Conducteur de taxis-motos, une activité qui fait un tabac chez les jeunes de Bangui
Par APA - 20/03/2017
A Bangui, capitale de la Centrafrique, un pays qui tente de sortir d’une longue crise politico-sociale, les jeunes ont trouvé un palliatif au chômage
A Bangui, capitale de la Centrafrique, un pays qui tente de sortir d’une longue crise politico-sociale, les jeunes ont trouvé un palliatif au chômage en devenant presque tous des conducteurs de taxis-motos.
Selon les dernières statistiques fournies par le ministère des Transports, les conducteurs de ces engins sont au nombre de dix-huit mille, rien que pour la ville de Bangui et ses banlieues. Ils ont entre 12 et 35 ans, d’après la même source qui fait état de plus de 200 mineurs parmi ces conducteurs.
Fuyant le chômage, ils sont des désœuvrés ou des élèves et étudiants forcés de quitter les études devant la fermeture de leurs établissements à cause de la crise. D’autres sont partis momentanément de l’école pour conduire un taxi-moto, histoire d’avoir de quoi financer leurs études.
De jeunes pères de famille ont également embrassé ce métier. C’est le cas de Pacôme Garto. Ce licencié en Sciences des gestions des entreprises et père de deux enfants raconte : « Je suis obligé de conduire la moto d’un oncle pour avoir dix mille francs par jour. Je lui verse les cinq mille francs de recettes qu’il me demande chaque jour et je garde le reste pour subvenir à mes besoins ».
L’attrait qu’exerce ce métier sur les jeunes banguissois s’explique sans doute par le fait qu’on n’exige aucun papier voire un permis de conduire pour être chauffeur de taxis motos. Il suffit seulement de posséder un engin et de savoir se mouvoir dans la capitale et ses environs.
Paradoxalement, ce sont les conducteurs eux-mêmes qui tentent de mettre de l’ordre dans leurs rangs en s’organisant en associations au niveau de leurs arrondissements ou villes. Ces différentes associations ont à leur tête un président national.
Marcel Nzapayembi, président national des taxi-motos élu par ses pairs depuis un an, estime que l’Etat n’aide pas le bureau national à organiser la profession encore moins à trouver des solutions aux problèmes que rencontrent ses collègues.
Depuis l’avènement des taxis motos en 2005, les différents gouvernements qui se sont succédé en Centrafrique n’ont presque rien fait pour organiser le secteur, déplore Marcel non sans pointer du doigt un manque de volonté politique face à une activité qui fait le bonheur de beaucoup d’habitants.
En effet, les taxis-motos vont partout, y compris même les quartiers inaccessibles pour les voitures et autres moyens de transport en commun. Reconnaissables aux dossards qu’ils portent et sur lesquels sont inscrits un numéro et l’arrondissement dont ils sont issus, les conducteurs de taxis-motos sont inlassablement au service des clients qui, quelquefois sont trois voire quatre, cinq à prendre place à bord d’un engin.
N’empêche, beaucoup s’en félicitent à l’image d’Igor Mamba, vendeur dans un kiosque. Saluant les taxi-motos qui le transportent partout où il veut se rendre, il lance : ‘’N’eût été leur présence, comment ferai-je pour emmener mes marchandises au kiosque? Car les taxis-motos transportent tout et à un prix abordable. Ils se rendent dans des coins reculés comme le mien’’.
Variables en fonction de la distance à parcourir, les tarifs vont de 100 FCFA à plus de 50000 FCFA quand il s’agit de se rendre d’une ville à une autre. Par ailleurs, une heure de course peut coûter 1000 FCFA là où un tour de la capitale est facturé 1500 FCFA.
Selon les dernières statistiques fournies par le ministère des Transports, les conducteurs de ces engins sont au nombre de dix-huit mille, rien que pour la ville de Bangui et ses banlieues. Ils ont entre 12 et 35 ans, d’après la même source qui fait état de plus de 200 mineurs parmi ces conducteurs.
Fuyant le chômage, ils sont des désœuvrés ou des élèves et étudiants forcés de quitter les études devant la fermeture de leurs établissements à cause de la crise. D’autres sont partis momentanément de l’école pour conduire un taxi-moto, histoire d’avoir de quoi financer leurs études.
De jeunes pères de famille ont également embrassé ce métier. C’est le cas de Pacôme Garto. Ce licencié en Sciences des gestions des entreprises et père de deux enfants raconte : « Je suis obligé de conduire la moto d’un oncle pour avoir dix mille francs par jour. Je lui verse les cinq mille francs de recettes qu’il me demande chaque jour et je garde le reste pour subvenir à mes besoins ».
L’attrait qu’exerce ce métier sur les jeunes banguissois s’explique sans doute par le fait qu’on n’exige aucun papier voire un permis de conduire pour être chauffeur de taxis motos. Il suffit seulement de posséder un engin et de savoir se mouvoir dans la capitale et ses environs.
Paradoxalement, ce sont les conducteurs eux-mêmes qui tentent de mettre de l’ordre dans leurs rangs en s’organisant en associations au niveau de leurs arrondissements ou villes. Ces différentes associations ont à leur tête un président national.
Marcel Nzapayembi, président national des taxi-motos élu par ses pairs depuis un an, estime que l’Etat n’aide pas le bureau national à organiser la profession encore moins à trouver des solutions aux problèmes que rencontrent ses collègues.
Depuis l’avènement des taxis motos en 2005, les différents gouvernements qui se sont succédé en Centrafrique n’ont presque rien fait pour organiser le secteur, déplore Marcel non sans pointer du doigt un manque de volonté politique face à une activité qui fait le bonheur de beaucoup d’habitants.
En effet, les taxis-motos vont partout, y compris même les quartiers inaccessibles pour les voitures et autres moyens de transport en commun. Reconnaissables aux dossards qu’ils portent et sur lesquels sont inscrits un numéro et l’arrondissement dont ils sont issus, les conducteurs de taxis-motos sont inlassablement au service des clients qui, quelquefois sont trois voire quatre, cinq à prendre place à bord d’un engin.
N’empêche, beaucoup s’en félicitent à l’image d’Igor Mamba, vendeur dans un kiosque. Saluant les taxi-motos qui le transportent partout où il veut se rendre, il lance : ‘’N’eût été leur présence, comment ferai-je pour emmener mes marchandises au kiosque? Car les taxis-motos transportent tout et à un prix abordable. Ils se rendent dans des coins reculés comme le mien’’.
Variables en fonction de la distance à parcourir, les tarifs vont de 100 FCFA à plus de 50000 FCFA quand il s’agit de se rendre d’une ville à une autre. Par ailleurs, une heure de course peut coûter 1000 FCFA là où un tour de la capitale est facturé 1500 FCFA.

© Droits reservés
La surcharge de passagers --deux seulement sont autorisés--est un casse-tête pour les agents de la circulation qui voient dans cette pratique l’origine de beaucoup d’accidents. La vitesse à laquelle roulent les taxis motos est aussi indexée.
Les motos transformées en taxi sont de plusieurs marques mais la plus prisée est Haojue que certains Banguissois surnomment ‘’Boko Haram’’. Son siège spacieux et long ainsi que sa rapidité lui valent l’appellation de l’organisation terroriste
Selon les statistiques hospitalières, les engins sont à l’origine d’au moins 22 accidents en moyenne par jour. Et on y déplore deux à trois morts.
A en croire le directeur de l’hôpital communautaire de Bangui, Dr Paterne Joachim Tembeti, les accidents de motos ont fait que les blessés dont certains ont perdu la jambe ne peuvent plus tenir dans la salle de chirurgie médicale d’où ils sont maintenant internés à la maternité.
La vitesse ou le surcharge n’expliquent pas tout. En effet, le manque de respect du code de la route et le mauvais comportement de certains chauffeurs soupçonnés de s’adonner à la drogue seraient également des sources d’accidents
En dépit des arrestations opérées occasionnellement par les gendarmes et policiers, les conducteurs de taxis-motos poursuivent leur bonhomme de chemin et rejettent surtout l’accusation selon laquelle ils favorisent par leurs activités les déplacements des groupes armés et des braqueurs.
Interrogé sur de pareilles accusations Zéphirin Toka, un chauffeur taxi moto du 3ème arrondissement de Bangui, déclare : « Nous ne pouvons pas les dénoncer car (…) une fois que nous les conduisons à la police, on nous demande parfois de verser des amendes au même titre que ces bandits alors que nous ne contribuons qu’au retour de la paix en les dénonçant’’.
Les motos transformées en taxi sont de plusieurs marques mais la plus prisée est Haojue que certains Banguissois surnomment ‘’Boko Haram’’. Son siège spacieux et long ainsi que sa rapidité lui valent l’appellation de l’organisation terroriste
Selon les statistiques hospitalières, les engins sont à l’origine d’au moins 22 accidents en moyenne par jour. Et on y déplore deux à trois morts.
A en croire le directeur de l’hôpital communautaire de Bangui, Dr Paterne Joachim Tembeti, les accidents de motos ont fait que les blessés dont certains ont perdu la jambe ne peuvent plus tenir dans la salle de chirurgie médicale d’où ils sont maintenant internés à la maternité.
La vitesse ou le surcharge n’expliquent pas tout. En effet, le manque de respect du code de la route et le mauvais comportement de certains chauffeurs soupçonnés de s’adonner à la drogue seraient également des sources d’accidents
En dépit des arrestations opérées occasionnellement par les gendarmes et policiers, les conducteurs de taxis-motos poursuivent leur bonhomme de chemin et rejettent surtout l’accusation selon laquelle ils favorisent par leurs activités les déplacements des groupes armés et des braqueurs.
Interrogé sur de pareilles accusations Zéphirin Toka, un chauffeur taxi moto du 3ème arrondissement de Bangui, déclare : « Nous ne pouvons pas les dénoncer car (…) une fois que nous les conduisons à la police, on nous demande parfois de verser des amendes au même titre que ces bandits alors que nous ne contribuons qu’au retour de la paix en les dénonçant’’.
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