Son nom avait été cité dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien sous-préfet de Djemah, Dieudonné Zangbé Nguilelo, enlevé le 14 mai par des hommes armés non identifiés puis retrouvé mort trois jours plus tard.
Arrêté le 22 mai dernier et détenu pendant plusieurs mois dans les locaux de l’Office central de répression du banditisme (OCRB), à Bangui, le député de Djemah, Lambert Akovourou, a finalement retrouvé la liberté
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Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, l’élu aurait été soupçonné d’entretenir un lien, direct ou indirect, avec les auteurs de cet acte criminel. Aucune preuve formelle n’ayant été rendue publique, les circonstances de son arrestation avaient rapidement suscité des interrogations, notamment au sein du Parlement.
Le 29 octobre, les députés avaient d’ailleurs refusé de lever son immunité parlementaire, estimant que la procédure manquait de fondement et rappelant que Lambert Akovourou demeurait protégé par ce statut tant qu’aucune décision judiciaire claire ne venait l’écarter. Ce refus avait renforcé la pression sur les autorités chargées de l’enquête, appelées à respecter les dispositions légales encadrant les poursuites contre un parlementaire.
La libération du député de Djemah intervient ainsi dans un climat de fortes attentes quant à la transparence de l’enquête. Pour l’heure, aucune communication officielle n’a précisé les motifs exacts de cette remise en liberté ni les suites judiciaires envisagées dans l’affaire Zangbé Nguilelo.
Dans la circonscription de Djemah, la nouvelle a été accueillie avec un mélange de soulagement et d’interrogations. Les habitants espèrent que la lumière sera faite sur l’assassinat de l’ancien sous-préfet, un acte qui avait profondément choqué la population locale et ravivé les inquiétudes sécuritaires dans cette zone enclavée du pays.
Alors que Lambert Akovourou reprend désormais ses activités parlementaires, l’opinion publique reste en attente d’avancées concrètes dans le dossier, afin que justice soit rendue et que les zones d’ombre entourant ce meurtre soient définitivement levées.
