Une violente altercation a éclaté cette semaine dans le 7ᵉ arrondissement de Bangui, précisément dans le quartier de Ouango, opposant des élèves du Lycée Rapide aux forces de sécurité.
Selon plusieurs témoins, tout serait parti d’un incident mineur lors d’un cours d’éducation physique et sportive (EPS). Un différend aurait opposé un élève à son enseignant à propos d’un ballon bloqué. Les échanges verbaux auraient rapidement dégénéré, et le professeur aurait, selon des élèves, frappé l’élève à l’aide d’un bâton, le blessant.
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Informés de l’incident, ses camarades ont aussitôt déclenché une grève spontanée pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « brutalité injustifiée ». Les élèves ont bloqué les alentours de l’établissement, érigeant des barricades et jetant des pierres pour exprimer leur colère.
Alertée par la direction du lycée, la police a tenté de ramener le calme. Mais la première équipe dépêchée sur les lieux n’a pas réussi à contenir la foule en colère. La situation a pris une tournure plus violente avec l’arrivée des Brigades d’Intervention Rapide (BIR), dont la riposte musclée incluant des tirs de sommation à balle réelle a provoqué un mouvement de panique dans tout le quartier de Ouango.
Des témoins parlent de scènes de chaos, avec des élèves pourchassés jusque dans les rues adjacentes et plusieurs blessés légers. Aucun décès n’a été signalé jusqu’à présent, mais la peur et la colère restent palpables dans la zone.
Appels au dialogue et à la responsabilité
Cet incident relance le débat sur la violence en milieu scolaire et sur la gestion des conflits entre jeunes et encadreurs. Plusieurs observateurs appellent les autorités à favoriser le dialogu er une enquête impartiale sur les circonstances exactes de l’incident et sur la proportion de la riposte policière.
Alors que les cours restent suspendus au Lycée Rapide en attendant l’apaisement de la situation, les habitants de Ouango espèrent un retour rapide au calme et des mesures concrètes pour restaurer la confiance entre les jeunes, les enseignants et les forces de l’ordre.

