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Mali : décès de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta

L'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta est décédé ce dimanche 16 janvier 2022 à son domicile de BamakoCelui qui était…

L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta est décédé ce dimanche 16 janvier 2022 à son domicile de BamakoCelui qui était surnommé IBK a dirigé le Mali entre 2013 et 2020. Il est décédé à l’âge de 76 ans, moins de deux ans après son départ du pouvoir. «Le président IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) est décédé ce matin à 09H00 (GMT et locales) à son domicile» à Bamako, a indiqué à l’AFP un membre de sa famille.

Ibrahim Boubacar Keïta est élu pour la première fois président du Mali en septembre 2013. Il a été réélu pour un second mandat en 2018 face à Soumaïla Cissé, alors leader de l’opposition et décédé en décembre 2020 du Covid-19. 

Mais, quelques mois après sa réélection, il a été renversé par des militaires en août 2020 à la suite d’un soulèvement populaire.

IBK, qui se réclamait de la gauche va connaître une ascension politique sous le magistère d’Alpha Oumar Konaré (1992-2002) premier président démocratiquement élu au Mali. 
Il a notamment été Premier ministre de 1994 à 2000 puis président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007 avant d’accéder à la magistrature suprême en 2013.

Sa disparition intervient dans un contexte de grave crise sécuritaire et politique pour le Mali depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012. 

Le pays est aussi frappé depuis une semaine  par les lourdes sanctions des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour non respect du chronogramme de la transition.

En effet, les militaires s’étaient engagés à organiser le 27 février 2022 la présidentielle et les législatives à cette date afin de permettre le retour des civils au pouvoir. Mais la situation sécuritaire dans le pays marquée par des attaques jihadistes, empêche la tenue des élections selon le pouvoir en place. Et en décembre dernier, les conclusions des Assises nationales de la refondation ont donné carte blanche à la junte au pouvoir de conduire une transition de six mois à cinq ans. 


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