Centrafrique: fin de la traque contre Kony pour les forces américaines
Par AFP - 25/04/2017
Les États-unis débuteront mercredi le retrait de leurs forces sécuritaires déployées depuis 2011 à l’est de la Centrafrique dans la lutte contre la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur
Les États-unis débuteront mercredi le retrait de leurs forces sécuritaires déployées depuis 2011 à l’est de la Centrafrique dans la lutte contre la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony.
« Le temps est venu de passer à autre chose étant donné que l’organisation (la LRA, NDLR) est vraiment en train de se battre pour sa survie », a expliqué, le 20 avril, lors d’une conférence de presse téléphonique, le général Thomas Waldhauser, à la tête du commandement américain pour l’Afrique (Africom).
La LRA compte aujourd’hui 100 membres actifs contre plusieurs milliers il y a une dizaine d’année selon Africom, présent en soutien des forces africaines à l’est de la Centrafrique depuis 2011 avec une centaine de militaires des forces spéciales américaines, suivis en 2014 de 150 hommes de l’armée de l’air.
« Cette opération a été un succès assez important », estimait début avril sur RFI l’ambassadeur américain en Centrafrique Jeffrey Hawkins.
Le leader de la LRA, Joseph Kony, reste pourtant introuvable et se déplacerait entre la Centrafrique et le Soudan, selon Paul Ronan d’Invisible Children, une ONG impliquée dans sa traque et connue pour la campagne médiatique « Kony 2012 » qui a attiré l’attention du monde sur les exactions de la LRA.
Mélangeant mystique religieuse, techniques éprouvées de guérilla et brutalité sanguinaire, Joseph Kony souhaitait libérer l’Ouganda du président Yoweri Museveni pour y instaurer un régime fondé sur les Dix Commandements. Il est recherché pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, où est actuellement jugé Dominic Ongwen, l’un de ses anciens bras droits.
Selon l’ONU, la LRA a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants dans le nord de l’Ouganda, avant de se propager dans les pays voisins: Soudan du Sud, nord-est de la RDC et enfin Centrafrique.
« La LRA n’a jamais attaqué les intérêts américains, pourquoi nous nous en préoccupons? Est-ce que cela vaut toutes ces dépenses? », avait déclaré le président américain Donald Trump en janvier. L’opération a coûté 780 millions de dollars depuis 2011, selon Africom.
En parallèle du retrait des militaires américains, les troupes ougandaises, colonne vertébrale de la mission de l’Union africaine de lutte contre la LRA, commencent à quitter l’est de la Centrafrique où elles étaient déployées depuis 2009.
La crainte d’un vide sécuritaire
« Partout, autour des cafés, les gens parlent du départ des troupes ougandaises et américaines », a indiqué un habitant d’Obo, ville du sud-ouest de la Centrafrique, joint au téléphone par l’AFP depuis Libreville.
Lundi 17 avril, une marche avait même été organisée dans la localité, rassemblant environ 6.000 personnes selon ce même observateur, pour demander aux Ougandais et aux Américains de rester jusqu’à ce que les forces centrafricaines prennent le relais. La mission de l’ONU de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (Minusca) compte seulement 12.500 hommes et n’est que très peu présente dans l’est du pays.
« Ce retrait (des troupes ougandaises et américaines, NDLR) conduira à une recrudescence des attaques de la LRA dans le sud-est centrafricain », estime Thierry Vircoulon, spécialiste de la région des Grands Lacs à l’Institut français des relations internationales (IFRI). « Personne n’imagine que les militaires centrafricains qui doivent être envoyés là-bas et éviter ainsi un vide sécuritaire vont pouvoir neutraliser la LRA. »
En plus des hommes de Joseph Kony, l’est de la Centrafrique est menacée par d’autres « bandes armés », signale le préfet de la région Haut-Mbomou Ghislain Dieu-Bénit Kolengo, joint au téléphone par l’AFP. Il évoque des « bandits » mais aussi la faction de l’ex-Séléka de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), qui progresse en ce moment vers l’est du pays et a attaqué le 15 avril la localité de Zémio.
« Même si nous terminons officiellement la mission contre la LRA, nous savons que nous ne voulons pas laisser un vide », a voulu rassurer le général Waldhauser, précisant que les États-unis continueront d’apporter leur soutien aux troupes africaines aux niveaux de la « formation » ou encore du « renseignement ».
« Le temps est venu de passer à autre chose étant donné que l’organisation (la LRA, NDLR) est vraiment en train de se battre pour sa survie », a expliqué, le 20 avril, lors d’une conférence de presse téléphonique, le général Thomas Waldhauser, à la tête du commandement américain pour l’Afrique (Africom).
La LRA compte aujourd’hui 100 membres actifs contre plusieurs milliers il y a une dizaine d’année selon Africom, présent en soutien des forces africaines à l’est de la Centrafrique depuis 2011 avec une centaine de militaires des forces spéciales américaines, suivis en 2014 de 150 hommes de l’armée de l’air.
« Cette opération a été un succès assez important », estimait début avril sur RFI l’ambassadeur américain en Centrafrique Jeffrey Hawkins.
Le leader de la LRA, Joseph Kony, reste pourtant introuvable et se déplacerait entre la Centrafrique et le Soudan, selon Paul Ronan d’Invisible Children, une ONG impliquée dans sa traque et connue pour la campagne médiatique « Kony 2012 » qui a attiré l’attention du monde sur les exactions de la LRA.
Mélangeant mystique religieuse, techniques éprouvées de guérilla et brutalité sanguinaire, Joseph Kony souhaitait libérer l’Ouganda du président Yoweri Museveni pour y instaurer un régime fondé sur les Dix Commandements. Il est recherché pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, où est actuellement jugé Dominic Ongwen, l’un de ses anciens bras droits.
Selon l’ONU, la LRA a tué plus de 100.000 personnes et enlevé plus de 60.000 enfants dans le nord de l’Ouganda, avant de se propager dans les pays voisins: Soudan du Sud, nord-est de la RDC et enfin Centrafrique.
« La LRA n’a jamais attaqué les intérêts américains, pourquoi nous nous en préoccupons? Est-ce que cela vaut toutes ces dépenses? », avait déclaré le président américain Donald Trump en janvier. L’opération a coûté 780 millions de dollars depuis 2011, selon Africom.
En parallèle du retrait des militaires américains, les troupes ougandaises, colonne vertébrale de la mission de l’Union africaine de lutte contre la LRA, commencent à quitter l’est de la Centrafrique où elles étaient déployées depuis 2009.
La crainte d’un vide sécuritaire
« Partout, autour des cafés, les gens parlent du départ des troupes ougandaises et américaines », a indiqué un habitant d’Obo, ville du sud-ouest de la Centrafrique, joint au téléphone par l’AFP depuis Libreville.
Lundi 17 avril, une marche avait même été organisée dans la localité, rassemblant environ 6.000 personnes selon ce même observateur, pour demander aux Ougandais et aux Américains de rester jusqu’à ce que les forces centrafricaines prennent le relais. La mission de l’ONU de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (Minusca) compte seulement 12.500 hommes et n’est que très peu présente dans l’est du pays.
« Ce retrait (des troupes ougandaises et américaines, NDLR) conduira à une recrudescence des attaques de la LRA dans le sud-est centrafricain », estime Thierry Vircoulon, spécialiste de la région des Grands Lacs à l’Institut français des relations internationales (IFRI). « Personne n’imagine que les militaires centrafricains qui doivent être envoyés là-bas et éviter ainsi un vide sécuritaire vont pouvoir neutraliser la LRA. »
En plus des hommes de Joseph Kony, l’est de la Centrafrique est menacée par d’autres « bandes armés », signale le préfet de la région Haut-Mbomou Ghislain Dieu-Bénit Kolengo, joint au téléphone par l’AFP. Il évoque des « bandits » mais aussi la faction de l’ex-Séléka de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), qui progresse en ce moment vers l’est du pays et a attaqué le 15 avril la localité de Zémio.
« Même si nous terminons officiellement la mission contre la LRA, nous savons que nous ne voulons pas laisser un vide », a voulu rassurer le général Waldhauser, précisant que les États-unis continueront d’apporter leur soutien aux troupes africaines aux niveaux de la « formation » ou encore du « renseignement ».
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