Centrafrique: De la contestation électorale à la tentation de la rue
Par Hermann Leï - 31/01/2011
«Nous ne souhaitons plus que le pays puisse de nouveau revivre la terreur et la souffrance»
Les résultats provisoires et partiels des élections du 23 Janvier 2011 font déjà des remous dans plusieurs milieux politiques. L’on comprend ainsi le défi et le pari suscités avec vigueur par ces élections pour le pays. Nul n’ait été la situation en Côte d’ivoire, au Gabon, et dans le Maghreb, les élections centrafricaines auraient été à la «une» des presses régionales et internationales, comme s’en indignait un compatriote sur les ondes d’Africa N°1. La République centrafricaine tente énergiquement de sortir de l’instabilité et renouer avec la sérénité. Le pays n’entend pas rater ce tournant décisif, contrairement à la transition opérée dans les années 90 qui avait conduit le pays dans un enlisement. Une période d’espoir dont les centrafricains ont très vite déchanté. C’est pourquoi l’engouement de la population pour ces élections ne doit pas basculer dans l’horreur ou en une autre désillusion.
A l’annonce des résultats partiels, le collectif des forces d’opposition est monté au créneau pour dénoncer la mascarade au risque d’en appeler à un soulèvement populaire à l’instar de la «révolution du jasmin» en Tunisie. Alors que la période post électorale a toujours été une étape très épineuse, nécessitant de la modération dans le déchaînement médiatique, de la retenue et de la responsabilité. Cet état d’effervescence et d’activité politique qui peut se transformer en manifestations incontrôlées risque d’interrompre le processus électoral suite à la proclamation des résultats et même faire brusquement basculer le pays encore très fragile et en proie aux mouvements rebelles. Nous ne souhaitons plus que le pays puisse de nouveau revivre la terreur et la souffrance. L’objet de cette observation, en cette après-élection, étant d’appeler l’attention des partis politiques afin de prévenir ces dérives prévisibles. Il serait élogieux d’éviter que la mobilisation de la population ne soit victime d’un putsch électoral. La contestation électorale ne pourra être envisagée que dans le respect des procédures légales et juridiques.
A l’annonce des résultats partiels, le collectif des forces d’opposition est monté au créneau pour dénoncer la mascarade au risque d’en appeler à un soulèvement populaire à l’instar de la «révolution du jasmin» en Tunisie. Alors que la période post électorale a toujours été une étape très épineuse, nécessitant de la modération dans le déchaînement médiatique, de la retenue et de la responsabilité. Cet état d’effervescence et d’activité politique qui peut se transformer en manifestations incontrôlées risque d’interrompre le processus électoral suite à la proclamation des résultats et même faire brusquement basculer le pays encore très fragile et en proie aux mouvements rebelles. Nous ne souhaitons plus que le pays puisse de nouveau revivre la terreur et la souffrance. L’objet de cette observation, en cette après-élection, étant d’appeler l’attention des partis politiques afin de prévenir ces dérives prévisibles. Il serait élogieux d’éviter que la mobilisation de la population ne soit victime d’un putsch électoral. La contestation électorale ne pourra être envisagée que dans le respect des procédures légales et juridiques.

© journaldebangui.com
Hermann Leï
La république centrafricaine n’a pas encore pansé toutes ces plaies des crises politico-militaires qui ont beaucoup couté à chacun de nous. Le pays a longtemps été victime des intérêts particuliers et des petits arrangements purement politique au prix du sang des fils et filles de ce pays. Depuis les péripéties de la «Baule» rétablissant le multipartisme, le pays a connu une fragmentation sur fond d’appartenance au contenu tribal et ethnique, et par suite laissant présager les périodes les plus sombres de notre histoire moderne. Comme nous pouvons le concevoir, cette période est délicate et dangereuse. Une élection engagée et gérée avec légèreté, fanatisme aveugle et refus de l’échec peut devenir un brulot capable d’embraser tout le pays. La tentation d’un soulèvement populaire confortera la crise du lien social centrafricain, figer des appartenances.
L’idée démocratique dont le principe fondateur «gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple» s’est incarnée dans diverses sociétés et selon des antagonismes et formes différentes. Cette tentation à la vindicte populaire par mimétisme de la rue au Maghreb en république centrafricaine où la population n’a pas accès à l’information, et à un niveau d’instruction qui ne lui permet pas de participer au débat politique est très pernicieuse pour un rapprochement. D’une part, cette «contestation électorale à la tentation de la rue» s’enfermera dans cette logique d’instrumentalisation des énergies sociales prenant appui sur des solidarités primaires et communautaires qui, même dysfonctionnant se révèlera être un facteur plus limitant de l’unité nationale. D’autre part, nos politiciens se sont vite confondus avec la routine du pouvoir dans lequel le jeu du partage des maigres ressources nationales, la corruption, la criminalité des hommes d’État et la gabegie effarantes a engendré une crise de confiance entre ceux là mêmes et les centrafricains. Pour une contestation électorale, la sagesse nous conseillera d’éviter la tentation de la rue et de recourir aux prévisions du code électoral. Le peuple a rempli son devoir civique, et redonné espoir au processus démocratique en république centrafricaine. Malheureusement, il y’a des craintes sur la tendance des candidats en lice de bafouiller cet élan démocratique par des contestations électorales en exhortant le peuple à descendre dans la rue.
L’idée démocratique dont le principe fondateur «gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple» s’est incarnée dans diverses sociétés et selon des antagonismes et formes différentes. Cette tentation à la vindicte populaire par mimétisme de la rue au Maghreb en république centrafricaine où la population n’a pas accès à l’information, et à un niveau d’instruction qui ne lui permet pas de participer au débat politique est très pernicieuse pour un rapprochement. D’une part, cette «contestation électorale à la tentation de la rue» s’enfermera dans cette logique d’instrumentalisation des énergies sociales prenant appui sur des solidarités primaires et communautaires qui, même dysfonctionnant se révèlera être un facteur plus limitant de l’unité nationale. D’autre part, nos politiciens se sont vite confondus avec la routine du pouvoir dans lequel le jeu du partage des maigres ressources nationales, la corruption, la criminalité des hommes d’État et la gabegie effarantes a engendré une crise de confiance entre ceux là mêmes et les centrafricains. Pour une contestation électorale, la sagesse nous conseillera d’éviter la tentation de la rue et de recourir aux prévisions du code électoral. Le peuple a rempli son devoir civique, et redonné espoir au processus démocratique en république centrafricaine. Malheureusement, il y’a des craintes sur la tendance des candidats en lice de bafouiller cet élan démocratique par des contestations électorales en exhortant le peuple à descendre dans la rue.
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