à présent d’indications claires de la part des organes de la Cédéao pour montrer qu’en tant qu’organisation régionale, comme elle l’avait fait pour le Liberia et la Sierra Leone, elle s’implique vraiment militairement dans la recherche de la paix et la sécurité au Burkina Faso. Si cela ne se fait pas, il va être maintenant difficile d’exiger à ces militaires d’organiser des élections dans » des délais raisonnables pour un retour des civils au pouvoir dans leurs pays respectifs, explique à APA Ibrahima Kane, spécialiste des questions régionales.

Mobilisation record de fonds pour l’autoroute Lagos-Abidjan

La Banque africaine de développement (BAD) annonce avoir obtenu des ressources importantes pour cette infrastructure, en cours de réalisation.« Lors du Forum virtuel sur l’investissement en Afrique, qui s’est tenu en mars de cette année, nous avons obtenu 15,6 milliards dollars (plus de 10.350 milliards Fcfa) d’investissements pour la construction de l’autoroute Lagos-Abidjan », a dit mercredi le président de la BAD, Akinwumi Adesina, à l’ouverture de la 3è édition de Africa Investment forum qui a lieu à Abidjan du 2 au 4 novembre 2022.  

Le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, a fait savoir que « cette autoroute, qui assure 75% des échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest, contribuera à stimuler la croissance, le commerce et les investissements dans toute la région ».

A l’occasion de ce forum qui a réuni plus de 1.500 participants, M. Adesina a déclaré qu’« aujourd’hui, le président Ouattara, le président Akufo-Addo et le président Talon discuteront de l’emplacement du secrétariat du projet, alors que nous le mettons en route ».

Durant ces trois jours, « nous aurons répertorié plusieurs projets prêts à être investis pour vous, investisseurs », a-t-il lancé, avant d’ajouter que ceux-ci vont des énergies renouvelables à l’hydroélectricité, en passant par les infrastructures gazières, les chemins de fer, les routes et le transport maritime.

Le portefeuille de projets comprend également les secteurs de l’agriculture, de la santé, de l’exploitation minière, de la fabrication d’engrais, des infrastructures portuaires et les transports urbains verts, ainsi que le sport, le logement urbain et les fonds d’investissement privés.

« Nous avons des investissements ciblant les entreprises dirigées par des femmes », a-t-il fait savoir.

« Les analyses de Moody’s sur les défauts de paiement des investissements en infrastructures sur 14 ans montrent que l’Afrique a le taux de défaut de paiement le plus bas du monde (5,5 %), comparé à l’Amérique latine (12,9 %), l’Asie (8,8 %), l’Europe de l’Est (8,6 %), l’Amérique du Nord (7,6 %) et l’Europe de l’Ouest (5,9 %) », a-t-il fait observer.

M. Adesina a soutenu que « l’Afrique n’est pas aussi risquée » comme pensent des investisseurs, soulignant que « la perception n’est pas la même que la réalité ». L’objectif de Africa Investment Forum est de faire en sorte que « les investissements atterrissent en Afrique comme un avion sur une piste d’atterrissage lisse ».

Plus de 100 milliards de dollars (plus de 66.000 milliards Fcfa) de deals transactionnels attendus à ce forum, organisé par la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la Côte d’Ivoire.  

Ouverture à Abidjan de Africa Investment Forum 2022

Plus de 100 milliards de dollars (plus de 66.000 milliards Fcfa) de deals transactionnels sont attendus à ce forum, organisé par la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la Côte d’Ivoire.Cette rencontre a enregistré la participation de trois chefs d’Etat, notamment celui du Ghana Nana Akufo-Addo, du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, de l’Éthiopie Mme Sahle-Work Zewde, des chefs de gouvernement, des bailleurs de fonds et des promoteurs de projets.

Ouvrant l’édition 2022 de Africa Investment Forum, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire Meyliet Tiémoko Koné, a relevé que les pays africains connaissent des chocs extérieurs dus à la crise de Covid-19 et au conflit russo-ukrainien.

Cela, dira-t-il, a entraîné de lourdes conséquences économiques, financières et sociales. En outre, les Etats africains subissent durement les effets de la hausse des coûts du pétrole et du fret avec des difficultés d’approvisionnement en produits de base.

« La présence des chefs d’Etat et des gouvernements à cette rencontre, aux côtés des différents investisseurs africains et internationaux, est une des preuves de notre détermination à créer ensemble un environnement économique favorable à la réalisation des investissements nécessaires pour accélérer la transformation du continent africain », a-t-il ajouté.

« Après les deux premières éditions qui ont permis d’identifier un portefeuille de transactions respectivement à 46,9 milliards de dollars US et 67,7 milliards de dollars US, nous espérons franchir la barre de 100 milliards de dollars lors de cette 3e édition », a déclaré M. Meyliet Koné.   

« Le Forum sur l’investissement en Afrique génère des investissements extraordinaires pour l’Afrique. En quatre ans, depuis le début du Forum en 2018, il a permis de mobiliser 110 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour l’Afrique », a précisé le président de la BAD, Akinwumi Adesina.

A ce forum, « nous concluons des accords et des deals transformationnels », a indiqué M. Adesina, évoquant « le financement titrisé de 600 millions de dollars pour soutenir le Conseil du cacao du Ghana, (ce qui) a aidé le Ghana à augmenter sa production de cacao d’un million de tonnes métriques, avec des infrastructures d’entreposage et de transformation du cacao ».

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a lancé un message aux investisseurs, soutenant que c’est vrai qu’il y a des difficultés et des contraintes, mais il y a des opportunités à saisir et l’Afrique représente un grand dividende démographique qu’il faudrait prendre en considération.     

Pour sa part, la présidente de l’Éthiopie Mme Sahle-Work Zewde, a appelé à changer le regard sur l’Afrique qui est vue comme un continent où sévit la faim et la pauvreté, faisant remarquer que les lignes bougent en termes d’investissements et de développement économique. 

L’édition 2022 de Africa Investment Forum qui se tient du 2 au 4 novembre sur les bords de la lagune Ebrié, intervient après celle de 2018 et 2019 en Afrique du Sud. Ces trois éditions se sont tenues en présentielle, selon les organisateurs qui indiquent qu’une rencontre en ligne a eu lieu lors de la crise de Covid-19. 

Zimbabwe : les ressortissants menacés d’expulsion d’Afrique du Sud exonérés de droits de douane

Le gouvernement zimbabwéen a renoncé aux droits d’importation sur les effets personnels de milliers de Zimbabwéens menacés d’expulsion de l’Afrique du Sud voisine, en attendant l’expiration de leurs permis de travail spéciaux l’année prochaine, a déclaré mardi, la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa.Plus de 189.000 Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud sont dans l’incertitude depuis que les autorités de Pretoria ont annoncé en novembre 2021 ont annoncé leur volonté de mettre fin aux permis d’exemption du Zimbabwe (ZEP) d’ici au 31 décembre 2022. La date limite a ensuite été reportée à la fin du mois de juin 2023.

La ministre zimbabwéenne de l’Information, Monica Mutsvangwa a déclaré que les Zimbabwéens de retour au pays seraient autorisés à ramener tous leurs biens en franchise de droits, notamment les véhicules.

« Le gouvernement zimbabwéen a publié des directives et des règlements pour les résidents de retour qui comprennent un véhicule en franchise de droits et aucune limite aux biens personnels », a confié la ministre aux journalistes à la fin de la réunion hebdomadaire du Cabinet.

Les ZEP, qui ont été introduites en 2009, ont permis aux Zimbabwéens de travailler en Afrique du Sud sans obtenir les permis de travail normaux qui sont délivrés aux autres ressortissants étrangers.

L’expiration prochaine des ZEP signifie que les Zimbabwéens doivent alors justifier leur séjour par d’autres formes d’autorisation de séjour.

Pour obtenir un permis de travail, les Zimbabwéens doivent s’adresser au ministère sud-africain de l’Intérieur et prouver qu’ils possèdent une compétence particulière qui n’est pas disponible dans le pays.

Mme Mutsvangwa a déclaré que les autorités de Harare avaient engagé le gouvernement sud-africain à assurer une coordination lors des expulsions de l’année prochaine.

Elle a ajouté que le gouvernement avait mis en place un comité interministériel chargé de coordonner le transport et la logistique, la sécurité, la documentation, le soutien à la réintégration, la mobilisation des ressources, l’information et la communication, ainsi que la santé et l’éducation.

Sénégal : la police prend ses dispositions avant l’audition de Sonko

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur l’audition, jeudi au tribunal de Dakar, de l’opposant Ousmane Sonko, poursuivi depuis début 2021 dans une affaire de viols contre une jeune masseuse.En prélude à l’audition d’Ousmane Sonko, prévue jeudi 3 novembre devant le doyen des juges Oumar Maham Diallo, « les forces de l’ordre bunkerisent Dakar », constate L’AS. La convocation de l’opposant suivie de son arrestation en mars 2021 avait mis le pays à feu et à sang. Les autorités ne veulent plus voir cela cette fois, voilà pourquoi elles ont pris les devants.

« L’Etat ne badine pas », note de son côté Vox Populi, évoquant un « branle-bas de combat » dans l’audition du leader du parti Pastef, accusé depuis près de deux ans par la masseuse Adji Sarr de viols et menaces de mort. « Après la police, la gendarmerie se met en ordre de bataille » là où « les sapeurs-pompiers prennent des dispositions particulières spéciales », souligne le journal, indiquant que la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) met aussi en place sa stratégie pour soutenir l’un de ses principaux leaders.

« Yewwi ramasse ses forces ; Yewwi serre les coudes », notent ainsi Vox Populi et Walf Quotidien, précisant que les leaders de cette principale coalition de l’opposition sénégalaise feront face à la presse ce mercredi, veille de l’audition de leur camarade, maire de Ziguinchor et classé troisième à l’élection présidentielle de 2019 avec plus de 15 % des suffrages.

Mais quelle que soit l’issue de l’audience de Sonko au tribunal de Dakar, « le mandat de dépôt ne serait pas envisageable » pour lui, affirme dans L’Observateur le professeur Babacar Niang, agrégé des Facultés de droit et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. S’avançant dans son hypothèse, il explique que « le classement sans suite (est) une décision agitée (dans ce dossier), mais dépassée ». Le journal précise en même temps que « le risque de chaos ne profite ni au leader de Pastef ni au pouvoir ».

L’Observateur s’entretient également avec le chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général Papa Souleymane Sarr, sur les moyens de défense du Sénégal face aux menaces sécuritaires dans un contexte géopolitique marqué par l’avancée des groupes djihadistes dans la sous-région.

« Le Sénégal dispose d’une puissance de feu adéquate pour neutraliser efficacement les menaces aériennes et terrestres. La position du Sénégal verrouille une possible avance des menaces terroristes vers l’ouest », rassure le général Sarr.

Le débat sur la subvention du gaz butane et la réforme des entreprises publiques au menu des quotidiens marocains

Le débat sur la subvention du gaz butane, dont la levée éventuelle provoque déjà des remous, et les enjeux de la réforme des entreprises publiques sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde sur une éventuelle levée de la subvention du gaz butane, écrit que selon certaines estimations, 40% des bonbonnes de gaz écoulées sur le marché vont aux agriculteurs et que ce n’est pas la récente sortie rassurante de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui a clairement signifié que la décompensation n’est pas prévue pour 2023, qui parviendra à dissiper les craintes des Marocains.

Ceci en dépit du fait que les Marocains sont de plus en plus conscients que la politique de subventions des produits de première nécessité profitait plus aux grands consommateurs et aux riches, qu’au petit peuple, relève le journal.

D’où la nécessité d’une approche spécifique, individualisée et plus humaine en matière de décompensation, à même de répondre aux réalités du vécu marocain. Car sinon, priver certaines catégories de la population de leur pain quotidien, serait une catastrophe sociale qu’il faudra un jour ou l’autre compenser, souligne-t-il.

+L’Economiste+ estime que des « bombes », comme le dossier de la décompensation du gaz butane, risquent de faire beaucoup de dégâts.

Car, en l’absence d’explications officielles, les fake news prennent le relais, une option dangereuse dans un contexte de crise, estime la publication.

Les ménages, dont les bourses sont déjà crevées par les hausses des prix, craignent le pire, d’autant que le climat d’incertitude au niveau mondial alimente ces suspicions, constate-t-il.

Le déficit de communication doit être comblé, car, en période de crise, communiquer permet de limiter le doute et les spéculations, et de montrer que la situation est prise au sérieux, soutient-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui revient sur les enjeux de la réforme des entreprises publiques, écrit que le sujet des entreprises publiques revient avec force dans le débat sur le projet de loi de finances pour 2023, car ces entreprises étant par excellence le bras économique de l’État, leur performance pèsera encore plus lourd dans la balance à un moment où la pression budgétaire se fait de plus en plus grande.

En 2023, le gouvernement donnera probablement et logiquement un net coup d’accélérateur en ciblant les secteurs les plus prioritaires comme l’énergie, les infrastructures comme les ports, aéroports, autoroutes ou encore le transport, note l’éditorialiste.

La réforme des entreprises publiques n’est pas seulement dictée par la nécessité d’optimisation des moyens et des investissements, souvent lourds, mais aussi et surtout par des impératifs de cohérence et de rationalisation de l’intervention publique, estime-t-il.

Mariatou Koné pour une coopération des systèmes éducatifs africains

La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, professeur Mariatou Koné a pris part ce mardi 1er novembre 2022 par visioconférence à un forum académique sur l’avenir des stratégies d’enseignement à la lumière des développements actuels.Cette activité qui se tient au siège de l’Organisation du Monde Islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) à rabat, au Royaume du Maroc vise à promouvoir le dialogue et à présenter diverses visions et perspectives sur l’avenir des stratégies d’enseignement à l’ère moderne.

Représentant la Côte d’Ivoire à ce forum académique, la ministre Mariatou Koné a appelé à une mutualisation des expériences, une coopération solide entre les systèmes éducatifs et des partenariats stratégiques dynamiques pour soutenir l’écosystème numérique dans chaque pays.

« Je voudrais rappeler à votre bienveillante attention que le monde entier a été mis à rude épreuve par la pandémie de la Covid-19 », a dit la ministre Mariatou Koné à l’endroit des participants, au cours de son intervention, faisant cas des impacts de la crise sanitaire mondiale sur les systèmes éducatifs.   

« Au-delà de ses impacts sur nos systèmes éducatifs, cette crise sanitaire mondiale aura eu le mérite de confirmer le rôle et la valeur de l’éducation pour outiller et transformer les hommes et les femmes afin d’assurer le développement durable de nos sociétés », a-t-elle soutenu.  

La ministre a fait savoir que « les systèmes éducatifs ont été astreints à se réinventer non seulement pour assurer le droit à l’éducation avec l’utilisation de l’outil numérique, mais aussi pour réquisitionner leurs trajectoires au regard des défis mondiaux ».

Poursuivant, elle a souligné l’intensité des dialogues sur la nécessité d’un plus grand engagement de l’ensemble des parties prenantes pour un développement transformationnel de l’éducation en adéquation avec les mutations du monde.

Elle a évoqué les recommandations du Sommet mondial sur la transformation de l’éducation convoqué par le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, en septembre dernier ainsi que lors de la triennale de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA).

Tout ceci conforte la Côte d’Ivoire, selon la ministre, dans le choix qu’elle a fait d’initier un dialogue participatif et inclusif autour de l’école ivoirienne : les États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA).

Burkina : Visite du capitaine Ibrahim Traoré à Bamako

Comme son prédécesseur, le capitaine Ibeahim Traoré a réservé son premier déplacement à l’étranger au Mali.

Le capitaine Ibrahim Traoré effectue, ce mercredi 02 novembre 2022, une visite de travail et d’amitié à Bamako, informe une note du Ministère malien des Affaires étrangères, reçue à APA.

Son avion atterrira à 15h et décollera à 17h40 de l’aéroport international Président Modibo Keita Senou. Le ministre Abdoulaye Diop a « convié les chefs de missions diplomatiques » au pavillon présidentiel de l’aéroport pour les « cérémonies protocolaires à l’arrivée et au départ » de l’hôte du jour.

Du côté du Burkina, c’est silence radio. « Ce n’est pas encore confirmé sinon il y aurait eu un communiqué », insiste un officier proche du nouvel homme fort.

Dans tous les cas, ce sera la première sortie officielle à l’étranger, du capitaine Ibrahim Traoré depuis sa designation comme président du Faso, à l’issue des assises nationales, vendredi 14 octobre 2022. Son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, avait également effectué sa première visite officielle à Bamako, en septembre dernier. L’ancien président de la transition avait rencontré le colonel Assimi Goïta avec qui il avait discuté de la nécessité pour leurs deux pays d’oeuvrer ensemble pour vaincre les groupes jihadistes qui déstabilisent le Sahel central depuis plusieurs années. 

Membre du Centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques, Windata Zongo, estime qu’après le départ de Bamako du G5 Sahel, « il y a désormais la nécessité [pour le Burkina] de créer un cadre bilatéral [avec le Mali] afin de rendre les opérations de lutte contre le terrorisme plus efficaces » aux frontières entre les deux pays.

Les groupes jihadistes attaquent régulièrement les positions des armées des deux pays et se servent de l’un ou de l’autre comme bases arrières. Aussi, les frontières sont le théâtre d’affrontements entre groupes djihadistes rivaux. 

Côte d’Ivoire : les prix du carburant maintenus

Les prix de l’essence et du gasoil pour le mois de novembre 2022 restent inchangés.Le prix du litre de l’essence avait connu une hausse en octobre, passant de 735 Fcfa à 775 Fcfa, soit une augmentation de 40 Fcfa. Celui du gasoil était également en hausse de 40 Fcfa, passant de 615 FCfa à 655 Fcfa. 

Le prix du pétrole lampant, resté inchangé depuis juillet, a connu aussi un relèvement en octobre, passant de 645 Fcfa le litre à 685 Fcfa, soit un accroissement de 40 Fcfa. Pour le mois de novembre 2022, il reste également inchangé, selon une note officielle de la direction générale des hydrocarbures.

Les prix du gaz butane ont été maintenus sur la période du 1er au 30 novembre 2022. La bouteille de 6 Kg demeure à 2.000 Fcfa et celle de 12,5 Kg à 5.200 Fcfa. La bouteille de 15 Kg est cédée à 6.965 Fcfa, celle de 17,5 Kg à 8.125 Fcfa, la bouteille de 25 Kg à 11.610 Fcfa et la bouteille de 28 Kg à 13.000 Fcfa.

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés mensuellement conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international.

AP/APA

Le Sommet arabe à Alger démarre ses travaux

La 31e session du Sommet arabe a démarré ses travaux, ce mardi à Alger, sous le signe de l' »unification des rangs arabes ».Plusieurs dirigeants arabes ont fait le déplacement à Alger pour prendre part à ce Sommet arabe, à l’instar du présidenjt égyptien, Abdelfattah Al-Sisi, du président des Iles Comores, Azali Assoumani, du président de l’Etat de Palestine, M. Mahmoud Abbas, du président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes Al-Menfi ou encore le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani. Le Roi Mohammed VI ne participe pas à ce Sommet, il est représenté par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Annoncée depuis plusieurs semaines via des médias étrangers, la participation du Souverain marocain n’a finalement pas eu lieu.

Le Sommet d’Alger, qui se tient après une absence de plus de trois ans en raison de la pandémie de Covid-19, se fixe l’objectif de parvenir à un consensus sur plusieurs dossiers et défis auxquels est confronté la nation arabe. Il ambitionne d’impulser une nouvelle dynamique à l’action arabe commune, notamment en ce qui concerne plusieurs dossiers, dont la cause palestinienne qui occupe une place centrale à l’ordre du jour de cette session.

Cette réunion se tient aussi dans un contexte très complexes marqué notamment par la continuité des conflits dans plusieurs pays arabes, les répercussions persistantes de la pandémie de Covid-19 et les impacts de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire et énergétique.

Les dirigeants arabes discuteront également des développements de la situation en Libye, au Yémen et en Somalie, de la solidarité avec le Liban et du soutien à la paix et au développement au Soudan et en Somalie, entre autres questions.

Le Sommet arabe débattra aussi de l’ingérence turque en Irak, de l’ingérence iranienne dans les affaires internes des Etats arabes, du respect de la souveraineté des États, de la sauvegarde de la sécurité nationale arabe et la lutte contre le terrorisme, des dangers de l’armement nucléaire israélien pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, ainsi que de plusieurs dossiers économiques et sociaux, outre le soutien aux réfugiés et aux personnes déplacées en Irak et dans les pays arabes.

Il est également prévu que la Ligue arabe présente au Sommet une stratégie pour la sécurité alimentaire à la lumière des défis imposés par la crise ukraino-russe sur les pays arabes.

Plusieurs pays arabes dépendent en effet des deux pays en conflit, la Russie et l’Ukraine, à plus de 60% pour obtenir leurs importations de céréales, outre le fait que le déficit alimentaire arabe oscille entre 35 et 45 milliards de dollars malgré l’existence de potentiels dans la région arabe, que ce soit en termes de ressources en eau, de géographie ou de diversité climatique qui permettent aux pays arabes d’atteindre une augmentation du pourcentage d’autosuffisance dans la plupart des produits alimentaires.

Maroc/Culture : le CCM décidé à promouvoir l’industrie cinématographique

Le Centre du cinématographique marocain (CCM) vient de tenir son conseil d’administration sous la présidence du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, et avec la participation des organisations professionnelles du cinéma.Au début de ce Conseil, le ministre a souligné que le gouvernement est déterminé à poursuivre la réforme du secteur cinématographique conformément à une vision moderniste qui vise à faire passer le cinéma d’un service purement culturel à un vecteur de développement économique.

A cet égard, le ministre a ajouté que parmi les réformes entreprises par le gouvernement durant l’année en cours figure le relèvement de 20% à 30% du pourcentage du soutien public accordé aux œuvres cinématographiques et audiovisuelles étrangères tournées au Maroc, afin d’accroître la compétitivité et d’attirer investissements étrangers actifs dans ce domaine.

Ces réformes ont également porté sur la révision de l’arrêté conjoint relatif à l’accompagnement à la numérisation, à la modernisation et à la construction de salles de cinéma, en y incluant des amendements qui favoriseraient le processus de création de nouvelles salles et complexes de cinéma qui permettraient aux producteurs de films, notamment marocains, de disposer de nouveaux espaces pour promouvoir leurs œuvres cinématographiques.

Le ministre a souligné que l’objectif du projet de création de 150 salles de cinéma dans les maisons de la culture, que le ministère travaille en partenariat avec le ministère de l’Économie et des Finances et le Centre cinématographique marocain (CCM) pour le mettre en oeuvre, s’inscrit dans le cadre de la diffusion de la culture cinématographique et créer un public de cinéma dans les régions qui ne disposent pas de salles de cinéma.

Pour sa part, le directeur par intérim du CCM a qualifié de « positif » le bilan cinématographique durant l’année 2021 et la moitié de 2022, malgré, selon lui, les contraintes que le secteur a fait face au regard de l’état d’urgence sanitaire, soulignant que la production cinématogreaphique ne cesse d’augmenter et la production étrangère réalise un chiffre d’affaires important devant atteindre 1 milliard de dirhams à la fin de cette année.

 Il a rappelé que le CCM à mis en œuvre un programme intégré de transition numérique afin de numériser l’ensemble des services rendus à ses usagers, dans le cadre de la simplification et de l’accélération des démarches administratives et de l’accompagnement du dynamisme des investissements dans tous les pôles de l’industrie cinématographique.

Les organisations professionnelles du cinéma ont exprimé leur volonté de participer à la dynamique de réforme que connaît le secteur, que ce soit au niveau législatif, réglementaire ou procédural, appelant à réfléchir à des solutions pour favoriser la promotion de la cinéma en augmentant le nombre de salles de cinéma et en recherchant un mécanisme pour obliger les distributeurs et les exploitants à programmer des films marocains, et rationaliser les festivals de cinéma en leur établissant un classement annuel.

Enfin, le Conseil d’administration a approuvé le bilan du CCM pour l’année 2021 et la moitié de 2022, ainsi que les rapports d’audit comptable et financier du Centre.

Sommet arabe : Le Conseil marocain de la presse dénonce les pratiques « répressives » des autorités algériennes

Des journalistes marocains ont été empêchés de couvrir le 31e sommet de la Ligue arabe, prévu les 1 et 2 novembres à Alger. En effet, les autorités algériennes ont refusé d’autoriser la délégation marocaine, composée d’une équipe de journalistes d’accéder au territoire algérien pour couvrir l’évènement, Le Conseil marocain de la presse, l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs et l’Union générale des journalistes arabes ont condamné ces agissements.Ainsi, le Conseil National de la Presse (CNP) a envoyé une lettre au Secrétaire Général de la Ligue Arabe, Ahmed Abou Ghiel dénonçant ce qui est arrivé à la délégation marocaine qui s’est rendue en Algérie afin de couvrir les travaux du sommet arabe 2022, et lui demandant par ailleurs, d’intervenir en urgence pour exiger aux autorités de ce pays de permettre à la délégation marocaine d’accomplir son devoir professionnel. 

Le Conseil a également adressé un message similaire aux ambassadeurs des pays arabes au Maroc les informant que la délégation des journalistes marocains qui s’est rendue en Algérie afin de couvrir les travaux du Sommet arabe 2022, a été empêchée d’entrer sur le sol algérien et abusée de surcroit par les autorités d’accueil dudit sommet ; ceci, en totale contradiction avec les traditions diplomatiques et avec ses obligations envers la Ligue Arabe, qui sont censées être respectées par ce pays hôte. 

La délégation de journalistes marocains, qui s’est rendue en Algérie dans le cadre de son devoir professionnel, a subi divers types d’abus et de désagréments, bien qu’elle ait pris toutes les dispositions administratives mises en place par les autorités de ce pays. Malgré cela, elle a été confrontée, depuis son arrivée à l’aéroport de la capitale algérienne, à la répression systématique. En effet, la délégation a été retenue arbitrairement à l’aéroport d’Alger pendant de longues heures, sans aucune justification légale, ses équipements techniques de captage ont été confisqués, et les accréditations lui permettant de couvrir les travaux du sommet ne lui ont pas été remises, à date d’aujourd’hui, et ce, sans oublier le traitement désenchanté et l’attitude provocatrice, des employés de l’aéroport et de la police algérienne.

Le Conseil National de la Presse constate avec stupeur et désarroi que ces pratiques répressives et intimidantes sont devenues redondantes et systématiques, de la part des autorités algériennes, à l’égard des journalistes marocains. Faut-il le rappeler, il y a à peine quatre mois, l’État Algérien avait expulsé des journalistes marocains, qui étaient en mission pour couvrir les Jeux méditerranéens d’Oran, sous prétexte qu’ils sont des espions et des agents de renseignement. 

Le CNP dénonce ces pratiques « systématiques » et « préméditées » par l’État Algérien, soulignant que ses agissements « contredisent les principes les plus élémentaires de la liberté de la presse et des médias tels qu’ils sont mondialement reconnus ». 

De son côté, l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME) a annoncé avoir recueilli les témoignages et déclarations de journalistes faisant partie de la délégation officielle marocaine, dans lesquels ils relatent les souffrances qui leur ont été infligées pendant plus de six heures, ainsi que les formes abjectes de traitement subies de la part des différents services sécuritaires algériens, bien que les journalistes aient fourni tous les documents, données et cartes attestant de leurs identités.

Les autorités algériennes ont refusé l’accès à la délégation marocaine via une ligne aérienne directe, souligne un communiqué de l’ANME, précisant que les journalistes marocains ont été contraints de voyager par avion en transitant par Paris pour arriver à Alger, en vue de s’acquitter de leur devoir professionnel, avant d’être soumis à ce qui ressemble à une détention arbitraire, leur déniant le statut de journaliste, les dépossédant de leurs matériels et de leurs caméras et les autorisant à accéder au territoire algérien en tant que simples voyageurs ordinaires et non en tant que professionnels des médias.

Face à ces nouveaux agissements « odieux », qui se sont reproduits pour la deuxième fois en l’espace de trois mois avec des délégations médiatiques marocaines, l’ANME fait part de sa « condamnation de ce comportement qui témoigne de l’absence d’un État civil dans ce pays, attaché à la liberté de la presse, d’expression et de mouvement des journalistes pour qu’ils puissent rapporter les informations en toute indépendance ».

L’ANME dénonce le traitement policier et de renseignement excessif auquel ont été exposés les collègues de la première chaine de TV marocaine en les obligeant à rentrer au Maroc sans pouvoir assurer la couverture des travaux d’un Sommet arabe auquel participe pourtant le Maroc, ajoutant que cette attitude « dévoile la vraie nature du slogan colporté par le gouvernement algérien pour ce Sommet, à savoir le bon voisinage et l’unification des peuples et des pays arabes, qui n’est en fait qu’une pure allégation, les militaires ne supportant plus d’accueillir des journalistes, et encore moins s’ils sont marocains ».

Pour sa part, l’Union générale des journalistes arabes a condamné la manière dont les autorités algériennes ont traité l’équipe de journalistes de la télévision marocaine.

Il a aussi condamné la manière dont les autorités algériennes ont traité la délégation de presse d’«un pays frère» la contraignant à quitter le territoire algérien sans pouvoir assurer la couverture du Sommet de la ligue arabe, prévu demain, mardi 1er novembre.

Pour l’Union générale des journalistes arabes, il est indispensable de respecter les journalistes et de leur permettre d’exercer librement leur mission, et ce, conformément aux lois et coutumes internationales, explique le communiqué.

Secteur hydrique, social et énergie éolienne au menu des quotidiens marocains

Le secteur de l’eau, les enjeux des aides directes prévues pour les pauvres et le potentiel de l’énergie éolienne au Maroc, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Economiste+ souligne la nécessité d’insuffler à l’industrie nationale de l’eau, un secteur vital pour le Maroc, la même dynamique qui avait permis de faciliter l’investissement et créer le mastodonte automobile. « Le besoin est urgent et les programmes sont là », estime le quotidien.

A l’instar de l’automobile ou de l’aéronautique, il faudra s’employer à créer un écosystème autour de cette ressource qui se raréfie, afin de renforcer l’autonomie du Maroc et pourquoi pas vendre son savoir-faire à l’étranger.

Expertise dans la construction des barrages, 3.500 km de côtes, compétences dans les énergies renouvelables et la gestion de l’eau… Tous les ingrédients sont là pour réussir ce pari.

Cela permettrait au Maroc de se positionner comme leader sur le continent dans l’industrie de l’eau et du dessalement, estime-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que les premiers jalons d’un système d’aides directes ciblées sont en train d’être posés, à savoir le Registre national de la population et, surtout, le Registre social unifié.

Ce sont là les deux outils indispensables à la mise en œuvre à l’avenir d’un dispositif d’aides directes efficace, c’est-à-dire bénéficiant aux catégories de la population qui en ont véritablement besoin, constate le journal.

Car le système de la subvention «anonyme» et aveugle, indexé sur le produit au lieu de la personne, a montré depuis longtemps ses limites, et son insoutenabilité économique est encore plus exacerbée avec une conjoncture, semblable à celle d’aujourd’hui, marquée par les flambées de cours mondiaux et la pression sur les finances publiques, relève-t-il.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ rapporte que l’énergie éolienne représente près de 13,4% du total de la capacité installée au Maroc. Mais malgré les potentialités de cette filière, le Maroc ne compte qu’un seul projet en autoproduction, il s’agit du parc éolien Lafarge à Tétouan. 

Le projet de loi 82.21 relatif à l’autoproduction d’énergie électrique, actuellement en discussion au Parlement, devrait encourager à investir davantage dans cette énergie. Cependant, d’autres freins persistent, notamment en ce qui concerne l’accès au foncier et les autorisations nécessaires au déploiement d’un parc éolien. Les autorités locales peuvent également contribuer au développement de ce chantier, en fluidifiant les démarches administratives, bête noire des investisseurs.

Plus d’un an d’actions de Healthy Heart Africa contre l’hypertension

Depuis son lancement en 2021, le programme a permis d’identifier plus de 27.000 mesures de pression artérielle élevée et plus de 6.000 diagnostics confirmés d’hyperpression.Healthy Heart Africa (HHA) est un programme innovant d’AstraZeneca qui s’attaque à l’hypertension (pression artérielle élevée) et au fardeau croissant des maladies cardiovasculaires (MCV) sur le continent africain.

Ce programme soutient les systèmes de santé locaux en sensibilisant aux symptômes et aux risques de l’hypertension, et en proposant une éducation, un dépistage, un traitement à bas prix (le cas échéant) et un contrôle. Healthy Heart Africa est actuellement actif en Afrique de l’Est et de l’Ouest.

Selon le Dr Allan Mackenzie, directeur des Affaires gouvernementales, développement durable mondial – accès aux soins de santé AstraZeneca, plus de 250.000 mesures de la pression artérielle ont été effectuées par le programme Healthy Heart Africa depuis sa mise en œuvre au Sénégal, en 2021.

« Nous espérons avoir un impact encore plus important à mesure que le programme se poursuit. », a déclaré le Dr Allan Mackenzie, directeur des affaires gouvernementales, développement durable mondial – accès aux soins de santé, AstraZeneca.

Le programme est présent dans les régions de Dakar, Thiès et Saint Louis. Ida Ndione, de Path au Sénégal, a dit qu’en soumettant la prise de la pression artérielle aux établissements de santé et à la collectivité, cela permet d’identifier les mesures de pression artérielle élevée au sein de la communauté.  

« Nous sommes satisfaits des résultats obtenus depuis le lancement du programme, mais nous aimerions encourager davantage de personnes à faire contrôler leur pression artérielle, afin qu’elles puissent connaître leur état et le surveiller », a-t-il lancé.  

Pour lui, « c’est un appel à tous, jeunes et vieux, à faire contrôler sa pression artérielle, car tout le monde peut être affecté par l’hypertension. ». Le programme est mis en œuvre en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’action sociale pour renforcer le système de santé par la prévention et le contrôle des Maladies cardiovasculaires (MCV).   

Le programme HHA contribue à la mise en place de systèmes de santé résilients pour les soins de santé liés à l’hypertension par la mesure gratuite de la pression artérielle, le renforcement de la prise en charge et des soins à travers la formation des prestataires de soins, ainsi que par la fourniture de matériels de sensibilisation sur l’hypertension, ses symptômes et ses facteurs de risque.  

Au Sénégal, Healthy Heart Africa (HHA) est mis en œuvre par le programme de soins de santé primaires et l’équipe des maladies non transmissibles de Path. Dans le pays, on estime que près de 30% de la population souffre d’hypertension, bien que la plupart du temps non traitée, avec un taux de contrôle de seulement 8%.

Considérée comme un tueur silencieux, l’hypertension ne présente aucun symptôme. Elle peut être évitée en faisant régulièrement du sport, en mangeant plus de fruits et légumes, en évitant le tabac et l’excès d’alcool, et en limitant les aliments riches en graisses saturées, entre autres facteurs de risque.

Le ministère de la Santé et de l’action sociale reconnaît l’importance d’étendre la Couverture maladie universelle et de développer des stratégies telles que le Plan national de développement sanitaire et social 2019-2028 qui met l’accent sur l’amélioration de l’accès équitable aux soins de santé pour tous.

Ce plan expose les défis que le ministère cherche à relever, notamment la nécessité de renforcer les soins de santé primaires ainsi que la promotion de la santé et la prévention. Healthy Heart Africa visant à être « durable », le programme travaille avec les parties prenantes locales pour élaborer des interventions basées sur des objectifs communs.   

« Notre partenariat avec le ministère de la Santé et de l’action sociale est important, car l’un de ses domaines d’intervention est de promouvoir la prévention sanitaire par le dépistage précoce de l’hypertension et la lutte contre la maladie », a soutenu Dr Allan Mackenzie.

Communément appelée pression artérielle élevée, l’hypertension est une maladie non transmissible (MNT) grave qui peut entraîner une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou une insuffisance cardiaque, ainsi que d’autres problèmes de santé. Elle est une cause majeure de décès prématuré dans le monde.

Le programme Healthy Heart Africa (HHA) est mis en œuvre dans neuf pays d’Afrique, dont la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, y compris Zanzibar.

Élection de Lula : une aube nouvelle pour les relations entre le Brésil et l’Afrique

Après quatre ans d’indifférence de Jair Bolsonaro, le retour aux affaires de Luiz Inácio Lula da Silva est globalement salué sur le continent noir.

Tel un phénix, Lula, 77 ans, renaît de ses cendres. Passé par la case prison d’avril 2018 à novembre 2019, le chef de file du Parti des Travailleurs (PT) a su reconquérir le cœur de ses concitoyens après avoir exercé deux mandats entre 2003 et 2010.

Dimanche 30 octobre, le socialiste a remporté d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle avec 50,90 % des suffrages valablement exprimés contre 49,10 % pour le président sortant Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite.

Depuis l’annonce des résultats, les réactions des dirigeants du monde affluent de partout, y compris de l’Afrique. Sur le continent noir, le triomphe de Lula da Silva a été singulièrement salué.

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, lui a adressé de « chaleureuses félicitations », non sans souhaiter « ses meilleurs vœux de réussite » à cette figure de la gauche en Amérique latine.

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a congratulé l’ancien syndicaliste « pour sa belle victoire » et promis d’œuvrer « pour des relations bilatérales solides et prospères entre le Brésil » et son pays.

« L’Afrique se réjouit de travailler avec le gouvernement brésilien sous la direction de M. da Silva », projette déjà le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour qui « le peuple brésilien a mené avec succès cette élection » à hauts risques.

L’engouement du continent africain, à travers ses dirigeants, n’est pas anodin. Dès son premier passage au sommet de l’État, « Lula da Silva a montré un intérêt assez particulier pour l’Afrique », explique l’écrivain et analyste géopolitique, Khalifa Mohamed Touré.

En effet, durant les huit années de sa présidence, Lula da Silva a visité pas moins de 27 pays africains dont le Sénégal. « Sa conception de l’économie  sociale fait des émules sur notre continent », souligne M. Touré qui s’attend alors à une redynamisation des relations africano-brésiliennes sur les plans diplomatique, économique et culturel.

Surnommé le « Trump des Tropiques », en référence à Donald, l’ancien président des États-Unis, Jair Bolsonaro n’a pas mis les pieds en Afrique pendant ses quatre années de présidence, privilégiant les pays de l’hémisphère nord. Pourtant, entre 2000 et 2010, les échanges commerciaux entre le Brésil et l’Afrique sont passés de 4 à 20 milliards de dollars.

Par conséquent, « le retour de Lula da Silva ne peut être qu’une bonne chose pour le continent africain », soutient Khalifa M. Touré. Toutefois, la troisième élection du septuagénaire dans ce grand pays sud-américain intervient dans un contexte de lutte d’influence des puissances mondiales en Afrique. « Il est vrai que le Brésil connaît depuis les années 90 un boom économique, devenant une puissance économique. Il peut jouer sa partition, mais il lui sera difficile de s’affirmer d’un point de vue diplomatique et d’être aussi présent que des pays comme la France, les États-Unis… », estime M. Touré.

Pour raviver la flamme presque éteinte entre son pays et l’Afrique, le président nouvellement élu pourrait néanmoins tirer profit de « l’affection que lui porte une certaine jeunesse africaine friande de liberté, de panafricanisme et d’éloignement par rapport à l’Occident », conclut cet analyste géopolitique.

Côte d’Ivoire : la CIE célèbre l’excellence en milieu scolaire

Neuf élèves ayant brillamment réussi à leur examen de fin de cycle primaire, secondaire et technique, ont été récompensés dans le cadre de la célébration du Prix national d’excellence CIE du meilleur élève 2022.L’évènement, marquant la 8e édition de ce prix national d’excellence de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), s’est déroulé lundi à Abidjan devant un parterre de personnalités, des acteurs de la communauté éducative et des parents d’élèves des lauréats.

« Ce moment marque également d’une pierre blanche l’engagement constant de notre entreprise, aux côtés de l’Etat, à encourager l’ardeur et la persévérance au travail, spécifiquement en milieu scolaire », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko.    

Les lauréats sont des élèves qui se sont brillamment illustrés en étant les meilleurs nationaux aux examens à grand tirage, organisés en 2022 par le ministère ivoirien de l’Education nationale et celui de l’Enseignement technique.

L’édition 2022 est le 8ème acte de cette aventure lancée depuis 2015. M. Ahmadou Bakayoko a assuré de l’engagement de son entreprise à pérenniser ce qui lui permet de plus que jamais de réaffirmer sa vocation d’entreprise citoyenne.  

Ces neufs nouveaux élèves primés portent à 305, depuis 2015, le nombre de lauréats du prix en huit éditions, aussi bien au niveau régional qu’au cours des célébrations du Prix national d’excellence de l’entreprise.

Pour cette édition, les élèves lauréats ont eu pour mentor le professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du Centre national de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), la première agrégée en cancérologie de Côte d’Ivoire et d’Afrique de l’Ouest Francophone. Et ce, pour encourager ces élèves à la culture de l’effort.

M. Eloi Noël Kouassi, le représentant de la ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a déclaré que la ministre de tutelle, marraine de la cérémonie, est « attachée à la question de l’excellence et de la qualité ».   

A l’endroit des lauréats, il a dit de la part de leur marraine, qu’« au moment où tous sont rassemblés autour de vous pour célébrer votre savoir-faire et savoir être, nous avons à cœur de vous manifester notre admiration et nos félicitations chaleureuses (…) persévérez donc dans l’effort ».

Pour sa part, le représentant du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, M. Zakaria Berté, a félicité M. Ahmadou Bakayoko et ses collaborateurs pour les efforts, tout en encourageant ces élèves à l’effort dans un monde très compétitif.

« La quête d’une économie compétitive passe par une jeunesse nombreuse, bien formée. Il est donc bon de susciter l’effort, de réguler ses faiblesses et l’audace d’apprendre à exprimer sa subjectivité créatrice pendant des années d’études », a-t-il poursuivi.

Un chèque factice a été octroyé aux différents lauréats : CEPE (400.000 Fcfa); BEPC (500.000 Fcfa). Pour les différentes séries du baccalauréat, chaque lauréat a reçu 1 million de Fcfa : BAC A ; BAC B; BAC C; BAC D ; BAC E ; BAD F et BAC G.

Les lauréats ont en outre obtenu d’autres récompenses, telles qu’une télévision de 50 pouces, une plaque, une médaille, un kit de la compagnie, un bon d’achat de librairie. Ce prix qui est une reconnaissance du mérite, vise à primer et valoriser les meilleurs élèves du pays.

Burkina : Hommage aux victimes de l’insurrection populaire, 08 ans après

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambela a déposé une gerbe de fleurs en la mémoire des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat de septembre 2015, aux pieds du monument aux héros nationaux à Ouagadougou.

Les événements d’octobre 2014 avaient abouti à la chute de l’ancien président Blaise Compaoré, après 27 ans de règne. Quant à ceux de septembre 2015, ils ont fait échec au putsch du Général Gilbert Diendéré, fidèle du président Compaoré. 37 personnes avaient été tuées et plus de 625 autres blessées au cours des deux événements politiques du pays.

Représentant le président Ibrahim Traoré, le Premier ministre a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes, avant de procéder au dépôt de gerbes de fleurs au pied du monument, suite à l’épellation, par ordre alphabétique, des noms des victimes, devant le monument des héros nationaux.

En dehors des membres du gouvernement, des autorités coutumières et religieuses, des blessés et des parents de victimes ont pris au cérémonial. Huit ans après les faits, les doléances sont les mêmes et ils ont exhorté les militaires au pouvoir depuis le coup d’Etat du 30 septembre dernier contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, à avoir un regard sur leur « situation qui traîne » selon eux.

« Nous avons attendu depuis maintenant huit ans. Il y a eu des promesses, des décrets qui ont été signés pour aider les blessés à recouvrer la santé, mais rien n’a été fait », se désole Dramane Ouédraogo, Président d’honneur des blessés de l’insurrection populaire. Il précise que depuis 2015, des blessés ont été evacués pour des soins de santé plus appropriés à l’étranger et n’ont plus bénéficié de suivis après leur retour. « Ceux qui ont été soignés au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou sont dans l’impossibilité de poursuivre les soins, parce qu’il y a un désintéressement total de l’État concernant ces choses. Nous sommes déçus », déplore M. Ouédraogo.

Blessé lors des évènements d’octobre 2014, Constant Bassolé appelle l’équipe du Capitaine Ibrahim Traoré à agir pour lui permettre de recouvrer totalement la santé. « L’Etat doit nous prendre en charge comme il se doit. S’il ne le font pas, ils ont failli. Et ceux qui viennent d’arriver si eux aussi, ils ne le font pas, ils ont eux aussi failli à leur mission. Nous, nous voulons être soignés », estime M. Bassolé.

Dans une déclaration, l’Unité d’action syndicale (UAS), le principal regroupement syndical a exigé « la lumière sur les auteurs et commanditaires des tirs contre les manifestants des 30 et 31 octobre 2014, la vérité et la justice sur les crimes économiques et de sang, la sécurisation des populations, la prise de mesures sérieuses contre la vie chère, l’arrêt des atteintes aux droits et acquis des travailleurs et le respect des décisions de justice ».

Une dizaine de personnes, dont le général Gilbert Diendéré et le général Djibril Bassolet, ancien chef de la diplomatie burkinabè, ont été condamnés à des peines de 10 à 20 ans de prison dans le cadre du coup d’État manqué de septembre 2015.

Quant au procès de l’insurrection populaire, il n’a pas encore eu lieu.

RAM renforce son engagement en faveur de la durabilité environnementale

La compagnie marocaine de l’aviation civil,e Royal Air Maroc (RAM) a annoncé, lundi, rejoindre la communauté des compagnies aériennes qui adhèrent au programme d’évaluation environnementale de l’Association Internationale du Transport Aérien – IATA- (IEnvA).Il s’agit d’une « étape importante sur la voie de la durabilité pour la compagnie nationale dont la mobilisation pour la responsabilité environnementale est reconnue et consacrée par plusieurs labels », indique la RAM dans un communiqué parvenu à APA.

Ce nouvel engagement a été pris avec l’IATA lors d’une réunion de signature qui s’est tenue récemment à Abu Dhabi en marge de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Compagnies Aériennes Arabes (AACO).

L’IATA, qui regroupe quelque 290 compagnies internationales (dont la compagnie marocaine) soit 83% du trafic aérien total, joue un rôle clé pour l’élaboration d’une politique globale de l’industrie du transport aérien sur des sujets critiques, souligne le communiqué, précisant que la question de la durabilité environnementale est une de ces problématiques majeures d’actualité.

Le programme IEnvA – IATA Environmental Assessment – est un système d’évaluation indépendant conçu pour évaluer et améliorer la gestion environnementale des compagnies aériennes. Mis en œuvre de façon volontaire par les opérateurs, ce programme est fondé sur le principe de respect des obligations environnementales et un engagement d’amélioration continu de leur processus de management en la matière.

L’IEnvA est un un outil clé pour les compagnies aériennes, les services de maintenance des appareils, mais aussi de restauration à bord et d’assistance au sol, visant à atteindre la durabilité dans tous les domaines des opérations aériennes et au sol.

Le programme identifie l’impact et les risques environnementaux et il fournit les outils pour accompagner la compagnie dans le cadre de sa politique environnementale. Cela va des émissions de CO2 jusqu’à l’utilisation de plastiques à usage unique, en passant par le traitement des déchets des cabines et la lutte contre le trafic d’espèces protégées pouvant être transportées de façon illégale à bord des appareils.

Le système d’évaluation est fondé sur la norme de gestion environnementale ISO14000. Sa mise en œuvre complète peut prendre entre six et dix-huit mois, aboutissant à un examen final. Tous les deux ans, le processus est audité par des experts tiers indépendants et la compagnie aérienne est ensuite certifiée IEnvA.

« Pour Royal Air Maroc, déjà engagée dans une démarche volontariste de responsabilité environnementale, l’IEnvA constituera un outil supplémentaire pour renforcer ses efforts et les confirmer à travers une certification d’envergure internationale », affirme le communiqué.

La compagnie s’est ainsi dotée d’un Comité Environnement chargé du suivi de tous ses projets liés au management environnemental. De nombreuses initiatives ont été réalisées dans différents domaines : économie d’énergie, gestion des déchets, lutte contre le stress hydrique, achats responsables, etc.

Royal Air Maroc est signataire de la Charte Qualit’Air auprès de la Fondation Mohammed VI pour l’Environnement visant à suivre et réduire son impact carbone. La compagnie œuvre également avec son écosystème dans le cadre de l’Objectif NZE 2050 pour la recherche de solutions SAF (Sustainable Aviation Fuel).

« L’adhésion de Royal Air Maroc à IEnvA souligne son engagement à améliorer les pratiques de gestion environnementale de l’entreprise et la durabilité en général », a déclaré Kamil Alawadhi, vice-Président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient lors de la cérémonie de signature.

« Nous sommes très heureux que RAM se soit associé à l’IATA sur cette thématique et nous lui faisons confiance pour travailler avec elle afin de progresser davantage. La durabilité environnementale est un défi existentiel pour l’ensemble de l’industrie du transport aérien. L’IATA est fière de travailler avec sa compagnie membre pour introduire des pratiques de gestion environnementale de classe mondiale dans l’industrie aéronautique », a ajouté M. Alawadhi, cité dans le communiqué.

« Il s’agit d’une étape de plus, dans l’amélioration de nos pratiques liées à la responsabilité sociale et environnementale de notre compagnie et nous resterons très actifs au sein de l’association internationale pour contribuer à faire progresser notre industrie sur une problématique véritablement cruciale », a souligné, pour sa part, Hamid Addou, Président Directeur Général de Royal Air Maroc.

Le développement durable est au centre des ambitions de développement de toute l’industrie aéronautique et du transport. L’engagement Zéro émission nette d’ici 2050 est ambitieux mais réalisable. Les compagnies aériennes et les autres acteurs de l’industrie doivent disposer des bons outils pour soutenir l’objectif global d’une industrie neutre en carbone.

Marrakech abrite une conférence internationale sur la transformation digitale

La ville de Marrakech va abriter, les 09 et 10 novembre, une conférence internationale sur le thème « Transformation digitale: entre régulation et compétitivité », à l’initiative du Conseil de la concurrence.Organisée en partenariat avec l’Agence nationale de réglementations des télécommunications (ANRT) et l’Agence de développement du digital (ADD), cette conférence connaîtra la participation des représentants des instances de gouvernance, des acteurs socio-économiques, des institutions et des organisations internationales et régionales concernées par les questions que soulèvent la transformation digitale, ainsi que des experts et des spécialistes des problématiques y afférentes, indique le Conseil de la concurrence.

« Le choix de cette thématique réside dans le fait que la révolution numérique nous place face à des changements dont l’ampleur se reflète à différents niveaux, notamment au niveau du fonctionnement des marchés, tant en termes d’approvisionnement que de demande, de prix ou de modes de paiement. Elle offre donc de nouvelles opportunités tant à l’entreprise qu’au consommateur. Cependant son impact pose de nombreux défis dont de nouvelles structures de marchés et réglementations, ainsi que de nouveaux modèles économiques », explique la même source.

A cet effet, les travaux de cette rencontre mettront en exergue les avancées réalisées et les défis à relever dans ce domaine stratégique. Ce partage de bonnes pratiques contribuera à concevoir une gouvernance économique en phase avec les intérêts des citoyens, des entreprises et des Etats.

Le DG des Opérations de la BM entalme mardi une visite au Maroc

Le Directeur général des Opérations de la Banque mondiale (BM), Axel Van Trotsenburg, effectuera une visite au Maroc du 2 au 4 novembre 2022.Cette visite réaffirme «l’engagement de la BM à s’associer au Maroc en vue d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement pour tous ses citoyens, notamment face au changement climatique», indique la Banque mondiale dans un communiqué, indiquant qu’il s’agira du premier voyage d’Axel Van Trotsenburg au Maroc en sa qualité de Directeur Général.

Au cours de sa visite, le Directeur général des Opérations de la Banque mondiale rencontrera de hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé, des organisations de la société civile ainsi que des jeunes.

Il présidera également un évènement visant à initier un nouveau rapport de la Banque mondiale: le Rapport sur le Climat et le Développement du Maroc (CCDR), à l’Université internationale de Rabat (UIR), le 3 novembre 2022. 

 Ce rapport permet une nouvelle analyse du double défi climatique et de développement auquel le Maroc est confronté, et recommande des actions prioritaires qui lui permettront d’atteindre conjointement ses objectifs climatiques et de développement économique.

«Le Royaume du Maroc est un partenaire de longue date du Groupe de la Banque mondiale, et nous sommes heureux de soutenir ses efforts pour mener une action climatique tout en réalisant son programme de développement, notamment en mettant en œuvre des réformes structurelles. Le lancement du CCDR, juste avant la COP27, envoie un signal fort selon lequel, le climat et le développement peuvent être intégrés de manière à soutenir les priorités de croissance d’un pays», a déclaré Axel Van Trotsenburg, cité dans le communiqué. 

«Explorer l’impact des défis climatiques actuels, tout en poursuivant une relance à grande échelle est très pertinent pour le Royaume. Je me réjouis également qu’il accueille l’année prochaine, en 2023 à Marrakech, les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international», a-t-il également ajouté. 

Axel Van Trotsenburg sera accompagné de Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, et de Jesko Hentschel, Directeur de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte.

Le portefeuille actif actuel de la Banque mondiale au Maroc se compose de 24 projets évalués à 6,61 milliards de dollars américains. Au cours de la dernière année fiscale, l’institution a accordé un prêt record de 1,8 milliard de dollars. Il s’agit là de l’un des programmes les plus importants de la région.

Deux start-ups sénégalaises au Startupbootcamp Afritech 2023

Les potentiels bénéficiaires de ce programme d’accompagnement seront choisis parmi les cinq start-ups qui ont exposé leurs innovations ce lundi à Dakar.Startupbootcamp est un accélérateur de startups mondial qui aide les fondateurs technologiques en phase de démarrage à développer rapidement leur entreprise en leur offrant un accès direct à un réseau international des mentors, partenaires et investisseurs les plus pertinents de leur secteur.

La troisième cohorte de ce programme d’accompagnement des jeunes entreprises innovantes verra la participation de dix jeunes pousses africaines dont deux sénégalaises. Les candidats du pays de la Teranga ont exposé leurs projets ce lundi, à Dakar. Ceux-ci portent sur des solutions allant de la surveillance des fausses sceptiques à l’e-commerce en passant par la gestion de la santé et l’offre de mains d’œuvres qualifiées à travers une plateforme numérique.

« Une fois sélectionnés, les participants passeront trois mois à bénéficier d’un encadrement intensif dans le cadre de cours de maître dirigés par des experts et portant sur les principes fondamentaux de la mise à l’échelle, depuis le canevas du modèle d’entreprise jusqu’à la collecte de fonds, en passant par la méthodologie allégée », a expliqué Marie Kane, Program Success Manager à Startupbootcamp Afritech.

Les startups auront aussi accès à l’outil de coaching sur mesure de Startupbootcamp, la plateforme Accelerator Squared, qui dispose d’une bibliothèque complète de contenu, d’ateliers de groupe, de mentorat 1:1, de sessions de collaboration avec des entrepreneurs en résidence et de forums de discussion sur invitation seulement avec des fondateurs du monde entier.

« Les 10 startups du programme recevront également des avantages d’une valeur de plus de 750 000 dollars, notamment des crédits d’Amazon Web Services (AWS), Google Cloud Services et bien d’autres, ainsi qu’un investissement direct en espèces de 18 000 dollars », a indiqué Mme Kane.

Pour la première fois, le programme se déroulera en Afrique francophone, au Sénégal, et se terminera par une journée de démonstration hybride au cours de laquelle les fondateurs de startups présenteront leurs solutions novatrices à un large public composé de médias, d’investisseurs, de partenaires commerciaux et de parties prenantes du secteur.

La Cedeao table à Abidjan sur un écosystème de santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut, à travers le concept « Une seule santé », prévenir de nouvelles flambées et éradiquer les maladies zoonotiques, transmises aux hommes par les animaux.La Cedeao tient du 31 octobre au 2 novembre 2022, sur les bords de la lagune Ebrié, un atelier de validation de la stratégie régionale et du manuel de la gouvernance du mécanisme de coordination de l’approche Une seule santé.

Cette approche, selon le directeur pays de l’OMS en Côte d’Ivoire, Jean-Marie Vianny Yaméogo, vise à « considérer la santé comme une seule entité », car la santé humaine a un lien avec l’environnement et la santé animale, au regard des interactions.    

Il a fait observer que des maladies animales se retrouvent chez l’homme. Pour l’OMS, c’est de créer une quadripartite, comprenant l’Organisation mondiale de la santé animale, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’OMS et ONU Environnement.

De ce fait, devant un phénomène de santé publique, ces entités peuvent se retrouver pour identifier ensemble les différentes causes d’une maladie aux fins de voir le vecteur de la pathologie et le lien d’impact sur l’homme, tout en échangeant au niveau de cette plateforme, a-t-il dit.  

Au niveau de la Côte d’Ivoire, la plateforme « Une seule santé », pilotée par la Primature, regroupe plus de 11 ministères. M. Yaméogo a souligné qu’il y a, à l’instar de tous les pays de la Cedeao, un défi de coordination de ces entités y compris les laboratoires de santé humaine et de santé animale.

Le deuxième grand défi, c’est le financement, a relevé le directeur pays de l’OMS, soulignant que l’organisation pourra ainsi adresser efficacement les différentes problématiques. Le troisième défi, lui, concerne la collecte de données de qualité via une plateforme unique qui va fédérer ces données.

Ouvrant les travaux de l’atelier, le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a fait remarquer que « le concept Une seule santé est relativement nouveau depuis l’émergence des maladies touchant à la fois les humains et les animaux ».

« Ce concept appelle à la fois la mobilisation et la collaboration multisectorielle, notamment les secteurs de la santé humaine, la santé animale y compris la faune et la santé environnementale pour mieux coordonner à travers les plateformes nationales, prévenir et détecter » les maladies, a-t-il ajouté.

La commissaire aux Affaires économiques et à l’agriculture de la Cedeao, Mme Mansandjé Touré-Litse, a indiqué qu’il s’agit d’« une stratégie régionale qui cible les risques sanitaires à la source telle que l’approche Une seule santé qui s’avère nécessaire pour prévenir les conséquences sanitaires chez l’être humain plutôt que de les traiter ».

Cette stratégie, renchérira-t-elle, permet de garantir des populations animales en bonne santé et un environnement sain pour une population humaine en bonne santé, chose essentielle pour protéger la planète des risques associés aux maladies zoonotiques émergentes et existantes ».

Mme Stella Gaetani, la représentante du BMZ, une entité allemande chargée de l’aide au développement économique, qui appuie la Cedeao dans ce projet, a salué le changement de paradigme utilisant l’approche Une seule santé pour prévenir les maladies zoonotiques.

 

Trafic aérien : griefs des syndicats de l’Asecna

Le Bureau exécutif de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA) dénonce « un sabotage en cours des résolutions du Comité des ministres » de l’organisation à la suite de leur grève.Les syndicats sont mécontents de la direction générale de l’Asecna. Le bureau exécutif, dans un communiqué de presse, fait observer « la reconstitution des conditions délétères, dangereuses et anxiogènes ayant conduit à la grève généralisée de septembre 2022 ».  

Le bureau exécutif de l’union des syndicats des contrôleurs aériens estime que cela est dû « à l’initiative solitaire, belliciste et jusqu’au-boutiste du directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Monsieur Mohamed Moussa ».

« Depuis la réunion extraordinaire du Comité des ministres, organe suprême de l’ASECNA, tenue le lundi 17 octobre 2022, qui a (demandé) la restauration des contrôleurs aériens dans leurs droits légitimes à travers de pertinentes résolutions, l’on assiste à une déferlante vague de sanctions administratives sournoisement teintées contre ces derniers », note l’organisation syndicale.

L’USYCAA se plaint entre autres « des ponctions abusives sur les salaires du mois d’octobre 2022, le gel des congés et des ingérences administratives dans la gestion des structures et le choix des représentants des travailleurs », poursuit le communiqué de presse. 

Le bureau exécutif de l’organisation syndicale dénonce également des « affectations abusives en cours et sans motif valable, vers leurs pays d’origine, de (ses) vaillants camarades expatriés, aggravant ainsi dans les centres de contrôle, le sous-effectif qui est déjà criard ».

Au regard de ces faits, l’USYCAA « demande le rétablissement, sans délai, de tous les contrôleurs aériens expatriés dans leurs droits en instruisant l’annulation pure et simple des rapatriements en cours » et « interpelle les ministres membres du Comité de suivi sur l’existence d’un risque réel d’aggravation » de la situation.  

 Le Bureau exécutif de l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA a levé le jeudi 20 octobre 2022 son mot d’ordre de grève à la suite d’un préavis de grève réactivé le mardi 20 septembre 2022 et suspendu le samedi 24 septembre 2022.

L’Angola entame une médiation entre la RDC et le Rwanda

Le ministre angolais des Relations extérieures, António Téte, a rencontré le président rwandais Paul Kagame ce lundi après-midi.La rencontre entre les deux dirigeants intervient quelques jours après que les rebelles du Mouvdment du 23 mars (M24) ont pris le contrôle de plusieurs villes stratégiques dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon la présidence rwandaise, le haut diplomate angolais était porteur d’un message du président Jão Lourenço, qui préside actuellement la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Cette visite intervient après que le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, et Moussa Farki Mohamat, qui dirige la Commission de l’UA, ont exprimé leur soutien total à la feuille de route de Luanda visant à normaliser les relations entre la RDC et le Rwanda.

Les deux pays sont à couteaux tirés sur le plan diplomatique depuis que le groupe rebelle M23 a repris les combats contre les troupes congolaises dans l’Est du pays, près de la frontière rwandaise.

La Namibie veut tourner la page du génocide allemand

En 1904, les peuples herero et nama s’étaient battus contre l’occupation coloniale allemande.L’impasse dans laquelle se trouvent Windhoek et Berlin au sujet de l’indemnisation du massacre de plus de 90.000 Namibiens autochtones par des soldats allemands entre 1904 et 1908 met en évidence la politique de deux poids deux mesures au niveau international et l’ampleur de la brutalité coloniale.

La semaine dernière, le gouvernement namibien a annoncé qu’il avait repris contact avec les autorités allemandes en vue de revoir un accord conclu en mai 2021, aux termes duquel Berlin avait accepté de compenser les atrocités commises en fournissant une aide au développement à son ancienne colonie.

Dans le cadre de l’accord actuel, Berlin a proposé un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau.

Le pays européen a rejeté les appels des Namibiens à des réparations pour le génocide, l’ancien ministre allemand des des Affaires étrangères, Heiko Maas ayant déclaré en juin 2021 que l’aide financière offerte par son pays était volontaire et ne reposait pas sur une base juridique.

Sous la pression de l’opposition et des chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama, les autorités namibiennes veulent des réparations de plusieurs centaines de millions de dollars par an versées sur 40 ans.

Les Namibiens ont été irrités par l’«accord bon marché » conclu par leur gouvernement et les Allemands, comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et de prestations sociales versées aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949.

L’Allemagne avait annexé la Namibie en 1884 et l’avait ommée Afrique du Sud-Ouest allemande.

Au début de la colonisation, le peuple herero était économiquement et socialement plus puissant que les Allemands, car il possédait de grands troupeaux de bétail et des structures de leadership traditionnelles fortes.

Cependant, au fil du temps, les Allemands avaient commencé à instituer des lois et des politiques qui ont servi à miner et à opprimer la population locale.

Sécurité en RDC : Kagamé s’entretient avec Guterres

Le président rwandais et le Secrétaire Général des Nations Unies ont discuté par téléphone de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où les rebelles du M23 attaquent les principales villes.Le M23 gagne du terrain dans l’ex-Zaïre. Ce groupe rebelle, depuis ce week-end, occupe Rutshuru-centre, Kiwanja et se rapproche de Rumangabo, à environ 40 kilomètres de Goma.

Face à cette situation, la communauté internationale se mobilise. L’Union Européenne (UE), les États-Unis, l’Union Africaine (UA) ont exprimé leur inquiétude. Sur Twitter, le président Paul Kagamé a annoncé avoir échangé au téléphone avec António Guterres, le (Onu).

« Il y a quelques heures, j’ai eu une bonne discussion avec le Secrétaire Général des Nations Unies
sur le conflit en République démocratique du Congo. Les voies et moyens de désamorcer… et de résoudre les problèmes de manière pacifique sont à notre portée si on s’appuie sur les initiatives de paix de Nairobi (Kenya), de Luanda (Angola) et d’autres efforts internationaux. Nous n’avons qu’à nous engager à les appliquer », a écrit le chef de l’État rwandais.

En 2013, dans la capitale kenyane, un accord de paix avait été signé par le gouvernement de la RD Congo et le M23 (Mouvement du 23 mars). L’ancienne rébellion tutsie, reprochant notamment à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords paraphés le 23 mars 2009 prévoyant la réinsertion de ses combattants et la transformation du groupe en parti politique, a repris les armes fin 2021.

Kinshasa accuse Kigali de soutien actif aux rebelles du M23. De son côté, le Rwanda dément avant d’accuser la RDC – qui nie elle aussi – d’aider les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un mouvement de rebelles hutu rwandais, dont certains impliqués dans le génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda.

Afrique du Sud : nouveau chef pour les services de renseignement

Le chef de l’État Cyril Ramaphosa a nommé Imtiaz Fazel au poste d’Inspecteur général du renseignement pour un mandat de cinq ans, annonce ce lundi la Présidence sud-africaine.Imtiaz Fazel a sans nul doute le profil de l’emploi. Le nouveau patron des services de renseignement de l’Afrique du Sud fait partie des 25 personnes qui avaient participé à un appel à candidatures. Au terme de cette procédure, 12 d’entre elles ont été présélectionnées pour un entretien avec le Comité permanent pour le renseignement (JSCI, en anglais).

Par la suite, cet organisme a recommandé M. Fazel à l’Assemblée nationale pour une approbation aux deux tiers au moins. Après quoi, le président Cyril Ramaphosa a procédé à sa nomination comme Inspecteur général du renseignement.

Ce dernier « surveille et examine les opérations des services de renseignement, notamment l’Agence de sécurité de l’État, la division du renseignement de la Force de défense nationale et la division du renseignement criminel de la Police », a indiqué la Présidence sud-africaine.

À en croire cette source,  cette nomination prenant effet à compter de mardi montre « l’intérêt que Cyril Ramaphosa accorde au renforcement des capacités de l’État, notamment dans le secteur de la sécurité ». 

Titulaire d’un Master en Études de sécurité de l’Université de Pretoria, d’un diplôme d’Études supérieures en comptabilité de l’Université de Western Cape et d’une licence en Sciences comptables de l’Université d’Afrique du Sud, Imtiaz Fazel a notamment été chef des opérations du bureau de l’Inspecteur général du renseignement, Directeur Général adjoint de l’Agence de sécurité de l’État et Directeur Général par intérim au ministère des Travaux publics et des Infrastructures.

« Le président Ramaphosa présente à M. Fazel ses meilleurs vœux et lui apporte son soutien dans son rôle d’Inspecteur général des services de renseignement. Une fonction essentielle qui contribue à rendre le pays et le monde plus sûrs », a rapporté la Présidence sud-africaine.

Sénégal : vers l’audition d’Ousmane Sonko, la police en « état d’alerte »

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’audition prochaine d’Ousmane Sonko dans l’affaire de viols et menaces de morts contre la masseuse Adji Sarr.Bés Bi indique que le Sénégal est en « état d’alerte », faisant état de la « mobilisation des forces de l’ordre pour l’audition prochaine d’Ousmane Sonko », l’opposant poursuivi pour viols contre la jeune masseuse Adji Sarr. Sa convocation suivie de son arrestation en mars 2021 avait déclenché des violences rarement notées dans l’histoire du pays. N’empêche, « les troupes sont déployées à partir de ce mercredi » et « si le juge ordonne le renvoi en jugement, le leader du parti Pastef pourrait être placé sous mandat de dépôt », affirme le journal.

Le candidat classé troisième avec plus de 15% à l’élection présidentielle de 2019 sera « auditionné le jeudi 3 novembre », indique clairement le quotidien Les Echos dans sa Une, notant que les forces de sécurité sont « sur le qui-vive ». « Sauf changement, notre client sera entendu ce 3 novembre » au tribunal par le doyen des juges Maham Diallo, confirme dans Libération Me Bamba Cissé, avocat d’Ousmane Sonko qui poursuit sa tournée à Mbour, à environ 80 kilomètres de Dakar.

Au passage de son convoi dimanche soir dans ce département, des gens ont « hurlé le nom d’Adji Sarr » avant qu’une « bagarre musclée » ne s’en suive avec des « gros bras de Sonko ». Un « lot de blessés » a été enregistré à la suite de la rixe, rapportent Tribune et Les Echos.

Revenant sur l’audition imminente du chef de l’opposition, L’Observateur signale qu’un « gros malaise » couve dans les rangs de la police après « la fuite » d’un message radio sur la convocation d’Ousmane Sonko. En effet, « la note destinée aux commandants s’est retrouvée sur la place publique ».

Pour le commissaire à la retraite Cheikhna Keita, « le Sénégal est en danger » parce qu’il a désormais la confirmation « sur la machine subversive qui a infiltré l’ensemble des forces de défense et de sécurité » du pays. « Des faits ont permis d’établir que dans la police, la gendarmerie et l’armée, ces gens ont des taupes et peut-être même plus que des taupes », déplore-t-il dans le journal.

Le commissaire Cheikhna Keita est surtout connu au Sénégal pour les révélations qu’il a faites sur le réseau de trafic de drogue dans le pays alors qu’il dirigeait l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis). Malgré le travail qu’il a effectué, ce trafic est plus intense. En effet, Libération note que « la Douane frappe au cœur du cartel » après une « saisie record de drogue à Kidira », la dernière ville sénégalaise avant d’entrer au Mali. Le journal explique qu’un « contrôle de routine de deux agents sur un camion malien a conduit à la saisie de 300 kilogrammes de cocaïne d’une contrevaleur de 24 milliards F CFA ».

En dehors de ces sujets, le débat autour de l’éventuelle troisième candidature du président Macky Sall en 2024 préoccupe les Sénégalais. Toutefois, l’historien Mamadou Diouf, professeur à l’Université Columbia des États-Unis, « récuse Macky Sall » sur la « tentation du troisième mandat ». « Cette question a été définitivement réglée par les résultats des dernières Législatives », souligne le professeur Diouf dans Sud Quotidien, alertant que « le Sénégal va plonger dans une crise en cas de 3ème candidature ».

Mali : À Ménaka, le Gsim veut laver l’affront de Talataye

À Ménaka, dans l’Est du Mali, des groupes islamistes armés s’affrontent à nouveau.La guerre fratricide entre jihadistes au Sahel se poursuit. Depuis 48 heures, de nouveaux affrontements opposent dans la région de Ménaka, dans l’Est du Mali, des combattants du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) à leurs « frères ennemis » de l’État islamique au Sahel (EIS). « Des affrontements entre Jnim et daech signalés cet après-midi au Sud-Ouest d’Insinsnane », écrit sur twitter le 29 octobre Fahad Ag Almahmoud, Secrétaire d’État du Groupe d’autodéfense touareg, imghad et alliés (Gatia).

Ces heurts ont tourné, pour le moment, à l’avantage du Gsim, a confié une source sécuritaire à APA News. Selon cette dernière, le groupe jihadiste proche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a « repris toute la zone Est et Sud-Est de Ménaka jusqu’à Tamalat et Insinsnane ». Au mois de mars, l’État islamique au Sahel a tué plusieurs dizaines de civils dans cette zone habitée essentiellement par des touaregs daoussahak.

Selon nos informations, l’EIS ne tiendrait qu’Anderamboukane, vers la frontière nigérienne où « il s’est replié », alors qu’il est sous la menace d’un nouvel assaut du Gsim qui se préparait à « reprendre » cette localité. Dimanche 30 octobre, il y a eu un bref cessez-le-feu.

La reprise des affrontements entre les deux groupes jihadistes est liée à un évènement qui s’est produit début septembre. Du 6 au 8 de ce mois-là, l’EIS a chassé le Gsim de Talataye, un village du cercle d’Ansongo, à 1283 kilomètres au Nord-Est de Bamako, après d’intenses combats de plusieurs heures et dans lesquels les deux groupes ont perdu des dizaines de combattants. Dans le numéro 356 de sa revue hebdomadaire « al-Naba » (la Nouvelle, en arabe), l’État islamique affirmait avoir tué une soixantaine de membres des « milices d’Al Qaïda ».

« La défaite de Talataye a terni l’image du Gsim et a consolidé le mythe d’invincibilité de l’EI d’où une mobilisation du Gsim depuis quelques semaines pour cette grande offensive », soutient une source généralement bien informée des activités des groupes jihadistes sahéliens.

L’objectif de l’Alliance jihadiste consiste à « attaquer et prendre le fief de l’EI se trouvant entre Ansongo et Ménaka, vers la frontière avec le Niger ». Il s’agit pour le Gsim de « laver l’affront de Talataye » et de « réarmer moralement ses combattants affectés par cette défaite ».

À travers cette nouvelle offensive, les affidés d’Iyad Ag Ghali chercheraient aussi à « redorer leur blason auprès des populations locales ». Lors des heurts de septembre, un avion de l’armée malienne de type Sukhoi 25 (SU-25) a effectué un vol de reconnaissance.

Somalie : Lourd bilan après une double attaque à la voiture piégée d’al-Shabab

La capitale de la Somalie a été une nouvelle fois visée par une attaque jihadiste revendiquée par le groupe al-Shabab, affilié à Al Qaida.Des scènes apocalyptiques. C’est ce à quoi ressemble une avenue très fréquentée de la capitale de la Somalie, après le double attentat perpétré le week-end dernier par des militants islamistes appartenant à al-Shabab. 

Le mode opératoire du groupe jihadiste a consisté à envoyer deux voitures piégées, bourrées d’explosifs, faisant selon un bilan fourni par les autorités somaliennes, 100 victimes et 300 blessés. 

C’est la deuxième attaque la plus meurtrière du groupe après celle de 2017, dans la même zone appelée K5, vers le carrefour Zobé.

L’un des véhicules a atteint le ministère de l’Education qui se trouve dans la même zone, à Mogadiscio. Le groupe jihadiste a revendiqué le double attentat, le justifiant par sa guerre contre l’enseignement d’un programme basé sur le « christianisme ».  

Cette opération intervient quelques jours après l’assaut des insurgés islamistes contre un hôtel de la ville portuaire de Kismayo, dans le sud du pays, faisant neuf morts et 47 blessés.

Lundi 17 octobre, le Trésor et le Département d’Etat américain ont sanctionné une dizaine de personnes liées à cette organisation affiliée à Al Qaïda depuis 2010. Mais selon une note de suivi du cabinet en Intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg,, les sanctions américaines sont « du domaine du symbole », étant entendu que « les membres et sympathisants d’al-Shabab qui vivent en Somalie ne sont peu, voire pas impactés par ce genre de sanctions ».