Covid au Sénégal : la Fondation MasterCard sur le terrain de la sensibilisation

L’institution canadienne a lancé, ce jeudi 15 juillet à Dakar, la deuxième phase de sa campagne de sensibilisation contre le nouveau coronavirus au Sénégal.La Fondation MasterCard, pour le succès de son plan communicationnel, mettra tout en œuvre afin de susciter « l’engagement et la mobilisation » des jeunes âgés de 14 à 35 ans. Des études sérieuses ont montré que leur comportement face au virus a une incidence sur l’évolution de la pandémie. Plus les jeunes se protègent, moins il y a des chances que le virus se propage rapidement.

C’est la raison pour laquelle la Fondation MasterCard entreprend de faire de la jeunesse un relais auprès de la population. Dans la mise en œuvre de cette stratégie, l’organisation indépendante créée en 2006 outillera cette frange de la population pour qu’elle dissémine « les bonnes informations et pratiques de prévention, de même que les offres vaccinales disponibles ».

Pour faciliter la tâche aux jeunes, « des plateformes d’expression et d’échange d’expériences » sur la résilience face à la pandémie seront accessibles. Outre le Sénégal, cette deuxième campagne de sensibilisation publique se déroulera au Ghana, au Kenya, au Nigeria, en Ouganda, au Rwanda et en Éthiopie.

Au cours d’une visioconférence, à laquelle différentes structures actives dans la lutte contre la Covid-19 ont participé, Nathalie Gabala, Directrice régionale de la Fondation Mastercard pour l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord, a déclaré que l’objectif poursuivi est d’ « appuyer les efforts des gouvernements, de contribuer à une meilleure compréhension et à une meilleure adoption des mesures de prévention et de protection ».

Dans le cadre de cette campagne, la Fondation MasterCard a retenu comme thème « Stop Corona – Je m’engage » avec un message clé : « Protégez-vous, protégez votre famille, protégez votre communauté ». A travers l’utilisation des hashtag #ItsUpToUs et #StopCorona sur les réseaux sociaux, l’institution canadienne espère « amplifier la lutte contre la Covid-19 » dans ces sept pays.

Sénégal : des recommandations pour stopper la circulation « active » de la Covid

Le Comité National de Gestion des Epidémies (CNGE) déconseille surtout les rassemblements et les voyages à quelques jours de la fête du sacrifice communément appelée Tabaski.Au Sénégal, la situation épidémiologique est pour le moins critique. Rien que dans la semaine du 9 au 15 juillet, 3480 nouvelles contaminations sont recensées. Soit une moyenne de 497 cas par jour. Pendant cette même période, 25 décès liés à la Covid-19 sont dénombrés. Cette tendance à la hausse se confirme depuis plus de cinq semaines.

Les chiffres de l’épidémie confirment que le pays est en plein dans la 3e vague. Le Comité National de Gestion des Epidémies (CNGE), réuni ce jeudi à Dakar, a ainsi formulé des recommandations dans l’espoir de briser la chaîne de contaminations.

Au terme de la rencontre, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, a rapporté la mise en garde des experts à propos du risque d’explosion des infections avec les mouvements de populations lors de la célébration de la Tabaski (mardi et mercredi).

A l’approche de cette fête musulmane, Dakar, la capitale qui concentre l’essentiel des cas de Covid, se vide au rythme des départs vers l’intérieur du pays. Le gouvernement, à défaut de mesures coercitives, mise donc sur la sensibilisation.

Dans sa déclaration, M. Sarr a invité les Sénégalais à « porter systématiquement le masque dans les véhicules de transports, les véhicules particuliers, les lieux recevant du public et les lieux de travail ».

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a également exhorté ses concitoyens à « recourir précocement aux soins et à se faire vacciner » afin de ne pas développer les formes graves de la maladie.

Ces derniers jours, certaines structures sanitaires avaient épuisé leurs stocks de vaccins. Une pénurie du liquide précieux qui a fait manquer à bon nombre de personnes leur rendez-vous pour la prise de la seconde dose de l’un des vaccins disponibles.

Abdoulaye Diouf Sarr a renseigné à ce sujet que « le Sénégal va recevoir, d’ici la fin du mois de juillet, près de 500.000 doses ». Puisque le virus se propage dans les lieux de travail, le Comité National de Gestion des Epidémies a estimé que les responsables du service public et des entreprises privées doivent « privilégier le télétravail » et procéder à la réduction du personnel dans les services.

Le Sénégal, à ce jour, a cumulé 48.270 cas de Covid-19 dont 42.843 guéris, 1209 décès et 4217 patients sous traitement. Actuellement, 23 cas graves sont pris en charge par le personnel soignant.

Redoutant la saturation des centres de traitement, le CNGE a notamment plaidé pour un meilleur système de dépistage avec entre autres l’utilisation accrue des tests de diagnostic rapide et le renforcement des ressources humaines pour une correcte prise en charge des malades à domicile.

La SFI veut « développer un secteur privé africain fort »

La Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale, veut « développer un secteur privé africain fort », a assuré jeudi à Abidjan son directeur général, Makthar Diop.

« Le rôle de la SFI sera de développer un secteur privé africain fort. Sans un secteur privé africain fort, il n’y aura pas de création d’emplois en Afrique », a déclaré M. Makthar Diop, lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet sur la 20e reconstitution de l’Association internationale de développement (IDA).

La SFI, dans sa stratégie 3.0, vise entre autres, le secteur industriel, les petits producteurs, les éleveurs, les planteurs de cacao, dans l’optique de stimuler les différentes chaînes de valeurs afin de créer des emplois. 

Ensuite, l’institution envisage de réduire les risques attachés à l’investissement en Afrique tout en assurant que les investisseurs institutionnels qui disposent de grandes liquidités puissent investir plus dans les infrastructures afin de créer une dynamique de croissance.

Avec la crise sanitaire de Covid-19, « l’espace fiscal s’est fortement réduit », a-t-il noté, mentionnant que des budgets nationaux ont été fortement impactés sur le continent en dépit des efforts des gouvernements, ce qui requiert une collaboration accrue entre le secteur public et privé. 

L’Afrique est en passe de s’imposer comme une importante zone de libre échanges. Mais, pour la SFI, les conditions de cette intégration régionale accrue va exiger la mise en œuvre des décisions prises par l’ensemble des chefs d’Etat du continent.

L’institution veut changer de paradigme pour capitaliser sur les opportunités émergentes en phase avec les réformes mises en oeuvre pour une reprise plus résiliente. Dans ce contexte, la SFI a lancé sa stratégie 3.0 qui met le focus sur le développement économique et social.

« Il s’agit d’intervenir à un stade plus précoce du développement des projets afin de défricher des possibilités d’investissements et qu’il soit crées des marchés là où ça n’existe pas encore », a ajouté le directeur général de la SFI.

L’objectif est de « libérer le potentiel du secteur privé pour créer de la valeur ajoutée ainsi que des millions d’emplois, ce qui permettra également de générer des ressources internes pour investir dans les infrastructures », a-t-il poursuivi. 

La mise en oeuvre de cette stratégie nécessite une approche holistique et coordonnée entre l’Etat, le système financier et les partenaires au développement, a relevé le directeur général de la SFI, Makthar Diop. 

Avant la crise de Covid-19, le déficit de financement des PME en Afrique subsaharienne était estimée à « 330 milliards de dollars ». Depuis, 25% des entreprises ont été contraintes d’arrêter leurs activités et près de 90% ont subi des pertes de revenus. 

« Il faudra créer 20 millions de nouveaux emplois chaque année, d’ici à 2030 pour absorber la croissance de la population en âge de travailler. Ceci est notre défi collectif », a fait observer le directeur général de la SFI. 

Dans le cadre d’une alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique, la SFI prévoit une enveloppe de financement de 2 milliards de dollars pour accélérer les réformes afin d’améliorer le climat des affaires en Afrique stimuler le financement du commerce intra-africain. 

Après deux décennies de performance économique notables, l’Afrique a été interrompue dans son élan par la pandémie de la Covid-19. Elle a connu la pire contre-performance jamais enregistrée au cours des dernières 25 ans années avec un taux de croissance de -2% et une augmentation de 25 à 30 millions du nombre de chômeurs et 40 millions de personnes en situation d’extrême pauvreté.

Covid en Namibie : l’Etat serre la vis jusqu’au 31 juillet

Le président namibien, Hage Geingob, a prolongé l’application des mesures restrictives face à l’explosion des contaminations dans son pays.En Namibie, le nouveau coronavirus se propage à une vitesse folle. Ces deux dernières semaines, près de 19.000 infections ont été enregistrées. Avec 20 % des cas recensés durant cette période, la région de Khomas, où se trouve la capitale Windhoek, est la plus touchée.

Dans un discours à la nation, prononcé ce jeudi, le chef de l’Etat namibien a déclaré que ces « indicateurs clés » justifient la prolongation de 16 jours des mesures de lutte contre la Covid-19. Cette décision prend effet à partir de ce soir à minuit.

A ce jour, la Namibie a franchi la barre des 100.000 cas qui ont causé plus de 2000 décès. Pour inverser la tendance, un couvre-feu est instauré de 21 heures (heure locale) à 4 heures du matin, la limite des personnes pouvant participer à un rassemblement public fixée à dix et les entrées et sorties sont réglementées dans l’axe Windhoek-Okahandja-Rehoboth.

Récemment, la Belgique a offert 125.600 masques à la Namibie. Ce pays de l’Afrique australe avait exprimé ce besoin à travers le Mécanisme européen de protection civile dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

IDA 20: l’Afrique plaide pour au moins 100 milliards de dollars

Les dirigeants africains ont plaidé jeudi à Abidjan pour une mobilisation d’au moins 100 milliards de dollars dans le cadre de la 20e reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20).

« Nous réitérons notre appel lancé lors du Sommet sur le financement de l’Afrique à Paris, le 18 mai 2021, pour un soutien accru au continent en vue de mieux se reconstruire après la crise découlant de la pandémie de Covid-19 », indique la déclaration lue au terme d’une réunion sur la reconstitution de l’IDA-20.   

Cette déclaration dite « déclaration d’Abidjan », exhorte « les donateurs de l’IDA à soutenir une reconstitution ambitieuse et importante des ressources de l’IDA 20 pour une mobilisation d’au moins 100 milliards de dollars américain » d’ici à la fin de l’année 2021″. 

Toutefois, les pays africains sont invités à travailler à accroître leur capacité d’absorption des ressources pour une exécution diligente des projets ». Ils se sont engagés à utiliser de façon transparente les ressources mobilisées tout en renforçant la gouvernance. 

La réunion vise notamment à mobiliser dans le cadre de cette 20e reconstitution des ressources de l’IDA au moins 100 milliards de dollars US pour une relance inclusive et soutenable des économies africaines.

« Je lance un appel à nos partenaires afin qu’ ils s’approprient cette déclaration d’Abidjan et augmentent de manière significative leurs contributions au profit de l’IDA pour lutter contre les inégalités et contribuer au financement des économies les plus démunies », a dit M. Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien. 

L’Afrique Subsaharienne a connu en 2020 la contre performance économique la plus importante jamais enregistrée depuis plusieurs décennies en raison de la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19.

Le taux de croissance économique de la région s’est établi à -1,9% en 2020 selon le dernier rapport sur les perspectives économiques régionales du Fonds monétaire international contre 3,6% initialement prévu. 

L’emploi a reculé d’environ 8,5% en 2020, tandis que plus de 32 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté. La crise a davantage exposé certaines vulnérabilités de l’Afrique, notamment au niveau de la sécurité alimentaire.

Les ressources de l’Association internationale de développement devraient permettre de relancer les économies africaines et aider à soutenir le secteur privé afin de créer davantage d’emplois pour les jeunes et les femmes. 

Covid au Sénégal : 12 millions d’euros pour soutenir les PME

La Société islamique pour le développement (Sid) et la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE-Sénégal) ont signé un accord de ligne de financement en faveur des Petites et Moyennes Entreprises dont les activités sont perturbées par la Covid-19.L’accord conclu s’inscrit dans le cadre d’une enveloppe globale de 211 millions d’euros (250 millions de dollars) que la Société islamique pour le développement du secteur privé (Sid) consacre à la résilience des Petites et Moyennes Entreprises.

Dans un communiqué, reçu ce jeudi à APA, la Sid, branche de la Banque islamique de développement (Bid), a souligné que le financement octroyé est « conforme à la charia » (loi islamique) et répond « à (une) demande croissante » pour la concrétisation de projets et la relance des industries touchées par la Covid-19.

Ayman Amin Sejiny, Président Directeur Général de la Sid, a déclaré que la collaboration entre la BNDE et son institution financière permettra de « maintenir les entreprises ouvertes et préserver les emplois ». En y arrivant, a-t-il précisé, la Sid va honorer « ses  engagements envers le Sénégal ».

Pour sa part, Thierno Seydou Nourou Sy, le Directeur Général de la BNDE, a affirmé qu’avec ce partenariat « des projets dans divers secteurs vitaux tels que la production, l’agriculture, la construction et les transports » sont financés.

RCA : décentralisation effective de la délivrance des CNI

La Direction Générale de la police centrafricaine a annoncé samedi 10 juillet l’ouverture de deux autres sites d’identification des Cartes Nationales d’Identité (CNI), après une forte demande de la population.

Depuis plus d’une semaine, la direction des services de la Police judiciaire (DSPJ) est bondée des demandeurs de la CNI. Une longue queue s’observe tous les jours devant la DSPJ pour avoir accès au service d’identification et de la délivrance de la CNI. Il y’a une semaine, Oubangui médias avait publié un reportage réalisé dans ce service où nombreux sont des demandeurs qui exigent la décentralisation de ce service.

Cette demande croissante intervient au moment où la police nationale a lancé les opérations de contrôle de fouille dans plusieurs quartiers de Bangui. Lors de ces opérations, plusieurs centaines des sans-papiers ont été interpellés et conduits dans les commissariats de la capitale. Ceux-ci dépourvus de la pièce nationale d’identité ont réclamé la fluidité du service de la CNI.

Pour tout le pays, le seul centre de délivrance de la CNI est à Bangui. Pour en avoir, il faut se déplacer à des milliers de kilomètres pour s’enregistrer. Ce marché a été donné au groupe Al Madina qui a fixé le prix à 6500 FCFA en lieu et place de 4000 FCFA fixés par la loi des finances.

Le samedi dernier, la Direction Générale de la Police a annoncé la décentralisation des services d’identification. Un centre est créé au Commissariat Central et un autre centre au Commissariat du 8eme arrondissement de la ville de Bangui.

« La Population centrafricaine est désormais écoutée par la Police Centrafricaine à travers le besoin d’obtention des cartes nationales d’identité. Le Directeur général de cette institution nationale qu’est la Police, Commissaire divisionnaire Bienvenu Zokoue a procédé ce matin à la mise en œuvre des centres secondaires d’enrôlement des requérants de cartes nationales d’identité. Il s’agit du Commissariat central et du Commissariat du huitième arrondissement de la capitale qui sont retenus pour la première opération de désengorgement de la DSPJ, initialement reconnue pour cette tâche », a publié la police nationale sur sa page officielle.

Le lundi dernier, Oubangui Médias avait publié un reportage où les demandeurs de la CNI ont réclamé la décentralisation des services pour désengorger la DSPJ. Cette décision est  bien accueillie par la population qui n’attendait que cette décentralisation dans les commissariats de la capitale ainsi que l’ouverture des sites d’enregistrement dans les grandes villes de province.

Les crises à répétition dans le pays ont occasionné la perte des pièces d’identité.  La délivrance de CNI a été suspendue depuis  près de 10 ans. Sa reprise a été une bouffée d’oxygène pour la population, mais l’espoir s’est vite effondré à cause des tracasseries avant l’obtention de cette pièce d’identité, surtout que le marché est confié à une société étrangère libanaise qui a pris énormément du retard avant de commercer à délivrer ce document.

A défaut de cette pièce, nombreux sont ceux qui utilisent leur carte d’électeur, mais elle ne sert pas aux opérations bancaires.

Maroc : Pas de prières de l’Aid Al Adha (ministère)

Les Marocains ne vont pas accomplir la prière de l’Aid Al Adha (fête du sacrifice) en raison de l’affluence observée à cette occasion et des difficultés de garantir les conditions de distanciation.Le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques vient d’annoncer, ce jeudi, que la prière de l’Aïd Al Adha n’aura pas lieu ni dans les mosquées ni moussalas (grands espaces), en raison de l’affluence observée à cette occasion et des difficultés de garantir les conditions de distanciation.

RCA : Touadéra s’active en faveur de la levée de l’embargo sur les armes

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera est rentré ce lundi d’une visite de travail en Angola.

 

Faustin Archange Touadera a rencontré son homologue João Lourenço pour évoquer le « renforcement de la coopération bilatérale » entre les deux pays selon le communiqué officiel. Cette rencontre intervient deux semaines avant le vote au Conseil de sécurité des Nations unies le 29 juillet prochain sur le régime de sanctions qui vise la RCA.

Le président angolais, mandaté par ses pairs pour prendre en main la question centrafricaine, est actuellement à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Deux mini-sommet des chefs d’État cette année, des échanges réguliers entre ministres… L’Angola est cosignataire, avec le Rwanda, d’une « feuille de route » appelant au dialogue. C’est une priorité car les principaux bailleurs de fond conditionnent désormais le maintien de leurs aides aux résultats du dialogue républicain promis par le président Touadéra. Luanda mène campagne en faveur d’une levée de l’embargo sur les armes en RCA. Sanction prise par le Conseil de sécurité des Nations unies et qui refera l’objet d’un vote à la fin du mois.

Luanda rejoint ici la position de la Russie de la Chine, estimant que la mesure empêche le gouvernement de se battre « à armes égales » contre les rebelles de la CPC. Mais se heurte à celle des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, selon qui Bangui n’est pas en mesure de stocker, contrôler et tracer les armes pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains. Ces derniers s’appuient sur un récent rapport des experts onusiens sur le sujet qui documente de nombreuses violations de l’embargo ainsi que de graves violations des droits de l’homme.

Ouverture à Abidjan du Sommet sur la 20e Reconstitution de l’IDA

La réunion de plaidoyer de la 20e Reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20), s’est ouverte jeudi à Abidjan en présence de plus d’une dizaine de chefs d’Etat africains.

Cette reconstitution, dont la Côte d’Ivoire accueille les travaux, vise à soutenir une relance forte suite à la crise engendrée par la pandémie de Covid-19 et à aider le continent africain à poursuivre sa transformation économique.  

La Covid-19 a entraîné une crise sanitaire sociale et économique sans précédent, et freiné la dynamique de croissance amorcée par le continent, a fait observer le président ivoirien Alassane Ouattara, à l’ouverture de la réunion. 

Dans ce contexte, dira-t-il, l’Afrique Subsaharienne a connu en 2020, en plus des attaques terroristes sa contre performance la plus importante jamais enregistrée avec un taux de croissance négatif de 1,9% et une augmentation de 32 millions de personnes vivant dans l’extrême pauvreté. 

Moins de 3% de la population totale de l’Afrique a reçu une première dose de vaccin anti-Covid-19 contre environ 54% aux États-Unis et dans l’Union européenne  (UE), a relevé M. Ouattara.

Il a indiqué avoir insinué à la directrice générale du Fonds monétaire international que c’est « injuste que les pays africains soient limités dans leur financement,  pas de plateformes de déficit, qui sont totalement irréalistes au regard de la lutte contre le terrorisme et de la Covid-19′ ».

Le président ivoirien Alassane Ouattara a, de ce fait, invité le FMI à augmenter le plafond de déficit dans les pays en Afrique au Sud du Sahara comme cela a été fait pour l’Europe. 

« Je suis totalement contre cette volonté de maintenir les déficits à 5 ou 6% alors que les pays Européens sont à 8 ou 9% et les États-Unis sont à 9% de déficit », a martelé M. Ouattara.  

Le Fonds monétaire international a estimé le besoin de financement en Afrique Subsaharienne à 285 milliards de dollars sur les prochaines années pour lutter contre la pandémie de Covid-19. 

M. Ouattara a en outre demandé à la Banque mondiale d’augmenter les ressources concessionnelles pour permettre de financer les déficits plus importants dans les pays africains, ce qui explique cette rencontre d’Abidjan.

Concernant l’accompagnement du secteur privé, il a appelé à des mécanismes de financements innovants. Dans ce contexte, la Société financière internationale (SFI) a mis en place la stratégie 3.0 visant soutenir le secteur privé. 

Il a plaidé pour que les principaux donateurs de l’IDA mobilisent au moins 100 milliards de dollars en vue de financer les économies africaines, ce qui serait le montant le plus important jamais mobilisé à ce jour.

 M. Axel Van Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale, a fait savoir qu’ à ce jour un engagement de 25 milliards de dollars avait été obtenu auprès des bailleurs de fonds.

Il a assuré que la Banque mondiale allait accorder les deux tiers des fonds à l’Afrique. 

L’IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l’une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays.

L’objectif de ce mécanisme de financement est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d’améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l’IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.