Le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Présenté par le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, ce budget s’inscrit dans la continuité du Plan national de développement (PND) 2024-2028.
Les ressources totales de l’État sont estimées à 368,7 milliards FCFA, contre 367,2 milliards en 2025, soit une progression de 0,4 %. Les recettes propres affichent une forte dynamique, atteignant 207,1 milliards FCFA, en hausse de 11 %, portées par les bonnes perspectives des régies financières dont les douanes : 75,8 milliards FCFA, les impôts : 79 milliards FCFA, et le trésor : 52,3 milliards FCFA
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Les ressources extérieures, évaluées à 161 milliards FCFA, proviennent des appuis budgétaires, dons-projets et emprunts. Elles seront principalement orientées vers le financement de projets structurants dans les domaines des infrastructures, du social et du développement rural.
Le montant global des dépenses pour 2026 s’élève à 396,7 milliards FCFA, en hausse de plus de 3 % par rapport au collectif 2025. Cette augmentation reflète : le renforcement des mesures sociales, l’augmentation des dépenses de personnel, la croissance des transferts publics, et la hausse des charges de la dette, estimées à 26,9 milliards FCFA.
Les dépenses primaires (hors intérêts de la dette) s’établissent à 237 milliards FCFA.
Les investissements publics, pilier essentiel de la politique gouvernementale, atteignent 142,5 milliards FCFA, dont 9,8 milliards financés sur ressources internes. Malgré une légère baisse globale de 2 %, la part financée par l’État progresse, preuve d’un effort domestique soutenu.
L’équilibre budgétaire pour 2026 affiche un déficit de 27,9 milliards FCFA, soit 1,2 % du PIB, tandis que le solde primaire se situe à 30,2 milliards FCFA. Un niveau jugé soutenable au regard du contexte économique national.
Le gouvernement fonde ses projections de croissance sur la montée en puissance du secteur extractif, l’accélération des travaux routiers, ainsi que l’exécution des projets structurants inscrits dans le PND.
Dans son rapport général, la Commission Économie, Finances et Plan, tout en saluant les grands équilibres budgétaires, formule plusieurs recommandations clés. Elle insiste sur : le renforcement de la digitalisation de la chaîne de recouvrement, la rationalisation des exonérations fiscales, et le soutien accru à des institutions stratégiques telles que l’Office national du matériel (ONM), le Fonds d’entretien routier (FER), et le Fonds de développement forestier (FDF).
Ces mesures visent à améliorer la mobilisation des recettes intérieures, optimiser la dépense publique et garantir l’efficacité des investissements engagés.
