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Sénégal : Cap Skirring ou l’espoir de renaissance d’une station balnéaire

Une ferveur contagieuse s'est installée dans cette destination touristique, située au Sud-Ouest du pays, avec l'inauguration de son aéroport international.Cap…

Une ferveur contagieuse s’est installée dans cette destination touristique, située au Sud-Ouest du pays, avec l’inauguration de son aéroport international.Cap Skirring, c’est notamment une nature luxuriante, du sable fin s’étendant à perte de vue, des bras de mer appelés « bolongs » et des hôtels et campements alliant tradition et modernité. Bref, un cadre enchanteur pour des touristes en quête d’évasion.

L’aéroport international de Cap Skirring a refait peau neuve afin de tirer le meilleur profit de ces avantages. Son ouverture, hier dimanche, a coïncidé avec le lancement officiel de la nouvelle saison touristique au Sénégal.

Dans cette perle de la verte Casamance, les ingrédients semblent être réunis pour le développement du tourisme local. En tout cas, l’espoir de lendemains meilleurs rejaillit chez les acteurs du secteur après le coup dur de la pandémie de Covid-19.

Anne Cécile Manga, qui gère depuis 2007 un campement dans cette localité du département d’Oussouye, a vu sa clientèle baisser de 80%. « Les restrictions de voyage découlant de la crise sanitaire ont fortement impacté notre activité. Cette situation nous a plongé dans le désespoir », a confié l’administratrice du Bolongs-Passion.

Même son de cloche au Club Med. Dans ce célèbre réceptif hôtelier d’une capacité de 204 chambres, la chute de fréquentation a été lourde de conséquences. Il y a deux ans maintenant, les propriétaires ont tout simplement mis la clé sous le paillasson.

Cependant, les gérants du Club Med se mettent à rêver d’un nouveau départ à la faveur de la réouverture de l’aéroport de Cap Skirring. Sa rénovation entre dans le cadre du Programme de la réhabilitation des aéroports du Sénégal (PRAS) lancé en 2018 par l’Etat. Pour sa mise en service, les autorités touristiques nationales ont mis les petits plats dans les grands en communiant avec les populations au rythme des sonorités de la contrée.

A 13 heures, le premier vol international, tant attendu, a atterri sur le tarmac sous le regard fier de la délégation de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) et du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr. Ce dernier a déclaré que « le gouvernement a injecté plus de 82 milliards F CFA durant la période de résilience à la Covid-19 pour soutenir la compagnie aérienne nationale, mais aussi les agences chargées d’assurer la régulation du secteur du transport aérien ». 

En outre, a renseigné M. Sarr, une ligne de financement de « plus de 50 milliards F CFA » a été mis en place pour satisfaire les besoins en « investissements et en fonds de roulement » du secteur hôtelier durement éprouvé par la pandémie. À l’horizon 2035, le Sénégal ambitionne de devenir un hub aérien et touristique.

Les travaux de l’aéroport international de Cap Skirring, démarrés en septembre 2017, ont coûté 1,3 milliard F CFA. Ils ont été réalisés avec le concours de la société française Eiffage et suite à la fusion des sociétés nationales AIBD SA et les Aéroports du Sénégal (ADS). La piste d’atterrissage a été totalement réparée de même que la signalisation horizontale sans compter la réalisation d’une voie de circulation.