À Bossangoa, dans le nord-ouest de la Centrafrique, de violentes pluies survenues ces derniers jours ont provoqué d’importants dégâts matériels, laissant plusieurs centaines de personnes sans abri.
Les quartiers Zorro, Cotonaf et Lakouanga figurent parmi les plus touchés. Selon les autorités locales, au moins 125 habitations se sont effondrées, affectant 715 personnes. La Croix-Rouge sous-préfectorale poursuit le recensement des victimes.
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Parmi elles, Viviane Kofendoutou, mère de sept enfants, a tout perdu. Sa maison du quartier Zorro n’a pas résisté aux intempéries. « La pluie a détruit nos biens. Ce qui me fait le plus mal, c’est la perte des actes de naissance de mes enfants. Je ne sais pas comment je vais les inscrire à l’école », confie-t-elle. Hébergée temporairement par un voisin, elle craint déjà l’avenir : « Après un mois, il faudra partir. Mais je n’ai pas les moyens de louer ailleurs. »
Dans le même quartier, Sébastien Namfei tente de sauver ce qui peut encore l’être. Une partie de sa maison s’est effondrée et il dort désormais dans la section encore debout. « La pluie a endommagé la fondation, et une partie de la maison s’est écroulée. Nous sommes quatre ; les autres dorment chez notre oncle. Moi, je reste ici en attendant une reconstruction », témoigne-t-il.
Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités locales tirent la sonnette d’alarme. David Namguiama, président de la Croix-Rouge locale, appelle à une intervention urgente : « En très peu de temps, nous avons assisté à une inondation brutale. Le nombre de sinistrés augmente chaque jour. Nous avons alerté des ONG partenaires, certaines basées à Bangui, mais nous attendons toujours leur arrivée sur le terrain. »
En attendant, les victimes restent livrées à elles-mêmes. Certaines trouvent refuge chez des proches, d’autres dans des abris de fortune, tandis que beaucoup dorment à la belle étoile. Tous espèrent une réponse rapide des autorités centrafricaines et des organisations humanitaires pour faire face à cette crise.
