Mutualité : Un Marocain à la tête de l’UAM

Par Hicham Alaoui — L’Union africaine de la mutualité (UAM) a élu, samedi à Salé (Maroc), un nouveau président en la personne de Moulay Brahim El-Atmani, à l’issue de son Assemblée générale de l’Union, tenue en présence de 18 pays africains représentant leurs mutuelles respectives.M. Moulay Brahim El-Atmani qui fait également fonction de président de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations publiques (MGPAP-Maroc) a été élu à l’unanimité par les membres du Comité directeur de l’UAM.

Lors de cette Assemblée générale, tenue sous le thème « la Protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique », il a été procédé également à l’élection des membres du Bureau exécutif de l’Union à savoir MM. Babakar Ngom (Sénégal), premier vice-président, Djikine Babassa (Mali), 2ème vice-président, Tiomela Augustin (Cameroun), secrétaire général, Gnogbo Paul (Côte d’Ivoire), serctéaire général adjoint, Mohamed Ahaimadou (Mauritanie) Trésorier et Mme Fatima Mouigni (Comores), trésorier adjoint.

L’Assemblée a également désigné les membres du Comité Directeur de l’Union composé de 15 membres représentants les quatre régions de l’Afrique (Nord, Ouest, central et Est).

Créée en 2007, l’UAM est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés.

Basée à Rabat, cette instance panafricaine constitue un espace d’échanges, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales dans un cadre de coopération Sud-Sud.

L’Assemblée générale de l’UAM a été l’occasion de dresser le bilan des systèmes de protection sociale et de la mutualité sur le Continent et de débattre des moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid.

De même, l’accent a été mis sur l’expérience pionnière du Maroc et son savoir-faire reconnu dans le domaine de la mutualité, en tant que pan important de la protection sociale, à travers ses actions sociales et solidaires et son rôle déterminant dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

L’assistance a suivi une présentation sur la protection sociale en Afrique, un chantier gigantesque pour promouvoir la justice sociale et spatiale et améliorer les conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des catégories vulnérables. De même, il a été mis en avant la centralité du système mutualiste, comme composante intégrante de la couverture sociale eu égard de son rôle joué dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale, les actions de solidarité et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

Aussi, un autre exposé a été présenté sur le projet de généralisation de la couverture sociale au Maroc qui constitue une révolution sociale réelle eu égard à ses incidences directes et concrètes sur l’amélioration des conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des catégories vulnérables.

Annoncée en juillet 2020, la généralisation de la protection sociale doit permettre dans un premier temps d’intégrer près de 22 millions de Marocains à l’assurance maladie obligatoire. Une extension ou une généralisation de la retraite, des allocations familiales et de l’indemnité pour perte d’emploi doit suivre selon un calendrier bien précis.

Maroc : Tenue de l’Assemblée Générale de l’Union Africaine de la Mutualité

L’Union Africaine de la Mutualité (UAM) a tenu, samedi à Salé, son Assemblée générale sous le thème « la Protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique ».Ce conclave de deux jours procédera au renouvellement de ses instances dirigeantes notamment l’élection du nouveau Président de l’UAM et des membres du Comité directeur et du Bureau exécutif, enregistre la participation des différents intervenants et acteurs de la protection sociale et de la mutualité en Afrique.

Cette AG constitue également l’occasion de dresser le bilan des systèmes de protection sociale et de la mutualité sur le Continent et de débattre des moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid.

De même, l’accent sera mis sur l’expérience pionnière du Maroc et son savoir faire reconnu dans le domaine de la mutualité, en tant que pan important de la protection sociale, à travers ses actions sociales et solidaires et son rôle déterminant dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.

Dans son allocution d’ouverture de ce conclave, le président du Bureau exécutif de l’UAM, Moulay Brahim El Atmani, a indiqué que cette assemblée générale est l’occasion pour recueillir les visions et renouveler les structures de l’Union, notant que les membres de l’Union ont convenu de prendre en exemple le projet royal pionnier pour la généralisation de la protection sociale, dans le but de faire bénéficier l’Union de ces chantiers, qui peuvent servir de modèle émulé dans d’autres pays africains.

M. El Atmani, qui préside également le Conseil d’Administration de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), a ajouté que ce projet communautaire représente une véritable révolution sociale en raison de son impact direct et tangible sur l’amélioration des conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des groupes vulnérables, considérant que la solidarité basée sur une vision claire est la base de toute réforme sociale.

En outre, il a mis en avant la nécessité d’une participation effective dans le domaine de la santé sur le continent africain, en élargissant le réseau des États membres, en formant des cadres, en assurant des revenus et en nouant des partenariats avec des organismes internationaux d’assurance, tout en appelant pour le positionnement de l’Union Africaine pour la solidarité de manière responsable et efficace et la mise en place d’une administration capable de traiter les dossiers.

Pour sa part, la directrice de l’Agence de régulation de la mutualité sociale en Côte d’Ivoire, Mme Koné Colette, a fait état de l’implication de son pays dans l’Union africaine de la mutualité en vue de construire une vision unifiée sur la réforme et la protection, faisant observer, à cet égard, que la relation forte entre le Maroc et la Côte d’Ivoire peut bénéficier au secteur mutualiste en Afrique.

De même, elle a plaidé pour une mobilisation des synergies africaines pour soutenir la protection sociale qui, selon elle, joue un rôle essentiel dans la construction d’un avenir sain et sûr.

De son côté, le vice-président de l’UAM et Président de la Fédération nationale des mutuelles sociales du Cameroun, Augustin Tiomela, a relevé, que cette Assemblée Générale mettra en évidence la centralité des systèmes mutualistes, en tant que partie intégrante de la sécurité et couverture sociales.

Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de s’inspirer de la longue et fructueuse expérience marocaine pour le développement de la protection sociale en Afrique.

Créée en 2007, l’UAM est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés.

Basée à Rabat, cette instance panafricaine constitue un espace d’échanges, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales dans un cadre de coopération Sud-Sud.

L’heure a sonné pour le secteur privé sénégalais (patronat)

Le Meds se félicite des belles perspectives économiques pour le secteur privé national.Les grands projets lancés par le gouvernement du Sénégal donnent espoir au secteur privé local. Cela fait dire à Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) que « heure a sonné pour le secteur privé » national.

« (…) après avoir longtemps mené la bataille pour un plus fort ancrage des entreprises nationales dans l’économie, et particulièrement sur les grands projets de l’Etat, s’ouvrent aujourd’hui de nouvelles voies de développement autour de grands projets et réformes en cours au plan national », a dit Mbagnick Diop à l’ouverture, ce samedi 12 mars à Dakar, de la 22e session de l’Assemblée générale du Meds.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, il a souligné que la Réforme du Code des investissements en cours devra donner une place prépondérante à tout acteur économique local désireux de s’engager pour la bataille économique du Sénégal.

 « Aussi, dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières, l’Etat du Sénégal entend promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main d’œuvre locale, des technologies et des capitaux locaux, dans toute la chaîne de valeur de cette industrie en mettant en place un Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL) qui a pour mission de coordonner et superviser l’élaboration du document de stratégie de contenu local et de veiller à la mise en œuvre de la stratégie de développement du contenu local, avec pour objectif d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030 », a poursuivi Mbagnick Diop.

Il a soutenu que sur un champ plus large, l’Etat en partenariat avec le secteur privé sénégalais mettra en place une nouvelle feuille de route à travers un document sur la nouvelle stratégie de développement du secteur privé qui prendra en charge toutes les problématiques de l’heure exprimées par les chefs d’entreprise.   

Partant de là, le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a promis d’associer « l’Etat à tous nos projets de construction de l’entreprise nationale à travers nos publications et les rencontres d’échanges qui seront organisées très prochainement ».

Selon Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social  (HCDS), le Meds s’illustre à longueur d’années par des initiatives hardies en faveur d’un dégel de l’environnement devant permettre aux opérateurs d’agir avec sérénité dans le respect des lois afin d’assurer une croissance inclusive gage d’une reprise, voire d’une embellie, dans la durée. 

« Au-delà de la symbolique, piloter une entreprise n’est pas une sinécure. Loin de là. Aux questions de fond que charrie la gestion s’ajoute la rareté d’une solidarité que le Meds érige en vertu cardinale et cultive dans les rapports entre membres pour résister aux assauts d’une conjoncture pas toujours souriante », a-t-elle dit en ouvrant l’Assemblée générale du Meds.

L’alphabétisation au cœur des marchés d’Abidjan

Quelque 1500 femmes, opérant dans la capitale économique ivoirienne, ont été formées dans le cadre d’un programme mis en place par l’Unesco et Nestlé Côte d’Ivoire.Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée mardi dernier, Dr Yves Sagou, Coordonnateur des programmes d’alphabétisation au Bureau de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais) à Abidjan, a soutenu que « ce projet (est déroulé) pour permettre à toutes les femmes travaillant dans les marchés de bénéficier d’une alphabétisation fonctionnelle, en temps réel, mais surtout basée sur les Technologies de l’information et de la communication (Tic) ».

Il s’exprimait en marge d’un panel sur le thème « Briser les barrières pour l’autonomisation des femmes » tenu ce vendredi au sein de la fabrique de la filiale du groupe agroalimentaire de Yopougon Zone industrielle, dans l’Ouest d’Abidjan.

Dans son propos, M. Sagou a informé que « des téléphones portables qui ont une application dénommée Alphatic, permettant aux femmes d’apprendre même étant dans les marchés » sont distribués aux cibles. Celles-ci, a-t-il ajouté, sont aidées en cas de difficulté par des formateurs.

Les alphabétiseurs disposent de deux heures par semaine en présentiel pour rencontrer les femmes ayant besoin d’assistance. Regroupés en ONG (Gatic), ils ont reçu le prix international d’alphabétisation Conficius. C’est la plus grande distinction dans ce domaine à travers le monde.

Ce programme d’alphabétisation par les Tic, initié par l’Unesco et Nestlé depuis 2017, a permis de former 1500 femmes dans les marchés d’Abidjan. D’après Dr Yves Sagou, c’est « un très grand succès sur le plan international ».

Au terme des apprentissages, les évaluations effectuées par des experts externes ont montré que « les chiffres d’affaires des auditrices ont augmenté parce qu’elles savent maintenant lire et calculer », s’est réjoui le Coordonnateur des programmes d’alphabétisation au Bureau de l’Unesco à Abidjan.

Le partenariat avec l’organisme onusien, a déclaré Thomas Caso, le Directeur Général de Nestlé Côte d’Ivoire, vise à « autonomiser davantage » ces femmes. La société agroalimentaire travaille sur les marchés avec 20.000 femmes appelées les “ Mamies ”. Selon lui, 85% d’entre elles n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école.

Nestlé Côte d’Ivoire est convaincue que cette formation booste les activités commerciales de ces dames. Au niveau mondial, le groupe agroalimentaire dit agir pour aider les femmes à briser le plafond de verre.

« Ce ne sont pas seulement les hommes qui ont du talent. Même chez nous, il faut s’assurer qu’on fasse le maximum pour faciliter l’accès des femmes au pouvoir », a expliqué M. Caso.

A la fabrique de Yapougon zone industrielle, Joëlle Abega est la directrice d’usine. Elle est la première femme à occuper ce poste en Afrique de l’Ouest et du Centre. Au sein de la filiale, des femmes gèrent également des portefeuilles importants.

Florence Tanoh, responsable des questions de genre au ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a au cours du panel indiqué qu’il existe encore dans son pays des obstacles à la promotion des femmes.

« Quand on interdit à une femme d’aller en mission, c’est une barrière », a-t-elle fait observer, non sans appeller les dirigeants d’entreprises à donner à cette frange de la population l’opportunité de se former et de performer.

La filiale du géant agroalimentaire suisse finance ce programme à travers sa marque Maggi. Le ministre de l’Éducation et l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a lancé en septembre 2021 à Abidjan la phase 4 du projet d’alphabétisation fonctionnelle par les Tic visant 400 commerçantes.

Côte d’Ivoire : le Groupe scolaire Children of Africa d’Abobo mis en exergue

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a présenté ce vendredi cette école d’excellence construite par sa fondation à des célébrités et donateurs.La visite du Groupe scolaire Children of Africa d’Abobo s’est tenue en prélude au 8e gala de l’ONG éponyme organisé cette nuit. Dominique Ouattara, l’épouse du chef de l’État ivoirien, avait à ses côtés les chanteurs Singuila, Fally Ipupa, A’Salfo (Magic System), les acteurs américain Gary Dourdan de la série “ Les Experts ” et ivoirien Isaach de Bankolé, l’animateur Claudy Siar, la danseuse Dobet Gnahoré, et la princesse Ira de Fürstenberg, marraine de la Fondation Children of Africa.

L’établissement est sorti de terre grâce aux recettes générées par l’édition 2018 du gala. Le Groupe scolaire d’excellence Children of Africa d’Abobo, c’est 3600 m2 de surface bâtie sur deux niveaux sur un terrain de 15.000 m2. La scolarisation des enfants fait partie des principaux domaines d’intervention de la fondation de la Première dame. Depuis sa création en 1998, cette organisation distribue gratuitement des milliers de kits scolaires aux enfants défavorisés à chaque rentrée des classes.

« Nous avons construit un lycée dans la ville de Kong (dans le Nord de la Côte d’Ivoire) et équipé des écoles et des cantines scolaires à travers tout le pays afin de permettre à tous nos enfants d’avoir accès à l’éducation », s’est félicitée Dominique Ouattara.

Pour elle, « il est apparu essentiel en 2018
d’offrir à nos enfants d’Abobo, l’une des communes les plus peuplées du District d’Abidjan, une infrastructure scolaire dotée de tous les équipements et du confort propres aux écoles modernes d’excellence ».

Selon l’épouse d’Alassane Ouattara, tous les enfants de son pays, quelles que soient leurs conditions sociales, doivent pouvoir bénéficier du meilleur enseignement possible. Le Groupe scolaire d’excellence Children of Africa d’Abobo a une capacité d’accueil de 700 élèves : 100 à la maternelle et 600 au primaire.

La 8e édition du gala de la Fondation Children of Africa doit permettre de collecter des fonds pour la construction à Adiaké, dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire, d’un centre d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences basées sur le genre.

Les dons sont également censés participer à l’élargissement de La case des enfants du Plateau construite par la Fondation Children of Africa et réservée aux enfants de la rue.

Le Maroc et la Mauritanie boostent leurs relations bilatérales avec la signature de 13 conventions de coopération

La 8e édition de la haute commission maroco-mauritanienne, dont les travaux ont été co-présidé ce vendredi à Rabat par le chef du gouvernement du Maroc, Aziz Akhannouch, et le Premier ministre de la Mauritanie, Mohamed Ould Bilal Messoud, a été couronnée par la signature de 13 conventions de coopération et d’un mémorandum d’entente.

Les conventions signées couvrent un large éventail de domaines. Elles concernent notamment l’agriculture, la production et la santé animales,  la pêche maritime et l’aquaculture, la protection de l’environnement et le développement durable, le tourisme, l’industrie, la santé, la formation professionnelle, ainsi que l’aménagement du territoire, l’urbanisme et l’habitat.

Dans le domaine agricole, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, et son homologue mauritanien, Sidina Ould sidi Mohamed Ould Ahmed Ely, ont signé un accord de coopération qui vise à donner une nouvel élan à la coopération bilatérale dans le domaine agricole, dont le développement des filières agricoles, de la recherche et de l’innovation, ainsi que l’échange d’informations dans ce domaine, ainsi que le soutien à l’investissement, aux partenariats publics et privés pour le développement de projets agricoles, agro-industriels et des services agricoles.

Les deux ministres ont aussi signé une convention de coopération dans le domaine de la production et la santé animales qui reflète l’ambition des deux pays à développer et élargir les échanges commerciaux des animaux et de la production animale et renforcer leur relation dans ce domaine.

Cette convention a également pour objectif le développement de la richesse animale en termes de santé, production et commercialisation du lait, production, industrialisation et commercialisation des viandes rouges ainsi que l’élevage de volailles et l’échange d’informations et d’expertise.

La troisième convention, qui a été signée par  Sadiki et le ministre mauritanien des Pêches et de l’économie maritime, Dy Ould Zein, intéresse la pêche maritime et l’aquaculture. Elle vise à instaurer les bases et dispositions régissant la coopération entre les deux parties dans ce domaine, ainsi que la formation maritime, la recherche scientifique, l’industrie de valorisation, de transformation et de commercialisation des produits de pêche et la lutte contre la pêche illégale sans autorisation ni organisation.

Dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable, la ministre de la Transition écologique et de développement durable, Laila Benali, et Dy Ould Zein ont signé un mémorandum d’entente de préservation de l’environnement et du développement durable. Ce mémorandum ambitionne de développer la coopération bilatérale dans le domaine de l’environnement sur la base de l’égalité en matière de droits et avantages mutuels dans le cadre des prérogatives et lois de chaque pays.

En vertu de ce mémorandum, les domaines de coopération comprennent le changement climatique, la mise en œuvre des Contribution déterminées au niveau national (NDC) conformément à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la protection de la biodiversité, gestion des ressources naturelles, la protection de l’environnement marin et du littoral, la lutte contre la pollution industrielle, la gestion et la valorisation des déchets. 

Dans le domaine touristique, la ministre du Tourisme et de l’économie sociale et solidaire, Fatima-Zahra Ammor, et la ministre mauritanienne du Commerce, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme, Naha Mint Hamdy Ould Mouknass, ont signé une convention ayant pour but d’encourager la coopération entre les deux parties dans le domaine de l’aménagement, de l’investissement et de la formation, l’échange d’expériences entre les deux parties à travers la promotion de la participation aux foires, festivals et événements touristiques organisés dans les deux pays et l’incitation des investisseurs à échanger des visites.

La dite convention vise également à encourager les investisseurs marocains à entreprendre des projets touristiques en Mauritanie, à partager l’expérience marocaine avec la partie mauritanienne en matière d’ingénierie de la formation, en la dotant des outils pédagogiques nécessaires à la formation hôtelière et touristique, et à accompagner la partie mauritanienne à travers le partage de l’expertise, des documents et des informations nécessaires à la bonne gestion des centres et écoles de formation professionnelle dans le domaine de l’hôtellerie et du tourisme.

Pour leur part, le ministre de l’Industrie et du commerce, Riyad Mezzour, et son homologue mauritanienne, Naha Mint Hamdy Ould Mouknass, ont signé un mémorandum d’entente qui a pour objectif de mettre en place un cadre d’échange scientifique et technique dans le domaine de la standardisation, de la qualité, de la certification, de l’évaluation de la conformité et de la formation.

Conformément à cet accord, les deux parties s’engagent à échanger les visites et les projets d’intérêt commun, y compris les visites d’experts et de techniciens, à coopérer dans le domaine de la formation et à participer à des conférences, ateliers, expositions et réunions liés au sujet de ce mémorandum.

Les deux ministres ont, en outre, signé un programme exécutif dans le domaine industriel qui vise à mettre l’expérience marocaine dans le domaine industriel et des activités connexes à la disposition de la Mauritanie.

En vertu de ce programme, les deux parties procéderont notamment à l’organisation de rencontres, de visites de terrain et de travail afin d’accompagner les petites et moyennes entreprises et partant améliorer leur productivité et leur compétitivité, ainsi que l’organisation de rencontres entre industriels et hommes d’affaires marocains et mauritaniens dans les secteurs d’intérêt commun dans le but de développer des programmes de mise à niveau et de restructuration des entreprises industrielles.

En matière de prise en charge médicale des patients mauritaniens dans les hôpitaux publics marocains, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, et la ministre mauritanienne de l’Action sociale, de l’enfance et de la famille, Naha Mint Haroune Ould Cheikh Sidiya, ont signé une convention qui met en place un cadre général pour assurer la prise en charge de certains patients mauritaniens qui déposent les charges financières liées aux soins de santé dans toutes les spécialités disponibles au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina à Rabat et au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd à Casablanca.

En sus, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri et Naha Mint Haroune Ould Cheikh Sidiya ont signé une convention-cadre de coopération dans le domaine de la formation professionnelle entre l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et le ministère de l’Éducation nationale et de la réforme du système éducatif.

Cette convention vise à mettre en place un cadre de coopération entre les deux parties à travers l’accompagnement par l’OFPPT de la partie mauritanienne dans la mise en œuvre de son plan de développement des ressources humaines, pour la mise en place d’un système dédié à l’organisation des établissements de la formation professionnelle et l’élaboration d’un plan d’action en vue d’améliorer l’action des établissements actifs dans ce domaine, outre l’organisation de sessions de formation en matière de création de petites et moyennes entreprises au profit des établissements mauritaniens.

Un plan d’action exécutif a été aussi signé par la ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville du Royaume du Maroc, Fatima Zahra Mansouri et le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire de la République islamique de la Mauritanie, Sid Ahmed Ould Mohamed.

Ce plan vient fixer le cadre de la coopération entre les deux parties dans les domaines de l’habitat, la politique de la ville, l’urbanisme et de la planification territoriale en vue de développer et mettre en œuvre des programmes conjoints relevant de leurs champs de compétences et conformément à leurs lois nationales, à travers l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, le développement des capacités et l’échange d’expertises dans les domaines d’intérêt commun.

Par ailleurs, un mémorandum d’entente dans le domaine de la coopération sécuritaire a été signé entre la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au Maroc et la direction générale de la sûreté nationale en Mauritanie.

Signé par le directeur de la police judiciaire à la DGSN, Mohamed Dkhissi, et le directeur de la police judiciaire à la direction générale de la sûreté nationale en Mauritanie, Abdellah Ould Mbarek, ce mémorandum vise à développer les relations de coopération sécuritaire entre les deux pays, notamment en matière de prévention et de lutte efficiente contre la criminalité, particulièrement en ce qui concerne la criminalité organisée, les grands gangs criminels, le terrorisme, les crimes liés à la drogue et à ses dérivés, le trafic illégal d’armes, ainsi que l’aide à l’entrée, au transit et au séjour irrégulier.

A cette occasion, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et la Caisse des dépôts et de développement en Mauritanie ont signé un mémorandum d’entente qui a pour objectif d’instaurer des relations multidimensionnelles dans les domaines liés au développement durable, à la transition énergétique et écologique, à la gestion des risques, aux systèmes d’information et à la transition numérique.

Ce mémorandum a été signé par le directeur général de la CDG, Abdellatif Zaghnoun, et le directeur de la Caisse des dépôts et de développement en Mauritanie, Youssouf Diagana. Un accord de coopération a été en outre signé par le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Laalej, et le président de l’Union nationale du patronat mauritanien, Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, sur le renforcement des opportunités d’investissement et d’affaires entre le Royaume du Maroc et la Mauritanie.

Ledit accord vise à renforcer les relations directes entre les hommes d’affaires marocains et mauritaniens et à les inciter à intensifier leurs activités au service de l’économie des deux pays, à organiser des activités de promotion au service de leurs produits et à surmonter les obstacles pouvant nuire à la mise en œuvre des projets d’investissements et des échanges commerciaux entre les deux pays, et à échanger les expériences dans le domaine de la formation, le déploiement de l’assistance et le conseil aux entreprises des deux pays, outre les échanges massifs et réguliers de visites, et l’organisation des rencontres, des forums et des expositions.

Conflit russo-ukrainien : alerte à la famine

Les belligérants sont parmi les principaux pays exportateurs de blé, un aliment de base dans plusieurs régions du monde.Si l’invasion de l’Ukraine par la Russie perdure, il faut se préparer au pire. D’après l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), une forte aggravation de l’insécurité alimentaire sur la planète est à craindre.

Dans un communiqué, diffusé ce vendredi, l’organisme onusien estime que ce conflit pourrait entraîner une réduction soudaine et d’une ampleur dramatique des exportations de blé. Un tel scénario aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.

À en croire la FAO, la situation est d’autant plus préoccupante que les stocks de blé sont déjà à un niveau bas au Canada qui vend à l’international et les exportations des États-Unis, de l’Argentine et d’autres grands producteurs seront probablement limitées. Car ces pays garantiront prioritairement l’approvisionnement suffisant de leurs marchés intérieurs.

S’exprimant aujourd’hui au Sommet de Versailles, réunissant les chefs d’Etat des 27 pays membres de l’Union européenne (UE), le président français Emmanuel Macron a déclaré que « l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire ».

Pour éviter le cataclysme, la FAO appelle à maintenir le commerce mondial des aliments et des engrais ouvert. « Tout doit être fait pour protéger les activités de production et de commercialisation destinées à satisfaire les demandes nationales et mondiales », souligne son document.

L’organisation spécialisée basée à Rome, en Italie, exhorte par ailleurs les pays tributaires des importations de denrées alimentaires, provenant de la Russie et de l’Ukraine, à rechercher d’autres fournisseurs en vue d’amortir le choc.

De plus, indique la FAO, les dirigeants doivent élargir les filets de sécurité sociale afin de protéger les personnes vulnérables notamment les déplacés internes. Ils devraient également se garder d’adopter des réponses politiques inappropriées susceptibles d’affoler les prix.

Enfin, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture plaide pour davantage de transparence et d’informations sur l’état du marché mondial. Objectif : aider les gouvernements et les investisseurs à prendre des décisions éclairées lorsque les cours des produits agricoles sont instables.

Protection sociale: le Maroc abrite samedi l’AG de l’Union africaine de la mutualité

Des acteurs de la protection sociale en provenance de différents pays africains sont attendus ce samedi à Salé, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Union africaine de la mutualité (UAM) qui se tient sous le thème : » La protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique ».
Au programme: le renouvellement des instances dirigeantes, à savoir l’élection du nouveau Président de l’UAM et la désignation des membres du Comité directeur et du Bureau exécutif, selon un communiqué de l’organisation panafricaine.

Le choix de la thématique de « la protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique » tombe à point nommé, surtout dans un contexte post-Covid qui a remis sur le devant de la scène les faiblesses du système de couverture sanitaire dans le continent africain. D’ailleurs, un état des lieux des systèmes de protection sociale et de la mutualité dans le continent africain sera établi lors de cet événement, précise le communiqué de l’UAM.

Un débat sur « les moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid » est également prévu, ajoute la même source. C’est dans ce sens que l’expérience marocaine en termes de généralisation de la couverture sociale sera mise en avant. « Le chantier de généralisation de la couverture sociale, lancé sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, pour promouvoir la justice sociale et spatiale, sera présenté aux participants, un projet social pouvant servir de modèle aux pays africains frères et amis », lit-on dans le communiqué.

Par ailleurs, les discussions porteront également sur « le système mutualiste, comme composante intégrante de la couverture sociale eu égard de son rôle joué dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale, les actions de solidarité et la consécration de la justice spatiale en matière de santé ».

Af’Sud : vote de défiance contre Ramaphosa le 30 mars

Le Parlement sud-africain se prononcera sur une motion de censure à l’égard du gouvernement.C’est un grand test pour le président Cyril Ramaphosa et de son gouvernement. Le 30 mars prochain, le Parlement sud-africain est convoqué pour un vote de deux motions de défiance suite à des requêtes de deux partis d’opposition.

Les motions de censure ont été déposées par l’African transformation movement (ATM) et l’Alliance démocratique (DA).

« En ce qui concerne la programmation des deux motions de censure à l’encontre du président et de son Cabinet, nous proposons la date du 30 mars pour le débat et le vote », a annoncé, ce vendredi 11 mars, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente du Parlement, précisant que le vote ne sera pas secret.

Pour que les motions de défiance soient adoptées, elles devront recueillir plus de 200 voix, soit au moins 51% des membres du parlement dominé par le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

Russie-Ukraine : l’Onu invitée à organiser le dialogue

L’appel lancé par Pretoria et Maputo doit permettre de connaître les causes profondes du conflit entre les deux pays d’Europe de l’Est.L’Afrique du Sud et le Mozambique ont demandé aux Nations Unies de donner mandat à son Secrétaire général, Antonio Guterres, pour soutenir les efforts diplomatiques visant à résoudre le conflit russo-ukrainien dans le cadre d’une tentative de démêler les « causes sous-jacentes du conflit ».

Dans un communiqué publié à l’issue de la 3e session de leur Commission binationale tenue ce vendredi 11 mars, le président Cyril Ramaphosa et son homologue mozambicain Filipe Nyusi ont réitéré leur décision de s’abstenir lors du vote par l’Assemblée générale de l’Onu d’une résolution sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 2 mars dernier.

Ils ont appelé à « une approche équilibrée du conflit par le biais d’un dialogue qui répondra aux angoisses de sécurité des deux parties ».

Les deux dirigeants ont également exprimé leur inquiétude face à la crise humanitaire croissante en Ukraine, où plus de deux millions de personnes ont fui vers les pays voisins.

Parallèlement, l’Afrique du Sud s’est engagée à soutenir la candidature du Mozambique au Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent pour l’année 2022/23.