L'OIF publie un dictionnaire pour promouvoir le lingala et le Sango
Par Jeune Afrique - 27/02/2014
1er ouvrage du genre, le document trilingue français-lingala-sango vise à développer l'apprentissage des langues nationales au Congo et en Centrafrique
Premier ouvrage du genre, un dictionnaire trilingue français-lingala-sango est publié par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Un outil précieux qui vise à développer l'apprentissage des langues nationales dans des pays ou plusieurs langues coexistent. Huit années et des dizaines de spécialistes à Bordeaux, Brazzaville, Kinshasa et Bangui ont été nécessaires à l’élaboration d'un dictionnaire trilingue français-lingala-sango publié par l’OIF, qui comprend 15 000 mots. Premier du genre à associer ces trois langues et à le faire de façon si détaillée avec 15 000 entrés, cet ouvrage propose également des éléments de grammaire et de conjugaison. Présenté dans le cadre de la journée internationale de la langue maternelle organisée par l’Unesco et l’OIF, ce glossaire s’inscrit dans le cadre du programme ELAN-Afrique, qui vise à promouvoir les langues nationales en Afrique subsaharienne. Deux autres dictionnaires devraient voir le jour à la fin de l’année: l’un en français-mandé-pular, l'autre en français-kiswahili-haoussa.

© autre médias
Pr. Ngalasso Mwatha Musanji
Coordinateur du projet, le professeur de sociolinguistique et de linguistique africaine à l’université de Bordeaux Montaigne, ancien directeur du Centre d’études linguistiques et littéraires francophones et africaines (Celfa), et chercheur à l’université de Johannesburg, Ngalasso Mwatha Musanji répond à Jeune Afrique.
Pourquoi avoir conçu un tel dictionnaire?
Les États africains voulant intégrer les langues nationales, comme le sango ou le lingala, dans le processus éducatif sont de plus en plus nombreux. L’idée est donc de développer une "pédagogie convergente" [l'apprentissage de plusieurs langues dans des contextes multilingues, NDLR]. Nous avons pu constater que les élèves africains ont des difficultés avec le français, qui est la langue dans laquelle se fait l’enseignement mais qui n’est pas toujours celle qu’ils parlent à la maison. Cette situation peut créer des blocages. Les langues nationales doivent coexister avec le français, sans pour autant le remplacer. Au début des indépendances, la tentation a été forte d’évacuer les langues colonisatrices. Or, le français appartient désormais à notre histoire, à notre identité, à notre relation avec le monde.
Pourquoi avoir conçu un tel dictionnaire?
Les États africains voulant intégrer les langues nationales, comme le sango ou le lingala, dans le processus éducatif sont de plus en plus nombreux. L’idée est donc de développer une "pédagogie convergente" [l'apprentissage de plusieurs langues dans des contextes multilingues, NDLR]. Nous avons pu constater que les élèves africains ont des difficultés avec le français, qui est la langue dans laquelle se fait l’enseignement mais qui n’est pas toujours celle qu’ils parlent à la maison. Cette situation peut créer des blocages. Les langues nationales doivent coexister avec le français, sans pour autant le remplacer. Au début des indépendances, la tentation a été forte d’évacuer les langues colonisatrices. Or, le français appartient désormais à notre histoire, à notre identité, à notre relation avec le monde.

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À qui s’adresse ce dictionnaire?
Bien sûr, il s’adresse à un public scolaire, mais pas seulement. Nous avons imaginé un dictionnaire assez vaste pour qu’il puisse être utilisé dans la vie courante, mais aussi pour servir à des chercheurs, ou encore à des touristes ou des journalistes. La plupart des dictionnaires de traduction entre le français et l’une de ces deux langues comporte 3 000 ou 4 000 mots. Avec 15 000 entrées, ce dictionnaire peut servir à des approches scientifiques.
Pourquoi avoir associé le lingala et le sango?
Il est vrai que le lingala et le sango sont assez différents : le lingala est une langue bantoue, le sango une langue soudanaise. Il existe plus de 2 000 langues en Afrique. Nous avons donc privilégié, pour l’Afrique centrale, ces deux langues majeures et transfrontalières, donc partagées par de nombreux citoyens dans plusieurs pays. Certes, le sango, pratiqué en Centrafrique et au nord de la RDC, possède une extension moindre que le lingala. Mais cette langue est la seule, en Afrique francophone, à laquelle est octroyée, en Centrafrique, le statut constitutionnel de "langue officielle" en parallèle du français.
Bien sûr, il s’adresse à un public scolaire, mais pas seulement. Nous avons imaginé un dictionnaire assez vaste pour qu’il puisse être utilisé dans la vie courante, mais aussi pour servir à des chercheurs, ou encore à des touristes ou des journalistes. La plupart des dictionnaires de traduction entre le français et l’une de ces deux langues comporte 3 000 ou 4 000 mots. Avec 15 000 entrées, ce dictionnaire peut servir à des approches scientifiques.
Pourquoi avoir associé le lingala et le sango?
Il est vrai que le lingala et le sango sont assez différents : le lingala est une langue bantoue, le sango une langue soudanaise. Il existe plus de 2 000 langues en Afrique. Nous avons donc privilégié, pour l’Afrique centrale, ces deux langues majeures et transfrontalières, donc partagées par de nombreux citoyens dans plusieurs pays. Certes, le sango, pratiqué en Centrafrique et au nord de la RDC, possède une extension moindre que le lingala. Mais cette langue est la seule, en Afrique francophone, à laquelle est octroyée, en Centrafrique, le statut constitutionnel de "langue officielle" en parallèle du français.
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les langues Bantus
Par zany27/02/2014 20:44
le Sango et le lingala sont tous les deux une langue Bantu. la première est parlée par les Bantus de Centrafrique la deuxième par les Bantus de RDC et congo. La preuve en est que même le mot sango c'est un mot lingala qui signifie nouvel ( lingala : sango nini, signifie quel nouvel ou comment ça va). et ce mot signifie aussi nouvel en sango.
tous les dialectes parlés en Centrafrique par les Bantus, sont les dérivés de kikongo, de lingala ou banda. Même le mot banda est un mot lingala qui signifie entre autres, commencer(kobanda). C'est la dispersion des peuples bantus et africains provoquée par la rassia en 1451 qui a donné naissance à tous ces dialectes et ethnies. Avant la rassia, il y avait pas des ethnies, car les gens vivaient dans des royaumes.C'est quand les petits groupes se sont séparés du grand groupe pour fuir la rassia, que petit à petit on assiste à la formation des ethnies. Et après plusieurs années de séparation, la variation apparaît dans la manière de prononcer certains mots, ou, des syllabes qui disparaissent, ou apparaissent.Par conséquent, toutes les langues parlées par les bantus en afrique, même si celles-ci ont subi l'influence de la langue des autres tribus, avec qui ils ont partagé les mêmes territoires, toutefois, elles ne demeurent pas moins les dérivés de ces deux langues Bantus qui sont: le kikongo et le lingala (langue la plus proche de banda en Centrafrique).
Mes chers bantus apprenez vos dialectes et si possible y ajoutez le kikongo ou le lingala. Demandez à vos grands parents ou parents de vous apprendre à maîtriser vos langues maternelles. ne franciser pas vos noms de famille, ni les noms de vos villages.Car vous les bantus vous êtes les vrais hebreux de la bible.Tous vos noms de famille et ceux de vos villages sont tous des noms hébraïque. Quand vous aurez compris cela, l'on aura du mal à vous diviser pour régner. et vous allez arrêtez de faire la guerre entre vous les Bantus et entre vous africains. Le drame de l'Afrique, c'est que vous ne connaissez pas votre histoire.Grâce à internet, vous allez maintenant la possibilité de connaître votre histoire. Ne perdez pas tout vos temps à des conversations inutiles sur internet, mais allez sur des sites instructifs pour vous renseigner sur votre histoire. La connaissance de votre histoire va vous permettre de connaître ce que vous êtes vraiment. cela va vous aider à vous débarrasser de complexe d'infériorité vis à vis de vos agresseurs.Et ce sera le début de votre ascension, si Dieu le veut. Un jour, la vérité de l'histoire éclatera. faîtes des recherches personnelles pour connaître votre histoire. Pas celle qui est falsifiée, mais la vraie. A bon entendeur,salut.
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