RCA : tensions préélectorales autour d’un meeting de l’opposition à Bouar

Le chef de file de l’opposition, Anicet Georges Dologuélé, a dénoncé mardi 23 décembre ce qu’il qualifie d’acharnement politique à…

Le chef de file de l’opposition, Anicet Georges Dologuélé, a dénoncé mardi 23 décembre ce qu’il qualifie d’acharnement politique à son encontre.

 

À quelques jours des élections générales prévues le 28 décembre en République centrafricaine, le climat politique se tend. L’opposant Anicet Georges Dologuélé, a dénoncé mardi 23 décembre un « acharnement politique » à son encontre, après l’impossibilité pour son parti, l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), de tenir un meeting à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Des accusations rejetées par la municipalité, qui évoque des raisons organisationnelles et sécuritaires.

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Après un séjour de campagne dans son fief de Lim-Pendé, Anicet Georges Dologuélé devait poursuivre sa tournée électorale à Bouar. Le meeting était prévu au stade Zahri Herman, mais n’a finalement pas eu lieu. Joint par téléphone, le président de l’URCA affirme que des éléments des forces de l’ordre ont investi les lieux et empêché l’accès au stade à son équipe et à ses militants.

Dans un communiqué, l’URCA dénonce une interdiction qu’elle qualifie d’« arbitraire et politiquement suspecte ». Le parti estime que cette situation constitue une entrave grave à la liberté d’expression et à la libre compétition électorale. Anicet Georges Dologuélé dit se considérer comme la cible d’un acharnement politique depuis plusieurs mois, visant, selon lui, à restreindre l’exercice de ses droits politiques et civiques, tout en favorisant le parti au pouvoir dans le processus électoral.

La municipalité apporte des éclaircissements

Contactée par notre rédaction, la mairie de Bouar rejette fermement ces accusations. Selon le maire, le stade Zahri Herman était déjà réservé depuis plusieurs semaines pour accueillir le meeting du président sortant, Faustin-Archange Touadéra, programmé pour le mercredi suivant. « Des dispositions sécuritaires ont été prises bien en amont, avec un bouclage du périmètre plusieurs jours à l’avance », explique-t-il.

L’autorité municipale précise par ailleurs avoir proposé à l’URCA un site alternatif, notamment la tribune municipale de Bouar, afin de permettre la tenue du rassemblement dans le respect des règles établies. Une proposition qui, selon la mairie, n’aurait pas reçu de suite favorable de la part du parti d’opposition.


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