Ils ont été arrêtés mercredi 25 juin dernier, lors d’une manifestation aux abords du lycée Barthélémy Boganda, en hommage aux victimes de l’incendie.
Paul Crescent Beninga, Gervais Lakosso et quatre autres figures de la société civile ont été libérés samedi 28 juin, sur instruction du chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra. Ils avaient été interpellés la veille à Bangui lors d’une manifestation en hommage aux victimes du drame du lycée Barthélémy Boganda.
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« Il y avait des policiers qui commençaient à bousculer les gens, et lorsque mon père voulait intervenir pour leur dire que ce sont des humains, ils l’ont frappé avec la crosse d’une arme. Ils l’ont jeté par terre, ils ont commencé à le tabasser, les gens commençaient à crier et ils l’ont embarqué dans leur véhicule », raconte la fille de Gervais Lakosso
Leur libération n’a cependant pas suffi à faire taire les critiques. « Pourquoi ils ont été arrêtés ? Ils ont subi des préjudices corporels. Alors, ça va rester comme ça, comme si la liberté était un cadeau ? Non, la liberté n’est pas un cadeau. Il va falloir que ceux qui sont responsables de ces arrestations répondent devant la justice », clame Me Blaise-Fleury Hotto, l’avocat des personnes arrêtées.
Leur mobilisation avait été interdite par le gouvernement pour des « des raisons de sécurité ». Le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, dénonce une tentative de récupération politique du drame. Le gouvernement a par ailleurs revu à la baisse le bilan du drame : 20 morts, et non 29 comme annoncé initialement.
